Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 5) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 5) (/showthread.php?tid=58) |
Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 5) - laurentdu51100 - 04-09-2020 suite de : [url][/url] 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (01 / 150) (Révélations au monde) L’homme mince aux cheveux frisés hirsutes hésite visiblement à poursuivre, son regard se reporte de nouveau dans la direction où ses yeux myopes croisent ceux de l’homme imposant qui lui sourit en guise d’encouragement. ***/*** « Chez les De Bierne » - (Raphaël) Il n’a pas l’air très sûr de lui, m’est avis c’est qu’il savait que dalle il n’y a encore pas si longtemps !! - (Michel) C’est l’impression que j’en ai également, je me demande bien qui il fixe comme ça ? - (Raphaël) Certainement celui qui lui a écrit son discours !! S’il fait cette tête-là c’est sûrement parce qu’il n’arrive pas à croire tout ce qu’on lui a raconté Hi ! Hi ! Vous ne trouvez pas qu’il ressemble un peu à « Flo » avec sa touffe et sa tête d’ahuri Hi ! Hi ! En moins mignon c’est sûr, mais quand même !! - (Maryse) Mais tu vas te taire oui !! Sinon je t’envoie à la fac où tu devrais déjà t’y trouver, il me semble ? Raphaël ferme sa bouche et se renfonce dans le canapé pour se faire tout petit, ce qui ne manque pas de faire sourire Maryse et Michel. ***/*** « Retour à Matignon » - Le jeune garçon qui en ce moment fait la une de la presse internationale est vous l’aurez bien compris un de nos compatriotes, il s’appelle Florian De Bierne et certains dans le milieu médical connaissent déjà ce nom depuis quelques années. Un journaliste dans la salle prend la parole. - Nous connaissions nous aussi son existence, mais jusqu’à présent « une recommandation » gouvernementale nous interdisait d’en faire mention ; Pourquoi ?? Pourquoi maintenant ?? Nous savons qu’il est celui qui a trouvé la formule pour soigner Alzheimer !! Nous connaissons également ses immenses talents de chirurgien et nous avons appris récemment qu’il avait réussi haut la main à ses diplômes de médecine, toutes disciplines confondues ce qui est vous l’admettrez pour le moins extraordinaire à un si jeune âge. Alors je repose ma question ? Pourquoi aujourd’hui ? - (Jospin) Parce que tout simplement il était temps de le faire reconnaître au grand public !! Pourquoi me demandez-vous ? Parce que c’est le seul moyen qu’il nous reste à pour sa protection !! Sachez-le !! Ce garçon est tellement brillant que depuis quelques mois il a déjà subi plusieurs tentatives d’enlèvement, avortées bien heureusement et cela grâce à l’énorme travail de nos services secrets. Si nous prenons la décision aujourd’hui de vous révéler son existence, c’est tout bonnement à cause de ces images qui circulent et qui amènent la curiosité sur ce qu’il représente. C’est également pour que plus personne n’ignore qui il est ni son visage et qu’ainsi une éventuelle tentative de malveillance envers lui soit rapidement portée à la connaissance de tous. - Et vous pensez que ça le protégera réellement ? - C’est je pense la situation la plus efficace qu’il nous reste. Sachez que grâce à lui notre pays va aller beaucoup mieux et qu’en retour nous vous demandons à tous de participer à sa sécurité, personne vous m’entendez !! Personne n’ira dans une action où il risquerait de tout perdre rien que pour avoir été mis à la vindicte des autres nations qui n’accepteront pas d’être spolié de ses futures découvertes et qui d’autre que les médias pourraient avoir un tel pouvoir ? Un grondement de voix enfle dans la salle, un autre journaliste prend alors la parole et pose la question qui immédiatement fait cesser le raffut ambiant. - Pouvez-vous expliquer en quoi il va redresser notre pays ? - Déjà par les retombées économiques faramineuses liées à ses découvertes ! - « Ses » découvertes ?? - Je peux déjà annoncer officiellement qu’il en a fait dernièrement une seconde encore plus capitale, une découverte qui évitera les millions de morts que cette terrible pandémie cause chaque année de par le monde. Le virus du sida sera d’ici quelques mois en bonne voie d’éradication !!! Le rachat récent de laboratoires pharmaceutiques américains situés sur notre territoire par un consortium à majorité nationale, sera en charge de la conception ainsi que de la mise sur le marché du prochain traitement. C’est un véritable délire où plus personne ne s’entend parler, chacun cherchant à joindre sa rédaction pour apporter la nouvelle explosive sans se rappeler dans l’excitation générale qu’ils sont en direct et le Premier ministre en profite pour faire signe à l’homme qu’il a tout au long de ces révélations continuait à suivre du regard, y cherchant un signe qui pourrait révéler s’il s’en est bien sorti ou pas. Maurice fend alors la foule de journalistes surexcités et monte sur le podium où sa voix prend un ton de commandement et une puissance telle, qu’elle s’entend claire et nette malgré le tumulte et calme aussitôt l’assistance redevenant attentive devant ce nouveau personnage dont beaucoup ignorent encore la fonction au sein de l’état. - Silence je vous prie !!! Constatant que le calme revient, Maurice baisse le ton. - Merci !! Je suis le responsable du département de la sécurité du territoire !! Cette conférence de presse est terminée, veuillez, je vous prie de sortir dans le calme, juste une dernière chose au sujet du jeune De Bierne !! C’est un garçon qui ne demande pas à être mis en avant des projecteurs, je vous demanderai donc de respecter sa vie privée et je serai particulièrement attentif à ce que cette demande soit suivie d’effets. - (Un journaliste) Mais !!! Nous avons encore beaucoup d’interrogations ?? - (Maurice sourit) Je me doute bien !! Qui n’en aurait pas après cette annonce !! Seulement nous devons encore réfléchir à ce qui peut être révélé au grand public, la précipitation n’a jamais rien apporté de bon et comme l’a annoncé monsieur le Premier ministre, beaucoup d’enjeux aussi bien humains que nationaux doivent être pris en considération. Vous pensez bien qu’un tel cerveau doit être protégé et surtout que notre jeune prodige doit garder une sérénité suffisante pour exploiter au mieux ses possibilités. Les images qui circulent en ce moment prouvent mieux que toutes les paroles du monde, le besoin de lui laisser vivre sa jeunesse et je dois dire le connaissant Hi ! Hi ! Qu’il ne s’en prive pas comme vous avez pu le constater. Le petit rire amusé de Maurice fait l’effet escompté sur l’ensemble des médias, qui sourient à leurs tours en revisualisant mentalement les instants les plus comiques qui circulent toujours et certainement pour encore pas mal de temps, aux quatre coins du monde civilisé. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (02/150) (Bureaux de la DST) « Fin de matinée » Maurice est dans son bureau avec son adjoint, ainsi que Patrice et Camille qu’il a convoqué spécialement parce qu’ils sont amis avec Florian et que la mission que Maurice compte leur confier, le concerne tout particulièrement. Alain Durieux son adjoint, est assis bien calé dans un des profonds fauteuils du bureau et écoute son patron donner ses instructions sur des faits qu’il lui a personnellement rapporté le matin même. - Vous devez absolument trouver cet espion avant que Florian rentre du Japon, c’est un criminel de la pire espèce qui n’hésitera pas à laisser des cadavres derrière lui s’il le faut et surtout s’il se sent menacer. Rappelez-vous son sinistre prédécesseur !! Antoine Massery le cousin de Florian a d’ailleurs bien failli y passer et ce n’est qu’un énorme coup de chance qu’il soit encore en vie. - (Camille) Le cousin de Florian ? D’où sort-il celui-là ? Patrice également étonné. - Ses parents étaient chacun enfant unique il me semble !! De plus si mes souvenirs sont bons, sa mère était orpheline et les De Bierne n’ont pas d’autres familles, de ça j’en suis certain pour en avoir parlé avec Florian. Maurice explique en quelques mots les circonstances qui ont fait découvrir la filiation entre Florian et Antoine, le couple d’amis écoute avec les yeux ronds d’étonnement cette histoire rocambolesque et une moue de scepticisme leur vient aux lèvres dans un ensemble parfait. - (Patrice) Vous êtes sûr que ce n’est pas encore une embrouille que cette histoire ? - (Maurice) Nous avons retrouvé les actes de naissance et tous les papiers officiels nécessaires pour qu’il n’y ait aucun doute d’erreur !! - (Camille) Peut être que ce sont des faux ? - (Maurice) Croyez-vous que je n’y ai pas pensé également ? - (Patrice) Nous n’avons jamais prétendu ça patron !! Juste que les chances qu’une telle rencontre se produise sont infimes et de là à penser que c’est un coup monté !! Maurice sourit en décrochant son téléphone de bureau. -… - Le jeune Massery est-il arrivé ? -… - Très bien ! Faites le entrer !! Maurice raccroche et son regard revient vers son équipe. - Je pense que vous n’aurez bientôt plus aucun doute quand vous serez présentés au jeune Antoine. - (Patrice étonné) Que fait-il ici ? - Il vient ici chaque matin, pour prendre connaissance des photos prises par nos hommes dans les gares et les aéroports, au cas où il pourrait y reconnaître ce Sacha qui pour l’instant échappe à toutes nos investigations et qui sera à partir d’aujourd’hui votre principale mission. - (Camille) Qu’est-ce qui vous fait croire que nous arriverons à le trouver alors que nos collègues s’y cassent de toute évidence les dents ? - Pour plusieurs raisons, la première est que vous vous sentirez certainement bien plus impliqués du fait de votre très forte amitié avec Florian. Ensuite nous avons eu quelques pistes qui semblent prometteuses que je vous chargerai d’explorer en premier lieu, le jeune Antoine vous sera utile car il a bien connu notre cible. Enfin !! Vous ne risquez pas de découvrir des secrets sur Florian puisque vous les connaissez déjà, nous avons dû ce matin révéler une partie de ce qu’est notre ami et bien sûr cette partie reste a minima crédible sans trop se poser de questions, vous comprenez bien qu’il ne faut absolument pas que quelqu’un devine la part disons « étrange » de ses capacités exceptionnelles. - (Patrice hoche la tête) Vu comme ça, je comprends en effet !! « Toc ! Toc ! » - Oui !! Entrez !! La porte s’ouvre et Antoine passe la tête dans le bureau, s’apercevant avec étonnement qu’au contraire de ses précédentes visites, il ne retrouve pas Maurice seul mais que trois autres personnes sont avec lui. Camille sourit jusqu’aux oreilles, elle reconnaît bien là le regard de Florian qui l’a toujours tant troublée et les dernières explications de leur patron concernant la filiation d’Antoine, prennent alors toute leur valeur à ses yeux. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (03/150) (Kyoto) (Troisième jour) « Début de matinée » Thomas se laisse déposer par le taxi à l’adresse qu’on lui a indiqué, il attend alors en s’asseyant à la terrasse d’un café et commande un thé en surveillant la rue pour ne pas manquer la personne avec qui il a rendez-vous. Le grand blond est étrangement reposé après une bonne nuit, très sage une fois sortie de la salle d’eau à cause ou grâce à la caméra pointée en permanence sur eux. Il ne se rappelle pas avoir jamais dormi avec Florian sans qu’à un moment ou un autre de la nuit, ils éprouvent le besoin impérieux de se faire un gros câlin. Maintenant Thomas a apprécié à sa juste valeur d’avoir son chéri sagement endormi à ses côtés et d’avoir eu droit à son réveil à un de ses sourires éblouissants dont il ne se lassera jamais. - Puis je m’asseoir ? Le grand blond sort de ses pensées, surpris de ne pas l’avoir vue arriver. - Mais bien sûr !! Excuse-moi mais j’avais la tête ailleurs et je ne t’ai pas vue venir. - Tu aurais eu du mal Thomas, je suis passée par l’arrière-boutique. - Ah ! D’accord ! Je te remercie de me servir de guide pour mes premières démarches commerciales, mais dis-moi ! Tu t’habilles souvent de cette façon ? J’aurais eu du mal à te reconnaître si je ne t’attendais pas. - (Masako sourit) Tu apprendras que c’est justement pour cette raison que nous n’apparaissons officiellement qu’en tenue d’apparat, les gens y font plus attention qu’à nos traits et nous pouvons passer inaperçu le reste du temps quand nous voulons vivre comme tout le monde. Masako tout comme Thomas voit arriver près d’eux le patron du bar avec forces courbettes. - (Masako) Ça ne fonctionne hélas pas à chaque fois, nous ferions bien de partir avant que ses façons n’ameutent tout le monde. Thomas pose sa tasse, laisse quelques pièces sur la table et se lève rapidement pour s’éloigner aux bras de sa toute nouvelle amie. - Tu m’emmènes où ? Masako le regarde en lui décochant son plus beau sourire. - Te présenter à mon père. Elle voit bien sa surprise et s’en amuse, malgré tout le jeune Thomas la trouble plus qu’il n’y paraît et ses magnifiques yeux bleus posés sur elle, lui amène une forte bouffée de chaleur. La beauté rayonnante de ce garçon l’a frappée dès leur première rencontre, l’amitié qu’elle a éprouvée pour lui n’a fait que se renforcer tout au long de la soirée et c’est tout naturellement que Masako lui a proposé son aide, lui rappelant avec amusement qu’il ne désobéissait pas aux recommandations de son patron puisque ce n’était pas Florian qui lui venait en aide. - (Thomas) Ton père ? - Il utilise beaucoup de bois pour son industrie et d’avoir un autre fournisseur va lui permettre de négocier les prix. - Ce n’était donc pas juste pour mes beaux yeux Hi ! Hi ! - (Masako rougit) Je n’ai pas pour habitude de m’occuper des affaires de mon père. Thomas comprend le sens cacher de sa phrase et son visage s’éclaire encore plus, ce qui bien sûr n’échappe pas à la jeune femme qui n’avait pas vraiment besoin de ça pour que son cœur retrouve un rythme normal. ***/*** « Salle des congrès, fin de la session du matin » Victor s’approche de Florian et d’Émile qui pour une fois semblent satisfaits de la matinée, certaines propositions plus pertinentes que la veille ayant aiguisé leurs intérêts. - Puis je vous enlever Florian pour le déjeuner monsieur le député ? - Si vous me le ramenez dès la réouverture des débats, il n’y a aucun problème. - T’as prévu un barbecue ? - (Victor amusé) Pas cette fois-ci mais maintenant que tu me le dis, je verrai à ça pour la prochaine fois. Ce midi je me contenterai de t’emmener au restaurant, j’ai à te parler de choses sérieuses. - Il n’est rien arrivé aux affreux « Jojo » j’espère ? - C’est gentil de t’inquiéter pour eux, mais il ne s’agit pas d’eux mais de toi. - Qu’est-ce que j’ai fait ? Victor regarde le monde grouillant autour de lui. - Nous discuterons de tout ça dans un endroit tranquille, ici il y a trop d’oreilles qui traînent mais rassure-toi il n’est pas question de ça ! Quoique ça en soit une des conséquences indirectes. - Ah !! Je peux passer un coup de téléphone à Thomas avant ? J’aimerais savoir comment se passe sa journée ! - Bien sûr !! Je sors mon téléphone en faisant semblant d’appeler mon copain, je l’avertis d’en faire autant avant que quelqu’un ne remarque quelque chose de pas naturel dans son comportement. Victor n’est pas né de la dernière pluie, il sait parfaitement que le téléphone de Florian n’est pas compatible avec les longueurs d’onde employées sur ce continent et se demande bien à quel jeu il joue avec lui, pourtant il semble réellement en conversation avec Thomas. Victor s’éloigne de quelques pas et prend son portable pour vérifier auprès de ceux qui surveillent Thomas si ses doutes sont réels ou imaginaires, la réponse qu’il reçoit le laisse perplexe et c’est avec un tout autre regard qu’il observe Florian, un regard mêlant l’admiration à une certaine crainte ésotérique. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (04/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) « Milieu d’après-midi, bureau d’Hisashi Owada (père de Masako) » L’homme referme derrière sa fille et le jeune Français qu’elle accompagnait, il doit bien reconnaître qu’il lui a fait forte impression et ce qui n’était au début qu’un service rendu tant à sa fille qu’à la personne se trouvant actuellement dans le bureau jouxtant le sien et qui a tout entendu des conversations, est devenu très rapidement une présentation des plus intéressantes. Hisashi va ouvrir la porte de l’autre bureau et s’incline bas devant Akihito qui a honoré sa maison de sa présence. - Votre altesse a-t-elle bien suivi la conversation ? - Très bien oui ! Ce jeune homme m’a paru particulièrement convaincant et notre chère Masako une brillante experte en droit. - En doutiez-vous votre altesse ? - (L’empereur sourit) Pas vraiment, non ! - Quelle suite votre altesse souhaiterait que je donne à cette présentation commerciale ? - Je vous en laisse libre de votre décision !! Connaissez-vous le propriétaire de cette entreprise mon cher Hisashi ? - Masako m’en a parlé ce matin quand elle est venue me voir pour que j’accepte de recevoir son nouvel ami, qui serait également d’après elle le petit ami de son patron. J’avoue humblement à votre altesse que j’ai alors eu des doutes sur les vraies qualités de ce garçon, pensant qu’il n’était à ce poste que pour cette raison et je me suis vite rendu compte de ses qualités réelles, ne cherchant pas à tirer avantage de son physique mais trouvant les arguments qui donnent envie de faire affaire avec son entreprise. - Vous allez donc leur passer commandes ? - Une des filiales de la société que je dirige est déjà en commerce avec la DBIFC, je connais donc déjà les valeurs qui font sa réputation. Je dois dire qu’il arrive au bon moment, de gros contrats à honorer qui vont demander beaucoup de matière première ont été signés récemment, alors oui ! Si votre altesse n’y voit rien à redire, je pense utiliser les services qui m’ont été proposés par ce jeune homme très convainquant au demeurant. - Vous m’en voyez ravi !! Je suis curieux voyez-vous et je pense faire appel à mon tour à ce garçon, j’aimerais mettre un visage à cette voix virile qui m’intrigue tout autant que son jeune patron. Saviez-vous mon cher Hisashi que notre petite Aiko a frôlé de peu des complications de santé très graves ? - J’en ai été prévenu votre altesse, heureusement tout est rentré dans l’ordre. - Les médecins ne comprennent pas ce qu’a bien pu faire le jeune Florian pour que sa santé revienne aussi rapidement. Intrigué, j’ai donc invité ce garçon à ma table (l’empereur sourit de nouveau) ce qui d’ailleurs n’a pas paru l’affecter outre mesure et je dois bien avouer que j’ai passé là un moment fort agréable comme il ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps. - Masako m’a rapporté la même chose ce matin votre altesse, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle s’est fait inviter à la table de Jun’ichirô hier soir et c’est lors de cette soirée qu’elle a connu ce jeune homme et lui a proposé d’être son guide pour ses démarches commerciales. - Je ferai savoir discrètement qu’il a l’écoute de l’empereur, nul doute que ceci l’aidera grandement dans son travail. - Beaucoup voudront honorer votre altesse en le recevant et en lui passant commande, ce garçon n’imagine sans doute pas la chance qu’il a. Akihito acquiesce d’un mouvement de tête. - Notre petite Aiko ne le saura certainement jamais elle aussi !! Écoutez-vous ou lisez-vous la presse internationale ? - (Hisashi intrigué) J’avoue qu’à ma grande honte je n’en prends plus guère le temps votre altesse. - Vous le devriez pourtant, nul doute que cela éclairerait beaucoup votre compréhension à mes paroles. On parle beaucoup actuellement d’un jeune garçon et ce qui est rapporté sur lui est tout à fait passionnant. - Parlons-nous de la même personne votre altesse. - Bien sûr !! Un garçon déroutant mais très attachant, nous n’avons pas fini d’en entendre parler. - Votre altesse m’intrigue, ses paroles démontrent déjà d’un intérêt peu commun envers ce jeune homme. - Sachez cher ami qu’il sera toujours le bienvenu dans ma maison. Hisashi reste un moment songeur, les paroles de l’empereur tout comme ses expressions démontrent d’un certain attachement qui n’est pas habituel à la maison impériale, plutôt distante habituellement de ce qui se rapporte au monde extérieur. - Votre altesse me donne envie de faire sa connaissance, peut-être ce garçon acceptera-t-il une invitation à dîner venant de Masako. Le regard de l’empereur fait sourire Hisashi, comprenant très bien où vont ses pensées. - Je serais très honoré si son altesse acceptait également de se joindre à nous. Akihito les yeux brillants de reconnaissance. - L’honneur sera pour moi et j’accepte avec grand plaisir. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (05/150) (Bureaux de la DST) (suite) - (Maurice) Ah !! C’est toi Antoine !! Entre donc mon garçon que je te présente !! Messieurs dame !! Voici Antoine Massery le cousin de Florian, son père est le frère aîné de la mère de ce dernier et donc, comme vous pouvez également le constater, leurs liens parentaux sont très proches. Maurice reprend les présentations, pour Antoine cette fois-ci. - Alain Durieux mon directeur adjoint, Camille Nivelle et Patrice Chenaut des agents de nos services, amis proches également de Florian. - (Antoine intimidé) Enchanté !! Maurice lui met son ordinateur sous le nez. - Regarde les nouveaux fichiers pendant que je donne les dernières instructions à mon équipe. Il laisse donc Antoine s’asseoir et passer en revue comme chaque matin les visages des dernières entrées sur le territoire d’hommes pouvant correspondre au signalement de Sacha. Il fait signe aux autres de le rejoindre dans le coin plus convivial du bureau et reprend là où il en était arrêté avant l’arrivée d’Antoine. - Je disais donc que nous avons reçu quelques pistes dont une toute récente qui est encore en analyse par nos services scientifiques. Maurice jette un œil vers Antoine en attendant son éventuelle réaction, il a glissé dans les fichiers du jour un cliché pris par la caméra de la banque où une importante somme d’argent en franc y a été échangée dernièrement. La photo ne montre qu’un homme de profil au visage étrangement tourné pour ne pas être filmé mais qui a laissé un bref instant sans doute involontaire, l’occasion de faire ce tirage où l’on en voit un tout petit peu plus mais suffisamment espère-t-il pour faire réagir son ancien amant. Camille et Patrice ne sont pas dupes et attendent eux aussi ce que visiblement espère leur patron, c’est la voix tremblante d’Antoine qui les fait tous se rapprocher de lui et sourire Maurice en reconnaissant le cliché sur lequel le jeune homme s’est arrêté. - C’est Sacha !!! C’est lui là sur cette photo, j’en suis sûr !!! Maurice satisfait pose une main ferme sur l’épaule du jeune homme. - Tu ne crains rien Antoine, nous veillons sur toi. J’attendais ta réaction sur cette photo car je me doutais bien que ce type avait quelque chose de louche, nous avons récupéré quelques liasses de billets qu’il a apportées à cette banque et nous espérons en tirer quelque chose au niveau des empreintes. Nous savons maintenant avec certitude qu’il est bien là et c’est déjà un bon début. - (Patrice) Tu parlais d’une piste toute récente, c’est celle-là ? - Non pas du tout ! C’est arrivé ce matin, un mail bizarre adressé à la DST avec une adresse GPS sans plus d’explications, impossible de remonter à la source du message. J’ai donc envoyé une équipe au cas où et il semblerait qu’en effet quelque chose s’y soit produit, une grange à foins totalement brûlée en pleine campagne non loin de Paris le long de l’A1. - (Patrice) Hum !! Bizarre en effet, pouvons-nous aller y jeter un coup d’œil ? - C’était bien dans mes intentions de vous y envoyer, seulement ce n’est pas tout !! En fin de matinée nous avons reçu un deuxième message du même cru, sauf que là nous avons trouvé le cadavre d’un jeune homme connu des services de police. - (Camille) Un criminel ? - Non pas vraiment, juste un dealer !! Sa mort remonterait d’une bonne journée d’après le légiste, nous en saurons plus quand il aura terminé ses examens. - (Patrice intéressé) Et dans la grange ? - Pour l’instant rien de probant, il faut dire aussi que ce n’est plus qu’un monceau de ruines et qu’il faudra encore quelques jours pour dégager le plus gros, déjà que le propriétaire est dans nos pattes à se demander ce qu’on fait chez lui. - (Antoine d’une voix éteinte) Je fais quoi maintenant ? Vous allez me renvoyer aux États Unis ? Maurice comprend les affres du jeune homme, il lui serre un peu plus l’épaule pour le rassurer. - Nous ne l’avons pas encore et il faudra sans doute que tu sois présent le jour où il nous tombera dans les pattes, alors rassure-toi mon garçon, tu n’es pas encore rentré chez toi !! J’ai appris pour ta demande d’entrer dans nos services de santé, nous donnerons un coup de main s’il le faut au général qui déjà je l’ai appris s’en occupe sérieusement et d’ailleurs ne devrais-tu pas y être ? Tes parents arrivent aujourd’hui il me semble ? - Ils ne devraient plus tarder en effet !! - (Patrice) Donnez-nous l’adresse du hangar patron, nous conduirons ensuite Antoine jusqu’à Begin en passant ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (06/150) (Afrique) « Dispensaire, cinq heures du matin » Naomé se glisse sans bruit dans les couloirs du dispensaire, il sait exactement où il va si tôt ce matin et son cœur bat très vite, ne sachant pas avec certitude quelle sera la réaction de celui qu’il compte surprendre dans son sommeil en se glissant subrepticement dans son lit. Depuis la conversation qu’il a eue hier avec Gauthier, quand le jeune frisé est venu près de lui en marchant au pas de charge et qu’il s’est contenté de l’avertir que s’il tenait à lui, il devrait faire un choix et qu’il était hors de question de le laisser courir deux lièvres à la fois. Naomé ne comprenant pas le sens de la phrase s’est contenté de hocher la tête, signe qu’attendait de toute évidence Gauthier puisqu’il s’est relevé aussitôt en lui faisant une bise sur la joue et s’est éloigné avec un sourire de contentement. Le jeune Massaï l’a regardé partir de sa démarche svelte, son corps déjà bien doré par le soleil, uniquement vêtu de son petit short kaki qui lui moule à la perfection ses petites fesses nerveuses et amenant à Naomé une bouffée de chaleur et d’excitation, qui oblige le jeune garçon à quitter les lieux en vitesse pour ne pas que son état soit remarqué par quelqu’un passant dans le coin. Il lui a fallu un certain temps pour se calmer suffisamment pour qu’ensuite il puisse rejoindre Taha et lui demander de lui expliquer le sens de la dernière phrase de Gauthier, une longue discussion a ensuite suivi entre les deux amis précédant une nuit blanche qu’a passée Naomé à faire le tri de ses sentiments et qui l’a fait se lever sitôt sa décision prise pour se retrouver dans les couloirs du dispensaire à rejoindre Gauthier dans sa chambre. Il ouvre doucement la porte et entre sans faire le moindre bruit, il referme derrière lui et se glisse jusqu’au lit où la silhouette de son ami se dessine dans la pénombre de la pièce. Il monte souplement sur le lit pour le rejoindre et se coller langoureusement à son corps chaud, lui tournant le dos pour amener ses fesses au contact du membre nu au repos. Naomé n’en demande pas plus, il se sent bien et se détend aussitôt, n’attendant plus que son ami se réveille quand le sommeil le prend d’un coup et qu’il s’endort vaincu par la fatigue de la journée ainsi que par la nuit blanche passée à réfléchir. ***/*** « Dispensaire, sept heures du matin » Une odeur musquée assez forte mais pas désagréable fait plisser les narines de Gauthier, cherchant inconsciemment d’où elle peut provenir. Ensuite c’est la sueur de toute une partie de son corps qui le ramène à la conscience, s’étonnant de la chaleur moite qui émane du côté droit de son lit et contre laquelle il est appuyé. Il est maintenant bien réveillé, ses yeux s’ouvrent et découvrent aussitôt de qui lui viennent toutes ses sensations, l’étonnement de trouver son ami coucher près de lui n’est rien à côté du plaisir soudain que son contact et sa présence lui procurent. Son sexe déjà en pleine forme est lové entre deux globes fessiers moelleux qui semblent l’avoir emprisonné depuis un moment déjà vu la moiteur dans laquelle il se trouve, Gauthier passe doucement sa main libre devant le corps de Naomé et ses doigts se perdent dans la toison rase et crépue de son pubis. Ce contact autant intime qu’inhabituel lui amène un long frisson de plaisir, son sexe se tend encore plus fièrement et Gauthier se resserre d’instinct contre son ami pour que le contact soit encore plus intime. Naomé a le sommeil des gens de son peuple, toujours sur le qui-vive pour être profond et il est parfaitement conscient du réveil comme des attouchements de plus en plus appuyés de son ami. Son bassin commence à onduler, d’abord imperceptiblement puis de plus en plus lascivement pour bien sentir le sexe dur se frotter dans son sillon et agacé son petit trou qui déjà affamé, réclame sa pitance avec de plus en plus d’impatience. Naomé sent la main fébrile de Gauthier quittant son pubis et cherchant à placer son sexe de façon à ce qu’il le pénètre, son manque d’habitude est flagrant, faisant sourire le jeune Masaï. Quelque chose survient alors dans la tête de Naomé, une impression bizarre où l’image de Taha devient de plus en plus prédominante et de brefs flashs les montrent tous les deux aux différentes étapes de leurs vies avec toujours cette même joie et ce même bonheur d’être ensemble. Naomé comprend alors son erreur, Taha est et sera toujours celui qu’il aime le plus au monde, la folie qui l’a pris de rejoindre le jeune blanc lui saute au visage et le fait se détacher de Gauthier, se lever et s’enfuir non sans lui avoir demandé de l’excuser et de rester son ami. Le jeune Massaï court alors jusqu’à sa chambre, il croise en route plusieurs personnes qui le regardent avec étonnement et c’est en pleurs qu’il ouvre sa porte, s’enferme à l’intérieur en se jetant sur son lit tout tremblant. Il n’y reste pas longtemps, juste le temps de s’éclaircir les idées et en ressort très vite pour courir le long de la piste qui mène au village, heureusement pour lui personne ne le voit dans cet état et il entre dans la hutte de son ami alors qu’il s’y trouve seul. ***/*** « Village Massaï, neuf heures du matin » Taha non plus n’a pas dormi cette nuit, de savoir peut être Naomé dans les bras d’un autre garçon lui amène une colère sourde et les dernières heures ont passées en introspections sur lui-même, s’accusant de ne pas savoir ce qu’il veut et ce à quoi il tient le plus. Le visage de Taha marque l’ahurissement total de voir Naomé entrer dans sa case couvert de la sueur de la longue course qu’il vient de faire, il remarque aussitôt l’état émotionnel de son ami qui ressemble étrangement au sien et qui se jette dans ses bras en l’embrassant sur tout le visage comme si sa vie en dépendait. Taha comprend alors que leurs sentiments sont trop forts et que rien n’arrivera plus à les séparer, il resserre son étreinte sur Naomé en cherchant ses lèvres et c’est un long baiser qui les unit, sachant très bien et l’acceptant l’un comme l’autre, l’importance de cet instant qui scelle à jamais leur couple pour la vie. