07-09-2020, 10:56 AM
2eme ANNÉE Pâques : (44/127) (Reims) (Mercredi) (CHU) (L’inconnu) (fin)
Gauthier rougit, ce qui le rend encore plus craquant aux yeux de Redwan qui lui envoie un de ses plus beaux sourires.
- (Gauthier) Pas vraiment non !!
- De quoi parliez-vous alors ?
Gauthier replonge courageusement ses yeux dans les siens, sa voix résonne alors pleine des émotions qu’il éprouve en ce moment même devant ce sourire plus qu’amical que l’homme lui envoie en guise d’encouragement.
- De votre visage !!
- C’est ce que j’ai cru comprendre, pour te renvoyer le compliment sache que le tien me fait penser à un ange !!
- (Gauthier troublé) C’est vrai ??
- Si je te le dis !! J’ai été comme subjugué dès que je t’ai vu tout à l’heure, j’espère que mes paroles ne te mettent pas mal à l’aise ?
- Non t’inquiète !! Ça m’a fait pareil !!
Les deux garçons se regardent un moment avant d’éclater de rire, la situation dans laquelle ils se trouvent n’étant pas la meilleure qui soit pour s’avouer leurs sentiments alors que l’un des deux est nu sur une table d’auscultation et que l’autre lui tient les fesses écartées avec ses deux mains gantées.
***/***
J’entends les éclats de rire, mes yeux se plissent d’amusement et c’est ce moment que choisit Antonin pour revenir avec la petite mallette contenant le nécessaire pour faire disparaître cette veine apparente, fragile et disgracieuse qui pourrit la vie d’un grand nombre de personnes.
Un nouvel éclat de rire fait sourire Antonin qui tourne la tête vers l’endroit d’où il provient.
- Tu as encore vu juste on dirait !! Ils n’ont pas mis longtemps à faire connaissance ces deux-là !!
Je lui prends la mallette des mains, le récompense par un baiser appuyé et retourne dans mon cabinet pour terminer ce pourquoi cet homme est venu me voir, le fait que d’autres attendent leur tour est aussi un des facteurs qui m’oblige à interrompre leur idylle naissante.
- Et bien !! Qu’est-ce qu’il se passe ici ? On vous entend jusque dans le couloir !!
Un autre éclat de rire me vient en réponse, leurs visages tournés vers moi et j’avoue que la situation dans laquelle je les trouve me donne à moi aussi l’envie de me joindre à eux et ce n’est que par pur professionnalisme que j’arrive à me retenir.
Il ne me faut guère de temps pour pratiquer les incisions nécessaires à la résorption de la veine incriminée, terminant par une cautérisation à l’azote liquide qui brûlera définitivement l’hémorroïde afin qu’elle ne l’ennuie plus dans l’avenir.
Je souris intérieurement en me disant que le contraire serait dommage pour leurs futures relations.
- Voilà !! C’est terminé !! Vous pouvez rhabiller et ne vous inquiétez plus avec ça, vous êtes maintenant tranquille avec ce « petit » souci qui n’y paraîtra plus d’ici un jour ou deux.
Bien qu’il tente par tous les moyens de me tourner le dos, j’aperçois l’énorme érection qui le tient et qui n’échappe pas non plus à Gauthier qui s’empresse de se mettre en paravent pour protéger son intimité.
- J’en ai vu d’autres tu sais ?
Redwan se retourne pour terminer d’enfiler son sweat-shirt, la bosse dans son pantalon toujours révélatrice de son trouble.
- De quoi vous parlez ?
- Je constate que mon « assistant » ne vous laisse pas indifférent Hi ! Hi !
- (Gauthier) Florian s’il te plaît !! Ce n’est pas la peine de rendre Redwan mal à l’aise !!
- Laisse Gauthier, tu ne vois pas que ton ami s’amuse comme un fou !!
- Et bien !! Je vois que les présentations sont faites !! Bon !! Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous deux, mais j’ai d’autres patients qui attendent alors si vous voulez bien continuer ailleurs vos fous rires, ça m’arrangerait bien.
Gauthier ne se le fait pas dire deux fois, il enlève sa blouse qu’il me tend.
- Tiens !! Et merci pour tout « Flo » !!
- (Redwan sidéré) Hé !! Qu’est-ce que tu fais ?
