07-09-2020, 10:54 AM
2eme ANNÉE Pâques : (40/127) (Afrique) (Mercredi)
« Sur la route, direction le dispensaire »
Joseph n’en revient pas du changement depuis sa dernière visite, la piste praticable qu’avec des véhicules tout-terrain, s’est transformée en autoroute bitumée où circulent dans les deux sens un nombre de camions quasiment en file continue.
Les deux garçons tranquillement installés à l’arrière de la voiture semblent subjugués par la vision qu’ils ont de cette Afrique sauvage qui défile de chaque côté de la route, seule trace apparente de la civilisation.
Joseph sourit en les observant de temps en temps depuis le rétroviseur, ils ont le front collé chacun à sa vitre et sont devenus soudainement muets depuis qu’ils ont quitté la ville.
- C’est beau pas vrai ?
- (Amid) Magnifique tu veux dire !! Je n’ai jamais vu des arbres pareils de toute ma vie !!
- (Christophe sarcastique) Ça change de ton désert et de tes cactus c’est sûr !!
- (Amid) Oh lui !! Je suis sûr qu’à part les platanes dans ta rue, tu n’avais jamais vu autant de luxuriance végétale toi non plus !!
- (Christophe amusé) Tu entends ça « Jo » ? Mon prince voit de la « luxuriance » là où je ne vois qu’une forêt tropicale Hi ! Hi !
- (Joseph) Vous aimez vraiment beaucoup vous chicaner vous deux !! J’aurais dû me taire, j’étais bien tranquille jusque-là !! Pour l’instant vous n’avez encore rien vu, attendez que nous arrivions là où la civilisation n’a pas encore marqué la nature et vous aurez vraiment de quoi vous en mettre plein les mirettes.
Le calme revient pendant quelques kilomètres, juste entrecoupé par les clignotants de la voiture alors que Joseph double un convoi de semi-remorques visiblement chargés jusqu’à la limite des essieux.
- (Amid) C’est pour la construction de l’hôpital de Florian toute cette circulation ?
- (Joseph) Il semblerait bien en effet !! Ils mettent les bouchées doubles on dirait bien, il faut dire aussi qu’il y en a pour plusieurs milliards de dollars et j’ai entendu dire qu’il y aurait une prime non négligeable si les travaux ne prenaient pas de retard.
- (Christophe) Tu es au courant que Florian doit venir d’ici quelques jours ?
- (Joseph étonné) Comment tu sais ça toi ?
Christophe jette un regard vite fait vers son chéri.
- Nous avons nos sources nous aussi Hi ! Hi !
- (Amid) C’est mon père qui nous a prévenus, il a souvent Florian en vidéo pour les affaires qu’ils ont ensemble.
- (Christophe) J’ai hâte de le revoir depuis le temps !!
- (Joseph) De les revoir tu veux dire ? Il a affrété le jet de son entreprise, une bonne partie de ses amis vont le suivre pour ces quelques jours.
- (Amid surpris) Je croyais qu’ils étaient encore tous en études ?
- (Christophe) En France c’est les vacances de Pâques, ignare !!
- (Amid) Joseph s’il vous plaît !! Rappelez-moi de punir ce jeune effronté qui insulte son prince sans vergogne ni retenue !!
Les yeux brillants d’amusement de Joseph font sourire Christophe qui en rajoute une couche.
- Ah oui vraiment ?? Et que me réserve mon « ignare » de prince pour me punir ?
- (Amid) Je pourrais entre autres te changer de fonction au sein du palais !!
- (Christophe) Vraiment ?? Comme par exemple ??
- (Amid) Ils cherchent un eunuque pour le harem de mon père !!
- (Christophe) Et mon prince pourra-t-il m’expliquer avec quoi le petit cul de mon prince se satisfera, s’il me les coupe ?
Joseph fait une embardée, la réponse de Christophe étant des plus inattendues l’ayant pris par surprise et il ne peut s’empêcher de jeter un regard curieux vers le petit prince qui est devenu rouge pivoine à l’allusion des plus directes de son copain.
- Voilà qui est bien envoyé Hi ! Hi ! Mais ce n’est pas parce que nous ne sommes plus au palais qu’il vous faut perdre vos habitudes de langage déjà assez peu protocolaires.
