05-09-2020, 10:51 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (67/150) (Kyoto) (Huitième jour)
« Dans la suite du président Russe, au petit-déjeuner »
Vladimir termine sa tasse de café, satisfait des décisions qu’il a prises après les menaces à peine cachées de ce jeune rouquin présomptueux et il attend avec impatience un rapport lui donnant l’avancement de cette affaire par ses services en place.
Quelle n’est pas sa surprise quand trois Asiatiques entrent sans se faire annoncer dans son salon.
« Paroles traduites »
- Qui vous a permis de pénétrer dans cette pièce sans y être invités ? Veuillez sortir immédiatement ou je fais prévenir mon service d’ordre !!
Un des trois hommes s’avance et dépose une boîte devant Vladimir.
- Un cadeau de notre Oyabun !!
Les tatouages recouvrant la partie visible du corps de l’homme indiquent sans conteste ce qu’ils sont, Vladimir s’adoucit alors et sourit avant d’attraper la boîte.
- Il m’avait semblé pourtant que vous aviez refusé notre proposition de contrat ?
L’homme se contente de lui montrer la boîte qu’il tient dans sa main.
- Ouvrez !!
Le ton sec de l’homme surprend Vladimir, il préfère tempérer son humeur se sachant pour l’instant à la merci de ses tueurs et c’est avec des gestes nerveux qu’il ouvre la boîte, ce qu’il découvre à l’intérieur lui donne la nausée.
Il repose la boîte avec dégoût tout en regardant dans les yeux celui qui semble le chef.
- Que signifie ceci ??
Le Yakusa sourit cruellement en reprenant la boîte et en sortant un des huit doigts coupés qu’elle contient.
- Chacun de ses doigts appartenait à un de vos hommes implantés dans notre pays, le reste des corps faisant actuellement le régal des requins.
Vladimir devient livide.
- Je ne comprends pas !!
- Notre Oyabun vous donne cet avertissement, vous devriez en tenir compte et cesser vos agissements envers ce garçon.
Vladimir fait l’ignorant, cherchant à comprendre pourquoi tout ce cirque.
- Quel garçon ?
- Allons !! Pas de ça avec moi !! Vous savez pertinemment de qui il s’agit !! Mon Oyabun ne vous le redira pas, cessez immédiatement de chercher à nuire à ce garçon ou il vous en coûterait la vie où que vous soyez et ne vous croyez pas protégé plus qu’ailleurs une fois dans votre pays.
- Savez-vous à qui vous parlez ?
- Je parle à un homme dont la vie ne tient plus qu’aux prochaines décisions qu’il prendra.
- Quelles sont les motivations de votre maître ?
- Peut-être voudriez-vous qu’ils vous les expliquent lui-même ?
Le Wakajashira envoie un signe à ses hommes qui aussitôt quittent la pièce, pour réapparaître très vite accompagnés d’un homme au charisme exceptionnel.
Les deux hommes s’approchent de Vladimir et le font quitter son siège avec rudesse pour que leur chef s’y installe, Vladimir sent la sueur inondée soudainement son visage en comprenant que pour eux il ne représente absolument rien.
- Vous semblez comprendre enfin qu’ici vous n’êtes rien et que votre fonction ne vous protège aucunement de ma « famille ». Je pourrais donner l’ordre de vous faire disparaître, j’ai préféré vous donner un avertissement alors ayez l’intelligence de suivre les recommandations de mon Wakajashira car elles ne vous seront pas répétées deux fois.
Vladimir reprend quelques couleurs, cet homme qui le prend de haut n’est de toute évidence pas vraiment au fait de ce qu’il représente et de sa puissance, croyant certainement qu’il peut amener la même terreur sur son identité partout ailleurs que dans son pays.
Pour l’instant Vladimir reconnaît que c’est cet homme qui a les atouts en mains, personne de ses services n’arrivant pour le détromper et lui venir en aide, ce qui l’interpelle suffisamment pour qu’il n’en rajoute pas et le laisse s’exprimer sur les raisons de cette décision qui le fait menacer l’une des personnes les plus puissantes au monde.
- Pourquoi cet intérêt soudain pour ce garçon ?
