05-09-2020, 11:21 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (93/150) (Kyoto) (Douzième et dernier jour) (Clôture du sommet mondial de Kyoto)
Il y aura fallu presque trois jours d’âpres négociations pour qu’enfin une résolution soit prise, signée par une large majorité et obligeant les quelques réfractaires à céder finalement sous les poussées contestataires de leur population.
Pour cette dernière après-midi, la salle est comble car la famille impériale a tenu à être présente et l’empereur paraphe en dernier après avoir lu à haute voix, la nouvelle charte mondiale qui cette fois devrait dans les décennies à venir permettre à l’humanité de vivre en respectant ses ressources.
L’essentiel des propositions de Florian ont été actées quoique amendées de certaines restrictions de temps pour y parvenir sans amener à la ruine certains états trop engagés dans l’industrie polluante et c’est après une dernière intervention de sa part le matin même juste avant le vote, intervention qui une fois encore a marqué les esprits par un cadeau fait à l’humanité tout entière.
Un cadeau semblant à première vue des plus bénins, s’agissant d’une clé USB marqué du logo de la DBIFC et que de prime abord beaucoup en souriant ont pris pour une manière de sa part de se faire de la pub, jusqu’à ce qu’il révèle son contenu et que tous ensuite la garde précieusement comme s’il s’était agi d’un bijou des plus rares.
***/***
« Intervention de Florian ce matin-là »
J’ai à peine mis les pieds sur l’estrade qu’une volée d’applaudissements retentisse, me faisant faire aussitôt marche arrière en croyant qu’une personnalité venait de faire son entrée.
Sur le coup je commence à regarder avec curiosité en passant la tête à travers le rideau, cherchant des yeux qui peut bien être l’objet d’une telle ovation.
Les applaudissements se transforment alors en un énorme éclat de rire collectif, mon regard se porte alors vers la salle où tous les yeux semblent braqués sur moi et me font comprendre enfin que c’est mon apparition qui a déclenché cette liesse.
Un moment de bug avant que je me décide à m’avancer jusqu’au pupitre surmonté d’un micro d’où je vais devoir une dernière fois mettre tout mon poids et toute ma persuasion pour les amener à prendre les décisions nécessaires pour le bien de tous.
***/***
La salle petit à petit se calme, le silence devient très vite oppressant de la part de ceux qui attendent avec une impatience croissante la prise de parole de ce jeune garçon que tous ont appris à respecter depuis les deux semaines où ils ont pu apprendre à le connaître.
Étrangement aucun média n’est présent ce matin-là, ayant tous été invités poliment à sortir du palais sous prétexte d’un besoin de confidentialité des derniers débats avant le vote final.
Les journalistes télévisuels et autres attachés de presse ne sont pas dupes de la véritable raison de leur exclusion, connaissant parfaitement l’impact médiatique mondial du dernier discours du jeune De Bierne et des mouvements de foule qui l’ont suivi.
***/***
Je fais signe à Joseph qu’il peut avec ses hommes commencer la distribution des petites clés USB qui contiennent les formules et schémas informatisés de mes recherches de ces derniers jours et dont je fais don à tous du résultat sans contreparties mercantiles.
Ces clés contiennent toutes les données pour concevoir les outils nécessaires afin de mettre en œuvre rapidement et à moindres coûts les mesures indispensables de dépollution des quatre éléments fondamentaux à la vie sur terre que sont l’air que nous respirons, l’eau potable que nous buvons, les terres arables que nous cultivons pour nous nourrir et le milieu marin indispensable à l’écosystème.
Ils permettront ainsi à nos générations futures d’avoir une vie normale, qui sinon n’auraient pu être au vu des constatations alarmantes traitées lors des précédents débats.
Une rumeur enfle dans l’hémicycle, revenant très vite au silence pour entendre les paroles de ce jeune garçon qui vient de leur faire sans aucun doute le cadeau le plus précieux qui soit.
***/***
La suite de l’exposé de Florian reprend les mêmes lignes directrices que sa précédente intervention en y amenant quelques précisions qui lui semblent indispensables en révélant au fur et à mesure les moyens à mettre en œuvre aidés par le contenu du précieux cadeau qu’il leur a été fait au début de son intervention.
***/***
« Retour au moment présent, fin du discours de Son Altesse Impériale Hirohito »
« Traduit pour la bonne compréhension de tous »
- Je ne saurais dire à quel point mon cœur se serre à cette pensée… Enfin la conscience mondiale reconnaît qu’il est temps d’agir avant de mettre en péril les générations futures. Tout cela a été possible grâce à un jeune garçon qui a su faire entendre raison par son altruisme à ceux qui jusque-là n’avaient le regard porté que sur leurs bien-être personnels. Les prochaines décennies verront renaître l’espoir d’une vie meilleure, plus proche je l’espère de la nature qui nous entoure et surtout qui nous subit depuis bien trop longtemps au point d’arriver au stade de l’éradication quasi, voire totale de nombreuses espèces, qui a manqué de peu à rendre cette planète rapidement et inexorablement impropre à la vie. Il a su nous mettre face à nos erreurs du passé et pour cette raison je lui en serais éternellement reconnaissant.
