05-09-2020, 10:05 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (28/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Fin du petit-déjeuner dans la suite de nos amis »
Émile se lève de table, plus troublé qu’il veut bien le laisser paraître par ce jeune couple si visiblement épanoui près de lui.
- Je vous laisse les garçons !! J’ai juste le temps de prendre ma douche avant qu’il ne faille rejoindre la salle de conférences.
Je lève les yeux vers l’horloge.
- Houlà !! Tu as raison !! Je vais faire comme toi sinon ça va encore être la course !!
Je me lève d’un bond des genoux de Thomas et moi aussi je file sous la douche non sans remarquer le regard amusé que pose sur moi mon copain.
Je m’arrête et me tourne vers lui.
- J’essaie de voir si je peux avoir mon après-midi et si c’est bon je te tiens au courant pour qu’on se rejoigne quelque part.
- (Thomas sourit) N’oublie pas ce que m’a dit Franck surtout !!
- Meu non !! D’ailleurs je pensais plutôt à ce que toi aussi tu prennes la tienne pour qu’on passe un moment ensemble.
- Est-ce vraiment sérieux tout ça ?
- (Je lui rends son sourire) Bien sûr que non mais j’en ai envie, pas toi ?
Son expression ne prête pas à l’erreur et c’est en riant aux éclats que je le quitte pour prendre cette douche et m’habiller pour rejoindre Émile, sachant très bien qu’aucune décision forte ne sera encore prise aujourd’hui et que personne n’ira reprocher à mon Thomas ses quelques heures passées ensemble.
***/***
« Milieu de matinée »
Ma réflexion du matin se voit conforter encore cette fois-ci, les parlotes tournant encore une fois sur les réticences de certains pays et non les moindres à concéder ne serait-ce qu’un début d’accord sur les besoins urgents pour la survie de notre planète.
Je décide donc d’aller me rapprocher de tous ces dissidents pour tenter de comprendre leurs véritables motivations, je passe donc le reste de la matinée à faire connaissance avec les différents représentants de pays n’ayant pas forcément pignon sur rue, mais participant néanmoins à ce congrès.
Je tâte le terrain tranquillement, lâchant quelques idées par-ci par-là tout en me faisant une idée générale des sujets qu’il me faudra développer quand ce sera mon tour de parole.
Je commence à mieux visualiser les points bloquants, bien souvent économiques qui font que rien de fondamental ou presque ne sort jamais de ses discussions qui de ce fait sont particulièrement stériles.
***/***
« Fin de matinée »
L’homme me voit s’approcher de lui avec une curiosité mêlée d’une visible surprise à ce que ce soit moi qui vienne vers lui.
- Тогда я меня сидеть мгновение кредита вам Mr ? (Puis-je m’asseoir un instant près de vous monsieur ?)
Vladimir reste un instant sans voix, il ne s’attendait certainement pas à ce que le jeune garçon s’invite au milieu de son groupe.
- Сделал, так что я взял Вас! (Faites donc je vous prie !)
Il fait signe à plusieurs personnes de se pousser pour qu’une place se libère afin que le jeune rouquin souriant puisse s’asseoir à côté de lui, les diplomates et autres savants Russes sont visiblement ébahis que quelqu’un s’autorise avec un tel aplomb à venir s’installer près de leur président et encore plus de voir avec quel empressement celui-ci donne son accord, semblant n’avoir attendu que cet instant depuis qu’il est parmi eux.
- Спасибо! Вы знаете, кто я полагаю, потому что это некоторое время теперь, что вы ищете на вы захватить мое лицо! (Merci ! Vous savez qui je suis je présume, puisque cela fait maintenant un certain temps que vous cherchez à vous emparer de ma personne !)
Un silence oppressant se fait alors dans ce coin de la salle, chacun retenant son souffle dans l’attente de la réponse de celui qu’ils craignent tous d’une certaine façon et ce malgré qu’il soit le personnage le plus important de leur pays.
Vladimir contre toute attente part d’un énorme éclat de rire qui cette fois-ci amène un silence à toute la salle, même l’orateur cesse son exposé pour regarder surpris cet homme pourtant pas réputé pour ses démonstrations joyeuses et qui se claque les cuisses sans retenue.
