05-09-2020, 11:58 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (132/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
Antonin marque la surprise à mon geste sans équivoque, néanmoins il n’a aucun réflexe de rejet et se laisse embrasser pendant les premières secondes sans vraiment réagir, se contentant d’entrouvrir légèrement les lèvres en signe d’encouragement à ce que je poursuive.
Ses yeux bleu pâle s’étrécissent et se ferment quand enfin ses bras passent autour de mon cou pour à son tour me rendre au centuple la caresse buccale qui nous soude l’un à l’autre alors que nos sexes restent étrangement calmes.
Mon esprit pendant une brève seconde ne devient plus qu’un avec le sien, je vis en un instant ses vingt ans de galères comme un flash-back et mon émotivité est mise à rude épreuve devant tous les malheurs qu’il a connus et qui pourtant l’ont fait rester aussi pur et doux qu’un ange.
Nos lèvres se détachent enfin, mais très vite reviennent se prendre avec passion. Nous comprenons alors tous les deux que désormais notre vie sera liée, qu’il y aura toujours une place pour l’autre dans nos pensées.
Son cœur tout comme le mien fait un bond dans nos poitrines respectives et nos yeux laissent échapper cette fois des larmes de joie de cette découverte d’un tel sentiment qui quoique naissant, est déjà ressenti pour ce qu’il est réellement.
Un sentiment amoureux comme celui que je partage avec mes amis les plus chers qui représentent le plus beau qu’il me soit arrivé dans ma vie, mon esprit libère alors avec parcimonie quelques souvenirs que mon inconscient gardait précieusement dans le but certainement de m’aider à comprendre ce que je suis et je perçois enfin le pourquoi de cette particularité qui me fait m’attacher à plusieurs personnes sans en éprouver autre chose que de l’amour véritable et sincère.
***/***
Ils viennent à peine d’entrer dans la maison que Thomas les yeux embués de larmes dues à une forte poussée d’émotions soudaines, laisse tomber ses sacs sur le sol et fait se retourner sur lui ses trois amis qui aussitôt viennent l’entourer pour le soutenir, ne comprenant pas ce qu’il lui arrive aussi soudainement.
Son esprit toujours en phase avec celui de son chéri a suivi aussi bien tout ce qui se déroule depuis le début entre les deux garçons, que les pensées les plus intimes de Florian ainsi que l’onde d’amour qu’il perçoit diriger tant vers lui qu’à l’intention d’Antonin et de tous ceux qui partagent sa vie intime.
C’est de ressentir tout cet amour, qui laisse Thomas dans cet état émotionnel où le découvrent ses amis sans en ressentir les effets et pour cause, n’étant ni témoins, ni raccordés comme lui l’est à Florian.
Thomas n’a plus qu’une envie, celle de rejoindre les deux garçons pour les serrer dans ses bras, Antonin l’ayant tout autant marqué qu’il a marqué Florian en comprenant lui aussi qu’il va prendre une place prépondérante dans leurs vies à tous.
- (Raphaël) Thomas !! Tu te sens bien ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Un sourire de sa part semble les rassurer et il vient se serrer contre eux, encore dans son état d’euphorie sentimentale.
- Ce n’est rien les gars ! Je suis juste ému à cause de Florian et d’Antonin, c’est tout !
- (Éric) Comment ça ému ? Qu’est-ce qu’ils font ?
- Ils se découvrent des affinités particulières, l’un offre à l’autre ce qu’il n’a jamais eu et c’est très émouvant, assez pour m’amener les larmes aux yeux en tous les cas !
***/***
Je souris des paroles de Thomas, ses émotions l’ont submergé tout comme les miennes je dois bien en convenir et je dois préparer Antonin à la connaissance qu’il va bientôt faire de celui que j’aime plus que tout depuis toujours, ainsi que ceux qui seront je l’espère de tout cœur aussi important pour lui que pour moi.
***/***
Antonin pour sa part est dans son nuage, il vient de ressentir pour la première fois de sa vie ce que c’est que d’être amoureux et même si ça a été rapide, il ne doute pas un instant que ce soit sincère aussi bien pour lui que pour Florian.
Étrangement après ces baisers échangés, il se sent beaucoup mieux, comme si son corps était devenu soudainement plus fort et c’est sans trembler cette fois-ci, qu’il sort seul de sous la douche en surveillant Florian du coin de l’œil de peur qu’il disparaisse comme un mirage.
Chacun s’observe avec le sourire, semblant se repaître du corps magnifique de l’autre et ce qui n’était pas arrivé pendant leurs baisers, fini par se produire en mettant en valeur deux virilités qui attisent encore plus les regards des deux garçons.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (133/150) (Russie)
« Kremlin »
Le retour de Vladimir n’a pas été sans mettre Igor dans tous ses états, déjà parce qu’il n’a rien appris de nouveau sur ce Florian De Bierne à part bien sûr ce que son patron connaît tout autant que lui mais aussi parce que son organisation qu’il a d’abord cru mettre en place n’est plus qu’un foutoir sans nom.
