05-09-2020, 11:56 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (128/150) (Reims) (Mickael et Catherine)
« Sortie des laboratoires pharmaceutiques, ex Bohringer »
Mickael sourit en regardant Catherine qui est maintenant officiellement sa copine, vêtue de son tailleur qui lui donne un air sérieux et a fait forte impression devant le comité d’accueil, réunit ce jour-là pour la présentation de la nouvelle direction.
Tous ont été véritablement étonnés de la jeunesse des deux nouveaux dirigeants de l’entreprise, leur parcours professionnel a également été l’objet de beaucoup d’interrogations sur ce qu’ils venaient réellement faire ici et pourquoi tous ces changements organisationnels qui se mettent en place depuis quelques semaines, le centre se voyant diviser en plusieurs sous-groupes de travail, distincts des autres et qui se retrouvent avec leur entrée propre et indépendante, créant ainsi trois entités à part entière à la place d’une seule.
La partie recherche qui restera pour le moment sous la coupe de l’ancien directeur, la partie conditionnement et logistique qui sera sous la responsabilité de Mickael et enfin la partie assemblage des différentes molécules venant des autres sites de production du nouveau groupe qui sera sous la coupe de Catherine.
- (Mickael) Ça ne s’est pas trop mal passé pour une première présentation tu ne crois pas ?
- (Catherine) Il va falloir la jouer serrer, tu as vu comment ils nous regardaient ? Ils ne nous rateront pas à la moindre incartade sois en sûr !!
- C’est un peu normal aussi !! Nous débarquons ici comme un cheveu dans la soupe en n’ayant aucune connaissance du métier et nous reléguons l’ancien directeur au simple rang de chef de service.
- Ce n’est pas tout à fait vrai !! Il a les mêmes pouvoirs de décisions que nous et puis tu sais bien qui est le vrai patron ? J’imagine que tout ira mieux quand il sera venu se présenter comme tel.
- (Mickael) Ce ne sera pas difficile avec tout ce qui se dit sur lui depuis quelque temps !! Je suis certain qu’ils meurent tous d’envie de lui serrer la main au nain rouquin Hi ! Hi !
- S’il t’entendait parler de lui de cette façon, je ne suis pas sûre qu’il apprécierait.
- Et moi je suis certain que si !! En plus ce n’est pas dit méchamment et tu sais très bien que je l’adore ce petit mec, alors ne fait pas ta rabat-joie.
- (Catherine) Mais c’est qu’il mordrait le bougre !! Cause-moi encore comme ça et ce soir tu pourras t’amuser en solo, ça te rappellera des souvenirs.
- Pour ça il faudrait que toi aussi tu te prives ma grande Hi ! Hi !
- Ouaih !! Bon !! Changeons de sujet si tu veux bien !! Rappelle-toi que c’est ce soir que nous emménageons, les anciens colocataires doivent déjà avoir fait leurs valises et nous n’avons que le temps de reprendre les nôtres à l’hôtel.
- (Mickael) Bonne idée qu’a eu Florian en nous proposant de prendre la place laissée vacante par ses deux potes !!
- Je n’ai pas bien compris d’ailleurs pourquoi ils s’en allaient ?
- Ils te l’ont dit pourtant !! Ils sont mutés en Afrique pour la sécurité du nouveau centre qui va se construire là-bas et de toute façon, ils voulaient y retrouver Florian quand il sera temps pour lui d’y prendre ses fonctions.
- (Catherine) En fait ce sont deux gros malins Hi ! Hi !
- Comme tu dis, oui et j’ai la nette impression que l’exode va vite prendre de l’ampleur d’ici un an ou deux.
Les deux amoureux restent un moment silencieux, ressassant dans leurs têtes les derniers événements qui les ont fait se retrouver ici et surtout de s’être découverts l’un à l’autre alors qu’ils cherchaient désespérément ce qu’ils avaient depuis longtemps sous les yeux.
Ce n’est que dans leur voiture, qu’ils reprennent leur discussion.
- (Catherine) J’aime beaucoup la maison où nous allons vivre, j’ai bien vu que Dorian et Gérôme étaient un peu tristes de partir malgré tout.
- Nous y serons bien j’en suis certain !!
- Ils sont tous mignons les copains de Florian, tu ne trouves pas ?
- Bah !! En fait je regardais surtout ses copines Hi ! Hi !
Catherine lui met une petite claque sur le bras.
- Aïe !!
- Qu’est-ce que ça veut dire !! Que je ne t’y reprenne plus à regarder une autre fille que moi, c’est bien compris ?
- Tiens donc !! Et toi tu aurais le droit de trouver d’autres mecs mignons sans que je puisse en faire autant ?
Catherine lui jette un regard moqueur.
- Je ne t’ai interdit que les filles Hi ! Hi !
- Méfie-toi que je ne prenne pas tes paroles au sérieux ma grande, il y en a un ou deux dans le tas qui pourraient faire l’affaire si tu insistes un peu trop.
