05-09-2020, 10:29 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (43/150) (Arabie Saoudite)
« Palais de l’émir Hassan »
- Votre altesse m’a fait mander ?
- Ah !! Omar !! Oui en effet !! Veuillez entrer et refermer la porte s’il vous plaît !!! J’ai besoin de vos services pour une affaire ne demandant aucun retard !
Le secrétaire particulier de l’émir s’exécute avec un zèle qui ne manque pas de faire glousser d’amusement les femmes s’occupant de cette partie des appartements privés du palais, sachant depuis toujours de quel genre d’affaires urgentes il s’agit.
Le verrou n’en est pas encore à son deuxième tour que déjà Omar frissonne en sentant des mains fébriles lui prendre la taille avec douceur.
Les années pourtant nombreuses depuis qu’ils se connaissent n’y changent rien aux besoins qu’ont les deux hommes de ces caresses venant en préliminaires à d’autres attouchements beaucoup moins sages ceux-ci.
Les mains s’insinuent rapidement sous la chemise d’Omar, en contact direct avec sa peau et remontent sur sa poitrine en une longue caresse qui ne le laisse pas de marbre, accompagnant cette prise en main possessive et virile de petits ronronnements de plaisirs, qui amènent encore plus le besoin impérieux d’Hassan à se repaître de cette chair si douce.
La tête d’Omar bascule en arrière, laissant apparaître son cou dénudé qui aussitôt reçoit la bouche affamée et humide de désirs du prince, se collant maintenant à son amant pour lui faire sentir l’envie devenue énorme qu’il a de lui.
Les bras du plus jeune partent en arrière au-dessus de sa tête pour caresser la chevelure drue de celui qui maintenant lui offre un suçon en guise d’appartenance et qui visiblement s’en délecte au plus haut point.
- Tu abuses là ! Je vais devoir encore me balader pendant des jours avec un foulard autour du cou !
- C’est pour que tu te souviennes que tu n’es qu’à moi !
- Hum !! Tu te comportes encore comme quand nous avions vingt ans.
- Je suis toujours aussi fou de toi malgré toutes ces années.
- Je vois ça Hi ! Hi ! On croirait voir ton fils avec Christophe, ils sont trop chou tous les deux et ils me rappellent tellement de souvenirs !!
- J’ai trop envie de toi !
- Arrête de discuter alors !!
Le bassin d’Hassan ondule lascivement en faisant bien sentir l’érection qui ne le quitte pas depuis qu’il l’a fait appeler, Omar commence à perdre la tête et ses mains déboutonnent fébrilement son pantalon pour le laisser tomber à ses pieds, s’attelant ensuite avec la même nervosité sur celui de son amant qui trouve rapidement le même chemin.
Le sexe impérieux reprend alors possession de ce vallon si appétissant, il s’insinue insidieusement à l’intérieur de celui-ci sachant bien que ce simple fait va déclencher encore plus l’excitation de son chéri qui n’est pas en reste et l’aide de son mieux en s’écrasant au maximum contre cette barre de chair qui le comble à chaque fois.
L’envie est tellement forte que c’est dans cette position, Omar se tenant maintenant des deux mains plaquées contre la porte du bureau les reins arqués, recevant en lui le tison ardent qui lui donne le frisson quand il le remplit entièrement d’une longue poussée conquérante.
Hassan se déchaîne alors tout en prodiguant des coups de poignets virils sur le sexe tendu à outrance de son amant, son pubis claque contre les fesses de celui qui reçoit ses assauts en laissant échapper à chaque pénétration un râle de jouissance.
La sueur couvre bientôt les deux hommes maintenant au paroxysme de leurs libidos respectives, les respirations deviennent haletantes jusqu’à ce moment tant attendu où Hassan se plaque fortement contre Omar et déverse son jus en libérant son orgasme, bientôt suivit par son compagnon ne résistant plus à ses manipulations saccadées sur son sexe qui explose à son tour et nappe la porte de sa liqueur épaisse.
Ils ne sont pas encore remis de leurs ébats qu’un petit coup bref retentit à la porte et qu’une voix bien connue et ironique réclame leurs attentions.
- Votre altesse se sent mal ? Peut-être a-t-elle besoin de mes services Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (44/150) (Paris) (L’enquête)
« Milieu d’après-midi »
Raymond Baltot entre dans le laboratoire du service, il vient aux renseignements sur les résultats d’analyse des pièces qu’il y a confiées la veille au soir après son intervention sur les deux scènes de crimes.
- Quoi de neuf les gars !!
- Quelques pistes mais sans plus !
- Du genre ?
- Compliqué, on va dire !!
- Hé les gars !! Je n’ai pas le temps de jouer aux énigmes, alors faites concis please !!