Amid met un coup de coude vengeur dans les côtes de son ami qui se tourne alors vers lui les yeux brillants de tout ce qu’il éprouve pour lui et qui du coup laisse le petit prince tout chose, avec une forte envie difficilement réfrénée de le prendre dans ses bras.
Joseph soupire d’exaspération, comprenant bien que l’attachement des deux garçons risque un jour de leur poser des problèmes s’ils ne prennent pas son enseignement rapidement au sérieux.
2eme ANNÉE Pâques : (41/127) (Afrique) (Mercredi) (fin)
« Dispensaire »
Le bruit du chantier omniprésent depuis maintenant plusieurs semaines se répercute sur l’humeur des habitants du petit dispensaire, le père Antoine s’en rend bien compte bien qu’il ne puisse pas y faire grand-chose et il lui semble même que l’afflux d’ouvriers a encore augmenté ses derniers jours, rendant la zone si paisible d’habitude en un véritable capharnaüm de sons aussi bien de machines que d’humains.
Les animaux habituellement présents autour du dispensaire, ont fui toute cette agitation et l’endroit jadis si magnifique, s’est transformé en champ de poussières de ciment qui recouvrent tout sur des kilomètres.
Le père Antoine en est là dans ses pensées moroses quand Okoumé apparaît à l’horizon accompagné de plusieurs de ses chasseurs armés jusqu’aux dents, ce qui ne manque pas d’interpeller le vieil homme sur les raisons de sa venue.
Il l’attend donc avec une certaine anxiété lui marquant le visage, ce n’est qu’une fois son « fils » de cœur à quelques pas de lui qu’il lui demande la raison de sa venue avec ses hommes en armes.
- Pourquoi ces peintures sur vos visages Okoumé ?
- Les dieux sont inquiets mon père !! Ils m’envoient vous prévenir qu’un danger menace !!!
- Un danger !!! Quel danger ??
- Les dieux parlent d’hommes oiseaux qui descendent du ciel de l’autre côté de la rivière !!
- Des hommes oiseaux ??
- Oui mon père !! Ils tombent depuis les oiseaux de métal qui sont très hauts dans le ciel !!
- Des parachutistes ??
- Je ne connais pas ce mot mon père mais j’en ai vu un avec une aile de tissu au-dessus de sa tête, ils avaient des armes comme les chasseurs blancs qui détruisaient notre forêt.
- Ce sont bien des parachutistes alors !! Que viennent-ils faire par ici ?
- Les dieux de la clairière disent qu’ils ressentent une menace venant d’eux sans pouvoir dire laquelle, ils m’envoient juste vous prévenir pour que vous puissiez avertir ceux qui sont venus construire la grande hutte de pierre.
- Tu en as vu un m’as-tu dit ? L’as-tu vu d’assez près pour pouvoir me le décrire ?
Okoumé fait un signe derrière lui à un de ses chasseurs, celui-ci s’avance en tenant un ballot de vêtements qu’il tend au père Antoine.
Celui-ci ne peut manquer de voir les traces de sang sur les vêtements, il reporte son regard sur Okoumé.
- Il semblerait que tu l’aies vu de plus près que j’aurais pu le penser !!
- Nous traquions des antilopes quand l’homme-oiseau s’est posé au sol mon père, dès qu’il nous a vus il a pointé son bâton de feu sur nous et nous a menacés, un de mes chasseurs en retrait lui a alors envoyé la flèche destinée à l’antilope qu’il visait et n’a rien fait d’autre que de nous protéger.
- L’homme est-il mort ?
- La flèche était destinée à tuer mon père !! Tout comme le bâton de feu que pointait l’homme-oiseau sur nous !!
Le père Antoine soupire de lassitude, décidément ces dernières semaines ne lui apportent que des tourments dont il se serait bien passé.
- Rentre dans le dispensaire Okoumé et demande à tes hommes de rester à l’écart des ouvriers, je ne voudrais pas que leur aspect les effraie plus que nécessaire tu comprends ?
Pendant qu’Okoumé parle à ses chasseurs, le père Antoine déballe le ballot sur une des tables et son visage se crispe soudainement en reconnaissant les sigles sur les épaulettes de la vareuse.
Il attend qu’Okoumé le rejoigne pour s’excuser de le laisser seul le temps qu’il parte à la recherche de Dorian et Gérôme qui ne doivent pas être bien loin.
