05-09-2020, 12:02 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (136/150) (Washington)
« Bureau ovale »
Le staff privé du président est rassemblé cet après-midi-là pour faire le point des affaires sensibles qui préoccupent le gouvernement américain.
Plusieurs sujets ont déjà été abordés avant que n’arrive celui découlant de la mise en place progressive des résolutions prises lors de la dernière cession du congrès de Kyoto et bien sûr les derniers rapports concernant l’activité de leurs agents en France, en particulier celle sur le jeune Florian qui avive encore plus la curiosité de l’exécutif depuis qu’ils en connaissent certaines facettes mises en premier plan lors du même congrès.
- (Le président) Où en sommes-nous sur l’étude des fichiers contenus dans la clé qui nous a été remise à la clôture du congrès ?
- Ils sont toujours à l’étude par nos spécialistes.
- A-t-on une idée de quoi il s’agit ?
- D’après les premiers examens, il s’agirait d’une sorte d’enzyme qui capturerait les polluants sous certaines conditions pour les transformer en éléments primaires qui pourraient être réutilisés par nos industries.
- Ce serait vivant ??
- C’est ce point précisément qu’étudient nos chercheurs en biologie appliquée, une visite du centre d’étude vous donnerait une idée plus précise de l’état de fébrilité avec laquelle ils prennent connaissance de ces données monsieur.
- Comment ça ?
- D’après le professeur Schenberg, ces données auraient plusieurs décennies d’avance sur les dernières recherches s’approchant de près aux mêmes sujets d’études et d’après nos sources, il ne dormirait plus que dans son bureau depuis qu’il est en possession de ces informations.
Un lourd silence suit les paroles du conseiller, chacun connaissant les recherches et les compétences exceptionnelles du professeur en question, sommité reconnue de par le monde dans sa spécialité.
- Quand compte-t-il mener à bien les premières expériences en laboratoire ?
- Très rapidement monsieur, les fichiers contiennent également toutes les phases nécessaires à la conception de l’organisme cellulaire.
- Il est donc convaincu que cette enzyme sera efficace ?
- Sans conteste monsieur !! Il veut juste s’assurer qu’il n’y aura pas de conséquences autres à sa mise en production.
- À quoi pense-t-il en particulier ?
- D’après nos sources, c’est simplement un principe de précaution au cas où l’enzyme ainsi créée deviendrait instable et aurait un effet tout autre sur les polluants suite à une utilisation sur une grande échelle.
- Nous pourrions nous contenter d’un essai en zone confiné ?
- C’est précisément son intention avec son équipe, ils pensent envoyer une navette dans l’espace bourrée de polluants en tout genre pour voir comment réagit la molécule et il sera aisé de s’en débarrasser en cas où les résultats ne correspondraient pas à nos attentes.
- Vous rendez vous compte que cette clé contenant les schémas de cette enzyme a été donné à quatre-vingt pays ? Si l’un d’entre eux seulement l’utilise sans un minimum de précaution, les nôtres aussi drastiques qu’elles soient ne serviront à rien au final.
- Que conseillez-vous monsieur ?
- De faire l’essai en laboratoire, déjà ce sera beaucoup moins coûteux pour nos finances et tout aussi probant, en plus nous pourrions prévenir à temps les autres pays concernés au cas où il y aurait un quelconque danger à poursuivre dans cette voie. Je ne voudrais pas que nous transformions cette planète à cause d’apprentis sorciers, après tout nous ne savons pas grand-chose de ce garçon.
- Il a quand même réalisé des avancées primordiales en médecine monsieur et nous recevons des rapports sur de nouvelles découvertes technologiques nippones suite à son intervention dans un de leurs centres de recherches.
- Nous nous en tiendrons à mes dernières recommandations, je ne doute pas que nos chercheurs s’en rendraient vite compte s’il y avait un danger potentiel quelconque à utiliser cette molécule. Faites envoyer un courrier aux détenteurs du fichier en leur conseillant la même prudence, j’espère qu’eux aussi prendront toutes les dispositions avant d’utiliser cette découverte. Passons au sujet suivant si vous le voulez bien, nous reprendrons cette analyse quand nous recevrons les rapports d’expertises et qu’il sera temps de prendre la décision d’utiliser ou non cette molécule.
