05-09-2020, 10:36 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (51/150) (La fuite)
Il se pose encore la question de comment peut-on accepter sans réagir de voir s’enfoncer ainsi un fils dans la drogue et surtout d’en avoir une telle crainte au point de se laisser malmener de cette façon alors qu’une petite baffe comme il lui a donné, l’a envoyé par terre sans aucune réaction de sa part.
Il l’a quand même averti que s’il s’en prenait une fois encore à son petit frère, il reviendrait s’occuper de lui et cette fois il l’embarquerait pour de bon pour faire un petit séjour derrière les barreaux.
Il en est là dans ses pensées quand il entre dans le commissariat, il n’a pas fait deux pas à l’intérieur de celui-ci qu’il est interpellé par le planton de l’entrée.
- Maxence, le commissaire t’attend !! Il n’avait pas l’air de bon poil !!
- Qu’est-ce qu’il me veut encore ?
- Je n’en sais rien, juste qu’il a dit que tu devais te présenter à lui dès ton arrivée !!
Maxence soupire d’exaspération en gravissant quatre à quatre l’escalier, se demandant bien cette fois-ci ce qu’on peut bien encore lui vouloir.
***/***
Sacha entend la conversation et regarde son ami qui lui passe sous le nez sans sembler le voir, le trouvant dans un tel état de surprise de cette convocation qu’il décide de le suivre pour voir ce qu’il en est.
***/***
Le commissaire est assis à son bureau, il raccroche son téléphone et se tourne vers l’officier de l’IGS avec qui il vient d’avoir une conversation, lui amenant certains éclaircissements sur l’affaire qui l’amène à enquêter dans son service.
- Il arrive !!
- (Louise) Très bien !!
« Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
La porte s’ouvre et laisse apparaître celui qu’ils attendaient, celui-ci visiblement surpris qu’il y ait déjà quelqu’un avec son patron, reste un moment sans réaction.
- (Le commissaire) Ah !! Brigadier, c’est vous !!
- Vous m’avez fait demander monsieur ?
- Parfaitement !! Entrez et refermez donc la porte.
Le commissaire attend que ses ordres soient suivis d’effet, il reprend alors la parole tandis que le brigadier se tient debout devant eux.
- Je vous présente le major Menu de l’IGS.
Maxence s’attendant à quelque chose dans le genre ne montre que l’étonnement habituel à ce genre d’annonce, malgré l’anxiété qui le prend soudainement de savoir la raison exacte de sa présence.
- Enchantez madame !! En quoi ma présence ici a-t-elle un rapport avec l’IGS ? Si je puis me permettre ?
Louise comprend tout de suite qu’elle a affaire à quelqu’un de particulièrement bien entraîné et décide d’être des plus directs.
- Nous savons qui vous êtes en réalité monsieur « Lecœur » ou quel que soit votre nom réel !!
- Je…
- Laissez-moi finir je vous prie !! J’enquête à la demande de la DST, je recherche un dénommé Sacha Voltok !!
- Qui est cet homme ?
- Allons monsieur Lecœur !! Me prendriez-vous pour une imbécile !!
***/***
"Derrière la porte, dans le couloir"
Sacha a un rictus mauvais, sa main se porte sur l’arme de service et ôte le lien maintenant le pistolet dans sa gaine, caressant ensuite avec un certain plaisir la crosse de sa paume.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (52/150) (La fuite) (fin)
***/***
- Je vous assure que j’entends ce nom pour la première fois !
- Vraiment ?? Peut-être que son nom d’emprunt vous dira quelque chose alors ? Mais suis-je bête !! Ça vous impliquerait obligatoirement dans l’assassinat du jeune Mickael Magnin, dont nous avons retrouvé les restes carbonisés dans l’incendie volontaire d’une grange à la sortie de Paris, voilà maintenant plusieurs jours.
- Mickael est mort ? Mais ce n’est pas possible voyons !! Je l’ai quitté hier soir et je l’attends justement pour partir en patrouille !!
Louise comprend qu’elle n’en tirera rien de cette façon, aussi en le fixant toujours dans les yeux elle change de sujet en observant attentivement ses réactions.
