05-09-2020, 10:06 AM
(Modification du message : 05-09-2020, 10:11 AM par laurentdu51100.)
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (31/150) (Reims) (Retour d’Afrique)
Carole entend la clé dans la serrure, elle se relève de son fauteuil où elle regardait son émission favorite à la télévision puis se dirige vers l’entrée de l’appartement, elle voit alors apparaître André son mari tenant une énorme valise dans chaque main.
Son cœur tape très fort quand une voix claire et encore juvénile sort de derrière lui pour le haranguer gentiment.
- Alors papy !! Tu avances oui ?
- (André bourru) Une minute quand même !! Laisse-moi le temps d’entrer !! Te voilà bien pressé d’un coup !!
Un coup d’œil vers sa femme pour se rendre compte du trouble de celle-ci, un sourire épanoui sur son visage buriné par le soleil de ces quelques jours passés en Afrique et André entre en traînant ses bagages derrière lui, suivi de près par un jeune garçon tout aussi chargé que lui.
Carole se sent défaillir et ses mains se serrent fortement contre sa poitrine, l’apparition de son petit-fils met la vieille femme dans tous ses états et elle s’effondre en plein milieu de la pièce.
Gauthier lâche ses bagages dans un cri d’angoisse, il passe en trombe devant son grand-père pour venir s’agenouiller au côté de sa grand-mère pour la soulever dans ses bras, le visage devenu soudainement inquiet.
- Grand-mère !! Réponds-moi !!
- (André) Porte là dans notre chambre !! Je vais chercher de l’eau fraîche, ça devrait l’aider à reprendre connaissance !!
- Qu’est-ce qu’elle a ?
- Ça a été un trop grand choc de te voir, voilà tout ! Elle devrait s’en remettre très vite ne t’inquiète pas, ta grand-mère a le cœur solide heureusement.
Il revient très vite avec un linge humide qu’il tamponne doucement sur le visage de son épouse, celle-ci reprend rapidement connaissance et regarde autour d’elle, se demandant où elle est.
Le visage anxieux de Gauthier penché sur elle lui fait rapidement revenir à la réalité.
- C’est bien toi mon « doudou » ?
- Tu vas bien mamy ?
- Mon Dieu !! C’était donc bien vrai !! Tu es revenu parmi nous ?
- (André ironique) Pour ça oui !! Tu vas vite t’en rendre compte Hi ! Hi !
Carole tend les bras vers son petit-fils qui s’avance aussitôt vers elle pour qu’elle puisse le serrer contre sa poitrine, ses mains caressent la toison épaisse de sa chevelure blondie par le soleil et les larmes s’échappent de ses yeux devant le miracle qu’elle ne peut que constater.
André n’échappe pas lui non plus à ce moment d’émotions intenses, ses yeux s’embuent à son tour devant la vision qu’il a de sa femme enserrant son petit-fils avec un amour et une tendresse immense.
Le départ d’Afrique s’est fait rapidement sur la demande de Gauthier qui venait de connaître sa première peine de cœur, il n’en veut pas vraiment à Naomé d’avoir choisi une autre voie que celle d’être avec lui mais de l’imaginer dans les bras d’un autre lui était devenu insupportable, d’où cette décision précipitée de rentrer en Europe afin de pouvoir passer rapidement à autre chose.
Revoir sa grand-mère lui fait du bien, lui faisant oublier ses peines de cœur, aussi se raccroche-t-il à elle comme à une bouée et laisse-t-il sa tristesse s’épancher dans les bras aimants de cette femme qui a toujours été là pour lui.
André comprend bien ce par quoi passe son petit-fils, il sait également que toutes ses larmes lui seront salutaires, aussi sourit-il en s’en retournant dans le couloir pour y reprendre les bagages et refermer la porte d’entrée restée ouverte.
Il est conscient que leur vie maintenant va changer, fini les peines et les fatigues dues à tout ce temps passé à s’occuper d’un enfant autiste, la joie reviendra enfin dans cette maison qui jusqu’alors en était bien trop souvent dépourvue.
Il s’installe alors dans son fauteuil favori, prend le téléphone pour avertir son fils de son retour et lui demander de passer avec sa femme pour leur faire une surprise qui il n’en doute pas un instant sera de taille, n’ayant encore averti ni l’un ni l’autre de la guérison miraculeuse de leur enfant.
Maintenant son cœur se serre également à la pensée que Gauthier sera certainement moins présent, alors qu’il passait depuis sa naissance le plus clair de son temps chez eux qui n’acceptaient pas qu’il passe sa vie dans une institution quelconque.
La tristesse peut facilement se lire sur son visage, Gauthier qui vient de sortir de la chambre en comprend tout de suite la raison et s’approche de son grand-père jusqu’à lui entourer le cou de ses bras avec toute la tendresse dont il est capable.