- Un de nos agents a retrouvé l’instructeur militaire Russe responsable des tueries de nos soldats en Afghanistan, il demande des instructions pour son extraction du sol Français par nos forces spéciales.
- Ce ne serait pas plus simple de demander son extradition ? S’ils apprenaient nos agissements, les services de contre-espionnage Français ne nous le pardonneraient pas et je vous rappelle que la France est un de nos principaux alliés en Europe.
- D’après notre ambassadeur, cette demande serait refusée car des meurtres ont également été commis par cet individu sur leur sol.
- N’avons-nous pas une quelconque monnaie d’échange ?
- Rien pour le moment monsieur ne serait-ce la demande du soldat Massery à être exempté de terminer son service dans nos troupes pour rejoindre l’armée Française dont il a la bi-nationalité je vous rappelle.
- Je ne pense pas que ce soit suffisant pour qu’ils acceptent de nous remettre cet homme !! C’est quand même étrange que nous en revenons toujours à cette histoire De Bierne, ce garçon est vraiment quelqu’un de spécial déjà par son cerveau exceptionnel mais quelque chose m’échappe à son sujet.
- Nous continuons à fouiller dans son passé monsieur, je ne doute pas que nous finirons par découvrir quelque chose d’intéressant.
Le président se lève pour clore la séance.
- Continuez vos recherches et pour le Russe, envoyez les seals s’il le faut !! Je veux que ce criminel soit jugé chez nous vous m’entendez !! Arrangez-vous pour qu’il soit incriminé dans un état où la peine de mort est toujours prononcée !! C’est tout ce qu’il mérite !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (137/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
Je vois son front se plisser sous la concentration, ses efforts n’ont pas le succès escompté et c’est en soupirant de frustration qu’il rouvre les yeux.
- Pfffttt !!! Rien à faire !! C’est toi qui a le don, pas moi !!
- Je suis certain que tu peux y arriver !! Maintenant tu es sans doute trop nerveux, ça viendra le jour où tu y penseras sans chercher à tout prix à la voir tu verras !!
- Bah !! Pas grave du moment où toi tu peux le faire, au pire je t’envoie un sms le jour où j’ai besoin de t’avoir avec moi Hi ! Hi !
Je le fixe dans les yeux avec le sourire mêlé d’une forte excitation.
- Je vois que tu as pris goût à certaines nouveautés intimes avec nos amis !!
- J’avoue que tu as raison, j’ai trouvé ça cool qu’on partage tout ça ensemble dans le même corps. Mais je ne pense pas en abuser parce que ton corps me manque et ça me frustre de ne pas le sentir près de moi pour te prendre dans mes bras.
- Je m’en étais déjà fait la remarque !! Je pense que ce sera bon de temps en temps quand nous sommes trop longtemps sans nous voir, mais pas plus.
C’est une voix venant de l’autre bout du couloir qui nous fait revenir au présent.
- (Antoine) Hé les gars !! Qu’est-ce que vous foutez ?
- (Thomas) On arrive !!
Comme Antonin n’a pas l’air encore prêt à sortir, nous rejoignons nos amis dans la chambre et je leur donne les dernières nouvelles de ces dernières heures, leurs visages marquent l’horreur de tout ce qu’il s’est passé dans cette maison et du coup ils n’ont plus trop envie de s’éterniser ici, n’attendant tout comme moi qu’Antonin arrive pour retourner à l’appartement.
***/***
« Dans la salle de bains »
Antonin toujours nu a déballé les paquets que Florian a déposés devant lui avant de sortir, ses yeux sont inondés de larmes devant tous ces beaux vêtements qu’il découvre et il n’ose pas les enfiler sur lui, se croyant indigne de porter de si belles choses.
Ses mains tremblent quand elles caressent tour à tour les velours épais des pantalons et du manteau d’hiver, les cotons raffinés des sous-vêtements, pour finir par le cachemire d’une douceur incomparable des deux magnifiques pulls.