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (07/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) « Fin de la communication entre Florian et Thomas » Je range mon portable dans ma poche, heureux de savoir que tout se passe bien pour Thomas qui passe sa journée avec « KoKo » et c’est avec le sourire que je reviens vers Victor pour rejoindre le restaurant afin d’avoir avec lui cette conversation qui lui semble si importante. - On peut y aller, c’est bon !! - (Victor) Tu peux me prêter ton téléphone s’il te plaît ? - Pourquoi donc ? Tu as le tien !! - Juste pour vérifier que je ne me trompe pas et que tu ne t’es pas moqué de moi. Je me sens gêner tout d’un coup. - Personne à part Thomas n’est au courant, j’aimerais bien que ça reste notre secret si tu es d’accord ? - Depuis quand fais-tu ça ? - Pas longtemps, en fait ce n’est que la troisième fois avec Thomas ! C’est très fatigant, même si ça va de mieux en mieux. - Tu pourrais le faire avec moi ? - Bien sûr !! Seulement je ne le ferai pas !! - Et pourquoi donc ? - C’est trop intime, je peux connaître toutes les pensées et j’aurais l’impression de violer ton cerveau. - Tu le fais bien avec ton copain ? - Ce n’est pas pareil !! On ne s’est jamais rien caché moi et « Thom », l’impression est toute autre et nous y prenons du plaisir. Victor continue à marcher en réfléchissant, au moins Florian a été honnête avec lui et n’a pas cherché à nier en lui donnant une explication à deux balles. - Je n’en parlerai pas c’est promis, mais promets-moi en retour que tu n’essayeras jamais de connaître les pensées des gens sans leur accord !! - Promis Victor !! - Je te fais confiance !! Pense à changer de portable, n’importe qui d’un peu spécialiste comprendrait comme moi qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je pense surtout que je ne le mettrai plus à mon oreille, ma vision sur Victor se conforte sur son intelligence et sa perspicacité, voyant là encore une fois le soin qu’a Maurice à choisir ses hommes de confiance. - J’y penserai !! Sinon tu avais quelque chose à me dire tout à l’heure ? - Voilà le restaurant !! Nous parlerons de tout ça une fois tranquillement installés si tu le veux bien ! - Bien monsieur !! Victor s’arrête et m’observe avec un regard réprobateur. - Ne joue pas à ça avec moi Florian ! - Jouer à quoi donc ? - Tu le sais très bien !! Ça fonctionne peut-être avec beaucoup de monde, mais je ne suis pas dupe !! Tu es loin d’être le gamin que tu veux laisser paraître, alors n’essaie pas avec moi tes petits mots et soit tel que tu es vraiment, c’est la seule chose que je te demande si tu veux que nous soyons amis. - J’ai compris le message ! Tu me surprends de plus en plus, je pensais jusqu’alors que les personnes comme toi n’avaient pas autant de discernement sur les choses et les gens qui les entourent, je m’aperçois que ce n’est pas ton cas. - C’est quoi les gens comme moi ? - Les nettoyeurs ? C’est comme ça qu’on vous appelle pas vrai ? D’autres emploient des mots plus directs pour nommer ce que vous faites ! - Certaines choses sont nécessaires !! Il faut bien que quelqu’un les fasse !! - Je préférerais qu’on parle d’autre chose, mon point de vue la dessus n’est certainement pas le même que le tien. - Je te signale que le sujet vient de toi. - J’aurais dû en choisir un autre alors ! - Comme par exemple ? - Ce que tu as à me dire et que je connais déjà par exemple ? - Vraiment ? - Crois-tu que j’ai fait tout ça par hasard ? Me crois-tu à ce point débile pour me mettre en premier plan, si j’avais voulu à tout prix garder mon anonymat ? - Tu es vraiment un garçon étrange Florian !! Alors comme ça, tu es au courant de tout ? Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (08/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) - Les grandes lignes, oui !! Je présume que le gouvernement s’est trouvé obligé de lever un peu le voile sur mon existence !! Ils ne pouvaient guère faire autrement reconnais-le, ça me laisse plus de liberté pour réaliser mes projets. - Plus de liberté ? Je pense tout le contraire, ils ne vont plus te lâcher crois-moi après toutes ces révélations et tu vas les avoir au cul comme des mouches à merde !! - Tu verras bien que non !! - Comment peux-tu en être aussi persuadé ? - Parce que cela irait contre ma volonté. - Tu redeviens un enfant là !! - Je préfère que tu penses ça, je t’en ai trop dit sur moi (J’entre avec précaution dans son esprit) « alors oublions cette conversation ». Victor me regarde en soupirant et reprend sa marche vers sa destination, il s’arrête à quelques pas d’un petit centre commercial. - Voilà le restaurant !! Nous parlerons de tout ça une fois tranquillement installés si tu le veux bien ! - Bien monsieur !! - C’est ça amuse toi bien Hi ! Hi ! Décidément tu es un vrai gamin Hi ! Hi ! - C’est quoi la chose que tu avais à me dire ? - Tout à l’heure quand nous serons installés dans un endroit tranquille ! - D’accord ! Je souris en le regardant poursuivre sa marche, s’il savait seulement la moitié de qui je suis vraiment ? Mais non, c’est encore trop tôt. ***/*** « Fin d’après-midi » - Eh bien Thomas !! Que penses-tu de cette première journée ? - Je n’en reviens pas, c’est à croire qu’ils m’attendaient tous et si c’est comme ça pendant toute la durée de mon séjour, j’en connais un qui ne va pas en croire ses yeux Hi ! Hi ! - Florian ? - Non, Franck mon patron ! Je suis presque certain qu’il s’attend à ce que je me présente à lui tout penaud en lui disant que je n’ai décroché aucun contrat. - Ne dis pas une chose pareille Thomas, je suis certaine au contraire qu’il s’attend à ce que tu le surprennes !! N’oublie pas qu’il a de grands projets pour toi, tu es celui qui prendra sa place à la tête de l’entreprise. Thomas regarde Masako en cherchant à savoir si elle est sérieuse ou si elle se moque juste de lui. - Tu le penses vraiment ? - Bien sûr !! Tu es très persuasif dès que tu parles de ton travail et j’avoue que tu m’as impressionnée. - Pas autant que moi en tous les cas, je me demande même s’il n’y aurait pas du Florian derrière tout ça ? - Je t’assure qu’il n’y est pour rien !! - Hum !!! - Tu es un garçon très spécial Thomas, je ne parle pas de ton physique car je pense que pour ça tu en es parfaitement conscient même si tu n’en joues pas !! Tu es un garçon qui porte ses convictions et qui sait les faire ressentir quand le moment est le mieux choisi, tu as aussi une forte personnalité et une intelligence aiguisée tout en gardant une gentillesse et un charme fou. - Ouah !! Tout ça ? Ce ne serait pas plutôt parce que je te plais que tu me trouves toutes ces qualités ? - (Masako rougit) Je t’aime beaucoup c’est vrai, mais cela n’enlève rien à ce que je pense de toi alors accepte que ce qui t’arrive ne soit qu’un juste retour des efforts que tu te donnes pour réussir dans tes objectifs. - Nous verrons bien demain si tes paroles se révèlent exactes, je te rappelle quand même que pour l’instant je n’ai signé aucun contrat ! - C’est là où tu fais erreur mon cher ami, chez nous les paroles valent autant que les signatures et tu le comprendras quand les bons de commandes vont commencer à arriver au siège de ton entreprise. Thomas lui envoie alors un de ses sourires dont il ne se rend jamais compte de l’impact qu’ils font sur les personnes auxquelles ils sont destinés. Masako le prend en pleine face et son cœur fait un bond dans sa poitrine. Le visage souriant rehaussant encore plus la beauté naturelle du grand blond, la trouble à un point tel qu’elle en reste un instant toute chose. Thomas loin de s’en apercevoir reste dans ses pensées et éclate de rire, ce qui ne fait rien d’autre qu’amplifier encore plus les palpitations de la jeune femme. - Hi ! Hi ! J’aimerais voir la tête de « Francky » si c’est le cas !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (09/150) (Paris) (Begin) « Cour d’honneur, servant également d’héliport » L’énorme appareil militaire aux couleurs camouflage, ressemble à un gros insecte immobile et c’est la première chose qu’aperçoit Antoine en pénétrant dans la caserne, il comprend alors que ses parents sont déjà arrivés. Il se presse jusqu’à l’accueil pour savoir ce qu’il en est, la sous-officier de permanence lui donne rapidement tous les renseignements nécessaires et le jeune homme après un bref remerciement, va rejoindre le bâtiment qu’elle lui a indiqué. ***/*** « Une petite heure plus tôt » Antoine Mathéi est dans la cour avec son père et le reste de l’équipe de Florian, accompagné également du commandant Hartshum. Ils restent éloignés des pales de l’hélicoptère qui vient juste de se poser et attendent que les pilotes en descendent pour s’avancer à leur tour, un lit médicalisé attendant près d’eux pour y installer le père d’Antoine. Le général s’avance en premier jusqu’à l’intérieur de l’appareil, l’officier du service de santé qui prenait soin du patient pendant le trajet le salue. - Repos lieutenant !! - Mes respects mon général !! - Comment va-t-il ? Le lieutenant se tourne vers une femme se tenant auprès du brancard. - Les constantes sont stables mon général ! Marcel comprend qu’il préfère rester évasif et rassurant, sa moue raconte pourtant une autre histoire et le général s’approche de l’homme allonger pour se faire une idée par lui-même, ce qu’il voit alors ne lui laisse aucun doute sur la phase terminale où se trouve cet homme. - Nous le prenons en charge lieutenant !! Maréchal des logis Duval !! Veuillez conduire madame Massery pour qu’elle puisse se rafraîchir après un si long voyage !! - (Romain) Bien mon général !! Si vous voulez bien me suivre madame ? - J’aimerais rester près de mon mari si vous n’y voyez pas d’inconvénients ? - (Marcel) Je ne peux vous y autoriser madame, veuillez m’en excuser mais votre époux doit d’abord subir des soins. Nous vous ferons chercher dès que ceux-ci seront terminés, profitez-en pour reprendre des forces, le sous-officier Duval est un ami de votre fils et s’occupera de vous pendant votre séjour ici. - (Romain) Venez madame !! Ce ne sera pas long !! Florence Massery soupire mais comprend qu’elle ne peut aller contre les ordres d’un général, elle sourit donc tristement au jeune homme qui la regarde amicalement et le suit jusqu’aux quartiers qui lui ont été réservés. Le général attend qu’elle soit hors de portée de voix pour interroger le lieutenant à nouveau. - Alors ? - Il n’y a plus rien à faire mon général, à moins d’un miracle venant de notre seigneur !! Son foie a cessé de fonctionner, il n’y aurait cet appareil qui le maintient en vie. Nous avons dû le mettre en coma assisté pour qu’il supporte le trajet depuis les États Unis. - (Un son derrière eux) Hum ! Hum ! Les deux officiers se tournent vers un jeune aspirant qui de toute évidence à quelque chose à leur dire. - (Marcel) Oui lieutenant ? Erwan avec le sourire sort de sa poche de vareuse une seringue remplie d’un liquide blanchâtre. - Peut-être pourrais-je être la main de la main de Dieu mon général. - (Marcel surpris) Qu’est-ce qu’il y a dans cette seringue ? Marcel voit bien le regard que jette Erwan au lieutenant qui les accompagne. - Serait-ce un des nouveaux médicaments élaboré par le lieutenant De Bierne ? - C’est exact mon général !! Florian !! Enfin le lieutenant De Bierne me l’a confié avant de partir pour le Japon, pour le cas m’a-t-il dit où l’état de son oncle ne pourrait pas attendre son retour. - (Marcel sourit) Dans ce cas, vous avez mon autorisation lieutenant ! - (L’autre lieutenant) Vous allez injecter un produit qui n’est encore qu’expérimental à cet homme si je comprends bien ? - (Marcel) C’est exact lieutenant !! De toute façon c’est sa dernière chance n’est-ce pas ? C’est vous-même qui l’avez dit !! Le lieutenant se recule d’un pas, signifiant par ce geste qu’il n’avait rien d’autre à rajouter et que de toute façon ce n’était pas à lui d’aller à l’encontre des ordres d’un officier supérieur, d’un général qui plus est. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (10/150) (Paris) (Begin) (fin) Erwan monte dans l’appareil, il retire la couverture de survie et dénude l’abdomen du malade, son doigt suit les deux tuyaux qui relient l’homme à l’appareil filtrant son sang jusqu’à l’endroit précis où doit se trouver le foie défaillant. Il tâte alors pour chercher la protubérance que Florian lui a fait plusieurs fois sentir sur lui-même et une fois certain de son coup, pique franchement sur toute la longueur de l’aiguille puis vide la seringue dans le corps du mourant. Sitôt fini, Erwan redescend la veste de pyjama et recouvre à nouveau l’homme de sa couverture de survie, il fait signe ensuite à ses amis qu’il est temps de le transporter jusqu’à sa chambre sous l’œil visiblement ahuri du lieutenant. ***/*** « Une heure plus tard, dans la chambre » Antoine frappe un coup bref et entre, plusieurs choses lui sautent alors aux yeux. Déjà son père semblant endormi dans son lit avec ses diverses perfusions et autres conduits reliés à son corps, le teint jaunâtre de son visage ne lui indique rien de bon. Il voit ensuite Erwan et Antoine assis près du lit qui le regardent avec sympathie. - Comment va mon père ? - (Erwan confiant) Il ne devrait pas tarder à aller mieux ! - Comment ça ?? Erwan lui explique alors ce qu’il a fait en suivant les instructions de Florian. - Ça va marcher, vous croyez ? Erwan et Antoine se lèvent, ils font sortir l’autre Antoine de la chambre et l’emmènent un peu plus loin jusqu’aux distributeurs automatiques où Erwan lui offre un café. - Il faut laisser à ton père le temps de guérir maintenant, Florian m’a prévenu qu’il ne savait pas exactement combien d’heures ou de jours il nous faudrait attendre. Je dois lui refaire une autre injection ce soir et continuer toutes les douze heures, jusqu’à ce que son teint redevienne normal et alors seulement nous pourrons envisager de le débrancher des appareils et ensuite mettre ton père en phase d’éveil. - Il ne devait pas l’opérer ? - Il le fera dès son retour si cela s’avère nécessaire, mais d’après « Flo » il n’en aura pas besoin ! Il avait plusieurs choix, tu sais Antoine !! Florian a choisi celui qui est le plus sûr pour son oncle, quoique le plus dangereux pour lui tu dois bien le comprendre. Juste qu’il m’a dit qu’il souhaitait vous serrer dans ses bras tous les trois à son retour, vous êtes avec ses grands-parents sa seule famille et il tient beaucoup à vous. - (Antoine Mathéi surpris) Pourquoi ce médicament est-il plus dangereux qu’autre chose pour Florian ? - (Erwan) Parce que ça n’en est pas un tout simplement ! - Qu’est-ce que c’est alors !!!! - Tu lui demanderas à son retour, comme tu es son ami je ne doute pas qu’il te le dise. - Parce que je ne suis pas le tien peut être ? - Bien sûr que si !! Où tu vas chercher un truc pareil !! - Pourquoi tu ne veux pas me le dire alors ? - Tout simplement parce que ce n’est pas mon secret mais celui de « Flo », ce n’est pas à moi de le révéler à qui que ce soit. - Et toi ? Tu le connais ? - (Antoine Massery) Pas depuis longtemps, mais oui je le connais. - Et tu ne me le diras pas toi non plus ? - Exact !! Mais je suis certain que tu ferais pareil, ne me dis pas le contraire ? Un bruit de pas rapide arrive jusqu’à eux, ils se retournent pour voir arriver Valérie les joues rouge et le visage marqué d’une extrême émotion. - (Antoine Mathéi) Eh bien ma chérie !! Je te manque tellement que tu paniques dès que je suis loin de toi ? - Pffttt !!! N’importe quoi !! - (Erwan amusé) Qu’est-ce qu’il t’arrive alors ? - C’est le père d’Antoine !! Vous n’allez pas me croire les gars !! Il est réveillé !! - (Les trois garçons) Comment !!! - J’étais passé dans sa chambre pour voir si tout allait bien et je l’ai trouvé assis sur son lit, à regarder autour de lui comme s’il ne comprenait pas où il était. - (Erwan en riant) Louer soit Panoramix notre druide Hi ! Hi ! Bon !! Sérieusement !! Il faut vite faire quelque chose avant que d’autres que nous ne s’en aperçoivent, toi Antoine tu vas près de ton père pendant que nous prévenons le général et toi « Val » !! Arrange-toi pour que personne n’entre dans la chambre, invente un truc mais personne ne doit savoir que le père d’Antoine est déjà sur pieds. Allez !! Go tout le monde, les minutes comptent !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (11/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) « Salle des congrès, milieu d’après-midi » Les débats reprennent tout comme l’ennui qui me gagne à nouveau, comprenant que rien d’intéressant ne viendra encore cette fois-ci m’apporter un regain d’enthousiasme et que je vais encore perdre mon temps, en attendant le jour où les vraies résolutions seront présentées. Je sais bien qu’il ne sert à rien de polémiquer avant car je ne serai pas écouté, les intentions de chacun des orateurs étant encore trop portées sur les intérêts nationaux de ceux qui les envoient. L’intervention de la délégation Française n’est prévue que pour la fin de la semaine et nous sommes donc contraints à écouter les rapports pour la plupart étrangement rassurant de ces soi-disant experts, alors qu’au contraire les données que j’apporte indiquent avec certitude que nous arriverons très vite à un point de non-retour si rien de concret n’est rapidement mis en œuvre pour stopper l’escalade de la destruction de notre écosystème. Victor ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà et qui font partie intégrante de mes plans sur le long terme. Depuis que mon esprit a été libéré de son hôte intemporel, je perçois les choses avec de plus en plus de netteté et mon subconscient libère petit à petit ses secrets jusqu’alors bien cachés, me faisant comprendre que le temps sera le facteur à prendre en considération. Je ressens bien tout au fond de mon être que mon avenir si avenir il y a pour moi, sera dépendant des puissances mises en œuvre au moment opportun et je ne suis pas sûr d’avoir la force nécessaire pour revenir du voyage qui m’attend, j’en ignore encore toutes les grandes lignes car mon cerveau ne veut toujours pas me révéler ce secret ultime dont je me sens pourtant possesseur. Comme à chaque fois que je force mon esprit, celui-ci se rebelle et me renvoie à la réalité du moment, ne me permettant pas d’aller plus loin dans mes introspections. Tout ce que j’arrive à percevoir, c’est l’affaiblissement inéluctable de quelque chose se trouvant au plus profond de mon âme et que Thomas commence lui aussi à discerner au vu des quelques réflexions inconscientes auxquelles il m’a déjà fait état sans s’y arrêter outre mesure. ***/*** - Ça va « Flo » ? Émile par ses trois mots me fait revenir au présent, me laissant comme un goût amer ajouter à l’agacement de ne pas parvenir à obtenir les réponses que je me pose. - Oui !! Je m’ennuie c’est tout ! - Nous devons en passer par là tu le comprends bien ! - Pourquoi tous ces gens sont-ils aussi inconscients des réalités de ce monde ? - Je ne pense pas qu’ils soient inconscients, mais plutôt qu’ils pensent que la marge est encore grande avant qu’il ne faille réellement envisager des moyens plus drastiques. Les populations savent bien qu’ils ne pourront continuer à vivre comme elles le font, mais regarde autour de toi Florian !! Personne à part quelques-uns, trop rares à mon goût, ne seraient prêts à modifier leurs façons de vivre pour soulager la planète. Appuyer sur un interrupteur pour avoir de la lumière est quelque chose qui est devenu si naturel, que personne ne se pose plus la question de savoir exactement ce que ça implique comme pollution. - (Je souris) Je vois que tu tiens très bien ton sujet. - C’est pour ça que je me bats Florian ! - Moi aussi « Mimile » et je suis content que tu sois là avec moi pour me soutenir. - Quand as-tu l’intention d’intervenir dans ce congrès ? - Le plus tard possible, l’idéal serait que ce soit juste avant le vote des résolutions pour que plus rien n’y personne ne tente une nouvelle fois d’amener les problèmes économiques d’une nation, là où il y va de la vie de tous. - Je comprends !! C’est pour ça que je ne te vois jamais avec tes dossiers ? Je me tape le crâne. - Je n’en ai pas besoin, tout est là !! - Suis-je bête Hi ! Hi ! - C’est très certainement la dernière chose que je penserai de toi, juste que tu ne me connais pas encore et je t’assure que quand ce sera mon tour d’être sur ce podium, j’aurai tous les atouts nécessaires pour leur ouvrir les yeux. Cela fait trop longtemps que l’homme s’est éloigné de la nature, je vais leur démontrer qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il retrouve sa plénitude mais surtout que l’homme seul peut et se doit d’agir pour la protéger. - J’ai hâte de t’entendre Florian, vraiment hâte ! Je pense sincèrement que beaucoup ne sortiront pas indemne après ça et que certaines idées vont très vite évoluer. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (12/150) (Paris) (Commissariat du dixième arrondissement) Maxence est à son bureau le visage grave, il sait que ce qu’il vient de faire si cela s’apprenait, serait la signature de son arrêt de mort et malgré ça, il ne regrette rien car la vie d’une personne devenue très chère pour lui est en jeu. Il attend que son « nouveau » collègue redescende de chez le commissaire pour lui annoncer qu’ils feront désormais équipe ensemble et ce qui au début lui avait apporté un énorme soulagement, voire un plaisir manifeste, devient maintenant qu’il a vu de quoi il était capable, l’objet de ses plus grands cauchemars. Les deux mails avec les coordonnées GPS qu’il a envoyées depuis une grande surface différente, en prenant comme prétexte à chaque fois auprès du vendeur que ce n’était que dans le but d’essayer la machine et qu’il s’est ensuite empressé de quitter sans bien sûr en faire l’achat, lui ont donné des sueurs froides tout au long de la journée. Personne bien sûr ne pourra remonter jusqu’à lui, la seule crainte pour Maxence est que Sacha en ait vent et qu’il finisse par faire le rapprochement, connaissant la cruauté de son « ami » il a de quoi avoir peur des implications que cela lui amènerait. Abdel a été renvoyé chez ses parents avec l’ordre formel de ne sortir de chez eux sous aucun prétexte, il lui a bien expliqué ce qu’il était arrivé au dealer qu’ils ont retrouvé mort et que sa vie à lui était désormais en jeu, jusqu’à ce que l’assassin soit arrêté. Le jeune arabe lui a lancé alors un regard que jamais Maxence n’oubliera, marqué d’une dévotion et d’une confiance totale envers celui qui est devenu plus important en quelques jours que sa propre famille. Sacha arrive dans le grand bureau avec le sourire aux lèvres, tout s’est bien passé avec le commissaire et c’est sans surprise qu’il s’est entendu mettre en équipe avec le brigadier Maxence Lecœur, maintenant la tête que fait son ami alors qu’il ne s’est pas encore aperçu de sa présence dans le bureau, ne lui semble pas habituel et Sacha se pose la question de ce qui peut bien perturber Maxence. ***/*** « Ex-hangar à foins, en limite de Paris » Un important dispositif de police bloque l’accès au hangar détruit par l’incendie, un bidon d’essence carbonisé prouve que celui-ci a été déclaré par une main criminelle et plusieurs hommes en combinaisons ratissent les lieux sous le regard des deux agents de la DST arrivés depuis quelque temps, donnant des instructions de recherches vers des endroits qui leur semblent stratégiques pour qu’un meurtre y ait été commis. Le bip bip rapide du détecteur de métaux, amène quelques coups de pelles et un morceau de métal noir de suie apparaît alors, l’homme s’empresse de le ramasser avec ses gants en le glissant dans un sachet en plastique, qu’il amène alors aux deux agents. - Ça ressemble à un insigne de police mon capitaine ! Patrice le lui prend des mains en le tournant à la lumière du soleil. - Hum !! Oui !! Ça y ressemble en tous les cas, intensifiez les recherches sur cette zone brigadier ! - Bien mon capitaine !! Camille lui prend le sachet des mains, son regard se durcit quand elle comprend l’implication que cet insigne peut avoir. - J’ai idée que nous n’allons pas tarder à découvrir les restes d’un collègue !! Je connais bien ce genre d’insigne, c’est celui que reçoivent les jeunes agents à leur sortie de l’école de police. Ce qui est étonnant, c’est qu’il ou elle l’ait eu sur lui !! D’habitude c’est plutôt quelque chose qu’on garde chez soi, le mien doit d’ailleurs toujours trainer dans un placard. - D’autant plus qu’il n’a aucune valeur professionnelle, il n’y a que la carte de police qui est reconnue officiellement. - Oui c’est bizarre !! - Mon capitaine !! Venez voir !! Je crois que nous avons trouvé à qui elle appartient !! Patrice et Camille s’avancent dans les gravats jusqu’à l’endroit que le brigadier leur indique, quelques restes d’ossements apparaissent et Patrice observe attentivement tous les déchets qui traînent autour, apercevant çà et là des débris métalliques à la forme significative. - Ce ne serait pas des anses de valises, là-bas ? Le brigadier se penche sur les objets, il prend un nouveau sac en plastique pour les mettre dedans et le tend à l’agent de la DST. - Tenez mon capitaine !! Je ne les avais pas aperçus tout à l’heure mais je pense que c’est précisément à cet endroit-là que j’ai trouvé la plaque. - Ça expliquerait beaucoup de choses alors !! Faites cesser les fouilles, c’est au tour de la police scientifique de venir maintenant que nous avons la preuve d’un homicide. Gardez un cordon de police autour de cet endroit, je ne voudrais pas qu’un curieux nous gâche la scène de crime. - À vos ordres mon capitaine !! - (Camille) On fait quoi maintenant ? - (Patrice) On cherche un policier qui arrivait ou quittait Paris !! Ça restreint nos investigations !! Nous allons devoir rester discret car j’ai comme une intuition ! - (Camille) Sacha ? - (Patrice hoche la tête) Avoue que ça se tient !! Vraisemblablement quelqu’un cherche à nous aider, nous devons enquêter également sur ces mystérieux mails qui arrivent fort à propos reconnais-le ? 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (13/150) (Paris) (Begin) ***/*** « Bureau du général » Erwan et Antoine Mathéi sont dans le bureau du général, ils viennent de lui apprendre la nouvelle et celui-ci en reste comme deux ronds de flan, ne sachant pas encore quelles dispositions prendre devant une chose tellement incroyable à ses yeux. - Vous avez bien fait d’interdire l’accès à la chambre !! Erwan !! Tu demandes à tes autres collègues de faire le planton devant en attendant que je prenne mes directives auprès de la DST. Erwan regarde Antoine aussi surpris que lui de ce tutoiement qui prouve combien le brave homme est perturbé par ce qu’ils viennent de lui apprendre. - À vos ordres mon général !! Antoine le laisse quitter le bureau avant de se tourner vers son père. - Tu vas appeler Maurice ? - C’est de son ressort, non ? - Quelque chose qui ne va pas p’pa ? - Ah !! Parce que toi tu trouves tout ça normal !! Un homme qui arrive des États Unis presque mort et qu’on retrouve assis sur son lit quelques heures à peine plus tard !! Antoine amusé sort de sa poche l’étui contenant la seringue vide qu’Erwan a utilisée et qu’il a récupérée dans l’hélicoptère. - C’est l’effet ni clou ni vis Hi ! Hi ! Une seule dose suffit Hi ! Hi ! - Allons mon garçon !! Tu sais bien qu’aucun médicament ne pourrait réaliser un tel miracle en si peu de temps !! - Que sais-tu exactement sur Florian p’pa ? - Que c’est un garçon doué de ses mains et d’une intelligence comme je n’en ai jamais connu. - Et c’est tout ? - Pourquoi me demandes-tu ça ? Tu m’as l’air bien au fait de secrets qui me sont étrangers ! - Tu devrais en parler avec Maurice, le père d’Erwan ! Il pourra peut-être t’en dire plus, Erwan en connaît également beaucoup mais refuse d’en parler à qui que ce soit. - Mais toi ? Que sais-tu exactement ? - J’en suis au même point que toi papa, juste que Florian n’est pas ou est beaucoup plus que ce qu’il paraît et je ne le connaîtrais pas, je serais certainement amené à penser qu’il n’est pas comme nous. Marcel regarde son fils avec surprise, ses paroles ne sont pas loin de correspondre à ses propres pensées et c’est d’une voix manquant d’assurance qu’il lui dit. - Humain ? - Plus humain que Florian tu meurs ! Je pensais plutôt à surhumain, tu sais ? Comme les sorciers des légendes !! - Je vais en avoir le cœur net !! J’appelle Maurice et je ne le lâche pas tant qu’il ne m’aura pas répondu, les mystères autour de ce garçon commencent à me mettre le cerveau à l’envers. ***/*** « DST, bureau du directeur » Le téléphone retenti dans la pièce alors que Maurice s’apprêtait à rentrer chez lui, il regarde l’appareil en se demandant s’il doit répondre ou pas et c’est seulement son professionnalisme qui lui fait rebrousser chemin jusqu’à son bureau pour décrocher l’appareil. - Allô !! -… - Ah !! C’est vous général !! -… - Ils sont bien arrivés ? -… - De quoi !!! Vous êtes à votre bureau ? -… - J’arrive !! Maurice raccroche d’un coup sec, il traverse son bureau en trombe en attrapant son manteau au passage et se rue dans les couloirs en maugréant des paroles inintelligibles entre ses dents. ***/*** « Moins d’une heure plus tard, bureau du général » - Vous avez bien fait de mettre l’oncle de Florian en quarantaine !! Nous allons leur faire quitter les lieux au plus vite à lui et à son épouse !! Rien ne doit transpirer de son état actuel en dehors de ceux qui sont déjà au courant, ce serait inopportun pour l’instant et dangereux pour Florian !! Qu’est-ce qu’il lui a pris d’agir de la sorte, je vous le demande un peu !! - (Erwan) Quand Florian m’a donné ses instructions, il ne pensait pas que ça irait aussi vite !! - (Maurice) Quelque chose auquel il n’aurait pas pensé ??? Ça ne lui ressemble pas pourtant !! - (Marcel) L’ADN !! - (Maurice surpris) Comment ça, l’ADN ? - (Marcel) Si mes présomptions sont exactes et que le produit qu’a inoculé votre fils à cet homme est ce que je pense, soit un fluide corporel quelconque venant de Florian et non un nouveau médicament, mon idée se tient. Le général attend quelques secondes, le fait de ne pas être détrompé le conforte alors dans ses pensées. - C’est donc bien de ça qu’il s’agit n’est-ce pas ? - C’est exact !! Je ne vois toujours pas ce que l’ADN vient faire là-dedans ! - C’est son oncle rappelez-vous !! Peut-être que le fait qu’ils soient d’une certaine façon du même sang, pourrait peut-être expliquer cette guérison plus rapide qu’attendue !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (14/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) « Fin d’après-midi » La session de la journée prend fin, les participants quittent le palais des congrès par petits groupes pour rejoindre qui leurs hôtels alors que d’autres peu nombreux préfèrent visiter la ville et ses abords, suivit par un plus ou moins important dispositif de sécurité suivant l’importance des personnes concernées. Émile fait savoir à Florian qu’il rentre à l’hôtel pour donner des nouvelles via internet à sa famille, tandis que le jeune rouquin part dans la ville rejoindre Thomas pour ensuite aller se balader en amoureux. Les deux garçons se retrouvent aux abords de la cité, suivis discrètement comme il se doit par les agents qui sont en charge de leur sécurité. Ils décident de prendre un bus pour un village de pêcheurs pas très éloigné de la ville principale de l’île, regardant avec curiosité depuis la vitre du car les fermes parsemant la campagne. C’est en traversant une petite forêt que le véhicule fait une embardée et se gare rapidement sur le bas-côté de la route. - (Thomas curieux) On dirait bien qu’on vient de crever un pneu. - Ça m’en a tout l’air !! Sortons si tu veux, l’endroit paraît agréable alors autant en profiter. Ils n’ont pas mis le pied dehors, qu’ils sont interpellés par deux hommes qui leur bloquent le passage. - Vous allez où comme ça les garçons ? - Juste nous dégourdir les jambes, nous ne nous éloignerons pas ne vous faites pas de bile ! Un de leurs homologues Japonais accourt. - 滞在バスのビューでは、ここの周りに野生動物 ! (Restez en vue du bus, il y a des animaux sauvages par ici !) - (Thomas) Qu’est-ce qu’il dit ? - De faire attention aux animaux sauvages ! - Pourquoi ? Il y en a dans le coin ? - A l’entendre, ça a l’air !! - (Thomas) On ferait peut-être mieux de rester dans le bus alors ? - Allons Thomas !! Même dans nos forêts il y en a et ce n’est pas pour ça que personne ne s’y balade. - Oui mais chez nous ils ne sont pas dangereux, si c’était le cas ici, il ne nous dirait pas de faire attention. - Bah !! C’est comme tu veux !! J’avais juste envie d’être un peu seul avec toi. Les yeux de Thomas étincellent. - Hum !! Un câlinou dans les bois ? - C’était l’idée générale Hi ! Hi ! - OK mais pas trop loin alors ! - T’inquiète mon grand ! De toute façon tu sais très bien que tu ne risques rien. - (Thomas sourit) C’est vrai que je suis avec Tarzan Hi ! Hi ! Les deux garçons s’éloignent alors tranquillement, les trois agents se regardent hésitant quand à ce qu’ils doivent faire. - Bah !! Laissons-leur un peu d’intimité, occupons-nous plutôt de changer cette roue et nous repartirons aussitôt après. - Je n’aime pas trop ça !! - Moi non plus mais nous n’allons pas jouer les voyeurs quand même, tu as bien entendu comme moi ce qu’ils ont l’intention de faire. - (Son collègue amusé) Je me demande un peu !! Quelle drôle d’idée quand même. ***/*** La forêt est tirée au cordeau, preuve qu’elle est artificielle et qu’elle a été plantée par l’homme, malgré tout elle est très agréable à visiter pour les deux amis qui se tiennent par la main. Une petite trouée les amène devant de petites constructions protégées par des barbelés. - (Thomas curieux) Qu’est-ce que c’est ? - Des ruches ! - Pourquoi tous ces barbelés ? - C’est pour les protéger des ours. - Pourquoi, il y en a par ici ? - Les Japonais respectent la nature plus que chez nous et la faune sauvage y est encore bien représentée. - C’est pour ça que le gars nous a avertis ? - Sans doute, oui ! - Brrr !! Je n’aimerais pas me retrouver en face d’un de ses bestiaux, ça doit foutre les miquettes !! J’écoute avec attention les bruits autour de nous et rien ne m’alerte quant à la proximité d’un de ses animaux, nous approchons alors des ruches d’où les abeilles commencent à peine à ressortir de leur longue hibernation et cherchent les premières fleurs à butiner. L’une d’elles vient tourner autour de nous, je tends lentement ma main vers elle et l’abeille vient se poser sur mon doigt sans aucune crainte apparente, elle est bientôt suivie de plusieurs autres toutes aussi curieuses qu’elle. Il ne faut que quelques minutes pour que ma main disparaisse presque entièrement, recouverte par ces ouvrières qui semblent appréciées mon contact. - (Thomas étonné) Elles ne te piquent pas ? - Pourquoi le feraient-elles ? Je ne leur veux aucun mal, elles le sentent bien ! Approche ta main de la mienne et n’aie pas peur, tu verras comme ça chatouille Hi ! Hi ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (15/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) La confiance aveugle de Thomas me va droit au cœur, car c’est sans hésiter qu’il avance sa main lentement près de la mienne et il regarde avec intérêt les abeilles qui s’écartent pour que nos doigts se touchent, pour reprendre ensuite leurs places plus nombreuses encore. Ça nous fait comme un manchon doux et chaud qui vrombit doucement, nous faisant rire aux éclats comme deux enfants s’amusant comme des fous. - ぼやけた男の子特にない ! (Ne bougez surtout pas les garçons !!) Surpris, nous nous retournons pour apercevoir un homme déjà d’un certain âge vêtu d’une combinaison en toile épaisse et d’un masque de la même matière, le recouvrant jusqu’aux épaules et ne laissant apparaître que son visage anxieux derrière une visière grillagée. Il tient dans sa main droite une espèce de grosse burette d’où s’échappe une fumée âcre, nous comprenons alors que ce n’est que le propriétaire des ruches qui s’inquiète de notre situation et vient à notre secours. - 氏を傷つけない私たち ! (Elles ne nous font pas de mal monsieur !) Il voit bien à nos sourires que c’est certainement le cas et s’en étonne ouvertement. - どのようにこれは可能ですか?