- Pourquoi es-tu triste papy ?
André s’essuie les yeux et tente un sourire pas vraiment convaincant.
- Tu vas nous manquer mon grand !
Gauthier étonné en resserrant encore plus son étreinte, sentant bien la peine immense de son grand-père.
- Et pourquoi donc ?
- Tu vas retourner chez tes parents et nous ne t’aurons plus avec nous.
Le garçon visiblement décontenancé par les paroles de son grand-père réfléchit un bref instant, ses parents il les aime bien sûr ! Seulement ce ne sont pas eux qui l’ont élevé et sa véritable affection va pour cet homme et cette femme qui se sont toujours occupés de lui alors que ceux qui l’ont mis au monde ne faisaient rien pour le garder près d’eux, trop content d’éviter ainsi un fardeau bien trop lourd à porter.
- C’est ici chez moi papy, à moins que vous ne vouliez plus de moi ?
André sent alors les larmes libératrices s’échapper une nouvelle fois, incontrôlables et ses bras enlacent avec frénésie cet enfant pour qui ils ont tant donné, ému au possible de comprendre la signification de ses dernières paroles.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (32/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Début d’après-midi »
Masako et Thomas sortent du petit restaurant pour se rendre au lieu de rendez-vous qu’ils ont donné à Florian quand celui-ci est entré en contact avec son chéri pour l’avertir qu’il avait son après-midi de libre.
Le temps est étrangement doux pour ce mois de janvier, les manteaux des deux amis sont tenus dans le creux de leurs bras pliés à cet effet et ceux-ci papotent comme s’ils se connaissaient depuis toujours, tellement l’entente est forte depuis qu’ils ont fait connaissance.
Ils ne font plus attention à la petite abeille, croyant bien que c’est toujours la même alors qu’il n’en est rien et qu’un changement fréquent permet un retour à la ruche de celles ayant accompli la mission de protection que leur instinct et sans doute une force extérieure puissante, les poussent à réaliser.
Florian marche seul ou du moins le croit-il, dans cette ville qu’il connaît comme sa poche alors qu’il en est à sa première visite, son esprit ayant appris par cœur ces méandres suite à une connexion internet avant son départ.
Il trouve donc sans aucune difficulté l’endroit que lui a indiqué Thomas, attendant patiemment que ses amis arrivent tout en regardant les allées et venues des personnes vaquant à leur travail.
Un bâtiment public attire particulièrement son attention, c’est de toute évidence un lieu de recherches universitaires au vu des jeunes gens qui y entrent les visages sérieux, marqués par leurs pensées intérieures.
Le double sas où chacun d’eux badge avant d’entrer prouve le caractère sécurisé des lieux où sans doute les travaux qui y sont menés doivent-ils avoir une importance pour le gouvernement Japonais toujours au premier plan des dernières découvertes technologiques.
C’est ainsi plantés devant le bâtiment que Masako et Thomas l’aperçoivent quand ils arrivent à leur tour dans l’avenue.
- (Thomas amusé) Mon petit doigt me dit que cet endroit intéresse particulièrement mon ami, a tous les coups il va vouloir y entrer tu verras !!
Masako connaît parfaitement la raison première de l’établissement et fait une moue contrariée.
- Je ne crois pas qu’il y parvienne, c’est un important centre de recherches technologiques expérimentales et les entrées en sont réglementées pour des raisons évidentes, les visites sont interdites aux étrangers ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas les autorisations nécessaires.
- Vous ne savez pas ce que vous perdez alors !!
- (Masako étonnée) Comment ça ??
- Tu sais comment ils surnomment Florian chez nous ?
- Comment voudrais-tu que je le sache ?
- Einstein !!
- (Masako amusée) Rien que ça !!
- Et crois-moi ce n’est pas parce qu’il a inventé le fil à couper le beurre Hi ! Hi ! Il a déjà montré à quel point son esprit était particulièrement affûté et notre gouvernement ne s’y est pas trompé, alors imagine ce qu’il pourrait vous apportez sur une simple réflexion de sa part concernant un point particulièrement bloquant pour vos chercheurs !!
Masako observe le petit rouquin qui ne ressemble de toute évidence pas à la description que vient de lui en faire son ami, elle sourit bien malgré elle de sa frimousse lunaire qui contemple toujours avec envie l’entrée du bâtiment sans s’être aperçu encore de leur présence.
- Peut-être que je pourrais user de mon rang pour lui permettre une petite visite sous bonne garde, je suis certaine que le responsable du centre n’y verra pas de difficultés s’il peut nous servir de guide et avoir ainsi l’honneur de ma présence.
Thomas avec son sourire perturbant :
- Tu lui ferais vraiment plaisir et à moi aussi.
- (Masako les joues en feu) Que ne ferais-je pas pour un si magnifique sourire !