- Oh lui !! Tu ne serais pas chiche !!
- De toute façon, tu as vu aussi bien que moi qu’ils sont tous en couple et à la façon dont ils se regardent, il n’y a pas de place pour quelqu’un d’autre dans leurs vies.
- J’avais remarqué aussi figure toi, je me demande si ce n’est pas notre Florian qui donne l’émulation avec son Thomas.
- (Mickael) Son Thomas ?? J’ai connu une époque pas si lointaine où tu disais « mon » Thomas, rappelle-toi !!
- C’était avant que je sache pour eux deux !! Et puis, ils vont trop bien ensemble reconnais le ?
- (Mickael) Je n’ai jamais dit le contraire il me semble !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (129/150) (Paris) (Samedi après-midi)
« Quelque part dans Paris »
Sacha surveille l’appartement depuis plus d’une heure, il n’a aperçu aucune ombre devant les fenêtres et ses coups de sonnette n’ont rien donné eux non plus pour montrer que son occupant est à l’intérieur.
Maintenant la peur de se faire repérer à force de rester au même endroit le décide à agir autrement, il se dirige alors vers l’immeuble et monte l’escalier jusqu’à l’étage où se trouve la personne qu’il vient voir.
Crocheter la serrure est pour lui un jeu d’enfant, tout comme remettre en place l’indice qu’a laissé son occupant pour contrôler à son retour que personne n’a essayé d’entrer sans qu’il en soit averti.
À l’intérieur Sacha retrouve le même confort simple qu’on lui a appris à se contenter lors de son entraînement pour pouvoir quitter rapidement et sans regret un lieu de résidence en cas du moindre soupçon de s’être fait démasquer.
Il s’installe donc dans un des fauteuils en attendant que le seul agent de sa liste non encore repérer dans la région revienne.
« Une bonne heure plus tard »
Un léger bruit de clé entrant dans une serrure remet tout de suite Sacha sur le qui-vive, il se lève souplement pour se cacher derrière la porte du salon.
L’homme se déchausse en soupirant d’aise, visiblement heureux de rentrer chez lui après sa période de travail et entre dans sa cuisine en y déposant un sac de courses qu’il vient d’acheter pour son dîner, il semble d’un seul coup tendre l’oreille en se dirigeant vers un placard d’où il sort une arme d’une boîte métallique en faisant le moins de bruit possible.
Le déverrouillage du cran de sûreté fait un léger déclic qui statufie l’homme pendant quelques brèves secondes, le temps de se rendre compte s’il a été entendu.
Sacha sourit en comprenant qu’il s’est fait repérer, signe que l’agent n’est pas et de loin un novice et il comprend mieux pourquoi il a réchappé aux recherches de la DST, aussi décide-t-il de ne pas tenter le diable en préférant prendre les devants.
- Tu ne tirerais pas sur un ami ?
- Qui est là ??
- Toujours aussi prudent à ce que je vois !!
- Ça ne me dit pas qui tu es ?
Sacha entre alors prudemment dans la cuisine avec un sourire amusé tout en surveillant de près l’arme qui se pointe sur sa poitrine.
L’homme semble un instant indécis devant celui qui vient d’apparaître dans la pièce, un déclic pourtant fini par le faire sourire à son tour en baissant son arme.
- Sacha !! Bordel !! Tu ne pouvais pas prévenir au lieu de me foutre la trouille ??
- Désolé mais je n’avais pas vraiment le choix, je suis en cavale et il faut que je contacte le patron.
- En cavale ?? Mais qu’est-ce qui arrive en ce moment bon Dieu !! Le réseau est complètement démantibulé et je m’attends tous les jours à voir débouler les flics ici !!
- Tu t’es mis en sommeil comme il te l’a été demandé pourtant ?
- Bien sûr, oui mais personne ne m’a expliqué ce qu’il se passe ni quand reprendre contact avec la base !! On m’a juste demandé de cesser toute activité et de ne plus répondre aux vacations, je me demande bien ce qui se trame derrière tout ça ?
- Je vais te l’expliquer, si tu voulais seulement me laisser parler !! Et puis baisse ton arme, ça me rend nerveux !!
L’homme repose son neuf millimètres, s’assoit près de la table et fait signe à Sacha d’en faire autant.
- Vas-y je t’écoute !!
Sacha lui donne alors les renseignements qu’il a besoin de savoir, ou du moins ceux qu’il connaît car il se doute bien que l’affaire n’est pas si simple pour que les services de contre-espionnage s’acharnent autant sur eux.
Il termine par ce qu’il attend de lui en lui faisant un rapport qu’il devra rapporter mot pour mot au FSB, en lui indiquant bien qu’il ne doit sous aucun prétexte utilisé l’informatique ou tout autre moyen de communication moderne.
- Ah oui !! Et comment je fais ?? J’y vais à pied peut être ? Ou alors je dresse un pigeon ?