- Vous préférez peut-être que nous parlions du jeune Abdel Melhaoui, votre équipier miraculeusement revenu à la vie serait très certainement intéressé de connaître l’adresse où il pourrait le retrouver ne pensez-vous pas ?
Maxence devient blême, il sait qu’il vient de se découvrir mais il ne peut rien y faire.
La seule pensée que son chéri soit en danger lui ôte tous ses moyens de contrôle sur lui-même.
Louise s’en veut un peu d’utiliser de tels moyens, seul le but de l’interrogatoire lui permet de continuer dans sa lancée.
- Vous avez perdu votre belle assurance on dirait ?
- Ce n’est… pas… ça !!
Louise comprend qu’il vient de reprendre ses esprits.
- Ah oui !! Vraiment !! Expliquez-moi alors ?
- Ça n’a rien à voir avec Mickael !! Juste que parler d’Abdel, vous comprenez !! C’est… Avoué ce que… je suis !
- Ce que vous êtes ? Homosexuel, vous voulez dire ?
Maxence mime à la perfection la gêne d’un tel aveu, il se demande quand même à quel moment l’existence de son amant a été découverte.
N’étant en aucune façon mêlé à l’affaire qui semble préoccuper cette femme, trouvant déjà qu’elle a été plutôt rapide à remonter jusqu’à lui alors qu’il lui avait semblé prendre toutes les précautions pour que justement ça n’arrive pas.
- Vous comprenez que je n’expose pas ma vie privée devant mes collègues de travail !! Déjà que certains prétendent que je suis limite avec la loi, alors que ce n’est pas le cas puisque comme vous l’avez découvert, je ne suis pas seul.
Louise ne se laisse pas abuser, seulement le faire parler ne sera pas une mince affaire et elle a bien compris que malgré les motivations qui lui ont fait poster les deux messages, il n’ira pas plus loin dans ses révélations pour ne pas risquer sa vie.
Elle va pour lui parler de ses empreintes prises sur les deux portables, empreintes servant de preuves irréfutables et qui ont servi à avertir la DST des deux crimes commis par Sacha et aussi sans doute avec sa participation quand un bruit léger lui parvient de derrière la porte.
***/***
Sacha comprend que sa fausse identité actuelle vient d’être percée à jour, les paroles de cette femme flic sont sans équivoque et Maxence va avoir lui aussi des difficultés à s’en sortir indemne, même si Sacha reconnaît volontiers qu’il s’en tire plutôt pas mal pour l’instant.
Sa décision est vite prise, il doit envisager un autre plan et repartir à zéro, que son identité soit découverte le perturbe suffisamment pour que les paroles tout comme les questionnements de son chef lui reviennent en mémoire.
Qui a donc bien pu révéler son existence aux flics ? Maxence ? Ce serait étonnant car l’amitié qu’ils ont ne date pas d’hier !! Qui alors ? Antoine ? Là Sacha se renfrogne car cette idée lui apparaît de plus en plus comme la seule qui tienne la route, alors que pourtant il est certain de ce que ses yeux ont vu.
Sa décision est prise de mener des recherches rapidement sur ce sujet brûlant, toutes ses réflexions lui ont fait oublier un bref instant ce qu’il faisait là et un geste plus brusque que les autres déclenche un bruit feutré mais audible très certainement d’une personne attentive.
Malgré l’envie de buter cette femme, sa mission le retient et il préfère s’éclipser avant qu’il ne soit trop tard.
C’est donc un couloir vide de toute présence que fouille du regard Louise avant de rentrer de nouveau dans le bureau du commissaire.
- Il m’avait semblé entendre quelque chose, excusez-moi !! Revenons à vous monsieur "Lecœur" !! Expliquez-moi donc si vous le pouvez, ce que vos empreintes faisaient sur les ordinateurs qui ont servi à avertir les services de police en communiquant deux positions satellites qui nous ont menés directement à deux meurtres ?
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (53/150) (Kyoto) (Septième jour)
« Milieu d’après-midi, hôpital civil, Kyoto »
La sirène retentit, puissante et lancinante, elle s’arrête au troisième coup puis repart après une minute de pause une fois encore pour trois coups.
Quelqu’un surplombant le centre hospitalier pourrait imaginer sans difficulté une ruche au milieu de laquelle quelqu’un a donné un fort coup de pied, tellement d’un seul coup tout devient grouillant d’activité.