« Applaudissements »
- Je clos donc cette session en vous donnant rendez-vous dans quatre ans pour faire le bilan des avancées qui ne manqueront pas j’en suis certain d’apporter l’espoir d’une humanité devenue enfin adulte.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (94/150) (Douzième et dernier jour) (Retour en France)
« À bord de l’airbus présidentiel, vol de nuit »
La quasi-totalité des passagers dorment d’un sommeil serein, heureux de rentrer au pays après ces presque deux semaines d’absences et d’avoir contribué à des avancées sérieuses en signant cette charte révolutionnaire, à laquelle ils n’auraient certainement pas cru possible d’adhérer à leur départ de France.
Thomas fait partie des rares personnes encore éveillées, trop heureux d’avoir accepté l’invitation du président à rentrer avec eux à Paris et de pouvoir ainsi rester encore quelques jours avec Florian avant de rejoindre Franck toujours en Australie.
Il ne peut détacher son regard de son ami endormi, la tête collée au hublot avec une bouille à croquer qu’il n’a de cesse d’admirer les yeux brillants d’émotions.
Plus que quelques semaines avant les fêtes de Pâques, fêtes que bizarrement Thomas ne voit plus arriver d’un aussi bon œil depuis qu’il pressent un événement malheureux qui pourrait arriver s’ils les passent comme prévu à ce voyage Africain.
Les paroles de Florian dites à diverses reprises, laissant entendre que son ami pourrait être séparé de lui pour une raison qu’il n’arrive pas à comprendre, sont suffisantes pour que le grand blond se morfonde quant à leurs significations.
Thomas se promet de ne pas le laisser un seul instant seul, quitte (pâle sourire à cette pensée) à s’attacher à lui de jour comme de nuit afin que quoi qu’il arrive, ils le vivent ensemble.
***/***
Émile et Victor sont côte à côte et bien éveillés eux aussi, devenus amis depuis lors et sensibles l’un comme l’autre aux deux garçons qu’ils observent avec un sourire empreint d’une forte émotion.
- (Victor) Ils font un beau couple pas vrai ?
- (Émile) C’est peu de le dire, on dirait que ces deux garçons ne font qu’un tellement ils sont complémentaires.
- Ils ont changé la vie de mes fils depuis qu’ils sont apparus dans leurs vies.
- Pareil pour mes enfants !! Savais-tu que j’ai failli mourir et que c’est grâce à Florian si je suis toujours de ce monde ?
- Je l’ignorais !! Comme quoi notre destin tient à peu de chose, une rencontre qui a changé le cours de notre vie et nous fait en reconnaître sa valeur !
Émile sourit amusé.
- Parfois il faut aussi savoir l’aider Hi ! Hi ! Tu as eu confirmation pour la petite surprise qui les attend à l’aéroport ?
- Oui !! Juste avant de partir, je ne te raconte pas les cris de joies quand je les ai eus au téléphone.
- Toutes ces amitiés sont vraiment exceptionnelles tu ne trouves pas ?
Victor montre les deux garçons d’un geste de la tête.
- Reconnais qu’ils le sont eux aussi !! Regarde comment Thomas couve son Florian du regard ? Le monde serait différent si tous les couples vivaient un amour aussi fort.
- Il déteint sur ceux qui leur sont proches, mes enfants sont fous amoureux de leurs compagnons et j’ai cru comprendre que c’était la même chose pour tous leurs amis, sans doute quelque chose qui émane de Florian.
Victor tourne son regard étonné vers le député.
- C’est drôle que tu dises ça !! J’ai moi aussi eu cette pensée quand j’ai appris qu’un de mes fils est tombé amoureux d’Antoine, le cousin de Florian. C’est arrivé si brusquement que je me suis dit la même chose que toi et ma femme ne tarit pas d’éloge sur ce garçon que je ne connais pas encore très bien mais qui m’a déjà fortement marqué par sa gentillesse.
- Et sa beauté ?
- Aussi oui !! Je dois bien le reconnaître.
- Comme moi avec Anthony et son frère !! D’après mes enfants, ils seraient tous du même acabit !! Reconnais que c’est plutôt incroyable quand même ?
Victor reporte son regard vers les deux jeunes.
- Je ne connaîtrais pas ses deux là, je resterais sceptique moi aussi devant de telles affirmations !! Mon fils va encore plus loin quand il nous décrit leurs amis les plus proches avec qui ils partagent beaucoup plus que de l’amitié. Je connais l’un d’entre eux, un jeune chinois magnifique et c’est peu dire. J’attends avec impatience et curiosité de faire connaissance des deux autres.