- Но то, что вам сказать, так? (Mais de quoi parles-tu donc ?)
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (29/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
Je le fixe avec le plus grand sérieux, pas du tout impressionné par ses rodomontades qui de toute évidence ne sont là que pour la galerie.
- Я думаю, что разговор в частном откликнется на наши общие заботы, я очень хорошо понимаю, что вы не хотите отображать ваши конструкции против меня в общественных местах. Поэтому я ожидаю вас пересылка этого обслуживания, в то же время имейте в виду что я не буду принимать более, что один из моих друзей находится под угрозой в будущем. (Je pense qu’une conversation en privé répondra à nos préoccupations communes, je comprends très bien que vous ne souhaitez pas étaler en public vos desseins à mon encontre. J’attendrais donc que vous sollicitiez cet entretien, en attendant sachez que je n’accepterai plus qu’un de mes amis soit menacé à l’avenir.)
Vladimir n’arrive pas à détacher son regard de ces yeux verts et perçants qui lui transpercent l’âme, il se contente alors de hocher la tête en signe d’acceptation à la proposition de ce garçon si spécial et le regarde avec un certain soulagement sur le visage, se relever et s’éloigner rejoindre son fauteuil auprès de sa délégation.
Joseph et Victor s’activent alors auprès de leurs hommes en donnant les instructions qui leur semblent nécessaires après ce qui de toute évidence ressemblait plus à une altercation qu’à une simple présentation amicale.
Le responsable de cabinet du président Chirac se lève et fait signe au jeune rouquin de venir prendre sa place auprès de son patron, celui-ci avec un sourire entendu bifurque vers le siège devenu libre et s’y assoit avec un léger rictus amusé, comprenant bien que ce qui vient de se passer amène des explications.
L’homme d’État surveille d’un œil son homologue Russe afin d’essayer de comprendre quels sont ses sentiments actuels suite à cet entretien impromptu, il le voit donner lui aussi des instructions à quelques personnages de son entourage en ne quittant pas des yeux lui aussi la silhouette fine et élancée du petit rouquin qui s’assoit à la place mise à sa disposition.
- Tu voulais me parler papy ?
Le président toujours surpris de cette façon amicale voire intime qu’a Florian quand il s’adresse à lui.
- Comment ?? Ah oui !! Qu’est-ce que tu as été lui dire pour le mettre dans cet état ?
- Une petite mise au point sans plus !!
- Au point de risquer un incident diplomatique ?
- Que pourrait-il faire de plus qu’il n’a déjà tenté contre moi ? Je lui ai juste mis les pendules à l’heure en lui déconseillant de s’en prendre à nouveau à mes amis.
- (Le président ahuri) Tu lui as dit quoi ???
- Que j’étais prêt à le rencontrer en privé mais qu’il devait à l’avenir laisser mes amis tranquilles !!
- Wouff !!! Je comprends mieux la tête qu’il fait maintenant, tu es conscient que tu viens de menacer un des hommes les plus puissants qui soit ?
- Je ne l’ai pas menacé !! Juste que je lui ai dit ce que je pensais, au moins maintenant il saura à quoi s’en tenir.
- Tu es encore bien jeune pour te rendre compte des implications de cette conversation, j’espère juste qu’il n’en a pas pris ombrage.
Je regarde le président avec sérieux.
- Il doit déjà avoir eu vent de ma « conversation » avec ceux qu’il avait déjà tenté d’envoyer avant-hier.
- (Le président sursaute) De quoi ?? Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Je n’ai pas été mis au courant !!
- Normal puisque j’étais seul avec leur chef !!
- Mais de qui parles-tu enfin ??
- Je fais allusion à la mafia Japonaise et au contrat qu’il voulait passer avec eux pour tenter de s’emparer de moi une fois de plus.
La colère enfle dans la voix du président, son regard se reporte une fois de plus vers Vladimir et ses yeux se plissent d’indignation.
- Et tu n’as rien dit ?? Que faisaient donc ceux chargés de ta sécurité ?