Les ambulances, les pompiers ainsi que les véhicules de police hurlent sans interruption en faisant un étrange manège éclairé par d’innombrables gyrophares bleus créant une ambiance où l’urgence semble de mise.
***/***
« Bureau provisoire de Jun’ichirô », Kyoto »
Le Premier ministre écoute ses collaborateurs affolés qui lui amènent les nouvelles d’un terrible accident maritime au large des îles du Japon.
Deux immenses navires de croisières en perditions après un choc frontal encore inexpliqué, deux immenses incendies ravages les navires et malgré les efforts de l’équipage pour le contrôler, il gagne de plus en plus les ponts supérieurs où sont entassés les touristes affolés dont certains même par familles entières se jettent à l’eau sans protection aucune.
Jun’ichirô en frappant sur la table pour se faire entendre.
- Allons messieurs un peu de calme s’il vous plaît !! Je veux le bilan actuel de ce drame !!
Un de ses collaborateurs plus pondéré que les autres, prend alors la parole en consultant un dossier récent sur les événements.
- Les deux navires comportaient en tout, deux mille huit cents hommes d’équipage et dix mille deux cents touristes toutes classes confondues. Actuellement un quart de ses personnes ont pu être sauvées, les blessés nombreux sont acheminés dans nos différents services hospitaliers.
- Et les autres ?
- L’armée s’occupe à évacuer les civils, les membres d’équipages aident les pompiers à sauver les navires. Nous tentons de boucher les trous dans les coques avec des ballons gonflables et la solution semble porter ses fruits, maintenant nous essayons également de détourner les navires à proximités pour qu’ils aident nos équipes à prendre en charge les survivants.
- Y a-t-il beaucoup de victimes ?
- Nous ne pouvons faire qu’une estimation à l’heure où je vous parle monsieur, mais il semblerait qu’elles ne soient pas aussi nombreuses que nous le craignons à l’annonce de la collision. Par contre les blessés se comptent déjà par centaines, nous essayons d’envoyer dans les hôpitaux que les plus gravement atteints. Pour les autres, des soins rapides leur sont donnés dans des écoles et des gymnases réquisitionnés à cet effet.
- Très bien !! Que pouvons-nous faire d’autre ?
- De l’aide extérieur peut être ?
- Ça va prendre beaucoup trop de temps !!
- Nos services commencent déjà à être débordés monsieur !!
- Contactez chaque centre de soins du pays et demandez-leur combien ils peuvent en prendre !! Organisez immédiatement les transports vers les autres îles, envoyez y les moins atteint mais qui nécessitent quand même des soins particuliers.
- Et pour les cadavres monsieur ?
- Nous devons tous les identifiés et faire prévenir leurs familles, convoquez immédiatement les responsables de chaines télévisées !! Nous devons faire un appel à l’aide, chaque personne pouvant nous aider sera la bienvenue.
***/***
« Quelques heures plus tard, centre hospitalier pour enfants de Kyoto »
Les salles sont pleines à craquer d’adultes et d’enfants plus ou moins hystériques ou en larmes, tentant d’en savoir plus auprès d’hôtesses complètement débordées sur un membre de leur famille, enfants, frères, sœurs ou petits-enfants, conduit jusqu’ici en urgence.
Une sirène retentit encore une fois, le véhicule se gare juste devant la porte principale et les portières claquent avec force, les têtes se tournent avec curiosité étonnés de ses deux policiers à la mine grave, marchant d’un bon pas et encadrant un jeune homme paraissant pourtant en parfaite santé.
Ils se fondent dans la foule jusqu’à l’infirmière tenant l’accueil qui les voit venir vers elle avec une pointe d’impatience dans le regard, étant trop débordée pour s’occuper semble-t-il d’un cas de toute évidence non prioritaire.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (54/150) (Kyoto) (Septième jour)
« Retour en arrière de quelques heures »
Je remarque depuis quelque temps déjà, une certaine excitation dans les rangs des délégations et que de moins en moins de gens écoutent l’orateur qui finit lui aussi par cesser son discours et venir s’enquérir du pourquoi de toute cette agitation soudaine.
Je me tourne vers Émile curieux.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Comment veux-tu que je le sache !
- Allons voir ça de plus près alors !!