Les chaussures et le ceinturon en cuir d’une souplesse telle qu’il n’aurait jamais cru possible qu’il en existe, terminent de le mettre dans tous ses états et toute son émotivité éclate au grand jour, dévastant son visage rougi par tant d’attention à son égard.
Il finit par reprendre suffisamment de clarté d’esprit pour s’habiller, s’admirant dans la glace à chaque vêtement qu’il enfile et ce n’est qu’après avoir soigneusement plié ceux qui restent, qu’il termine par un bon coup de peigne sur ses longs cheveux à la blondeur des blés mûris au soleil.
Le garçon qu’il voit alors dans le miroir lui est presque inconnu, ses yeux délavés rendant son visage d’une beauté magnétique qui le fait sourire et la coupe impeccable de ses nouveaux vêtements lui donne la même apparence que les mannequins qu’il aimait regarder dans les magazines de luxe qu’il trouvait parfois dans les poubelles où il cherchait sa nourriture pour survivre une journée de plus à son triste sort.
Sa taille élancée, voire amaigrie donne un charme certain à sa silhouette et c’est à ce moment-là qu’Antonin se rend enfin compte pour la première fois de sa vie, qu’il est… beau !!!
C’est en tenant très fort contre sa poitrine le sac où il a rangé ses autres affaires, qu’Antonin sort de la salle de bains et parcourt les quelques mètres le séparant de la chambre où Florian l’attend accompagné de ses amis pour la plupart inconnu.
Le stress le reprend alors de savoir comment ils vont l’accueillir, les questions se bousculent dans sa tête au point qu’il s’arrête brusquement au milieu du couloir, prêt à s’enfuir une nouvelle fois pour retourner à la rue où personne ne le voyait plus.
C’est une voix derrière son dos qui le fait sursauter, le faisant se tourner vers un homme d’âge mûr au regard autant amical que visiblement étonné par sa présence.
Maurice le regarde depuis quelques secondes, il s’est un instant demandé qui pouvait être cet inconnu tellement le changement radical du jeune homme est spectaculaire.
D’un clochard en hardes et affamé, d’une crasse telle qu’il en devenait répugnant à ce beau garçon blond habillé comme un dandy, la transformation est suffisante pour impressionner Maurice mais aussi pour comprendre son trouble et ses hésitations à faire les derniers pas le menant assurément vers une nouvelle vie qui doit l’effrayer.
- Prends la chance qui t’est donnée, mon garçon !! Choisis de vivre cette nouvelle vie qui te tend la main, je comprends tes hésitations comme je comprends également que ce sera un tournant capital pour toi. Alors vas-y !! Nous verrons ensuite pour te redonner ton identité, fuir serait une preuve de faiblesse et je ne pense pas que tu souhaites vraiment reprendre le cours de ce que tu as vécu jusqu’à présent, Florian est un garçon comme tu n’en connaîtras sans doute jamais d’autres pareils.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (138/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (fin)
« Dans la chambre où attendent la bande de copains »
Je suis prêt à aller voir ce qu’il se passe quand un grattement timide se fait entendre depuis la porte de la chambre, je vais ouvrir et tombe nez à nez avec un garçon d’une beauté évanescente, mettant plusieurs secondes avant de réaliser qui il est.
- Antonin !!
Le petit blond sourit, visiblement mal à l’aise devant tous ces regards posés sur lui et qui le dévisagent avec un mélange de curiosité et d’intérêt soudain.
Son malaise passe rapidement pour se transformer en un énorme trouble émotionnel devant ces garçons qu’il trouve plus magnifiques les uns que les autres et en particulier un grand blond aux yeux merveilleux qui le laisse sans réaction planté devant la porte d’entrée.
La parole de Florian semblant étonné de le reconnaître lui fait détacher son regard de cette créature de rêve qui ne cesse de sourire en ne le quittant pas des yeux, Antonin regarde donc son ami d’un air tout aussi étonné que lui semble l’être.
- J’ai tellement changé que tu ne me reconnais plus ?
- Tu es trop beau dans ces vêtements, le sais-tu ?