何かをあなたの手のには一緒にこだわるように ? 、 (Comment est-ce possible ? Qu’avez-vous mis sur vos mains pour qu’elles s’agglutinent comme elles le font dessus ?) - 何もあなたを保証する氏 !ちょうど小さなカッコウ私たちに来た、また彼らは左 の遅延はありません。 (Rien monsieur je vous assure !! Juste qu’elles sont venues nous faire un petit coucou, d’ailleurs elles ne vont pas tarder à repartir butiner.) J’envoie un petit son bref qui les fait s’éparpiller et repartir à leurs affaires, laissant nos deux mains intactes de toutes piqûres ou marques quelconques de leur passage. Nous saluons le brave homme et nous nous éloignons, amusés de voir sa tête qui n’en revient toujours pas de la scène à laquelle il vient pourtant d’assister de visu. - (Thomas) Encore un qui va se poser des questions insolubles Hi ! Hi ! - Bah !! Il a dû en voir d’autres ici !! - Hum !! Pas sûr !! Bon !! On fait quoi maintenant ? - On est un peu grillé pour notre câlin, nous ferions mieux de rejoindre le bus et j’ai hâte de visiter ce village de pêcheur, pas toi ? - Comme tu veux ! Thomas se plante au milieu de la forêt, je m’arrête à mon tour et le regarde surpris. - Qu’est-ce qu’il y a ? Ses yeux se plissent d’amusement quand ses lèvres s’avancent en avant m’indiquant son envie sans que ça prête à confusion. Je me rapproche de lui en souriant à mon tour, nos lèvres se trouvent alors et nous restons un long moment à nous embrasser comme nous le faisons à la moindre occasion sans jamais nous en lasser. C’est un coup de klaxon qui nous ramène à la réalité, nos visages se décollent avec chacun une moue de regret et nous rejoignons les passagers du bus en nous tenant par la taille, faisant fi du qu’en-dira-t-on. Nos deux gardes du corps nous voient revenir et leurs têtes montrent bien combien ils sont rassurés qu’il ne nous soit rien arrivé de fâcheux. - Alors les amoureux !! La promenade vous a fait du bien ? - C’était cool !! On est encore loin du village où on va ? - Non pas vraiment, mais vous feriez mieux de monter en vitesse si nous ne voulons pas arriver trop tard. - (Thomas) On pourra rester la nuit ? - Ce n’est pas ce qui est prévu les gars, en plus je ne suis même pas sûr qu’il y ait un hôtel dans le patelin où nous nous rendons. Je vois bien que mon « Thom Thom » est déçu et qu’il aurait bien voulu que nous passions cette soirée, voir cette nuit, loin des autres et de tout le protocole qui va avec. Je lui prends la main en m’asseyant près de lui une fois monté dans le véhicule, il tourne la tête dans ma direction avec un petit sourire qui me fait mal au cœur comme à chaque fois que je le sens contrarié. - Nous verrons bien sur place s’il y a moyen de s’arranger pour rester, fais pas la gueule !! Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (16/150) (Raymond) « Fin d’après-midi, laboratoire de la police scientifique » L’inspecteur Baltot accueille avec le sourire, le couple qui entre dans son bureau et malgré qu’il ne les connaisse pas très bien, c’est suffisant pour lui de savoir qu’ils sont de l’équipe à Maurice mais surtout de grands amis de Florian. - (Patrice) Comment va Luka inspecteur ? - Très bien, merci ! - (Camille) J’ai appris qu’il restait pour de bon avec vous, j’avoue que j’en suis heureuse pour vous deux. - Nous pourrions peut-être nous tutoyer, qu’en pensez-vous ? - (Patrice acquiesce) Je pense que ce serait mieux en effet, après tout ce n’est pas comme si nous étions sans amis communs. - Qu’est-ce qui vous amènent ici ? Patrice sort de sa poche des papiers signés par le juge d’instruction. - Nous enquêtons sur un double meurtre, nous soupçonnons qu’il pourrait une nouvelle fois s’agir d’un coup des Russes contre Florian et nous préférons nous adresser à toi plutôt qu’à un inconnu. - Mon patron est au courant ? - (Camille) Bien sûr !! Il est d’accord pour te confier cette enquête. - Ah !! Très bien alors, comment puis-je vous être utile ? - (Patrice) Nous avons déposé en arrivant quelques pièces qui pourraient nous révéler… Patrice explique alors tout ce qu’ils connaissent de l’affaire en commençant par les fameux mails qui les ont mis sur la piste, il termine quelques longues minutes plus tard par leur arrivée dans le service de Raymond et l’accord de son responsable pour qu’il prenne l’enquête en main conjointement avec eux. - (Patrice) Et voilà !! Tu en connais autant que nous maintenant. - (Raymond songeur) J’envoie de suite une équipe sur les scènes des deux crimes !! Ce Sacha fait fort dès son arrivée, il va falloir la jouer rapide ! Je vais avoir besoin également d’avoir accès au serveur de votre centre pour remonter la piste des deux envois informatique. - (Patrice) Tu as carte blanche. - (Raymond) Très bien !! Je vous laisse le soin de poursuivre les investigations sur l’éventualité que la deuxième victime soit dès notre, pas besoin je pense de vous demander d’être prudents. - (Patrice) Maurice a déjà mis l’IGS dans le coup, ils sont les plus aptes à ce genre de recherches. - (Raymond pas convaincu) Espérons-le !! - (Camille sourit) Nous avons fait la même réflexion à Maurice, il nous a répondu qu’il allait s’adresser à une amie à lui qui est un fin limier quant à trouver là où les autres font chou blanc. - (Raymond) Dans ce cas je n’ai rien d’autre à ajouter et si vous n’y voyez pas d’offense, je vais vous laisser pour organiser mon service. Je voudrais que les recherches sur sites soient menées avant qu’il ne fasse trop noir, je n’aimerais pas attendre demain matin car on ne sait jamais s’il venait à pleuvoir dans la nuit. - (Patrice) Nous comprenons et d’ailleurs, nous aussi nous avons encore du pain sur la planche avant de rentrer chez nous. - (Raymond en leur serrant la main) De toute façon nous restons en contact, dès qu’il y a du nouveau je vous tiens au courant. - (Patrice) Pareil pour nous, tu donneras le bonjour à Luka. Raymond les précède jusqu’à la porte de son bureau qu’il ouvre pour les laisser sortir. - Je n’y manquerai pas. ***/*** « Une heure plus tôt, bureau du directeur de la DST » - J’ai eu l’accord du préfet pour que tu t’occupes de cette affaire Louise, je sais qu’elle sort singulièrement du cadre de ta fonction mais j’ai tout de suite pensé à toi. Louise Menu est une belle femme qui dépasse de peu la quarantaine, une grande rousse aux cheveux longs que Maurice connaît pour avoir déjà eu à faire avec ses services et qu’il a appris à apprécier, déjà pour son professionnalisme mais aussi par ses manières tout en finesse et perspicacité pour mener à bien ses missions. À la mort suspecte en service de son époux, elle a demandé sa mutation à l’IGS pour pouvoir mener l’enquête interne qui sinon ce serait très certainement terminé en impasse. C’est là qu’elle a connu Maurice, celui-ci lui donnant un coup de main appréciable en lui laissant carte blanche pour prendre connaissance de certains dossiers qui se sont très vite révélés parlants et lui ont permis de faire arrêter ceux qui ont lâchement organisé l’accident criminel contre son mari, qui n’acceptait pas de fermer les yeux sur leurs agissements plus que douteux. Depuis cinq ans, elle élève seule ses enfants tout en menant tambour battant une carrière qui déjà l’a amené au grade envié de major et c’est donc avec un réel plaisir que Louise retrouve cet homme qu’elle considère comme un ami. - La recherche d’une disparition, voire même comme ça en a l’air, d’un homicide à l’encontre d’un agent des forces de police entre tout à fait dans mes prérogatives et je serais heureuse cette fois-ci de pouvoir te rendre service. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (17/150) (Louise) Maurice l’observe attentivement, les cinq années depuis leur première rencontre ne l’ont pas changée et il retrouve en elle la maîtresse femme qui l’avait alors fortement marqué, ne serait-ce quelques rides lui rappelant ce par quoi elle est passée. - Ça n’a pas été trop dur ? Louise comprend bien que le sens de la question est devenu plus personnel, elle esquisse alors un léger sourire. - Ça prend du temps, je m’en remets petit à petit mais ce sont surtout les enfants qui ont du mal, encore maintenant pour le dernier. - Qu’est-ce qu’ils deviennent ? - Les deux grandes sont en fac et le dernier passe son bac cette année. - Tout ne va pas si mal que ça alors ! - Leur père leur manque et je ne suis pas toujours là quand il le faudrait. - Fais attention à toi Louise, le gars que nous cherchons est un tueur de la pire espèce et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit par ma faute. - Mon métier après mes enfants est la seule chose qu’il me reste, j’en ai vu et j’en verrai d’autres, tu connais un travail sans danger toi ? Moi pas ! Et celui-là me plaît. Maurice soupire car lui aussi pense la même chose et c’est ce qui fait que son métier le passionne, il lui tend une pochette qui contient les documents pouvant lui être utiles. - Voilà tout ce que nous avons !! Il y a également tous les noms des collègues qui sont sur cette affaire !! N’hésite pas à entrer en contact avec eux pour recouper vos recherches, ce sont tous des personnes de confiance. Louise se lève en prenant le porte-documents. - Te connaissant je n’en doute pas un instant. Son téléphone sonne dans son sac, Louise le récupère et le plaque à son oreille. - Tu m’excuses un instant ! Allô ? -… Maurice la voit devenir subitement toute pâle, il se lève d’un bond pour la prendre par la taille et l’aider à s’asseoir, le téléphone s’échappe de ses mains et Maurice le rattrape in extremis avant qu’il n’aille se fracasser au sol. - (Maurice inquiet) Ça va Louise ? - (Louise d’une voix faible) C’est mon fils !! Il vient d’avoir un accident en rentrant du lycée - C’est grave ? - Je… je n’en sais rien !! Oh mon Dieu !! Maurice se souvient du portable qu’il tient toujours dans sa main et le plaque à son tour à son oreille en espérant qu’il y ait toujours quelqu’un à l’autre bout. - Allô !! -… - Maurice Désmaré directeur de la DST !! Votre mère est près de moi, pouvez-vous me dire comment va votre frère ? -… - Allons ! Du calme mademoiselle ! Cela ne sert à rien de vous mettre en panique, dites-moi plutôt où ils l’ont conduit ! -… - Ah !! Ils ne vous l’ont pas dit ? -… - Vous avez oublié de le leur demander ! Ça arrive avec l’affolement, votre sœur est à côté de vous ? -… - Très bien, alors rester chez vous toutes les deux, je m’occupe de votre mère et nous vous appellerons dès que nous en saurons plus sur l’état de votre petit frère. -… - C’est normal, faites comme je viens de vous le demander et tout ira bien. Maurice raccroche, il verse de l’eau dans un verre et le fait boire à son amie tout en tentant pour le mieux de la rassurer. - Calme-toi Louise ! Je vais prendre des nouvelles et dès que je sais où ils l’emmènent, je t’y conduirais moi-même. Il n’attend aucune réponse de son amie visiblement paniquée et pendant les minutes qui suivent, Maurice prend contact avec plusieurs services. Une fois chose faite, il repose le combiné et reporte son attention sur Louise le temps que les réponses lui parviennent. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (18/150) (Pas d’autres choix) ***/*** « Pendant ce temps-là, dans l’ambulance du SAMU » - Plus vite Rémi !! Nous allons le perdre sinon !! - Je fais ce que je peux !! Ce n’est pas ma faute s’ils nous envoient de l’autre côté de Paris à une heure pareille !! - Préviens la base !! Demande-leur qu’ils nous dirigent ailleurs, sinon il ne tiendra pas !! - OK !! Rémi enclenche son main-libre. - Allô la base !! Ici l’unité quarante-cinq !! Nous demandons à être détournés de notre point de livraison, le garçon est trop touché !! Il ne tiendra pas si nous ne changeons pas d’hôpital. - Ici la base !! Unité quarante-cinq !! Poursuivez votre route, je vous ai sur le satellite !! Nous cherchons un autre point de livraison, ne quittez pas !! De longues minutes passent, semblant des heures pour l’infirmier et son collègue au volant de l’ambulance toutes sirènes hurlantes, qui tente de se frayer un chemin sur un périphérique plus qu’encombrer. La voix reprend alors qu’ils ne s’y attendaient plus. - Unité quarante-cinq !! Ici la base !! Voici vos nouvelles instructions, prenez la prochaine bretelle et notez la position GPS que je vais vous donner !! Rémi manque de rater la bretelle du périphérique tellement il est plongé dans ses pensées à comprendre où ils veulent le faire aller, il met son clignotant en coupant la route aux véhicules agglutinés les uns derrière les autres. - Unité quarante-cinq à la base !! Bien reçu !! Je note les coordonnées !! Son collègue ne perçoit qu’une partie de la conversation, trop occupé auprès du jeune garçon qui respire avec de plus en plus de difficultés. - Je ne vais bientôt plus pouvoir le garder si nous n’arrivons pas rapidement !! - Encore quelques minutes !! Le GPS indique deux kilomètres huit cent !! L’infirmier regarde par la vitre tout en continuant ses massages cardiaques, il cherche dans sa mémoire quel hôpital peut bien se trouver dans cette zone et il a subitement un flash. - J’y crois pas !! Ils nous déroutent sur Begin !! ***/*** (Hôpital Begin) Le général sort de son bureau en courant, au plus grand dam de sa secrétaire qui se demande bien quelle mouche le pique et c’est en s’éloignant dans le couloir que Marcel lui donne ses instructions. - Faites préparer un bloc !! Deux infirmiers à la grille avec le matériel de première urgence respiratoire !! Vite !! ***/*** « Bureau du directeur de la DST » Maurice raccroche et se lève nerveusement, il prend la main de Louise en se voulant confiant alors que tout en lui démontre le contraire… - Ils l’emmènent à Begin !! - (Louise affolée) Mais !! C’est un hôpital militaire !!! - Apparemment ils n’avaient pas le choix à cause du trafic !! - Mon Dieu !! C’est donc si grave que ça !!! - Je ne vais pas te mentir Louise !! Ton fils est entre la vie et la mort en ce moment, mais tout le monde se démène pour qu’il s’en sorte et je connais cet hôpital, crois-moi leurs médecins valent largement ceux du privé. Louise est à deux doigts de la crise de nerfs, elle a l’impression de revenir cinq ans en arrière sauf que là c’est son fils et non son mari qui va se retrouver entre les mains des chirurgiens. - Je veux voir mon fils !! - Je t’y emmène Louise, n’aie crainte je suis là !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (19/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) « Début de soirée, village de pécheurs » Le repas de poissons crus ravit de toute évidence Thomas alors que moi je n’en suis pas fan, d’ailleurs je vois bien que nos deux gardes du corps sont comme moi et ne mangent que sur le bout des dents. - Un empire pour un steak frites !! - (Thomas moqueur) C’était bien la peine de t’habiller en Samouraï ! C’est très bon au contraire, juste que tu t’es mis dans le crâne que tu n’aimais pas. - (Je lui tire la langue) Beuee !!! Le patron du petit restaurant où nous nous sommes arrêtés s’approche de nos tables et discute avec les autochtones du bus qui sont restés avec nous, ceux-ci s’amusent de nous voir grimacer et lui font comprendre que nous ne sommes pas fans de son plat du jour. Il nous étonne alors en prononçant quelques mots dans notre langue. - Vous vouloir autre chose ? Peut-être moi cuire votre poisson ? - (Thomas) C’est très bien comme ça pour moi, merci ! - Moi je veux bien, mes deux amis aussi je pense ! Ceux-ci hochent la tête en souriant, le patron récupère nos assiettes et repart dans sa cuisine où un énorme wok reçoit nos lamelles de poissons dans un bruit de friture qui d’un seul coup me remet l’eau à la bouche. - Je pense que là je vais me régaler !! Personne ne me répond mais les yeux des policiers parlent pour eux, du coup, en attendant notre dîner, j’écoute avec attention les gens du coin qui discutent entre eux et je dois dire que leurs conversations m’intéressent au plus haut point, car apparemment ils comptent repartir pour « la pêche du soir » comme ils disent. Il y a longtemps que je n’ai plus fait ce genre de chose et ça me tente beaucoup, je me souviens alors des soirées en mer avec mes copains dans le bateau d’un ami de mon grand-père et qui souvent à cette époque nous emmenait avec son équipage, pour notre plus grand amusement. - (Thomas) Tu m’as l’air bien attentif ? Qu’est-ce qu’ils disent de si intéressant ? - Ils vont repartir en mer pour une partie de la nuit, ça te dirait d’aller avec eux ? - Parce que tu crois qu’il suffit d’aller leur demander pour qu’ils nous emmènent avec eux ? - On peut toujours essayer !! Le patron revient avec nos assiettes qui cette fois-ci nous donnent réellement envie de leur faire un sort, ce qui d’ailleurs ne manque pas d’arriver et c’est une fois le ventre plein que je reviens à mon idée. C’est avec empressement quand je les vois s’apprêter à quitter le restaurant que je me lève pour les intercepter. - すみません紳士 !我々 が希望を私の友人私を行き、どのようなお問い合わせ支払いいたし ます ! (Excusez-moi messieurs !! Nous aimerions mon ami et moi pouvoir aller avec vous, nous payerons ce que vous nous demanderez !) Le plus âgé des pêcheurs me fixe un instant l’air contrarié par ma demande, quelque chose attire son attention dans la salle et son expression change du tout au tout, devenant soudainement plus accorte vis-à-vis de nous. - 外国の若い海を彼女に既にですか? (Avez-vous déjà pris la mer jeunes étrangers ?) - ここで私たちが漁師はまた、私たちはしばしば私の友人とそれらに 続き、同じことを我々 の恐怖を持っていないあなた。 (Là d’où nous venons, il y a également des pêcheurs et nous les avons souvent suivis avec mon ami, n’ayez aucunes craintes nous ne vous gênerons pas.) Le vieil homme qui tient le restaurant resté près de nous à desservir un client jette un coup d’œil furtif au-dessus de nos têtes, je m’en aperçois et me retourne vivement pour apercevoir le signe d’accord que donne un homme au petit groupe de pêcheurs depuis le fond de la salle. Je fixe de nouveau le regard du patron l’air interrogateur. - この男は誰ですか? (Qui est cet homme ?) L’homme hésite à répondre et c’est d’une voix quasi inaudible qu’il murmure. - 八草 ! (Yakusa !) - 彼が何を望んでいるか。私たちの後にあるか。 (Qu’est-ce qu’il veut ? En a-t-il après nous ?) - 外国人滞在しないでください、彼らのサービスを支払う人はまた敵 よりも友人をすることができます ! (Vous ne devriez pas rester étrangers, celui qui paie leurs services peut aussi bien être ami, qu’ennemi !) - 彼に尋ねるも行きます ! (Eh bien nous allons aller lui demander !!) Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (20/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) Le brave homme devient subitement livide et commence à trembler de tous ses membres, je comprends la peur qui lui noue le ventre connaissant suffisamment ce que représente chez eux ce genre d’individus. Maintenant je connais aussi leurs codes de l’honneur ancestral et je pense que s’il nous voulait du mal, ce serait déjà fait. Je retourne à ma table et je préviens les deux agents qui portent la main à leurs poches intérieures de vestes où je comprends aussitôt à ce geste qu’ils ne sont pas venus ici désarmés. - Du calme les gars ! Rien ne dit qu’il nous est hostile ! - Nous avons nos ordres Florian, laisse nous faire ce que nous avons à faire ! Je fouille dans mes poches et devant le regard ironique de Thomas, je soupire en leur demandant. - Vous vous chargez de l’addition ? J’ai oublié de prendre des tunes !! - (Thomas ironique) Comment est-ce possible !! Je fais celui qui n’a pas entendu. - Pendant que vous réglez la note, je vais sortir seul !! - (Un des deux agents) C’est hors de questions !! - Relaxe !! Je sais ce que je fais, s’il me suit vous ne vous en mêlez surtout pas. - (Thomas tout pâle) Mais enfin « Flo » !! À quoi tu joues là ?? - Je te demande juste de me faire confiance « Thom » ! Pendant qu’un des deux gardes du corps hèle le patron pour lui demander l’addition, je quitte le restaurant et m’avance de quelques dizaines de mètres dans la rue, m’arrêtant quand je suis arrivé à l’endroit que j’avais repéré lors de notre sortie du bus. Je ne saurais trop le décrire, ne sachant pas si on peut appeler cet endroit un parc ou si c’est tout simplement le bout du village avec la forêt qui commence. Mon ouïe avait discerné ce qui pour la plupart serait passé inaperçu, mon esprit s’échappe alors pour vérifier qu’ils sont toujours dans le coin à se nourrir des restes que les habitants regroupent spécialement pour eux afin qu’ils ne s’aventurent pas dans des zones trop urbanisées. Ils sont là, pas loin et je reviens aussitôt dans mon corps pour ne pas que mon attitude puisse sembler bizarre à quelqu’un qui me verrait ainsi immobile. La porte du restaurant s’ouvre, mon regard se dirige alors dans sa direction pour voir l’homme scrutant la pénombre en cherchant certainement à me situer. Nos regards se croisent et je peux lire la surprise dans ses yeux quand il s’aperçoit que je le dévisage, un instant d’indécision puis le voilà s’avançant vers moi avec un léger sourire de suffisance comme peuvent l’avoir des personnes qui se croient supérieures aux autres. Plus que quelques mètres nous séparent quand il stoppe sans me quitter des yeux, étonné de ne lire aucune frayeur dans les miens mais tout au contraire une certaine ironie liée à cette rencontre insolite. Un bref examen de ses pensées immédiates me renseigne quant à ses intentions envers moi. - 送信するか? (Qui vous envoie ?) - 何が何を外国人と思うですか? (Qu’est ce qui te fait penser ça étranger ?) - あなたが表すものを知っている、あなたはそれがなかった場合、私 に従ってください ! (Je sais ce que vous représentez, vous ne seriez pas là à me suivre s’il n’en était rien !) L’homme visiblement surpris de ma repartie m’observe avec encore plus d’attention. - あなたがこの国についてたくさん知っているを参照してください。 (Je vois que tu connais beaucoup de choses sur ce pays.) - 確かに !私のする必要があります決定するあなたの応答を待っています ! (En effet ! J’attends votre réponse pour prendre ensuite la décision qui s’imposera à moi !) Le Yakusa reste un moment sans répondre, cherchant de toute évidence à bien comprendre le sens de mes dernières paroles. Un sourire s’échappe alors de ses lèvres, semblant s’amuser de voir un si jeune garçon lui tenir tête en connaissant ce qu’il représente. - あなたを恐れているのでどのような私は表していないですか? (Ne crains-tu donc pas ce que je représente ?) - 絶対にありません ! (Absolument pas !!) - これはあなたの部分にも大胆です ! (Voilà qui est bien téméraire de ta part !) 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (21/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) L’homme sursaute en voyant les yeux verts du garçon devenir comme fluorescents, la fente que forment alors ses pupilles lui fait perdre soudainement toute la suffisance qui jusqu’alors marquait ses moindres paroles. - だからあなたは誰ですか (Qui es-tu donc ?) - あなたは私に従ってくださいので知っておくべきですか?契約は、 私の上に置かれたか? (Vous devriez le savoir puisque vous me suivez ? Un contrat a-t-il été porté sur moi ?) - 私たちまだそれ受け入れていない ! (Nous ne l’avons pas encore accepté !!) - なぜこれですか? (Pourquoi cela ?) - あなたは非常に好奇心 !それは何も、あなたの自由を失うがそれを受け入れる場合は幸せになります。 (Tu es bien curieux !! Soit heureux qu’il n’en soit rien encore, si nous l’acceptons tu y perdras ta liberté.) - それから私は私を取るようにあなたの決定を待ちます。 (Alors j’attendrai de connaître votre décision pour prendre la mienne.) Encore une fois l’homme regarde le garçon avec attention, voir même avec respect devant sa façon de se tenir et de répondre sans sembler le craindre le moins du monde et en laissant à penser que lui aussi pourrait représenter un danger pour ceux qu’il représente et qui pourtant symbolisent le deuxième pouvoir de ce pays. - 監視する男性は、私たちにとって危険だと思うと信じていますか? (Crois-tu que les hommes qui te surveillent soient d’un quelconque danger pour nous ?) - このような主張をしたことがない !また、この理由は、私はあなたの前に一人です ! (Je n’ai jamais eu une telle prétention ! C’est d’ailleurs pour cette raison que je me trouve seul devant vous !) - あなたの言葉は奇妙なです !あなたは私たちを恐れているようだ? (Tes paroles sont bien étranges !! Tu ne sembles pas nous craindre ?) - 私はすでにに答えている私をこの問題だ !今それは私たちのそれぞれを損害賠償として、他の 1 つをしなくても返すことをあなたです。 (J’ai déjà répondu à cette question il me semble ! Maintenant il ne tient qu’à vous que chacun de nous s’en retourne sans qu’il y ait préjudices pour l’un comme pour l’autre.) Le yakusa s’incline avec un sourire amical, il reconnaît volontiers que l’assurance de ce garçon semblant si frêle n’est pas sans le laisser indifférent et que déjà il ressent pour lui quelque chose d’indéfinissable, ses paroles dites sur le ton du badinage ne manquent pas d’une certaine menace sous-jacente à laquelle il n’est pas habitué à ne pas répondre. - あなたを知っているだけ私はように我々 emparions あなたの人ですか? (Sais-tu qu’il me suffit d’un signe pour que nous nous emparions de ta personne ?) - しかし、あなたは !私の友人を使用しない限りをしている 3 つの男性は半分の方法ではない !この契約に同意し、既に人とリンクしている私は見ることができる成功せず、数回を削除しようし、それは意味します。 (Mais vous ne le ferez pas ! Les trois hommes qui sont avec vous ne feraient pas la moitié du chemin sans que mes amis n’interviennent ! Et puis, ça signifierait que vous acceptez ce contrat et que vous vous liez avec une personne qui a déjà tenté de me faire enlever à plusieurs reprises, sans succès comme vous pouvez le constater.) L’homme reste un instant sans réagir, cherchant visiblement à bien comprendre le sens des paroles prononcées avec toujours le même ton de la discussion, alors qu’elles sont de toutes évidences une fois encore chargées de menaces latentes envers lui et ses hommes. Menaces dont il n’arrive toujours pas à en comprendre d’où elles pourraient provenir, puisqu’il sait très bien qu’il n’est ici qu’accompagné d’un garçon de son âge et de seulement deux hommes qu’ils leur seraient faciles de neutraliser, s’ils leur venaient la mauvaise idée de se mettre sur leur chemin. Pourtant il prend les paroles du garçon au sérieux, son instinct lui dicte la méfiance et que ce gamin au regard étrange est très certainement beaucoup plus dangereux qu’il n’y paraît. D’ailleurs si ce n’avait pas été le cas, il se serait déjà emparé de lui pour le livrer contre la proposition de rançon qu’a reçue son Oyabun (chef de famille) et qui lui a demandé de vérifier avant d’accepter, si l’honneur de la famille resterait sans tache. Ce garçon ne lui paraît pas faire partie d’une pègre quelconque et c’est à ce jugement qu’il prend alors sa décision, respectant ainsi les traditions. - 私は私たちのリーダーに私たちの会話は、私は信じてあなたの勇気 あなたの知識として私達の習慣、私たちの言語で。私たちの一部に 弱さの印だ、単に我々 にこのアプリケーションを私たちも、いくつかの異なる国のさらに動機を与える彼らは理由によってかかわっている感じていないことを信じていません。 (Je remonterai notre conversation à notre chef, j’estime ton courage tout comme tes connaissances dans nos coutumes et notre langue. Ne croit pas que c’est une marque de faiblesse de notre part, simplement nous ne nous sentons pas concerner par les raisons quelles qu’elles soient qui motivent cette demande de la part qui plus est d’un pays avec lequel nous aussi avons eu quelques différents.) - 教えてください、 Kumicho 、 Wakagashira (中尉) は立派な男と私は名誉、現在よりも別のコンテキストで知っていま す。 (Dites à votre Oyabun que son Wakagashira (premier lieutenant) est un homme respectable et que j’aurais été honoré de le connaître dans un autre contexte que celui actuel.) Le yakusa marque le coup, surpris d’une telle connaissance de leurs modes de fonctionnement. - 私の男性のことができます、あなたの釣りの遠征をことそれが起こ るに何も厄介な私の言葉があります。 (Mes hommes peuvent t’emmener faire ta partie de pêche, tu as ma parole qu’il ne vous y arrivera rien de fâcheux.) 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (22/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite) Ma gorge émet alors les sons inaudibles à l’oreille humaine, un bruit venant de la forêt fait se retourner le Yakusa qui recule de surprise en voyant arriver vers nous une bande de macaques des neiges. Quatre grands mâles à la musculature impressionnante suivis de plusieurs femelles et de deux petits qui viennent tout naturellement grimper sur mes épaules et commencent à m’épouiller tranquillement, je souris amusé tout en les caressant doucement. - 私の友人を参照するくださいとは必ずしもあなたが期待していたも のに注意してください、しかし、これは明らかにする場合私は井戸 の危険で読んでいた基本的に他の海だ ! (Mes amis comme vous pouvez le voir ne sont pas forcément ceux auxquels vous vous attendiez, sachez toutefois qu’en mer d’autres se seraient manifestés si j’avais été en danger et des bien plus gros croyez-le !) L’homme ahuri regarde les yeux ronds ce gamin au milieu des singes, un autre bruit venant lui aussi de la forêt lui amène encore une fois un sursaut de frayeur. Deux ours bruns suivit de près d’une nuée compacte d’abeilles, surgissent à leurs tours et viennent rejoindre les grands singes sans paraître le moins du monde agressifs envers eux. Un geste de la main suivi d’un autre son les libèrent et chacun d’eux repartent vers leurs activités un instant interrompu par cet appel irrésistible. - 私は喜んであなたの提案を受け入れ、私はちょうどを見せたかった 何かをしようとする無益であります。 (J’accepte volontiers votre proposition, je tenais juste à vous démontrer qu’il serait vain de tenter quoi que ce soit.) L’homme s’incline très bas, ses yeux marquant le respect et la frayeur mystique. - Isanagi !!!! (Dieu à l’origine du monde) - 読んで、私はない、神こんにちは ! こんにちは !すでに私の友人はターザン呼んで !あなたを入れないでくださいあなたも ! (Relève toi, je ne suis pas un dieu Hi ! Hi ! Déjà que mes amis m’appellent Tarzan !! Vous n’allez pas vous y mettre vous aussi !!) L’homme tremblant se redresse en fixant toujours les yeux verts presque hypnotiques de ce garçon qui prétend ne pas être ce qu’il ne peut être d’autre, ses croyances sont trop ancrées en lui pour qu’il n’y voit pas là un signe évident des dieux et l’horreur de ce qu’il aurait pu commettre lui revient alors, le faisant s’enfuir à toutes jambes en priant les divinités de lui laisser la vie sauve à lui et à sa famille pour les générations à venir. Les choses semblant s’être arrangées, je retourne dans le restaurant où mes amis m’attendent et bien sûr me couvrent de questions à peine arrivé près d’eux, je me contente d’un sourire rassurant en me tournant vers les « pêcheurs ». - 私たちみんなの場合そこに行く !あなたの頭は不便を見ない。 (Nous y allons quand vous voulez les gars ! Votre chef n’y voit aucun inconvénient.) - (Thomas curieux) Qui c’était ce type ? - Un yakusa ! - Quoi !!! - (Un des deux gardes du corps) Rien que ça ? Qu’est-ce qu’il voulait ? - Savoir s’il devait ou non accepter un contrat. - Et ?? - Il a eu la bonne idée de ne pas le faire. - (L’autre garde du corps ahuri) Et ceux-là alors ? - Pareil !! - Et ?? - (Amusé de la tête qu’ils font) Ils nous emmènent à la pêche Hi ! Hi ! - (Thomas incrédule) Tu es sérieux là ? - Bien sûr !! Nous ne risquons rien rassure, toi, !! Des amis à moi ont été très persuasifs Hi ! Hi ! Le plus âgé des yakusas repose son téléphone, il parle à voix basse à ceux qui sont attablés avec lui et tous se lèvent d’un bond pour quitter les lieux, visiblement peu enclins à rester en notre compagnie. - Bon !! Eh bien c’est mort pour la partie de pêche il me semble !! Nous ferions mieux de rentrer à Kyoto, vous vous occupez de trouver un moyen de transport les gars ? En attendant j’emmène Thomas voir les singes !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (23/150) (Sydney) « Bureaux de la DBIFC » Franck relit pour la énième fois les deux lettres recommandées qui viennent de lui parvenir depuis l’agence d’Aix en Provence, son visage est marqué par la consternation de ses deux lettres de démission qu’il tient toujours dans ses mains. Qu’un collaborateur quitte l’entreprise est déjà suffisamment rare, mais qu’ils soient deux en même temps tient du jamais vu et qu’en plus ce soit justement ses deux-là qui sont les seuls amis qu’a Florian dans l’entreprise de son père, laisse Franck dans une expectative tout comme dans une incompréhension totale. Mickael et Catherine sont deux éléments bien notés qui plus est, leurs départs vont faire un vide dans l’agence et Franck se doit d’essayer de les retenir ou du moins d’en connaître les motivations. Il prend donc la décision de les appeler personnellement pour avoir la réponse aux questions qui tournent en boucles dans sa tête. L’appel international est lancé, l’appareil en position main libre pendant que Franck relit encore une fois les deux recommandés avec toujours en tête la même incompréhension d’une telle décision. - DBIFC agence d’Aix en Provence, que puis-je faire pour vous ? - Franck Legendre !! Est-ce que Mickael est là ? Je voudrais lui parler !! - Patron ?? Heu !! Oui je vais voir !! Ne quittez pas !! Franck sourit de cette phrase bateau qu’il entend presque à chaque fois, pourquoi appellerait-il si c’était pour raccrocher avant d’avoir pu parler avec son interlocuteur ? - Je vous le passe, un instant s’il vous plaît ! Plusieurs déclics de connexions puis une voix grave légèrement hésitante. - C’est vous patron ? C’est Mickael !! - Ah !! Mickael !! Qu’est-ce que c’est que cette histoire de démission ? Vous ne vous plaisez plus chez nous ? - Pas du tout patron !! Florian ne vous a pas prévenu ? - Florian ?? Qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans celui-là ? - C’est lui qui nous a demandé de quitter la boîte pour prendre la direction d’un de ses laboratoires qu’il vient d’acquérir !! Je pensais qu’il vous en avait parlé ? - eh bien non comme tu peux le voir !! C’est quand même étonnant qu’il vous ait proposé ça, vous n’y connaissez rien dans cette partie il me semble ? - C’est exactement ce que nous lui avons dit patron !! - Je me doute bien, qu’a-t-il répondu ? - Que c’était un tout petit labo qui ne servirait qu’à compiler diverses formules qu’il ferait fabriquer dans les autres laboratoires du groupe, afin que le produit de ses découvertes ne soit pas vendu sous le manteau. - En fait vous ne surveillerez que l’assemblage et les mises en conditionnement avant commercialisation si j’ai bien compris ? - Affirmatif patron !! Il voulait des personnes sur qui il puisse compter pour se faire et nous avons accepté le challenge avec Catherine. Vous ne nous en voulez pas patron ? Ce n’est absolument pas parce que nous ne nous sentions pas bien dans la boîte que nous avons pris cette décision. Franck sourit, comprenant bien que c’est l’amitié qu’ils éprouvent pour Florian qui les a décidés à le suivre. - J’espère qu’il paie bien au moins ? Un blanc à l’autre bout du fil, suivit d’un petit ricanement lui fait poser la question qui lui vient à l’esprit. - Ne me dites pas que vous n’en avez pas parlé ? - En fait non, patron Hi ! Hi ! - Pffff !!! Il vous tient par le bout du nez, ne me dites pas le contraire !! - Pourquoi ? Pas vous patron ? - Oui !! Bon !! Passons !! Vous allez devoir quitter la région ? Vous a-t-il dit où vous prendrez votre poste ? - A Reims patron !! Nous nous occupons déjà avec « Cathy » de trouver une maison. - Ce n’est pas un peu grand pour un célibataire ? - Plus pour longtemps patron !! Nous avons décidé de nous mettre ensemble Catherine et moi. - Eh bien vous m’en direz tant !! Félicitations !! - Merci patron. - Eh bien je n’ai plus rien à dire si ce n’est bonne chance à vous deux, nous aurons certainement l’occasion de nous revoir. - Vous serez le bienvenu patron. - Franck !! - Pardon patron ? - Tu peux m’appeler Franck puisque je ne serais bientôt plus le boss Hi ! Hi ! - C’est pas gagné d’avance Hi ! Hi ! Les habitudes sont ce qu’elles sont !! - Ça viendra avec le temps, en attendant bon courage à vous deux ! Franck appuie sur le bouton qui coupe la communication et s’enfonce un peu plus dans son fauteuil pour réfléchir à ce qu’il vient d’apprendre. Il reconnaît que c’est une bonne opportunité pour eux que leur a offert Florian, mais surtout un signe de confiance qu’il n’aura jamais à regretter et il reste sidéré encore une fois devant l’approche qu’a son « neveu » de la psychologie humaine. - Sacré gamin !!! Encore un nouveau « don » que tu as, celui de mettre en place des personnes qui te resteront fidèles quoi qu’il advienne et sur lesquelles tu pourras toujours compter. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (24/150) (Paris) « Un hôtel particulier appartenant à l’état, quelque part dans Paris » - Tu te sens comment mon chéri ? - Comme neuf !! C’est extraordinaire !! Qui aurait cru ça, il y a encore quelques jours ? Florence et Adrien Massery sont confortablement assis dans le petit salon de l’hôtel particulier qui sera leur résidence le temps qu’il leur faudra pour remettre de l’ordre dans leur vie familiale. Ils y ont été amenés en toute discrétion la nuit même de leur arrivée en France, après la guérison miraculeuse du père d’Antoine. Florence ne quitte pas des yeux celui qui est et a toujours été tout pour elle, au point de quitter la France à peine adulte pour pouvoir vivre en toute liberté son amour pour lui. Elle a connu des moments difficiles où la boisson a bien failli à maintes reprises casser la magie de leur couple, jusqu’à ce que son mari prenne le dessus sur ses démons et qu’ils aient eu celui qui depuis dix-neuf ans illumine leur quotidien sans jamais leur faire regretter sa naissance. Un fils qui a sacrifié jusqu’à ses études pour les aider à vivre décemment alors que les soins de son père engloutissaient tout ou presque d’une maigre pension. Florence ne se faisait plus d’illusions sur l’état de son mari et avait très bien compris lors du rapatriement sanitaire qu’il en était à ses derniers instants de vie. L’avoir près d’elle comme en ce moment, même si sa maigreur fait encore peur à voir et un don du ciel qu’elle n’aurait jamais pensé connaître un jour, d’où cette conversation à une heure si tardive. - Comment expliques-tu cette guérison miraculeuse mon chéri ? - Je n’en ai pas la moindre idée figure toi !! Juste que je me rappelle m’être réveillé dans cet hôpital en me demandant où je pouvais bien être !! Ensuite tout s’est précipité et je me retrouve ici comme toi, avec toutes ces questions en tête. « Toc ! Toc ! » Ils tournent la tête vers la porte du salon en souriant de voir apparaître celle de leur grand fils, les yeux brillants du plaisir de les voir en si bonne forme. - Je peux entrer ? Vous êtes présentables Hi ! Hi ! L’instant est tellement fort que seul leurs yeux parlent pour eux tous, des yeux joyeux pour l’un et embuées de larmes pour les autres, mais des regards qui en disent long sur le plaisir qu’ils ont de se retrouver tous les trois. Antoine voit bien le trouble de ses parents et se jette dans leurs bras pour les embrasser à l’envi, remerciant dans son for intérieur celui grâce à qui ces retrouvailles ont été possibles. Son père est d’une maigreur telle qu’il n’ose le serrer trop fort de peur de le briser, pourtant son regard clair montre qu’il n’est plus atteint par la maladie et le jeune homme éclate en sanglots sous le relâchement soudain de la pression qui l’a tenu toutes ses longues années. - Papa !! Je t’aime !! Tu ne peux pas savoir combien je suis heureux aujourd’hui. Ses parents troublés ne savent que répondre, se contentant de lui frotter le dos pour le calmer. - Tout va bien « Toinou » !! Ton père va mieux et cela grâce à toi, je souhaite à tous les parents du monde d’avoir un fils tel que nous en avons un. Le corps du jeune homme tremble, des hoquets irrépressibles s’échappent de sa poitrine alors que sa tête s’enfouit dans le cou paternel pour y épancher toutes les années de peur de perdre celui qui a toujours été pour lui un modèle à suivre. Il faut de longues, très longues minutes pour qu’enfin Antoine se calme suffisamment pour se détacher de ses parents. Un autre garçon dans l’angle du couloir a suivi discrètement ces retrouvailles, il s’essuie à son tour les yeux en reniflant si fort que sa présence est enfin perçue par les parents d’Antoine qui se tournent vers la porte et aperçoivent le visage ravagé par l’émotion de ce jeune rouquin qu’ils ne connaissent pas encore. - (Florence) Florian ??? 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (25/150) (Kyoto) (Cinquième jour) « Le matin tôt dans la chambre de Florian et Thomas » Thomas se réveille en frissonnant, l’étrange rêve ou cauchemar qu’il vient de faire s’estompe déjà de sa mémoire et le jeune homme ne retient qu’une vision trouble d’une salle blanche et d’un corps à la maigreur extrême certainement dans un coma profond maintenu en vie par un nombre impressionnant de perfusions. Il cherche à se souvenir de son rêve/cauchemar qui maintenant a complètement disparu, ne lui laissant qu’une impression bizarre au creux de l’estomac comme s’il était passé près d’une révélation importante. La présence de Florian blotti comme à son habitude contre lui, lui fait oublier cet étrange songe qui l’a laissé dans une moiteur inconfortable et c’est cette sueur collante sur son corps qui le décide à se lever pour aller prendre une douche. Un regard sur le lustre recouvert d’une serviette-éponge lui amène le sourire, pensant aux personnes qui étaient derrière l’écran et qui ont dû faire la grimace quand ils l’ont mise en place à leur retour l’avant-veille de leur promenade en bord de mer. Thomas ricane en pensant que c’est sans doute mieux pour eux, sinon ils auraient encore une fois vécu les turpitudes de leurs câlins qui cette nuit encore n’ont pas manqué de les unir de façon plutôt « débridée », voire… Mais les mots lui manquent pour exprimer ses moments d’intimités où leurs corps ne font plus qu’un dans un plaisir toujours renouvelé. Rien que cette pensée met le beau blond dans une raideur incontrôlable qui lui durcit le sexe en laissant apparaître en dehors du boxer le gland rose déjà luisant d’excitation. La douche le calme quelque peu tout en lui redonnant les idées claires, la journée qui s’annonce étant encore chargée par les visites qu’il compte bien mener pour nouer les contacts avec des clients potentiels. C’est tout à fait le genre de pensées qu’il fallait à Thomas pour calmer ses ardeurs renaissantes, c’est avec un certain amusement qu’il regarde cette fois son sexe au repos perdu dans sa toison blonde détrempée et ruisselante. Un bon coup de rasoir rend à son visage l’aspect adolescent qui fait un tel effet à ceux qui le croisent chaque jour et qui l’envient d’être ce qu’il est. C’est donc en s’octroyant un sourire qu’il termine sa toilette et s’habille pour rejoindre la pièce mitoyenne où déjà se trouve Émile qui déjeune tranquillement. Le brave homme contemple l’apparition qui illumine ce nouveau jour par sa présence, il se dit que ces deux garçons ont eu la chance de se trouver et qu’il ne pouvait y avoir plus beau couple en ce monde, comprenant pour l’avoir vu de ses yeux à quel point ils tiennent l’un à l’autre. - Bien dormi mon garçon ? Thomas lui fait un clin d’œil complice. - On va dire ça oui !! - Hum !! Nous ne rentrerons pas dans les détails, Florian dort encore ? - Florian ? Vous voulez parler de la marmotte rousse qui embaume mon lit ? - (Émile amusé) Je parlais bien de cet animal-là en effet ! - Alors oui il roupille encore Hi ! Hi ! Mais depuis que l’odeur du café entre dans la chambre, je prédis une apparition imminente !! - Vous parlez de quoi ?? - Tiens !! Qu’est-ce que je disais !! Le regard hilare d’Émile met la puce à l’oreille de Thomas qui se tourne alors vers son copain et se lève d’un bond pour le retourner et le renvoyer séance tenante dans sa chambre. - Tu n’as pas honte de te montrer comme ça ? Va donc passer un vêtement avant de venir prendre ton petit déj « Flo » !! Non mais !! (Une claque sur les fesses nues) Allez !! Oust !! Le grand blond referme la porte de la chambre et revient vers Émile le visage empourpré de la gêne qu’il a que quelqu’un puisse voir son ami dans cet état disons-le, extrêmement dénudé et tendu. - Excusez-le, il a toujours du mal à émerger le matin !! Émile est encore avec la vision qu’il vient d’avoir et sourit jusqu’aux oreilles, visiblement impressionné par ce à quoi il a assisté. - Eh bien !! Il ne manque pas d’atouts de ce côté-là non plus le gaillard !! Je me demande comment il fait pour rentrer dans son pantalon. Taille combien au fait ? Trente-six/trente-huit ? Ou je me trompe ? - (Thomas toujours gêné) Ça doit être ça oui !! Thomas n’en dit pas plus et va s’asseoir à table pour se servir une bolée de café tout en en remplissant une deuxième pour Florian qu’il sucre et tourne comme il le fait pour le sien, il prépare ensuite les tartines qu’il met devant les deux bols sous l’œil discret mais qui ne rate rien d’Émile. De voir toutes les petites attentions de Thomas lui prouve encore une fois combien ces deux amis sont complémentaires et qu’il y a beaucoup plus que de l’attrait sexuel entre eux deux, d’ailleurs il en a vite la confirmation quand Florian entre à nouveau dans la pièce et s’assoit sur les genoux de Thomas, trempe une tartine dans le café et tout naturellement la tend à son ami qui mord dedans à pleines dents sans se poser de questions, prouvant une fois de plus que rien n’est calculé entre eux et que tout se fait avec un naturel déconcertant. C’est donc avec un sourire épanoui aux lèvres que le député boit une gorgée de sa tasse maintenant tiède, heureux d’avoir de tels compagnons pour ce séjour pour le moins ne manquant pas d’imprévus. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (26/150) (Begin) « Sortie du bloc opératoire » Le commandant Alain Hartshum, surnommé depuis quelque temps allez savoir pourquoi !! « A vos souhaits », sort du bloc en ôtant ses gants imbibés de sang. L’opération difficile qu’il vient d’effectuer, le laisse insatisfait de son intervention qui n’est qu’un "en attendant" que l’état du patient soit suffisamment stable pour qu’il puisse intervenir une nouvelle fois avec plus de chances de réussites. Maurice est resté avec son amie dans la salle d’attente pendant tout ce temps, ne se sentant pas de la laisser seule à se morfondre sur la survie de son fils. Il comprend au regard du chirurgien que tout n’a pas été comme il l’aurait souhaité et Maurice se lève pour le rejoindre, pendant qu’Erwan arrive à son tour en apprenant la présence de son père dans l’enceinte de l’hôpital militaire. - (Maurice) Alors docteur ? Comment va le garçon ? - (Alain) Pas fort je le crains !! Il n’est pas sorti du coma et je ne suis pas sûr qu’il en sorte un jour ! Maurice grimace en se tournant discrètement vers son amie toujours en pleurs. - Pouvez-vous le maintenir en vie le temps que Florian revienne ? - (Alain visiblement vexé) Il ne fera pas de miracle vous savez ? Ce gamin est complètement cassé et c’est déjà étonnant qu’il soit encore en vie. - (Maurice têtu) Oui mais pensez-vous qu’il tiendra le temps nécessaire ? - C’est possible !! Pour l’instant ses signes vitaux sont beaucoup trop faibles pour poursuivre les actes indispensables sur son organisme, j’espère que d’ici un jour ou deux je pourrais m’y remettre de nouveau avec cette fois une chance quoique infime d’y arriver. Erwan tire discrètement sur la manche de son père, celui-ci se tourne vers son fils avec étonnement. - Oui ?? Erwan à voix basse pour n’être entendu que par lui. - Il reste du « ni clou ni vis » !! - De quoi !! (Sourire de compréhension) Suffisamment tu crois ? - Oui p’pa !! Le père d’Antoine n’a reçu qu’une injection alors que Florian en avait prévu plusieurs par sécurité. - (Alain curieux) De quoi parlez-vous ? - (Maurice) Je ne suis pas autorisé à vous répondre, vous m’en excuserez docteur !! Je vais devoir faire interdire l’accès à la chambre de ce garçon, le temps d’avoir les accords nécessaires à une thérapie expérimentale. Alain en bon militaire s’incline à l’ordre qu’il vient de recevoir, même si tout cela l’amène à un extrême questionnement. - Je m’occupe de faire le nécessaire pour que vos ordres soient pris en compte monsieur. - Très bien !! Seul mon fils et l’équipe qui suit le docteur De Bierne seront autorisés à apporter les soins au patient !! Le commandant salut réglementairement et quitte le couloir pour aller se changer et mettre en place les instructions reçues, son visage dénote néanmoins toutes les interrogations qu’il peut bien avoir sur toute cette affaire. Maurice attend qu’il soit suffisamment éloigné pour parler à son fils. - Va me chercher Antoine s’il te plaît !! Les doses étaient destinées à son père et la moindre des choses est de lui demander son accord avant d’en disposer pour quelqu’un d’autre. - Il n’est plus là p’pa !! Le général l’a autorisé à suivre ses parents pour quelques jours, d’ailleurs tu dois être au courant puisque c’est toi qui lui as donné le feu vert !! Maurice lève les yeux au plafond. - C’est vrai !! Où ai-je la tête ? - Ce garçon a donc tant d’importance pour toi que cela te perturbe autant ? - C’est le fils d’une amie et son accident est survenu alors que j’étais justement avec elle pour une mission concernant la protection de « Flo ». - Appelle Antoine alors !! Pendant ce temps-là je vais chercher une des quelques doses qu’il nous reste, je ne connais pas l’état du gamin mais je suis certain que ça devrait suffire à le remettre sur pied au vu de la rapidité qu’a eu le père d’Antoine à guérir. Maurice acquiesce de la tête, pendant qu’Erwan s’éloigne à son tour. Il retourne dans la salle d’attente rejoindre son amie, appelle Antoine et sourit quelques minutes plus tard en raccrochant, visiblement satisfait de la réponse donnée sans hésitation par le jeune homme. - Brave garçon !! Je ne m’étais pas trompé sur ton compte et tu mérites bien toutes les bonnes choses qui vont très certainement changer ta vie à présent. Louise restée discrète jusque-là, se permet alors une question qui la démange fortement depuis qu’elle a suivi une partie de la conversation et qui de toute évidence concerne directement son « petit » « Ben-j ». - Que veux-tu faire à mon fils ? Maurice sourit. - Le mieux est que tu vois ça par toi-même, je t’expliquerai ensuite de ce qu’il en retourne et tu comprendras alors l’importance capitale de la mission que je t’ai confiée ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (27/150) (Paris) « Hôtel particulier où logent les Massery » Antoine se retourne et éclate de rires. - Vous faites erreur Hi ! Hi ! Ce n’est pas Florian, mais « Jo » mon copain !! Mais entre !! Houlà !! Tu en fais une tête ? C’est nous qui te mettons dans un état pareil ? Jonas s’essuie les yeux en souriant à son tour, il entre dans la pièce fortement intimidé quand même de se retrouver dans cette atmosphère de retrouvailles familiales. - Je ne voudrais pas déranger !! C’est Florence amicale qui lui fait signe de s’avancer. - Mais non voyons !! Les amis de mon fils seront toujours les bienvenus, excuse-nous de t’avoir pris pour notre neveu mais la description que nous en avons eue prêtait à confusion. - (Jonas amusé) Je comprends Hi ! Hi ! Il est presque aussi beau que moi. - (Antoine soupire) Bonjour les chevilles !! Les parents observent discrètement la façon qu’ont les deux jeunes garçons à se regarder, quelque chose d’indéfinissable les fait s’échanger un coup d’œil d’abord surpris et c’est le père d’Antoine qui prend alors la parole d’une voix encore affaiblie. - Si vous nous expliquiez comment vous vous êtes connus ? Antoine raconte alors cette partie de sa vie depuis qu’il est arrivé à Paris, il reste dans les grandes lignes pour ne pas heurter ses parents et ceux-ci sentent bien qu’il ne leur dit pas tout, Florence avec son instinct féminin a alors l’assurance qu’un lien très fort lie son fils à ce jeune homme au demeurant très séduisant et sympathique. Elle s’adresse alors à Jonas d’une voix douce. - Comment réagissent tes parents ? Jonas la fixe intensément sans baisser les yeux, il n’éprouve aucune honte aux sentiments qu’il a envers Antoine et son regard franc trouble au plus haut point cette mère qui déjà a la certitude de la réponse qu’il ne va pas tarder à lui donner. - Ils sont heureux pour nous je crois ! - (Antoine surpris) « Jo » !! - (Jonas lui sourit) Tes parents ont déjà compris pour nous deux tu sais ! Adrien semble sortir des nues quand il prend la parole d’une voix dénotant une extrême surprise. - Tu aimes ce garçon ? Antoine reporte son regard vers son père, cherchant à y lire ses sentiments et son timbre chevrote d’appréhension quand il lui répond. - Oui p’pa !! - Eh bien ça alors !!! Il faut vraiment que tes sentiments soient très forts pour que tu te décides enfin à nous avouer tes préférences !! - Tu !! Vous le saviez ?? - (Florence d’une voix douce) On s’en doutait un peu quand même. - (Antoine sidéré) Mais… Je n’ai jamais… - (Adrien) Nous nous sommes souvent posé la question ta mère et moi, un beau garçon comme tu l’es devenu qui n’amenait jamais de jeunes filles à la maison et qui passait son temps enfermé dans sa chambre avec tous ses posters de jeunes hommes musclés affichés aux murs. - (Florence) Au moins celui que tu as choisi ne dépare pas de toutes ses photos Hi ! Hi ! Elle remarque le teint devenu rouge pivoine de Jonas et lui sourit, attendrie. - Je sens en toi quelque chose de plus attirant encore que le simple aspect physique qui n’est déjà pas négligeable, loin de là et j’en suis heureuse pour vous deux, vraiment ! Crois-moi mon garçon !! Jonas ne sait visiblement plus où se mettre et c’est Antoine qui le rejoint en le prenant doucement par la taille pour lui redonner de l’assurance et qui se tourne ensuite vers ses parents, le visage ravagé par les émotions. - Je ne sais pas quoi vous dire ! - (Adrien) Il n’y a pas besoin de paroles pour voir à quel point vous tenez l’un à l’autre, j’espère juste que ce que vous ressentez sera aussi fort que ce que nous éprouvons depuis toujours ta mère et moi. Le fait que vous soyez deux garçons ne change pas grand-chose à partir du moment où vous vous aimez et ce n’est pas nous qui irons contre votre relation, c’est à cause des jugements portés contre nous que nous avons dû émigrer et je me rappelle comme si c’était hier le déchirement que cela a été. Même si j’avais à l’époque fait suffisamment de conneries que j’ai amèrement regrettées par la suite. La famille est ce qu’il y a de plus important dans une vie, tu t’en rendras compte en prenant de l’âge et je ne veux surtout pas te perdre mon fils, alors qu’une nouvelle chance vient de m’être donnée grâce justement à un membre de cette famille que j’avais laissé alors sans regret derrière moi. Du moins c’est ce que je pensais à cette époque, je me rends compte maintenant de la tristesse dans laquelle j’ai vécu ainsi que celle de mes parents que j’ai abandonnés sans chercher à comprendre que ce qu’ils me reprochaient n’étaient en fait que pour mon bien. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (28/150) (Kyoto) (Cinquième jour) « Fin du petit-déjeuner dans la suite de nos amis » Émile se lève de table, plus troublé qu’il veut bien le laisser paraître par ce jeune couple si visiblement épanoui près de lui. - Je vous laisse les garçons !! J’ai juste le temps de prendre ma douche avant qu’il ne faille rejoindre la salle de conférences. Je lève les yeux vers l’horloge. - Houlà !! Tu as raison !! Je vais faire comme toi sinon ça va encore être la course !! Je me lève d’un bond des genoux de Thomas et moi aussi je file sous la douche non sans remarquer le regard amusé que pose sur moi mon copain. Je m’arrête et me tourne vers lui. - J’essaie de voir si je peux avoir mon après-midi et si c’est bon je te tiens au courant pour qu’on se rejoigne quelque part. - (Thomas sourit) N’oublie pas ce que m’a dit Franck surtout !! - Meu non !! D’ailleurs je pensais plutôt à ce que toi aussi tu prennes la tienne pour qu’on passe un moment ensemble. - Est-ce vraiment sérieux tout ça ? - (Je lui rends son sourire) Bien sûr que non mais j’en ai envie, pas toi ? Son expression ne prête pas à l’erreur et c’est en riant aux éclats que je le quitte pour prendre cette douche et m’habiller pour rejoindre Émile, sachant très bien qu’aucune décision forte ne sera encore prise aujourd’hui et que personne n’ira reprocher à mon Thomas ses quelques heures passées ensemble. ***/*** « Milieu de matinée » Ma réflexion du matin se voit conforter encore cette fois-ci, les parlotes tournant encore une fois sur les réticences de certains pays et non les moindres à concéder ne serait-ce qu’un début d’accord sur les besoins urgents pour la survie de notre planète. Je décide donc d’aller me rapprocher de tous ces dissidents pour tenter de comprendre leurs véritables motivations, je passe donc le reste de la matinée à faire connaissance avec les différents représentants de pays n’ayant pas forcément pignon sur rue, mais participant néanmoins à ce congrès. Je tâte le terrain tranquillement, lâchant quelques idées par-ci par-là tout en me faisant une idée générale des sujets qu’il me faudra développer quand ce sera mon tour de parole. Je commence à mieux visualiser les points bloquants, bien souvent économiques qui font que rien de fondamental ou presque ne sort jamais de ses discussions qui de ce fait sont particulièrement stériles. ***/*** « Fin de matinée » L’homme me voit s’approcher de lui avec une curiosité mêlée d’une visible surprise à ce que ce soit moi qui vienne vers lui. - Тогда я меня сидеть мгновение кредита вам Mr ? (Puis-je m’asseoir un instant près de vous monsieur ?) Vladimir reste un instant sans voix, il ne s’attendait certainement pas à ce que le jeune garçon s’invite au milieu de son groupe. - Сделал, так что я взял Вас! (Faites donc je vous prie !) Il fait signe à plusieurs personnes de se pousser pour qu’une place se libère afin que le jeune rouquin souriant puisse s’asseoir à côté de lui, les diplomates et autres savants Russes sont visiblement ébahis que quelqu’un s’autorise avec un tel aplomb à venir s’installer près de leur président et encore plus de voir avec quel empressement celui-ci donne son accord, semblant n’avoir attendu que cet instant depuis qu’il est parmi eux. - Спасибо! Вы знаете, кто я полагаю, потому что это некоторое время теперь, что вы ищете на вы захватить мое лицо! (Merci ! Vous savez qui je suis je présume, puisque cela fait maintenant un certain temps que vous cherchez à vous emparer de ma personne !) Un silence oppressant se fait alors dans ce coin de la salle, chacun retenant son souffle dans l’attente de la réponse de celui qu’ils craignent tous d’une certaine façon et ce malgré qu’il soit le personnage le plus important de leur pays. Vladimir contre toute attente part d’un énorme éclat de rire qui cette fois-ci amène un silence à toute la salle, même l’orateur cesse son exposé pour regarder surpris cet homme pourtant pas réputé pour ses démonstrations joyeuses et qui se claque les cuisses sans retenue. - Но то, что вам сказать, так? (Mais de quoi parles-tu donc ?) 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (29/150) (Kyoto) (Cinquième jour) Je le fixe avec le plus grand sérieux, pas du tout impressionné par ses rodomontades qui de toute évidence ne sont là que pour la galerie. - Я думаю, что разговор в частном откликнется на наши общие заботы, я очень хорошо понимаю, что вы не хотите отображать ваши конструкции против меня в общественных местах. Поэтому я ожидаю вас пересылка этого обслуживания, в то же время имейте в виду что я не буду принимать более, что один из моих друзей находится под угрозой в будущем. (Je pense qu’une conversation en privé répondra à nos préoccupations communes, je comprends très bien que vous ne souhaitez pas étaler en public vos desseins à mon encontre. J’attendrais donc que vous sollicitiez cet entretien, en attendant sachez que je n’accepterai plus qu’un de mes amis soit menacé à l’avenir.) Vladimir n’arrive pas à détacher son regard de ces yeux verts et perçants qui lui transpercent l’âme, il se contente alors de hocher la tête en signe d’acceptation à la proposition de ce garçon si spécial et le regarde avec un certain soulagement sur le visage, se relever et s’éloigner rejoindre son fauteuil auprès de sa délégation. Joseph et Victor s’activent alors auprès de leurs hommes en donnant les instructions qui leur semblent nécessaires après ce qui de toute évidence ressemblait plus à une altercation qu’à une simple présentation amicale. Le responsable de cabinet du président Chirac se lève et fait signe au jeune rouquin de venir prendre sa place auprès de son patron, celui-ci avec un sourire entendu bifurque vers le siège devenu libre et s’y assoit avec un léger rictus amusé, comprenant bien que ce qui vient de se passer amène des explications. L’homme d’État surveille d’un œil son homologue Russe afin d’essayer de comprendre quels sont ses sentiments actuels suite à cet entretien impromptu, il le voit donner lui aussi des instructions à quelques personnages de son entourage en ne quittant pas des yeux lui aussi la silhouette fine et élancée du petit rouquin qui s’assoit à la place mise à sa disposition. - Tu voulais me parler papy ? Le président toujours surpris de cette façon amicale voire intime qu’a Florian quand il s’adresse à lui. - Comment ?? Ah oui !! Qu’est-ce que tu as été lui dire pour le mettre dans cet état ? - Une petite mise au point sans plus !! - Au point de risquer un incident diplomatique ? - Que pourrait-il faire de plus qu’il n’a déjà tenté contre moi ? Je lui ai juste mis les pendules à l’heure en lui déconseillant de s’en prendre à nouveau à mes amis. - (Le président ahuri) Tu lui as dit quoi ??? - Que j’étais prêt à le rencontrer en privé mais qu’il devait à l’avenir laisser mes amis tranquilles !! - Wouff !!! Je comprends mieux la tête qu’il fait maintenant, tu es conscient que tu viens de menacer un des hommes les plus puissants qui soit ? - Je ne l’ai pas menacé !! Juste que je lui ai dit ce que je pensais, au moins maintenant il saura à quoi s’en tenir. - Tu es encore bien jeune pour te rendre compte des implications de cette conversation, j’espère juste qu’il n’en a pas pris ombrage. Je regarde le président avec sérieux. - Il doit déjà avoir eu vent de ma « conversation » avec ceux qu’il avait déjà tenté d’envoyer avant-hier. - (Le président sursaute) De quoi ?? Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Je n’ai pas été mis au courant !! - Normal puisque j’étais seul avec leur chef !! - Mais de qui parles-tu enfin ?? - Je fais allusion à la mafia Japonaise et au contrat qu’il voulait passer avec eux pour tenter de s’emparer de moi une fois de plus. La colère enfle dans la voix du président, son regard se reporte une fois de plus vers Vladimir et ses yeux se plissent d’indignation. - Et tu n’as rien dit ?? Que faisaient donc ceux chargés de ta sécurité ? - Reste zen papy ! C’est moi qui leur ai demandé de me laisser y aller seul, enfin seul !! Pas vraiment Hi ! Hi ! J’ai dû faire appel à quelques amis pour les dissuader et ils ne sont pas près de revenir à la charge crois-moi sur parole ! Par contre j’étais avec Thomas et qu’il lui arrive quelque chose n’est même pas envisageable, s’il le faut je le lui ferais bien entrer dans sa caboche de ruskoff !! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai été le voir et j’espère qu’il a bien compris le message. - Je vais donner immédiatement des instructions pour que sa sécurité soit renforcée ! - Je ne t’ai pas attendu pour le faire et crois-moi, celui qui voudra s’en prendre à lui comprendra sa douleur !! ***/*** « Quelque part dans Kyoto » Masako accompagne ce matin encore Thomas dans ses visites aux industriels de la région, elle n’ose pas lui parler de l’abeille qui vient de se poser sur son épaule comme à chaque fois qu’ils se retrouvent dans la rue et qui ne semble pas gêner son ami, conscient à coup sûr de sa présence mais qui ne cherche pas à la chasser. Thomas capte son regard et sourit. - Elle m’aime bien on dirait Hi ! Hi ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (30/150) (Begin) « Chambre de Benjamin » Le jeune garçon semble endormi alors qu’il est dans un coma profond dû à ses multiples blessures, pourtant son visage reste paisible quoique d’une extrême pâleur et son front recouvert de sa chevelure châtain lui donne encore un air d’enfant malgré ses dix-sept ans révolus. Maurice et Louise entrent dans la chambre et regardent le jeune garçon aux traits délicats, pour Maurice le changement de sa dernière rencontre avec Benjamin lui fait froncer les sourcils, ayant peine à reconnaître le jeune homme tellement les quelques années sans le voir l’ont changé physiquement. Il tient toujours Louise par la main et la dirige doucement vers un des fauteuils placé devant la petite table où quelques revues datant de plusieurs mois, attendent encore d’être feuilletées par des personnes visitant un proche. Les yeux de la femme sont bouffis de chagrin et secs d’avoir épuisé toutes les larmes qui pouvaient s’écouler d’eux, Maurice lui tapote la main en rapprochant le second siège pour s’asseoir près d’elle. - Ton fils va aller très vite beaucoup mieux tu verras !! Louise d’une voix faible. - Comment peux-tu en être aussi certain ? - Fais-moi confiance, je ne t’ai jamais menti il me semble ? - Pourtant les médecins disent qu’ils ne peuvent faire grand-chose pour lui ! - C’est parce qu’ils ne savent pas certaines choses encore tenues secrètes et rien de ce qui se passera dans cette chambre ne devra être révélé, promets le moi Louise !! Si quelqu’un de mal intentionné l’apprenait, il pourrait causer un énorme tort à Florian. La jeune femme sent que les paroles de Maurice sont dites avec une extrême gravité et que celui-ci a pris sur lui d’autoriser ce qui de toute évidence n’aurait pas dû l’être. - Qu’allez-vous faire à mon fils ? - Nous allons juste lui injecter une médication aux effets extraordinaires que beaucoup aimeraient s’approprier pour leur propre compte. - Pourquoi fais-tu ça pour mon fils ? Maurice prend un ton bourru pour cacher l’affection qu’il éprouve pour elle et ses enfants. - Disons que c’est dans la continuité des expérimentations déjà mises en œuvre pour tester ce médicament et que j’ai l’opportunité d’en faire profiter ton fils, voilà tout. Le regard qu’elle porte alors sur lui le met dans une position inconfortable, n’aimant pas mentir aux personnes en qui il a toute confiance et avec qui il travaille. Louise ne s’y laisse pas tromper mais préfère ne pas le pousser trop loin dans ses retranchements, trouvant déjà qu’il en fait suffisamment pour elle et qu’en plus sans forcément en avoir toutes les autorisations comme il semble pourtant vouloir le lui faire croire. - Que va-t-il se passer ? - (Maurice sourit) Tu devrais vite t’en rendre compte, après ça tu auras une dette énorme envers Florian et tu devras mettre toute ton énergie dans la mission que je t’ai confiée. Les paroles deviennent inutiles, leurs regards se reportent alors sur le jeune garçon immobile et tout l’appareillage compliqué qui le maintient en vie. La porte s’ouvre et Erwan apparaît à son tour, tenant précieusement dans sa main une pochette qui attire aussitôt le regard de Louise, comprenant que ce qu’il s’y trouve à l’intérieur doit être ce fameux produit qui devrait pouvoir sauver son enfant. Erwan s’en aperçoit et sourit, il interroge son père du regard et devant le signe affirmatif de celui-ci, il déballe le matériel contenu dans la pochette pour en sortir la seringue identique à celle qui a sauvé le père d’Antoine d’une mort certaine. Tout alors se passe très vite, le produit étant injecté directement dans le tuyau qui relie le bras de Benjamin à la poche de médications qui s’écoule au goutte-à-goutte dans son corps. L’aspect glaireux du liquide pouvant être suivi à l’œil nu dans le tuyau translucide, il est bientôt entièrement absorbé par l’organisme du garçon et les minutes défilent alors, dans l’attente des premiers signes d’améliorations qui ne tardent pas à arriver. Invisibles pour eux au départ puisque Benjamin est entièrement recouvert par l’épaisse couverture le maintenant au chaud, ils ne voient donc pas les cicatrices s’effacer comme par magie de son corps, ni les os reprendre leurs places et encore moins les lésions internes qui disparaissent comme par miracle. Le premier signe visible vient de son teint qui reprend des couleurs, suivit de peu par les mouvements convulsifs des yeux à l’intérieur des paupières toujours closes. C’est ensuite les diagrammes des moniteurs qui montrent un changement rassurant en retrouvant un rythme normal, que ce soit cardiaque, respiratoire ou cérébrale et démontrent ainsi que l’éveil du jeune patient n’est plus qu’une question de secondes. Un poing qui se serre, deux paupières qui s’entrouvrent, un regard perdu qui cherche visiblement à comprendre où il est et un mot encore prononcé faiblement, presque inaudible qui s’échappe des lèvres du garçon quand sa vision croise le visage de la personne qui lui est le plus cher à ses yeux. - Maman ? Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (31/150) (Reims) (Retour d’Afrique) Carole entend la clé dans la serrure, elle se relève de son fauteuil où elle regardait son émission favorite à la télévision puis se dirige vers l’entrée de l’appartement, elle voit alors apparaître André son mari tenant une énorme valise dans chaque main. Son cœur tape très fort quand une voix claire et encore juvénile sort de derrière lui pour le haranguer gentiment. - Alors papy !! Tu avances oui ? - (André bourru) Une minute quand même !! Laisse-moi le temps d’entrer !! Te voilà bien pressé d’un coup !! Un coup d’œil vers sa femme pour se rendre compte du trouble de celle-ci, un sourire épanoui sur son visage buriné par le soleil de ces quelques jours passés en Afrique et André entre en traînant ses bagages derrière lui, suivi de près par un jeune garçon tout aussi chargé que lui. Carole se sent défaillir et ses mains se serrent fortement contre sa poitrine, l’apparition de son petit-fils met la vieille femme dans tous ses états et elle s’effondre en plein milieu de la pièce. Gauthier lâche ses bagages dans un cri d’angoisse, il passe en trombe devant son grand-père pour venir s’agenouiller au côté de sa grand-mère pour la soulever dans ses bras, le visage devenu soudainement inquiet. - Grand-mère !! Réponds-moi !! - (André) Porte là dans notre chambre !! Je vais chercher de l’eau fraîche, ça devrait l’aider à reprendre connaissance !! - Qu’est-ce qu’elle a ? - Ça a été un trop grand choc de te voir, voilà tout ! Elle devrait s’en remettre très vite ne t’inquiète pas, ta grand-mère a le cœur solide heureusement. Il revient très vite avec un linge humide qu’il tamponne doucement sur le visage de son épouse, celle-ci reprend rapidement connaissance et regarde autour d’elle, se demandant où elle est. Le visage anxieux de Gauthier penché sur elle lui fait rapidement revenir à la réalité. - C’est bien toi mon « doudou » ? - Tu vas bien mamy ? - Mon Dieu !! C’était donc bien vrai !! Tu es revenu parmi nous ? - (André ironique) Pour ça oui !! Tu vas vite t’en rendre compte Hi ! Hi ! Carole tend les bras vers son petit-fils qui s’avance aussitôt vers elle pour qu’elle puisse le serrer contre sa poitrine, ses mains caressent la toison épaisse de sa chevelure blondie par le soleil et les larmes s’échappent de ses yeux devant le miracle qu’elle ne peut que constater. André n’échappe pas lui non plus à ce moment d’émotions intenses, ses yeux s’embuent à son tour devant la vision qu’il a de sa femme enserrant son petit-fils avec un amour et une tendresse immense. Le départ d’Afrique s’est fait rapidement sur la demande de Gauthier qui venait de connaître sa première peine de cœur, il n’en veut pas vraiment à Naomé d’avoir choisi une autre voie que celle d’être avec lui mais de l’imaginer dans les bras d’un autre lui était devenu insupportable, d’où cette décision précipitée de rentrer en Europe afin de pouvoir passer rapidement à autre chose. Revoir sa grand-mère lui fait du bien, lui faisant oublier ses peines de cœur, aussi se raccroche-t-il à elle comme à une bouée et laisse-t-il sa tristesse s’épancher dans les bras aimants de cette femme qui a toujours été là pour lui. André comprend bien ce par quoi passe son petit-fils, il sait également que toutes ses larmes lui seront salutaires, aussi sourit-il en s’en retournant dans le couloir pour y reprendre les bagages et refermer la porte d’entrée restée ouverte. Il est conscient que leur vie maintenant va changer, fini les peines et les fatigues dues à tout ce temps passé à s’occuper d’un enfant autiste, la joie reviendra enfin dans cette maison qui jusqu’alors en était bien trop souvent dépourvue. Il s’installe alors dans son fauteuil favori, prend le téléphone pour avertir son fils de son retour et lui demander de passer avec sa femme pour leur faire une surprise qui il n’en doute pas un instant sera de taille, n’ayant encore averti ni l’un ni l’autre de la guérison miraculeuse de leur enfant. Maintenant son cœur se serre également à la pensée que Gauthier sera certainement moins présent, alors qu’il passait depuis sa naissance le plus clair de son temps chez eux qui n’acceptaient pas qu’il passe sa vie dans une institution quelconque. La tristesse peut facilement se lire sur son visage, Gauthier qui vient de sortir de la chambre en comprend tout de suite la raison et s’approche de son grand-père jusqu’à lui entourer le cou de ses bras avec toute la tendresse dont il est capable. - Pourquoi es-tu triste papy ? André s’essuie les yeux et tente un sourire pas vraiment convaincant. - Tu vas nous manquer mon grand ! Gauthier étonné en resserrant encore plus son étreinte, sentant bien la peine immense de son grand-père. - Et pourquoi donc ? - Tu vas retourner chez tes parents et nous ne t’aurons plus avec nous. Le garçon visiblement décontenancé par les paroles de son grand-père réfléchit un bref instant, ses parents il les aime bien sûr ! Seulement ce ne sont pas eux qui l’ont élevé et sa véritable affection va pour cet homme et cette femme qui se sont toujours occupés de lui alors que ceux qui l’ont mis au monde ne faisaient rien pour le garder près d’eux, trop content d’éviter ainsi un fardeau bien trop lourd à porter. - C’est ici chez moi papy, à moins que vous ne vouliez plus de moi ? André sent alors les larmes libératrices s’échapper une nouvelle fois, incontrôlables et ses bras enlacent avec frénésie cet enfant pour qui ils ont tant donné, ému au possible de comprendre la signification de ses dernières paroles. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (32/150) (Kyoto) (Cinquième jour) « Début d’après-midi » Masako et Thomas sortent du petit restaurant pour se rendre au lieu de rendez-vous qu’ils ont donné à Florian quand celui-ci est entré en contact avec son chéri pour l’avertir qu’il avait son après-midi de libre. Le temps est étrangement doux pour ce mois de janvier, les manteaux des deux amis sont tenus dans le creux de leurs bras pliés à cet effet et ceux-ci papotent comme s’ils se connaissaient depuis toujours, tellement l’entente est forte depuis qu’ils ont fait connaissance. Ils ne font plus attention à la petite abeille, croyant bien que c’est toujours la même alors qu’il n’en est rien et qu’un changement fréquent permet un retour à la ruche de celles ayant accompli la mission de protection que leur instinct et sans doute une force extérieure puissante, les poussent à réaliser. Florian marche seul ou du moins le croit-il, dans cette ville qu’il connaît comme sa poche alors qu’il en est à sa première visite, son esprit ayant appris par cœur ces méandres suite à une connexion internet avant son départ. Il trouve donc sans aucune difficulté l’endroit que lui a indiqué Thomas, attendant patiemment que ses amis arrivent tout en regardant les allées et venues des personnes vaquant à leur travail. Un bâtiment public attire particulièrement son attention, c’est de toute évidence un lieu de recherches universitaires au vu des jeunes gens qui y entrent les visages sérieux, marqués par leurs pensées intérieures. Le double sas où chacun d’eux badge avant d’entrer prouve le caractère sécurisé des lieux où sans doute les travaux qui y sont menés doivent-ils avoir une importance pour le gouvernement Japonais toujours au premier plan des dernières découvertes technologiques. C’est ainsi plantés devant le bâtiment que Masako et Thomas l’aperçoivent quand ils arrivent à leur tour dans l’avenue. - (Thomas amusé) Mon petit doigt me dit que cet endroit intéresse particulièrement mon ami, a tous les coups il va vouloir y entrer tu verras !! Masako connaît parfaitement la raison première de l’établissement et fait une moue contrariée. - Je ne crois pas qu’il y parvienne, c’est un important centre de recherches technologiques expérimentales et les entrées en sont réglementées pour des raisons évidentes, les visites sont interdites aux étrangers ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas les autorisations nécessaires. - Vous ne savez pas ce que vous perdez alors !! - (Masako étonnée) Comment ça ?? - Tu sais comment ils surnomment Florian chez nous ? - Comment voudrais-tu que je le sache ? - Einstein !! - (Masako amusée) Rien que ça !! - Et crois-moi ce n’est pas parce qu’il a inventé le fil à couper le beurre Hi ! Hi ! Il a déjà montré à quel point son esprit était particulièrement affûté et notre gouvernement ne s’y est pas trompé, alors imagine ce qu’il pourrait vous apportez sur une simple réflexion de sa part concernant un point particulièrement bloquant pour vos chercheurs !! Masako observe le petit rouquin qui ne ressemble de toute évidence pas à la description que vient de lui en faire son ami, elle sourit bien malgré elle de sa frimousse lunaire qui contemple toujours avec envie l’entrée du bâtiment sans s’être aperçu encore de leur présence. - Peut-être que je pourrais user de mon rang pour lui permettre une petite visite sous bonne garde, je suis certaine que le responsable du centre n’y verra pas de difficultés s’il peut nous servir de guide et avoir ainsi l’honneur de ma présence. Thomas avec son sourire perturbant : - Tu lui ferais vraiment plaisir et à moi aussi. - (Masako les joues en feu) Que ne ferais-je pas pour un si magnifique sourire ! C’est au tour de Thomas de rougir fortement, comprenant le trouble manifeste de son amie. - Mon cœur ne va qu’à mon ami tu en es consciente ? - (Masako sourit) Tout comme le mien à mon époux Thomas, juste que je ne peux m’en empêcher. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (33/150) (Kyoto) (Cinquième jour) « Bureau de Jun’ichirô » - Je vous laisse prendre la décision qui vous conviendra le mieux professeur. -… - Vous m’avez très bien entendu !! La présentation qui a été faite de ce garçon prouverait à elle seule qu’il est ce que prétend son ami et si la princesse Masako s’en porte garante, je ne vois pas en quoi j’y trouverai à redire. Libre à vous d’accepter sa requête, tout en prenant les dispositions qui vous sembleront judicieuses. -… - Je n’émets aucune réserve sachez-le, l’empereur a donné sa protection inconditionnelle à ce jeune homme. Nous venons d’en être informés de façon officielle. -… - (Jun’ichirô sourit) Sage décision, tenez-moi au courant dès que cette visite aura pris fin. -… - À vous aussi professeur ! Le Premier ministre raccroche, il se renfonce confortablement dans son fauteuil tout en réfléchissant à cet appel pour le moins surprenant. La princesse Masako d’habitude très discrète dans ses déplacements privés, s’est annoncée comme tel à la porte du centre de recherche accompagnée de ses deux compagnons et a fait cette demande qui a surpris le responsable de l’établissement au point qu’il en a alerté les autorités officielles, ne sachant pas quelle décision prendre. Jun’ichirô se rappelle sa première rencontre d’avec Florian et ne peut s’empêcher de ricaner bêtement devant le spectacle qu’il lui a donné en s’affalant au sol après avoir passé au travers de la cloison, sa remarque sur le papier peint qu’ils posaient là où il n’y a pas de murs lui amène des larmes de rires. ***/*** « Centre de recherche universitaire » Une vingtaine de paires d’yeux curieux sont fixés sur les trois personnes qui attendent dans un coin de l’amphi que quelqu’un vienne les prendre en charge, l’enseignant tape sur son bureau pour qu’ils reprennent leur attention au cours qu’il leur donne. Thomas a les yeux fixés sur Florian qui de toute évidence se sent comme un poisson dans l’eau à suivre l’exposé du professeur alors que lui ne comprend absolument rien de cette langue gutturale. Masako n’est pas loin d’être aussi impressionnée que le grand blond même si pour elle les paroles ont un sens, quoique pour elle aussi le niveau de la classe la dépasse de loin. La moyenne d’âge des étudiants suivant le cours approche les vingt-cinq ans et de par ce fait, montre qu’il est d’une extrême complexité au vu des années d’études nécessaires pour le suivre. Que Florian et ses dix-huit ans le comprennent, marque très fortement la princesse qui se souvient alors du surnom qui lui est donné dans son pays. ***/*** - Tu comprends vraiment ? Je me tourne vers elle amusé. - Bien sûr !! Je dois reconnaître que c’est très intéressant, même s’il n’en ressort rien d’exceptionnel en soi !! - Ah !! Si tu le dis !! - Le professeur connaît son sujet mais je trouve qu’il ne pousse pas assez loin dans son exposé, ce qui fait qu’il reste trop de questions en suspens et qu’il doit y en avoir plus d’un qui décroche, d’ailleurs il suffit de voir la tête que font la majorité des élèves Hi ! Hi ! - (Thomas admiratif) Et pas toi ? - Bah non !! En plus j’ai déjà fait quelques recherches personnelles sur ce sujet et il est encore loin d’en arriver à mes conclusions, s’il y arrive un jour d’ailleurs parce qu’il dérive trop souvent hors sujet sans s’en rendre compte alors que la réponse est presque devant ses yeux. Une voix derrière mon dos me fait sursauter, prononcée dans un Français hésitant et d’un ton sarcastique. - Peut-être voudriez-vous aller nous en faire la démonstration jeune homme ? 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (34/150) (Kyoto) (Cinquième jour) Je le regarde sans me démonter avec un sourire ingénu. - Je peux ? - Bien sûr puisque je vous le propose ! - Yep !! ***/*** La tête que fait alors l’homme qui s’est rapproché d’eux pour leur parler vaut le détour, quand il regarde ahuri le petit rouquin s’avancer d’un pas assuré jusqu’à l’estrade et prononcer quelques mots à l’enseignant qui se tourne vers son directeur l’air interrogateur et tout aussi ahuri que lui. Thomas se tourne vers Masako avec les yeux brillants d’une fierté qu’il ne pourrait cacher. - Il va leur en mettre plein la vue tu vas voir !! - En tous les cas, il ne semble pas impressionné d’être là ? - Chez nous il a déjà eu l’occasion de donner quelques cours qui sont restés dans les annales de la faculté où il l’a fait, plusieurs personnes qui se croyaient au top en ont pris pour leur grade. La princesse se contente de hocher la tête, trop obnubilée par ce qu’il se passe sur l’estrade où Florian efface d’un geste assuré plusieurs lignes de symboles qui ne représentent rien pour elle et qu’il les remplace par d’autres qui de toute évidence interpellent ceux qui les comprennent. Thomas s’amuse comme un fou, les rumeurs étonnées qui viennent de l’hémicycle tout comme l’intérêt manifeste de l’enseignant qui se tient sans voix tout contre son ami, l’amène dans un fou rire qu’il a du mal à juguler. Ce n’est que quand Florian repose la craie bruyamment, qu’il laisse enfin exploser toute sa bonne humeur. - Et voilà le travail Hi ! Hi ! J’en connais qui ne seront pas près d’oublier cette journée après ça !! ***/*** « Cinq heures plus tard, salle de réunion de la résidence du Premier ministre à Kyoto » Le rapport qu’il vient de lire quelques heures plus tôt a été l’élément déclencheur de cette convocation de plusieurs personnages importants, tant politiques qu’intellectuels et plusieurs directeurs de recherches arrivés en catastrophe sont également présents ainsi que le ministre de l’industrie tout comme celui de l’intérieur, qui attendent l’intervention maintenant imminente de Jun’ichirô qui est resté secret quant à la raison de cette réunion. La curiosité peut se lire sur tous les visages qui fixent avec attention cet homme à la tête du gouvernement depuis peu, mais que tous respectent au plus haut point. Jun’ichirô lève enfin les yeux vers eux, il fait un tour circulaire rapide du regard sur la salle avant de prendre enfin la parole d’une voix encore marquée par ce qu’il vient d’apprendre. « Traduit pour une meilleure compréhension » - Messieurs !! Il s’est passé depuis ce matin et principalement ses dernières heures plusieurs choses que je n’aurais pas pensées possible hier encore !! Un silence plombe la salle dans l’attente de ces révélations. - Pour commencer par le plus récent de ses événements !! Nous parlerons de ce jeune européen qui a fait en quelques heures avancer nos recherches dans de nombreux domaines de plusieurs années, voir décennies !! Un grondement d’étonnement enfle dans la salle, vite interrompu par le regard impérieux du chef d’État. - Ce garçon s’appelle Florian De Bierne et vous en avez certainement déjà entendu parler ne serait-ce que par nos médias qui font gorges chaudes de sa présence au congrès international qui se déroule actuellement dans cette ville. Ce garçon donc, a eu la bonne idée de vouloir visiter un de nos centres de recherches et a passé quelques heures auprès de nos plus éminents savants, après s’être fait remarquer lors d’un cours appliqué donné à nos étudiants de dernière année. Jun’ichirô relate donc les faits tels qu’ils lui ont été rapportés et qui ont occasionné entre autres cette réunion, il explique l’intérêt soudain du directeur du centre et sa décision des plus judicieuses d’amener le jeune homme dans le saint des saints de l’établissement où les recherches les plus poussées sont menées par les meilleures têtes pensantes du pays. La compréhension rapide du garçon des sujets les plus pointus ainsi que ses remarques dites sur un ton badin mais non moins dénués de sens qui ont changé la vision des personnes présentes ce jour-là en leur donnant d’autres alternatives de réflexions dans des domaines où ils s’enlisaient depuis un certain temps pour ne pas dire un temps certain et commençaient à désespérer d’en avoir des résultats probants. Il cite alors les points de recherches complètement différents auxquels son intervention à relancer l’enthousiasme des chercheurs, allant même jusqu’à donner des solutions pour lui évidentes et dites avec toujours le même ton amical, sans chercher à se prendre au sérieux alors que ses paroles reflétaient une extrême connaissance des sujets de recherches. Il conclut une heure plus tard devant une assemblée hébétée par ce qu’ils viennent d’apprendre. - Nous avons été témoins aujourd’hui qu’il existe une personne à l’intelligence sans commune mesure avec ce à quoi nous nous serions jamais attendus, un jeune homme sensible qui croit en une humanité unique et qui partage ses connaissances sans a priori, que ce soit de nations ou quel que soit d’autres qui nous séparent de ce pour quoi il mène son sacerdoce. Un garçon étonnant de par son amour de la vie et de l’être humain qui une fois de plus partage son savoir avec qui est prêt à le recevoir, sans en exiger quoi que ce soit en retour. Vous vous doutez bien que son intervention lors du congrès sera maintenant très attendue et que nous nous engagerons à suivre les propositions qui en sortiront. - (Un des intervenants) Ne croyez-vous pas que vous encensez un peu trop ce garçon ? - Expliquez-vous je vous prie ? Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (35/150) (Kyoto) (Cinquième jour) - Les découvertes qui suivront son intervention même si elles ont leurs importances ne sont qu’industrielles, qu’est-ce qui vous fait dire qu’il n’en garde pas d’autres plus militaires pour son seul pays ? - Nos renseignements sur lui commencent à s’étoffer et rien n’indique qu’il privilégie une telle voie, de plus la seule chose d’un tant soit peu militaire qui lui est attribué, ne concerne qu’une protection individuelle contre les armes chimiques et non pas une arme de destruction quelconque. - Mais rien ne dit qu’il ne le pourrait pas et donc qu’il pourrait être dangereux pour une nation ennemie de son pays !! - (Jun’ichirô sourit) Vous ne le connaissez pas, sinon vous ne penseriez même pas à proférer ces paroles. - Parce que vous le connaissez ? - Suffisamment oui pour m’en être fait une idée précise, de plus vous ne savez pas encore tout !! Le Premier ministre sort un autre rapport de sa serviette en cuir. - Ceci vient de nous être communiqué il y a à peine quelques heures et prête à la réflexion, voire à revoir complètement nos connaissances de l’homme si ce qui nous a été rapporté se révèle exact. - Du garçon ? - Non !! De l’homme dans sa plus grande définition, l’être humain si vous préférez !! - De qui provient ce rapport et de quoi peut-il donc bien parler qui amène de tels propos de votre part monsieur ? - Il provient d’une personne que vous connaissez tous au moins de nom, c’est l’Oyabun des Yamagushi-Gumi qui nous l’a fait parvenir. C’est un véritable tollé qui résonne dans la salle pendant la minute qui suit, jusqu’à ce qu’à nouveau le calme revienne et que Jun’ichirô puisse continuer ses explications. - Que vient faire le chef de la plus importante famille de Yakusa dans cette affaire allez-vous me dire ? Eh bien sachez que son premier lieutenant a été confronté au jeune De Bierne il y a quelques jours, pour tout dire il n’y a pas quarante-huit heures en fait et il avait été mandaté par son Oyabun pour valider ou non un contrat contre ce jeune homme. Le ministre de l’intérieur sidéré. - Depuis quand ont-ils besoin de valider un contrat ? - La raison en est qu’il provenait d’une personne représentant une nation qui n’a pas pignon sur rue auprès d’eux et qu’ils ont voulu en savoir plus, bien leur en a pris d’ailleurs au vu de ce qu’il s’est passé ensuite. - Vous nous prodiguez vos informations avec parcimonies excellence ? Quelles en sont vos raisons ? - Mes raisons sont simples !! Si je ne vous donne pas de but en blanc ce que j’ai lu sur ce rapport, c’est que sinon vous allez me prendre très certainement pour un fou !!…….. Isanagi !!……. Cela ne vous rappelle rien ? - Que vient faire le dieu ancien à l’origine du monde dans cette histoire ? - Ce sont pourtant les premières paroles qu’a pu prononcer son lieutenant quand il s’est présenté devant son chef !! Jun’ichirô tourne une des pages du rapport et la pose sur la table pour que tous puissent y lire le nom qu’il vient de prononcer. - Isanagi !! C’est comme ça qu’il a appelé Florian avec c’est écrit juste après, une terreur mystique dans le regard de son homme de confiance qui a justement décidé l’Oyabun à nous contacter. - Mais enfin pour quelle raison ? Le Premier ministre reprend le rapport et lit à haute voix ce qui y est écrit. ***/*** - Un son s’est échappé de sa gorge et quelque chose dans la forêt s’est mis soudainement à bouger, d’abord ce sont des macaques des neiges qui sont sortis des arbres et sont venus entourer le garçon pour de toute évidence lui donner leurs protections, suivies de près par un couple d’ours noir et de plusieurs essaims d’abeilles qui ont formé un cercle au-dessus de sa tête alors que lui souriait d’amusement. Il m’a ensuite fait comprendre qu’il serait dangereux pour moi de tenter une action quelconque contre lui ou son ami resté dans le restaurant, j’ai alors compris qui il était et je n’ai pas demandé mon reste pour m’enfuir. ***/*** Jun’ichirô relève la tête et regarde la salle devenue subitement silencieuse. - Connaissant la personne qui nous a fait parvenir ses informations, je pense qu’il sera difficile de mettre sa parole en doute et que lui-même a dû y réfléchir à deux fois avant d’écrire ces mots. ***/*** « Restaurant Français près de l’hôtel, dans un tout autre contexte » - Tu reveux des frites ? - (Thomas amusé) Si j’en veux tu veux dire !! Tu as mangé tout le plat à toi tout seul Hi ! Hi ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (36/150) (Paris) (Chez les Menu) « Vers vingt-deux heures ce jour-là » L’écran plat est allumé dans le salon, deux jeunes filles y sont installées serrées l’une contre l’autre, leur attention pas vraiment portée sur le programme diffusé par la chaîne du câble. Deux sœurs assurément au vu de l’extrême ressemblance entre elles, deux magnifiques rousses aux cheveux taillés à la garçonne. Anne la plus jeune vient juste d’avoir ses dix-huit ans alors que Cindy son aînée est dans la fin de sa dix-neuvième année, toutes deux assez grandes et la musculature déliées par la pratique intensive de la natation. Tout pourrait aller pour le meilleur du monde pour elles si ce n’était leurs visages anxieux d’attendre des nouvelles de leur petit frère victime d’un grave accident de la route. L’homme qui les a appelées dans l’après-midi, leur a bien recommandé de ne pas sortir et de rester sagement dans l’appartement, que lui et leur mère s’occupaient de tout. Elles sont donc là à se morfondre depuis cet appel, sachant très bien qu’il leur sera impossible de dormir tant qu’elles n’en sauront pas plus. - (Anne) Ils auraient dû déjà appeler !! - (Cindy) Ils ont certainement autre chose en tête !! Arrête de t’inquiéter, maman ne devrait bientôt plus tarder à rentrer. - Parce que toi tu ne t’inquiètes pas peut-être ? - Bien sûr que si mais il ne sert à rien d’en parler !! Anne sent les larmes couler sur ses joues. - Tu crois que Benjamin s’en sortira ? Cindy prend sa sœur dans ses bras tentant de la rassurer alors qu’elle-même en est au même point que sa cadette. - Il a intérêt sinon je ne sais pas ce que je deviendrai, l’idée de perdre mon petit frère est intolérable. - C’est le mien aussi tu sais et je ne m’en remettrai jamais s’il lui arrivait malheur !! Les deux sœurs sanglotent alors en se serrant encore plus fort l’une contre l’autre, Benjamin pourtant passe le plus clair de son temps à les embêter sans risque en sachant très bien l’adoration qu’ont ses deux sœurs pour lui. Adoration réciproque même si sa façon à lui de leur montrer n’a d’égal que sa propension à les faire tourner comme des girouettes. ***/*** « Un peu plus tôt à Begin » Jonas et Antoine sortent du mess où ils ont pris leur repas du soir quand ils aperçoivent Maurice accompagné d’une belle femme rousse et d’un jeune garçon semblant avoir leur âge à quelque chose près, c’est tout naturellement qu’ils se dirigent vers lui pour le saluer. Maurice les voit approcher en souriant, il connaît l’affection que se portent les deux garçons et c’est un peu grâce à lui s’ils peuvent circuler librement dans l’enceinte de la caserne, préférant qu’ils se voient ici plutôt que de les savoir circulant dans la ville aux risques de se faire repérer par Sacha. - Tiens donc !! Voilà les amoureux !! Venez les garçons que je vous présente à Louise !! - (Louise) Qui sont-ils ? - Le brun c’est le cousin germain de Florian, comme je te l’ai dit il connaît Sacha et nous a aidés à le reconnaître, l’autre est le fils d’un de mes meilleurs agents. - (Louise sourit) Ils vont bien ensemble. - (Benjamin) Ils sont homos ? Maurice jette un œil rapide sur le garçon, il n’y voit rien que de la curiosité et répond donc à sa question. - Oui ! Mais ce sont surtout des garçons très sympathiques tu verras ! Benjamin sourit à son tour, il voit les deux garçons embrasser Maurice et timidement en faire autant avec sa mère avant de venir vers lui pour lui serrer la main. - (Antoine) Des nouvelles de Sacha ? - (Maurice) Pas à ma connaissance !! - Ah !! Je croyais en vous voyant ici !