Sacha qui ne donne toujours pas de nouvelles et qu’il soupçonne de plus en plus avoir eu le même sort que son prédécesseur, lui donnant des sueurs froides rien qu’à l’idée de faire son rapport à Vladimir.
Comble de mauvaises nouvelles, la trahison du groupe tchétchène aux ordres de Youssef qui devait se débarrasser d’un témoin dangereux et dont la fin cruelle s’est maintenant répandue auprès des autres groupes armés.
Groupes qui n’ont pas pris d’un bon œil la torture infligée à un des leurs pour le faire parler, rendant depuis cette partie du territoire particulièrement instable au point qu’il va devoir donner l’ordre de repli du personnel militaire, avant que la colère des combattants autochtones ne se retourne contre eux.
Igor attend donc dans son bureau que son patron le fasse appeler, suant à grosses gouttes de crainte pour son avenir qui risque d’être fortement et radicalement écourté de l’organisation, s’il ne trouve rien de concret dans les heures qui viennent.
Il ne comprend pas comment toutes ses actions se terminent par un fiasco total, il a pourtant mis les meilleurs éléments que comptent ses services rien que sur cette seule affaire.
Mystérieusement chaque pion qu’il tente de mettre en place sur le sol Français depuis sa promotion à la tête du FSB, est découvert avant même qu’il n’en reçoive un quelconque rapport en corrélation avec leur mission.
Partout ailleurs tout fonctionne pourtant bien, à part peut-être sur le territoire Japonais où en quelques jours il a perdu quasiment tous ses agents en place.
Que ce soit précisément au moment où le même Florian De Bierne y séjourne n’est sans doute pas fortuit et Igor commence à penser que ce garçon est beaucoup plus qu’il ne voulait le croire, Vladimir semblant l’avoir ressenti mieux que lui qui n’a jamais voulu y voir que le leurre tant défendu par Joseph et lui semblant beaucoup plus crédible que ces soi-disant « dons » dont ce garçon serait affublé.
Un coup bref à sa porte lui fait relever la tête, son principal lieutenant entre sans attendre sa réponse et semble suffisamment nerveux pour qu’Igor ne lui en fasse pas la remarque.
- Oui ??
- Un message codé d’un de nos agents mis en sommeil monsieur, cela semble suffisamment important pour que j’aie pris la décision de vous l’apporter sans attendre !!
Igor attrape le message d’une main preste et en prend connaissance, son visage devient de plus en plus attentif au fur et à mesure de sa lecture, il le dépose ensuite sur son bureau en restant songeur.
- Rien d’autre ?
- Non monsieur !! Juste cette transmission !!
- J’ai besoin d’en savoir plus, transmettez à notre agent qu’il organise une « visio » avec Sacha le plus rapidement possible !! Je veux savoir ce qu’il en est exactement !!
- Et pour l’argent demandé monsieur ?
- Occupez-vous en !! Il faut qu’il lui parvienne en toute discrétion !!
- Je fais envoyer un agent depuis un pays proche, doit-il également apporter autre chose ?
- Non !! Ce serait trop dangereux en ce moment !! Faites au plus vite, le temps nous est compté !!
- Bien monsieur.
Igor attend que son adjoint ait quitté son bureau pour reprendre le message en main et le relire une nouvelle fois.
« Message »
Sacha recherché par contre-espionnage Français – Demande de fonds pour poursuivre mission et nouvelle identité – Sujet mission travaille avec DST - Attends confirmation continuation mission – Sacha propose éradication totale du sujet.
Igor se lève et se dirige vers le bureau de Vladimir, il doit faire abstraction de ses peurs et avertir celui-ci des intentions de son agent, connaissant la menace qu’il fait peser sur son patron au cas où il arriverait malheur au garçon.
Il connaît suffisamment Sacha pour savoir qu’il lui sera plus facile de se débarrasser du gamin que de collecter des renseignements sur lui et il n’est pas certain que cette option soit en ce moment la meilleure à prendre.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (134/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
***/***
Je lui fais un clin d’œil dirigé vers sa raideur soudaine.
- C’est pour moi que tu bandes comme ça ?
- (Antonin) J’imagine que oui et je vois que toi aussi, tu n’es pas en reste Hi ! Hi !
- Tu es un super beau mec, comment résister ?
- (Antonin) Tu es pas mal non plus dans ton genre !!
Faisant l’offusqué.