- (Un de ses collègues moqueur) Comme ça, vous voulez du concis Sir Hi ! Hi !
Raymond pas tellement réceptif ce jour-là, déjà parce qu’il est fatigué d’une nuit blanche et d’une journée toute aussi mouvementée.
- Tes blagues à deux balles, tu te les gardes, compris ??
- Houlà !! Vous entendez les gars ?? Pas à prendre avec des pincettes aujourd’hui notre Raymond !! Bon d’accord !! Tu veux savoir où nous en sommes et bien voilà le rapport, pour l’instant tout ce qu’on peut te dire c’est que la victime était un homme jeune. Pour ce qui est de l’insigne par contre, nous avons peut-être quelque chose de solide.
- Un nom gravé ?
- Hélas non !! Mais une date qui correspond certainement à la période d’école militaire du quidam !!
- C’est quoi cette date ?
- Mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit / deux mille
Raymond retrouve le sourire.
- Donc c’est tout récent !! Quelqu’un a pensé à me sortir la liste des élèves de cette session-là qui ont réussi le concours ?
- Mieux que ça mon vieux !!
- (Raymond moqueur) Houlà !! Je crains le pire d’un seul coup !!
- Bonjour la confiance !! Si tu préfères te démerder tout seul, libre à toi !!
- Excuse-moi pour tout à l’heure, je suis sur les nerfs avec cette affaire, tu comprends ?
- Pas vraiment, non !!
- C’est de la sécurité d’un ami à moi dont il s’agit.
Un autre collègue prend Raymond par les épaules.
- Luka a encore des problèmes, c’est ça ?
- Heureusement non ! Mais l’ami en question m’est très cher lui aussi !
Raymond reste un moment les traits fortement marqués d’anxiétés, ce que ne manquent pas de voir les autres hommes dans la salle d’analyse.
C’est le responsable du labo qui reprend le premier la parole.
- Après avoir croisé nos différents renseignements, il en sort une liste d’une quinzaine de noms qui pourraient être la victime.
- (Raymond) Vous avez essayé de les contacter ?
- Indirectement, oui !
- (Raymond surpris) Comment ça indirectement ? Je ne comprends pas !
- Tu ferais bien d’aller te reposer « Ray » !! Parce que là je ne te reconnais plus !! Tu croyais quoi ? Qu’on allait les appeler un par un pour savoir s’ils sont toujours en vie ? Usurpation d’identité, ça te parle ?
Le chef de service voit les yeux de Raymond devenir plus vif, il sourit en continuant ses explications.
- Je constate que tu t’es enfin réveillé !! Bon !! En fait je pense que nous tenons l’identité du collègue, ce serait un dénommé Mickael Magnin !! Un jeune originaire du nord, fraîchement promu qui aurait demandé et obtenu sa mutation à Paris.
- (Raymond) Quelqu’un a signalé sa disparition ?
- Justement non !! Et tiens-toi bien !! Il a même pris son service ce matin.
- Qui est au courant ?
- Seulement ceux du service, le commissaire du dixième et maintenant toi mon vieux !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (45/150) (Kyoto) (Sixième jour)
« Hôtel réservé à la délégation française, suite du président »
L’homme d’État est à son bureau, en Visio conférence avec plusieurs ministres et secrétaires d’États, il prend comme chaque jour les nouvelles ainsi que les décisions qui lui incombent du fait de sa fonction à la tête du gouvernement.
La discussion est déjà bien avancée quand il aborde enfin le cas de Florian, curieux de connaître les réactions du public après les dernières révélations.
- Nous nous contentons de répondre à la curiosité des médias sans trop en dire monsieur.
- Oui mais que disent les gens dans la rue ?
- D’après nos rapports, il en ressort un fort élan de fierté nationale monsieur ! Surtout pour les plus âgés, les plus jeunes eux en rient toujours beaucoup. Ils singeraient même jusqu’aux cours de récréations les frasques du garçon qui sont diffusées en boucle sur la toile.
- Très bien !! Je présume que son retour chez nous est très attendu ?
- Pour sûr monsieur !! La sécurité s’y prépare pour que rien de fâcheux ne lui arrive à ce moment-là.
- Qu’ils se fassent discrets surtout ! Il faut que les gens pensent que c’est à eux de le protéger comme il l’a été sous-entendu lors de l’intervention de monsieur Désmaré.
- Je pense que nos services l’ont bien compris dans ce sens monsieur.
- Ce garçon est très précieux, vous vous en rendez compte j’espère ?
- Une question si vous le permettez ?
- Quelle est-elle ?
- Pourquoi le gouvernement n’a-t-il jamais eu vent de l’existence de ce garçon ?