- Au lieu de dire des conneries, tu ferais bien de t’y mettre tout de suite !! Je ne vais pas pouvoir me cacher comme ça encore longtemps, il me faut une adresse où je pourrais me rendre le temps de changer de look et d’identité.
- Tu peux rester ici en attendant ?
- Non merci !! J’ai trouvé un endroit pour quelques semaines et la personne qui y habite est beaucoup plus bandante que toi, sans vouloir te vexer Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (130/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem »)
« Dans la rue, devant la maison de Wanek »
Quatre garçons emmitouflés dans leurs manteaux d’hiver, redressent la tête devant le numéro de la maison et s’arrêtent pour la regarder en frissonnant rien que d’imaginer toutes les atrocités qui s’y sont passées.
Chacun d’eux tenant un sac d’achats qu’ils viennent de faire dans une avenue réputée, se souvenant de la tête des différents vendeurs ou vendeuses avec qui ils ont eu à faire et qui manifestement tombaient à chaque fois sous le charme des quatre garçons, dès qu’ils ouvraient un tant soit peu leur manteau pour ne pas crever de chaud dans le magasin.
- (Yuan) C’est ici les gars !!
- (Thomas) Bizarre !! Je ne vois pas les hommes à Maurice ?
- (Yuan) Regarde derrière toi.
- Ils ne comptent pas ces deux-là, ils nous suivent depuis que nous avons quitté l’appartement.
- Allons voir alors !! Peut-être qu’ils ont fini leurs taffes et qu’ils sont tous partis ?
- (Raphaël) En laissant « Flo » tout seul là-dedans avec… euh !! Comment déjà ? Ah oui !! Antonin !! C’est bien ça ?
- (Thomas) Attends de le voir et tu n’oublieras plus son prénom, je t’en fais le pari !!
- (Éric surpris) Tu l’as déjà vu ?
Yuan se tapote le crâne en fixant Thomas.
- Avec les yeux de « Flo » je parierai ?
- (Thomas) Exactement !! Et vous verriez ce que je vois en ce moment, vous baveriez comme des escargots les mecs.
- (Éric) Quelqu’un peut-il m’expliquer une bonne fois pour toutes comment il fait le rouquin pour se dégoter les plus beaux mecs du pays ?
Raphaël le regarde ironique.
- Ça ira les chevilles ?
- (Éric) Heureusement pour toi, il y a eu une exception pour confirmer la règle Hi ! Hi !
- Réveille-toi mon « riquounet » !! Tu n’es pas devant ton miroir là !!
- (Yuan amusé) Mais ce n’est pas bientôt fini vous deux ?
Il prend Thomas à témoin.
- Ils sont toujours comme ça ou c’est juste aujourd’hui ?
- C’est normal qu’ils se posent des questions maintenant qu’ils ont un nouveau petit copain qui remonte un peu la moyenne Hi ! Hi !
- (Raphaël) Voilà le Barbie-boy qui s’y met maintenant !! Je vais te la remonter moi la moyenne, tu vas voir ça mon mignon !! Attends juste ce soir quand nous serons tous à l’appart !!
- (Yuan) On pourrait peut-être y aller maintenant vous ne croyez pas ? Au lieu de se les geler dehors et puis Florian doit nous attendre, je m’inquiète un peu de le savoir avec un petit gars tout nu à côté de lui.
- (Thomas en riant) Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il y en a qui ne s’ennuient pas là-dedans, notre ami « Coco » a trouvé un nouveau public Hi ! Hi !
***/***
« Dans la maison, côté cuisine »
Les éclats de rire venant de l’étage font sourire Maurice qui se doute bien de la cause d’un tel raffut, le jeune Antonin ayant trouvé de toute évidence de quoi oublier un temps ses malheurs et il en est heureux pour lui, soulager maintenant de le savoir en de bonnes mains.
Les renseignements sur le propriétaire des lieux lui arrivent enfin suffisamment étayés pour qu’il se fasse une idée précise de l’individu et de sa parenté avec Sacha.
Un homme vivant seul dans la maison héritée de ses parents et qui jusqu’à ce jour n’avait jamais fait parler de lui, cachant ses penchants pervers et meurtriers derrière la vie sociale ordinaire d’un enseignant sans problème particulier.
Wanek a eu une sœur assassinée tout comme son mari par leur fils alors âgé d’une douzaine d’années et qui un soir sans raison particulière est monté dans leurs chambres alors qu’ils étaient endormis, pour leur trancher la gorge.
Sacha le fameux fils s’est alors retrouvé jusqu’à sa majorité en maison pour jeune délinquant dans un centre de détention des plus spéciales et que les services de contre-espionnage soupçonnent d’être un des lieux de formations des agents du FSB, alors appelé KGB.
D’après les voisins interrogés dans la journée, le fameux Sacha ne serait revenu voir son oncle que depuis peu et ils affirment tous qu’ils ne l’avaient jamais revu avant cette triste affaire de meurtre familiale qui avait beaucoup affligé son oncle à l’époque.