- Je n’en ai jamais eu de pareils !! Vous êtes fous d’avoir dépensé autant d’argent pour moi.
- Comme je te l’ai dit, l’argent ne compte pas pour nous, enfin si !! Mais pas quand il s’agit de venir en aide à un ami, je n’allais pas te laisser sortir tout nu quand même ? Enfin !! Ce n’est pas que ça me déplairait Hi ! Hi ! Allez !! Entre que je te présente le « Harem » !!
Antonin fait quelques pas et reste ensuite debout complètement figé par le trac, il sent bien le bras de Florian qui lui enserre doucement la taille et tente ainsi de le décontracter suffisamment pour qu’il ne se sente plus aussi perdu au milieu de tous ses amis qui n’osent faire les premiers pas de peur de l’effrayer plus encore qu’il semble l’être actuellement.
Il se sent pousser vers le milieu de la pièce et trébuche en se prenant les pieds dans le tapis, rattraper par Raphaël qui du coup sort de sa torpeur en entrant en contact avec cet angelot semblant beaucoup plus jeune qu’il ne l’est et qu’il dévore du regard depuis qu’il lui est apparu.
- Holà !! Regarde où tu marches !
Antonin capte ses yeux verts qui l’observent pétillants d’une lueur amicale et légèrement moqueuse tout en appréciant les mains fermes qui viennent de lui éviter la honte de s’affaler devant tout le monde.
- Pardon !
- Tu n’as pas à t’excuser !! Moi c’est Raphaël, un des membres du « Harem » comme se plaît à le dire l’autre « rouquemoute » qui reconnaît le, est loin d’être aussi beau mec que moi Hi ! Hi !
Éric attrape Antonin par l’épaule pour lui faire face.
- Ne l’écoute pas sinon tu n’as pas fini !! Moi c’est Éric, « Raph » est mon petit copain.
Antonin admire à sa juste valeur le beau brun qui vient de prendre la parole d’une voix amicale, quoique railleuse à l’encontre de son ami.
- Toi aussi, tu es…
- Un membre du fameux « Harem » ? Bien sûr comme notre ami asiatique Yuan qui est à côté de Thomas le grand blond. Thomas est le compagnon de Florian, tu connais déjà son cousin Antoine ainsi que son copain Jonas qui eux n’en font pas partie mais nous sont très proches comme beaucoup d’autres que tu apprendras à connaître au fur et à mesure. Alors maintenant que tu connais tout le monde, il serait temps de déstresser mon pote parce que là tu es figé comme une statue.
Antonin l’écoute, d’abord subjugué par cette voix aux sonorités chaudes du sud de la France et baisse ensuite la tête en rougissant à ses dernières paroles qu’il prend pour une critique, voir un rejet de sa part devant sa gêne à être entouré de tous ces garçons inconnus.
- Pardon !
L’étonnement de l’entendre encore une fois demander à être pardonné, est général et nous fait nous regarder avec incrédulité, ne comprenant pas pourquoi Antonin se sent aussi fautif d’être parmi nous.
J’ai quand même ma petite idée là-dessus, ses années d’errance avec ses parents n’ont pas dû être l’occasion de se faire beaucoup d’amis et ces derniers mois à vivre dans la rue lui ont certainement appris à craindre de se retrouver au milieu d’autres gens.
Malgré tout je vois bien que tous mes amis sont émus de le voir aussi pitoyable, tenant serré contre sa poitrine comme un trésor le sac de vêtements de rechange que nous lui avons offert.
Je me rends compte seulement maintenant qu’ils sont les seules choses qu’il a et qu’en le débarrassant de ses vieux vêtements, nous lui avions enlevé les seules choses auxquelles il aurait pu se raccrocher à son passé.
- Nous partons d’ici les gars !! Cet endroit est un trop mauvais souvenir pour Antonin, je suis sûr que ça ira mieux quand nous nous en serons éloignés.
Une voix timide et apeurée sort alors des lèvres d’Antonin, toujours les yeux baissés et se tenant devant nous comme un petit garçon perdu.