- Je t’accompagne !!
- Et ton travail ?
- Mon travail ?? Quel travail ??
- Tu n’es pas l’assistant du docteur ?
- Bien sûr que non Hi ! Hi ! C’est mon ami c’est tout !!
- Mais alors ?
- J’étais curieux de faire ta connaissance et je pense que c’était une bonne idée, maintenant que je t’ai vu tout nu nous pourrions aller prendre un verre pour faire les présentations !! Comme ça la boucle sera bouclée Hi ! Hi !
- (Redwan amusé) Je faisais erreur en te prenant pour un ange, tu es un véritable petit démon ma parole !!
2eme ANNÉE Pâques : (45/127) (Afrique) (Mercredi) (Un nouveau problème)
- (Gérôme sidéré) Des Coréens du nord ?? Qu’est-ce qu’ils viennent foutre par ici ??
- (Dorian) Pas difficile à deviner !!
- (Gérôme) Il faut avertir tout de suite Paris !!
- (Dorian) Tu t’en occupes pendant que j’interroge le chef Massaï !!
- (Gérôme) D’accord !!
Dorian regarde son ami sortir rapidement pour se diriger vers la station radio installée depuis peu, il se retourne ensuite vers le père Antoine toujours aussi médusé voire atterré des implications qui ne vont pas manquer.
- Nous sommes sur le territoire Français mon père, ce serait assimilé à une déclaration de guerre s’ils venaient à se présenter armés jusqu’ici !!
- Pourquoi sont-ils venus ??
- C’est la question à laquelle il nous faudra trouver rapidement une réponse mon père, quoique j’en aie une petite idée et si elle s’avère exacte, nul doute que nous allons tout droit vers de gros ennuis.
- Que pouvons-nous faire alors ?
- Pour l’instant faire comme si nous n’étions pas au courant de leur présence !! Peut-être que votre ami pourrait les surveiller sans se découvrir ?
- (Okoumé) Les dieux sentent une menace venant de ces hommes oiseaux !!
Dorian surpris se tourne vers le père Antoine.
- Des hommes oiseaux ?? De quoi parle-t-il donc ?
- De parachutistes !! C’est pour ce peuple quelque chose d’extraordinaire qu’ils n’ont jamais encore eu à rencontrer, Okoumé les nomme ainsi faute de mots pour les appeler.
- Ha !! Je comprends !!
- (Le père Antoine) Accepterais-tu de surveiller ces hommes pour nous Okoumé ? Mais attention !! Tu ne dois pas te montrer à eux, ce serait trop dangereux pour toi et ta tribu s’ils vous découvraient !!
Okoumé en se redressant fièrement.
- Sont-ils plus méfiants que les antilopes mon père ? Non ? Alors mes chasseurs seront invisibles pour eux !!
- (Dorian) Nous devons connaître leur nombre et aussi leurs mouvements !!
- (Okoumé) Nous serons tes yeux homme blanc !
Le père Antoine prend en mains l’uniforme couvert de sang.
- Qu’avez-vous fait du soldat mort ?
- (Okoumé sarcastique) Il ne doit plus rien en rester là où nous l’avons laissé mon père, les lions doivent digérer leur repas maintenant.
- (Dorian) Surtout restez à l’écart d’eux !! Déjà que l’un des leurs ait disparu doit les avoir mis en alerte, sans doute penseront-ils finalement à un accident !! Ce n’est pas la peine d’en rajouter !
Okoumé montre d’un geste fier de la tête qu’il a parfaitement compris, il quitte la pièce rejoindre ses chasseurs et quelques secondes plus tard ils disparaissent derrière les arbres, échappant aux yeux des deux hommes.
Dorian reste un moment dans ses pensées, cette affaire lui laisse un fort arrière-goût de danger et il quitte la salle à son tour pour rejoindre son collègue et ami.
Gérôme le voit rentrer dans la cabane au-dessus de laquelle une antenne satellite pointée vers le ciel démontre s’il en était besoin sa raison d’être au sein de toutes ces nouvelles constructions provisoires.
- Alors ?
- Le chef Massaï, Okoumé c’est son nom !! Il va surveiller pour nous les mouvements de troupes des Coréens.
- Tu lui as bien dit d’être prudent ??
- Ça va de soi !! Et toi quoi de neuf ?