Maurice attend maintenant les rapports des experts sur les ossements retrouvés dans la fosse, sans se faire trop d’illusion non plus au vu de l’état des prélèvements.
Cela va au moins lui permettre de boucler cette affaire vieille de très longues années, la seule chose qui vient de lui être affirmée avec certitude est qu’il y a les restes d’au moins cinquante cadavres différents et cela sans compter ceux qui ont entièrement disparu, transformés en bouillie immonde tapissant le fond de la fosse.
Le nombre qu’il lit sur le rapport hallucine Maurice qui n’aurait jamais pu penser un instant qu’il soit aussi important, rendant la fréquence des viols de ces jeunes garçons à au moins trois ou quatre minimums par an depuis plus de vingt ans.
Combien de temps restaient-ils vivants à subir ce pervers ? Que leur faisait-il subir d’ignoble pendant tout ce temps ? Comment furent-ils assassinés pour être ensuite jetés comme de vulgaires déchets dans cette fosse putride ? Voilà encore beaucoup de questions qui risquent de rester sans réponse avant que les juges ne décident de clore une bonne fois pour toutes ce dossier qui ne devra jamais être révélé à la population.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (131/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
« A l’étage, dans la chambre »
Antonin en a des hauts de cœur à force de rire, son organisme étant encore bien trop affaibli par les mois de privations et ce n’est pas les quelques heures de sommeil qui lui sont suffisantes pour le maintenir en forme.
Il se précipite donc vers la salle de bains sous les regards surpris de Jonas, d’Antoine et de son cousin qui du coup retrouvent leurs sérieux pour se regarder sans comprendre vraiment ce qui lui arrive.
« Coco » cesse également d’amuser la galerie et va sagement se poser sur l’épaule de Jonas, pour y recevoir quelques caresses machinales que lui donne le jeune rouquin sans même s’en rendre compte.
- (Antoine) Qu’est-ce qu’il a ?
- (Jonas) Tu devrais aller le voir « Flo » !! Il n’a pas l’air d’aller bien.
- D’accord !! Je vais voir si ça va !!
Je quitte la chambre dans la direction prise par Antonin, la porte de la salle de bains est restée entrebâillée aussi je la pousse doucement pour découvrir le petit blond allongé par terre dans son vomi.
Il est nu tremblant de froid, sa serviette de bain dénouée à ses pieds. Je referme derrière moi, me précipite sur lui pour l’aider à se relever et son état d’extrême faiblesse me fait comprendre qu’il n’est pas apte à se débrouiller seul.
- Pardon !
Sa voix faible presque inaudible me parvient dans un souffle.
- Pardon !
- Chutttt !!! Tu n’as rien à te faire pardonner !! C’est de ma faute, j’aurais dû prévoir que tu étais encore trop faible pour te lever et écouter nos bêtises.
- Pardon ! Pardon ! Pardon !
Antonin s’accroche à moi en pleurant à chaudes larmes, sans doute ses craintes d’être abandonné remontent-elles à la surface quand il se voit aussi pitoyable.
L’odeur du vomi me fait froncer les narines, il prend ça pour une grimace de dégoût à son intention et ses larmes redoublent d’intensité, la crainte de se voir une nouvelle fois rejeter lui faisant perdre toute retenue.
- Pardon ! Pardon ! Pardon !
- Arrête Antonin !! Tu es malade, ce n’est rien !! Si tu veux nous allons prendre une douche ensemble, ça nous fera du bien à tous les deux.
J’attrape la chaise en le faisant s’asseoir dessus.
- Le temps d’ôter mes vêtements et de faire couler l’eau, je reste à côté de toi n’aie pas peur !
Pendant que je fais ce que je lui ai dit, j’entends sa voix comme un murmure qui psalmodie avec des « pardon » de plus en plus faibles.
Quand je le reprends dans mes bras, il s’accroche à moi et semble résolu à ne plus me lâcher, tellement je ressens sa crainte de me voir le quitter.
J’arrive malgré tout à nous mettre sous la douche, heureusement que je n’ai pas la carrure de Sylvain ou de « titi » car sinon cela aurait été mission impossible tellement elle est petite et nous arrivons quand même à trouver la place nécessaire, serrer très intimement l’un à l’autre malgré tout je dois bien le reconnaître.
Le lavage de nos corps ressemble plus à des caresses, aussi bien de son côté que du mien et ça semble faire un grand bien à Antonin qui maintenant retrouve un peu d’assurance, me rendant de plus en plus franchement mes sourires.
Je ne trouve pas les mots pour définir ce que je ressens pour ce garçon, tout ce que je peux affirmer c’est que c’est déjà très fort et même beaucoup plus fort qu’avec mes autres amis, à part Thomas ça va de soi.
Je profite que son visage se relève et se trouve tout près du mien, pour avancer doucement mes lèvres vers les siennes en y déposant un baiser d’une tendresse que je n’aurais pas imaginée alors aussi empreinte d’émotions de ma part.