Une fois ceux-ci prévenus des derniers événements, ils se dirigent immédiatement vers la table pour prendre l’uniforme en mains non sans avoir jeté un œil inquiet sur le chef Massaï toujours aussi impressionnant pour ceux qui le rencontrent pour la première fois.
- (Dorian) Manquait plus que ça !!
2eme ANNÉE Pâques : (42/127) (Reims) (Mercredi) (CHU) (L’inconnu) (suite)
« Cabinet médical du docteur De Bierne »
Redwan s’avance vers la porte à l’annonce de son nom, il s’arrête devant le bureau où le jeune blondinet l’interroge sur ses mensurations « âge, taille, poids, et ainsi de suite. » Ainsi que des motifs de sa venue qu’il note d’une main assurée sur sa feuille de suivi médical.
Bizarrement Antonin se rend compte que les yeux de ce bel homme ne cherchent plus à le mettre mal à l’aise, bien au contraire car son sourire avenant lui amène naturellement le sien en retour et participe grandement à créer une ambiance positive qui finit par mettre suffisamment Redwan à l’aise pour qu’il parle franchement de ses problèmes de santé.
Une femme sort d’auscultation accompagnée de sa petite fille qui lèche avec un plaisir évident la grosse sucette offerte par le gentil médecin, en guise de récompense au fait qu’elle n’a pas pleuré lorsqu’il lui a fait sa piqûre.
Antonin tend alors à Redwan la chemise cartonnée contenant tous les renseignements nécessaires au médecin et termine par un petit sourire en lui montrant la porte du cabinet restée ouverte.
- Vous pouvez entrer, le docteur De Bierne vous attend !!
- Merci !! Ah oui, une dernière chose !! Je m’excuse sincèrement pour tout à l’heure, ce n’était qu’un jeu pour tromper l’ennui ?
- Il y a d’autres façons de passer le temps vous savez ?
- Ce n’était pas bien méchant !!
Antonin sourit une nouvelle fois en montrant la porte béante.
- Le docteur vous attend !! Parfois on peut se faire prendre à son propre jeu ou trouver quelqu’un qui le pratique mieux que vous !!
Redwan revoit le magnifique garçon qui l’a tant troublé tout à l’heure, il ne se fait pas d’illusion car l’écart d’âge entre eux doit être rédhibitoire pour que quelqu’un d’aussi jeune ait envie de s’intéresser d’une façon quelconque à un homme fait, comme lui avec ses trente ans passés.
- C’est exact !! Je viens de m’en apercevoir !!
- (Antonin ironique) Alors c’est très bien !!
Redwan hoche la tête et se dirige vers la pièce où se trouve le médecin, il entre en jetant un regard curieux à l’intérieur et reste un moment figé par l’étonnement quand il comprend que le jeune rouquin qu’il prenait pour un patient lambda n’était en fait rien de moins que le fameux toubib avec qui il a son rendez-vous.
Le deuxième bug et pas le moindre des deux intervient quand il reconnaît la deuxième personne présente dans la pièce, une nouvelle fois ses yeux sont pris dans ceux de cet ange au visage poupin visiblement aussi pris dans ses émotions que lui l’est.
***/***
La scène qui se passe sous mes yeux me conforte dans mon idée de coup de foudre réciproque, je leur laisse quelques secondes pour bien le comprendre avant de prendre la parole et redevenir le professionnel qu’il est venu consulter.
- Veuillez vous asseoir je vous prie !!
Redwan réagit au son de cette voix jeune qui s’adresse à lui, il détache avec difficulté son regard de sur son « ange » pour faire ce qu’on lui demande et donne son dossier à la main tendue vers lui qui le lui réclame.
Je prends connaissance de la raison de sa venue, je souris intérieurement en me disant que décidément le hasard encore une fois fait bien les choses et je me lève en lui indiquant la table d’auscultation placée dans un coin de la pièce.
- Veuillez vous déshabiller s’il vous plaît !! Ensuite vous irez vous allonger sur cette table pour que je puisse faire mon diagnostic.
Redwan se sent soudainement pris d’une forte gêne à l’idée de se dévêtir sous les yeux de celui qui ne peut être que l’assistant du médecin, même s’il paraît beaucoup trop jeune pour ça et rien que cette idée suffit à le déstabiliser en lui amenant une chaleur aux joues des plus évocatrices de son trouble du moment.