- Dans quelques heures ta curiosité sera assouvie !!
- (Victor) J’ai hâte de voir la tête qu’ils feront à leur descente d’avion Hi ! Hi !
- Humm !!! J’espère juste qu’elle ne sera pas aussi « explosive » qu’à l’arrivée de Thomas d’où nous venons.
- Houlà !! J’imagine le souk sur le tarmac si c’est le cas !!
Les deux hommes esclaffent en silence, pas suffisamment néanmoins pour ne pas faire se retourner Thomas curieux d’en connaître les auteurs et en se faisant, leur amener un long frisson tout le long de l’échine dorsale devant ses yeux d’une pureté envoûtante soudainement braqués sur eux.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (95/150) (Quelque part dans Paris) (Antonin)
« La veille pendant la nuit »
Antonin est complètement désorienté depuis les heures qu’il marche dans les rues juste pour ne pas avoir trop froid, la faim le tenaille également car ça fait au moins deux jours qu’il a terminé le maigre sandwich que lui a si gentiment offert la vieille femme apitoyée par son errance.
Ses vêtements ne sont de toute évidence pas prévus pour une température avoisinant les moins deux degrés et le jeune homme tremble en s’efforçant de trouver le courage de ne pas s’arrêter, conscient que sa vie sinon serait en jeu s’il se laissait aller à s’endormir par ce froid.
***/***
L’homme a un sourire de convoitise à la vue de ce petit blond aux cheveux longs qui lui arrivent au-dessous des épaules, visiblement sans domicile au vu de son état de propreté lamentable.
L’homme habitué à cette misère de rue, apprécie le physique avantageux du jeune garçon en faisant fi de la crasse qui recouvre son corps tout comme ses vêtements ou plutôt il devrait dire ses hardes tellement elles sont dans un état calamiteux.
Cela fait déjà plusieurs nuits qu’il surveille les environs toujours prometteurs en nouvelles proies et qu’il a remarqué le garçon, attendant d’être sûr qu’il est bien seul dans cette ville avant de mettre en route le plan toujours efficace qui le mènera inexorablement dans sa cave sans qu’il ait à utiliser la violence.
C’est pour l’homme le plus excitant de la traque, quand sa future victime ne sait encore pas ce qui l’attend et il ne veut plus commettre les erreurs de jugements qui ont mis la police sur les dents depuis quelques années.
***/***
Antonin sent bien l’énorme dépression nerveuse qui le guette depuis tous ces mois qu’il erre seul sans papiers, d’origine d’Allemagne de l’est ses parents en sont partis dès l’ouverture des frontières qui les ont libérés du joug des Soviétiques.
Il était alors plus jeune de quelques années, ne se rendant pas compte du malheur et de la pauvreté autour de lui, ce n’est que depuis le décès brutal de ses parents quelques mois plus tôt qu’il comprend enfin toute la misère que lui amène sa situation.
La peur d’être reconduit dans son pays d’origine avec ce qui l’y attend comme sévices de la part des autorités quand ils comprendront qui était son père.
Bien sûr il ignore tout des changements survenus chez lui, la réunification est pour Antonin un mot sans sens réel et la peur est son maître mot depuis lors, survivant de la générosité des gens qui le prennent en pitié, pitié qui au fil des jours se transforme en répugnance devant son aspect tout comme l’odeur nauséabonde qu’il dégage et que même lui ne supporte plus.
***/***
L’homme a un rictus cruel, une forte érection le tenaille rien qu’à la pensée d’avoir ce garçon à sa merci et de tout ce qu’il va lui faire subir avant que comme pour les autres, très nombreux, il ne s’en débarrasse après plusieurs longues journées et nuits (voire semaines pour quelques-uns particulièrement attirants et endurants) de viols et de souffrances, quand il ne l’intéressera plus et qu’il éprouvera l’envie de reprendre la chasse.
Maintenant le moment du premier contact n’est pas encore venu, le garçon n’en est pas encore tout à fait au point de lassitude qui lui fera accepter sans conditions de suivre un inconnu qui l’aborde en pleine nuit.
L’homme soupire en faisant demi-tour pour rentrer chez lui, un sourire beaucoup plus humain cette fois se dessine sur ses lèvres à la pensée de son jeune neveu qui partage depuis peu son immense maison et qu’il a revu avec un immense plaisir après une aussi longue absence due à son long internement après l’assassinat de ses parents.
Que son Sacha soit revenu après de si longues années lui fait remonter des souvenirs qu’il ne pensait jamais retrouver, les sourires de ce gamin au charme fou quand il le caressait beaucoup plus loin que la préséance l’autorise entre un oncle et son neveu encore enfant et qui l’affolait déjà alors au plus profond de son cœur pourtant dur comme la pierre.