C’est au tour de Thomas de rougir fortement, comprenant le trouble manifeste de son amie.
- Mon cœur ne va qu’à mon ami tu en es consciente ?
- (Masako sourit) Tout comme le mien à mon époux Thomas, juste que je ne peux m’en empêcher.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (33/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Bureau de Jun’ichirô »
- Je vous laisse prendre la décision qui vous conviendra le mieux professeur.
-…
- Vous m’avez très bien entendu !! La présentation qui a été faite de ce garçon prouverait à elle seule qu’il est ce que prétend son ami et si la princesse Masako s’en porte garante, je ne vois pas en quoi j’y trouverai à redire. Libre à vous d’accepter sa requête, tout en prenant les dispositions qui vous sembleront judicieuses.
-…
- Je n’émets aucune réserve sachez-le, l’empereur a donné sa protection inconditionnelle à ce jeune homme. Nous venons d’en être informés de façon officielle.
-…
- (Jun’ichirô sourit) Sage décision, tenez-moi au courant dès que cette visite aura pris fin.
-…
- À vous aussi professeur !
Le Premier ministre raccroche, il se renfonce confortablement dans son fauteuil tout en réfléchissant à cet appel pour le moins surprenant.
La princesse Masako d’habitude très discrète dans ses déplacements privés, s’est annoncée comme tel à la porte du centre de recherche accompagnée de ses deux compagnons et a fait cette demande qui a surpris le responsable de l’établissement au point qu’il en a alerté les autorités officielles, ne sachant pas quelle décision prendre.
Jun’ichirô se rappelle sa première rencontre d’avec Florian et ne peut s’empêcher de ricaner bêtement devant le spectacle qu’il lui a donné en s’affalant au sol après avoir passé au travers de la cloison, sa remarque sur le papier peint qu’ils posaient là où il n’y a pas de murs lui amène des larmes de rires.
***/***
« Centre de recherche universitaire »
Une vingtaine de paires d’yeux curieux sont fixés sur les trois personnes qui attendent dans un coin de l’amphi que quelqu’un vienne les prendre en charge, l’enseignant tape sur son bureau pour qu’ils reprennent leur attention au cours qu’il leur donne.
Thomas a les yeux fixés sur Florian qui de toute évidence se sent comme un poisson dans l’eau à suivre l’exposé du professeur alors que lui ne comprend absolument rien de cette langue gutturale.
Masako n’est pas loin d’être aussi impressionnée que le grand blond même si pour elle les paroles ont un sens, quoique pour elle aussi le niveau de la classe la dépasse de loin.
La moyenne d’âge des étudiants suivant le cours approche les vingt-cinq ans et de par ce fait, montre qu’il est d’une extrême complexité au vu des années d’études nécessaires pour le suivre.
Que Florian et ses dix-huit ans le comprennent, marque très fortement la princesse qui se souvient alors du surnom qui lui est donné dans son pays.
***/***
- Tu comprends vraiment ?
Je me tourne vers elle amusé.
- Bien sûr !! Je dois reconnaître que c’est très intéressant, même s’il n’en ressort rien d’exceptionnel en soi !!
- Ah !! Si tu le dis !!
- Le professeur connaît son sujet mais je trouve qu’il ne pousse pas assez loin dans son exposé, ce qui fait qu’il reste trop de questions en suspens et qu’il doit y en avoir plus d’un qui décroche, d’ailleurs il suffit de voir la tête que font la majorité des élèves Hi ! Hi !
- (Thomas admiratif) Et pas toi ?
- Bah non !! En plus j’ai déjà fait quelques recherches personnelles sur ce sujet et il est encore loin d’en arriver à mes conclusions, s’il y arrive un jour d’ailleurs parce qu’il dérive trop souvent hors sujet sans s’en rendre compte alors que la réponse est presque devant ses yeux.
Une voix derrière mon dos me fait sursauter, prononcée dans un Français hésitant et d’un ton sarcastique.
- Peut-être voudriez-vous aller nous en faire la démonstration jeune homme ?
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (34/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
Je le regarde sans me démonter avec un sourire ingénu.
- Je peux ?
- Bien sûr puisque je vous le propose !
- Yep !!
***/***
La tête que fait alors l’homme qui s’est rapproché d’eux pour leur parler vaut le détour, quand il regarde ahuri le petit rouquin s’avancer d’un pas assuré jusqu’à l’estrade et prononcer quelques mots à l’enseignant qui se tourne vers son directeur l’air interrogateur et tout aussi ahuri que lui.
Thomas se tourne vers Masako avec les yeux brillants d’une fierté qu’il ne pourrait cacher.
- Il va leur en mettre plein la vue tu vas voir !!
- En tous les cas, il ne semble pas impressionné d’être là ?