- Juste pas mal ? Et bien !! Mon ego en prend un sacré coup dis donc !!
Antonin rougit jusqu’aux oreilles.
- Tu m’as très bien compris, mais ce n’est pas ce qui compte le plus pour moi.
- Ah oui ?
- Tu vas me trouver sans doute rapide, trop peut être !! Alors que je n’ai rien et que je vis dans la rue, mais…
Je le coupe en revenant près de lui et mes mains se posent sur ses hanches, caressantes.
- Alors que tu « n’étais » rien et que tu « vivais » dans la rue !! Parce que maintenant c’est fini !! Je n’accepterai pas qu’un de mes amis n’ait pas une vie normale et je serai là avec toi pour t’aider à t’en sortir, tu peux me croire sur paroles !!
Antonin a les yeux qui se troublent, déjà à cause de la caresse sur son corps des mains douces de Florian qui attise son désir de ne faire plus qu’un avec lui, mais aussi par ses paroles et surtout au moment où il a parlé de ses amis.
Il a alors un léger mouvement de recul que Florian anticipe en se serrant encore plus fort contre lui et en accentuant ses caresses sur ses reins souples, d’une douceur telle que ses yeux s’allument et qu’ils se fondent dans ceux d’Antonin qui frémit en découvrant ce regard d’un vert si troublant qui l’hypnotise.
- J’ai envie de toi Antonin, pas juste pour le sexe ne t’y trompe pas !! Il y a quelque chose en toi qui m’attire, ta gentillesse, ta façon d’être et que sais-je d’autre encore !! Mais tu dois savoir avant que tu n’es pas le seul, j’ai d’autres amis qui partagent ma vie affective et aussi un amoureux auquel je tiens plus que tout au monde.
- Mais…
- Laisses-moi finir avant de juger !! Je suis comme ça et je n’y peux rien, je sais ce que j’éprouve également pour toi et je me doute de ce à quoi tu penses en ce moment, mais je t’en prie !! Attends de les connaître avant de me juger, je suis conscient que mes paroles te font te poser beaucoup de questions sur moi. Il faut juste que tu saches que je suis sincère et que je t’aime vraiment, certaines cultures le vivent très bien. Il faut juste avoir l’esprit ouvert et ne pas voir ça comme une déviance, je suis polygame Antonin !! Tu peux l’accepter ou pas, ça ne changera rien sur tout ce que je t’ai promis sois en assuré.
Antonin écoute la voix vibrante de Florian, ses yeux toujours noyés dans les siens qui le troublent par l’intensité presque surnaturelle qu’il ressent au plus profond de son être.
Quelque chose dans ce regard l’attire inexorablement vers ce garçon dont la franchise et sa façon d’être appellent à le croire et à accepter ses choix de vie, l’envie également d’être à lui et surtout la certitude de ne pas vouloir le perdre, car de cela Antonin en est certain, il ne s’en remettrait pas.
Les quelques heures passées depuis qu’il est apparu dans sa vie l’ont trop profondément marqué pour qu’il revienne en arrière et fasse comme s’il n’existait pas, de ça Antonin en prend soudainement conscience tout comme il prend conscience que plus rien ne sera désormais comme avant.
- J’ai besoin de toi Florian !! Je ne supporterai plus d’être seul après ce que je viens de vivre avec toi.
- Moi aussi Antonin !! Je t’assure que c’est la vérité et qu’il n’y a aucune arrière-pensée derrière mes paroles.
- J’ai du mal à… enfin tu comprends ?
- Attends de les connaître !! Et puis rien ne te force à d’aller avec eux si tu n’en éprouves pas l’envie, d’ailleurs rien ne dit non plus qu’eux voudront aller avec toi, ils sont libres tout comme toi de leurs décisions.
- C’est vrai ?
- A quatre-vingt-dix-neuf pour cent je dirais oui !!
- Ah !!
- Il y a Thomas.
- C’est lui ton amoureux ?
- Je vois que tu as très bien retenu mes paroles, c’est en effet celui que j’aime. Je sais que ça paraît dingue, mais c’est comme ça et comme diraient mes autres amis en rigolant, c’est mon époux dans le harem et eux sont les concubins Hi ! Hi !
- Tu voudrais donc que je devienne un autre de tes… concubins ? C’est ça ?
Mes yeux toujours dardant dans les siens depuis le début de notre conversation, brillent encore plus fort des sentiments qu’il me fait ressentir pour lui et je sens son corps contre mon corps vibrer au diapason du mien, attendant avec avidité une réponse à la question qui le taraude et qu’il vient de m’adresser d’une voix hésitante.