Pourtant cela ne semblait pas lui déplaire, bien au contraire et s’il n’a jamais commis l’impardonnable avec Sacha, c’est tout simplement parce qu’il l’aimait et qu’il l’aime toujours d’ailleurs, comme un fou.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (96/150) (Samedi cinq heures du matin) (Terminal deux, aéroport Charles De Gaulle)
Le bus navette voit descendre trois garçons emmitouflés jusqu’aux oreilles dans d’épais manteaux, frissonnant de froid de cette différence de température entre l’intérieur douillet du véhicule et le froid mordant de l’extérieur.
- (Raphaël) Brrr !!! Ça pelle les burnes dans ce bled !!
- (Éric amusé) T’inquiète Hi ! Hi ! Ça ne va pas durer longtemps, j’imagine qu’elles seront vite en feu quand nos deux loustics feront leurs apparitions !!
- Mais t’es un vrai humoriste toi !! Wouahh !! Qui aurait cru ça ??
- (Yuan) Magnez-vous un peu au lieu de dire des conneries !! L’avion ne devrait plus tarder à atterrir et de toute façon il fera plus chaud à l’intérieur pour les y attendre.
- (Raphaël) Tu entends le bridé ? Il va nous faire croire qu’il ne pense pas comme nous, tu vas voir !!
- Oh !! Le rouquemoute !! Tu sais ce qu’il te dit le bridé ?
Raphaël attrape Yuan par la taille pour le faire marcher plus vite.
- Non ? Quoi ?
Yuan amusé intérieurement, mais restant d’un sérieux sans faille.
- Je ne sais pas moi !! Par exemple que tu vas devoir prendre la chambre d’ami avec Éric pendant tout le week-end, alors que je profiterai de Florian et Thomas dans l’autre chambre !! Qu’est-ce que tu en penses ?
- (Éric) Hé !! J’ai rien dit moi !! Laisse-le dans la chambre d’ami si tu veux, mais laisse-moi en dehors de tout ça !!
- (Yuan) En dehors ? Tu veux coucher sur le palier ?
- (Éric) Trop drôle !! Et c’est moi l’humoriste ?
Raphaël sérieux.
- T’en a parlé à « Pat » ?
- (Yuan) De quoi donc ?
Raphaël visiblement déstabilisé par le ton neutre de Yuan.
- Mais !! Je croyais que… !!
- Tu allais te taper le bridé c’est ça ?
Raphaël s’arrête brusquement en regardant Éric l’air perdu, Yuan a du mal à garder son sérieux devant la bouille qu’il fait et ne peut s’empêcher d’admirer son copain toujours décontenancé par ses dernières paroles, tellement il est craquant.
Yuan reprend sa marche en passant devant sans rien dire de plus, Éric et Raphaël se regardant longuement en se pinçant les lèvres de déception avant de le suivre.
Ce n’est qu’une fois au chaud dans la grande salle des arrivées que Yuan se tourne vers eux, le rouquin le fixe un moment avant de se racler la gorge et de reprendre la parole.
- Excuse-moi « Yu » !!
- Il n’y a pas de mal t’inquiète.
Ils avancent jusqu’au tourniquet à bagages où ils savent retrouver leurs amis dès qu’ils sortiront de l’avion, Yuan s’assoit tranquillement sur un des bancs libres et observe en coin ses deux amis qui ne savent de toute évidence plus sur quel pied danser, ne s’attendant pas à sa réaction vis-à-vis d’eux.
- Au fait les gars !! Pour répondre à la question de « Raphia », c’est oui !!
- (Éric à l’ouest) Oui quoi ?
- J’en ai parlé à « Pat » !!
Raphaël capte l’œil brillant d’amusement de son ami et son cœur s’accélère alors qu’Éric en est encore à attendre d’en savoir plus, inquiet d’une réponse négative alors que ses pensées depuis Aix n’étaient que dirigées vers ce grand brun qui l’attire chaque jour un peu plus.
- Ça ne vous intéresse pas de connaître son avis ?
Alors qu’Éric pâlit, Raphaël vient s’asseoir près de Yuan et sans que personne ne s’attende à son geste, il pose ses lèvres sur celles du bel asiatique en le fixant intensément dans les yeux qu’il voit s’étrécir et étinceler soudainement de plaisir.
- Tu lui diras merci de notre part !!! Elle est super-cool ta meuf !!
Yuan en est encore à apprécier la saveur et la douceur des lèvres de Raphaël quand décidément il se rend compte qu’il adore le mener en bateau, il lui en remet donc une couche avec cette fois un air emprunté.
- Heu !! Ce n’est pas tout en fait !! Elle y a mis une condition qui justement te concerne au premier chef !!
- (Raphaël) Ah oui ? Laquelle ?
- Elle te veut !! Toi !!
La tête du rouquin qui comprend où il veut en venir fait rire ses deux amis, Raphaël déglutit avec difficulté en regardant Éric avec effroi et celui-ci après un clin d’œil complice à Yuan en remet une dose pour achever la bête.
- Tu devrais être content qu’elle te kiffe tant que ça !!