- J’ai un petit-fils auquel je tiens beaucoup !!
Vladimir ne voit absolument pas où il veut en venir.
- Mais encore ?
- Il faisait une croisière comme il adore en faire avec ses parents, vous avez sans doute entendu parler de cette collision en mer de deux paquebots ?
- Comme tout le monde je pense !! J’avoue ne pas comprendre où vous voulez en venir !!
- Mon petit-fils a été gravement blessé et conduit à l’hôpital dans un état tel que personne dans ma famille n’osait venir m’en avertir.
- Je ne comprends toujours pas le rapport avec l’affaire qui nous concerne ?
- Cette nuit avant de prendre cette décision (Il montre la boîte) mon fils est quand même venu m’avertir et je suis parti sur le champ visiter mon petit-fils, craignant qu’il ne soit trop tard pour lui dire combien il compte pour moi. Quand je suis arrivé dans sa chambre il dormait le visage reposé, les médecins m’ont affirmé qu’il était sorti d’affaire et que nous pourrions le ramener chez nous dans quelques jours.
Vladimir croit enfin comprendre.
- Ne me dites pas que…
- Justement si !! Cet enfant ne devait pas s’en sortir vous comprenez ? Il a fallu qu’un jeune chirurgien étranger soit là cette nuit pour qu’un nouveau miracle survienne.
- Un nouveau miracle ???
L’homme regarde son lieutenant qui sourit en s’inclinant humblement devant son chef.
- Je ne vous en révélerais pas plus !! Retenez juste que le bien-être de ce jeune homme est maintenant une de mes priorités.
L’Oyabun se lève, un signe presque imperceptible signifie à ses hommes qu’il est temps pour eux de quitter cet endroit.
- Aujourd’hui vous avez perdu des hommes précieux, prenez ça pour un avertissement !! Ce sera le seul !! Il n’y aura qu’un doigt dans la prochaine boîte sachez-le, ce doigt sera le vôtre !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (68/150) (Paris) (Retrouvailles)
« Au petit matin, un hôtel minable dans Paris »
Sacha se réveille et s’étire comme un chat, il revient ensuite à la réalité et son visage marque la colère, comment les flics ont-ils pu remonter aussi vite sur ses traces ? Il se doute bien qu’il est inutile de chercher à recontacter Maxence car celui-ci semble plus que griller et bien qu’il ait l’air de plutôt bien jouer l’étonnement, Sacha ne se fait pas d’illusion à son sujet.
La DST aura vite fait de trouver les failles de son identité maintenant qu’ils se posent des questions sur lui, Sacha reste confiant envers son ami qui n’avouera jamais sa participation à ses agissements de ces derniers jours.
De toute façon ce n’est pas dans son intérêt s’il ne veut pas passer sa jeunesse en tôle, deux meurtres ce n’est pas rien même pour ce pays qui est toujours prêt à être conciliant lors de ses jugements.
Sacha reste encore un long moment à réfléchir avant de prendre une douche et quitter ce lieu qui pourrait rapidement devenir dangereux.
Décidément il a beau tourner et retourner maintes fois ses dernières actions dans sa tête, il ne voit rien à part l’idée d’Igor qu’Antoine soit toujours vivant et ait été tout raconté de ce qu’il sait sur lui aux autorités Françaises, pour l’avoir aussi rapidement fait fliquer.
Son collègue en Afghanistan n’a toujours pas rendu son rapport, pourtant ça ne devrait pas être aussi difficile que ça de mener cette enquête et il y a tellement de méthodes convaincantes pour faire parler un homme, même le plus récalcitrant.
Il aimerait tellement tenir Youssef en ce moment, il paierait cher sa trahison et d’une façon si cruelle qu’il mettrait un temps fou à mourir entre ses mains, le suppliant d’en finir.
Cette seule pensée fait du bien à Sacha qui sort enfin de l’hôtel, trouver un endroit plus sur où pouvoir se poser devient maintenant sa préoccupation première et c’est à pied qu’il parcourt le trajet le menant à un endroit que très peu de gens connaissent, même au sein de son organisation.