- Vous ne devriez pas vous en offusquer messieurs, beaucoup d’autres avant vous et tenant vos postes, n’en ont jamais rien su. La surveillance de l’état sur ce garçon à commencer alors qu’il n’avait que quelques mois, vous devriez bien au contraire vous trouvez chanceux que ce soit pendant l’exercice de votre ministère que le voile se lève enfin et vous permettent d’en comprendre l’importance capitale.
- Y a-t-il des choses que nous devons encore savoir monsieur ?
- Chaque chose en son temps !! Certains d’entre vous seront mis dans le secret au moment voulu.
- En tout cas c’est tout bon pour vous monsieur, votre cote remonte en flèche auprès de nos concitoyens.
- Tiens donc !! Voilà qui est aussi intéressant que curieux, je n’ai pourtant rien fait de spécial il me semble ?
- Les gens commencent à vous voir autrement que comme leur président, ils perçoivent désormais en vous l’être humain au grand cœur qui couve le jeune Florian comme le ferait un grand-père.
- (Le président sourit) C’est un peu ce que je ressens pour lui vous savez !! Je pense ne pas être le seul dans mon cas, savez vous seulement en quoi a consisté une bonne partie de la journée de notre jeune surdoué ?
- Comment le pourrions-nous ?
- Eh bien sachez messieurs qu’il a eu l’honneur considérable d’avoir Akihito comme guide pour la visite du palais impérial.
Le mutisme soudain qui suit ses paroles montre à quel point l’annonce a fait son petit effet au sein de son staff gouvernemental.
- Et oui vous avez bien entendu !! Encore un nouveau « grand père » comme vous le dites si bien pour notre petit gars, vous ne tarderez certainement pas à en entendre parler car c’est actuellement le sujet d’actualité numéro un là où je me trouve.
- Mais enfin !! Qu’a-t-il donc de si spécial ??
- Pour vous répondre, il faudrait déjà que je trouve les mots !! En avons-nous terminé pour aujourd’hui ?
- Oui monsieur, le reste est de notre ressort et concerne pour l’essentiel la vie courante du pays, juste que nous avons une demande expresse de la DST pour que nous vous permutions chez eux une fois que nous en aurons terminé.
Le président redevient subitement des plus sérieux, cette demande n’étant pas dans les habitudes de Maurice.
- Et bien faites donc !!
- Bonne journée monsieur, un opérateur va transférer l’appel, restez connecté !
Un petit signe de main du président et l’écran devient noir un bref instant, l’image revient aussi rapidement qu’elle avait disparu et montre un tout autre décor, celui du bureau personnel de Maurice qui sourit en voyant apparaître son patron.
- Votre séjour se passe bien ?
- On ne pourrait mieux, de votre côté j’espère que tout va comme vous voulez ?
- Nous avons retrouvé l’espion russe dont je vous ai déjà fait mention, plusieurs options s’offrent à nous et je voulais avoir votre aval sur les suites à donner.
- Eh bien bravo !! Je vois que vous n’avez pas perdu de temps, je n’en attendais pas moins de vous mon cher Maurice.
- J’ai été grandement aidé par d’autres services de police monsieur.
- Faites-moi donc votre rapport, nous verrons ensuite quelles sont vos intentions.
Maurice narre alors les derniers événements qui lui ont fait découvrir l’identité d’emprunt de Sacha Volta, les deux meurtres sont évidemment inclus dans son rapport avec toute la cruauté qu’il en est ressorti.
Il termine par les deux options qu’il a, soit le mettre sous surveillance ou encore le faire arrêter sur le champ.
- (Le président après réflexion) Le laisser libre serait une grave erreur !!
- (Maurice) L’arrêter en ferait très certainement venir un autre que nous risquerions de ne pas découvrir à temps !!
- Avez-vous découvert celui ou celle qui vous a mis sur la piste ?
- Nous y travaillons monsieur, nos recherches avancent doucement quoiqu’une piste se dégage doucement et ne devrait pas tarder à porter ses fruits.
- Expliquez-vous ?
- Nous avons retrouvé la provenance des deux connexions, ils proviennent de deux grandes surfaces et par chance les ordinateurs incriminés n’ont pas été vendus, il ne nous reste plus qu’à relever le nombre impressionnant d’empreintes qui se trouvent dessus.
- Autant chercher une aiguille dans une meule de foin !!
2eme ANNÉE avant pâques (dernière partie) : (46/150) (Découvertes pour l’enquête)
- Avec un peu de chance nous aurons un fichier sur l’individu quel qu’il soit, je ne pense pas que ce soit une personne lambda l’auteur des deux mails. Je pense plutôt à quelqu’un de fortement impliqué dans cette affaire et qui a trouvé ce moyen pour nous avertir en gardant son anonymat, certainement parce qu’il ou elle est très proche pour une raison ou une autre de ce Sacha.