- Mais !!!!
- Quoi mais ?
- C’est une fille !!!
Il y aura fallu presque trois jours d’âpres négociations pour qu’enfin une résolution soit prise, signée par une large majorité et obligeant les quelques réfractaires à céder finalement sous les poussées contestataires de leur population.
Pour cette dernière après-midi, la salle est comble car la famille impériale a tenu à être présente et l’empereur paraphe en dernier après avoir lu à haute voix, la nouvelle charte mondiale qui cette fois devrait dans les décennies à venir permettre à l’humanité de vivre en respectant ses ressources.
L’essentiel des propositions de Florian ont été actées quoique amendées de certaines restrictions de temps pour y parvenir sans amener à la ruine certains états trop engagés dans l’industrie polluante et c’est après une dernière intervention de sa part le matin même juste avant le vote, intervention qui une fois encore a marqué les esprits par un cadeau fait à l’humanité tout entière.
Un cadeau semblant à première vue des plus bénins, s’agissant d’une clé USB marqué du logo de la DBIFC et que de prime abord beaucoup en souriant ont pris pour une manière de sa part de se faire de la pub, jusqu’à ce qu’il révèle son contenu et que tous ensuite la garde précieusement comme s’il s’était agi d’un bijou des plus rares.
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« Intervention de Florian ce matin-là »
J’ai à peine mis les pieds sur l’estrade qu’une volée d’applaudissements retentisse, me faisant faire aussitôt marche arrière en croyant qu’une personnalité venait de faire son entrée.
Sur le coup je commence à regarder avec curiosité en passant la tête à travers le rideau, cherchant des yeux qui peut bien être l’objet d’une telle ovation.
Les applaudissements se transforment alors en un énorme éclat de rire collectif, mon regard se porte alors vers la salle où tous les yeux semblent braqués sur moi et me font comprendre enfin que c’est mon apparition qui a déclenché cette liesse.
Un moment de bug avant que je me décide à m’avancer jusqu’au pupitre surmonté d’un micro d’où je vais devoir une dernière fois mettre tout mon poids et toute ma persuasion pour les amener à prendre les décisions nécessaires pour le bien de tous.
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La salle petit à petit se calme, le silence devient très vite oppressant de la part de ceux qui attendent avec une impatience croissante la prise de parole de ce jeune garçon que tous ont appris à respecter depuis les deux semaines où ils ont pu apprendre à le connaître.
Étrangement aucun média n’est présent ce matin-là, ayant tous été invités poliment à sortir du palais sous prétexte d’un besoin de confidentialité des derniers débats avant le vote final.
Les journalistes télévisuels et autres attachés de presse ne sont pas dupes de la véritable raison de leur exclusion, connaissant parfaitement l’impact médiatique mondial du dernier discours du jeune De Bierne et des mouvements de foule qui l’ont suivi.
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Je fais signe à Joseph qu’il peut avec ses hommes commencer la distribution des petites clés USB qui contiennent les formules et schémas informatisés de mes recherches de ces derniers jours et dont je fais don à tous du résultat sans contreparties mercantiles.
Ces clés contiennent toutes les données pour concevoir les outils nécessaires afin de mettre en œuvre rapidement et à moindres coûts les mesures indispensables de dépollution des quatre éléments fondamentaux à la vie sur terre que sont l’air que nous respirons, l’eau potable que nous buvons, les terres arables que nous cultivons pour nous nourrir et le milieu marin indispensable à l’écosystème.
Ils permettront ainsi à nos générations futures d’avoir une vie normale, qui sinon n’auraient pu être au vu des constatations alarmantes traitées lors des précédents débats.
Une rumeur enfle dans l’hémicycle, revenant très vite au silence pour entendre les paroles de ce jeune garçon qui vient de leur faire sans aucun doute le cadeau le plus précieux qui soit.
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La suite de l’exposé de Florian reprend les mêmes lignes directrices que sa précédente intervention en y amenant quelques précisions qui lui semblent indispensables en révélant au fur et à mesure les moyens à mettre en œuvre aidés par le contenu du précieux cadeau qu’il leur a été fait au début de son intervention.
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« Retour au moment présent, fin du discours de Son Altesse Impériale Hirohito »
« Traduit pour la bonne compréhension de tous »
- Je ne saurais dire à quel point mon cœur se serre à cette pensée… Enfin la conscience mondiale reconnaît qu’il est temps d’agir avant de mettre en péril les générations futures. Tout cela a été possible grâce à un jeune garçon qui a su faire entendre raison par son altruisme à ceux qui jusque-là n’avaient le regard porté que sur leurs bien-être personnels. Les prochaines décennies verront renaître l’espoir d’une vie meilleure, plus proche je l’espère de la nature qui nous entoure et surtout qui nous subit depuis bien trop longtemps au point d’arriver au stade de l’éradication quasi, voire totale de nombreuses espèces, qui a manqué de peu à rendre cette planète rapidement et inexorablement impropre à la vie. Il a su nous mettre face à nos erreurs du passé et pour cette raison je lui en serais éternellement reconnaissant.