La ruelle où il arrive enfin le fait stopper un instant pour prendre ses repères, il y a tellement longtemps qu’il n’est pas venu par ici qu’il a du mal à s’orienter.
Sa dernière visite à son oncle date d’avant qu’il soit condamné pour le meurtre de ses parents, il n’avait alors qu’une douzaine d’années et se rappelle cet homme qui avait toujours pour lui des caresses qui lui faisaient tout drôle.
Il a compris depuis que ce qu’il prenait pour des câlins n’était en fait que purement sexuel et que son oncle s’il devenait tout rouge, c’était à cause de l’excitation qu’il éprouvait au contact de ce neveu si mignon et si naïf.
Pourtant Sacha garde un bon souvenir de lui, il a toujours été gentil et au contraire de ses parents ne l’a jamais frappé, lui offrant tout ce qu’il voulait en contrepartie de ses attouchements pour le moins spéciaux.
Les souvenirs lui reviennent, un sourire illumine alors ses traits le rendant si craquant au regard des autres et il repart en direction d’une maison soigneusement entretenue qui maintenant qu’il arrive devant, lui revient en mémoire.
Le porche est fermé, Sacha s’approche pour lire le nom de l’habitant et soupire de soulagement en constatant que c’est toujours son oncle qui y réside.
Il appuie sur le bouton à trois reprises et attend qu’on lui réponde si quelqu’un est à l’intérieur, l’attente n’est pas longue quand une voix grave sort de l’interphone.
- Oui ? Qui est-ce ?
- C’est Sacha mon oncle !! Ouvre !!
- Sacha ?? Mon petit Sacha ?? Comment est-ce possible ??
- C’est bien moi tonton, laisse-moi entrer s’il te plaît !
- Bien sûr mon petit ! Entre !
La joie et l’émotion dans la voix de l’homme font sourire Sacha qui bizarrement se sent soudainement bien, retrouvant enfin un lien avec sa vraie famille et c’est avec une certaine émotion qu’il passe le porche venant de s’ouvrir devant lui.
Il reconnaît immédiatement la grande cour où il aimait jouer avec son vélo, un homme encore bien fait de sa personne apparaît alors à la porte d’entrée de la grande maison et se précipite vers lui après un bref instant passer à le dévisager.
- Sacha ? Comme tu as changé mon grand !! Ils t’ont laissé sortir alors ? Ça fait plus de six ans que je n’ai plus eu de nouvelles !!
- Désolé mon oncle, j’étais à l’étranger et je n’ai pas vu le temps passé !! Mais me voilà maintenant et je suis heureux de te revoir !
L’homme le prend dans ses bras et Sacha frissonne de plaisir en sentant sa grosse main lui caresser à nouveau le bas du dos comme quand il était petit, une émotion dont il ne serait plus cru capable lui étreint alors la poitrine.
Son oncle se détache enfin de lui pour le regarder avec le sourire, Sacha sourit à son tour et revient dans ses bras quémander une nouvelle caresse.
- Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux de te revoir !
- Moi aussi mon petit ! Mais rentrons, nous serons mieux à l’intérieur et il y a tellement de choses que j’aimerais savoir sur ce que tu es devenu depuis toutes ses années !! Tu restes longtemps à Paris ?
- J’avais l’intention d’y rester quelque temps, en fait je cherche un endroit où habiter !!
- La maison est grande Sacha, elle n’attendait que toi pour égayer le cœur d’un homme seul.
Sacha lui prend la main et la presse doucement dans la sienne, il n’en attendait pas moins de cet homme qui l’a toujours accueilli les bras ouverts et qui est sans doute le seul aujourd’hui à lui amener un élan de tendresse.
- Merci mon oncle ! C’est avec joie que j’accepte ton invitation, nous avons tellement de temps à rattraper tous les deux.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (69/150) (Kyoto) (Huitième jour)
« Dans la chambre de Florian et Thomas »
Thomas se réveille le premier, son premier réflexe est de regarder l’heure et il pousse un profond soupir en se disant que décidément il va avoir du mal à suivre son planning de visite s’il continue à faire la grasse matinée.