- Maurice va être rapidement averti, il ne devrait pas être trop long à nous rappeler !! En attendant nous ne pouvons qu’espérer qu’ils se tiendront tranquilles.
2eme ANNÉE Pâques : (46/127) (Paris) (Mercredi en fin d’après-midi) (Un nouveau problème) (fin)
« Siège de la DST Parisienne »
Tous s’écartent avec empressement devant les pas rapides de leur patron qui sort dans la cour en courant presque et monte aussitôt dans un véhicule moteur ronronnant, qui démarre aussitôt que la portière se referme sur lui.
L’inquiétude peut se lire sur son visage et ce depuis qu’il a reçu la nouvelle venant d’Afrique, il se doute bien que ça a un rapport direct avec le voyage de Florian prévu d’ici quelques jours.
- Plus vite !! Je dois voir le président sans tarder !!
- Bien patron !!
L’homme sort le gyrophare de la boîte à gants, ouvre la vitre de sa portière et le pose sur le toit, le branchant ensuite sur l’allume-cigare.
Le son strident fait sursauter Maurice qui bougonne alors des paroles inintelligibles dans ses dents, il finit néanmoins par se détendre devant l’accélération du véhicule.
***/***
« Salle de réunion, palais de l’Élysée »
Depuis maintenant presque une heure, des hommes en uniforme visiblement hauts grades s’installent dans la salle au fur et à mesure de leur arrivée.
Un brouhaha de voix résonne dans la pièce, chacun cherchant auprès des autres à en savoir plus sur cette convocation qu’ils ont tous reçu dans l’après-midi et qui bien sûr ne manque pas de les surprendre fortement.
Tout ce qu’ils savent de façon certaine sans toutefois en saisir la raison, c’est que plusieurs corps d’armée ont reçu l’ordre de sonner le rappel de leurs troupes d’élites en vue d’une opération militaire hors des frontières du pays.
L’arrivée soudaine de plusieurs hauts dignitaires, ambassadeurs étrangers résidant à Paris les interpellent encore davantage si cela se pouvait ; leur faisant comprendre qu’une aide ou tout du moins une forte implication de ces grandes puissances qu’ils représentent, sera à l’ordre du jour de cette réunion extraordinaire.
Ceux-ci n’ont pas l’air d’en savoir plus qu’eux, à voir leurs visages marquant l’interrogation et la surprise en se retrouvant parmi tous ces généraux.
***/***
Maurice est aussitôt conduit vers le lieu de la réunion, il a un mouvement d’arrêt quand il met un pied dans la salle et découvre qu’elle est déjà pleine de monde qui tous se retournent vers lui avec la même expression de curiosité.
Le président qui jusque-là s’était contenté d’observer sans prendre la parole si ce n’est que pour répondre aux politesses des personnes se retrouvant en sa présence, se lève et sa voix forte amène aussitôt le silence général.
- Messieurs !! Voilà celui que nous attendions avant d’aller à l’essentiel de ce pour quoi vous vous trouvez tous réunis ici ce soir !! Je vous présente pour ceux nombreux qui ne le connaissent que de nom, monsieur Maurice Désmaré !! Actuellement directeur du département de la sécurité du territoire et qui nous a amené la raison de cette convocation, monsieur Désmaré !! Si vous voulez bien répéter ce que vous m’avez dit au téléphone dans l’après-midi ?
***/***
« Deux heures plus tard, après les débats suite aux révélations de Maurice »
Chacun quitte la salle dans le plus grand silence, ce qu’ils viennent d’apprendre les laissant dans une extrême expectative et surtout la résolution finale qui en a découlé.
***/***
Maurice se retrouve seul avec le président qu’il a suivi à sa demande jusqu’à son bureau.
- Qu’en pensez-vous de tout ça mon cher Maurice ?
- Je dois bien reconnaître que la réaction positive sans contrepartie de toutes les représentations étrangères que vous avez convoquées, m’a très fortement bouleversé monsieur !!
- Vraiment ??
- Vraiment, oui !!
- Et bien pas moi figurez-vous !! Depuis le congrès de Kyoto, beaucoup de choses ont changé que vous n’avez peut-être pas mesuré à leur juste valeur !! Ou alors vous étiez trop occupés dans vos fonctions pour y prêter attention !!