« Applaudissements »
- Je clos donc cette session en vous donnant rendez-vous dans quatre ans pour faire le bilan des avancées qui ne manqueront pas j’en suis certain d’apporter l’espoir d’une humanité devenue enfin adulte.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (94/150) (Douzième et dernier jour) (Retour en France)
« À bord de l’airbus présidentiel, vol de nuit »
La quasi-totalité des passagers dorment d’un sommeil serein, heureux de rentrer au pays après ces presque deux semaines d’absences et d’avoir contribué à des avancées sérieuses en signant cette charte révolutionnaire, à laquelle ils n’auraient certainement pas cru possible d’adhérer à leur départ de France.
Thomas fait partie des rares personnes encore éveillées, trop heureux d’avoir accepté l’invitation du président à rentrer avec eux à Paris et de pouvoir ainsi rester encore quelques jours avec Florian avant de rejoindre Franck toujours en Australie.
Il ne peut détacher son regard de son ami endormi, la tête collée au hublot avec une bouille à croquer qu’il n’a de cesse d’admirer les yeux brillants d’émotions.
Plus que quelques semaines avant les fêtes de Pâques, fêtes que bizarrement Thomas ne voit plus arriver d’un aussi bon œil depuis qu’il pressent un événement malheureux qui pourrait arriver s’ils les passent comme prévu à ce voyage Africain.
Les paroles de Florian dites à diverses reprises, laissant entendre que son ami pourrait être séparé de lui pour une raison qu’il n’arrive pas à comprendre, sont suffisantes pour que le grand blond se morfonde quant à leurs significations.
Thomas se promet de ne pas le laisser un seul instant seul, quitte (pâle sourire à cette pensée) à s’attacher à lui de jour comme de nuit afin que quoi qu’il arrive, ils le vivent ensemble.
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Émile et Victor sont côte à côte et bien éveillés eux aussi, devenus amis depuis lors et sensibles l’un comme l’autre aux deux garçons qu’ils observent avec un sourire empreint d’une forte émotion.
- (Victor) Ils font un beau couple pas vrai ?
- (Émile) C’est peu de le dire, on dirait que ces deux garçons ne font qu’un tellement ils sont complémentaires.
- Ils ont changé la vie de mes fils depuis qu’ils sont apparus dans leurs vies.
- Pareil pour mes enfants !! Savais-tu que j’ai failli mourir et que c’est grâce à Florian si je suis toujours de ce monde ?
- Je l’ignorais !! Comme quoi notre destin tient à peu de chose, une rencontre qui a changé le cours de notre vie et nous fait en reconnaître sa valeur !
Émile sourit amusé.
- Parfois il faut aussi savoir l’aider Hi ! Hi ! Tu as eu confirmation pour la petite surprise qui les attend à l’aéroport ?
- Oui !! Juste avant de partir, je ne te raconte pas les cris de joies quand je les ai eus au téléphone.
- Toutes ces amitiés sont vraiment exceptionnelles tu ne trouves pas ?
Victor montre les deux garçons d’un geste de la tête.
- Reconnais qu’ils le sont eux aussi !! Regarde comment Thomas couve son Florian du regard ? Le monde serait différent si tous les couples vivaient un amour aussi fort.
- Il déteint sur ceux qui leur sont proches, mes enfants sont fous amoureux de leurs compagnons et j’ai cru comprendre que c’était la même chose pour tous leurs amis, sans doute quelque chose qui émane de Florian.
Victor tourne son regard étonné vers le député.
- C’est drôle que tu dises ça !! J’ai moi aussi eu cette pensée quand j’ai appris qu’un de mes fils est tombé amoureux d’Antoine, le cousin de Florian. C’est arrivé si brusquement que je me suis dit la même chose que toi et ma femme ne tarit pas d’éloge sur ce garçon que je ne connais pas encore très bien mais qui m’a déjà fortement marqué par sa gentillesse.
- Et sa beauté ?
- Aussi oui !! Je dois bien le reconnaître.
- Comme moi avec Anthony et son frère !! D’après mes enfants, ils seraient tous du même acabit !! Reconnais que c’est plutôt incroyable quand même ?
Victor reporte son regard vers les deux jeunes.
- Je ne connaîtrais pas ses deux là, je resterais sceptique moi aussi devant de telles affirmations !! Mon fils va encore plus loin quand il nous décrit leurs amis les plus proches avec qui ils partagent beaucoup plus que de l’amitié. Je connais l’un d’entre eux, un jeune chinois magnifique et c’est peu dire. J’attends avec impatience et curiosité de faire connaissance des deux autres.
- Dans quelques heures ta curiosité sera assouvie !!