Maintenant il était déjà presque six heures du matin quand ils ont quitté Masako pour rentrer à leur hôtel où Florian s’est écroulé comme une masse sitôt dans les draps.
Thomas tourne la tête vers son ami qui dort encore comme un bienheureux, il compatit à sa fatigue car la nuit pour lui n’a pas dû être aussi reposante que la sienne.
Thomas décide donc de le laisser dormir et se tourne de son côté pour le serrer contre lui, s’enivrant encore une fois de son odeur si particulière et sa main posée sur sa poitrine ne peut s’empêcher de virevolter sur sa peau aussi douce que celle d’un bébé.
***/***
Émile assiste à la séance du matin, le fauteuil près du sien étant comme de bien entendu vacant sans que personne ni trouve à redire.
Bien sûr les prouesses de Florian sont connues de tous, les médias du pays en faisant encore une fois la une et montrant des images prises lors de la nuit où le jeune rouquin a accompli ses performances chirurgicales.
Pourtant cette journée était celle que Florian attendait depuis son arrivée au Japon, c’est celle où la délégation Française développe ses arguments et amène ses propositions qu’elle va tenter de défendre tout au long de la journée.
Les débats sont animés, car la charte de bonne conduite écologique que proposent la France et ses alliés n’est pas de celle qu’accepteront facilement les grands pays émergeant, ainsi que ceux qui privilégient le mondialisme et le capitalisme à outrance.
Les intérêts financiers de ces grands pays n’étant pas et de loin en adéquation avec les quotas maxima de pollutions acceptables pour stabiliser le réchauffement climatique et la protection de la couche d’ozone dont les « trous » sont de plus en plus perceptibles et dangereux pour la pérennité de la vie sur terre.
C’est donc à cette ambiance surchauffée qu’assiste pour la première fois le brave député écologique, la défense des intérêts de certains les menant loin dans la dénégation des chiffres pourtant amenés par des spécialistes réputés en la matière.
Émile soupire devant la mauvaise foi évidente de tous ces dénigreurs, tentant d’acheter des droits à polluer aux pays sous-développés contre des promesses d’aides industrielles et monétaires à leurs développements.
Il en est tellement affecté qu’il doute maintenant que Florian puisse y changer quelque chose, le comparant à don Quichotte combattant seul contre des moulins à vent.
***/***
« Quelques minutes avant midi »
Une main lui caressant la cuisse enserrant le bassin de son ami, réveille une nouvelle fois Thomas et lui fait comprendre que celui-ci s’est enfin réveillé, il apprécie tellement la caresse qu’il laisse croire à Florian qu’il est encore dans le sommeil.
Son corps pourtant n’entre pas dans la combine et son sexe se déploie jusqu’à atteindre une raideur que son ami ne peut ignorer vu l’entrelacement des plus intimes de leurs corps.
Un petit rire ironique prouve qu’en effet Florian ne s’y laisse pas prendre, Thomas ouvre alors les yeux et dépose un bisou sur le cou gracile offert à sa bouche.
- Bonjour toi !! Bien dormi ?
- Hum !!! Oui je suis trop bien quand tu es avec moi.
- Il va pourtant falloir se lever, il est presque midi.
Le petit rouquin se love encore plus contre Thomas qui sent son excitation monter soudainement de plusieurs crans.
- Ce soir « Flo », nous sommes vraiment à la bourre là !
Un son sans équivoque venant de son ami le fait rire.
- Et bien !! En voilà des façons Hi ! Hi !
- Je crois qu’il va falloir que je me lève finalement, il faut que j’aille aux toilettes.
Une deuxième série encore plus forte se fait entendre, Florian se lève alors et file direct vers la salle de bains sous le regard de Thomas amusé.
Le grand blond en profite pour se lever également, il poursuit la discussion en attendant patiemment son tour.
- Tu en as encore étonné plus d’un hier soir, « Koko » m’a dit que Yamamoto Kiichi le directeur de l’hôpital n’a pas arrêté de vanter tes capacités.
- Qui ça ??
Thomas hausse le ton.
- Yamamoto Kiichi !!
- Il n’y a pas qu’elle Hi ! Hi ! Pouah !! Ne rentre pas dans la salle de bains si tu veux rester en vie Hi ! Hi !