- Où m’emmenez-vous ?
« Bureau ovale »
Le staff privé du président est rassemblé cet après-midi-là pour faire le point des affaires sensibles qui préoccupent le gouvernement américain.
Plusieurs sujets ont déjà été abordés avant que n’arrive celui découlant de la mise en place progressive des résolutions prises lors de la dernière cession du congrès de Kyoto et bien sûr les derniers rapports concernant l’activité de leurs agents en France, en particulier celle sur le jeune Florian qui avive encore plus la curiosité de l’exécutif depuis qu’ils en connaissent certaines facettes mises en premier plan lors du même congrès.
- (Le président) Où en sommes-nous sur l’étude des fichiers contenus dans la clé qui nous a été remise à la clôture du congrès ?
- Ils sont toujours à l’étude par nos spécialistes.
- A-t-on une idée de quoi il s’agit ?
- D’après les premiers examens, il s’agirait d’une sorte d’enzyme qui capturerait les polluants sous certaines conditions pour les transformer en éléments primaires qui pourraient être réutilisés par nos industries.
- Ce serait vivant ??
- C’est ce point précisément qu’étudient nos chercheurs en biologie appliquée, une visite du centre d’étude vous donnerait une idée plus précise de l’état de fébrilité avec laquelle ils prennent connaissance de ces données monsieur.
- Comment ça ?
- D’après le professeur Schenberg, ces données auraient plusieurs décennies d’avance sur les dernières recherches s’approchant de près aux mêmes sujets d’études et d’après nos sources, il ne dormirait plus que dans son bureau depuis qu’il est en possession de ces informations.
Un lourd silence suit les paroles du conseiller, chacun connaissant les recherches et les compétences exceptionnelles du professeur en question, sommité reconnue de par le monde dans sa spécialité.
- Quand compte-t-il mener à bien les premières expériences en laboratoire ?
- Très rapidement monsieur, les fichiers contiennent également toutes les phases nécessaires à la conception de l’organisme cellulaire.
- Il est donc convaincu que cette enzyme sera efficace ?
- Sans conteste monsieur !! Il veut juste s’assurer qu’il n’y aura pas de conséquences autres à sa mise en production.
- À quoi pense-t-il en particulier ?
- D’après nos sources, c’est simplement un principe de précaution au cas où l’enzyme ainsi créée deviendrait instable et aurait un effet tout autre sur les polluants suite à une utilisation sur une grande échelle.
- Nous pourrions nous contenter d’un essai en zone confiné ?
- C’est précisément son intention avec son équipe, ils pensent envoyer une navette dans l’espace bourrée de polluants en tout genre pour voir comment réagit la molécule et il sera aisé de s’en débarrasser en cas où les résultats ne correspondraient pas à nos attentes.
- Vous rendez vous compte que cette clé contenant les schémas de cette enzyme a été donné à quatre-vingt pays ? Si l’un d’entre eux seulement l’utilise sans un minimum de précaution, les nôtres aussi drastiques qu’elles soient ne serviront à rien au final.
- Que conseillez-vous monsieur ?
- De faire l’essai en laboratoire, déjà ce sera beaucoup moins coûteux pour nos finances et tout aussi probant, en plus nous pourrions prévenir à temps les autres pays concernés au cas où il y aurait un quelconque danger à poursuivre dans cette voie. Je ne voudrais pas que nous transformions cette planète à cause d’apprentis sorciers, après tout nous ne savons pas grand-chose de ce garçon.
- Il a quand même réalisé des avancées primordiales en médecine monsieur et nous recevons des rapports sur de nouvelles découvertes technologiques nippones suite à son intervention dans un de leurs centres de recherches.
- Nous nous en tiendrons à mes dernières recommandations, je ne doute pas que nos chercheurs s’en rendraient vite compte s’il y avait un danger potentiel quelconque à utiliser cette molécule. Faites envoyer un courrier aux détenteurs du fichier en leur conseillant la même prudence, j’espère qu’eux aussi prendront toutes les dispositions avant d’utiliser cette découverte. Passons au sujet suivant si vous le voulez bien, nous reprendrons cette analyse quand nous recevrons les rapports d’expertises et qu’il sera temps de prendre la décision d’utiliser ou non cette molécule.