Nous quittons nos places pour aller aux renseignements, il semblerait qu’un accident ait eu lieu il y a peu de temps.
Seulement personne ne semble en savoir plus et ce ne sont que des suppositions, pour certaines pour le moins dépourvues de sens que je surprends ici et là.
Petit à petit, les nouvelles deviennent plus cohérentes et nous apprenons alors la sinistre vérité sur cette incroyable collision en mer.
Un personnage que je vois pour la première fois monte alors sur l’estrade, il demande et finit par obtenir le silence, expliquant ensuite avec une émotion certaine dans la voix ce qui déjà fait la une des conversations.
J’écoute néanmoins attentivement ses paroles retranscrites comme à l’habitude de façon des plus succinctes par notre éminent et surtout expéditif traducteur.
- Notre gouvernement profite que nombre de chefs d’États soient présents à ce congrès pour demander toute l’aide qu’ils pourraient nous apporter, en rappelant que nombre de ressortissants étrangers sont parmi les victimes.
Cette demande bien compréhensible ne pouvant qu’être suivie d’effet, c’est une envolée de portables qui jaillissent soudainement des mains des différents chefs de gouvernements ainsi que de leurs collaborateurs les plus directs.
Un brouhaha de voix résonne alors dans l’immense salle, chacun communiquant dans sa langue avec ses services pour voir quelles aides ils peuvent faire apporter dans un délai le plus court possible.
Je reconnais dans les hommes portant l’uniforme, l’officier qui est venu me chercher le jour de l’ouverture du congrès pour me faire asseoir aux premières loges sur l’estrade où l’empereur faisait son discours d’inauguration.
Je me fends donc dans la foule jusqu’à lui sans que personne ne me remarque, trop pris par les événements actuels.
- こんにちは!私は純一郎を要求したいと思います、防止することが できますか? (Bonjour ! Je voudrais faire une requête à Jun’ichirô, pouvez-vous le faire prévenir ?)
L’officier d’abord surpris, me regarde bizarrement.
- 最も適切な時期はないと思います。 (Je ne pense pas que le moment soit le plus opportun.)
- 皇帝彼自身に話しする必要がありますしない限り、私のアプリケー ションが妥当でないかどうかを決定する彼のためであろうと思う (Je pense que ce sera à lui de juger si ma demande est inopportune ou pas, à moins qu’il ne faille que j’en parle à l’empereur lui-même ?)
Je le vois encore hésiter un bref instant, puis prendre son talkie en main afin de s’entretenir avec un de ses supérieurs, la réponse arrive rapidement en me faisant sourire malgré le contexte qui ne s’y prête pourtant pas vraiment.
***/***
« Quelques minutes avant l’instant présent »
Le véhicule arrive devant l’hôpital toutes sirènes hurlantes et se gare juste devant l’entrée principale du centre hospitalier, nous en descendons rapidement en claquant les portes derrières nous et en courant presque au milieu d’une foule de gens marqués par le choc des derniers événements.
Ils me regardent d’un drôle d’air, se demandant certainement ce que je peux bien venir faire ici encadrer par deux policiers aux regards graves.
Nous arrivons rapidement devant l’accueil où une femme visiblement dépassée par tout ce qui arrive, me regarde froidement.
Visiblement le fait que je sois accompagné par deux policiers, n’a pas l’air de lui donner envie d’être conciliante.
- マダムをすみません ! (Excusez-moi madame !!)
Ses yeux sont comme deux revolvers et me fixent sans aménités prête à m’expédier séance tenante, que ce soit moi et non un de mes accompagnants qui aie pris la parole la refrène quand même quelque peu et son visage devient plus amène quand elle me répond…
- 我々 はここで沈没から転送されている子供の名前は、あなたの後ろにテ ーブルに刻まれています !あなたが見ている ! (Les noms des enfants qui nous ont été transféré ici depuis le naufrage sont inscrits au fur et à mesure de leurs arrivés sur le tableau derrière vous ! Vous n’avez qu’à le consulter !!)
- ありがとうございます非常に多くが、私はここで探して、親、実際 には私は外科医と私のサービスを提供してきた。 (Merci beaucoup mais je ne suis pas ici à la recherche d’un parent, en fait je suis chirurgien et je suis venu pour proposer mes services.)