« Sortie des laboratoires pharmaceutiques, ex Bohringer »
Mickael sourit en regardant Catherine qui est maintenant officiellement sa copine, vêtue de son tailleur qui lui donne un air sérieux et a fait forte impression devant le comité d’accueil, réunit ce jour-là pour la présentation de la nouvelle direction.
Tous ont été véritablement étonnés de la jeunesse des deux nouveaux dirigeants de l’entreprise, leur parcours professionnel a également été l’objet de beaucoup d’interrogations sur ce qu’ils venaient réellement faire ici et pourquoi tous ces changements organisationnels qui se mettent en place depuis quelques semaines, le centre se voyant diviser en plusieurs sous-groupes de travail, distincts des autres et qui se retrouvent avec leur entrée propre et indépendante, créant ainsi trois entités à part entière à la place d’une seule.
La partie recherche qui restera pour le moment sous la coupe de l’ancien directeur, la partie conditionnement et logistique qui sera sous la responsabilité de Mickael et enfin la partie assemblage des différentes molécules venant des autres sites de production du nouveau groupe qui sera sous la coupe de Catherine.
- (Mickael) Ça ne s’est pas trop mal passé pour une première présentation tu ne crois pas ?
- (Catherine) Il va falloir la jouer serrer, tu as vu comment ils nous regardaient ? Ils ne nous rateront pas à la moindre incartade sois en sûr !!
- C’est un peu normal aussi !! Nous débarquons ici comme un cheveu dans la soupe en n’ayant aucune connaissance du métier et nous reléguons l’ancien directeur au simple rang de chef de service.
- Ce n’est pas tout à fait vrai !! Il a les mêmes pouvoirs de décisions que nous et puis tu sais bien qui est le vrai patron ? J’imagine que tout ira mieux quand il sera venu se présenter comme tel.
- (Mickael) Ce ne sera pas difficile avec tout ce qui se dit sur lui depuis quelque temps !! Je suis certain qu’ils meurent tous d’envie de lui serrer la main au nain rouquin Hi ! Hi !
- S’il t’entendait parler de lui de cette façon, je ne suis pas sûre qu’il apprécierait.
- Et moi je suis certain que si !! En plus ce n’est pas dit méchamment et tu sais très bien que je l’adore ce petit mec, alors ne fait pas ta rabat-joie.
- (Catherine) Mais c’est qu’il mordrait le bougre !! Cause-moi encore comme ça et ce soir tu pourras t’amuser en solo, ça te rappellera des souvenirs.
- Pour ça il faudrait que toi aussi tu te prives ma grande Hi ! Hi !
- Ouaih !! Bon !! Changeons de sujet si tu veux bien !! Rappelle-toi que c’est ce soir que nous emménageons, les anciens colocataires doivent déjà avoir fait leurs valises et nous n’avons que le temps de reprendre les nôtres à l’hôtel.
- (Mickael) Bonne idée qu’a eu Florian en nous proposant de prendre la place laissée vacante par ses deux potes !!
- Je n’ai pas bien compris d’ailleurs pourquoi ils s’en allaient ?
- Ils te l’ont dit pourtant !! Ils sont mutés en Afrique pour la sécurité du nouveau centre qui va se construire là-bas et de toute façon, ils voulaient y retrouver Florian quand il sera temps pour lui d’y prendre ses fonctions.
- (Catherine) En fait ce sont deux gros malins Hi ! Hi !
- Comme tu dis, oui et j’ai la nette impression que l’exode va vite prendre de l’ampleur d’ici un an ou deux.
Les deux amoureux restent un moment silencieux, ressassant dans leurs têtes les derniers événements qui les ont fait se retrouver ici et surtout de s’être découverts l’un à l’autre alors qu’ils cherchaient désespérément ce qu’ils avaient depuis longtemps sous les yeux.
Ce n’est que dans leur voiture, qu’ils reprennent leur discussion.
- (Catherine) J’aime beaucoup la maison où nous allons vivre, j’ai bien vu que Dorian et Gérôme étaient un peu tristes de partir malgré tout.
- Nous y serons bien j’en suis certain !!
- Ils sont tous mignons les copains de Florian, tu ne trouves pas ?
- Bah !! En fait je regardais surtout ses copines Hi ! Hi !
Catherine lui met une petite claque sur le bras.
- Aïe !!
- Qu’est-ce que ça veut dire !! Que je ne t’y reprenne plus à regarder une autre fille que moi, c’est bien compris ?
- Tiens donc !! Et toi tu aurais le droit de trouver d’autres mecs mignons sans que je puisse en faire autant ?
Catherine lui jette un regard moqueur.
- Je ne t’ai interdit que les filles Hi ! Hi !
- Méfie-toi que je ne prenne pas tes paroles au sérieux ma grande, il y en a un ou deux dans le tas qui pourraient faire l’affaire si tu insistes un peu trop.
- Oh lui !! Tu ne serais pas chiche !!