- Il le connaîtrait croyez-vous ?
- Possible oui !! Je pense vous en dire plus d’ici demain, en attendant je préconise vivement de ne rien faire et laisser notre espion tranquille, de toute façon Florian est loin et ne risque rien pour l’instant.
- Et s’il commettait un nouveau crime ? Y avez-vous pensé ?
- Il a sa couverture alors le risque même s’il est présent reste minime.
- Si vous le dites !! Très bien !! Nous allons faire à votre façon, jusqu’à demain tout du moins. La nuit porte conseil dit-on.
- Je vous tiens au courant dès que j’en ai appris plus monsieur !
- Et moi dès que j’aurais pris ma décision concernant cet assassin !! Bonsoir Maurice, même si je me doute bien que votre nuit sera courte.
La communication se coupe alors, laissant Maurice songeur sur les implications des paroles du président, il comprend qu’il ne lui reste que quelques heures pour boucler cette affaire et en comprendre toutes les ramifications, l’idée de faire arrêter Sacha n’étant pas celle qui lui convient le mieux car il se doute bien que l’espion n’est certainement pas le seul à être impliqué dans cette histoire tordue.
Maintenant sa curiosité professionnelle est mise à rude épreuve, qui peut bien être l’indic qui leur a envoyé ces mails ? Quelles sont les vraies motivations d’une telle trahison car pour Maurice ce ne peut être qu’une trahison, il ne voit pas ce qui autrement aurait poussé qui que ce soit à une telle décision.
Sauf peut-être s’il y a une autre raison, Maurice fait l’inventaire dans sa tête de ce qui pourrait pousser quelqu’un à agir ainsi.
La peur est la première chose qui lui vient à l’esprit, mais pourquoi ? Lui vient ensuite l’idée que peut-être ce serait tout simplement pour prendre la place de Sacha et gravir ainsi les échelons au sein du FSB.
Cette explication implique d’autres questions et si c’est le cas, que sait exactement l’autre individu sur l’affaire dont est chargé Sacha ?
Maurice en est là dans ses pensées quand son téléphone retentit dans la pièce, il décroche machinalement encore dans ses multiples réflexions.
- Allô ?
-…
- Ah !! C’est toi Raymond !!
-…
- Non ! Non ! J’ai été surpris par ton appel c’est tout !!
-…
Maurice se lève et arpente nerveusement son bureau, l’oreille collée au combiné à écouter religieusement ce que son ami lui révèle.
- Tu parles d’un coup de chance !! Tu es certain qu’il ne peut pas y avoir d’erreur ?
-…
- Ce serait une sacrée coïncidence en effet !!
-…
- Tu as fait du bon travail, à mon tour de prendre la main maintenant et d’envoyer quelqu’un de confiance enquêter dans ce commissariat.
-…
- Oui je suis sûr !! Va retrouver Luka, tu as bien mérité de rentrer chez toi !!
-…
- Entendu, je te tiens au courant !
Maurice raccroche et décroche aussitôt, il compose le numéro de Louise avec les yeux brillant comme jamais, heureux d’un métier qui lui amène autant d’adrénaline.
- Allô Louise ? C’est Maurice !!
-…
- Du nouveau, oui !! Je voudrais que tu te rendes sans tarder au commissariat du dixième, tu y trouveras un certain Lecœur, Maxence Lecœur !! Ses empreintes ont été retrouvées sur les deux PC qui ont servi à nous avertir des meurtres commis par Sacha, tire-lui les vers du nez, je veux savoir exactement ses motivations et le jeu qu’il joue dans cette affaire !!
Maurice raccroche, satisfait que tout se déroule pour le mieux et avec rapidité, il soupire d’exaspération en sortant un dossier, pensant que celui-là en manque singulièrement et qu’ils restent dans l’impasse depuis de trop nombreuses années, seule la disparition récente d’un nouveau cas le lui fait réouvrir.
Maurice ne doute pas le refermer aussi rapidement, faute de pistes et de mobiles, les disparus n’ayant jamais refait surface, que ce soit mort ou vif.
Des étrangers pour la plupart, jeunes voire très jeunes et tous de sexe masculin, le dossier comporte une dizaine de plaintes sur la vingtaine d’année depuis que le dossier est ouvert.
Maurice ne doute pas que leur nombre doit être beaucoup plus important si la piste qu’il privilégie est exacte, un quelconque trafic d’êtres humains soit pour la prostitution, soit pour leur prendre leurs organes.
C’est déjà une chance qu’il y ait eu autant de plaintes pour qu’un certain rapprochement physique entre les disparus puisse avoir permis d’ouvrir ce dossier, certainement des erreurs de jugements des criminels qui s’adonnent à ce genre d’enlèvements et qui doivent certainement rechercher en priorité de jeunes SDF que personne ne réclamera jamais.