- De quelles choses faites-vous allusions monsieur ?
- De l’importance qu’a prise pour une grande partie des grands de ce monde, un certain petit rouquin à l’intelligence remarquable que vous n’avez eu cesse de protéger depuis de nombreuses années.
- Florian ????
2eme ANNÉE Pâques : (47/127) (Reims) (Dimanche) (Lumière)
« Chez les Enroth »
Ding ! Dong !
Béatrice lève la tête de sa couture, surprise que quelqu’un sonne à une heure pareille de si bon matin et c’est avec empressement qu’elle pose son ouvrage pour aller ouvrir, se retrouvant nez à nez avec celui auquel elle se serait le moins du monde attendue à avoir en face d’elle.
- Florian ??
Je vois bien sa surprise et m’en amuse, même si la raison de ma venue n’est pas de celle qui me plaît le plus.
- Meuh non allons !! Moi c’est poil de carotte !! T’as pas lu le livre ?
Béatrice peu pour ne pas dire pas du tout habituée aux plaisanteries de Florian, le regarde bizarrement.
- Tu n’aurais pas abusé de l’alcool cette nuit par hasard ?
Redevenant sérieux.
- J’aurais préféré figure toi !! Je peux entrer ?
- Mais bien sûr !! Les garçons dorment encore, si c’est pour eux que tu es venu ?
- En fait je voulais vous parler avant d’avoir ou pas une discussion avec « Antho », Frédéric et Annie m’ont rapporté votre visite chez eux quand j’étais au Japon et je tenais à avoir cette conversation avec vous, pour ne pas que vous pensiez une seule seconde que je ne porte aucun intérêt au handicap de votre fils.
Béatrice met sa main devant sa bouche de surprise, elle sent son cœur battre plus vite et c’est en tremblant qu’elle va s’asseoir sur une chaise dans la cuisine.
Je lui prends doucement l’autre main pour la réconforter, comprenant bien que la seule pensée d’un espoir pour Anthony puisse la mettre dans tous ses états.
- Tu te posais la question de savoir si je pourrais ou non guérir la cécité de ton fils ? Ma réponse est oui !!
Béatrice éclate soudainement en sanglots, son corps pris dans les soubresauts saccadés d’une respiration devenue haletante et je me dois de préciser mes paroles pour ne pas lui laisser plus longtemps cet espoir qui je le vois bien commence à lui traverser l’esprit.
- Mais je ne le ferai pas !! Du moins pas avant que toi et tes enfants connaissent l’importance des risques encourus et qui seraient supérieurs à l’état actuel d’Anthony qui il me semble vit très bien comme ça.
Une voix derrière mon dos, qui comme souvent m’amène le frisson me fait sursauter.
- Alors explique-nous ??
Je me retourne vivement pour voir les deux frères debout devant la porte qui me regardent avec étonnement, pour Baptiste tout au moins car le regard d’Anthony ne reflète absolument rien comme à son habitude et pour cause.
J’explique alors du mieux que je peux la différence entre une cécité de naissance avec celle venant après coup, une fois que le cerveau a appris à reconnaître les couleurs et les formes, expliquant les risques encourus ainsi que le rejet probable de son esprit devant ce qu’il prendrait alors pour une agression.
- Tu devrais rester enfermé dans le noir absolu et pendant des années apprendre à reconnaître petit à petit ce que tes yeux ne comprendraient pas.
- (Anthony) Combien de temps ?
- C’est impossible à dire, mais je pense qu’il te faudrait au moins trois à quatre ans avant de pouvoir envisager de revivre normalement.
- (Anthony) Tu as raison Florian !! Je suis très heureux comme ça et je ne vois pas l’utilité de prendre un tel risque alors que j’ignore complètement ce que ça m’apportera de plus, si ce n’est le sacrifice des meilleures années de ma vie pour une chose dont je n’ai aucune idée et qui donc ne me manque absolument pas.
Le silence devient soudain pesant, à peine entrecoupé des pleurs de Béatrice qui a écouté les paroles de son fils avec le cœur brisé.
Baptiste a lui aussi tout comme moi je dois bien l’admettre, les yeux humides de larmes et il me fixe suppliant, s’adressant enfin à moi devant ma visible incompréhension de ce qu’il me demandait muettement.