- Chez nous il a déjà eu l’occasion de donner quelques cours qui sont restés dans les annales de la faculté où il l’a fait, plusieurs personnes qui se croyaient au top en ont pris pour leur grade.
La princesse se contente de hocher la tête, trop obnubilée par ce qu’il se passe sur l’estrade où Florian efface d’un geste assuré plusieurs lignes de symboles qui ne représentent rien pour elle et qu’il les remplace par d’autres qui de toute évidence interpellent ceux qui les comprennent.
Thomas s’amuse comme un fou, les rumeurs étonnées qui viennent de l’hémicycle tout comme l’intérêt manifeste de l’enseignant qui se tient sans voix tout contre son ami, l’amène dans un fou rire qu’il a du mal à juguler.
Ce n’est que quand Florian repose la craie bruyamment, qu’il laisse enfin exploser toute sa bonne humeur.
- Et voilà le travail Hi ! Hi ! J’en connais qui ne seront pas près d’oublier cette journée après ça !!
***/***
« Cinq heures plus tard, salle de réunion de la résidence du Premier ministre à Kyoto »
Le rapport qu’il vient de lire quelques heures plus tôt a été l’élément déclencheur de cette convocation de plusieurs personnages importants, tant politiques qu’intellectuels et plusieurs directeurs de recherches arrivés en catastrophe sont également présents ainsi que le ministre de l’industrie tout comme celui de l’intérieur, qui attendent l’intervention maintenant imminente de Jun’ichirô qui est resté secret quant à la raison de cette réunion.
La curiosité peut se lire sur tous les visages qui fixent avec attention cet homme à la tête du gouvernement depuis peu, mais que tous respectent au plus haut point.
Jun’ichirô lève enfin les yeux vers eux, il fait un tour circulaire rapide du regard sur la salle avant de prendre enfin la parole d’une voix encore marquée par ce qu’il vient d’apprendre.
« Traduit pour une meilleure compréhension »
- Messieurs !! Il s’est passé depuis ce matin et principalement ses dernières heures plusieurs choses que je n’aurais pas pensées possible hier encore !!
Un silence plombe la salle dans l’attente de ces révélations.
- Pour commencer par le plus récent de ses événements !! Nous parlerons de ce jeune européen qui a fait en quelques heures avancer nos recherches dans de nombreux domaines de plusieurs années, voir décennies !!
Un grondement d’étonnement enfle dans la salle, vite interrompu par le regard impérieux du chef d’État.
- Ce garçon s’appelle Florian De Bierne et vous en avez certainement déjà entendu parler ne serait-ce que par nos médias qui font gorges chaudes de sa présence au congrès international qui se déroule actuellement dans cette ville. Ce garçon donc, a eu la bonne idée de vouloir visiter un de nos centres de recherches et a passé quelques heures auprès de nos plus éminents savants, après s’être fait remarquer lors d’un cours appliqué donné à nos étudiants de dernière année.
Jun’ichirô relate donc les faits tels qu’ils lui ont été rapportés et qui ont occasionné entre autres cette réunion, il explique l’intérêt soudain du directeur du centre et sa décision des plus judicieuses d’amener le jeune homme dans le saint des saints de l’établissement où les recherches les plus poussées sont menées par les meilleures têtes pensantes du pays.
La compréhension rapide du garçon des sujets les plus pointus ainsi que ses remarques dites sur un ton badin mais non moins dénués de sens qui ont changé la vision des personnes présentes ce jour-là en leur donnant d’autres alternatives de réflexions dans des domaines où ils s’enlisaient depuis un certain temps pour ne pas dire un temps certain et commençaient à désespérer d’en avoir des résultats probants.
Il cite alors les points de recherches complètement différents auxquels son intervention à relancer l’enthousiasme des chercheurs, allant même jusqu’à donner des solutions pour lui évidentes et dites avec toujours le même ton amical, sans chercher à se prendre au sérieux alors que ses paroles reflétaient une extrême connaissance des sujets de recherches.
Il conclut une heure plus tard devant une assemblée hébétée par ce qu’ils viennent d’apprendre.
- Nous avons été témoins aujourd’hui qu’il existe une personne à l’intelligence sans commune mesure avec ce à quoi nous nous serions jamais attendus, un jeune homme sensible qui croit en une humanité unique et qui partage ses connaissances sans a priori, que ce soit de nations ou quel que soit d’autres qui nous séparent de ce pour quoi il mène son sacerdoce. Un garçon étonnant de par son amour de la vie et de l’être humain qui une fois de plus partage son savoir avec qui est prêt à le recevoir, sans en exiger quoi que ce soit en retour. Vous vous doutez bien que son intervention lors du congrès sera maintenant très attendue et que nous nous engagerons à suivre les propositions qui en sortiront.
- (Un des intervenants) Ne croyez-vous pas que vous encensez un peu trop ce garçon ?