2eme ANNÉE Pâques : (43/127) (Reims) (Mercredi) (CHU) (L’inconnu) (suite)
Gauthier tourne la tête vers son copain qui lui fait un clin d’œil complice manquant de le faire éclater de rire, alors que le comportement de celui dont il ignore encore tout mais qui déjà lui donne envie de mieux le connaître, lui démontre tout l’inconfort de sa position actuelle.
Malgré tout Redwan prend sur lui et s’exécute non sans prendre le soin de tourner le dos aux deux garçons, s’allongeant vite fait ensuite face à la table en ne se rendant pas compte de l’effet que son corps presque nu fait remonter comme sensations au jeune Gauthier qui en a les yeux qui brillent et la bouche soudainement pâteuse de cette vision de rêve que sont ses belles fesses pommelées sous le petit sous vêtement d’un blanc immaculé.
Je m’approche de la table vers ce qui est je dois bien l’avouer un très bel homme, même s’il ne me fait pas le même effet qu’à mon ami et je passe ma main sous son ventre pour le faire prendre la position la plus pratique à l’auscultation que je m’apprête à faire sur lui.
- Je vais devoir vous baisser votre slip pour voir de quoi vous souffrez, il y a longtemps que ces saignements ont commencé ?
- Plusieurs mois docteur !!
- Et c’est seulement maintenant que vous vous décidez à consulter ?
- C’est que j’ai longtemps hésité vous comprenez ? C’est tellement gênant comme situation !!
- Je comprends !! Le sang est-il mélangé aux selles ou n’arrive-t-il qu’ensuite ?
- A la fin je crois !!
- C’est déjà plus rassurant !! Ne bougez plus s’il vous plaît !!
J’enfile une paire de gants chirurgicaux, je me penche ensuite pour lui descendre son slip et découvrir une paire de fesses légèrement poilues que j’écarte doucement pour découvrir immédiatement de quoi souffre cet homme.
Une pression légère sur l’hémorroïde saillante laisse immédiatement apparaître un minuscule filet de sang qui me rassure sur le diagnostic à donner et va me permettre de mettre mon petit plan en œuvre, pour ainsi vérifier si l’attirance qu’ils éprouvent tous les deux l’un pour l’autre n’est que passagère ou le début de quelque chose de plus sérieux.
- Gauthier ?
- Oui !!
- Tu peux venir m’aider ?
- Bien sûr !!
Mon ami s’approche de moi sans pouvoir détacher un instant du regard la nuque de l’homme toujours allongé les fesses relevées, rien que le fait que son regard ne s’accroche pas à ses parties intimes pourtant bien exposées à la vue du fait de sa position, mais plutôt à un endroit beaucoup plus sensuel me renseigne sur l’intérêt sincère que mon copain éprouve déjà envers celui qui n’est encore pour lui qu’un inconnu.
- Enfile une paire de gants et garde ses globes fessiers bien écartés pendant que je vais chercher ce dont j’ai besoin pour cautériser cette hémorroïde.
Gauthier fait comme je lui ai demandé, il place ses mains à côté des miennes et maintient les fesses de l’homme bien écartées comme je le lui ai demandé, Redwan frémit subrepticement au contact
Je quitte ensuite la pièce pour donner mes instructions à Antonin qui file alors vers la pharmacie de l’hôpital chercher les produits que je lui ai demandés.
Je m’installe tranquillement à sa place en attendant son retour, mais surtout pour laisser les deux tourtereaux roucouler tranquillement.
Bien sûr la situation équivoque dans laquelle ils se trouvent risque de ne pas faciliter le rapprochement, mais du moins pourra éventuellement leur permettre d’engager la conversation en attendant une autre occasion pour eux de mieux s’apprécier.
***/***
Redwan tourne lentement la tête en faisant bien attention de ne pas bouger le reste de son corps, il capte immédiatement le regard braqué sur son visage et sourit encore gêné de cette situation pour le moins peu propice à dévoiler ce qu’il ressent.
- Ça ne doit pas être beau à voir pas vrai ?
- Au contraire !!
- (Redwan surpris) Comment ça ??
Gauthier se mord la lèvre pour avoir parlé trop vite sans réfléchir, il comprend après coup que ce n’est pas de son visage qu’il dévisageait depuis le début mais bien du mal dont il est affecté qui a amené sa question.
- Vous parliez de cette hémorroïde sans doute ??