« Palais de l’émir Hassan »
- Votre altesse m’a fait mander ?
- Ah !! Omar !! Oui en effet !! Veuillez entrer et refermer la porte s’il vous plaît !!! J’ai besoin de vos services pour une affaire ne demandant aucun retard !
Le secrétaire particulier de l’émir s’exécute avec un zèle qui ne manque pas de faire glousser d’amusement les femmes s’occupant de cette partie des appartements privés du palais, sachant depuis toujours de quel genre d’affaires urgentes il s’agit.
Le verrou n’en est pas encore à son deuxième tour que déjà Omar frissonne en sentant des mains fébriles lui prendre la taille avec douceur.
Les années pourtant nombreuses depuis qu’ils se connaissent n’y changent rien aux besoins qu’ont les deux hommes de ces caresses venant en préliminaires à d’autres attouchements beaucoup moins sages ceux-ci.
Les mains s’insinuent rapidement sous la chemise d’Omar, en contact direct avec sa peau et remontent sur sa poitrine en une longue caresse qui ne le laisse pas de marbre, accompagnant cette prise en main possessive et virile de petits ronronnements de plaisirs, qui amènent encore plus le besoin impérieux d’Hassan à se repaître de cette chair si douce.
La tête d’Omar bascule en arrière, laissant apparaître son cou dénudé qui aussitôt reçoit la bouche affamée et humide de désirs du prince, se collant maintenant à son amant pour lui faire sentir l’envie devenue énorme qu’il a de lui.
Les bras du plus jeune partent en arrière au-dessus de sa tête pour caresser la chevelure drue de celui qui maintenant lui offre un suçon en guise d’appartenance et qui visiblement s’en délecte au plus haut point.
- Tu abuses là ! Je vais devoir encore me balader pendant des jours avec un foulard autour du cou !
- C’est pour que tu te souviennes que tu n’es qu’à moi !
- Hum !! Tu te comportes encore comme quand nous avions vingt ans.
- Je suis toujours aussi fou de toi malgré toutes ces années.
- Je vois ça Hi ! Hi ! On croirait voir ton fils avec Christophe, ils sont trop chou tous les deux et ils me rappellent tellement de souvenirs !!
- J’ai trop envie de toi !
- Arrête de discuter alors !!
Le bassin d’Hassan ondule lascivement en faisant bien sentir l’érection qui ne le quitte pas depuis qu’il l’a fait appeler, Omar commence à perdre la tête et ses mains déboutonnent fébrilement son pantalon pour le laisser tomber à ses pieds, s’attelant ensuite avec la même nervosité sur celui de son amant qui trouve rapidement le même chemin.
Le sexe impérieux reprend alors possession de ce vallon si appétissant, il s’insinue insidieusement à l’intérieur de celui-ci sachant bien que ce simple fait va déclencher encore plus l’excitation de son chéri qui n’est pas en reste et l’aide de son mieux en s’écrasant au maximum contre cette barre de chair qui le comble à chaque fois.
L’envie est tellement forte que c’est dans cette position, Omar se tenant maintenant des deux mains plaquées contre la porte du bureau les reins arqués, recevant en lui le tison ardent qui lui donne le frisson quand il le remplit entièrement d’une longue poussée conquérante.
Hassan se déchaîne alors tout en prodiguant des coups de poignets virils sur le sexe tendu à outrance de son amant, son pubis claque contre les fesses de celui qui reçoit ses assauts en laissant échapper à chaque pénétration un râle de jouissance.
La sueur couvre bientôt les deux hommes maintenant au paroxysme de leurs libidos respectives, les respirations deviennent haletantes jusqu’à ce moment tant attendu où Hassan se plaque fortement contre Omar et déverse son jus en libérant son orgasme, bientôt suivit par son compagnon ne résistant plus à ses manipulations saccadées sur son sexe qui explose à son tour et nappe la porte de sa liqueur épaisse.
Ils ne sont pas encore remis de leurs ébats qu’un petit coup bref retentit à la porte et qu’une voix bien connue et ironique réclame leurs attentions.
- Votre altesse se sent mal ? Peut-être a-t-elle besoin de mes services Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (44/150) (Paris) (L’enquête)
« Milieu d’après-midi »
Raymond Baltot entre dans le laboratoire du service, il vient aux renseignements sur les résultats d’analyse des pièces qu’il y a confiées la veille au soir après son intervention sur les deux scènes de crimes.
- Quoi de neuf les gars !!
- Quelques pistes mais sans plus !
- Du genre ?
- Compliqué, on va dire !!
- Hé les gars !! Je n’ai pas le temps de jouer aux énigmes, alors faites concis please !!
- (Un de ses collègues moqueur) Comme ça, vous voulez du concis Sir Hi ! Hi !