Il se pose encore la question de comment peut-on accepter sans réagir de voir s’enfoncer ainsi un fils dans la drogue et surtout d’en avoir une telle crainte au point de se laisser malmener de cette façon alors qu’une petite baffe comme il lui a donné, l’a envoyé par terre sans aucune réaction de sa part.
Il l’a quand même averti que s’il s’en prenait une fois encore à son petit frère, il reviendrait s’occuper de lui et cette fois il l’embarquerait pour de bon pour faire un petit séjour derrière les barreaux.
Il en est là dans ses pensées quand il entre dans le commissariat, il n’a pas fait deux pas à l’intérieur de celui-ci qu’il est interpellé par le planton de l’entrée.
- Maxence, le commissaire t’attend !! Il n’avait pas l’air de bon poil !!
- Qu’est-ce qu’il me veut encore ?
- Je n’en sais rien, juste qu’il a dit que tu devais te présenter à lui dès ton arrivée !!
Maxence soupire d’exaspération en gravissant quatre à quatre l’escalier, se demandant bien cette fois-ci ce qu’on peut bien encore lui vouloir.
***/***
Sacha entend la conversation et regarde son ami qui lui passe sous le nez sans sembler le voir, le trouvant dans un tel état de surprise de cette convocation qu’il décide de le suivre pour voir ce qu’il en est.
***/***
Le commissaire est assis à son bureau, il raccroche son téléphone et se tourne vers l’officier de l’IGS avec qui il vient d’avoir une conversation, lui amenant certains éclaircissements sur l’affaire qui l’amène à enquêter dans son service.
- Il arrive !!
- (Louise) Très bien !!
« Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
La porte s’ouvre et laisse apparaître celui qu’ils attendaient, celui-ci visiblement surpris qu’il y ait déjà quelqu’un avec son patron, reste un moment sans réaction.
- (Le commissaire) Ah !! Brigadier, c’est vous !!
- Vous m’avez fait demander monsieur ?
- Parfaitement !! Entrez et refermez donc la porte.
Le commissaire attend que ses ordres soient suivis d’effet, il reprend alors la parole tandis que le brigadier se tient debout devant eux.
- Je vous présente le major Menu de l’IGS.
Maxence s’attendant à quelque chose dans le genre ne montre que l’étonnement habituel à ce genre d’annonce, malgré l’anxiété qui le prend soudainement de savoir la raison exacte de sa présence.
- Enchantez madame !! En quoi ma présence ici a-t-elle un rapport avec l’IGS ? Si je puis me permettre ?
Louise comprend tout de suite qu’elle a affaire à quelqu’un de particulièrement bien entraîné et décide d’être des plus directs.
- Nous savons qui vous êtes en réalité monsieur « Lecœur » ou quel que soit votre nom réel !!
- Je…
- Laissez-moi finir je vous prie !! J’enquête à la demande de la DST, je recherche un dénommé Sacha Voltok !!
- Qui est cet homme ?
- Allons monsieur Lecœur !! Me prendriez-vous pour une imbécile !!
***/***
"Derrière la porte, dans le couloir"
Sacha a un rictus mauvais, sa main se porte sur l’arme de service et ôte le lien maintenant le pistolet dans sa gaine, caressant ensuite avec un certain plaisir la crosse de sa paume.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (52/150) (La fuite) (fin)
***/***
- Je vous assure que j’entends ce nom pour la première fois !
- Vraiment ?? Peut-être que son nom d’emprunt vous dira quelque chose alors ? Mais suis-je bête !! Ça vous impliquerait obligatoirement dans l’assassinat du jeune Mickael Magnin, dont nous avons retrouvé les restes carbonisés dans l’incendie volontaire d’une grange à la sortie de Paris, voilà maintenant plusieurs jours.
- Mickael est mort ? Mais ce n’est pas possible voyons !! Je l’ai quitté hier soir et je l’attends justement pour partir en patrouille !!
Louise comprend qu’elle n’en tirera rien de cette façon, aussi en le fixant toujours dans les yeux elle change de sujet en observant attentivement ses réactions.
- Vous préférez peut-être que nous parlions du jeune Abdel Melhaoui, votre équipier miraculeusement revenu à la vie serait très certainement intéressé de connaître l’adresse où il pourrait le retrouver ne pensez-vous pas ?