- Tu ne pourrais pas utiliser ton… enfin tu sais quoi, pour mon frère ??
Gauthier rougit, ce qui le rend encore plus craquant aux yeux de Redwan qui lui envoie un de ses plus beaux sourires.
- (Gauthier) Pas vraiment non !!
- De quoi parliez-vous alors ?
Gauthier replonge courageusement ses yeux dans les siens, sa voix résonne alors pleine des émotions qu’il éprouve en ce moment même devant ce sourire plus qu’amical que l’homme lui envoie en guise d’encouragement.
- De votre visage !!
- C’est ce que j’ai cru comprendre, pour te renvoyer le compliment sache que le tien me fait penser à un ange !!
- (Gauthier troublé) C’est vrai ??
- Si je te le dis !! J’ai été comme subjugué dès que je t’ai vu tout à l’heure, j’espère que mes paroles ne te mettent pas mal à l’aise ?
- Non t’inquiète !! Ça m’a fait pareil !!
Les deux garçons se regardent un moment avant d’éclater de rire, la situation dans laquelle ils se trouvent n’étant pas la meilleure qui soit pour s’avouer leurs sentiments alors que l’un des deux est nu sur une table d’auscultation et que l’autre lui tient les fesses écartées avec ses deux mains gantées.
***/***
J’entends les éclats de rire, mes yeux se plissent d’amusement et c’est ce moment que choisit Antonin pour revenir avec la petite mallette contenant le nécessaire pour faire disparaître cette veine apparente, fragile et disgracieuse qui pourrit la vie d’un grand nombre de personnes.
Un nouvel éclat de rire fait sourire Antonin qui tourne la tête vers l’endroit d’où il provient.
- Tu as encore vu juste on dirait !! Ils n’ont pas mis longtemps à faire connaissance ces deux-là !!
Je lui prends la mallette des mains, le récompense par un baiser appuyé et retourne dans mon cabinet pour terminer ce pourquoi cet homme est venu me voir, le fait que d’autres attendent leur tour est aussi un des facteurs qui m’oblige à interrompre leur idylle naissante.
- Et bien !! Qu’est-ce qu’il se passe ici ? On vous entend jusque dans le couloir !!
Un autre éclat de rire me vient en réponse, leurs visages tournés vers moi et j’avoue que la situation dans laquelle je les trouve me donne à moi aussi l’envie de me joindre à eux et ce n’est que par pur professionnalisme que j’arrive à me retenir.
Il ne me faut guère de temps pour pratiquer les incisions nécessaires à la résorption de la veine incriminée, terminant par une cautérisation à l’azote liquide qui brûlera définitivement l’hémorroïde afin qu’elle ne l’ennuie plus dans l’avenir.
Je souris intérieurement en me disant que le contraire serait dommage pour leurs futures relations.
- Voilà !! C’est terminé !! Vous pouvez rhabiller et ne vous inquiétez plus avec ça, vous êtes maintenant tranquille avec ce « petit » souci qui n’y paraîtra plus d’ici un jour ou deux.
Bien qu’il tente par tous les moyens de me tourner le dos, j’aperçois l’énorme érection qui le tient et qui n’échappe pas non plus à Gauthier qui s’empresse de se mettre en paravent pour protéger son intimité.
- J’en ai vu d’autres tu sais ?
Redwan se retourne pour terminer d’enfiler son sweat-shirt, la bosse dans son pantalon toujours révélatrice de son trouble.
- De quoi vous parlez ?
- Je constate que mon « assistant » ne vous laisse pas indifférent Hi ! Hi !
- (Gauthier) Florian s’il te plaît !! Ce n’est pas la peine de rendre Redwan mal à l’aise !!
- Laisse Gauthier, tu ne vois pas que ton ami s’amuse comme un fou !!
- Et bien !! Je vois que les présentations sont faites !! Bon !! Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous deux, mais j’ai d’autres patients qui attendent alors si vous voulez bien continuer ailleurs vos fous rires, ça m’arrangerait bien.
Gauthier ne se le fait pas dire deux fois, il enlève sa blouse qu’il me tend.
- Tiens !! Et merci pour tout « Flo » !!
- (Redwan sidéré) Hé !! Qu’est-ce que tu fais ?
- Je t’accompagne !!
- Et ton travail ?