Raymond pas tellement réceptif ce jour-là, déjà parce qu’il est fatigué d’une nuit blanche et d’une journée toute aussi mouvementée.
- Tes blagues à deux balles, tu te les gardes, compris ??
- Houlà !! Vous entendez les gars ?? Pas à prendre avec des pincettes aujourd’hui notre Raymond !! Bon d’accord !! Tu veux savoir où nous en sommes et bien voilà le rapport, pour l’instant tout ce qu’on peut te dire c’est que la victime était un homme jeune. Pour ce qui est de l’insigne par contre, nous avons peut-être quelque chose de solide.
- Un nom gravé ?
- Hélas non !! Mais une date qui correspond certainement à la période d’école militaire du quidam !!
- C’est quoi cette date ?
- Mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit / deux mille
Raymond retrouve le sourire.
- Donc c’est tout récent !! Quelqu’un a pensé à me sortir la liste des élèves de cette session-là qui ont réussi le concours ?
- Mieux que ça mon vieux !!
- (Raymond moqueur) Houlà !! Je crains le pire d’un seul coup !!
- Bonjour la confiance !! Si tu préfères te démerder tout seul, libre à toi !!
- Excuse-moi pour tout à l’heure, je suis sur les nerfs avec cette affaire, tu comprends ?
- Pas vraiment, non !!
- C’est de la sécurité d’un ami à moi dont il s’agit.
Un autre collègue prend Raymond par les épaules.
- Luka a encore des problèmes, c’est ça ?
- Heureusement non ! Mais l’ami en question m’est très cher lui aussi !
Raymond reste un moment les traits fortement marqués d’anxiétés, ce que ne manquent pas de voir les autres hommes dans la salle d’analyse.
C’est le responsable du labo qui reprend le premier la parole.
- Après avoir croisé nos différents renseignements, il en sort une liste d’une quinzaine de noms qui pourraient être la victime.
- (Raymond) Vous avez essayé de les contacter ?
- Indirectement, oui !
- (Raymond surpris) Comment ça indirectement ? Je ne comprends pas !
- Tu ferais bien d’aller te reposer « Ray » !! Parce que là je ne te reconnais plus !! Tu croyais quoi ? Qu’on allait les appeler un par un pour savoir s’ils sont toujours en vie ? Usurpation d’identité, ça te parle ?
Le chef de service voit les yeux de Raymond devenir plus vif, il sourit en continuant ses explications.
- Je constate que tu t’es enfin réveillé !! Bon !! En fait je pense que nous tenons l’identité du collègue, ce serait un dénommé Mickael Magnin !! Un jeune originaire du nord, fraîchement promu qui aurait demandé et obtenu sa mutation à Paris.
- (Raymond) Quelqu’un a signalé sa disparition ?
- Justement non !! Et tiens-toi bien !! Il a même pris son service ce matin.
- Qui est au courant ?
- Seulement ceux du service, le commissaire du dixième et maintenant toi mon vieux !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (45/150) (Kyoto) (Sixième jour)
« Hôtel réservé à la délégation française, suite du président »
L’homme d’État est à son bureau, en Visio conférence avec plusieurs ministres et secrétaires d’États, il prend comme chaque jour les nouvelles ainsi que les décisions qui lui incombent du fait de sa fonction à la tête du gouvernement.
La discussion est déjà bien avancée quand il aborde enfin le cas de Florian, curieux de connaître les réactions du public après les dernières révélations.
- Nous nous contentons de répondre à la curiosité des médias sans trop en dire monsieur.
- Oui mais que disent les gens dans la rue ?
- D’après nos rapports, il en ressort un fort élan de fierté nationale monsieur ! Surtout pour les plus âgés, les plus jeunes eux en rient toujours beaucoup. Ils singeraient même jusqu’aux cours de récréations les frasques du garçon qui sont diffusées en boucle sur la toile.
- Très bien !! Je présume que son retour chez nous est très attendu ?
- Pour sûr monsieur !! La sécurité s’y prépare pour que rien de fâcheux ne lui arrive à ce moment-là.
- Qu’ils se fassent discrets surtout ! Il faut que les gens pensent que c’est à eux de le protéger comme il l’a été sous-entendu lors de l’intervention de monsieur Désmaré.
- Je pense que nos services l’ont bien compris dans ce sens monsieur.
- Ce garçon est très précieux, vous vous en rendez compte j’espère ?
- Une question si vous le permettez ?
- Quelle est-elle ?
- Pourquoi le gouvernement n’a-t-il jamais eu vent de l’existence de ce garçon ?