« Dans la suite du président Russe, au petit-déjeuner »
Vladimir termine sa tasse de café, satisfait des décisions qu’il a prises après les menaces à peine cachées de ce jeune rouquin présomptueux et il attend avec impatience un rapport lui donnant l’avancement de cette affaire par ses services en place.
Quelle n’est pas sa surprise quand trois Asiatiques entrent sans se faire annoncer dans son salon.
« Paroles traduites »
- Qui vous a permis de pénétrer dans cette pièce sans y être invités ? Veuillez sortir immédiatement ou je fais prévenir mon service d’ordre !!
Un des trois hommes s’avance et dépose une boîte devant Vladimir.
- Un cadeau de notre Oyabun !!
Les tatouages recouvrant la partie visible du corps de l’homme indiquent sans conteste ce qu’ils sont, Vladimir s’adoucit alors et sourit avant d’attraper la boîte.
- Il m’avait semblé pourtant que vous aviez refusé notre proposition de contrat ?
L’homme se contente de lui montrer la boîte qu’il tient dans sa main.
- Ouvrez !!
Le ton sec de l’homme surprend Vladimir, il préfère tempérer son humeur se sachant pour l’instant à la merci de ses tueurs et c’est avec des gestes nerveux qu’il ouvre la boîte, ce qu’il découvre à l’intérieur lui donne la nausée.
Il repose la boîte avec dégoût tout en regardant dans les yeux celui qui semble le chef.
- Que signifie ceci ??
Le Yakusa sourit cruellement en reprenant la boîte et en sortant un des huit doigts coupés qu’elle contient.
- Chacun de ses doigts appartenait à un de vos hommes implantés dans notre pays, le reste des corps faisant actuellement le régal des requins.
Vladimir devient livide.
- Je ne comprends pas !!
- Notre Oyabun vous donne cet avertissement, vous devriez en tenir compte et cesser vos agissements envers ce garçon.
Vladimir fait l’ignorant, cherchant à comprendre pourquoi tout ce cirque.
- Quel garçon ?
- Allons !! Pas de ça avec moi !! Vous savez pertinemment de qui il s’agit !! Mon Oyabun ne vous le redira pas, cessez immédiatement de chercher à nuire à ce garçon ou il vous en coûterait la vie où que vous soyez et ne vous croyez pas protégé plus qu’ailleurs une fois dans votre pays.
- Savez-vous à qui vous parlez ?
- Je parle à un homme dont la vie ne tient plus qu’aux prochaines décisions qu’il prendra.
- Quelles sont les motivations de votre maître ?
- Peut-être voudriez-vous qu’ils vous les expliquent lui-même ?
Le Wakajashira envoie un signe à ses hommes qui aussitôt quittent la pièce, pour réapparaître très vite accompagnés d’un homme au charisme exceptionnel.
Les deux hommes s’approchent de Vladimir et le font quitter son siège avec rudesse pour que leur chef s’y installe, Vladimir sent la sueur inondée soudainement son visage en comprenant que pour eux il ne représente absolument rien.
- Vous semblez comprendre enfin qu’ici vous n’êtes rien et que votre fonction ne vous protège aucunement de ma « famille ». Je pourrais donner l’ordre de vous faire disparaître, j’ai préféré vous donner un avertissement alors ayez l’intelligence de suivre les recommandations de mon Wakajashira car elles ne vous seront pas répétées deux fois.
Vladimir reprend quelques couleurs, cet homme qui le prend de haut n’est de toute évidence pas vraiment au fait de ce qu’il représente et de sa puissance, croyant certainement qu’il peut amener la même terreur sur son identité partout ailleurs que dans son pays.
Pour l’instant Vladimir reconnaît que c’est cet homme qui a les atouts en mains, personne de ses services n’arrivant pour le détromper et lui venir en aide, ce qui l’interpelle suffisamment pour qu’il n’en rajoute pas et le laisse s’exprimer sur les raisons de cette décision qui le fait menacer l’une des personnes les plus puissantes au monde.
- Pourquoi cet intérêt soudain pour ce garçon ?