- (Victor) J’ai hâte de voir la tête qu’ils feront à leur descente d’avion Hi ! Hi !
- Humm !!! J’espère juste qu’elle ne sera pas aussi « explosive » qu’à l’arrivée de Thomas d’où nous venons.
- Houlà !! J’imagine le souk sur le tarmac si c’est le cas !!
Les deux hommes esclaffent en silence, pas suffisamment néanmoins pour ne pas faire se retourner Thomas curieux d’en connaître les auteurs et en se faisant, leur amener un long frisson tout le long de l’échine dorsale devant ses yeux d’une pureté envoûtante soudainement braqués sur eux.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (95/150) (Quelque part dans Paris) (Antonin)
« La veille pendant la nuit »
Antonin est complètement désorienté depuis les heures qu’il marche dans les rues juste pour ne pas avoir trop froid, la faim le tenaille également car ça fait au moins deux jours qu’il a terminé le maigre sandwich que lui a si gentiment offert la vieille femme apitoyée par son errance.
Ses vêtements ne sont de toute évidence pas prévus pour une température avoisinant les moins deux degrés et le jeune homme tremble en s’efforçant de trouver le courage de ne pas s’arrêter, conscient que sa vie sinon serait en jeu s’il se laissait aller à s’endormir par ce froid.
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L’homme a un sourire de convoitise à la vue de ce petit blond aux cheveux longs qui lui arrivent au-dessous des épaules, visiblement sans domicile au vu de son état de propreté lamentable.
L’homme habitué à cette misère de rue, apprécie le physique avantageux du jeune garçon en faisant fi de la crasse qui recouvre son corps tout comme ses vêtements ou plutôt il devrait dire ses hardes tellement elles sont dans un état calamiteux.
Cela fait déjà plusieurs nuits qu’il surveille les environs toujours prometteurs en nouvelles proies et qu’il a remarqué le garçon, attendant d’être sûr qu’il est bien seul dans cette ville avant de mettre en route le plan toujours efficace qui le mènera inexorablement dans sa cave sans qu’il ait à utiliser la violence.
C’est pour l’homme le plus excitant de la traque, quand sa future victime ne sait encore pas ce qui l’attend et il ne veut plus commettre les erreurs de jugements qui ont mis la police sur les dents depuis quelques années.
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Antonin sent bien l’énorme dépression nerveuse qui le guette depuis tous ces mois qu’il erre seul sans papiers, d’origine d’Allemagne de l’est ses parents en sont partis dès l’ouverture des frontières qui les ont libérés du joug des Soviétiques.
Il était alors plus jeune de quelques années, ne se rendant pas compte du malheur et de la pauvreté autour de lui, ce n’est que depuis le décès brutal de ses parents quelques mois plus tôt qu’il comprend enfin toute la misère que lui amène sa situation.
La peur d’être reconduit dans son pays d’origine avec ce qui l’y attend comme sévices de la part des autorités quand ils comprendront qui était son père.
Bien sûr il ignore tout des changements survenus chez lui, la réunification est pour Antonin un mot sans sens réel et la peur est son maître mot depuis lors, survivant de la générosité des gens qui le prennent en pitié, pitié qui au fil des jours se transforme en répugnance devant son aspect tout comme l’odeur nauséabonde qu’il dégage et que même lui ne supporte plus.
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L’homme a un rictus cruel, une forte érection le tenaille rien qu’à la pensée d’avoir ce garçon à sa merci et de tout ce qu’il va lui faire subir avant que comme pour les autres, très nombreux, il ne s’en débarrasse après plusieurs longues journées et nuits (voire semaines pour quelques-uns particulièrement attirants et endurants) de viols et de souffrances, quand il ne l’intéressera plus et qu’il éprouvera l’envie de reprendre la chasse.
Maintenant le moment du premier contact n’est pas encore venu, le garçon n’en est pas encore tout à fait au point de lassitude qui lui fera accepter sans conditions de suivre un inconnu qui l’aborde en pleine nuit.
L’homme soupire en faisant demi-tour pour rentrer chez lui, un sourire beaucoup plus humain cette fois se dessine sur ses lèvres à la pensée de son jeune neveu qui partage depuis peu son immense maison et qu’il a revu avec un immense plaisir après une aussi longue absence due à son long internement après l’assassinat de ses parents.
Que son Sacha soit revenu après de si longues années lui fait remonter des souvenirs qu’il ne pensait jamais retrouver, les sourires de ce gamin au charme fou quand il le caressait beaucoup plus loin que la préséance l’autorise entre un oncle et son neveu encore enfant et qui l’affolait déjà alors au plus profond de son cœur pourtant dur comme la pierre.