- Vous ne devriez pas vous en offusquer messieurs, beaucoup d’autres avant vous et tenant vos postes, n’en ont jamais rien su. La surveillance de l’état sur ce garçon à commencer alors qu’il n’avait que quelques mois, vous devriez bien au contraire vous trouvez chanceux que ce soit pendant l’exercice de votre ministère que le voile se lève enfin et vous permettent d’en comprendre l’importance capitale.
- Y a-t-il des choses que nous devons encore savoir monsieur ?
- Chaque chose en son temps !! Certains d’entre vous seront mis dans le secret au moment voulu.
- En tout cas c’est tout bon pour vous monsieur, votre cote remonte en flèche auprès de nos concitoyens.
- Tiens donc !! Voilà qui est aussi intéressant que curieux, je n’ai pourtant rien fait de spécial il me semble ?
- Les gens commencent à vous voir autrement que comme leur président, ils perçoivent désormais en vous l’être humain au grand cœur qui couve le jeune Florian comme le ferait un grand-père.
- (Le président sourit) C’est un peu ce que je ressens pour lui vous savez !! Je pense ne pas être le seul dans mon cas, savez vous seulement en quoi a consisté une bonne partie de la journée de notre jeune surdoué ?
- Comment le pourrions-nous ?
- Eh bien sachez messieurs qu’il a eu l’honneur considérable d’avoir Akihito comme guide pour la visite du palais impérial.
Le mutisme soudain qui suit ses paroles montre à quel point l’annonce a fait son petit effet au sein de son staff gouvernemental.
- Et oui vous avez bien entendu !! Encore un nouveau « grand père » comme vous le dites si bien pour notre petit gars, vous ne tarderez certainement pas à en entendre parler car c’est actuellement le sujet d’actualité numéro un là où je me trouve.
- Mais enfin !! Qu’a-t-il donc de si spécial ??
- Pour vous répondre, il faudrait déjà que je trouve les mots !! En avons-nous terminé pour aujourd’hui ?
- Oui monsieur, le reste est de notre ressort et concerne pour l’essentiel la vie courante du pays, juste que nous avons une demande expresse de la DST pour que nous vous permutions chez eux une fois que nous en aurons terminé.
Le président redevient subitement des plus sérieux, cette demande n’étant pas dans les habitudes de Maurice.
- Et bien faites donc !!
- Bonne journée monsieur, un opérateur va transférer l’appel, restez connecté !
Un petit signe de main du président et l’écran devient noir un bref instant, l’image revient aussi rapidement qu’elle avait disparu et montre un tout autre décor, celui du bureau personnel de Maurice qui sourit en voyant apparaître son patron.
- Votre séjour se passe bien ?
- On ne pourrait mieux, de votre côté j’espère que tout va comme vous voulez ?
- Nous avons retrouvé l’espion russe dont je vous ai déjà fait mention, plusieurs options s’offrent à nous et je voulais avoir votre aval sur les suites à donner.
- Eh bien bravo !! Je vois que vous n’avez pas perdu de temps, je n’en attendais pas moins de vous mon cher Maurice.
- J’ai été grandement aidé par d’autres services de police monsieur.
- Faites-moi donc votre rapport, nous verrons ensuite quelles sont vos intentions.
Maurice narre alors les derniers événements qui lui ont fait découvrir l’identité d’emprunt de Sacha Volta, les deux meurtres sont évidemment inclus dans son rapport avec toute la cruauté qu’il en est ressorti.
Il termine par les deux options qu’il a, soit le mettre sous surveillance ou encore le faire arrêter sur le champ.
- (Le président après réflexion) Le laisser libre serait une grave erreur !!
- (Maurice) L’arrêter en ferait très certainement venir un autre que nous risquerions de ne pas découvrir à temps !!
- Avez-vous découvert celui ou celle qui vous a mis sur la piste ?
- Nous y travaillons monsieur, nos recherches avancent doucement quoiqu’une piste se dégage doucement et ne devrait pas tarder à porter ses fruits.
- Expliquez-vous ?
- Nous avons retrouvé la provenance des deux connexions, ils proviennent de deux grandes surfaces et par chance les ordinateurs incriminés n’ont pas été vendus, il ne nous reste plus qu’à relever le nombre impressionnant d’empreintes qui se trouvent dessus.
- Autant chercher une aiguille dans une meule de foin !!
2eme ANNÉE avant pâques (dernière partie) : (46/150) (Découvertes pour l’enquête)
- Avec un peu de chance nous aurons un fichier sur l’individu quel qu’il soit, je ne pense pas que ce soit une personne lambda l’auteur des deux mails. Je pense plutôt à quelqu’un de fortement impliqué dans cette affaire et qui a trouvé ce moyen pour nous avertir en gardant son anonymat, certainement parce qu’il ou elle est très proche pour une raison ou une autre de ce Sacha.
- Il le connaîtrait croyez-vous ?