- Mon travail ?? Quel travail ??
- Tu n’es pas l’assistant du docteur ?
- Bien sûr que non Hi ! Hi ! C’est mon ami c’est tout !!
- Mais alors ?
- J’étais curieux de faire ta connaissance et je pense que c’était une bonne idée, maintenant que je t’ai vu tout nu nous pourrions aller prendre un verre pour faire les présentations !! Comme ça la boucle sera bouclée Hi ! Hi !
- (Redwan amusé) Je faisais erreur en te prenant pour un ange, tu es un véritable petit démon ma parole !!
2eme ANNÉE Pâques : (45/127) (Afrique) (Mercredi) (Un nouveau problème)
- (Gérôme sidéré) Des Coréens du nord ?? Qu’est-ce qu’ils viennent foutre par ici ??
- (Dorian) Pas difficile à deviner !!
- (Gérôme) Il faut avertir tout de suite Paris !!
- (Dorian) Tu t’en occupes pendant que j’interroge le chef Massaï !!
- (Gérôme) D’accord !!
Dorian regarde son ami sortir rapidement pour se diriger vers la station radio installée depuis peu, il se retourne ensuite vers le père Antoine toujours aussi médusé voire atterré des implications qui ne vont pas manquer.
- Nous sommes sur le territoire Français mon père, ce serait assimilé à une déclaration de guerre s’ils venaient à se présenter armés jusqu’ici !!
- Pourquoi sont-ils venus ??
- C’est la question à laquelle il nous faudra trouver rapidement une réponse mon père, quoique j’en aie une petite idée et si elle s’avère exacte, nul doute que nous allons tout droit vers de gros ennuis.
- Que pouvons-nous faire alors ?
- Pour l’instant faire comme si nous n’étions pas au courant de leur présence !! Peut-être que votre ami pourrait les surveiller sans se découvrir ?
- (Okoumé) Les dieux sentent une menace venant de ces hommes oiseaux !!
Dorian surpris se tourne vers le père Antoine.
- Des hommes oiseaux ?? De quoi parle-t-il donc ?
- De parachutistes !! C’est pour ce peuple quelque chose d’extraordinaire qu’ils n’ont jamais encore eu à rencontrer, Okoumé les nomme ainsi faute de mots pour les appeler.
- Ha !! Je comprends !!
- (Le père Antoine) Accepterais-tu de surveiller ces hommes pour nous Okoumé ? Mais attention !! Tu ne dois pas te montrer à eux, ce serait trop dangereux pour toi et ta tribu s’ils vous découvraient !!
Okoumé en se redressant fièrement.
- Sont-ils plus méfiants que les antilopes mon père ? Non ? Alors mes chasseurs seront invisibles pour eux !!
- (Dorian) Nous devons connaître leur nombre et aussi leurs mouvements !!
- (Okoumé) Nous serons tes yeux homme blanc !
Le père Antoine prend en mains l’uniforme couvert de sang.
- Qu’avez-vous fait du soldat mort ?
- (Okoumé sarcastique) Il ne doit plus rien en rester là où nous l’avons laissé mon père, les lions doivent digérer leur repas maintenant.
- (Dorian) Surtout restez à l’écart d’eux !! Déjà que l’un des leurs ait disparu doit les avoir mis en alerte, sans doute penseront-ils finalement à un accident !! Ce n’est pas la peine d’en rajouter !
Okoumé montre d’un geste fier de la tête qu’il a parfaitement compris, il quitte la pièce rejoindre ses chasseurs et quelques secondes plus tard ils disparaissent derrière les arbres, échappant aux yeux des deux hommes.
Dorian reste un moment dans ses pensées, cette affaire lui laisse un fort arrière-goût de danger et il quitte la salle à son tour pour rejoindre son collègue et ami.
Gérôme le voit rentrer dans la cabane au-dessus de laquelle une antenne satellite pointée vers le ciel démontre s’il en était besoin sa raison d’être au sein de toutes ces nouvelles constructions provisoires.
- Alors ?
- Le chef Massaï, Okoumé c’est son nom !! Il va surveiller pour nous les mouvements de troupes des Coréens.
- Tu lui as bien dit d’être prudent ??
- Ça va de soi !! Et toi quoi de neuf ?