- J’ai un petit-fils auquel je tiens beaucoup !!
Vladimir ne voit absolument pas où il veut en venir.
- Mais encore ?
- Il faisait une croisière comme il adore en faire avec ses parents, vous avez sans doute entendu parler de cette collision en mer de deux paquebots ?
- Comme tout le monde je pense !! J’avoue ne pas comprendre où vous voulez en venir !!
- Mon petit-fils a été gravement blessé et conduit à l’hôpital dans un état tel que personne dans ma famille n’osait venir m’en avertir.
- Je ne comprends toujours pas le rapport avec l’affaire qui nous concerne ?
- Cette nuit avant de prendre cette décision (Il montre la boîte) mon fils est quand même venu m’avertir et je suis parti sur le champ visiter mon petit-fils, craignant qu’il ne soit trop tard pour lui dire combien il compte pour moi. Quand je suis arrivé dans sa chambre il dormait le visage reposé, les médecins m’ont affirmé qu’il était sorti d’affaire et que nous pourrions le ramener chez nous dans quelques jours.
Vladimir croit enfin comprendre.
- Ne me dites pas que…
- Justement si !! Cet enfant ne devait pas s’en sortir vous comprenez ? Il a fallu qu’un jeune chirurgien étranger soit là cette nuit pour qu’un nouveau miracle survienne.
- Un nouveau miracle ???
L’homme regarde son lieutenant qui sourit en s’inclinant humblement devant son chef.
- Je ne vous en révélerais pas plus !! Retenez juste que le bien-être de ce jeune homme est maintenant une de mes priorités.
L’Oyabun se lève, un signe presque imperceptible signifie à ses hommes qu’il est temps pour eux de quitter cet endroit.
- Aujourd’hui vous avez perdu des hommes précieux, prenez ça pour un avertissement !! Ce sera le seul !! Il n’y aura qu’un doigt dans la prochaine boîte sachez-le, ce doigt sera le vôtre !!
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (68/150) (Paris) (Retrouvailles)
« Au petit matin, un hôtel minable dans Paris »
Sacha se réveille et s’étire comme un chat, il revient ensuite à la réalité et son visage marque la colère, comment les flics ont-ils pu remonter aussi vite sur ses traces ? Il se doute bien qu’il est inutile de chercher à recontacter Maxence car celui-ci semble plus que griller et bien qu’il ait l’air de plutôt bien jouer l’étonnement, Sacha ne se fait pas d’illusion à son sujet.
La DST aura vite fait de trouver les failles de son identité maintenant qu’ils se posent des questions sur lui, Sacha reste confiant envers son ami qui n’avouera jamais sa participation à ses agissements de ces derniers jours.
De toute façon ce n’est pas dans son intérêt s’il ne veut pas passer sa jeunesse en tôle, deux meurtres ce n’est pas rien même pour ce pays qui est toujours prêt à être conciliant lors de ses jugements.
Sacha reste encore un long moment à réfléchir avant de prendre une douche et quitter ce lieu qui pourrait rapidement devenir dangereux.
Décidément il a beau tourner et retourner maintes fois ses dernières actions dans sa tête, il ne voit rien à part l’idée d’Igor qu’Antoine soit toujours vivant et ait été tout raconté de ce qu’il sait sur lui aux autorités Françaises, pour l’avoir aussi rapidement fait fliquer.
Son collègue en Afghanistan n’a toujours pas rendu son rapport, pourtant ça ne devrait pas être aussi difficile que ça de mener cette enquête et il y a tellement de méthodes convaincantes pour faire parler un homme, même le plus récalcitrant.
Il aimerait tellement tenir Youssef en ce moment, il paierait cher sa trahison et d’une façon si cruelle qu’il mettrait un temps fou à mourir entre ses mains, le suppliant d’en finir.
Cette seule pensée fait du bien à Sacha qui sort enfin de l’hôtel, trouver un endroit plus sur où pouvoir se poser devient maintenant sa préoccupation première et c’est à pied qu’il parcourt le trajet le menant à un endroit que très peu de gens connaissent, même au sein de son organisation.