- De toute façon, tu as vu aussi bien que moi qu’ils sont tous en couple et à la façon dont ils se regardent, il n’y a pas de place pour quelqu’un d’autre dans leurs vies.
- J’avais remarqué aussi figure toi, je me demande si ce n’est pas notre Florian qui donne l’émulation avec son Thomas.
- (Mickael) Son Thomas ?? J’ai connu une époque pas si lointaine où tu disais « mon » Thomas, rappelle-toi !!
- C’était avant que je sache pour eux deux !! Et puis, ils vont trop bien ensemble reconnais le ?
- (Mickael) Je n’ai jamais dit le contraire il me semble !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (129/150) (Paris) (Samedi après-midi)
« Quelque part dans Paris »
Sacha surveille l’appartement depuis plus d’une heure, il n’a aperçu aucune ombre devant les fenêtres et ses coups de sonnette n’ont rien donné eux non plus pour montrer que son occupant est à l’intérieur.
Maintenant la peur de se faire repérer à force de rester au même endroit le décide à agir autrement, il se dirige alors vers l’immeuble et monte l’escalier jusqu’à l’étage où se trouve la personne qu’il vient voir.
Crocheter la serrure est pour lui un jeu d’enfant, tout comme remettre en place l’indice qu’a laissé son occupant pour contrôler à son retour que personne n’a essayé d’entrer sans qu’il en soit averti.
À l’intérieur Sacha retrouve le même confort simple qu’on lui a appris à se contenter lors de son entraînement pour pouvoir quitter rapidement et sans regret un lieu de résidence en cas du moindre soupçon de s’être fait démasquer.
Il s’installe donc dans un des fauteuils en attendant que le seul agent de sa liste non encore repérer dans la région revienne.
« Une bonne heure plus tard »
Un léger bruit de clé entrant dans une serrure remet tout de suite Sacha sur le qui-vive, il se lève souplement pour se cacher derrière la porte du salon.
L’homme se déchausse en soupirant d’aise, visiblement heureux de rentrer chez lui après sa période de travail et entre dans sa cuisine en y déposant un sac de courses qu’il vient d’acheter pour son dîner, il semble d’un seul coup tendre l’oreille en se dirigeant vers un placard d’où il sort une arme d’une boîte métallique en faisant le moins de bruit possible.
Le déverrouillage du cran de sûreté fait un léger déclic qui statufie l’homme pendant quelques brèves secondes, le temps de se rendre compte s’il a été entendu.
Sacha sourit en comprenant qu’il s’est fait repérer, signe que l’agent n’est pas et de loin un novice et il comprend mieux pourquoi il a réchappé aux recherches de la DST, aussi décide-t-il de ne pas tenter le diable en préférant prendre les devants.
- Tu ne tirerais pas sur un ami ?
- Qui est là ??
- Toujours aussi prudent à ce que je vois !!
- Ça ne me dit pas qui tu es ?
Sacha entre alors prudemment dans la cuisine avec un sourire amusé tout en surveillant de près l’arme qui se pointe sur sa poitrine.
L’homme semble un instant indécis devant celui qui vient d’apparaître dans la pièce, un déclic pourtant fini par le faire sourire à son tour en baissant son arme.
- Sacha !! Bordel !! Tu ne pouvais pas prévenir au lieu de me foutre la trouille ??
- Désolé mais je n’avais pas vraiment le choix, je suis en cavale et il faut que je contacte le patron.
- En cavale ?? Mais qu’est-ce qui arrive en ce moment bon Dieu !! Le réseau est complètement démantibulé et je m’attends tous les jours à voir débouler les flics ici !!
- Tu t’es mis en sommeil comme il te l’a été demandé pourtant ?
- Bien sûr, oui mais personne ne m’a expliqué ce qu’il se passe ni quand reprendre contact avec la base !! On m’a juste demandé de cesser toute activité et de ne plus répondre aux vacations, je me demande bien ce qui se trame derrière tout ça ?
- Je vais te l’expliquer, si tu voulais seulement me laisser parler !! Et puis baisse ton arme, ça me rend nerveux !!
L’homme repose son neuf millimètres, s’assoit près de la table et fait signe à Sacha d’en faire autant.
- Vas-y je t’écoute !!
Sacha lui donne alors les renseignements qu’il a besoin de savoir, ou du moins ceux qu’il connaît car il se doute bien que l’affaire n’est pas si simple pour que les services de contre-espionnage s’acharnent autant sur eux.
Il termine par ce qu’il attend de lui en lui faisant un rapport qu’il devra rapporter mot pour mot au FSB, en lui indiquant bien qu’il ne doit sous aucun prétexte utilisé l’informatique ou tout autre moyen de communication moderne.
- Ah oui !! Et comment je fais ?? J’y vais à pied peut être ? Ou alors je dresse un pigeon ?
- Au lieu de dire des conneries, tu ferais bien de t’y mettre tout de suite !! Je ne vais pas pouvoir me cacher comme ça encore longtemps, il me faut une adresse où je pourrais me rendre le temps de changer de look et d’identité.