- Pour l’instant c’est tout ce que j’ai à te proposer, mais sache juste que mes sentiments pour toi sont déjà très forts et que ce n’est que le début de notre relation, tu peux ne pas m’accepter comme je suis mais j’aurai au moins eu la franchise de tout te dire et d’être honnête avec toi, maintenant je respecterai ton choix. Prends tout le temps qu’il te faudra pour savoir où tu en es, je ne veux surtout pas que tu te crois obliger de quoi que ce soit parce que je te viens en aide dans un moment de ta vie où tu pensais ne plus pouvoir t’en sortir.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (135/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
***/***
Antonin s’écarte du jeune rouquin, ramasse sa serviette pour la rattacher autour de ses reins et après réflexion, se tourne une nouvelle fois vers lui en répondant à la question muette que son regard porte sur lui.
- Merci Florian !! Tu as raison, il faut que je fasse le point !! Tout ça est bien trop rapide pour moi.
Antonin me voit me rhabiller sans répondre, une fois chose faite je reviens vers lui et lui dépose un baiser fugace sur les lèvres.
- Prends tout le temps qu’il te faudra Antonin !! Je suis ton ami et je le resterai quelle que soit ta décision.
***/***
Pendant toutes ses explications nécessaires à la compréhension d’Antonin sur les sentiments que porte sur lui son nouveau copain, les amis du petit rouquin se retrouvent dans la chambre qui du coup semble bien minuscule pour accueillir autant de monde.
Thomas prend les sacs des mains de ses amis et va directement les porter là où il sait trouver les deux garçons, il a assisté à toute la conversation et comprend parfaitement le besoin de faire le point qu’à Antonin suite aux paroles de son chéri, paroles qui ont le mérite d’être franches quoiqu’il trouve un peu rapide tout de même la déclaration de Florian.
Il n’a pas à frapper à la porte que celle-ci s’ouvre et qu’une main se tend dans le couloir pour recevoir les paquets.
- (Florian) Merci « Thom » !! Tiens Antonin !! Voilà de quoi t’habiller, tu n’auras qu’à nous rejoindre dans la chambre quand tu seras prêt et je te présenterai mes amis, ça ira ?
Une minute où Thomas voit le petit blond ouvrir les paquets, assistant avec un pincement au cœur à la gêne manifeste du jeune homme à accepter ce qui pour lui est sans contexte le plus beau des cadeaux.
- Mais ces vêtements sont neufs ?? Vous êtes fous !! Comment je vais faire pour vous rembourser ??
- L’argent n’est pas un problème Antonin ! Habille-toi et rejoins-nous.
- Mais…
Thomas sourit en voyant Florian sortir de la salle de bains, les deux garçons s’enlacent les yeux encore émus par la vision d’Antonin devant le cadeau qu’il vient de recevoir.
- (Thomas) Tu es sûr que ça va aller pour lui ?
- Il est juste dépassé par tout ce qu’il lui arrive !! Ça fait beaucoup pour une seule journée, mais ça devrait aller ne t’inquiète pas !!
- Et s’il tourne encore une fois de l’œil ?
- Plus maintenant, j’ai fait ce qu’il faut pour ne plus que ça arrive.
- Le baiser ?
- Il fallait bien que je trouve quelque chose !!
- Je trouvais aussi que c’était un peu rapide.
- J’espère qu’il ne se fera pas la même remarque Hi ! Hi ! Sinon je vais passer pour quoi !!
- Pour un pervers qui profite de la faiblesse d’un beau jeune homme pour abuser de lui.
- Tu crois qu’il pensera à un truc pareil ??
- Je plaisante Florian !! J’étais avec toi rappelle toi.
- C’est vrai ça !! Je me demande comment c’est possible sans que ce soit volontaire de ma part.
- Tu crois que ça va durer ?
- Essaie de te déconnecter pour voir ?
- Comment tu veux que je fasse une chose pareille ?
- Attends, j’ai une idée !!
J’imagine une porte que je place entre nos deux esprits avec une poignée de chaque côté, l’image d’abord floue, devient de plus en plus nette jusqu’à avoir une réalité propre.
- Tu vois la porte ?
- Elle vient juste apparaître, c’est toi qui l’as créée ?
- Oui !! Essaie de la fermer pour voir.
Je regarde avec amusement la main de Thomas faire le geste d’attraper la clenche et d’un seul coup plus rien !!
- Ouah !! Ça marche !!
- Ouvre là à nouveau pour voir ?
- Pour ça il y aurait fallu qu’elle ne disparaisse pas quand je l’ai fermée !!
- Concentre-toi !! Je voudrais que ça vienne de toi sinon cela voudrait dire qu’il n’y a que moi qui pourrais créer la liaison.
Mon envie de lui renvoyer l’image est très forte, je me retiens pour ne pas le faire parce que j’aimerais vraiment qu’il y arrive de lui-même quand il aura besoin de me contacter.