- Expliquez-vous je vous prie ?
Carole entend la clé dans la serrure, elle se relève de son fauteuil où elle regardait son émission favorite à la télévision puis se dirige vers l’entrée de l’appartement, elle voit alors apparaître André son mari tenant une énorme valise dans chaque main.
Son cœur tape très fort quand une voix claire et encore juvénile sort de derrière lui pour le haranguer gentiment.
- Alors papy !! Tu avances oui ?
- (André bourru) Une minute quand même !! Laisse-moi le temps d’entrer !! Te voilà bien pressé d’un coup !!
Un coup d’œil vers sa femme pour se rendre compte du trouble de celle-ci, un sourire épanoui sur son visage buriné par le soleil de ces quelques jours passés en Afrique et André entre en traînant ses bagages derrière lui, suivi de près par un jeune garçon tout aussi chargé que lui.
Carole se sent défaillir et ses mains se serrent fortement contre sa poitrine, l’apparition de son petit-fils met la vieille femme dans tous ses états et elle s’effondre en plein milieu de la pièce.
Gauthier lâche ses bagages dans un cri d’angoisse, il passe en trombe devant son grand-père pour venir s’agenouiller au côté de sa grand-mère pour la soulever dans ses bras, le visage devenu soudainement inquiet.
- Grand-mère !! Réponds-moi !!
- (André) Porte là dans notre chambre !! Je vais chercher de l’eau fraîche, ça devrait l’aider à reprendre connaissance !!
- Qu’est-ce qu’elle a ?
- Ça a été un trop grand choc de te voir, voilà tout ! Elle devrait s’en remettre très vite ne t’inquiète pas, ta grand-mère a le cœur solide heureusement.
Il revient très vite avec un linge humide qu’il tamponne doucement sur le visage de son épouse, celle-ci reprend rapidement connaissance et regarde autour d’elle, se demandant où elle est.
Le visage anxieux de Gauthier penché sur elle lui fait rapidement revenir à la réalité.
- C’est bien toi mon « doudou » ?
- Tu vas bien mamy ?
- Mon Dieu !! C’était donc bien vrai !! Tu es revenu parmi nous ?
- (André ironique) Pour ça oui !! Tu vas vite t’en rendre compte Hi ! Hi !
Carole tend les bras vers son petit-fils qui s’avance aussitôt vers elle pour qu’elle puisse le serrer contre sa poitrine, ses mains caressent la toison épaisse de sa chevelure blondie par le soleil et les larmes s’échappent de ses yeux devant le miracle qu’elle ne peut que constater.
André n’échappe pas lui non plus à ce moment d’émotions intenses, ses yeux s’embuent à son tour devant la vision qu’il a de sa femme enserrant son petit-fils avec un amour et une tendresse immense.
Le départ d’Afrique s’est fait rapidement sur la demande de Gauthier qui venait de connaître sa première peine de cœur, il n’en veut pas vraiment à Naomé d’avoir choisi une autre voie que celle d’être avec lui mais de l’imaginer dans les bras d’un autre lui était devenu insupportable, d’où cette décision précipitée de rentrer en Europe afin de pouvoir passer rapidement à autre chose.
Revoir sa grand-mère lui fait du bien, lui faisant oublier ses peines de cœur, aussi se raccroche-t-il à elle comme à une bouée et laisse-t-il sa tristesse s’épancher dans les bras aimants de cette femme qui a toujours été là pour lui.
André comprend bien ce par quoi passe son petit-fils, il sait également que toutes ses larmes lui seront salutaires, aussi sourit-il en s’en retournant dans le couloir pour y reprendre les bagages et refermer la porte d’entrée restée ouverte.
Il est conscient que leur vie maintenant va changer, fini les peines et les fatigues dues à tout ce temps passé à s’occuper d’un enfant autiste, la joie reviendra enfin dans cette maison qui jusqu’alors en était bien trop souvent dépourvue.
Il s’installe alors dans son fauteuil favori, prend le téléphone pour avertir son fils de son retour et lui demander de passer avec sa femme pour leur faire une surprise qui il n’en doute pas un instant sera de taille, n’ayant encore averti ni l’un ni l’autre de la guérison miraculeuse de leur enfant.
Maintenant son cœur se serre également à la pensée que Gauthier sera certainement moins présent, alors qu’il passait depuis sa naissance le plus clair de son temps chez eux qui n’acceptaient pas qu’il passe sa vie dans une institution quelconque.
La tristesse peut facilement se lire sur son visage, Gauthier qui vient de sortir de la chambre en comprend tout de suite la raison et s’approche de son grand-père jusqu’à lui entourer le cou de ses bras avec toute la tendresse dont il est capable.
- Pourquoi es-tu triste papy ?
André s’essuie les yeux et tente un sourire pas vraiment convaincant.