- Bien sûr !! Pas vous ??
« Sur la route, direction le dispensaire »
Joseph n’en revient pas du changement depuis sa dernière visite, la piste praticable qu’avec des véhicules tout-terrain, s’est transformée en autoroute bitumée où circulent dans les deux sens un nombre de camions quasiment en file continue.
Les deux garçons tranquillement installés à l’arrière de la voiture semblent subjugués par la vision qu’ils ont de cette Afrique sauvage qui défile de chaque côté de la route, seule trace apparente de la civilisation.
Joseph sourit en les observant de temps en temps depuis le rétroviseur, ils ont le front collé chacun à sa vitre et sont devenus soudainement muets depuis qu’ils ont quitté la ville.
- C’est beau pas vrai ?
- (Amid) Magnifique tu veux dire !! Je n’ai jamais vu des arbres pareils de toute ma vie !!
- (Christophe sarcastique) Ça change de ton désert et de tes cactus c’est sûr !!
- (Amid) Oh lui !! Je suis sûr qu’à part les platanes dans ta rue, tu n’avais jamais vu autant de luxuriance végétale toi non plus !!
- (Christophe amusé) Tu entends ça « Jo » ? Mon prince voit de la « luxuriance » là où je ne vois qu’une forêt tropicale Hi ! Hi !
- (Joseph) Vous aimez vraiment beaucoup vous chicaner vous deux !! J’aurais dû me taire, j’étais bien tranquille jusque-là !! Pour l’instant vous n’avez encore rien vu, attendez que nous arrivions là où la civilisation n’a pas encore marqué la nature et vous aurez vraiment de quoi vous en mettre plein les mirettes.
Le calme revient pendant quelques kilomètres, juste entrecoupé par les clignotants de la voiture alors que Joseph double un convoi de semi-remorques visiblement chargés jusqu’à la limite des essieux.
- (Amid) C’est pour la construction de l’hôpital de Florian toute cette circulation ?
- (Joseph) Il semblerait bien en effet !! Ils mettent les bouchées doubles on dirait bien, il faut dire aussi qu’il y en a pour plusieurs milliards de dollars et j’ai entendu dire qu’il y aurait une prime non négligeable si les travaux ne prenaient pas de retard.
- (Christophe) Tu es au courant que Florian doit venir d’ici quelques jours ?
- (Joseph étonné) Comment tu sais ça toi ?
Christophe jette un regard vite fait vers son chéri.
- Nous avons nos sources nous aussi Hi ! Hi !
- (Amid) C’est mon père qui nous a prévenus, il a souvent Florian en vidéo pour les affaires qu’ils ont ensemble.
- (Christophe) J’ai hâte de le revoir depuis le temps !!
- (Joseph) De les revoir tu veux dire ? Il a affrété le jet de son entreprise, une bonne partie de ses amis vont le suivre pour ces quelques jours.
- (Amid surpris) Je croyais qu’ils étaient encore tous en études ?
- (Christophe) En France c’est les vacances de Pâques, ignare !!
- (Amid) Joseph s’il vous plaît !! Rappelez-moi de punir ce jeune effronté qui insulte son prince sans vergogne ni retenue !!
Les yeux brillants d’amusement de Joseph font sourire Christophe qui en rajoute une couche.
- Ah oui vraiment ?? Et que me réserve mon « ignare » de prince pour me punir ?
- (Amid) Je pourrais entre autres te changer de fonction au sein du palais !!
- (Christophe) Vraiment ?? Comme par exemple ??
- (Amid) Ils cherchent un eunuque pour le harem de mon père !!
- (Christophe) Et mon prince pourra-t-il m’expliquer avec quoi le petit cul de mon prince se satisfera, s’il me les coupe ?
Joseph fait une embardée, la réponse de Christophe étant des plus inattendues l’ayant pris par surprise et il ne peut s’empêcher de jeter un regard curieux vers le petit prince qui est devenu rouge pivoine à l’allusion des plus directes de son copain.
- Voilà qui est bien envoyé Hi ! Hi ! Mais ce n’est pas parce que nous ne sommes plus au palais qu’il vous faut perdre vos habitudes de langage déjà assez peu protocolaires.
Amid met un coup de coude vengeur dans les côtes de son ami qui se tourne alors vers lui les yeux brillants de tout ce qu’il éprouve pour lui et qui du coup laisse le petit prince tout chose, avec une forte envie difficilement réfrénée de le prendre dans ses bras.