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (37/150) (Paris) (Chez les Menu) (suite) - (Maurice) Non en fait si nous sommes ici c’est à cause de l’accident dont a été victime Benjamin. - (Jonas surpris) Il a pourtant l’air de bien se porter ? Antoine voit la gêne de Maurice à répondre, il ne lui faut guère de temps avant qu’il se rappelle que la question aurait été tout aussi bien posée vis-à-vis de son père et il ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec le coup de fil de Maurice quelque temps auparavant. Il se rappelle également avec un certain amusement comment Erwan a baptisé l’injection faite sur à son père, c’est donc avec un énorme clin d’œil à celui-ci qu’il demande. - Ni clou ni vis ? - (Maurice acquiesce) Exact ! Mais restons discrets là-dessus si tu veux bien ? Nous reparlerons de ça dans un endroit moins public. Louise travaille avec moi sur l’affaire qui te concerne directement tout comme ton cousin et j’ai trouvé normal de lui venir en aide pour sauver son fils. Jonas se tourne amicalement vers Benjamin qui lui semble plutôt sympa. - Tu pourras allumer un cierge à la vierge. Benjamin ne comprend bien sûr rien à tout ça, les choses s’étant passé beaucoup trop vite pour qu’il sache même dans quel état il était lorsqu’il a été amené ici. Il se doute bien malgré tout que quelque chose d’inhabituelle est arrivée, ne serait-ce que par l’état de sa mère quand il a ouvert les yeux tout comme le souvenir du véhicule arrivant à toute allure sur lui et la douleur atroce qui s’est ensuivie au moment du choc, avant qu’il ne perde le souvenir de la suite des événements. - Il faudra juste qu’on m’explique pourquoi ! Antoine se tourne vers Maurice l’œil interrogateur, celui-ci reste un moment pensif puis soupire un grand coup. - De toute façon il faudra bien que tu le saches un jour, nous parlerons de tout ça plus tard. En attendant nous devons partir d’ici avant que quelqu’un nous remarque. - (Antoine timidement) Je peux passer la nuit chez Jonas ? - Tu sais ce que je pense à vous savoir traverser la ville ? Il ne peut pas ne pas remarquer la tristesse subite des deux garçons. - Bon d’accord !! Mais je vous ramène !! Nous déposerons Louise et Benjamin en route. Maurice ne peut imaginer ce que ses paroles vont avoir comme effet direct sur la vie des personnes qui l’entourent, sinon il penserait que décidément le destin a de drôles de caprices. ***/*** « Arrivée chez les Menu » Les deux sœurs entendent les portières claquer sous leurs fenêtres, d’un même élan elles s’y précipitent et leur cœur ne fait qu’un bond quand elles en voient sortir Benjamin qui lève les yeux vers elles avec un magnifique sourire. Le cri qu’elles poussent alors est entendu de toute la rue, le temps d’enfiler leurs chaussures et elles sortent comme des furies se jeter dans ses bras avec cette fois des larmes de pur bonheur, sous les regards incrédules d’Antoine et de Jonas qui voient ses deux magnifiques rousses pour la première fois. - (Louise émue) Montez donc un instant prendre un verre ? Maurice n’en revient pas du changement des deux jeunes filles, la dernière fois qu’il les a vues elles n’étaient encore que des gamines turbulentes et de les voir aussi féminines lui amènent un sourire appréciateur. - Volontiers ! Ce sont de vraies demoiselles maintenant !! - (Louise) Le temps passe que veux-tu !! Je suis certaine que je ne reconnaîtrais pas ton fils si je le croisais dans la rue. - (Maurice amusé) C’est lui qui a injecté le produit à ton fils tout à l’heure je te signale Hi ! Hi ! - Non !!! ***/*** « Dans l’appartement » Anne et sa sœur se remettent doucement tout en écoutant étonnées ce que Maurice leur révèle à tous sur le comment d’un tel miracle. Antoine remarque néanmoins l’intérêt de plus en plus marqué qu’elles portent sur lui et son chéri, il se plaque alors à Jonas en lui faisant un petit bisou dans le cou pour bien leur faire comprendre qu’il ne sert à rien d’espérer d’eux si toutefois c’était dans leurs intentions. Le regard que se portent les deux frangines lui amène une envie de rire difficilement contrôlable, ce qui bien sûr ne manque pas d’attirer l’attention des adultes. - (Maurice curieux) J’ai dû rater un épisode là !! Qu’est ce qui t’amuse autant ? Il voit alors la trombine visiblement déçue des deux filles. - Ah !! Je comprends !! Désolez mesdemoiselles mais ces deux beaux garçons ne seront pas pour vous Hi ! Hi ! - (Les deux sœurs en rougissant) Oh !!! Benjamin ne rate bien sûr pas l’opportunité en or qui lui est donnée de taquiner une fois de plus ses deux sœurs. - J’aimerais bien qu’on soit copains les gars Hi ! Hi ! Au moins je ne risque rien avec vous deux et ça permettra aux deux frangines de baver d’envies en vous voyant !! Anne se rue sur son cadet. - Oh toi tu vas voir !! Sale môme !! - M’man !! Dis-leur que je suis encore en convalescence et qu’elles ne doivent pas me brusquer !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (38/150) (Paris) (Chez les Menu) (fin) Antoine observe amusé la petite scène fraternelle, il remarque seulement alors que ce n’est pas tant lui que Jonas que les deux jeunes filles dévorent des yeux et aussitôt une idée lui vient qui le fait ricaner à nouveau dans son coin sous le regard curieux de Jonas qui bien sûr n’a d’yeux que pour lui et pour qui l’intérêt des deux filles lui passe loin par-dessus la tête, même s’il les trouve agréables et éminemment sympathiques… - (Antoine) Nous aimerions bien aussi qu’on reste amis. Benjamin toujours en pleine déconnade. - Pas de soucis les gars mais ne vous avisez pas à mater mes fesses comme le font mes frangines sur les vôtres Hi ! Hi ! Louise et Maurice comprennent alors que les chamailleries ne font que commencer et préfèrent botter en touche en s’enfermant dans la cuisine pour prendre ensemble un bon café en laissant les jeunes entre eux. - (Louise en soupirant) J’en connais deux qui n’ont pas fini de se faire chambrer ! - (Maurice) Ils sont toujours comme ça ? - Toujours oui ! Et apparemment les deux autres ne valent pas mieux, je ne serais pas étonnée de les revoir avant longtemps à la maison !! - Attends-toi à de la visite alors parce qu’ils sont une sacrée bande de copains, Florian en tête et si tes enfants entrent dans la bande, ça va faire du monde crois-moi ! - J’espère juste qu’il y a des filles ? - Quelques-unes mais ce n’est pas trop leurs genres Hi ! Hi ! - Comment ça ? Tu veux dire… - Et oui !! Au grand dam de beaucoup de demoiselles qui se pâment devant tous ces beaux gars. - Ton fils ? - Aussi oui ! D’ailleurs son copain est chez nous pour quelques semaines, c’est un saltimbanque qui travaille dans le cirque de sa famille et je t’avouerai que je l’aime beaucoup, faut dire aussi qu’il est d’une gentillesse peu commune. - Et bien tu m’en diras tant !! - Ça te choque ? - Ce n’était pas mon propos, juste que je trouve ça étonnant ! Maintenant s’ils sont aussi attachés l’un à l’autre que le paraissent Antoine et Jonas, pourquoi pas ! Maurice sourit, appréciant les paroles tolérantes de Louise. Lui aussi n’a pas manqué de remarquer l’attention particulière qu’ont marquée Anne et Cindy sur Jonas et c’est avec amusement qu’il se dit que peut être… - Il y a quand même une certaine particularité liée à ce groupe de jeunes qu’ils forment. - (Louise curieuse) Ah oui !! Laquelle ? - Ils y entrent tous célibataires, mais ça ne dure jamais bien longtemps avant qu’ils se trouvent une compagne ou un compagnon. - Pourquoi me dis-tu ça ? - Je pense à tes enfants et tout particulièrement à tes filles car je présume que tu dois les couver comme toute mère le ferait. - Elles sont majeures tu sais, il faudra bien qu’un jour ou l’autre elles tombent amoureuses. J’ai connu mon mari alors que je n’avais que seize ans, j’aurais mauvaise grâce à leur reprocher ce que moi j’ai fait. - Tu es une vraie perle le sais-tu Louise ? Très peu de parents verraient ça comme tu le fais. ***/*** « Une heure plus tard dans la chambre des filles, après que leurs invités soient partis » - (Cindy) Il est trop craquant !! Quel dommage qu’il aime un garçon !! - (Anne) J’en ai le cœur encore à l’envers !! Cindy tâte son entrejambe. - Et pas que ça !! Je suis encore toute mouillée tu imagines l’effet qu’il me fait !! Anne goguenarde en fait autant et constate que pour elle c’est pareil. - Woufff !! C’est pas du chiqué, je mouille aussi comme une folle Hi ! Hi ! Les deux sœurs s’allongent chacune dans son lit, la main s’immisce dans la petite culotte encore moite de l’excitation occasionnée par la rencontre d’avec Jonas et c’est tout naturellement que deux doigts s’activent dans la fente pour titiller le petit bouton en pleine éclosion et se donner le plaisir libérateur qui sinon les empêchera de dormir. Le frisson fulgurant les prend au même moment comme à chaque fois qu’elles se donnent ce petit plaisir solitaire qui en fait n’en est plus un puisqu’elles le font quasiment toujours ensemble. Dans l’autre chambre, Benjamin sort de sous son matelas la revue qui lui sert d’exutoire quand son sexe réclame son droit au plaisir. La page s’ouvre aussitôt sur la même photo qui depuis toujours le fait jouir après quelques brèves secousses, étant tellement excité par le modèle nu dont sa libido ne peut se détacher et qui correspond presque parfaitement à ses rêves les plus fous. Encore cette fois-ci il ne lui faut pas longtemps pour que ses reins se cambrent en lâchant de puissants jets, l’orgasme qu’il prend alors le surprend par son intensité jusque-là encore inégalée et le laisse exsangue sur son lit, lui laissant la respiration haletante à rechercher son souffle et calmer son cœur. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (39/150) (Kyoto) (Cinquième jour) « Vingt-trois heures, chambre de Florian et Thomas » Je sors de la douche en enroulant autour de mes reins la serviette-éponge qui fait deux fois le tour de mon corps avant que j’en attrape la deuxième extrémité pour la coincer contre mon ventre. Il n’y a que la veilleuse d’allumée, le corps nu de Thomas mis en valeur par cette lumière ténue me fait chaud au cœur et mes lèvres s’entrouvrent alors pour extérioriser une chanson qui m’amène la chair de poule en la fredonnant dans un souffle, tellement les paroles collent à la vision que j’ai en ce moment de mon ami. « Chanson » Quand tes cheveux s’étalent… Comme un soleil d’été… Et que ton oreiller… Ressemble aux champs de blés… Quand l’ombre et la lumière… Dessinent sur ton corps… Des montagnes, des forêts… Et des îles aux trésors… Que je t’aime… « Thomas reste les yeux fermés en tentant de paraître endormi pour ne pas interrompre cette voix merveilleuse qu’il entend pour la première fois et qui lui noue l’âme dans un torrent d’émotions, lui démontrant à quel point Florian l’aime. » Quand ta bouche se fait douce… Quand ton corps se fait dur… Quand le ciel dans tes yeux… D’un seul coup n’est plus pur… Quand tes mains voudraient bien… Quand tes doigts n’osent pas… Quand ta pudeur dit non… D’une toute petite voix… Que je t’aime… Que je t’aime… « Thomas sent les larmes inonder ses orbites, ses yeux se crispent pour ne pas les laisser s’échapper et risquer de faire cesser cette voix d’ange qui s’adresse à lui comme un hymne à l’amour que lui porte celui qui a été, est et sera toujours tout pour lui. » Quand tu n’te sens plus chatte… Et que tu deviens chienne… Et qu’à l’appel du loup… Tu brises enfin tes chaînes… Quand ton premier soupir… Se finit dans un cri… Quand c’est moi qui dis non… Quand c’est toi qui dis oui… Que je t’aime… Que je t’aime… Que je t’aime… « Le cœur de Thomas résonne comme un tambour, il se retient pourtant de peur que Florian ne remarque qu’il est à surprendre ce qu’il a toujours tenu secret. Pas son amour pour lui bien sûr, car il n’a jamais été sans le lui dire après, avant et pendant chaque câlin. Mais cette voix intemporelle qui le charme en déclenchant en lui les sentiments les plus forts, tout comme les émotions les plus secrètes. » Quand mon corps sur ton corps… Lourd comme un cheval mort… Ne sait pas, ne sait plus… S’il existe encore… Quand on a fait l’amour… Comme d’autres font la guerre… Quand c’est moi le soldat… Qui meurt et qui la perd… Que je t’aime… Que je t’aime… Que je t’aime… « S’en est trop pour Thomas qui laisse cette fois s’écouler son trop-plein d’émotions, les dernières strophes de la chanson étant dites avec une telle émotion, une telle vérité dans le ton qu’il ne résiste plus et se dresse de son lit pour prendre dans ses bras son petit rouquin, inondé de larmes lui aussi et les yeux rougis par l’intensité de son ressenti. » - Tu ne mourras pas mon chéri, tu ne me perdras pas non plus !! Pourquoi dis-tu ces paroles qui nous font mal à tous les deux ? - J’aimerais tant que tu dises vrai « Thom » !! C’est grâce à toi que je suis ce que je suis, sans toi je n’existerai pas sur cette terre !! - Qu’est-ce que tu racontes !! Tu n’es pas heureux avec nous ? Pourquoi ses pensées morbides ? - Je le sens Thomas !! Quelque chose en moi me dit que ce que nous vivons depuis toutes ces années n’est qu’un leurre. Le grand blond serre encore plus fort ses bras autour du corps fragile de son ami, voulant ainsi lui démontrer qu’il est bien réel. Ses lèvres lui embrassent les paupières en récupérant ainsi l’humidité acide de ses larmes, elles redescendent ensuite en parcourant avec douceur son petit nez si mignon jusqu’à entrer en contact avec ses lèvres qui l’électrisent et le font vibrer. Le baiser passionné qui s’ensuit ne laisserait aucun doute s’il y en avait seulement eu un seul, sur les sentiments incroyablement forts qui lient ces deux garçons et se continue, enlacé dans le grand lit jusqu’à ce qu’ils se soient remis de l’étrange moment d’émotion qui les a pris. Les mains de Thomas caressent le dos de Florian avec la douceur d’une plume soulevé par le vent, celles du jeune rouquin se perdent dans la chevelure bouclée et son visage s’enfuit dedans pour y respirer ses senteurs particulières qu’il aime tant. En changeant de position pour y arriver, Florian a dû se redresser légèrement et s’avancer suffisamment pour que les doigts avides de Thomas entrent en contact avec les petites fesses fermes et satinées qu’ils se mettent à malaxer en déclenchant des petits sons de bien-être de leur propriétaire. Un petit sourire tout en tendresse anime le visage de Thomas quand il sent monter l’excitation de son ami, excitation qui gonfle le sexe de son chéri en se frottant lascivement contre le creux du sternum glabre du grand blond. Les mains de Thomas quittent lentement le fessier si appétissant de Florian, elles descendent plus bas pour s’immiscer à l’intérieur de l’entrejambe duveteux et frotter avec envie la partie sensible juste au-dessous des bourses toutes remontées et tendues, collant les parties intimes du jeune rouquin contre son corps en les plaquant de chaque côté de la hampe d’une raideur extrême et palpitante. Un son lancinant suivit d’un râle de gorge intense, précède de peu une humidité chaude et crémeuse lui inondant la poitrine, preuve s’il en faut de l’orgasme que vient de connaître Florian en retour de toute cette douceur et de ces caresses intimes auxquelles il n’a pu résister. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (40/150) (Sydney) « Le lendemain matin, à l’ouverture du bureau de la DBIFC » Franck comme chaque matin allume son ordinateur et consulte les chiffres de l’entreprise, il vérifie en premier lieu les dépenses et les diverses facturations qui pour une entreprise de cette importance sont faramineuses. Il valide ensuite les diverses demandes de primes envoyées par les différentes directions d’agences comme en chaque fin de mois, sourit en constatant qu’elles sont de plus en plus nombreuses et que c’est sans aucun doute dû à l’intervention motivante de Florian lors de la dernière fête de Noël, donnant aux salariés de l’entreprise l’envie encore plus marquée de donner de leurs personnes pour la pérennité de celle-ci. Il arrive donc au bout d’un certain temps, aux derniers chiffres qui sont ceux des rentrées d’argent et des commandes en cours, sursautant involontairement sur ce dernier chiffre qui lui semble disproportionné par rapport à celui des mois précédents. - Qu’est que c’est que ce binz ? Il doit y avoir une erreur ce n’est pas possible autrement !! Quelques clics pour entrer dans le détail de la somme globale qu’il a sous les yeux lui font vite comprendre d’où vient cet état de fait et c’est en se positionnant confortablement au fond de son fauteuil qu’il fait dérouler la liste impressionnante de nouvelles commandes venant pour l’essentiel du Japon. Un sourire de contentement vient petit à petit effacer la stupeur qui marquait jusque-là ses traits. - Et bien !! Si je m’attendais à ça en t’envoyant là-bas !! Franck prend le temps de lire une à une chaque commande dont la plus petite représente déjà une somme non négligeable, il prend ensuite son téléphone pour y composer un numéro qu’il connaît par cœur et attend les quelques longues secondes nécessaires à la connexion avec la France. - Allô !! Michel ? C’est Franck !! -… - Tout va bien ne t’inquiète pas !! Je dirai même très bien et je tenais à t’en avertir sans tarder !! -… - Exactement oui !! Pas un mais au bas mot une bonne vingtaine de nouveaux contrats qui viennent de nous être passés. Tu ne devineras jamais grâce à qui ? -… - Pas de Florian, non !! -… - Non plus Hi ! Hi ! C’est notre futur PDG qui se lâche on dirait et crois-moi tu as fait le bon choix en pensant à lui pour me succéder !! Qui aurait cru, hein !!! -… - Au bas mot je dirais trois millions de dollars !! -… - Tu as bien entendu !! Ça ne fait pourtant qu’à peine quelques jours que je l’ai envoyé seul là-bas !! -… - (Franck surpris) Comment ça où ? Mais au Japon bien sûr !! Tu n’étais pas au courant ? -… - Bah !! C’est sans doute parce qu’ils sont trop occupés pour l’avoir fait Hi ! Hi ! -… - Je ne pense pas, non ! J’ai fait promettre à Thomas qu’il devait se débrouiller seul, sans l’aide de Florian et tu le connais mieux que moi pour savoir qu’il n’est pas du genre à rompre ses promesses. -… - N’importe quoi !! Bien sûr que j’y ai cru !! Seulement je ne pensais pas qu’il apprendrait aussi vite !! -… - Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve encore comme surprises avec lui, en attendant je dois t’avouer que je partirai avec le sourire si comme j’en ai l’intime conviction, il sera largement à la hauteur de nos espérances. -… - Je suis au courant, les journaux en font mention même ici !! Apparemment les gens du cru apprécient déjà beaucoup notre petit gars, faut dire aussi qu’il y va fort Hi ! Hi ! -… - Tu t’inquiètes pour rien !! Au vu de ce que j’entends sur lui, c’est plutôt de bon augure pour la suite ! Il n’y a pas de raisons que ça ne se passe pas aussi bien chez nous. -… - Ah oui au fait !! Qu’est-ce que ça donne ? -… - Tu vois bien que j’ai raison alors !! Maintenant que vous avez le terrain, j’imagine que les travaux devraient commencer dans la foulée ? Sinon, tout va bien par chez vous ? -… Franck se lève d’un bond, n’en croyant pas ses oreilles. - De quoi !!!! Tu peux répéter ? -… - « Flo » est au courant ?? -… Franck se rassoit en souriant. - J’imagine que vous avez hâte de les connaître !! -… - Tu parles d’un scoop !! J’essaierai de venir vous voir quand ça se fera, je ne voudrais rater ça pour rien au monde !!! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (41/150) (Kyoto) (Sixième jour) « A l’heure du petit-déjeuner » - Une bonne nouvelle les garçons, aujourd’hui c’est repos ! L’annonce d’Émile fait sourire les deux garçons près de lui. - Tu veux dire qu’il n’y a rien de prévu ? - Tu as bien entendu Florian, les discussions ne reprendront que demain matin. - Wouah !! C’est cool !! Thomas visiblement amusé de la gaieté subite de son copain. - Qu’est-ce que tu vas faire alors ? La question posée ingénument ne manque pas de faire l’effet escompté, le regard de chien battu que lui jette Florian prouve bien que ses intentions étaient belles et bien de passer la journée avec lui. - J’ai du travail moi monsieur !! - S’te plaît « Thom » !! - Tu sais ce que j’ai promis à Franck ? - Je t’attendrai dehors, promis ! - Humm !!! Tu es sûr ? - Croix de bois, croix de fer !! - D’accord alors, mais tu tiendras ta parole ! - Ouiiii !!! Émile n’est pas sorti de la dernière pluie et connaissait déjà l’intention qu’ils auraient de passer la journée ensemble, il comprend que l’un comme l’autre n’aurait pu imaginer faire autrement. - Profitez en les gars !! Vous méritez bien d’avoir du temps rien que pour vous deux. - On va ou ? - (Thomas) J’avais l’intention d’aller à Tokyo pour prospecter d’autres entreprises, j’ai déjà pris deux rendez-vous dans ce sens avec l’aide de Masako. - Elle sera là aussi ? - Non ! Elle a d’autres obligations aujourd’hui, je pensais y aller avec Joseph. - Pas de soucis, on ira tous les trois alors ! ***/*** « Tokyo, fin de matinée » Il est presque l’heure du repas quand Thomas sort de son deuxième rendez-vous et que les trois amis décident qu’il est temps de chercher un endroit sympa pour se restaurer. Le métro nous arrête au centre de la ville dans le quartier d’Otemachi, les gratte-ciel impressionnants nous font lever les yeux admiratifs et nous marchons ainsi pendant un assez long moment avant que le décor change du tout au tout et que nous nous retrouvions dans une autre époque, des jardins magnifiques et immenses cernent un palais des mille et une nuits aux remparts démontrant la grandeur et la magnificence des lieux. - (Thomas en sifflant d’émerveillement) Pfittt !!! C’est quoi ce truc ? - Le palais de l’empereur, c’est l’endroit où le mètre carré est le plus cher du monde. - (Joseph surpris) Vraiment ? Mais c’est immense !! - Plusieurs dizaines d’hectares rien que pour les jardins et là-bas, c’est le château tout aussi immense. - (Thomas) Ça m’a l’air bien gardé en tous les cas, matez un peu tous les flics devant ce pont ? Dommage que nous ne puissions pas visiter, ça nous aurait fait un sacré souvenir ! Je me rappelle des paroles de l’empereur quand il m’a dit que je serai toujours le bienvenu dans sa famille, un petit sourire me prend quand l’idée fait son chemin. - Ce que Thomas veut, dieu le veut Hi ! Hi ! Allons-y !! - (Joseph avec un mouvement de recul) Tu n’y penses pas réellement Florian ? - Bien sûr que si, pourquoi ? - Parce que ça m’étonnerait beaucoup qu’on nous laisse entrer !! - Sauf si nous y sommes invités Hi ! Hi ! - (Thomas) Masako serait avec nous je ne dis pas, mais là au débotté je ne crois pas que même toi tu y arriveras. - C’est bien mal me connaître blondinet Hi ! Hi ! Thomas et Joseph voient alors leur ami partir d’un bon pas et se diriger vers deux hommes qui semblent faire du lèche-vitrine, ils assistent de loin à ce qui ressemble à une conversation. Les deux hommes d’abord visiblement surpris d’être pris à partie alors qu’ils se croyaient bien invisibles des trois personnes qu’ils surveillent depuis leur arrivée sur le tarmac de l’aéroport, marquent visiblement et rapidement un certain intérêt aux paroles de Florian. L’un des deux prend du recul et passe un appel téléphonique qui dure un certain temps alors que le jeune rouquin revient avec le sourire aux lèvres auprès de ses amis. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (42/150) (Tokyo) (Sixième jour) - (Joseph curieux) Qui sont ces gars ? Tu les connais ? - Et bien « Jo » ? Pour un agent secret tu me surprends là !! Tu n’avais donc pas repéré leur manège depuis ce matin ? - Tu veux dire que ce sont des flics ? - Bah oui !! Je capte du regard l’immense portail de l’autre côté du pont qui s’ouvre et laisse sortir un véhicule qui de toute évidence a un rapport direct avec la demande que je viens de formuler auprès des deux policiers en civil. - M’est avis que ma demande a été prise en compte les gars !! - (Thomas sidéré) Et bien !! C’est du rapide !! Comment tu as fait ? - Tu apprendras mon cher Thomas que j’ai mes entrées chez l’empereur. - (Joseph ahuri) Tu m’étonneras toujours toi, parole !! Les deux hommes s’approchent de nous en faisant signe à la voiture de nous rejoindre, celle-ci se gare juste devant nos pieds et un autre homme en sort pour ouvrir la porte arrière après force courbettes qui ne manquent pas d’attirer l’attention des passants autour de nous. Une fois dans le véhicule, celui-ci repart vers là d’où il vient et nous ne pouvons nous empêcher de coller nos visages aux vitres pour admirer les immenses douves que nous surplombons en traversant le pont. La traversée des jardins nous laisse médusés par la beauté d’un autre âge de toutes ces plantations entretenues avec soins par les jardiniers du palais. Nous arrivons bientôt devant l’entrée principale de celui-ci où un homme âgé que je reconnais comme étant Akihito lui-même nous attend avec un visible plaisir aux lèvres. ***/*** La voiture à peine à l’arrêt que Thomas voit en sortir son chéri qui s’élance alors vers ce vieil homme souriant, il voit également les visages incrédules des personnes autour du vieillard quand Florian lui tombe dans les bras et l’embrasse comme un ami de longue date, il se tourne alors vers Joseph. - Ne me dis pas que c’est l’empereur ? Le pauvre Joseph est tout aussi sidéré que le grand blond toujours assis près de lui. - Qui veux-tu que ce soit d’autre ici ? Certainement pas le majordome Hi ! Hi ! - Eh bien ça alors !!! ***/*** « Sur le perron du palais » L’empereur voit arriver sur lui le jeune rouquin qu’il a appris à apprécier, il ne marque aucun étonnement bien au contraire au fait que celui-ci se précipite vers lui et lui fasse les quatre bises qu’il prend à juste titre pour une marque d’affection venant de ce jeune garçon si attachant et pittoresque. Quand Florian desserre son étreinte sur le vieil homme, celui-ci reste un instant ému de cet élan du cœur auquel il n’est et c’est peu de le dire, vraiment pas habitué. - 私の子供私の家で歓迎します ! (Bienvenue dans ma maison mon enfant !) - 私たちの受信を受け入れる持っているニースは、私 « トム ・ トム ・ » 訪問あなたの味覚とあなたの言葉を思い出した。 (C’est gentil d’avoir accepté de nous recevoir, mon « Thom Thom » voulait visiter ton palais et je me suis souvenu de tes paroles.) - なぜまだ車の中ですか? (Pourquoi reste-t-il dans la voiture ?) - それは内気なグランドと得た本当に感心するこんにちは !こんにちは! (C’est un grand timide et tu dois drôlement l’impressionner Hi ! Hi !) - あなたの友人は、ようこそ私の食事を共有することがありますか? 我々 すべての時間をし、宮殿の訪問によって彼の好奇心を埋めるために。 (Tes amis sont les bienvenus, peut-être partagerez-vous mon repas si vous ne l’avez pas déjà pris ? Nous aurons tout le temps ensuite pour combler leurs curiosités en visitant le palais.) - クール !私はちょうどあなたクック支払ったことガスのメモこんにちは願 っています !こんにちは!あなたが知っているので私と調理済みの食品私たちは混ざらない ! (Cool !! J’espère juste que ton cuistot a payé la note de gaz Hi ! Hi ! Parce que tu sais, moi et la nourriture pas cuite, on ne fait pas bon ménage !!) ***/*** À l’intérieur du véhicule tout comme d’ailleurs l’ensemble des personnes se tenant respectueusement autour de l’empereur et de son jeune invité, la stupeur est de mise quand ils voient Akihito rire de bon cœur d’une plaisanterie que Thomas n’en doute pas, a encore due lancer Florian pour le mettre dans un état pareil. - Et voilà !! Il a encore fallu qu’il fasse le clown !! Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (43/150) (Arabie Saoudite) « Palais de l’émir Hassan » - Votre altesse m’a fait mander ? - Ah !! Omar !! Oui en effet !! Veuillez entrer et refermer la porte s’il vous plaît !!! J’ai besoin de vos services pour une affaire ne demandant aucun retard ! Le secrétaire particulier de l’émir s’exécute avec un zèle qui ne manque pas de faire glousser d’amusement les femmes s’occupant de cette partie des appartements privés du palais, sachant depuis toujours de quel genre d’affaires urgentes il s’agit. Le verrou n’en est pas encore à son deuxième tour que déjà Omar frissonne en sentant des mains fébriles lui prendre la taille avec douceur. Les années pourtant nombreuses depuis qu’ils se connaissent n’y changent rien aux besoins qu’ont les deux hommes de ces caresses venant en préliminaires à d’autres attouchements beaucoup moins sages ceux-ci. Les mains s’insinuent rapidement sous la chemise d’Omar, en contact direct avec sa peau et remontent sur sa poitrine en une longue caresse qui ne le laisse pas de marbre, accompagnant cette prise en main possessive et virile de petits ronronnements de plaisirs, qui amènent encore plus le besoin impérieux d’Hassan à se repaître de cette chair si douce. La tête d’Omar bascule en arrière, laissant apparaître son cou dénudé qui aussitôt reçoit la bouche affamée et humide de désirs du prince, se collant maintenant à son amant pour lui faire sentir l’envie devenue énorme qu’il a de lui. Les bras du plus jeune partent en arrière au-dessus de sa tête pour caresser la chevelure drue de celui qui maintenant lui offre un suçon en guise d’appartenance et qui visiblement s’en délecte au plus haut point. - Tu abuses là ! Je vais devoir encore me balader pendant des jours avec un foulard autour du cou ! - C’est pour que tu te souviennes que tu n’es qu’à moi ! - Hum !! Tu te comportes encore comme quand nous avions vingt ans. - Je suis toujours aussi fou de toi malgré toutes ces années. - Je vois ça Hi ! Hi ! On croirait voir ton fils avec Christophe, ils sont trop chou tous les deux et ils me rappellent tellement de souvenirs !! - J’ai trop envie de toi ! - Arrête de discuter alors !! Le bassin d’Hassan ondule lascivement en faisant bien sentir l’érection qui ne le quitte pas depuis qu’il l’a fait appeler, Omar commence à perdre la tête et ses mains déboutonnent fébrilement son pantalon pour le laisser tomber à ses pieds, s’attelant ensuite avec la même nervosité sur celui de son amant qui trouve rapidement le même chemin. Le sexe impérieux reprend alors possession de ce vallon si appétissant, il s’insinue insidieusement à l’intérieur de celui-ci sachant bien que ce simple fait va déclencher encore plus l’excitation de son chéri qui n’est pas en reste et l’aide de son mieux en s’écrasant au maximum contre cette barre de chair qui le comble à chaque fois. L’envie est tellement forte que c’est dans cette position, Omar se tenant maintenant des deux mains plaquées contre la porte du bureau les reins arqués, recevant en lui le tison ardent qui lui donne le frisson quand il le remplit entièrement d’une longue poussée conquérante. Hassan se déchaîne alors tout en prodiguant des coups de poignets virils sur le sexe tendu à outrance de son amant, son pubis claque contre les fesses de celui qui reçoit ses assauts en laissant échapper à chaque pénétration un râle de jouissance. La sueur couvre bientôt les deux hommes maintenant au paroxysme de leurs libidos respectives, les respirations deviennent haletantes jusqu’à ce moment tant attendu où Hassan se plaque fortement contre Omar et déverse son jus en libérant son orgasme, bientôt suivit par son compagnon ne résistant plus à ses manipulations saccadées sur son sexe qui explose à son tour et nappe la porte de sa liqueur épaisse. Ils ne sont pas encore remis de leurs ébats qu’un petit coup bref retentit à la porte et qu’une voix bien connue et ironique réclame leurs attentions. - Votre altesse se sent mal ? Peut-être a-t-elle besoin de mes services Hi ! Hi ! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (44/150) (Paris) (L’enquête) « Milieu d’après-midi » Raymond Baltot entre dans le laboratoire du service, il vient aux renseignements sur les résultats d’analyse des pièces qu’il y a confiées la veille au soir après son intervention sur les deux scènes de crimes. - Quoi de neuf les gars !! - Quelques pistes mais sans plus ! - Du genre ? - Compliqué, on va dire !! - Hé les gars !! Je n’ai pas le temps de jouer aux énigmes, alors faites concis please !! - (Un de ses collègues moqueur) Comme ça, vous voulez du concis Sir Hi ! Hi ! Raymond pas tellement réceptif ce jour-là, déjà parce qu’il est fatigué d’une nuit blanche et d’une journée toute aussi mouvementée. - Tes blagues à deux balles, tu te les gardes, compris ?? - Houlà !! Vous entendez les gars ?? Pas à prendre avec des pincettes aujourd’hui notre Raymond !! Bon d’accord !! Tu veux savoir où nous en sommes et bien voilà le rapport, pour l’instant tout ce qu’on peut te dire c’est que la victime était un homme jeune. Pour ce qui est de l’insigne par contre, nous avons peut-être quelque chose de solide. - Un nom gravé ? - Hélas non !! Mais une date qui correspond certainement à la période d’école militaire du quidam !! - C’est quoi cette date ? - Mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit / deux mille Raymond retrouve le sourire. - Donc c’est tout récent !! Quelqu’un a pensé à me sortir la liste des élèves de cette session-là qui ont réussi le concours ? - Mieux que ça mon vieux !! - (Raymond moqueur) Houlà !! Je crains le pire d’un seul coup !! - Bonjour la confiance !! Si tu préfères te démerder tout seul, libre à toi !! - Excuse-moi pour tout à l’heure, je suis sur les nerfs avec cette affaire, tu comprends ? - Pas vraiment, non !! - C’est de la sécurité d’un ami à moi dont il s’agit. Un autre collègue prend Raymond par les épaules. - Luka a encore des problèmes, c’est ça ? - Heureusement non ! Mais l’ami en question m’est très cher lui aussi ! Raymond reste un moment les traits fortement marqués d’anxiétés, ce que ne manquent pas de voir les autres hommes dans la salle d’analyse. C’est le responsable du labo qui reprend le premier la parole. - Après avoir croisé nos différents renseignements, il en sort une liste d’une quinzaine de noms qui pourraient être la victime. - (Raymond) Vous avez essayé de les contacter ? - Indirectement, oui ! - (Raymond surpris) Comment ça indirectement ? Je ne comprends pas ! - Tu ferais bien d’aller te reposer « Ray » !! Parce que là je ne te reconnais plus !! Tu croyais quoi ? Qu’on allait les appeler un par un pour savoir s’ils sont toujours en vie ? Usurpation d’identité, ça te parle ? Le chef de service voit les yeux de Raymond devenir plus vif, il sourit en continuant ses explications. - Je constate que tu t’es enfin réveillé !! Bon !! En fait je pense que nous tenons l’identité du collègue, ce serait un dénommé Mickael Magnin !! Un jeune originaire du nord, fraîchement promu qui aurait demandé et obtenu sa mutation à Paris. - (Raymond) Quelqu’un a signalé sa disparition ? - Justement non !! Et tiens-toi bien !! Il a même pris son service ce matin. - Qui est au courant ? - Seulement ceux du service, le commissaire du dixième et maintenant toi mon vieux !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (45/150) (Kyoto) (Sixième jour) « Hôtel réservé à la délégation française, suite du président » L’homme d’État est à son bureau, en Visio conférence avec plusieurs ministres et secrétaires d’États, il prend comme chaque jour les nouvelles ainsi que les décisions qui lui incombent du fait de sa fonction à la tête du gouvernement. La discussion est déjà bien avancée quand il aborde enfin le cas de Florian, curieux de connaître les réactions du public après les dernières révélations. - Nous nous contentons de répondre à la curiosité des médias sans trop en dire monsieur. - Oui mais que disent les gens dans la rue ? - D’après nos rapports, il en ressort un fort élan de fierté nationale monsieur ! Surtout pour les plus âgés, les plus jeunes eux en rient toujours beaucoup. Ils singeraient même jusqu’aux cours de récréations les frasques du garçon qui sont diffusées en boucle sur la toile. - Très bien !! Je présume que son retour chez nous est très attendu ? - Pour sûr monsieur !! La sécurité s’y prépare pour que rien de fâcheux ne lui arrive à ce moment-là. - Qu’ils se fassent discrets surtout ! Il faut que les gens pensent que c’est à eux de le protéger comme il l’a été sous-entendu lors de l’intervention de monsieur Désmaré. - Je pense que nos services l’ont bien compris dans ce sens monsieur. - Ce garçon est très précieux, vous vous en rendez compte j’espère ? - Une question si vous le permettez ? - Quelle est-elle ? - Pourquoi le gouvernement n’a-t-il jamais eu vent de l’existence de ce garçon ? - Vous ne devriez pas vous en offusquer messieurs, beaucoup d’autres avant vous et tenant vos postes, n’en ont jamais rien su. La surveillance de l’état sur ce garçon à commencer alors qu’il n’avait que quelques mois, vous devriez bien au contraire vous trouvez chanceux que ce soit pendant l’exercice de votre ministère que le voile se lève enfin et vous permettent d’en comprendre l’importance capitale. - Y a-t-il des choses que nous devons encore savoir monsieur ? - Chaque chose en son temps !! Certains d’entre vous seront mis dans le secret au moment voulu. - En tout cas c’est tout bon pour vous monsieur, votre cote remonte en flèche auprès de nos concitoyens. - Tiens donc !! Voilà qui est aussi intéressant que curieux, je n’ai pourtant rien fait de spécial il me semble ? - Les gens commencent à vous voir autrement que comme leur président, ils perçoivent désormais en vous l’être humain au grand cœur qui couve le jeune Florian comme le ferait un grand-père. - (Le président sourit) C’est un peu ce que je ressens pour lui vous savez !! Je pense ne pas être le seul dans mon cas, savez vous seulement en quoi a consisté une bonne partie de la journée de notre jeune surdoué ? - Comment le pourrions-nous ? - Eh bien sachez messieurs qu’il a eu l’honneur considérable d’avoir Akihito comme guide pour la visite du palais impérial. Le mutisme soudain qui suit ses paroles montre à quel point l’annonce a fait son petit effet au sein de son staff gouvernemental. - Et oui vous avez bien entendu !! Encore un nouveau « grand père » comme vous le dites si bien pour notre petit gars, vous ne tarderez certainement pas à en entendre parler car c’est actuellement le sujet d’actualité numéro un là où je me trouve. - Mais enfin !! Qu’a-t-il donc de si spécial ?? - Pour vous répondre, il faudrait déjà que je trouve les mots !! En avons-nous terminé pour aujourd’hui ? - Oui monsieur, le reste est de notre ressort et concerne pour l’essentiel la vie courante du pays, juste que nous avons une demande expresse de la DST pour que nous vous permutions chez eux une fois que nous en aurons terminé. Le président redevient subitement des plus sérieux, cette demande n’étant pas dans les habitudes de Maurice. - Et bien faites donc !! - Bonne journée monsieur, un opérateur va transférer l’appel, restez connecté ! Un petit signe de main du président et l’écran devient noir un bref instant, l’image revient aussi rapidement qu’elle avait disparu et montre un tout autre décor, celui du bureau personnel de Maurice qui sourit en voyant apparaître son patron. - Votre séjour se passe bien ? - On ne pourrait mieux, de votre côté j’espère que tout va comme vous voulez ? - Nous avons retrouvé l’espion russe dont je vous ai déjà fait mention, plusieurs options s’offrent à nous et je voulais avoir votre aval sur les suites à donner. - Eh bien bravo !! Je vois que vous n’avez pas perdu de temps, je n’en attendais pas moins de vous mon cher Maurice. - J’ai été grandement aidé par d’autres services de police monsieur. - Faites-moi donc votre rapport, nous verrons ensuite quelles sont vos intentions. Maurice narre alors les derniers événements qui lui ont fait découvrir l’identité d’emprunt de Sacha Volta, les deux meurtres sont évidemment inclus dans son rapport avec toute la cruauté qu’il en est ressorti. Il termine par les deux options qu’il a, soit le mettre sous surveillance ou encore le faire arrêter sur le champ. - (Le président après réflexion) Le laisser libre serait une grave erreur !! - (Maurice) L’arrêter en ferait très certainement venir un autre que nous risquerions de ne pas découvrir à temps !! - Avez-vous découvert celui ou celle qui vous a mis sur la piste ? - Nous y travaillons monsieur, nos recherches avancent doucement quoiqu’une piste se dégage doucement et ne devrait pas tarder à porter ses fruits. - Expliquez-vous ? - Nous avons retrouvé la provenance des deux connexions, ils proviennent de deux grandes surfaces et par chance les ordinateurs incriminés n’ont pas été vendus, il ne nous reste plus qu’à relever le nombre impressionnant d’empreintes qui se trouvent dessus. - Autant chercher une aiguille dans une meule de foin !! 2eme ANNÉE avant pâques (dernière partie) : (46/150) (Découvertes pour l’enquête) - Avec un peu de chance nous aurons un fichier sur l’individu quel qu’il soit, je ne pense pas que ce soit une personne lambda l’auteur des deux mails. Je pense plutôt à quelqu’un de fortement impliqué dans cette affaire et qui a trouvé ce moyen pour nous avertir en gardant son anonymat, certainement parce qu’il ou elle est très proche pour une raison ou une autre de ce Sacha. - Il le connaîtrait croyez-vous ? - Possible oui !! Je pense vous en dire plus d’ici demain, en attendant je préconise vivement de ne rien faire et laisser notre espion tranquille, de toute façon Florian est loin et ne risque rien pour l’instant. - Et s’il commettait un nouveau crime ? Y avez-vous pensé ? - Il a sa couverture alors le risque même s’il est présent reste minime. - Si vous le dites !! Très bien !! Nous allons faire à votre façon, jusqu’à demain tout du moins. La nuit porte conseil dit-on. - Je vous tiens au courant dès que j’en ai appris plus monsieur ! - Et moi dès que j’aurais pris ma décision concernant cet assassin !! Bonsoir Maurice, même si je me doute bien que votre nuit sera courte. La communication se coupe alors, laissant Maurice songeur sur les implications des paroles du président, il comprend qu’il ne lui reste que quelques heures pour boucler cette affaire et en comprendre toutes les ramifications, l’idée de faire arrêter Sacha n’étant pas celle qui lui convient le mieux car il se doute bien que l’espion n’est certainement pas le seul à être impliqué dans cette histoire tordue. Maintenant sa curiosité professionnelle est mise à rude épreuve, qui peut bien être l’indic qui leur a envoyé ces mails ? Quelles sont les vraies motivations d’une telle trahison car pour Maurice ce ne peut être qu’une trahison, il ne voit pas ce qui autrement aurait poussé qui que ce soit à une telle décision. Sauf peut-être s’il y a une autre raison, Maurice fait l’inventaire dans sa tête de ce qui pourrait pousser quelqu’un à agir ainsi. La peur est la première chose qui lui vient à l’esprit, mais pourquoi ? Lui vient ensuite l’idée que peut-être ce serait tout simplement pour prendre la place de Sacha et gravir ainsi les échelons au sein du FSB. Cette explication implique d’autres questions et si c’est le cas, que sait exactement l’autre individu sur l’affaire dont est chargé Sacha ? Maurice en est là dans ses pensées quand son téléphone retentit dans la pièce, il décroche machinalement encore dans ses multiples réflexions. - Allô ? -… - Ah !! C’est toi Raymond !! -… - Non ! Non ! J’ai été surpris par ton appel c’est tout !! -… Maurice se lève et arpente nerveusement son bureau, l’oreille collée au combiné à écouter religieusement ce que son ami lui révèle. - Tu parles d’un coup de chance !! Tu es certain qu’il ne peut pas y avoir d’erreur ? -… - Ce serait une sacrée coïncidence en effet !! -… - Tu as fait du bon travail, à mon tour de prendre la main maintenant et d’envoyer quelqu’un de confiance enquêter dans ce commissariat. -… - Oui je suis sûr !! Va retrouver Luka, tu as bien mérité de rentrer chez toi !! -… - Entendu, je te tiens au courant ! Maurice raccroche et décroche aussitôt, il compose le numéro de Louise avec les yeux brillant comme jamais, heureux d’un métier qui lui amène autant d’adrénaline. - Allô Louise ? C’est Maurice !! -… - Du nouveau, oui !! Je voudrais que tu te rendes sans tarder au commissariat du dixième, tu y trouveras un certain Lecœur, Maxence Lecœur !! Ses empreintes ont été retrouvées sur les deux PC qui ont servi à nous avertir des meurtres commis par Sacha, tire-lui les vers du nez, je veux savoir exactement ses motivations et le jeu qu’il joue dans cette affaire !! Maurice raccroche, satisfait que tout se déroule pour le mieux et avec rapidité, il soupire d’exaspération en sortant un dossier, pensant que celui-là en manque singulièrement et qu’ils restent dans l’impasse depuis de trop nombreuses années, seule la disparition récente d’un nouveau cas le lui fait réouvrir. Maurice ne doute pas le refermer aussi rapidement, faute de pistes et de mobiles, les disparus n’ayant jamais refait surface, que ce soit mort ou vif. Des étrangers pour la plupart, jeunes voire très jeunes et tous de sexe masculin, le dossier comporte une dizaine de plaintes sur la vingtaine d’année depuis que le dossier est ouvert. Maurice ne doute pas que leur nombre doit être beaucoup plus important si la piste qu’il privilégie est exacte, un quelconque trafic d’êtres humains soit pour la prostitution, soit pour leur prendre leurs organes. C’est déjà une chance qu’il y ait eu autant de plaintes pour qu’un certain rapprochement physique entre les disparus puisse avoir permis d’ouvrir ce dossier, certainement des erreurs de jugements des criminels qui s’adonnent à ce genre d’enlèvements et qui doivent certainement rechercher en priorité de jeunes SDF que personne ne réclamera jamais. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (47/150) (Maxence) « Dix-neuf heures, bureau du commissaire, dixième arrondissement, Paris » - Asseyez-vous madame ! En quoi puis-je vous être utile ? Louise sort de son sac sa carte de police et la tend au commissaire. - Major Louise Menu, Inspection Général des Services !! J’enquête sur un de vos hommes, le brigadier Maxence Lecœur pour être exact. - Maxence ? Qu’a-t-il fait encore ? - (Louise surprise) Comment ça encore ? A-t-il déjà eu à faire à nos services ? - Pas que je sache, malgré tout j’ai hésité plusieurs fois à faire appel à vous. Le commissaire explique en détail les différentes rumeurs qui courent sur Maxence, le fait qu’il n’y ait jamais eu de plaintes portées contre lui et qu’il soit malgré tout un bon élément de son service. - Saviez-vous que son passé est très flou ? J’ai fait ma petite enquête et je dois vous dire qu’il n’aurait jamais dû obtenir sa carte de police au vu du peu que nous savons de lui. - Il nous a présenté ses diplômes, sa mutation s’est faite comme pour d’autres venant du ministère et je n’avais aucune raison de croire qu’il n’est pas ce qu’il prétend être. - Pourtant ses papiers sont faux, son dossier ne tient pas à un examen détaillé. Je m’en suis personnellement assurée avant de venir vous en parler. J’aimerais avoir un entretien avec lui, pouvez-vous le faire convoquer immédiatement ? - Il a terminé son service à cette heure-ci, je crains qu’il ne faille attendre demain. - (Louise contrariée) Très bien !! Je veux le voir à la première heure demain matin, en attendant parlez-moi donc un peu de son nouvel équipier !! Le commissaire sort un instant de son bureau et revient en tenant un dossier à la main, il l’ouvre et tend les feuillets à la bœuf carotte qui les lui prend des mains sans aucune formule de politesse. - Il n’est chez vous que depuis quelques jours à ce que je vois ? - En effet, Mickael est un garçon fraîchement promu de l’école de police et c’est d’ailleurs son premier poste. - Pourquoi donc l’avez-vous mis justement avec le brigadier Lecœur après tout ce que vous m’avez appris sur ses mœurs présumées ? Le commissaire est visiblement mal à l’aise. - Je n’avais pas d’autre choix vous comprenez ? L’équipier actuel de Maxence m’ayant demandé de ne plus faire équipe avec lui. - Vous avez mis un jeune homme nouvellement promu avec un gars dont tous ses collègues se plaignent ? Avouez que j’ai quelques raisons à penser que votre choix n’est pas des plus judicieux. - Mais c’est lui qui me l’a proposé !! Il s’est pris d’amitié avec Maxence !! Je veux dire, le brigadier Lecœur et il semblait même content que j’accède à sa demande. - Hum !! Tout ça se tient en fait !! - Comment ça ? Je ne comprends pas ? - C’est tout simplement parce que vous n’aviez pas tous les éléments pour le faire commissaire !! - Ce serait bien que vous m’expliquiez alors !! Après tout il s’agit de deux de mes hommes !! Et d’ailleurs j’y pense, vous ne m’avez toujours pas donné le motif de votre présence major ? - Avez-vous eu connaissance de l’incendie qui a complètement détruit un hangar agricole il y a deux jours ? - En effet !! Mais je ne vois pas vraiment le rapport avec votre présence ici !! - J’y viens !! Un cadavre y a été découvert, des éléments découverts par la police scientifique nous ont fait remonter jusqu’à un certain Mickael Magnin. - (Le commissaire surpris) Parlons-nous du même Mickael ? Serait-il le meurtrier ? - Qu’est-ce qui vous fait penser une telle chose ? - Déjà votre présence ici et ensuite toutes vos questions ? N’allez quand même pas me dire que mes hommes sont les auteurs de ce meurtre ? - L’un d’entre eux certainement pas commissaire et pour cause !! - Expliquez-vous enfin !! - Mickael Magnin n’est pas le meurtrier, c’est la victime !! Le commissaire se redresse, stupéfait par ce qu’il vient d’apprendre. - Mais alors… - L’équipe que vous venez de constituer n’est de toute évidence pas du tout ce qu’elle voudrait paraître, nous soupçonnons avec une certaine raison que ses deux hommes ont une fausse identité et qu’ils sont parties prenantes d’un organisme étranger, le FSB entre autres ! - Des espions russes !!! - Exactement commissaire et je vous demanderais de garder pour vous cette conversation, le temps que notre enquête soit menée jusqu’à son terme. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (48/150) (Kyoto) (Septième jour) « Salle plénière des congrès, dix heures du matin » Émile profite de la pause pour emmener Florian à l’extérieur où ils ont pris l’habitude de venir y prendre un bon café, boisson favorite du jeune garçon qui ne se fait jamais prier quand il s’agit d’en déguster un. Une fois installés à une table, il regarde le petit rouquin avec le sourire, s’amusant de sa lippe gourmande à contempler sa tasse fumante. - Et bien tu ne diras pas que tu n’aimes pas ça toi Hi ! Hi ! - C’est trop bon !! - Je le vois bien ! Ta journée d’hier a l’air de s’être bien passée, pas vrai ? - Tu sais moi, dès l’instant que je suis avec Thomas il ne peut pas en être autrement ! Émile remarque les regards portés sur eux ou pour être plus exact sur Florian, depuis qu’ils sont entrés dans le bistrot. - Tu es devenu très populaire par ici on dirait ? - Qu’est ce qui te fait dire ça ? - Les personnes autour de nous, ils n’ont d’yeux que pour toi ce matin ! Je jette un œil dans la salle, ne pouvant que constater qu’Émile semble avoir raison. - Oui ! C’est bizarre ! - Hum !! Dis-moi plutôt ce que tu as fait hier ? - J’ai accompagné Thomas et Joseph à Tokyo, « Thom » avait des rendez-vous avec d’éventuels futurs clients et après ça nous avons passé le reste de la journée avec Akihito, il nous a invités à manger et ensuite il nous a fait visiter son palais, c’était cool tu sais !! Je n’avais jamais été dans un endroit aussi magnifique !! Le ton parfaitement naturel de Florian désarçonne le brave député qui reste un long moment à l’observer comme s’il sortait d’il ne sait où. - Tu te rends compte de ce que tu dis ? Je ne m’étonne plus que tous ces gens soient en admiration devant toi !! L’empereur représente toujours pour eux la plus haute divinité vivante sur cette terre dans leurs croyances et toi tu vas le voir comme si c’était monsieur tout le monde !! Je lui fais un clin d’œil amusé. - Ben oui !! En plus on a bien rigolé avec lui Hi ! Hi ! Tu aurais vu la tête de Joseph, ça valait le coup crois-moi !! Il doit avoir chopé un lumbago à force de courbettes Hi ! Hi ! - Au moins lui, il était conscient de là où il se trouvait Florian !! - Pfffttt !! Vous faites toute une histoire de pas grand-chose, Akihito est comme toi et moi tu sais ? C’est un vieil homme qui manque d’amitié et qui se sent souvent seul, d’ailleurs je l’aime beaucoup et il me le rend bien, « Thom Thom » s’en est aperçu lui aussi et il a ressenti la même chose que moi. - Mais c’est l’empereur du Japon !! - Oui et alors ? Jacquot est bien président de la République, lui et personne n’en chie une pendule !! Émile hoche la tête, comprenant bien qu’il n’arrivera pas à lui faire entendre raison et que sa façon d’être ne lui fera jamais voir quelqu’un quel qu’il soit autrement que ce qu’il est, sans tous ces artifices créés de toutes pièces au cours des siècles. Maintenant ce qui le surprend le plus n’est pas tant qu’il soit tel qu’il est, mais que cela ne semble choquer personne des personnages importants qu’il côtoie avec une régularité qui lui semble à lui simple élu pour le moins incroyable pour son âge et sa condition. Sa façon de tutoyer les gens ou de leur donner des surnoms est tellement naturelle pour lui qu’elle finit toujours par amener le sourire et l’amitié des personnages importants ou non qui s’entendent interpeller de cette manière. - Allons « Mimile » !! Te bile pas pour ça !! Toi aussi tu trouves normal la façon dont je te parle Hi ! Hi ! - Moi ce n’est pas pareil Florian, je suis ton ami ! - Alors dis-toi bien qu’eux aussi le sont et tu verras les choses d’un autre œil. Je crois qu’il va être temps d’y retourner !! Demain ce sera à nous de prendre la parole et ensuite nous passerons aux choses sérieuses. - Telles que ? - Faire accepter au monde qu’il est grand temps qu’il se prenne en mains !! - (Émile sourit) Pour ça je te fais confiance !! Évite juste de faire le clown s’il te plaît. - Je sais être sérieux quand il le faut tu sais ? Je les ai juste préparés à m’écouter et crois-moi, ils le feront !! 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (49/150) (Abdel) « Très tôt ce matin-là » Maxence termine son petit-déjeuner, il s’apprête à entrer dans sa salle de bains pour se préparer à prendre son service quand la sonnerie de la porte d’entrée résonne d’un bref appel. - À peine six heures de matin !! Qui peut bien venir à une heure pareille ? C’est encore en tenue de nuit qu’il ouvre la porte, son visage marque alors la surprise vite remplacer par la crainte quand il prend le jeune garçon par la manche et l’attire rudement à l’intérieur de l’appartement, en refermant aussitôt la porte à double tours derrière lui. - Mais tu es suicidaire ou quoi ? Je t’ai demandé de rester chez tes parents jusqu’à ce que je te fasse signe !! - Ils m’ont jeté dehors, ou plutôt c’est mon frère qui m’a viré !! - (Maxence attentif) Pourquoi donc a-t-il fait une chose pareille ? - Comme si tu ne le savais pas !! - Il voulait encore que tu ailles lui chercher ses doses ? - Bien sûr !! Quoi d’autre ? Il n’en a rien à foutre de moi sinon !! - Pourquoi tu n’en as pas parlé à tes parents ? - Il me tuerait si je faisais un truc pareil ! Maxence comprend le désarroi de son petit ami, il le prend plus doucement par la manche et l’entraîne dans la cuisine, lui verse une boisson chaude avant de le laisser pour terminer de se préparer. ***/*** Louise arrive devant la maison où habite le brigadier Lecœur, la lumière qui s’échappe des fenêtres prouve qu’il y a quelqu’un à l’intérieur et connaissant son dossier par cœur, elle se doute bien que ce ne peut être que lui qui se prépare à prendre son service. Elle décide donc de l’attendre en se camouflant du mieux qu’elle peut dans le renfoncement d’une porte cochère non loin de là. ***/*** Maxence sort de la salle de bains dans un uniforme impeccable et rasé de près, sa décision est prise d’aller ramener Abdel chez lui et avoir une discussion avec son frère ou pourquoi pas ses parents. Il le voit toujours assis à la table de la cuisine, ses yeux tristes amènent en Maxence une colère comme il n’en avait plus ressenti depuis longtemps. Les yeux doux du jeune arabe quand ils se portent sur lui, l’avive encore plus. Pas contre Abdel bien sûr, mais contre celui qui s’est permis de le mettre en danger et de faire de sa vie un enfer. C’est donc avec une douceur inhabituelle qu’il s’approche de son ami et le prend dans ses bras, tentant de lui faire revenir le moral qui visiblement est aux abonnés absents. - Je te ramène chez toi !! Abdel sursaute et ses yeux marquent la peur viscérale qui lui noue le ventre. - Pas habillé comme ça !!! - Et pourquoi donc ? - S’il me voit avec un flic, il va penser que je l’ai dénoncé et je vais me faire défoncer la tête !! Maxence a un sourire cruel qui fait frissonner Abdel, la peur restant bien ancré en lui mais avec cette fois une certaine dose d’excitation montrant bien s’il en était besoin, combien il n’est pas indifférent à ce garçon autoritaire qu’il s’est choisi comme amant. - Quand j’en aurais fini avec ton frère, il sera doux comme un agneau ! - Qu’est-ce que tu vas lui faire ? - Lui parler !! Et si ce n’est pas suffisant, lui faire comprendre sans équivoque ce qui l’attendra venant de ma part. Maxence fait signe à son ami qu’il est temps de partir, celui-ci s’exécute sans plus chercher à le retenir en comprenant bien que c’est parti perdu d’avance au vu de la détermination qui se lit sur son visage. ***/*** Louise reconnaît facilement le brigadier Lecœur quand elle le voit sortir, accompagné d’un jeune homme visiblement terrorisé, déjà parce qu’il est en uniforme et ensuite parce qu’elle a eu toute la soirée pour mettre son visage dans sa mémoire. Elle pense en premier lieu que le jeune arabe est encore une des victimes de sa nature perverse, jusqu’à ce qu’elle se pose la question si ce n’est pas une erreur de sa part en voyant le comportement des deux garçons et Louise décide de les suivre afin d’en apprendre plus avant d’intervenir, comme c’était son intention première sur le coup. Louise s’en voit vite récompenser quand elle peut les suivre sans prendre trop de risques et entendre une partie de leur conversation, aidée par l’heure matinale et le silence régnant encore dans le quartier. 2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (50/150) (Abdel) (fin) Au fur et à mesure qu’elle en comprend le sens, son regard change envers ce jeune homme qu’elle prenait sûrement à juste titre pour une brute épaisse dénuée de sentiments. ***/*** - Tes parents seront là tu crois ? - Je pense, oui ! - C’est très bien alors !! Ils savent ce que ton frère te demande de faire pour lui ? - Bien sûr que non !! - Pourquoi ne leur en as-tu jamais parlé alors ? - Mon frère les taperait encore plus tu comprends ? Déjà qu’il leur vole leur argent pour acheter sa came ! - Mais c’est une ordure !! - Ils en ont peur ! - Et ils l’ont laissé te mettre dehors ? - Oui !! - Tu n’avais pas ailleurs où aller ? Je t’ai pourtant dit que c’est dangereux pour toi de te montrer en ce moment, il pourrait te tomber dessus et te faire la même chose qu’à l’autre garçon, je t’ai pourtant prévenu qu’il était à ta recherche !! - Je n’avais nulle part où aller, de toute façon je voulais te voir !! J’avais peur que tu ne veuilles plus de moi !! Maxence s’arrête et lui bloque le bras pour qu’il en fasse autant et se tourne vers lui. - Crois-tu que j’aurais fait tout ce que j’ai fait si j’avais pensé un seul instant ne plus vouloir de toi ? J’ai trahi celui qui était pour moi un ami pour toi !! J’ai aussi trahi mon pays, toujours pour toi !! Qu’est-ce que tu veux de plus ? - Mais !! De quoi tu parles ?? Maxence explique alors les grandes lignes de sa trahison envers ceux pour qui il avait même fait le serment de mourir. - Ne dis plus jamais que tu ne comptes pas pour moi, tu m’entends !!! Plus jamais !!! ***/*** Louise n’en revient pas, elle ne doute pas un instant de la sincérité de ce garçon visiblement amoureux et qui n’a pas hésité à tout laisser derrière lui au risque même d’y perdre la vie, tout ça pour l’amour d’un autre garçon qui de toute évidence éprouve les mêmes sentiments. Elle comprend mieux maintenant toute cette histoire de mails anonymes et surtout la raison pour laquelle ils ont été envoyés, sa vision du brigadier devenant subitement moins intransigeante malgré ce qu’il représente toujours comme dangers potentiels. Louise les laisse s’éloigner, ne voulant pas prendre plus de risques de se faire découvrir et sachant bien qu’elle le retrouvera d’ici peu au commissariat, commissariat vers lequel elle se dirige donc en sortant son portable de son sac à main. ***/*** Maurice raccroche, il était encore chez lui à déjeuner quand il a eu l’appel de Louise et regarde son petit monde autour de lui qui a suivi sa conversation sans en comprendre bien sûr de quoi il s’agissait. La petite Coralie profite qu’il ait terminé pour venir s’asseoir sur ses genoux sous les sourires complices de son fils, sa femme et de Ramirez qui est maintenant parfaitement intégré dans la famille. - (Coralie) Câlin !! - (Maurice) Pas longtemps ma puce, je dois aller à mon travail. - Siiii !!! D’avoir tout le monde autour de lui, réjouit le brave homme qui éprouve de plus en plus de difficultés à les quitter et qui commence à envisager la retraite non plus comme la fin de quelque chose d’important, mais au contraire comme le commencement d’une vie qui sera il n’en doute pas tout aussi riche. Maintenant il n’y est pas encore, tant s’en faut et Maurice prend sur lui de se lever après avoir embrassé plusieurs fois la fillette. - J’essaierai de rentrer tôt et nous irons nous promener au parc si tu veux. - Tous ensemble ? Un coup d’œil lui confirme l’acceptation générale, le faisant sourire de plaisir. - Bien sûr ma puce ! ***/*** « Une heure et demie plus tard, commissariat du dixième » Maxence sort du métro d’un bon pas, ses pensées encore dirigées sur la rencontre qu’il vient de faire avec la famille d’Abdel et la mise au point qui s’est ensuivie, surpris malgré tout de l’état d’épave du grand frère en contraste manifeste avec la gentillesse des parents. Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (51/150) (La fuite) Il se pose encore la question de comment peut-on accepter sans réagir de voir s’enfoncer ainsi un fils dans la drogue et surtout d’en avoir une telle crainte au point de se laisser malmener de cette façon alors qu’une petite baffe comme il lui a donné, l’a envoyé par terre sans aucune réaction de sa part. Il l’a quand même averti que s’il s’en prenait une fois encore à son petit frère, il reviendrait s’occuper de lui et cette fois il l’embarquerait pour de bon pour faire un petit séjour derrière les barreaux. Il en est là dans ses pensées quand il entre dans le commissariat, il n’a pas fait deux pas à l’intérieur de celui-ci qu’il est interpellé par le planton de l’entrée. - Maxence, le commissaire t’attend !! Il n’avait pas l’air de bon poil !! - Qu’est-ce qu’il me veut encore ? - Je n’en sais rien, juste qu’il a dit que tu devais te présenter à lui dès ton arrivée !! Maxence soupire d’exaspération en gravissant quatre à quatre l’escalier, se demandant bien cette fois-ci ce qu’on peut bien encore lui vouloir. ***/*** Sacha entend la conversation et regarde son ami qui lui passe sous le nez sans sembler le voir, le trouvant dans un tel état de surprise de cette convocation qu’il décide de le suivre pour voir ce qu’il en est. ***/*** Le commissaire est assis à son bureau, il raccroche son téléphone et se tourne vers l’officier de l’IGS avec qui il vient d’avoir une conversation, lui amenant certains éclaircissements sur l’affaire qui l’amène à enquêter dans son service. - Il arrive !! - (Louise) Très bien !! « Toc ! Toc ! » - Oui !! Entrez !! La porte s’ouvre et laisse apparaître celui qu’ils attendaient, celui-ci visiblement surpris qu’il y ait déjà quelqu’un avec son patron, reste un moment sans réaction. - (Le commissaire) Ah !! Brigadier, c’est vous !! - Vous m’avez fait demander monsieur ? - Parfaitement !! Entrez et refermez donc la porte. Le commissaire attend que ses ordres soient suivis d’effet, il reprend alors la parole tandis que le brigadier se tient debout devant eux. - Je vous présente le major Menu de l’IGS. Maxence s’attendant à quelque chose dans le genre ne montre que l’étonnement habituel à ce genre d’annonce, malgré l’anxiété qui le prend soudainement de savoir la raison exacte de sa présence. - Enchantez madame !! En quoi ma présence ici a-t-elle un rapport avec l’IGS ? Si je puis me permettre ? Louise comprend tout de suite qu’elle a affaire à quelqu’un de particulièrement bien entraîné et décide d’être des plus directs. - Nous savons qui vous êtes en réalité monsieur « Lecœur » ou quel que soit votre nom réel !! - Je… - Laissez-moi finir je vous prie !! J’enquête à la demande de la DST, je recherche un dénommé Sacha Voltok !! - Qui est cet homme ? - Allons monsieur Lecœur !! Me prendriez-vous pour une imbécile !! ***/*** "Derrière la porte, dans le couloir" Sacha a un rictus mauvais, sa main se porte sur l’arme de service et ôte le lien maintenant le pistolet dans sa gaine, caressant ensuite avec un certain plaisir la crosse de sa paume. 