- Un de nos agents a retrouvé l’instructeur militaire Russe responsable des tueries de nos soldats en Afghanistan, il demande des instructions pour son extraction du sol Français par nos forces spéciales.
- Ce ne serait pas plus simple de demander son extradition ? S’ils apprenaient nos agissements, les services de contre-espionnage Français ne nous le pardonneraient pas et je vous rappelle que la France est un de nos principaux alliés en Europe.
- D’après notre ambassadeur, cette demande serait refusée car des meurtres ont également été commis par cet individu sur leur sol.
- N’avons-nous pas une quelconque monnaie d’échange ?
- Rien pour le moment monsieur ne serait-ce la demande du soldat Massery à être exempté de terminer son service dans nos troupes pour rejoindre l’armée Française dont il a la bi-nationalité je vous rappelle.
- Je ne pense pas que ce soit suffisant pour qu’ils acceptent de nous remettre cet homme !! C’est quand même étrange que nous en revenons toujours à cette histoire De Bierne, ce garçon est vraiment quelqu’un de spécial déjà par son cerveau exceptionnel mais quelque chose m’échappe à son sujet.
- Nous continuons à fouiller dans son passé monsieur, je ne doute pas que nous finirons par découvrir quelque chose d’intéressant.
Le président se lève pour clore la séance.
- Continuez vos recherches et pour le Russe, envoyez les seals s’il le faut !! Je veux que ce criminel soit jugé chez nous vous m’entendez !! Arrangez-vous pour qu’il soit incriminé dans un état où la peine de mort est toujours prononcée !! C’est tout ce qu’il mérite !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (137/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
Je vois son front se plisser sous la concentration, ses efforts n’ont pas le succès escompté et c’est en soupirant de frustration qu’il rouvre les yeux.
- Pfffttt !!! Rien à faire !! C’est toi qui a le don, pas moi !!
- Je suis certain que tu peux y arriver !! Maintenant tu es sans doute trop nerveux, ça viendra le jour où tu y penseras sans chercher à tout prix à la voir tu verras !!
- Bah !! Pas grave du moment où toi tu peux le faire, au pire je t’envoie un sms le jour où j’ai besoin de t’avoir avec moi Hi ! Hi !
Je le fixe dans les yeux avec le sourire mêlé d’une forte excitation.
- Je vois que tu as pris goût à certaines nouveautés intimes avec nos amis !!
- J’avoue que tu as raison, j’ai trouvé ça cool qu’on partage tout ça ensemble dans le même corps. Mais je ne pense pas en abuser parce que ton corps me manque et ça me frustre de ne pas le sentir près de moi pour te prendre dans mes bras.
- Je m’en étais déjà fait la remarque !! Je pense que ce sera bon de temps en temps quand nous sommes trop longtemps sans nous voir, mais pas plus.
C’est une voix venant de l’autre bout du couloir qui nous fait revenir au présent.
- (Antoine) Hé les gars !! Qu’est-ce que vous foutez ?
- (Thomas) On arrive !!
Comme Antonin n’a pas l’air encore prêt à sortir, nous rejoignons nos amis dans la chambre et je leur donne les dernières nouvelles de ces dernières heures, leurs visages marquent l’horreur de tout ce qu’il s’est passé dans cette maison et du coup ils n’ont plus trop envie de s’éterniser ici, n’attendant tout comme moi qu’Antonin arrive pour retourner à l’appartement.
***/***
« Dans la salle de bains »
Antonin toujours nu a déballé les paquets que Florian a déposés devant lui avant de sortir, ses yeux sont inondés de larmes devant tous ces beaux vêtements qu’il découvre et il n’ose pas les enfiler sur lui, se croyant indigne de porter de si belles choses.
Ses mains tremblent quand elles caressent tour à tour les velours épais des pantalons et du manteau d’hiver, les cotons raffinés des sous-vêtements, pour finir par le cachemire d’une douceur incomparable des deux magnifiques pulls.