Joseph soupire d’exaspération, comprenant bien que l’attachement des deux garçons risque un jour de leur poser des problèmes s’ils ne prennent pas son enseignement rapidement au sérieux.
2eme ANNÉE Pâques : (41/127) (Afrique) (Mercredi) (fin)
« Dispensaire »
Le bruit du chantier omniprésent depuis maintenant plusieurs semaines se répercute sur l’humeur des habitants du petit dispensaire, le père Antoine s’en rend bien compte bien qu’il ne puisse pas y faire grand-chose et il lui semble même que l’afflux d’ouvriers a encore augmenté ses derniers jours, rendant la zone si paisible d’habitude en un véritable capharnaüm de sons aussi bien de machines que d’humains.
Les animaux habituellement présents autour du dispensaire, ont fui toute cette agitation et l’endroit jadis si magnifique, s’est transformé en champ de poussières de ciment qui recouvrent tout sur des kilomètres.
Le père Antoine en est là dans ses pensées moroses quand Okoumé apparaît à l’horizon accompagné de plusieurs de ses chasseurs armés jusqu’aux dents, ce qui ne manque pas d’interpeller le vieil homme sur les raisons de sa venue.
Il l’attend donc avec une certaine anxiété lui marquant le visage, ce n’est qu’une fois son « fils » de cœur à quelques pas de lui qu’il lui demande la raison de sa venue avec ses hommes en armes.
- Pourquoi ces peintures sur vos visages Okoumé ?
- Les dieux sont inquiets mon père !! Ils m’envoient vous prévenir qu’un danger menace !!!
- Un danger !!! Quel danger ??
- Les dieux parlent d’hommes oiseaux qui descendent du ciel de l’autre côté de la rivière !!
- Des hommes oiseaux ??
- Oui mon père !! Ils tombent depuis les oiseaux de métal qui sont très hauts dans le ciel !!
- Des parachutistes ??
- Je ne connais pas ce mot mon père mais j’en ai vu un avec une aile de tissu au-dessus de sa tête, ils avaient des armes comme les chasseurs blancs qui détruisaient notre forêt.
- Ce sont bien des parachutistes alors !! Que viennent-ils faire par ici ?
- Les dieux de la clairière disent qu’ils ressentent une menace venant d’eux sans pouvoir dire laquelle, ils m’envoient juste vous prévenir pour que vous puissiez avertir ceux qui sont venus construire la grande hutte de pierre.
- Tu en as vu un m’as-tu dit ? L’as-tu vu d’assez près pour pouvoir me le décrire ?
Okoumé fait un signe derrière lui à un de ses chasseurs, celui-ci s’avance en tenant un ballot de vêtements qu’il tend au père Antoine.
Celui-ci ne peut manquer de voir les traces de sang sur les vêtements, il reporte son regard sur Okoumé.
- Il semblerait que tu l’aies vu de plus près que j’aurais pu le penser !!
- Nous traquions des antilopes quand l’homme-oiseau s’est posé au sol mon père, dès qu’il nous a vus il a pointé son bâton de feu sur nous et nous a menacés, un de mes chasseurs en retrait lui a alors envoyé la flèche destinée à l’antilope qu’il visait et n’a rien fait d’autre que de nous protéger.
- L’homme est-il mort ?
- La flèche était destinée à tuer mon père !! Tout comme le bâton de feu que pointait l’homme-oiseau sur nous !!
Le père Antoine soupire de lassitude, décidément ces dernières semaines ne lui apportent que des tourments dont il se serait bien passé.
- Rentre dans le dispensaire Okoumé et demande à tes hommes de rester à l’écart des ouvriers, je ne voudrais pas que leur aspect les effraie plus que nécessaire tu comprends ?
Pendant qu’Okoumé parle à ses chasseurs, le père Antoine déballe le ballot sur une des tables et son visage se crispe soudainement en reconnaissant les sigles sur les épaulettes de la vareuse.
Il attend qu’Okoumé le rejoigne pour s’excuser de le laisser seul le temps qu’il parte à la recherche de Dorian et Gérôme qui ne doivent pas être bien loin.