- Maurice va être rapidement averti, il ne devrait pas être trop long à nous rappeler !! En attendant nous ne pouvons qu’espérer qu’ils se tiendront tranquilles.
2eme ANNÉE Pâques : (46/127) (Paris) (Mercredi en fin d’après-midi) (Un nouveau problème) (fin)
« Siège de la DST Parisienne »
Tous s’écartent avec empressement devant les pas rapides de leur patron qui sort dans la cour en courant presque et monte aussitôt dans un véhicule moteur ronronnant, qui démarre aussitôt que la portière se referme sur lui.
L’inquiétude peut se lire sur son visage et ce depuis qu’il a reçu la nouvelle venant d’Afrique, il se doute bien que ça a un rapport direct avec le voyage de Florian prévu d’ici quelques jours.
- Plus vite !! Je dois voir le président sans tarder !!
- Bien patron !!
L’homme sort le gyrophare de la boîte à gants, ouvre la vitre de sa portière et le pose sur le toit, le branchant ensuite sur l’allume-cigare.
Le son strident fait sursauter Maurice qui bougonne alors des paroles inintelligibles dans ses dents, il finit néanmoins par se détendre devant l’accélération du véhicule.
***/***
« Salle de réunion, palais de l’Élysée »
Depuis maintenant presque une heure, des hommes en uniforme visiblement hauts grades s’installent dans la salle au fur et à mesure de leur arrivée.
Un brouhaha de voix résonne dans la pièce, chacun cherchant auprès des autres à en savoir plus sur cette convocation qu’ils ont tous reçu dans l’après-midi et qui bien sûr ne manque pas de les surprendre fortement.
Tout ce qu’ils savent de façon certaine sans toutefois en saisir la raison, c’est que plusieurs corps d’armée ont reçu l’ordre de sonner le rappel de leurs troupes d’élites en vue d’une opération militaire hors des frontières du pays.
L’arrivée soudaine de plusieurs hauts dignitaires, ambassadeurs étrangers résidant à Paris les interpellent encore davantage si cela se pouvait ; leur faisant comprendre qu’une aide ou tout du moins une forte implication de ces grandes puissances qu’ils représentent, sera à l’ordre du jour de cette réunion extraordinaire.
Ceux-ci n’ont pas l’air d’en savoir plus qu’eux, à voir leurs visages marquant l’interrogation et la surprise en se retrouvant parmi tous ces généraux.
***/***
Maurice est aussitôt conduit vers le lieu de la réunion, il a un mouvement d’arrêt quand il met un pied dans la salle et découvre qu’elle est déjà pleine de monde qui tous se retournent vers lui avec la même expression de curiosité.
Le président qui jusque-là s’était contenté d’observer sans prendre la parole si ce n’est que pour répondre aux politesses des personnes se retrouvant en sa présence, se lève et sa voix forte amène aussitôt le silence général.
- Messieurs !! Voilà celui que nous attendions avant d’aller à l’essentiel de ce pour quoi vous vous trouvez tous réunis ici ce soir !! Je vous présente pour ceux nombreux qui ne le connaissent que de nom, monsieur Maurice Désmaré !! Actuellement directeur du département de la sécurité du territoire et qui nous a amené la raison de cette convocation, monsieur Désmaré !! Si vous voulez bien répéter ce que vous m’avez dit au téléphone dans l’après-midi ?
***/***
« Deux heures plus tard, après les débats suite aux révélations de Maurice »
Chacun quitte la salle dans le plus grand silence, ce qu’ils viennent d’apprendre les laissant dans une extrême expectative et surtout la résolution finale qui en a découlé.
***/***
Maurice se retrouve seul avec le président qu’il a suivi à sa demande jusqu’à son bureau.
- Qu’en pensez-vous de tout ça mon cher Maurice ?
- Je dois bien reconnaître que la réaction positive sans contrepartie de toutes les représentations étrangères que vous avez convoquées, m’a très fortement bouleversé monsieur !!
- Vraiment ??
- Vraiment, oui !!
- Et bien pas moi figurez-vous !! Depuis le congrès de Kyoto, beaucoup de choses ont changé que vous n’avez peut-être pas mesuré à leur juste valeur !! Ou alors vous étiez trop occupés dans vos fonctions pour y prêter attention !!
- De quelles choses faites-vous allusions monsieur ?