- Tu vas nous manquer mon grand !
Gauthier étonné en resserrant encore plus son étreinte, sentant bien la peine immense de son grand-père.
- Et pourquoi donc ?
- Tu vas retourner chez tes parents et nous ne t’aurons plus avec nous.
Le garçon visiblement décontenancé par les paroles de son grand-père réfléchit un bref instant, ses parents il les aime bien sûr ! Seulement ce ne sont pas eux qui l’ont élevé et sa véritable affection va pour cet homme et cette femme qui se sont toujours occupés de lui alors que ceux qui l’ont mis au monde ne faisaient rien pour le garder près d’eux, trop content d’éviter ainsi un fardeau bien trop lourd à porter.
- C’est ici chez moi papy, à moins que vous ne vouliez plus de moi ?
André sent alors les larmes libératrices s’échapper une nouvelle fois, incontrôlables et ses bras enlacent avec frénésie cet enfant pour qui ils ont tant donné, ému au possible de comprendre la signification de ses dernières paroles.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (32/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Début d’après-midi »
Masako et Thomas sortent du petit restaurant pour se rendre au lieu de rendez-vous qu’ils ont donné à Florian quand celui-ci est entré en contact avec son chéri pour l’avertir qu’il avait son après-midi de libre.
Le temps est étrangement doux pour ce mois de janvier, les manteaux des deux amis sont tenus dans le creux de leurs bras pliés à cet effet et ceux-ci papotent comme s’ils se connaissaient depuis toujours, tellement l’entente est forte depuis qu’ils ont fait connaissance.
Ils ne font plus attention à la petite abeille, croyant bien que c’est toujours la même alors qu’il n’en est rien et qu’un changement fréquent permet un retour à la ruche de celles ayant accompli la mission de protection que leur instinct et sans doute une force extérieure puissante, les poussent à réaliser.
Florian marche seul ou du moins le croit-il, dans cette ville qu’il connaît comme sa poche alors qu’il en est à sa première visite, son esprit ayant appris par cœur ces méandres suite à une connexion internet avant son départ.
Il trouve donc sans aucune difficulté l’endroit que lui a indiqué Thomas, attendant patiemment que ses amis arrivent tout en regardant les allées et venues des personnes vaquant à leur travail.
Un bâtiment public attire particulièrement son attention, c’est de toute évidence un lieu de recherches universitaires au vu des jeunes gens qui y entrent les visages sérieux, marqués par leurs pensées intérieures.
Le double sas où chacun d’eux badge avant d’entrer prouve le caractère sécurisé des lieux où sans doute les travaux qui y sont menés doivent-ils avoir une importance pour le gouvernement Japonais toujours au premier plan des dernières découvertes technologiques.
C’est ainsi plantés devant le bâtiment que Masako et Thomas l’aperçoivent quand ils arrivent à leur tour dans l’avenue.
- (Thomas amusé) Mon petit doigt me dit que cet endroit intéresse particulièrement mon ami, a tous les coups il va vouloir y entrer tu verras !!
Masako connaît parfaitement la raison première de l’établissement et fait une moue contrariée.
- Je ne crois pas qu’il y parvienne, c’est un important centre de recherches technologiques expérimentales et les entrées en sont réglementées pour des raisons évidentes, les visites sont interdites aux étrangers ainsi qu’à tous ceux qui n’ont pas les autorisations nécessaires.
- Vous ne savez pas ce que vous perdez alors !!
- (Masako étonnée) Comment ça ??
- Tu sais comment ils surnomment Florian chez nous ?
- Comment voudrais-tu que je le sache ?
- Einstein !!
- (Masako amusée) Rien que ça !!
- Et crois-moi ce n’est pas parce qu’il a inventé le fil à couper le beurre Hi ! Hi ! Il a déjà montré à quel point son esprit était particulièrement affûté et notre gouvernement ne s’y est pas trompé, alors imagine ce qu’il pourrait vous apportez sur une simple réflexion de sa part concernant un point particulièrement bloquant pour vos chercheurs !!
Masako observe le petit rouquin qui ne ressemble de toute évidence pas à la description que vient de lui en faire son ami, elle sourit bien malgré elle de sa frimousse lunaire qui contemple toujours avec envie l’entrée du bâtiment sans s’être aperçu encore de leur présence.
- Peut-être que je pourrais user de mon rang pour lui permettre une petite visite sous bonne garde, je suis certaine que le responsable du centre n’y verra pas de difficultés s’il peut nous servir de guide et avoir ainsi l’honneur de ma présence.
Thomas avec son sourire perturbant :
- Tu lui ferais vraiment plaisir et à moi aussi.
- (Masako les joues en feu) Que ne ferais-je pas pour un si magnifique sourire !