Maxence devient blême, il sait qu’il vient de se découvrir mais il ne peut rien y faire.
La seule pensée que son chéri soit en danger lui ôte tous ses moyens de contrôle sur lui-même.
Louise s’en veut un peu d’utiliser de tels moyens, seul le but de l’interrogatoire lui permet de continuer dans sa lancée.
- Vous avez perdu votre belle assurance on dirait ?
- Ce n’est… pas… ça !!
Louise comprend qu’il vient de reprendre ses esprits.
- Ah oui !! Vraiment !! Expliquez-moi alors ?
- Ça n’a rien à voir avec Mickael !! Juste que parler d’Abdel, vous comprenez !! C’est… Avoué ce que… je suis !
- Ce que vous êtes ? Homosexuel, vous voulez dire ?
Maxence mime à la perfection la gêne d’un tel aveu, il se demande quand même à quel moment l’existence de son amant a été découverte.
N’étant en aucune façon mêlé à l’affaire qui semble préoccuper cette femme, trouvant déjà qu’elle a été plutôt rapide à remonter jusqu’à lui alors qu’il lui avait semblé prendre toutes les précautions pour que justement ça n’arrive pas.
- Vous comprenez que je n’expose pas ma vie privée devant mes collègues de travail !! Déjà que certains prétendent que je suis limite avec la loi, alors que ce n’est pas le cas puisque comme vous l’avez découvert, je ne suis pas seul.
Louise ne se laisse pas abuser, seulement le faire parler ne sera pas une mince affaire et elle a bien compris que malgré les motivations qui lui ont fait poster les deux messages, il n’ira pas plus loin dans ses révélations pour ne pas risquer sa vie.
Elle va pour lui parler de ses empreintes prises sur les deux portables, empreintes servant de preuves irréfutables et qui ont servi à avertir la DST des deux crimes commis par Sacha et aussi sans doute avec sa participation quand un bruit léger lui parvient de derrière la porte.
***/***
Sacha comprend que sa fausse identité actuelle vient d’être percée à jour, les paroles de cette femme flic sont sans équivoque et Maxence va avoir lui aussi des difficultés à s’en sortir indemne, même si Sacha reconnaît volontiers qu’il s’en tire plutôt pas mal pour l’instant.
Sa décision est vite prise, il doit envisager un autre plan et repartir à zéro, que son identité soit découverte le perturbe suffisamment pour que les paroles tout comme les questionnements de son chef lui reviennent en mémoire.
Qui a donc bien pu révéler son existence aux flics ? Maxence ? Ce serait étonnant car l’amitié qu’ils ont ne date pas d’hier !! Qui alors ? Antoine ? Là Sacha se renfrogne car cette idée lui apparaît de plus en plus comme la seule qui tienne la route, alors que pourtant il est certain de ce que ses yeux ont vu.
Sa décision est prise de mener des recherches rapidement sur ce sujet brûlant, toutes ses réflexions lui ont fait oublier un bref instant ce qu’il faisait là et un geste plus brusque que les autres déclenche un bruit feutré mais audible très certainement d’une personne attentive.
Malgré l’envie de buter cette femme, sa mission le retient et il préfère s’éclipser avant qu’il ne soit trop tard.
C’est donc un couloir vide de toute présence que fouille du regard Louise avant de rentrer de nouveau dans le bureau du commissaire.
- Il m’avait semblé entendre quelque chose, excusez-moi !! Revenons à vous monsieur "Lecœur" !! Expliquez-moi donc si vous le pouvez, ce que vos empreintes faisaient sur les ordinateurs qui ont servi à avertir les services de police en communiquant deux positions satellites qui nous ont menés directement à deux meurtres ?
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (53/150) (Kyoto) (Septième jour)
« Milieu d’après-midi, hôpital civil, Kyoto »
La sirène retentit, puissante et lancinante, elle s’arrête au troisième coup puis repart après une minute de pause une fois encore pour trois coups.
Quelqu’un surplombant le centre hospitalier pourrait imaginer sans difficulté une ruche au milieu de laquelle quelqu’un a donné un fort coup de pied, tellement d’un seul coup tout devient grouillant d’activité.