Pourtant cela ne semblait pas lui déplaire, bien au contraire et s’il n’a jamais commis l’impardonnable avec Sacha, c’est tout simplement parce qu’il l’aimait et qu’il l’aime toujours d’ailleurs, comme un fou.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (96/150) (Samedi cinq heures du matin) (Terminal deux, aéroport Charles De Gaulle)
Le bus navette voit descendre trois garçons emmitouflés jusqu’aux oreilles dans d’épais manteaux, frissonnant de froid de cette différence de température entre l’intérieur douillet du véhicule et le froid mordant de l’extérieur.
- (Raphaël) Brrr !!! Ça pelle les burnes dans ce bled !!
- (Éric amusé) T’inquiète Hi ! Hi ! Ça ne va pas durer longtemps, j’imagine qu’elles seront vite en feu quand nos deux loustics feront leurs apparitions !!
- Mais t’es un vrai humoriste toi !! Wouahh !! Qui aurait cru ça ??
- (Yuan) Magnez-vous un peu au lieu de dire des conneries !! L’avion ne devrait plus tarder à atterrir et de toute façon il fera plus chaud à l’intérieur pour les y attendre.
- (Raphaël) Tu entends le bridé ? Il va nous faire croire qu’il ne pense pas comme nous, tu vas voir !!
- Oh !! Le rouquemoute !! Tu sais ce qu’il te dit le bridé ?
Raphaël attrape Yuan par la taille pour le faire marcher plus vite.
- Non ? Quoi ?
Yuan amusé intérieurement, mais restant d’un sérieux sans faille.
- Je ne sais pas moi !! Par exemple que tu vas devoir prendre la chambre d’ami avec Éric pendant tout le week-end, alors que je profiterai de Florian et Thomas dans l’autre chambre !! Qu’est-ce que tu en penses ?
- (Éric) Hé !! J’ai rien dit moi !! Laisse-le dans la chambre d’ami si tu veux, mais laisse-moi en dehors de tout ça !!
- (Yuan) En dehors ? Tu veux coucher sur le palier ?
- (Éric) Trop drôle !! Et c’est moi l’humoriste ?
Raphaël sérieux.
- T’en a parlé à « Pat » ?
- (Yuan) De quoi donc ?
Raphaël visiblement déstabilisé par le ton neutre de Yuan.
- Mais !! Je croyais que… !!
- Tu allais te taper le bridé c’est ça ?
Raphaël s’arrête brusquement en regardant Éric l’air perdu, Yuan a du mal à garder son sérieux devant la bouille qu’il fait et ne peut s’empêcher d’admirer son copain toujours décontenancé par ses dernières paroles, tellement il est craquant.
Yuan reprend sa marche en passant devant sans rien dire de plus, Éric et Raphaël se regardant longuement en se pinçant les lèvres de déception avant de le suivre.
Ce n’est qu’une fois au chaud dans la grande salle des arrivées que Yuan se tourne vers eux, le rouquin le fixe un moment avant de se racler la gorge et de reprendre la parole.
- Excuse-moi « Yu » !!
- Il n’y a pas de mal t’inquiète.
Ils avancent jusqu’au tourniquet à bagages où ils savent retrouver leurs amis dès qu’ils sortiront de l’avion, Yuan s’assoit tranquillement sur un des bancs libres et observe en coin ses deux amis qui ne savent de toute évidence plus sur quel pied danser, ne s’attendant pas à sa réaction vis-à-vis d’eux.
- Au fait les gars !! Pour répondre à la question de « Raphia », c’est oui !!
- (Éric à l’ouest) Oui quoi ?
- J’en ai parlé à « Pat » !!
Raphaël capte l’œil brillant d’amusement de son ami et son cœur s’accélère alors qu’Éric en est encore à attendre d’en savoir plus, inquiet d’une réponse négative alors que ses pensées depuis Aix n’étaient que dirigées vers ce grand brun qui l’attire chaque jour un peu plus.
- Ça ne vous intéresse pas de connaître son avis ?
Alors qu’Éric pâlit, Raphaël vient s’asseoir près de Yuan et sans que personne ne s’attende à son geste, il pose ses lèvres sur celles du bel asiatique en le fixant intensément dans les yeux qu’il voit s’étrécir et étinceler soudainement de plaisir.
- Tu lui diras merci de notre part !!! Elle est super-cool ta meuf !!
Yuan en est encore à apprécier la saveur et la douceur des lèvres de Raphaël quand décidément il se rend compte qu’il adore le mener en bateau, il lui en remet donc une couche avec cette fois un air emprunté.
- Heu !! Ce n’est pas tout en fait !! Elle y a mis une condition qui justement te concerne au premier chef !!
- (Raphaël) Ah oui ? Laquelle ?
- Elle te veut !! Toi !!
La tête du rouquin qui comprend où il veut en venir fait rire ses deux amis, Raphaël déglutit avec difficulté en regardant Éric avec effroi et celui-ci après un clin d’œil complice à Yuan en remet une dose pour achever la bête.
- Tu devrais être content qu’elle te kiffe tant que ça !!
- Mais !!!!
- Quoi mais ?
- C’est une fille !!!
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