Antonin marque la surprise à mon geste sans équivoque, néanmoins il n’a aucun réflexe de rejet et se laisse embrasser pendant les premières secondes sans vraiment réagir, se contentant d’entrouvrir légèrement les lèvres en signe d’encouragement à ce que je poursuive.
Ses yeux bleu pâle s’étrécissent et se ferment quand enfin ses bras passent autour de mon cou pour à son tour me rendre au centuple la caresse buccale qui nous soude l’un à l’autre alors que nos sexes restent étrangement calmes.
Mon esprit pendant une brève seconde ne devient plus qu’un avec le sien, je vis en un instant ses vingt ans de galères comme un flash-back et mon émotivité est mise à rude épreuve devant tous les malheurs qu’il a connus et qui pourtant l’ont fait rester aussi pur et doux qu’un ange.
Nos lèvres se détachent enfin, mais très vite reviennent se prendre avec passion. Nous comprenons alors tous les deux que désormais notre vie sera liée, qu’il y aura toujours une place pour l’autre dans nos pensées.
Son cœur tout comme le mien fait un bond dans nos poitrines respectives et nos yeux laissent échapper cette fois des larmes de joie de cette découverte d’un tel sentiment qui quoique naissant, est déjà ressenti pour ce qu’il est réellement.
Un sentiment amoureux comme celui que je partage avec mes amis les plus chers qui représentent le plus beau qu’il me soit arrivé dans ma vie, mon esprit libère alors avec parcimonie quelques souvenirs que mon inconscient gardait précieusement dans le but certainement de m’aider à comprendre ce que je suis et je perçois enfin le pourquoi de cette particularité qui me fait m’attacher à plusieurs personnes sans en éprouver autre chose que de l’amour véritable et sincère.
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Ils viennent à peine d’entrer dans la maison que Thomas les yeux embués de larmes dues à une forte poussée d’émotions soudaines, laisse tomber ses sacs sur le sol et fait se retourner sur lui ses trois amis qui aussitôt viennent l’entourer pour le soutenir, ne comprenant pas ce qu’il lui arrive aussi soudainement.
Son esprit toujours en phase avec celui de son chéri a suivi aussi bien tout ce qui se déroule depuis le début entre les deux garçons, que les pensées les plus intimes de Florian ainsi que l’onde d’amour qu’il perçoit diriger tant vers lui qu’à l’intention d’Antonin et de tous ceux qui partagent sa vie intime.
C’est de ressentir tout cet amour, qui laisse Thomas dans cet état émotionnel où le découvrent ses amis sans en ressentir les effets et pour cause, n’étant ni témoins, ni raccordés comme lui l’est à Florian.
Thomas n’a plus qu’une envie, celle de rejoindre les deux garçons pour les serrer dans ses bras, Antonin l’ayant tout autant marqué qu’il a marqué Florian en comprenant lui aussi qu’il va prendre une place prépondérante dans leurs vies à tous.
- (Raphaël) Thomas !! Tu te sens bien ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Un sourire de sa part semble les rassurer et il vient se serrer contre eux, encore dans son état d’euphorie sentimentale.
- Ce n’est rien les gars ! Je suis juste ému à cause de Florian et d’Antonin, c’est tout !
- (Éric) Comment ça ému ? Qu’est-ce qu’ils font ?
- Ils se découvrent des affinités particulières, l’un offre à l’autre ce qu’il n’a jamais eu et c’est très émouvant, assez pour m’amener les larmes aux yeux en tous les cas !
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Je souris des paroles de Thomas, ses émotions l’ont submergé tout comme les miennes je dois bien en convenir et je dois préparer Antonin à la connaissance qu’il va bientôt faire de celui que j’aime plus que tout depuis toujours, ainsi que ceux qui seront je l’espère de tout cœur aussi important pour lui que pour moi.
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Antonin pour sa part est dans son nuage, il vient de ressentir pour la première fois de sa vie ce que c’est que d’être amoureux et même si ça a été rapide, il ne doute pas un instant que ce soit sincère aussi bien pour lui que pour Florian.
Étrangement après ces baisers échangés, il se sent beaucoup mieux, comme si son corps était devenu soudainement plus fort et c’est sans trembler cette fois-ci, qu’il sort seul de sous la douche en surveillant Florian du coin de l’œil de peur qu’il disparaisse comme un mirage.
Chacun s’observe avec le sourire, semblant se repaître du corps magnifique de l’autre et ce qui n’était pas arrivé pendant leurs baisers, fini par se produire en mettant en valeur deux virilités qui attisent encore plus les regards des deux garçons.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (133/150) (Russie)
« Kremlin »
Le retour de Vladimir n’a pas été sans mettre Igor dans tous ses états, déjà parce qu’il n’a rien appris de nouveau sur ce Florian De Bierne à part bien sûr ce que son patron connaît tout autant que lui mais aussi parce que son organisation qu’il a d’abord cru mettre en place n’est plus qu’un foutoir sans nom.