Les ambulances, les pompiers ainsi que les véhicules de police hurlent sans interruption en faisant un étrange manège éclairé par d’innombrables gyrophares bleus créant une ambiance où l’urgence semble de mise.
***/***
« Bureau provisoire de Jun’ichirô », Kyoto »
Le Premier ministre écoute ses collaborateurs affolés qui lui amènent les nouvelles d’un terrible accident maritime au large des îles du Japon.
Deux immenses navires de croisières en perditions après un choc frontal encore inexpliqué, deux immenses incendies ravages les navires et malgré les efforts de l’équipage pour le contrôler, il gagne de plus en plus les ponts supérieurs où sont entassés les touristes affolés dont certains même par familles entières se jettent à l’eau sans protection aucune.
Jun’ichirô en frappant sur la table pour se faire entendre.
- Allons messieurs un peu de calme s’il vous plaît !! Je veux le bilan actuel de ce drame !!
Un de ses collaborateurs plus pondéré que les autres, prend alors la parole en consultant un dossier récent sur les événements.
- Les deux navires comportaient en tout, deux mille huit cents hommes d’équipage et dix mille deux cents touristes toutes classes confondues. Actuellement un quart de ses personnes ont pu être sauvées, les blessés nombreux sont acheminés dans nos différents services hospitaliers.
- Et les autres ?
- L’armée s’occupe à évacuer les civils, les membres d’équipages aident les pompiers à sauver les navires. Nous tentons de boucher les trous dans les coques avec des ballons gonflables et la solution semble porter ses fruits, maintenant nous essayons également de détourner les navires à proximités pour qu’ils aident nos équipes à prendre en charge les survivants.
- Y a-t-il beaucoup de victimes ?
- Nous ne pouvons faire qu’une estimation à l’heure où je vous parle monsieur, mais il semblerait qu’elles ne soient pas aussi nombreuses que nous le craignons à l’annonce de la collision. Par contre les blessés se comptent déjà par centaines, nous essayons d’envoyer dans les hôpitaux que les plus gravement atteints. Pour les autres, des soins rapides leur sont donnés dans des écoles et des gymnases réquisitionnés à cet effet.
- Très bien !! Que pouvons-nous faire d’autre ?
- De l’aide extérieur peut être ?
- Ça va prendre beaucoup trop de temps !!
- Nos services commencent déjà à être débordés monsieur !!
- Contactez chaque centre de soins du pays et demandez-leur combien ils peuvent en prendre !! Organisez immédiatement les transports vers les autres îles, envoyez y les moins atteint mais qui nécessitent quand même des soins particuliers.
- Et pour les cadavres monsieur ?
- Nous devons tous les identifiés et faire prévenir leurs familles, convoquez immédiatement les responsables de chaines télévisées !! Nous devons faire un appel à l’aide, chaque personne pouvant nous aider sera la bienvenue.
***/***
« Quelques heures plus tard, centre hospitalier pour enfants de Kyoto »
Les salles sont pleines à craquer d’adultes et d’enfants plus ou moins hystériques ou en larmes, tentant d’en savoir plus auprès d’hôtesses complètement débordées sur un membre de leur famille, enfants, frères, sœurs ou petits-enfants, conduit jusqu’ici en urgence.
Une sirène retentit encore une fois, le véhicule se gare juste devant la porte principale et les portières claquent avec force, les têtes se tournent avec curiosité étonnés de ses deux policiers à la mine grave, marchant d’un bon pas et encadrant un jeune homme paraissant pourtant en parfaite santé.
Ils se fondent dans la foule jusqu’à l’infirmière tenant l’accueil qui les voit venir vers elle avec une pointe d’impatience dans le regard, étant trop débordée pour s’occuper semble-t-il d’un cas de toute évidence non prioritaire.
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (54/150) (Kyoto) (Septième jour)
« Retour en arrière de quelques heures »
Je remarque depuis quelque temps déjà, une certaine excitation dans les rangs des délégations et que de moins en moins de gens écoutent l’orateur qui finit lui aussi par cesser son discours et venir s’enquérir du pourquoi de toute cette agitation soudaine.
Je me tourne vers Émile curieux.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Comment veux-tu que je le sache !
- Allons voir ça de plus près alors !!