- De l’importance qu’a prise pour une grande partie des grands de ce monde, un certain petit rouquin à l’intelligence remarquable que vous n’avez eu cesse de protéger depuis de nombreuses années.
- Florian ????
2eme ANNÉE Pâques : (47/127) (Reims) (Dimanche) (Lumière)
« Chez les Enroth »
Ding ! Dong !
Béatrice lève la tête de sa couture, surprise que quelqu’un sonne à une heure pareille de si bon matin et c’est avec empressement qu’elle pose son ouvrage pour aller ouvrir, se retrouvant nez à nez avec celui auquel elle se serait le moins du monde attendue à avoir en face d’elle.
- Florian ??
Je vois bien sa surprise et m’en amuse, même si la raison de ma venue n’est pas de celle qui me plaît le plus.
- Meuh non allons !! Moi c’est poil de carotte !! T’as pas lu le livre ?
Béatrice peu pour ne pas dire pas du tout habituée aux plaisanteries de Florian, le regarde bizarrement.
- Tu n’aurais pas abusé de l’alcool cette nuit par hasard ?
Redevenant sérieux.
- J’aurais préféré figure toi !! Je peux entrer ?
- Mais bien sûr !! Les garçons dorment encore, si c’est pour eux que tu es venu ?
- En fait je voulais vous parler avant d’avoir ou pas une discussion avec « Antho », Frédéric et Annie m’ont rapporté votre visite chez eux quand j’étais au Japon et je tenais à avoir cette conversation avec vous, pour ne pas que vous pensiez une seule seconde que je ne porte aucun intérêt au handicap de votre fils.
Béatrice met sa main devant sa bouche de surprise, elle sent son cœur battre plus vite et c’est en tremblant qu’elle va s’asseoir sur une chaise dans la cuisine.
Je lui prends doucement l’autre main pour la réconforter, comprenant bien que la seule pensée d’un espoir pour Anthony puisse la mettre dans tous ses états.
- Tu te posais la question de savoir si je pourrais ou non guérir la cécité de ton fils ? Ma réponse est oui !!
Béatrice éclate soudainement en sanglots, son corps pris dans les soubresauts saccadés d’une respiration devenue haletante et je me dois de préciser mes paroles pour ne pas lui laisser plus longtemps cet espoir qui je le vois bien commence à lui traverser l’esprit.
- Mais je ne le ferai pas !! Du moins pas avant que toi et tes enfants connaissent l’importance des risques encourus et qui seraient supérieurs à l’état actuel d’Anthony qui il me semble vit très bien comme ça.
Une voix derrière mon dos, qui comme souvent m’amène le frisson me fait sursauter.
- Alors explique-nous ??
Je me retourne vivement pour voir les deux frères debout devant la porte qui me regardent avec étonnement, pour Baptiste tout au moins car le regard d’Anthony ne reflète absolument rien comme à son habitude et pour cause.
J’explique alors du mieux que je peux la différence entre une cécité de naissance avec celle venant après coup, une fois que le cerveau a appris à reconnaître les couleurs et les formes, expliquant les risques encourus ainsi que le rejet probable de son esprit devant ce qu’il prendrait alors pour une agression.
- Tu devrais rester enfermé dans le noir absolu et pendant des années apprendre à reconnaître petit à petit ce que tes yeux ne comprendraient pas.
- (Anthony) Combien de temps ?
- C’est impossible à dire, mais je pense qu’il te faudrait au moins trois à quatre ans avant de pouvoir envisager de revivre normalement.
- (Anthony) Tu as raison Florian !! Je suis très heureux comme ça et je ne vois pas l’utilité de prendre un tel risque alors que j’ignore complètement ce que ça m’apportera de plus, si ce n’est le sacrifice des meilleures années de ma vie pour une chose dont je n’ai aucune idée et qui donc ne me manque absolument pas.
Le silence devient soudain pesant, à peine entrecoupé des pleurs de Béatrice qui a écouté les paroles de son fils avec le cœur brisé.
Baptiste a lui aussi tout comme moi je dois bien l’admettre, les yeux humides de larmes et il me fixe suppliant, s’adressant enfin à moi devant ma visible incompréhension de ce qu’il me demandait muettement.
- Tu ne pourrais pas utiliser ton… enfin tu sais quoi, pour mon frère ??
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