La ruelle où il arrive enfin le fait stopper un instant pour prendre ses repères, il y a tellement longtemps qu’il n’est pas venu par ici qu’il a du mal à s’orienter.
Sa dernière visite à son oncle date d’avant qu’il soit condamné pour le meurtre de ses parents, il n’avait alors qu’une douzaine d’années et se rappelle cet homme qui avait toujours pour lui des caresses qui lui faisaient tout drôle.
Il a compris depuis que ce qu’il prenait pour des câlins n’était en fait que purement sexuel et que son oncle s’il devenait tout rouge, c’était à cause de l’excitation qu’il éprouvait au contact de ce neveu si mignon et si naïf.
Pourtant Sacha garde un bon souvenir de lui, il a toujours été gentil et au contraire de ses parents ne l’a jamais frappé, lui offrant tout ce qu’il voulait en contrepartie de ses attouchements pour le moins spéciaux.
Les souvenirs lui reviennent, un sourire illumine alors ses traits le rendant si craquant au regard des autres et il repart en direction d’une maison soigneusement entretenue qui maintenant qu’il arrive devant, lui revient en mémoire.
Le porche est fermé, Sacha s’approche pour lire le nom de l’habitant et soupire de soulagement en constatant que c’est toujours son oncle qui y réside.
Il appuie sur le bouton à trois reprises et attend qu’on lui réponde si quelqu’un est à l’intérieur, l’attente n’est pas longue quand une voix grave sort de l’interphone.
- Oui ? Qui est-ce ?
- C’est Sacha mon oncle !! Ouvre !!
- Sacha ?? Mon petit Sacha ?? Comment est-ce possible ??
- C’est bien moi tonton, laisse-moi entrer s’il te plaît !
- Bien sûr mon petit ! Entre !
La joie et l’émotion dans la voix de l’homme font sourire Sacha qui bizarrement se sent soudainement bien, retrouvant enfin un lien avec sa vraie famille et c’est avec une certaine émotion qu’il passe le porche venant de s’ouvrir devant lui.
Il reconnaît immédiatement la grande cour où il aimait jouer avec son vélo, un homme encore bien fait de sa personne apparaît alors à la porte d’entrée de la grande maison et se précipite vers lui après un bref instant passer à le dévisager.
- Sacha ? Comme tu as changé mon grand !! Ils t’ont laissé sortir alors ? Ça fait plus de six ans que je n’ai plus eu de nouvelles !!
- Désolé mon oncle, j’étais à l’étranger et je n’ai pas vu le temps passé !! Mais me voilà maintenant et je suis heureux de te revoir !
L’homme le prend dans ses bras et Sacha frissonne de plaisir en sentant sa grosse main lui caresser à nouveau le bas du dos comme quand il était petit, une émotion dont il ne serait plus cru capable lui étreint alors la poitrine.
Son oncle se détache enfin de lui pour le regarder avec le sourire, Sacha sourit à son tour et revient dans ses bras quémander une nouvelle caresse.
- Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux de te revoir !
- Moi aussi mon petit ! Mais rentrons, nous serons mieux à l’intérieur et il y a tellement de choses que j’aimerais savoir sur ce que tu es devenu depuis toutes ses années !! Tu restes longtemps à Paris ?
- J’avais l’intention d’y rester quelque temps, en fait je cherche un endroit où habiter !!
- La maison est grande Sacha, elle n’attendait que toi pour égayer le cœur d’un homme seul.
Sacha lui prend la main et la presse doucement dans la sienne, il n’en attendait pas moins de cet homme qui l’a toujours accueilli les bras ouverts et qui est sans doute le seul aujourd’hui à lui amener un élan de tendresse.
- Merci mon oncle ! C’est avec joie que j’accepte ton invitation, nous avons tellement de temps à rattraper tous les deux.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (69/150) (Kyoto) (Huitième jour)
« Dans la chambre de Florian et Thomas »
Thomas se réveille le premier, son premier réflexe est de regarder l’heure et il pousse un profond soupir en se disant que décidément il va avoir du mal à suivre son planning de visite s’il continue à faire la grasse matinée.
Maintenant il était déjà presque six heures du matin quand ils ont quitté Masako pour rentrer à leur hôtel où Florian s’est écroulé comme une masse sitôt dans les draps.