- Tu peux rester ici en attendant ?
- Non merci !! J’ai trouvé un endroit pour quelques semaines et la personne qui y habite est beaucoup plus bandante que toi, sans vouloir te vexer Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (130/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem »)
« Dans la rue, devant la maison de Wanek »
Quatre garçons emmitouflés dans leurs manteaux d’hiver, redressent la tête devant le numéro de la maison et s’arrêtent pour la regarder en frissonnant rien que d’imaginer toutes les atrocités qui s’y sont passées.
Chacun d’eux tenant un sac d’achats qu’ils viennent de faire dans une avenue réputée, se souvenant de la tête des différents vendeurs ou vendeuses avec qui ils ont eu à faire et qui manifestement tombaient à chaque fois sous le charme des quatre garçons, dès qu’ils ouvraient un tant soit peu leur manteau pour ne pas crever de chaud dans le magasin.
- (Yuan) C’est ici les gars !!
- (Thomas) Bizarre !! Je ne vois pas les hommes à Maurice ?
- (Yuan) Regarde derrière toi.
- Ils ne comptent pas ces deux-là, ils nous suivent depuis que nous avons quitté l’appartement.
- Allons voir alors !! Peut-être qu’ils ont fini leurs taffes et qu’ils sont tous partis ?
- (Raphaël) En laissant « Flo » tout seul là-dedans avec… euh !! Comment déjà ? Ah oui !! Antonin !! C’est bien ça ?
- (Thomas) Attends de le voir et tu n’oublieras plus son prénom, je t’en fais le pari !!
- (Éric surpris) Tu l’as déjà vu ?
Yuan se tapote le crâne en fixant Thomas.
- Avec les yeux de « Flo » je parierai ?
- (Thomas) Exactement !! Et vous verriez ce que je vois en ce moment, vous baveriez comme des escargots les mecs.
- (Éric) Quelqu’un peut-il m’expliquer une bonne fois pour toutes comment il fait le rouquin pour se dégoter les plus beaux mecs du pays ?
Raphaël le regarde ironique.
- Ça ira les chevilles ?
- (Éric) Heureusement pour toi, il y a eu une exception pour confirmer la règle Hi ! Hi !
- Réveille-toi mon « riquounet » !! Tu n’es pas devant ton miroir là !!
- (Yuan amusé) Mais ce n’est pas bientôt fini vous deux ?
Il prend Thomas à témoin.
- Ils sont toujours comme ça ou c’est juste aujourd’hui ?
- C’est normal qu’ils se posent des questions maintenant qu’ils ont un nouveau petit copain qui remonte un peu la moyenne Hi ! Hi !
- (Raphaël) Voilà le Barbie-boy qui s’y met maintenant !! Je vais te la remonter moi la moyenne, tu vas voir ça mon mignon !! Attends juste ce soir quand nous serons tous à l’appart !!
- (Yuan) On pourrait peut-être y aller maintenant vous ne croyez pas ? Au lieu de se les geler dehors et puis Florian doit nous attendre, je m’inquiète un peu de le savoir avec un petit gars tout nu à côté de lui.
- (Thomas en riant) Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il y en a qui ne s’ennuient pas là-dedans, notre ami « Coco » a trouvé un nouveau public Hi ! Hi !
***/***
« Dans la maison, côté cuisine »
Les éclats de rire venant de l’étage font sourire Maurice qui se doute bien de la cause d’un tel raffut, le jeune Antonin ayant trouvé de toute évidence de quoi oublier un temps ses malheurs et il en est heureux pour lui, soulager maintenant de le savoir en de bonnes mains.
Les renseignements sur le propriétaire des lieux lui arrivent enfin suffisamment étayés pour qu’il se fasse une idée précise de l’individu et de sa parenté avec Sacha.
Un homme vivant seul dans la maison héritée de ses parents et qui jusqu’à ce jour n’avait jamais fait parler de lui, cachant ses penchants pervers et meurtriers derrière la vie sociale ordinaire d’un enseignant sans problème particulier.
Wanek a eu une sœur assassinée tout comme son mari par leur fils alors âgé d’une douzaine d’années et qui un soir sans raison particulière est monté dans leurs chambres alors qu’ils étaient endormis, pour leur trancher la gorge.
Sacha le fameux fils s’est alors retrouvé jusqu’à sa majorité en maison pour jeune délinquant dans un centre de détention des plus spéciales et que les services de contre-espionnage soupçonnent d’être un des lieux de formations des agents du FSB, alors appelé KGB.
D’après les voisins interrogés dans la journée, le fameux Sacha ne serait revenu voir son oncle que depuis peu et ils affirment tous qu’ils ne l’avaient jamais revu avant cette triste affaire de meurtre familiale qui avait beaucoup affligé son oncle à l’époque.