Une fois ceux-ci prévenus des derniers événements, ils se dirigent immédiatement vers la table pour prendre l’uniforme en mains non sans avoir jeté un œil inquiet sur le chef Massaï toujours aussi impressionnant pour ceux qui le rencontrent pour la première fois.
- (Dorian) Manquait plus que ça !!
2eme ANNÉE Pâques : (42/127) (Reims) (Mercredi) (CHU) (L’inconnu) (suite)
« Cabinet médical du docteur De Bierne »
Redwan s’avance vers la porte à l’annonce de son nom, il s’arrête devant le bureau où le jeune blondinet l’interroge sur ses mensurations « âge, taille, poids, et ainsi de suite. » Ainsi que des motifs de sa venue qu’il note d’une main assurée sur sa feuille de suivi médical.
Bizarrement Antonin se rend compte que les yeux de ce bel homme ne cherchent plus à le mettre mal à l’aise, bien au contraire car son sourire avenant lui amène naturellement le sien en retour et participe grandement à créer une ambiance positive qui finit par mettre suffisamment Redwan à l’aise pour qu’il parle franchement de ses problèmes de santé.
Une femme sort d’auscultation accompagnée de sa petite fille qui lèche avec un plaisir évident la grosse sucette offerte par le gentil médecin, en guise de récompense au fait qu’elle n’a pas pleuré lorsqu’il lui a fait sa piqûre.
Antonin tend alors à Redwan la chemise cartonnée contenant tous les renseignements nécessaires au médecin et termine par un petit sourire en lui montrant la porte du cabinet restée ouverte.
- Vous pouvez entrer, le docteur De Bierne vous attend !!
- Merci !! Ah oui, une dernière chose !! Je m’excuse sincèrement pour tout à l’heure, ce n’était qu’un jeu pour tromper l’ennui ?
- Il y a d’autres façons de passer le temps vous savez ?
- Ce n’était pas bien méchant !!
Antonin sourit une nouvelle fois en montrant la porte béante.
- Le docteur vous attend !! Parfois on peut se faire prendre à son propre jeu ou trouver quelqu’un qui le pratique mieux que vous !!
Redwan revoit le magnifique garçon qui l’a tant troublé tout à l’heure, il ne se fait pas d’illusion car l’écart d’âge entre eux doit être rédhibitoire pour que quelqu’un d’aussi jeune ait envie de s’intéresser d’une façon quelconque à un homme fait, comme lui avec ses trente ans passés.
- C’est exact !! Je viens de m’en apercevoir !!
- (Antonin ironique) Alors c’est très bien !!
Redwan hoche la tête et se dirige vers la pièce où se trouve le médecin, il entre en jetant un regard curieux à l’intérieur et reste un moment figé par l’étonnement quand il comprend que le jeune rouquin qu’il prenait pour un patient lambda n’était en fait rien de moins que le fameux toubib avec qui il a son rendez-vous.
Le deuxième bug et pas le moindre des deux intervient quand il reconnaît la deuxième personne présente dans la pièce, une nouvelle fois ses yeux sont pris dans ceux de cet ange au visage poupin visiblement aussi pris dans ses émotions que lui l’est.
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La scène qui se passe sous mes yeux me conforte dans mon idée de coup de foudre réciproque, je leur laisse quelques secondes pour bien le comprendre avant de prendre la parole et redevenir le professionnel qu’il est venu consulter.
- Veuillez vous asseoir je vous prie !!
Redwan réagit au son de cette voix jeune qui s’adresse à lui, il détache avec difficulté son regard de sur son « ange » pour faire ce qu’on lui demande et donne son dossier à la main tendue vers lui qui le lui réclame.
Je prends connaissance de la raison de sa venue, je souris intérieurement en me disant que décidément le hasard encore une fois fait bien les choses et je me lève en lui indiquant la table d’auscultation placée dans un coin de la pièce.
- Veuillez vous déshabiller s’il vous plaît !! Ensuite vous irez vous allonger sur cette table pour que je puisse faire mon diagnostic.
Redwan se sent soudainement pris d’une forte gêne à l’idée de se dévêtir sous les yeux de celui qui ne peut être que l’assistant du médecin, même s’il paraît beaucoup trop jeune pour ça et rien que cette idée suffit à le déstabiliser en lui amenant une chaleur aux joues des plus évocatrices de son trouble du moment.