Thomas tourne la tête vers son ami qui dort encore comme un bienheureux, il compatit à sa fatigue car la nuit pour lui n’a pas dû être aussi reposante que la sienne.
Thomas décide donc de le laisser dormir et se tourne de son côté pour le serrer contre lui, s’enivrant encore une fois de son odeur si particulière et sa main posée sur sa poitrine ne peut s’empêcher de virevolter sur sa peau aussi douce que celle d’un bébé.
***/***
Émile assiste à la séance du matin, le fauteuil près du sien étant comme de bien entendu vacant sans que personne ni trouve à redire.
Bien sûr les prouesses de Florian sont connues de tous, les médias du pays en faisant encore une fois la une et montrant des images prises lors de la nuit où le jeune rouquin a accompli ses performances chirurgicales.
Pourtant cette journée était celle que Florian attendait depuis son arrivée au Japon, c’est celle où la délégation Française développe ses arguments et amène ses propositions qu’elle va tenter de défendre tout au long de la journée.
Les débats sont animés, car la charte de bonne conduite écologique que proposent la France et ses alliés n’est pas de celle qu’accepteront facilement les grands pays émergeant, ainsi que ceux qui privilégient le mondialisme et le capitalisme à outrance.
Les intérêts financiers de ces grands pays n’étant pas et de loin en adéquation avec les quotas maxima de pollutions acceptables pour stabiliser le réchauffement climatique et la protection de la couche d’ozone dont les « trous » sont de plus en plus perceptibles et dangereux pour la pérennité de la vie sur terre.
C’est donc à cette ambiance surchauffée qu’assiste pour la première fois le brave député écologique, la défense des intérêts de certains les menant loin dans la dénégation des chiffres pourtant amenés par des spécialistes réputés en la matière.
Émile soupire devant la mauvaise foi évidente de tous ces dénigreurs, tentant d’acheter des droits à polluer aux pays sous-développés contre des promesses d’aides industrielles et monétaires à leurs développements.
Il en est tellement affecté qu’il doute maintenant que Florian puisse y changer quelque chose, le comparant à don Quichotte combattant seul contre des moulins à vent.
***/***
« Quelques minutes avant midi »
Une main lui caressant la cuisse enserrant le bassin de son ami, réveille une nouvelle fois Thomas et lui fait comprendre que celui-ci s’est enfin réveillé, il apprécie tellement la caresse qu’il laisse croire à Florian qu’il est encore dans le sommeil.
Son corps pourtant n’entre pas dans la combine et son sexe se déploie jusqu’à atteindre une raideur que son ami ne peut ignorer vu l’entrelacement des plus intimes de leurs corps.
Un petit rire ironique prouve qu’en effet Florian ne s’y laisse pas prendre, Thomas ouvre alors les yeux et dépose un bisou sur le cou gracile offert à sa bouche.
- Bonjour toi !! Bien dormi ?
- Hum !!! Oui je suis trop bien quand tu es avec moi.
- Il va pourtant falloir se lever, il est presque midi.
Le petit rouquin se love encore plus contre Thomas qui sent son excitation monter soudainement de plusieurs crans.
- Ce soir « Flo », nous sommes vraiment à la bourre là !
Un son sans équivoque venant de son ami le fait rire.
- Et bien !! En voilà des façons Hi ! Hi !
- Je crois qu’il va falloir que je me lève finalement, il faut que j’aille aux toilettes.
Une deuxième série encore plus forte se fait entendre, Florian se lève alors et file direct vers la salle de bains sous le regard de Thomas amusé.
Le grand blond en profite pour se lever également, il poursuit la discussion en attendant patiemment son tour.
- Tu en as encore étonné plus d’un hier soir, « Koko » m’a dit que Yamamoto Kiichi le directeur de l’hôpital n’a pas arrêté de vanter tes capacités.
- Qui ça ??
Thomas hausse le ton.
- Yamamoto Kiichi !!
- Il n’y a pas qu’elle Hi ! Hi ! Pouah !! Ne rentre pas dans la salle de bains si tu veux rester en vie Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li