Maurice attend maintenant les rapports des experts sur les ossements retrouvés dans la fosse, sans se faire trop d’illusion non plus au vu de l’état des prélèvements.
Cela va au moins lui permettre de boucler cette affaire vieille de très longues années, la seule chose qui vient de lui être affirmée avec certitude est qu’il y a les restes d’au moins cinquante cadavres différents et cela sans compter ceux qui ont entièrement disparu, transformés en bouillie immonde tapissant le fond de la fosse.
Le nombre qu’il lit sur le rapport hallucine Maurice qui n’aurait jamais pu penser un instant qu’il soit aussi important, rendant la fréquence des viols de ces jeunes garçons à au moins trois ou quatre minimums par an depuis plus de vingt ans.
Combien de temps restaient-ils vivants à subir ce pervers ? Que leur faisait-il subir d’ignoble pendant tout ce temps ? Comment furent-ils assassinés pour être ensuite jetés comme de vulgaires déchets dans cette fosse putride ? Voilà encore beaucoup de questions qui risquent de rester sans réponse avant que les juges ne décident de clore une bonne fois pour toutes ce dossier qui ne devra jamais être révélé à la population.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (131/150) (Samedi après-midi) (Découverte du « harem ») (suite)
« A l’étage, dans la chambre »
Antonin en a des hauts de cœur à force de rire, son organisme étant encore bien trop affaibli par les mois de privations et ce n’est pas les quelques heures de sommeil qui lui sont suffisantes pour le maintenir en forme.
Il se précipite donc vers la salle de bains sous les regards surpris de Jonas, d’Antoine et de son cousin qui du coup retrouvent leurs sérieux pour se regarder sans comprendre vraiment ce qui lui arrive.
« Coco » cesse également d’amuser la galerie et va sagement se poser sur l’épaule de Jonas, pour y recevoir quelques caresses machinales que lui donne le jeune rouquin sans même s’en rendre compte.
- (Antoine) Qu’est-ce qu’il a ?
- (Jonas) Tu devrais aller le voir « Flo » !! Il n’a pas l’air d’aller bien.
- D’accord !! Je vais voir si ça va !!
Je quitte la chambre dans la direction prise par Antonin, la porte de la salle de bains est restée entrebâillée aussi je la pousse doucement pour découvrir le petit blond allongé par terre dans son vomi.
Il est nu tremblant de froid, sa serviette de bain dénouée à ses pieds. Je referme derrière moi, me précipite sur lui pour l’aider à se relever et son état d’extrême faiblesse me fait comprendre qu’il n’est pas apte à se débrouiller seul.
- Pardon !
Sa voix faible presque inaudible me parvient dans un souffle.
- Pardon !
- Chutttt !!! Tu n’as rien à te faire pardonner !! C’est de ma faute, j’aurais dû prévoir que tu étais encore trop faible pour te lever et écouter nos bêtises.
- Pardon ! Pardon ! Pardon !
Antonin s’accroche à moi en pleurant à chaudes larmes, sans doute ses craintes d’être abandonné remontent-elles à la surface quand il se voit aussi pitoyable.
L’odeur du vomi me fait froncer les narines, il prend ça pour une grimace de dégoût à son intention et ses larmes redoublent d’intensité, la crainte de se voir une nouvelle fois rejeter lui faisant perdre toute retenue.
- Pardon ! Pardon ! Pardon !
- Arrête Antonin !! Tu es malade, ce n’est rien !! Si tu veux nous allons prendre une douche ensemble, ça nous fera du bien à tous les deux.
J’attrape la chaise en le faisant s’asseoir dessus.
- Le temps d’ôter mes vêtements et de faire couler l’eau, je reste à côté de toi n’aie pas peur !
Pendant que je fais ce que je lui ai dit, j’entends sa voix comme un murmure qui psalmodie avec des « pardon » de plus en plus faibles.
Quand je le reprends dans mes bras, il s’accroche à moi et semble résolu à ne plus me lâcher, tellement je ressens sa crainte de me voir le quitter.
J’arrive malgré tout à nous mettre sous la douche, heureusement que je n’ai pas la carrure de Sylvain ou de « titi » car sinon cela aurait été mission impossible tellement elle est petite et nous arrivons quand même à trouver la place nécessaire, serrer très intimement l’un à l’autre malgré tout je dois bien le reconnaître.
Le lavage de nos corps ressemble plus à des caresses, aussi bien de son côté que du mien et ça semble faire un grand bien à Antonin qui maintenant retrouve un peu d’assurance, me rendant de plus en plus franchement mes sourires.
Je ne trouve pas les mots pour définir ce que je ressens pour ce garçon, tout ce que je peux affirmer c’est que c’est déjà très fort et même beaucoup plus fort qu’avec mes autres amis, à part Thomas ça va de soi.
Je profite que son visage se relève et se trouve tout près du mien, pour avancer doucement mes lèvres vers les siennes en y déposant un baiser d’une tendresse que je n’aurais pas imaginée alors aussi empreinte d’émotions de ma part.
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