Sacha qui ne donne toujours pas de nouvelles et qu’il soupçonne de plus en plus avoir eu le même sort que son prédécesseur, lui donnant des sueurs froides rien qu’à l’idée de faire son rapport à Vladimir.
Comble de mauvaises nouvelles, la trahison du groupe tchétchène aux ordres de Youssef qui devait se débarrasser d’un témoin dangereux et dont la fin cruelle s’est maintenant répandue auprès des autres groupes armés.
Groupes qui n’ont pas pris d’un bon œil la torture infligée à un des leurs pour le faire parler, rendant depuis cette partie du territoire particulièrement instable au point qu’il va devoir donner l’ordre de repli du personnel militaire, avant que la colère des combattants autochtones ne se retourne contre eux.
Igor attend donc dans son bureau que son patron le fasse appeler, suant à grosses gouttes de crainte pour son avenir qui risque d’être fortement et radicalement écourté de l’organisation, s’il ne trouve rien de concret dans les heures qui viennent.
Il ne comprend pas comment toutes ses actions se terminent par un fiasco total, il a pourtant mis les meilleurs éléments que comptent ses services rien que sur cette seule affaire.
Mystérieusement chaque pion qu’il tente de mettre en place sur le sol Français depuis sa promotion à la tête du FSB, est découvert avant même qu’il n’en reçoive un quelconque rapport en corrélation avec leur mission.
Partout ailleurs tout fonctionne pourtant bien, à part peut-être sur le territoire Japonais où en quelques jours il a perdu quasiment tous ses agents en place.
Que ce soit précisément au moment où le même Florian De Bierne y séjourne n’est sans doute pas fortuit et Igor commence à penser que ce garçon est beaucoup plus qu’il ne voulait le croire, Vladimir semblant l’avoir ressenti mieux que lui qui n’a jamais voulu y voir que le leurre tant défendu par Joseph et lui semblant beaucoup plus crédible que ces soi-disant « dons » dont ce garçon serait affublé.
Un coup bref à sa porte lui fait relever la tête, son principal lieutenant entre sans attendre sa réponse et semble suffisamment nerveux pour qu’Igor ne lui en fasse pas la remarque.
- Oui ??
- Un message codé d’un de nos agents mis en sommeil monsieur, cela semble suffisamment important pour que j’aie pris la décision de vous l’apporter sans attendre !!
Igor attrape le message d’une main preste et en prend connaissance, son visage devient de plus en plus attentif au fur et à mesure de sa lecture, il le dépose ensuite sur son bureau en restant songeur.
- Rien d’autre ?
- Non monsieur !! Juste cette transmission !!
- J’ai besoin d’en savoir plus, transmettez à notre agent qu’il organise une « visio » avec Sacha le plus rapidement possible !! Je veux savoir ce qu’il en est exactement !!
- Et pour l’argent demandé monsieur ?
- Occupez-vous en !! Il faut qu’il lui parvienne en toute discrétion !!
- Je fais envoyer un agent depuis un pays proche, doit-il également apporter autre chose ?
- Non !! Ce serait trop dangereux en ce moment !! Faites au plus vite, le temps nous est compté !!
- Bien monsieur.
Igor attend que son adjoint ait quitté son bureau pour reprendre le message en main et le relire une nouvelle fois.
« Message »
Sacha recherché par contre-espionnage Français – Demande de fonds pour poursuivre mission et nouvelle identité – Sujet mission travaille avec DST - Attends confirmation continuation mission – Sacha propose éradication totale du sujet.
Igor se lève et se dirige vers le bureau de Vladimir, il doit faire abstraction de ses peurs et avertir celui-ci des intentions de son agent, connaissant la menace qu’il fait peser sur son patron au cas où il arriverait malheur au garçon.
Il connaît suffisamment Sacha pour savoir qu’il lui sera plus facile de se débarrasser du gamin que de collecter des renseignements sur lui et il n’est pas certain que cette option soit en ce moment la meilleure à prendre.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (134/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
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Je lui fais un clin d’œil dirigé vers sa raideur soudaine.
- C’est pour moi que tu bandes comme ça ?
- (Antonin) J’imagine que oui et je vois que toi aussi, tu n’es pas en reste Hi ! Hi !
- Tu es un super beau mec, comment résister ?
- (Antonin) Tu es pas mal non plus dans ton genre !!
Faisant l’offusqué.
- Juste pas mal ? Et bien !! Mon ego en prend un sacré coup dis donc !!