2eme ANNÉE Pâques : (43/127) (Reims) (Mercredi) (CHU) (L’inconnu) (suite)
Gauthier tourne la tête vers son copain qui lui fait un clin d’œil complice manquant de le faire éclater de rire, alors que le comportement de celui dont il ignore encore tout mais qui déjà lui donne envie de mieux le connaître, lui démontre tout l’inconfort de sa position actuelle.
Malgré tout Redwan prend sur lui et s’exécute non sans prendre le soin de tourner le dos aux deux garçons, s’allongeant vite fait ensuite face à la table en ne se rendant pas compte de l’effet que son corps presque nu fait remonter comme sensations au jeune Gauthier qui en a les yeux qui brillent et la bouche soudainement pâteuse de cette vision de rêve que sont ses belles fesses pommelées sous le petit sous vêtement d’un blanc immaculé.
Je m’approche de la table vers ce qui est je dois bien l’avouer un très bel homme, même s’il ne me fait pas le même effet qu’à mon ami et je passe ma main sous son ventre pour le faire prendre la position la plus pratique à l’auscultation que je m’apprête à faire sur lui.
- Je vais devoir vous baisser votre slip pour voir de quoi vous souffrez, il y a longtemps que ces saignements ont commencé ?
- Plusieurs mois docteur !!
- Et c’est seulement maintenant que vous vous décidez à consulter ?
- C’est que j’ai longtemps hésité vous comprenez ? C’est tellement gênant comme situation !!
- Je comprends !! Le sang est-il mélangé aux selles ou n’arrive-t-il qu’ensuite ?
- A la fin je crois !!
- C’est déjà plus rassurant !! Ne bougez plus s’il vous plaît !!
J’enfile une paire de gants chirurgicaux, je me penche ensuite pour lui descendre son slip et découvrir une paire de fesses légèrement poilues que j’écarte doucement pour découvrir immédiatement de quoi souffre cet homme.
Une pression légère sur l’hémorroïde saillante laisse immédiatement apparaître un minuscule filet de sang qui me rassure sur le diagnostic à donner et va me permettre de mettre mon petit plan en œuvre, pour ainsi vérifier si l’attirance qu’ils éprouvent tous les deux l’un pour l’autre n’est que passagère ou le début de quelque chose de plus sérieux.
- Gauthier ?
- Oui !!
- Tu peux venir m’aider ?
- Bien sûr !!
Mon ami s’approche de moi sans pouvoir détacher un instant du regard la nuque de l’homme toujours allongé les fesses relevées, rien que le fait que son regard ne s’accroche pas à ses parties intimes pourtant bien exposées à la vue du fait de sa position, mais plutôt à un endroit beaucoup plus sensuel me renseigne sur l’intérêt sincère que mon copain éprouve déjà envers celui qui n’est encore pour lui qu’un inconnu.
- Enfile une paire de gants et garde ses globes fessiers bien écartés pendant que je vais chercher ce dont j’ai besoin pour cautériser cette hémorroïde.
Gauthier fait comme je lui ai demandé, il place ses mains à côté des miennes et maintient les fesses de l’homme bien écartées comme je le lui ai demandé, Redwan frémit subrepticement au contact
Je quitte ensuite la pièce pour donner mes instructions à Antonin qui file alors vers la pharmacie de l’hôpital chercher les produits que je lui ai demandés.
Je m’installe tranquillement à sa place en attendant son retour, mais surtout pour laisser les deux tourtereaux roucouler tranquillement.
Bien sûr la situation équivoque dans laquelle ils se trouvent risque de ne pas faciliter le rapprochement, mais du moins pourra éventuellement leur permettre d’engager la conversation en attendant une autre occasion pour eux de mieux s’apprécier.
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Redwan tourne lentement la tête en faisant bien attention de ne pas bouger le reste de son corps, il capte immédiatement le regard braqué sur son visage et sourit encore gêné de cette situation pour le moins peu propice à dévoiler ce qu’il ressent.
- Ça ne doit pas être beau à voir pas vrai ?
- Au contraire !!
- (Redwan surpris) Comment ça ??
Gauthier se mord la lèvre pour avoir parlé trop vite sans réfléchir, il comprend après coup que ce n’est pas de son visage qu’il dévisageait depuis le début mais bien du mal dont il est affecté qui a amené sa question.
- Vous parliez de cette hémorroïde sans doute ??
- Bien sûr !! Pas vous ??
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