Les chaussures et le ceinturon en cuir d’une souplesse telle qu’il n’aurait jamais cru possible qu’il en existe, terminent de le mettre dans tous ses états et toute son émotivité éclate au grand jour, dévastant son visage rougi par tant d’attention à son égard.
Il finit par reprendre suffisamment de clarté d’esprit pour s’habiller, s’admirant dans la glace à chaque vêtement qu’il enfile et ce n’est qu’après avoir soigneusement plié ceux qui restent, qu’il termine par un bon coup de peigne sur ses longs cheveux à la blondeur des blés mûris au soleil.
Le garçon qu’il voit alors dans le miroir lui est presque inconnu, ses yeux délavés rendant son visage d’une beauté magnétique qui le fait sourire et la coupe impeccable de ses nouveaux vêtements lui donne la même apparence que les mannequins qu’il aimait regarder dans les magazines de luxe qu’il trouvait parfois dans les poubelles où il cherchait sa nourriture pour survivre une journée de plus à son triste sort.
Sa taille élancée, voire amaigrie donne un charme certain à sa silhouette et c’est à ce moment-là qu’Antonin se rend enfin compte pour la première fois de sa vie, qu’il est… beau !!!
C’est en tenant très fort contre sa poitrine le sac où il a rangé ses autres affaires, qu’Antonin sort de la salle de bains et parcourt les quelques mètres le séparant de la chambre où Florian l’attend accompagné de ses amis pour la plupart inconnu.
Le stress le reprend alors de savoir comment ils vont l’accueillir, les questions se bousculent dans sa tête au point qu’il s’arrête brusquement au milieu du couloir, prêt à s’enfuir une nouvelle fois pour retourner à la rue où personne ne le voyait plus.
C’est une voix derrière son dos qui le fait sursauter, le faisant se tourner vers un homme d’âge mûr au regard autant amical que visiblement étonné par sa présence.
Maurice le regarde depuis quelques secondes, il s’est un instant demandé qui pouvait être cet inconnu tellement le changement radical du jeune homme est spectaculaire.
D’un clochard en hardes et affamé, d’une crasse telle qu’il en devenait répugnant à ce beau garçon blond habillé comme un dandy, la transformation est suffisante pour impressionner Maurice mais aussi pour comprendre son trouble et ses hésitations à faire les derniers pas le menant assurément vers une nouvelle vie qui doit l’effrayer.
- Prends la chance qui t’est donnée, mon garçon !! Choisis de vivre cette nouvelle vie qui te tend la main, je comprends tes hésitations comme je comprends également que ce sera un tournant capital pour toi. Alors vas-y !! Nous verrons ensuite pour te redonner ton identité, fuir serait une preuve de faiblesse et je ne pense pas que tu souhaites vraiment reprendre le cours de ce que tu as vécu jusqu’à présent, Florian est un garçon comme tu n’en connaîtras sans doute jamais d’autres pareils.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (138/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (fin)
« Dans la chambre où attendent la bande de copains »
Je suis prêt à aller voir ce qu’il se passe quand un grattement timide se fait entendre depuis la porte de la chambre, je vais ouvrir et tombe nez à nez avec un garçon d’une beauté évanescente, mettant plusieurs secondes avant de réaliser qui il est.
- Antonin !!
Le petit blond sourit, visiblement mal à l’aise devant tous ces regards posés sur lui et qui le dévisagent avec un mélange de curiosité et d’intérêt soudain.
Son malaise passe rapidement pour se transformer en un énorme trouble émotionnel devant ces garçons qu’il trouve plus magnifiques les uns que les autres et en particulier un grand blond aux yeux merveilleux qui le laisse sans réaction planté devant la porte d’entrée.
La parole de Florian semblant étonné de le reconnaître lui fait détacher son regard de cette créature de rêve qui ne cesse de sourire en ne le quittant pas des yeux, Antonin regarde donc son ami d’un air tout aussi étonné que lui semble l’être.
- J’ai tellement changé que tu ne me reconnais plus ?
- Tu es trop beau dans ces vêtements, le sais-tu ?