Antonin rougit jusqu’aux oreilles.
- Tu m’as très bien compris, mais ce n’est pas ce qui compte le plus pour moi.
- Ah oui ?
- Tu vas me trouver sans doute rapide, trop peut être !! Alors que je n’ai rien et que je vis dans la rue, mais…
Je le coupe en revenant près de lui et mes mains se posent sur ses hanches, caressantes.
- Alors que tu « n’étais » rien et que tu « vivais » dans la rue !! Parce que maintenant c’est fini !! Je n’accepterai pas qu’un de mes amis n’ait pas une vie normale et je serai là avec toi pour t’aider à t’en sortir, tu peux me croire sur paroles !!
Antonin a les yeux qui se troublent, déjà à cause de la caresse sur son corps des mains douces de Florian qui attise son désir de ne faire plus qu’un avec lui, mais aussi par ses paroles et surtout au moment où il a parlé de ses amis.
Il a alors un léger mouvement de recul que Florian anticipe en se serrant encore plus fort contre lui et en accentuant ses caresses sur ses reins souples, d’une douceur telle que ses yeux s’allument et qu’ils se fondent dans ceux d’Antonin qui frémit en découvrant ce regard d’un vert si troublant qui l’hypnotise.
- J’ai envie de toi Antonin, pas juste pour le sexe ne t’y trompe pas !! Il y a quelque chose en toi qui m’attire, ta gentillesse, ta façon d’être et que sais-je d’autre encore !! Mais tu dois savoir avant que tu n’es pas le seul, j’ai d’autres amis qui partagent ma vie affective et aussi un amoureux auquel je tiens plus que tout au monde.
- Mais…
- Laisses-moi finir avant de juger !! Je suis comme ça et je n’y peux rien, je sais ce que j’éprouve également pour toi et je me doute de ce à quoi tu penses en ce moment, mais je t’en prie !! Attends de les connaître avant de me juger, je suis conscient que mes paroles te font te poser beaucoup de questions sur moi. Il faut juste que tu saches que je suis sincère et que je t’aime vraiment, certaines cultures le vivent très bien. Il faut juste avoir l’esprit ouvert et ne pas voir ça comme une déviance, je suis polygame Antonin !! Tu peux l’accepter ou pas, ça ne changera rien sur tout ce que je t’ai promis sois en assuré.
Antonin écoute la voix vibrante de Florian, ses yeux toujours noyés dans les siens qui le troublent par l’intensité presque surnaturelle qu’il ressent au plus profond de son être.
Quelque chose dans ce regard l’attire inexorablement vers ce garçon dont la franchise et sa façon d’être appellent à le croire et à accepter ses choix de vie, l’envie également d’être à lui et surtout la certitude de ne pas vouloir le perdre, car de cela Antonin en est certain, il ne s’en remettrait pas.
Les quelques heures passées depuis qu’il est apparu dans sa vie l’ont trop profondément marqué pour qu’il revienne en arrière et fasse comme s’il n’existait pas, de ça Antonin en prend soudainement conscience tout comme il prend conscience que plus rien ne sera désormais comme avant.
- J’ai besoin de toi Florian !! Je ne supporterai plus d’être seul après ce que je viens de vivre avec toi.
- Moi aussi Antonin !! Je t’assure que c’est la vérité et qu’il n’y a aucune arrière-pensée derrière mes paroles.
- J’ai du mal à… enfin tu comprends ?
- Attends de les connaître !! Et puis rien ne te force à d’aller avec eux si tu n’en éprouves pas l’envie, d’ailleurs rien ne dit non plus qu’eux voudront aller avec toi, ils sont libres tout comme toi de leurs décisions.
- C’est vrai ?
- A quatre-vingt-dix-neuf pour cent je dirais oui !!
- Ah !!
- Il y a Thomas.
- C’est lui ton amoureux ?
- Je vois que tu as très bien retenu mes paroles, c’est en effet celui que j’aime. Je sais que ça paraît dingue, mais c’est comme ça et comme diraient mes autres amis en rigolant, c’est mon époux dans le harem et eux sont les concubins Hi ! Hi !
- Tu voudrais donc que je devienne un autre de tes… concubins ? C’est ça ?
Mes yeux toujours dardant dans les siens depuis le début de notre conversation, brillent encore plus fort des sentiments qu’il me fait ressentir pour lui et je sens son corps contre mon corps vibrer au diapason du mien, attendant avec avidité une réponse à la question qui le taraude et qu’il vient de m’adresser d’une voix hésitante.