C’est au tour de Thomas de rougir fortement, comprenant le trouble manifeste de son amie.
- Mon cœur ne va qu’à mon ami tu en es consciente ?
- (Masako sourit) Tout comme le mien à mon époux Thomas, juste que je ne peux m’en empêcher.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (33/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Bureau de Jun’ichirô »
- Je vous laisse prendre la décision qui vous conviendra le mieux professeur.
-…
- Vous m’avez très bien entendu !! La présentation qui a été faite de ce garçon prouverait à elle seule qu’il est ce que prétend son ami et si la princesse Masako s’en porte garante, je ne vois pas en quoi j’y trouverai à redire. Libre à vous d’accepter sa requête, tout en prenant les dispositions qui vous sembleront judicieuses.
-…
- Je n’émets aucune réserve sachez-le, l’empereur a donné sa protection inconditionnelle à ce jeune homme. Nous venons d’en être informés de façon officielle.
-…
- (Jun’ichirô sourit) Sage décision, tenez-moi au courant dès que cette visite aura pris fin.
-…
- À vous aussi professeur !
Le Premier ministre raccroche, il se renfonce confortablement dans son fauteuil tout en réfléchissant à cet appel pour le moins surprenant.
La princesse Masako d’habitude très discrète dans ses déplacements privés, s’est annoncée comme tel à la porte du centre de recherche accompagnée de ses deux compagnons et a fait cette demande qui a surpris le responsable de l’établissement au point qu’il en a alerté les autorités officielles, ne sachant pas quelle décision prendre.
Jun’ichirô se rappelle sa première rencontre d’avec Florian et ne peut s’empêcher de ricaner bêtement devant le spectacle qu’il lui a donné en s’affalant au sol après avoir passé au travers de la cloison, sa remarque sur le papier peint qu’ils posaient là où il n’y a pas de murs lui amène des larmes de rires.
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« Centre de recherche universitaire »
Une vingtaine de paires d’yeux curieux sont fixés sur les trois personnes qui attendent dans un coin de l’amphi que quelqu’un vienne les prendre en charge, l’enseignant tape sur son bureau pour qu’ils reprennent leur attention au cours qu’il leur donne.
Thomas a les yeux fixés sur Florian qui de toute évidence se sent comme un poisson dans l’eau à suivre l’exposé du professeur alors que lui ne comprend absolument rien de cette langue gutturale.
Masako n’est pas loin d’être aussi impressionnée que le grand blond même si pour elle les paroles ont un sens, quoique pour elle aussi le niveau de la classe la dépasse de loin.
La moyenne d’âge des étudiants suivant le cours approche les vingt-cinq ans et de par ce fait, montre qu’il est d’une extrême complexité au vu des années d’études nécessaires pour le suivre.
Que Florian et ses dix-huit ans le comprennent, marque très fortement la princesse qui se souvient alors du surnom qui lui est donné dans son pays.
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- Tu comprends vraiment ?
Je me tourne vers elle amusé.
- Bien sûr !! Je dois reconnaître que c’est très intéressant, même s’il n’en ressort rien d’exceptionnel en soi !!
- Ah !! Si tu le dis !!
- Le professeur connaît son sujet mais je trouve qu’il ne pousse pas assez loin dans son exposé, ce qui fait qu’il reste trop de questions en suspens et qu’il doit y en avoir plus d’un qui décroche, d’ailleurs il suffit de voir la tête que font la majorité des élèves Hi ! Hi !
- (Thomas admiratif) Et pas toi ?
- Bah non !! En plus j’ai déjà fait quelques recherches personnelles sur ce sujet et il est encore loin d’en arriver à mes conclusions, s’il y arrive un jour d’ailleurs parce qu’il dérive trop souvent hors sujet sans s’en rendre compte alors que la réponse est presque devant ses yeux.
Une voix derrière mon dos me fait sursauter, prononcée dans un Français hésitant et d’un ton sarcastique.
- Peut-être voudriez-vous aller nous en faire la démonstration jeune homme ?
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (34/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
Je le regarde sans me démonter avec un sourire ingénu.
- Je peux ?
- Bien sûr puisque je vous le propose !
- Yep !!
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La tête que fait alors l’homme qui s’est rapproché d’eux pour leur parler vaut le détour, quand il regarde ahuri le petit rouquin s’avancer d’un pas assuré jusqu’à l’estrade et prononcer quelques mots à l’enseignant qui se tourne vers son directeur l’air interrogateur et tout aussi ahuri que lui.
Thomas se tourne vers Masako avec les yeux brillants d’une fierté qu’il ne pourrait cacher.
- Il va leur en mettre plein la vue tu vas voir !!
- En tous les cas, il ne semble pas impressionné d’être là ?
- Chez nous il a déjà eu l’occasion de donner quelques cours qui sont restés dans les annales de la faculté où il l’a fait, plusieurs personnes qui se croyaient au top en ont pris pour leur grade.