Nous quittons nos places pour aller aux renseignements, il semblerait qu’un accident ait eu lieu il y a peu de temps.
Seulement personne ne semble en savoir plus et ce ne sont que des suppositions, pour certaines pour le moins dépourvues de sens que je surprends ici et là.
Petit à petit, les nouvelles deviennent plus cohérentes et nous apprenons alors la sinistre vérité sur cette incroyable collision en mer.
Un personnage que je vois pour la première fois monte alors sur l’estrade, il demande et finit par obtenir le silence, expliquant ensuite avec une émotion certaine dans la voix ce qui déjà fait la une des conversations.
J’écoute néanmoins attentivement ses paroles retranscrites comme à l’habitude de façon des plus succinctes par notre éminent et surtout expéditif traducteur.
- Notre gouvernement profite que nombre de chefs d’États soient présents à ce congrès pour demander toute l’aide qu’ils pourraient nous apporter, en rappelant que nombre de ressortissants étrangers sont parmi les victimes.
Cette demande bien compréhensible ne pouvant qu’être suivie d’effet, c’est une envolée de portables qui jaillissent soudainement des mains des différents chefs de gouvernements ainsi que de leurs collaborateurs les plus directs.
Un brouhaha de voix résonne alors dans l’immense salle, chacun communiquant dans sa langue avec ses services pour voir quelles aides ils peuvent faire apporter dans un délai le plus court possible.
Je reconnais dans les hommes portant l’uniforme, l’officier qui est venu me chercher le jour de l’ouverture du congrès pour me faire asseoir aux premières loges sur l’estrade où l’empereur faisait son discours d’inauguration.
Je me fends donc dans la foule jusqu’à lui sans que personne ne me remarque, trop pris par les événements actuels.
- こんにちは!私は純一郎を要求したいと思います、防止することが できますか? (Bonjour ! Je voudrais faire une requête à Jun’ichirô, pouvez-vous le faire prévenir ?)
L’officier d’abord surpris, me regarde bizarrement.
- 最も適切な時期はないと思います。 (Je ne pense pas que le moment soit le plus opportun.)
- 皇帝彼自身に話しする必要がありますしない限り、私のアプリケー ションが妥当でないかどうかを決定する彼のためであろうと思う (Je pense que ce sera à lui de juger si ma demande est inopportune ou pas, à moins qu’il ne faille que j’en parle à l’empereur lui-même ?)
Je le vois encore hésiter un bref instant, puis prendre son talkie en main afin de s’entretenir avec un de ses supérieurs, la réponse arrive rapidement en me faisant sourire malgré le contexte qui ne s’y prête pourtant pas vraiment.
***/***
« Quelques minutes avant l’instant présent »
Le véhicule arrive devant l’hôpital toutes sirènes hurlantes et se gare juste devant l’entrée principale du centre hospitalier, nous en descendons rapidement en claquant les portes derrières nous et en courant presque au milieu d’une foule de gens marqués par le choc des derniers événements.
Ils me regardent d’un drôle d’air, se demandant certainement ce que je peux bien venir faire ici encadrer par deux policiers aux regards graves.
Nous arrivons rapidement devant l’accueil où une femme visiblement dépassée par tout ce qui arrive, me regarde froidement.
Visiblement le fait que je sois accompagné par deux policiers, n’a pas l’air de lui donner envie d’être conciliante.
- マダムをすみません ! (Excusez-moi madame !!)
Ses yeux sont comme deux revolvers et me fixent sans aménités prête à m’expédier séance tenante, que ce soit moi et non un de mes accompagnants qui aie pris la parole la refrène quand même quelque peu et son visage devient plus amène quand elle me répond…
- 我々 はここで沈没から転送されている子供の名前は、あなたの後ろにテ ーブルに刻まれています !あなたが見ている ! (Les noms des enfants qui nous ont été transféré ici depuis le naufrage sont inscrits au fur et à mesure de leurs arrivés sur le tableau derrière vous ! Vous n’avez qu’à le consulter !!)
- ありがとうございます非常に多くが、私はここで探して、親、実際 には私は外科医と私のサービスを提供してきた。 (Merci beaucoup mais je ne suis pas ici à la recherche d’un parent, en fait je suis chirurgien et je suis venu pour proposer mes services.)
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