- Pour l’instant c’est tout ce que j’ai à te proposer, mais sache juste que mes sentiments pour toi sont déjà très forts et que ce n’est que le début de notre relation, tu peux ne pas m’accepter comme je suis mais j’aurai au moins eu la franchise de tout te dire et d’être honnête avec toi, maintenant je respecterai ton choix. Prends tout le temps qu’il te faudra pour savoir où tu en es, je ne veux surtout pas que tu te crois obliger de quoi que ce soit parce que je te viens en aide dans un moment de ta vie où tu pensais ne plus pouvoir t’en sortir.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (135/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
***/***
Antonin s’écarte du jeune rouquin, ramasse sa serviette pour la rattacher autour de ses reins et après réflexion, se tourne une nouvelle fois vers lui en répondant à la question muette que son regard porte sur lui.
- Merci Florian !! Tu as raison, il faut que je fasse le point !! Tout ça est bien trop rapide pour moi.
Antonin me voit me rhabiller sans répondre, une fois chose faite je reviens vers lui et lui dépose un baiser fugace sur les lèvres.
- Prends tout le temps qu’il te faudra Antonin !! Je suis ton ami et je le resterai quelle que soit ta décision.
***/***
Pendant toutes ses explications nécessaires à la compréhension d’Antonin sur les sentiments que porte sur lui son nouveau copain, les amis du petit rouquin se retrouvent dans la chambre qui du coup semble bien minuscule pour accueillir autant de monde.
Thomas prend les sacs des mains de ses amis et va directement les porter là où il sait trouver les deux garçons, il a assisté à toute la conversation et comprend parfaitement le besoin de faire le point qu’à Antonin suite aux paroles de son chéri, paroles qui ont le mérite d’être franches quoiqu’il trouve un peu rapide tout de même la déclaration de Florian.
Il n’a pas à frapper à la porte que celle-ci s’ouvre et qu’une main se tend dans le couloir pour recevoir les paquets.
- (Florian) Merci « Thom » !! Tiens Antonin !! Voilà de quoi t’habiller, tu n’auras qu’à nous rejoindre dans la chambre quand tu seras prêt et je te présenterai mes amis, ça ira ?
Une minute où Thomas voit le petit blond ouvrir les paquets, assistant avec un pincement au cœur à la gêne manifeste du jeune homme à accepter ce qui pour lui est sans contexte le plus beau des cadeaux.
- Mais ces vêtements sont neufs ?? Vous êtes fous !! Comment je vais faire pour vous rembourser ??
- L’argent n’est pas un problème Antonin ! Habille-toi et rejoins-nous.
- Mais…
Thomas sourit en voyant Florian sortir de la salle de bains, les deux garçons s’enlacent les yeux encore émus par la vision d’Antonin devant le cadeau qu’il vient de recevoir.
- (Thomas) Tu es sûr que ça va aller pour lui ?
- Il est juste dépassé par tout ce qu’il lui arrive !! Ça fait beaucoup pour une seule journée, mais ça devrait aller ne t’inquiète pas !!
- Et s’il tourne encore une fois de l’œil ?
- Plus maintenant, j’ai fait ce qu’il faut pour ne plus que ça arrive.
- Le baiser ?
- Il fallait bien que je trouve quelque chose !!
- Je trouvais aussi que c’était un peu rapide.
- J’espère qu’il ne se fera pas la même remarque Hi ! Hi ! Sinon je vais passer pour quoi !!
- Pour un pervers qui profite de la faiblesse d’un beau jeune homme pour abuser de lui.
- Tu crois qu’il pensera à un truc pareil ??
- Je plaisante Florian !! J’étais avec toi rappelle toi.
- C’est vrai ça !! Je me demande comment c’est possible sans que ce soit volontaire de ma part.
- Tu crois que ça va durer ?
- Essaie de te déconnecter pour voir ?
- Comment tu veux que je fasse une chose pareille ?
- Attends, j’ai une idée !!
J’imagine une porte que je place entre nos deux esprits avec une poignée de chaque côté, l’image d’abord floue, devient de plus en plus nette jusqu’à avoir une réalité propre.
- Tu vois la porte ?
- Elle vient juste apparaître, c’est toi qui l’as créée ?
- Oui !! Essaie de la fermer pour voir.
Je regarde avec amusement la main de Thomas faire le geste d’attraper la clenche et d’un seul coup plus rien !!
- Ouah !! Ça marche !!
- Ouvre là à nouveau pour voir ?
- Pour ça il y aurait fallu qu’elle ne disparaisse pas quand je l’ai fermée !!
- Concentre-toi !! Je voudrais que ça vienne de toi sinon cela voudrait dire qu’il n’y a que moi qui pourrais créer la liaison.
Mon envie de lui renvoyer l’image est très forte, je me retiens pour ne pas le faire parce que j’aimerais vraiment qu’il y arrive de lui-même quand il aura besoin de me contacter.
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