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (52/150) (La fuite) (fin) ***/*** - Je vous assure que j’entends ce nom pour la première fois ! - Vraiment ?? Peut-être que son nom d’emprunt vous dira quelque chose alors ? Mais suis-je bête !! Ça vous impliquerait obligatoirement dans l’assassinat du jeune Mickael Magnin, dont nous avons retrouvé les restes carbonisés dans l’incendie volontaire d’une grange à la sortie de Paris, voilà maintenant plusieurs jours. - Mickael est mort ? Mais ce n’est pas possible voyons !! Je l’ai quitté hier soir et je l’attends justement pour partir en patrouille !! Louise comprend qu’elle n’en tirera rien de cette façon, aussi en le fixant toujours dans les yeux elle change de sujet en observant attentivement ses réactions. - Vous préférez peut-être que nous parlions du jeune Abdel Melhaoui, votre équipier miraculeusement revenu à la vie serait très certainement intéressé de connaître l’adresse où il pourrait le retrouver ne pensez-vous pas ? Maxence devient blême, il sait qu’il vient de se découvrir mais il ne peut rien y faire. La seule pensée que son chéri soit en danger lui ôte tous ses moyens de contrôle sur lui-même. Louise s’en veut un peu d’utiliser de tels moyens, seul le but de l’interrogatoire lui permet de continuer dans sa lancée. - Vous avez perdu votre belle assurance on dirait ? - Ce n’est… pas… ça !! Louise comprend qu’il vient de reprendre ses esprits. - Ah oui !! Vraiment !! Expliquez-moi alors ? - Ça n’a rien à voir avec Mickael !! Juste que parler d’Abdel, vous comprenez !! C’est… Avoué ce que… je suis ! - Ce que vous êtes ? Homosexuel, vous voulez dire ? Maxence mime à la perfection la gêne d’un tel aveu, il se demande quand même à quel moment l’existence de son amant a été découverte. N’étant en aucune façon mêlé à l’affaire qui semble préoccuper cette femme, trouvant déjà qu’elle a été plutôt rapide à remonter jusqu’à lui alors qu’il lui avait semblé prendre toutes les précautions pour que justement ça n’arrive pas. - Vous comprenez que je n’expose pas ma vie privée devant mes collègues de travail !! Déjà que certains prétendent que je suis limite avec la loi, alors que ce n’est pas le cas puisque comme vous l’avez découvert, je ne suis pas seul. Louise ne se laisse pas abuser, seulement le faire parler ne sera pas une mince affaire et elle a bien compris que malgré les motivations qui lui ont fait poster les deux messages, il n’ira pas plus loin dans ses révélations pour ne pas risquer sa vie. Elle va pour lui parler de ses empreintes prises sur les deux portables, empreintes servant de preuves irréfutables et qui ont servi à avertir la DST des deux crimes commis par Sacha et aussi sans doute avec sa participation quand un bruit léger lui parvient de derrière la porte. ***/*** Sacha comprend que sa fausse identité actuelle vient d’être percée à jour, les paroles de cette femme flic sont sans équivoque et Maxence va avoir lui aussi des difficultés à s’en sortir indemne, même si Sacha reconnaît volontiers qu’il s’en tire plutôt pas mal pour l’instant. Sa décision est vite prise, il doit envisager un autre plan et repartir à zéro, que son identité soit découverte le perturbe suffisamment pour que les paroles tout comme les questionnements de son chef lui reviennent en mémoire. Qui a donc bien pu révéler son existence aux flics ? Maxence ? Ce serait étonnant car l’amitié qu’ils ont ne date pas d’hier !! Qui alors ? Antoine ? Là Sacha se renfrogne car cette idée lui apparaît de plus en plus comme la seule qui tienne la route, alors que pourtant il est certain de ce que ses yeux ont vu. Sa décision est prise de mener des recherches rapidement sur ce sujet brûlant, toutes ses réflexions lui ont fait oublier un bref instant ce qu’il faisait là et un geste plus brusque que les autres déclenche un bruit feutré mais audible très certainement d’une personne attentive. Malgré l’envie de buter cette femme, sa mission le retient et il préfère s’éclipser avant qu’il ne soit trop tard. C’est donc un couloir vide de toute présence que fouille du regard Louise avant de rentrer de nouveau dans le bureau du commissaire. - Il m’avait semblé entendre quelque chose, excusez-moi !! Revenons à vous monsieur "Lecœur" !! Expliquez-moi donc si vous le pouvez, ce que vos empreintes faisaient sur les ordinateurs qui ont servi à avertir les services de police en communiquant deux positions satellites qui nous ont menés directement à deux meurtres ? 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (53/150) (Kyoto) (Septième jour) « Milieu d’après-midi, hôpital civil, Kyoto » La sirène retentit, puissante et lancinante, elle s’arrête au troisième coup puis repart après une minute de pause une fois encore pour trois coups. Quelqu’un surplombant le centre hospitalier pourrait imaginer sans difficulté une ruche au milieu de laquelle quelqu’un a donné un fort coup de pied, tellement d’un seul coup tout devient grouillant d’activité. Les ambulances, les pompiers ainsi que les véhicules de police hurlent sans interruption en faisant un étrange manège éclairé par d’innombrables gyrophares bleus créant une ambiance où l’urgence semble de mise. ***/*** « Bureau provisoire de Jun’ichirô », Kyoto » Le Premier ministre écoute ses collaborateurs affolés qui lui amènent les nouvelles d’un terrible accident maritime au large des îles du Japon. Deux immenses navires de croisières en perditions après un choc frontal encore inexpliqué, deux immenses incendies ravages les navires et malgré les efforts de l’équipage pour le contrôler, il gagne de plus en plus les ponts supérieurs où sont entassés les touristes affolés dont certains même par familles entières se jettent à l’eau sans protection aucune. Jun’ichirô en frappant sur la table pour se faire entendre. - Allons messieurs un peu de calme s’il vous plaît !! Je veux le bilan actuel de ce drame !! Un de ses collaborateurs plus pondéré que les autres, prend alors la parole en consultant un dossier récent sur les événements. - Les deux navires comportaient en tout, deux mille huit cents hommes d’équipage et dix mille deux cents touristes toutes classes confondues. Actuellement un quart de ses personnes ont pu être sauvées, les blessés nombreux sont acheminés dans nos différents services hospitaliers. - Et les autres ? - L’armée s’occupe à évacuer les civils, les membres d’équipages aident les pompiers à sauver les navires. Nous tentons de boucher les trous dans les coques avec des ballons gonflables et la solution semble porter ses fruits, maintenant nous essayons également de détourner les navires à proximités pour qu’ils aident nos équipes à prendre en charge les survivants. - Y a-t-il beaucoup de victimes ? - Nous ne pouvons faire qu’une estimation à l’heure où je vous parle monsieur, mais il semblerait qu’elles ne soient pas aussi nombreuses que nous le craignons à l’annonce de la collision. Par contre les blessés se comptent déjà par centaines, nous essayons d’envoyer dans les hôpitaux que les plus gravement atteints. Pour les autres, des soins rapides leur sont donnés dans des écoles et des gymnases réquisitionnés à cet effet. - Très bien !! Que pouvons-nous faire d’autre ? - De l’aide extérieur peut être ? - Ça va prendre beaucoup trop de temps !! - Nos services commencent déjà à être débordés monsieur !! - Contactez chaque centre de soins du pays et demandez-leur combien ils peuvent en prendre !! Organisez immédiatement les transports vers les autres îles, envoyez y les moins atteint mais qui nécessitent quand même des soins particuliers. - Et pour les cadavres monsieur ? - Nous devons tous les identifiés et faire prévenir leurs familles, convoquez immédiatement les responsables de chaines télévisées !! Nous devons faire un appel à l’aide, chaque personne pouvant nous aider sera la bienvenue. ***/*** « Quelques heures plus tard, centre hospitalier pour enfants de Kyoto » Les salles sont pleines à craquer d’adultes et d’enfants plus ou moins hystériques ou en larmes, tentant d’en savoir plus auprès d’hôtesses complètement débordées sur un membre de leur famille, enfants, frères, sœurs ou petits-enfants, conduit jusqu’ici en urgence. Une sirène retentit encore une fois, le véhicule se gare juste devant la porte principale et les portières claquent avec force, les têtes se tournent avec curiosité étonnés de ses deux policiers à la mine grave, marchant d’un bon pas et encadrant un jeune homme paraissant pourtant en parfaite santé. Ils se fondent dans la foule jusqu’à l’infirmière tenant l’accueil qui les voit venir vers elle avec une pointe d’impatience dans le regard, étant trop débordée pour s’occuper semble-t-il d’un cas de toute évidence non prioritaire. 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (54/150) (Kyoto) (Septième jour) « Retour en arrière de quelques heures » Je remarque depuis quelque temps déjà, une certaine excitation dans les rangs des délégations et que de moins en moins de gens écoutent l’orateur qui finit lui aussi par cesser son discours et venir s’enquérir du pourquoi de toute cette agitation soudaine. Je me tourne vers Émile curieux. - Qu’est-ce qu’il se passe ? - Comment veux-tu que je le sache ! - Allons voir ça de plus près alors !! Nous quittons nos places pour aller aux renseignements, il semblerait qu’un accident ait eu lieu il y a peu de temps. Seulement personne ne semble en savoir plus et ce ne sont que des suppositions, pour certaines pour le moins dépourvues de sens que je surprends ici et là. Petit à petit, les nouvelles deviennent plus cohérentes et nous apprenons alors la sinistre vérité sur cette incroyable collision en mer. Un personnage que je vois pour la première fois monte alors sur l’estrade, il demande et finit par obtenir le silence, expliquant ensuite avec une émotion certaine dans la voix ce qui déjà fait la une des conversations. J’écoute néanmoins attentivement ses paroles retranscrites comme à l’habitude de façon des plus succinctes par notre éminent et surtout expéditif traducteur. - Notre gouvernement profite que nombre de chefs d’États soient présents à ce congrès pour demander toute l’aide qu’ils pourraient nous apporter, en rappelant que nombre de ressortissants étrangers sont parmi les victimes. Cette demande bien compréhensible ne pouvant qu’être suivie d’effet, c’est une envolée de portables qui jaillissent soudainement des mains des différents chefs de gouvernements ainsi que de leurs collaborateurs les plus directs. Un brouhaha de voix résonne alors dans l’immense salle, chacun communiquant dans sa langue avec ses services pour voir quelles aides ils peuvent faire apporter dans un délai le plus court possible. Je reconnais dans les hommes portant l’uniforme, l’officier qui est venu me chercher le jour de l’ouverture du congrès pour me faire asseoir aux premières loges sur l’estrade où l’empereur faisait son discours d’inauguration. Je me fends donc dans la foule jusqu’à lui sans que personne ne me remarque, trop pris par les événements actuels. - こんにちは!私は純一郎を要求したいと思います、防止することが できますか? (Bonjour ! Je voudrais faire une requête à Jun’ichirô, pouvez-vous le faire prévenir ?) L’officier d’abord surpris, me regarde bizarrement. - 最も適切な時期はないと思います。 (Je ne pense pas que le moment soit le plus opportun.) - 皇帝彼自身に話しする必要がありますしない限り、私のアプリケー ションが妥当でないかどうかを決定する彼のためであろうと思う (Je pense que ce sera à lui de juger si ma demande est inopportune ou pas, à moins qu’il ne faille que j’en parle à l’empereur lui-même ?) Je le vois encore hésiter un bref instant, puis prendre son talkie en main afin de s’entretenir avec un de ses supérieurs, la réponse arrive rapidement en me faisant sourire malgré le contexte qui ne s’y prête pourtant pas vraiment. ***/*** « Quelques minutes avant l’instant présent » Le véhicule arrive devant l’hôpital toutes sirènes hurlantes et se gare juste devant l’entrée principale du centre hospitalier, nous en descendons rapidement en claquant les portes derrières nous et en courant presque au milieu d’une foule de gens marqués par le choc des derniers événements. Ils me regardent d’un drôle d’air, se demandant certainement ce que je peux bien venir faire ici encadrer par deux policiers aux regards graves. Nous arrivons rapidement devant l’accueil où une femme visiblement dépassée par tout ce qui arrive, me regarde froidement. Visiblement le fait que je sois accompagné par deux policiers, n’a pas l’air de lui donner envie d’être conciliante. - マダムをすみません ! (Excusez-moi madame !!) Ses yeux sont comme deux revolvers et me fixent sans aménités prête à m’expédier séance tenante, que ce soit moi et non un de mes accompagnants qui aie pris la parole la refrène quand même quelque peu et son visage devient plus amène quand elle me répond… - 我々 はここで沈没から転送されている子供の名前は、あなたの後ろにテ ーブルに刻まれています !あなたが見ている ! (Les noms des enfants qui nous ont été transféré ici depuis le naufrage sont inscrits au fur et à mesure de leurs arrivés sur le tableau derrière vous ! Vous n’avez qu’à le consulter !!) - ありがとうございます非常に多くが、私はここで探して、親、実際 には私は外科医と私のサービスを提供してきた。 (Merci beaucoup mais je ne suis pas ici à la recherche d’un parent, en fait je suis chirurgien et je suis venu pour proposer mes services.) Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (55/150) (Reims) (Visite surprise) « Retour en arrière, début de week-end » Le train s’arrête en gare, les passagers descendent et prennent le tunnel les menant à la sortie des voyageurs, beaucoup ne peuvent s’empêcher d’admirer ouvertement trois d’entre eux qui sacs à dos en bandoulières rient aux éclats en pénétrant dans la grande salle. Deux jeunes filles magnifiques encadrent un grand blond d’une beauté à couper le souffle, faisant se retourner sur eux adolescents et adultes avec un pincement au cœur d’envie. - Eh bien nous y voilà !! - Comment on fait ? Bus ou marche à pieds ? - Tu en penses quoi « Math » ? Mathis conscient des regards portés sur eux, accentue encore plus son sourire en traversant souplement le grand hall jusqu’à la sortie. - Il fait beau alors marchons un peu, après toutes ses heures assis ça nous fera du bien. Chloé amusée par le manège d’un groupe de filles qui ne quittent pas un instant Mathis du regard. - Dis plutôt que tu veux voir si ton charme fonctionne toujours autant Hi ! Hi ! Si elles savaient les pauvres !! - (Léa) Mon frère est un tombeur Hi ! Hi ! - (Chloé) J’en connais trois qui vont avoir une sacrée surprise en nous voyant arriver ! - (Léa songeuse) Nous aurions peut-être dû prévenir, imagine s’il n’y a personne ou s’ils ont quelque chose de prévu. - (Mathis) Annie me l’aurait dit !! - (Chloé surprise) Ah !! Parce que tu l’as mise au courant ? - (Mathis) C’était la moindre des choses quand même. C’est en discutant qu’ils font le trajet qui leur semble du coup particulièrement court et se retrouvent dans le quartier résidentiel où habitent leurs amoureux, interpellés par deux garçons qui arrivent sur eux à toute allure un grand sourire aux lèvres. - Alors les sudistes ? On vient voir ses chéris ? Chloé fait un gros clin d’œil à Rémi qui la prend dans ses bras pour l’embrasser amicalement. - Vous avez de la chance d’être toujours ensemble vous deux. Baptiste l’embrasse à son tour après en avoir fait autant à ses deux autres amis. - Aurélien ne nous a rien dit de votre visite quand nous l’avons vu ce matin, tu parles d’un cachottier celui-là ! - (Chloé amusée) Il n’en savait rien, en fait c’est une surprise ! Anthony n’est pas avec vous ? - (Baptiste) Il est avec Alice, vous les verrez sûrement un peu plus tard. - (Mathis) Cool !! - (Rémi) Vous devez avoir hâte de retrouver les frangins ? On pourrait se faire un ciné demain tous ensemble si ça vous dit ? - (Mathis) Avec plaisir les gars ! Amusez-vous bien ! Les deux garçons repartent à leurs affaires tandis que les Aquisextains se dirigent vers l’immeuble où vivent les Viala. Annie est seule chez elle quand elle entend la sonnette, c’est avec un immense plaisir qu’elle les serre chacun leur tour contre elle pour les accueillir. - Vous êtes resplendissants les enfants, allez donc poser vos affaires dans vos chambres. Annie retourne dans le salon, troublée comme à chaque fois par la ressemblance incroyable de Mathis avec son cousin et qui est de plus en plus frappante au fil des mois qui passent, l’écart d’âge entre les deux garçons se remarquant de moins en moins. Les sacs à dos sont vite débarrassés de leurs contenus qui prennent leurs places dans les armoires, près de celles de leurs petits amis respectifs. De retour au salon, les conversations reprennent sans qu’il y ait besoin de forcer qui que ce soit tant ils s’apprécient et se sentent à l’aise dans cette famille qui est un peu devenue la leur. Annie de son côté est heureuse de pouvoir enfin parler chiffon avec la gent féminine, se sentant parfois bien isolée au milieu de tous ses garçons. Mathis les écoute d’une oreille distraite, comprenant bien ce que ressent la mère de son copain et prenant plaisir à la voir toute guillerette à parler de choses qui lui passent loin au-dessus de la tête, attendant d’être en présence de ses amis et de Frédéric pour aborder d’autres sujets qui intéressent plus les garçons. Ça ne l’empêche pas de venir faire un câlin à cette femme qui a su le conquérir par sa gentillesse de chaque instant et qui pour lui n’est pas loin d’être une seconde mère dans son cœur. Annie ne s’y trompe pas et lui passe doucement la main dans ses cheveux bouclés, appréciant à sa juste valeur la tendresse du jeune homme qui pourtant au tout début ne lui aurait jamais fait penser qu’il en était à ce point demandeur. Elle se dit qu’il ne manquera plus que Thomas et le plus espiègle de tous pour que la famille soit au complet, un petit pincement au cœur lui vient soudainement du manque de cet enfant prodige qui marque bien souvent ses pensées. Une clé entrant dans la serrure les fait se tourner tous vers la porte d’entrée, trois poitrines s’accélèrent soudainement rien qu’à la joie et l’émotion des retrouvailles. 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (56/150) (Reims) (Visite surprise) (suite) Frédéric remarque bien l’air déçu de ses trois invités quand ils le voient entrer dans l’appartement, bien sûr ce moment ne dure qu’un instant et les sourires reviennent naturellement sur leurs visages. - Et bien !! En voilà un accueil !! - (Annie) Il ne faut pas leur en vouloir chéri, ils ont tellement hâte de retrouver leurs amis. Frédéric regarde attentivement les trois Aixois, les trouvant encore changés comme à chaque fois qu’il les rencontre et c’est surtout Mathis qui fait les frais de cette pensée, le gamin turbulent des premiers jours se transformant rapidement en un jeune homme visiblement ne manquant pas d’assurances. - Je le sais bien, je disais ça pour voir leurs têtes ! Les garçons ne devraient plus tarder, je les ai croisés près du pont, vous devriez aller les attendre dans vos chambres si vous voulez leur faire une surprise. ***/*** "Conversation entre les frères Viala sur le chemin du retour" - Tu as essayé d’appeler Léa ou Mathis aujourd’hui ? Impossible d’avoir Chloé et sa mère ne sait pas où elle est. - (Guillaume) J’ai eu Léa ce matin, elle m’a semblé bizarre ! Sa voix n’était pas comme d’habitude. - (Damien amusé) J’imagine qu’à entendre ta voix, elle était toute chamboulée la pauvre Hi ! Hi ! Elle avait peut-être un doigt baladeur !! - (Guillaume en soupirant) Tu ne penses vraiment qu’à ça ma parole ! - Qu’est-ce que j’ai dit de mal ? C’est la nature et les filles ne sont pas les dernières non plus !! Aurélien défend son cadet. - Tout le monde ne s’appelle pas Damien !! Damien rougit fortement aux paroles de son grand frère, s’étant fait prendre pas plus tard que la veille au soir à s’astiquer la queue dans la chambre d’Aurélien devant l’ordinateur allumé. Guillaume n’étant pas au courant, les regarde avec curiosité en cherchant à comprendre la gêne soudaine marquant les traits de son petit frère. - J’ai dû rater un épisode !! Si quelqu’un pouvait me mettre au parfum ce serait sympa !! Aurélien enfonce le clou en répondant à sa demande. - J’ai surpris monsieur dans ma chambre la queue à l’air en train de se branler devant mon PC, du peu que j’en ai vu, il n’était pas le seul à se faire du bien Hi ! Hi ! - (Guillaume) Eh bien mon cochon !! Tu ne t’emmerdes pas à ce que je vois !! Damien tente de se justifier. - Rien ne vous empêche d’en faire autant !! - (Guillaume curieux) Tu fais ça souvent ? - Pas trop, non !! Déjà parce que ce n’est pas pratique, la preuve puisque je me suis fait capter ! - Pourquoi dans la chambre d’« Aurel » ? Tu ne peux pas le faire dans la tienne ? Damien se retrouve tout bête de tout simplement n’y avoir jamais pensé et d’attendre que son frère soit absent, ce qui ne correspond pas forcément aux horaires de Mathis. - (Aurélien) Achète-toi un ordinateur si ton mec te manque à ce point !! - (Damien) Tu crois que les parents seraient d’accord ? - (Guillaume amusé) Que tu fasses des plans cam avec Mathis ? Essaie de leur demander Hi ! Hi ! Je suis curieux de voir ça moi !! La conversation continue encore un moment jusqu’à ce qu’ils arrivent devant chez eux et reprennent leur sérieux, l’histoire de Damien n’étant qu’un prétexte parmi tant d’autres pour qu’ils pensent à ceux qui jours après jours leur manquent de plus en plus. ***/*** Annie entend ses fils derrière la porte et se sauve dans sa cuisine pour ne pas qu’ils remarquent son amusement aux retrouvailles qui ne vont bientôt plus tarder, Frédéric se contentant pour sa part et pour le même motif, de remonter ses bras et cacher son visage derrière le journal qu’il s’est mis à lire. Guillaume comme ses frères, se déchausse dans l’entrée et si ceux-ci ne remarquent rien, lui voit bien les cinq paires de chaussures qui y sont déjà. Un coup d’œil rapide au salon et le voilà entrant comme un fou dans sa chambre en poussant un cri de joie qui bien sûr surprend ses frères, n’ayant pour leur part toujours rien remarqué. - (Damien ahuri) Il ne va vraiment pas bien en ce moment !! Aurélien n’est pas loin d’avoir les mêmes pensées sur l’état de santé de son frère quand il capte le regard amusé de son père qui aussitôt qu’il s’en rend compte, remonte d’un cran le quotidien qui lui sert de paravent. Un gloussement féminin sort de la chambre de Guillaume, Aurélien sourit et traverse tranquillement le couloir donnant accès aux chambres, il entre dans la sienne en refermant derrière lui et se retourne juste à temps pour recevoir sa petite amie dans ses bras. Damien hausse les épaules devant le comportement inhabituel de ses frères, il termine d’ôter son manteau quand un vieux doute le prend et qu’il se tourne vers sa chambre, attentif tout d’un coup au moindre son. C’est en voulant en avoir le cœur net qu’il entrouvre sa porte et passe la tête à l’intérieur pour y jeter un coup d’œil rapide, ne voyant rien de plus que ce qu’il a l’habitude d’y trouver. C’est en soupirant contre lui-même et ses drôles d’impressions, qu’il s’apprête à refermer la porte quand une main ferme sort de derrière la porte et l’attrape par le col en l’attirant à l’intérieur. Damien se retrouve alors nez à nez avec son beau blond qui le fixe de ses yeux moqueurs, amusé par la tête d’ahuri de son copain qui visiblement bug face à lui et se met soudainement à trembler les yeux noyés d’émotions. - « Mat » !!! C’est vraiment toi ?? 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (57/150) (Kyoto) (Septième jour) « Début de soirée, hôpital pour enfants, Kyoto » Victor et Joseph arrivent dans la salle d’attente de l’hôpital accompagnés par Thomas et la princesse Masako, ils étaient depuis plusieurs heures à la recherche de Florian et commençaient à paniquer à l’idée qu’il pourrait lui être arrivé quelque chose, s’apprêtant à alerter les autorités locales. ***/*** « Une demi-heure plus tôt » C’est en écoutant le journal télévisé diffusé sur les énormes écrans que l’on trouve partout en ville, que la princesse retrouve soudainement son calme et s’arrête avec ses trois compagnons pour leur en traduire ce qui fait la une de l’actualité du soir. En fait deux sujets tournent en boucles et interpellent la population, le premier étant bien sur la collision des deux navires de croisières et l’appel à l’aide du gouvernement devant le nombre des victimes, croissant aux fils des heures d’une façon exponentielle. Le deuxième point d’actualité portant sur un centre hospitalier en particulier, ils y voient le ballet incessant des ambulances qui y amènent les petites victimes au fur et à mesure qu’ils sont sortis des carcasses fumantes des deux épaves. Une bande-vidéo amateur montre un jeune garçon roux visiblement Européen, vêtu d’une blouse blanche et portant un stéthoscope autour du cou, qui ausculte les nouveaux arrivants en les dirigeant avec assurance vers les services que nécessitent leurs états. - (Masako éberluée) Plus besoin de chercher, nous savons maintenant où il est ! ***/*** Le service de sécurité s’approche d’eux pour les refouler à l’extérieur comme tous ceux affolés qui viennent aux nouvelles d’un enfant gravement toucher. Thomas et ses deux amis garde du corps laissent Masako gérer ça auprès du service d’ordre, ils se regardent avec la même expression de surprise et d’horreur devant tous ses petits lits entassés dans les couloirs où des enfants gravement atteints, attendent leurs tours en pleurant de douleurs ou de peurs. Il y a du sang partout, les personnels soignants en ont les vêtements couverts et leurs regards démontrent bien l’épreuve qu’ils vivent en ce moment présent devant l’ampleur de leurs tâches, gardant malgré tout un calme et un professionnalisme rare. ***/*** « Salle d’opération » - ボン !もう一度それを閉じることができます !以下をもたらすと別の部屋の準備を行う、それは消毒される必要があります ! (C’est bon ! Vous pouvez le refermer !! Amenez le suivant et faites préparer une autre salle, celle-ci aura besoin d’être désinfectée !!) L’ordre est aussitôt suivit d’effet, personne n’envisagerait même d’y faire une quelconque remarque car celui qui vient de prononcer ses paroles les subjugue par son savoir-faire, son organisation et sa dextérité. Dès le début il a pris les choses en mains devant l’affolement qui commençait à gagner autant les chirurgiens que les infirmières et autres aides-soignants, vite dépassés par l’afflux incessant des enfants qu’ils ne savaient plus où caser. Six salles d’opération actives et deux salles en désinfections afin d’éviter les pertes de temps, trois tables opératoires dans chaque bloc avec dans chacune d’elles, un chirurgien chef, deux assistants confirmés et quatre infirmières, chacun dans sa spécialité reconnue. Les enfants ont été ensuite dirigés vers ces différents blocs, suivant la localisation, l’importance et la gravité des traumatismes qu’ils ont subits, petit à petit le calme est revenu pour ne laisser place qu’aux interventions qui s’enchaînent maintenant avec une régularité jusqu’alors jamais égaler dans ce centre. Florian passe ses mains au désinfectant pendant que les brancardiers amènent la petite victime suivante, les infirmières maintenant bien rodées le déshabillent de suite et nettoient ses plaies, celui-ci à deux côtes qui lui perforent la poitrine. Son état amène une grimace désabusée des deux femmes qui le prépare, la respiration rauque et hachée démontrant à coup sûr qu’au moins un des deux poumons est également atteint. L’enfant, un petit garçon d’à peine deux ans a pourtant les yeux grands ouverts et ne semble pas se rendre compte de la gravité de son état, ne pensant qu’à trouver l’air qui lui brûle la poitrine dans un sifflement sinistre. ***/*** « Une demi-heure plus tard » - 完全な縫合糸とホールドで睡眠七十から二時間支援し、ないそれの ため拘束彼を休ませることができます移動胸) 。他のブロックは準 備ができて?はいですか?それから私達は行く ! (Terminez les sutures et maintenez-le en endormissement assisté pendant soixante-douze heures, ensuite vous lui poserez un carcan pour ne pas qu’il puisse bouger la poitrine. L’autre bloc est prêt ? Oui ? Alors nous y allons !!) 2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (58/150) (Reims) (Visite surprise) (suite) « Dans la chambre de Damien » - Mais non !! Tu vois bien que c’est la Vénus de Milo !! Ils m’ont juste regreffé deux bras Hi ! Hi ! Bien sûr que c’est moi !! Qui veux-tu d’autre ? - Mais ! Mais… Mathis éclate de rire en pinçant un bon coup son copain pour qu’il puisse constater qu’il ne rêve pas. - Aïe !!! ***/*** Pendant ce temps dans les autres chambres, c’est un peu le même effet de surprise et ne serait-ce le pincement en moins, l’ahurissement ainsi que la joie marquent fortement les traits de Guillaume et d’Aurélien. ***/*** Frédéric et sa femme discutent dans le salon, les cris joyeux venant des chambres leur amènent également un sourire de connivence. - (Frédéric) J’espère que tu as pensé aux bouchons d’oreilles pour nous cette nuit ? - Tiens donc !! Et pour quoi faire ? - Je pense que ce sera nécessaire si tu veux dormir quelques heures Hi ! Hi ! - Hum !! Et moi qui envisageais de nous mettre la fameuse cassette. - (Frédéric amusé) Faudra me faire penser à en faire une copie avant que la bande soit complètement usée. ***/*** Pendant que leurs parents discutent de ce que les jeunes n’imaginent certainement pas venant d’eux, la petite bande se réunit dans la chambre de Guillaume qui est la plus grande et la seule à avoir deux lits, ce qui est bien plus confortable pour se raconter les dernières nouvelles de chacun. L’arrivée d’Antoine dans leur bande est bien sûr un des sujets abordés, aucun des six ne le connaissant autrement que par la description de ceux qui ont eu la chance de le voir de près. - (Mathis) Paraît qu’il est super-sympa et qu’avec Florian ça a tout de suite fait tilt. - (Chloé) Éric m’a dit la même chose l’autre jour, Thomas lui a raconté une discussion qu’il a eue avec « Yu » et il paraîtrait même qu’ils ont bien failli ne jamais se connaître. - (Damien) Sans blague !! Chloé relate alors l’histoire qu’Éric lui a racontée sur Antoine et la raison de sa venue en France, tous l’écoutent avec attention en poussant de temps en temps des cris d’indignation. - (Guillaume sidéré) Tu parles d’un salaud ce Sacha !! Brrr !! Ça me fait froid dans le dos un type pareil !! - (Mathis) Parlons d’autre chose alors !! Vous saviez que le cousin a eu son permis ? - (Damien) Tiens donc ? C’est bizarre que « Flo » ne nous en ait pas parlé ! - (Léa) C’est parce qu’il ne le sait pas encore, Thomas veut lui faire la surprise pour la prochaine fois qu’il vient à Aix. - (Aurélien) Il a une caisse ? - (Léa) D’après maman, oui !! Une Renault noire, par contre elle n’a pas pu nous dire quel modèle c’est. - (Aurélien) Va falloir que je pense à le passer aussi, ça fait déjà un moment que ça me trotte dans la tête. - (Damien en riant) Ouah !! Dis plutôt que ça fait son petit bonhomme de chemin frangin Hi ! Hi ! Ne va surtout pas t’user les méninges en les brusquant. Aurélien préfère ne pas relever l’allusion, un petit sourire narquois lui vient en regardant son petit frère collé à son chéri depuis qu’ils sont dans la chambre. - Ça me fait penser que j’ai un petit truc pour vous deux, une invention à moi Hi ! Hi ! Il n’attend pas les questions qui ne manqueraient certainement pas et se lève pour quitter la chambre, il revient quelques secondes plus tard en tenant à la main une espèce de grande ardoise où la partie noire a été remplacée par une vitre et en bas de laquelle il y a collé deux pattes pour qu’elle tienne debout. Il la tend à Damien qui machinalement la lui prend. - Qu’est-ce que c’est ? - Un écran d’ordi en quatre dimensions !! Pour vos petits jeux de branleurs avec ton copain, tu verras comme c’est bluffant !! Il vous suffit de vous mettre chacun d’un côté Hi ! Hi ! Excusez-moi les gars, je n’ai pas eu le temps de l’équiper d’essuie-glaces !! |