- Possible oui !! Je pense vous en dire plus d’ici demain, en attendant je préconise vivement de ne rien faire et laisser notre espion tranquille, de toute façon Florian est loin et ne risque rien pour l’instant.
- Et s’il commettait un nouveau crime ? Y avez-vous pensé ?
- Il a sa couverture alors le risque même s’il est présent reste minime.
- Si vous le dites !! Très bien !! Nous allons faire à votre façon, jusqu’à demain tout du moins. La nuit porte conseil dit-on.
- Je vous tiens au courant dès que j’en ai appris plus monsieur !
- Et moi dès que j’aurais pris ma décision concernant cet assassin !! Bonsoir Maurice, même si je me doute bien que votre nuit sera courte.
La communication se coupe alors, laissant Maurice songeur sur les implications des paroles du président, il comprend qu’il ne lui reste que quelques heures pour boucler cette affaire et en comprendre toutes les ramifications, l’idée de faire arrêter Sacha n’étant pas celle qui lui convient le mieux car il se doute bien que l’espion n’est certainement pas le seul à être impliqué dans cette histoire tordue.
Maintenant sa curiosité professionnelle est mise à rude épreuve, qui peut bien être l’indic qui leur a envoyé ces mails ? Quelles sont les vraies motivations d’une telle trahison car pour Maurice ce ne peut être qu’une trahison, il ne voit pas ce qui autrement aurait poussé qui que ce soit à une telle décision.
Sauf peut-être s’il y a une autre raison, Maurice fait l’inventaire dans sa tête de ce qui pourrait pousser quelqu’un à agir ainsi.
La peur est la première chose qui lui vient à l’esprit, mais pourquoi ? Lui vient ensuite l’idée que peut-être ce serait tout simplement pour prendre la place de Sacha et gravir ainsi les échelons au sein du FSB.
Cette explication implique d’autres questions et si c’est le cas, que sait exactement l’autre individu sur l’affaire dont est chargé Sacha ?
Maurice en est là dans ses pensées quand son téléphone retentit dans la pièce, il décroche machinalement encore dans ses multiples réflexions.
- Allô ?
-…
- Ah !! C’est toi Raymond !!
-…
- Non ! Non ! J’ai été surpris par ton appel c’est tout !!
-…
Maurice se lève et arpente nerveusement son bureau, l’oreille collée au combiné à écouter religieusement ce que son ami lui révèle.
- Tu parles d’un coup de chance !! Tu es certain qu’il ne peut pas y avoir d’erreur ?
-…
- Ce serait une sacrée coïncidence en effet !!
-…
- Tu as fait du bon travail, à mon tour de prendre la main maintenant et d’envoyer quelqu’un de confiance enquêter dans ce commissariat.
-…
- Oui je suis sûr !! Va retrouver Luka, tu as bien mérité de rentrer chez toi !!
-…
- Entendu, je te tiens au courant !
Maurice raccroche et décroche aussitôt, il compose le numéro de Louise avec les yeux brillant comme jamais, heureux d’un métier qui lui amène autant d’adrénaline.
- Allô Louise ? C’est Maurice !!
-…
- Du nouveau, oui !! Je voudrais que tu te rendes sans tarder au commissariat du dixième, tu y trouveras un certain Lecœur, Maxence Lecœur !! Ses empreintes ont été retrouvées sur les deux PC qui ont servi à nous avertir des meurtres commis par Sacha, tire-lui les vers du nez, je veux savoir exactement ses motivations et le jeu qu’il joue dans cette affaire !!
Maurice raccroche, satisfait que tout se déroule pour le mieux et avec rapidité, il soupire d’exaspération en sortant un dossier, pensant que celui-là en manque singulièrement et qu’ils restent dans l’impasse depuis de trop nombreuses années, seule la disparition récente d’un nouveau cas le lui fait réouvrir.
Maurice ne doute pas le refermer aussi rapidement, faute de pistes et de mobiles, les disparus n’ayant jamais refait surface, que ce soit mort ou vif.
Des étrangers pour la plupart, jeunes voire très jeunes et tous de sexe masculin, le dossier comporte une dizaine de plaintes sur la vingtaine d’année depuis que le dossier est ouvert.
Maurice ne doute pas que leur nombre doit être beaucoup plus important si la piste qu’il privilégie est exacte, un quelconque trafic d’êtres humains soit pour la prostitution, soit pour leur prendre leurs organes.
C’est déjà une chance qu’il y ait eu autant de plaintes pour qu’un certain rapprochement physique entre les disparus puisse avoir permis d’ouvrir ce dossier, certainement des erreurs de jugements des criminels qui s’adonnent à ce genre d’enlèvements et qui doivent certainement rechercher en priorité de jeunes SDF que personne ne réclamera jamais.
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