La princesse se contente de hocher la tête, trop obnubilée par ce qu’il se passe sur l’estrade où Florian efface d’un geste assuré plusieurs lignes de symboles qui ne représentent rien pour elle et qu’il les remplace par d’autres qui de toute évidence interpellent ceux qui les comprennent.
Thomas s’amuse comme un fou, les rumeurs étonnées qui viennent de l’hémicycle tout comme l’intérêt manifeste de l’enseignant qui se tient sans voix tout contre son ami, l’amène dans un fou rire qu’il a du mal à juguler.
Ce n’est que quand Florian repose la craie bruyamment, qu’il laisse enfin exploser toute sa bonne humeur.
- Et voilà le travail Hi ! Hi ! J’en connais qui ne seront pas près d’oublier cette journée après ça !!
***/***
« Cinq heures plus tard, salle de réunion de la résidence du Premier ministre à Kyoto »
Le rapport qu’il vient de lire quelques heures plus tôt a été l’élément déclencheur de cette convocation de plusieurs personnages importants, tant politiques qu’intellectuels et plusieurs directeurs de recherches arrivés en catastrophe sont également présents ainsi que le ministre de l’industrie tout comme celui de l’intérieur, qui attendent l’intervention maintenant imminente de Jun’ichirô qui est resté secret quant à la raison de cette réunion.
La curiosité peut se lire sur tous les visages qui fixent avec attention cet homme à la tête du gouvernement depuis peu, mais que tous respectent au plus haut point.
Jun’ichirô lève enfin les yeux vers eux, il fait un tour circulaire rapide du regard sur la salle avant de prendre enfin la parole d’une voix encore marquée par ce qu’il vient d’apprendre.
« Traduit pour une meilleure compréhension »
- Messieurs !! Il s’est passé depuis ce matin et principalement ses dernières heures plusieurs choses que je n’aurais pas pensées possible hier encore !!
Un silence plombe la salle dans l’attente de ces révélations.
- Pour commencer par le plus récent de ses événements !! Nous parlerons de ce jeune européen qui a fait en quelques heures avancer nos recherches dans de nombreux domaines de plusieurs années, voir décennies !!
Un grondement d’étonnement enfle dans la salle, vite interrompu par le regard impérieux du chef d’État.
- Ce garçon s’appelle Florian De Bierne et vous en avez certainement déjà entendu parler ne serait-ce que par nos médias qui font gorges chaudes de sa présence au congrès international qui se déroule actuellement dans cette ville. Ce garçon donc, a eu la bonne idée de vouloir visiter un de nos centres de recherches et a passé quelques heures auprès de nos plus éminents savants, après s’être fait remarquer lors d’un cours appliqué donné à nos étudiants de dernière année.
Jun’ichirô relate donc les faits tels qu’ils lui ont été rapportés et qui ont occasionné entre autres cette réunion, il explique l’intérêt soudain du directeur du centre et sa décision des plus judicieuses d’amener le jeune homme dans le saint des saints de l’établissement où les recherches les plus poussées sont menées par les meilleures têtes pensantes du pays.
La compréhension rapide du garçon des sujets les plus pointus ainsi que ses remarques dites sur un ton badin mais non moins dénués de sens qui ont changé la vision des personnes présentes ce jour-là en leur donnant d’autres alternatives de réflexions dans des domaines où ils s’enlisaient depuis un certain temps pour ne pas dire un temps certain et commençaient à désespérer d’en avoir des résultats probants.
Il cite alors les points de recherches complètement différents auxquels son intervention à relancer l’enthousiasme des chercheurs, allant même jusqu’à donner des solutions pour lui évidentes et dites avec toujours le même ton amical, sans chercher à se prendre au sérieux alors que ses paroles reflétaient une extrême connaissance des sujets de recherches.
Il conclut une heure plus tard devant une assemblée hébétée par ce qu’ils viennent d’apprendre.
- Nous avons été témoins aujourd’hui qu’il existe une personne à l’intelligence sans commune mesure avec ce à quoi nous nous serions jamais attendus, un jeune homme sensible qui croit en une humanité unique et qui partage ses connaissances sans a priori, que ce soit de nations ou quel que soit d’autres qui nous séparent de ce pour quoi il mène son sacerdoce. Un garçon étonnant de par son amour de la vie et de l’être humain qui une fois de plus partage son savoir avec qui est prêt à le recevoir, sans en exiger quoi que ce soit en retour. Vous vous doutez bien que son intervention lors du congrès sera maintenant très attendue et que nous nous engagerons à suivre les propositions qui en sortiront.
- (Un des intervenants) Ne croyez-vous pas que vous encensez un peu trop ce garçon ?
- Expliquez-vous je vous prie ?
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