- Je n’en ai jamais eu de pareils !! Vous êtes fous d’avoir dépensé autant d’argent pour moi.
- Comme je te l’ai dit, l’argent ne compte pas pour nous, enfin si !! Mais pas quand il s’agit de venir en aide à un ami, je n’allais pas te laisser sortir tout nu quand même ? Enfin !! Ce n’est pas que ça me déplairait Hi ! Hi ! Allez !! Entre que je te présente le « Harem » !!
Antonin fait quelques pas et reste ensuite debout complètement figé par le trac, il sent bien le bras de Florian qui lui enserre doucement la taille et tente ainsi de le décontracter suffisamment pour qu’il ne se sente plus aussi perdu au milieu de tous ses amis qui n’osent faire les premiers pas de peur de l’effrayer plus encore qu’il semble l’être actuellement.
Il se sent pousser vers le milieu de la pièce et trébuche en se prenant les pieds dans le tapis, rattraper par Raphaël qui du coup sort de sa torpeur en entrant en contact avec cet angelot semblant beaucoup plus jeune qu’il ne l’est et qu’il dévore du regard depuis qu’il lui est apparu.
- Holà !! Regarde où tu marches !
Antonin capte ses yeux verts qui l’observent pétillants d’une lueur amicale et légèrement moqueuse tout en appréciant les mains fermes qui viennent de lui éviter la honte de s’affaler devant tout le monde.
- Pardon !
- Tu n’as pas à t’excuser !! Moi c’est Raphaël, un des membres du « Harem » comme se plaît à le dire l’autre « rouquemoute » qui reconnaît le, est loin d’être aussi beau mec que moi Hi ! Hi !
Éric attrape Antonin par l’épaule pour lui faire face.
- Ne l’écoute pas sinon tu n’as pas fini !! Moi c’est Éric, « Raph » est mon petit copain.
Antonin admire à sa juste valeur le beau brun qui vient de prendre la parole d’une voix amicale, quoique railleuse à l’encontre de son ami.
- Toi aussi, tu es…
- Un membre du fameux « Harem » ? Bien sûr comme notre ami asiatique Yuan qui est à côté de Thomas le grand blond. Thomas est le compagnon de Florian, tu connais déjà son cousin Antoine ainsi que son copain Jonas qui eux n’en font pas partie mais nous sont très proches comme beaucoup d’autres que tu apprendras à connaître au fur et à mesure. Alors maintenant que tu connais tout le monde, il serait temps de déstresser mon pote parce que là tu es figé comme une statue.
Antonin l’écoute, d’abord subjugué par cette voix aux sonorités chaudes du sud de la France et baisse ensuite la tête en rougissant à ses dernières paroles qu’il prend pour une critique, voir un rejet de sa part devant sa gêne à être entouré de tous ces garçons inconnus.
- Pardon !
L’étonnement de l’entendre encore une fois demander à être pardonné, est général et nous fait nous regarder avec incrédulité, ne comprenant pas pourquoi Antonin se sent aussi fautif d’être parmi nous.
J’ai quand même ma petite idée là-dessus, ses années d’errance avec ses parents n’ont pas dû être l’occasion de se faire beaucoup d’amis et ces derniers mois à vivre dans la rue lui ont certainement appris à craindre de se retrouver au milieu d’autres gens.
Malgré tout je vois bien que tous mes amis sont émus de le voir aussi pitoyable, tenant serré contre sa poitrine comme un trésor le sac de vêtements de rechange que nous lui avons offert.
Je me rends compte seulement maintenant qu’ils sont les seules choses qu’il a et qu’en le débarrassant de ses vieux vêtements, nous lui avions enlevé les seules choses auxquelles il aurait pu se raccrocher à son passé.
- Nous partons d’ici les gars !! Cet endroit est un trop mauvais souvenir pour Antonin, je suis sûr que ça ira mieux quand nous nous en serons éloignés.
Une voix timide et apeurée sort alors des lèvres d’Antonin, toujours les yeux baissés et se tenant devant nous comme un petit garçon perdu.
- Où m’emmenez-vous ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li