- Reste zen papy ! C’est moi qui leur ai demandé de me laisser y aller seul, enfin seul !! Pas vraiment Hi ! Hi ! J’ai dû faire appel à quelques amis pour les dissuader et ils ne sont pas près de revenir à la charge crois-moi sur parole ! Par contre j’étais avec Thomas et qu’il lui arrive quelque chose n’est même pas envisageable, s’il le faut je le lui ferais bien entrer dans sa caboche de ruskoff !! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai été le voir et j’espère qu’il a bien compris le message.
- Je vais donner immédiatement des instructions pour que sa sécurité soit renforcée !
- Je ne t’ai pas attendu pour le faire et crois-moi, celui qui voudra s’en prendre à lui comprendra sa douleur !!
***/***
« Quelque part dans Kyoto »
Masako accompagne ce matin encore Thomas dans ses visites aux industriels de la région, elle n’ose pas lui parler de l’abeille qui vient de se poser sur son épaule comme à chaque fois qu’ils se retrouvent dans la rue et qui ne semble pas gêner son ami, conscient à coup sûr de sa présence mais qui ne cherche pas à la chasser.
Thomas capte son regard et sourit.
- Elle m’aime bien on dirait Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (30/150) (Begin)
« Chambre de Benjamin »
Le jeune garçon semble endormi alors qu’il est dans un coma profond dû à ses multiples blessures, pourtant son visage reste paisible quoique d’une extrême pâleur et son front recouvert de sa chevelure châtain lui donne encore un air d’enfant malgré ses dix-sept ans révolus.
Maurice et Louise entrent dans la chambre et regardent le jeune garçon aux traits délicats, pour Maurice le changement de sa dernière rencontre avec Benjamin lui fait froncer les sourcils, ayant peine à reconnaître le jeune homme tellement les quelques années sans le voir l’ont changé physiquement.
Il tient toujours Louise par la main et la dirige doucement vers un des fauteuils placé devant la petite table où quelques revues datant de plusieurs mois, attendent encore d’être feuilletées par des personnes visitant un proche.
Les yeux de la femme sont bouffis de chagrin et secs d’avoir épuisé toutes les larmes qui pouvaient s’écouler d’eux, Maurice lui tapote la main en rapprochant le second siège pour s’asseoir près d’elle.
- Ton fils va aller très vite beaucoup mieux tu verras !!
Louise d’une voix faible.
- Comment peux-tu en être aussi certain ?
- Fais-moi confiance, je ne t’ai jamais menti il me semble ?
- Pourtant les médecins disent qu’ils ne peuvent faire grand-chose pour lui !
- C’est parce qu’ils ne savent pas certaines choses encore tenues secrètes et rien de ce qui se passera dans cette chambre ne devra être révélé, promets le moi Louise !! Si quelqu’un de mal intentionné l’apprenait, il pourrait causer un énorme tort à Florian.
La jeune femme sent que les paroles de Maurice sont dites avec une extrême gravité et que celui-ci a pris sur lui d’autoriser ce qui de toute évidence n’aurait pas dû l’être.
- Qu’allez-vous faire à mon fils ?
- Nous allons juste lui injecter une médication aux effets extraordinaires que beaucoup aimeraient s’approprier pour leur propre compte.
- Pourquoi fais-tu ça pour mon fils ?
Maurice prend un ton bourru pour cacher l’affection qu’il éprouve pour elle et ses enfants.
- Disons que c’est dans la continuité des expérimentations déjà mises en œuvre pour tester ce médicament et que j’ai l’opportunité d’en faire profiter ton fils, voilà tout.
Le regard qu’elle porte alors sur lui le met dans une position inconfortable, n’aimant pas mentir aux personnes en qui il a toute confiance et avec qui il travaille.
Louise ne s’y laisse pas tromper mais préfère ne pas le pousser trop loin dans ses retranchements, trouvant déjà qu’il en fait suffisamment pour elle et qu’en plus sans forcément en avoir toutes les autorisations comme il semble pourtant vouloir le lui faire croire.
- Que va-t-il se passer ?
- (Maurice sourit) Tu devrais vite t’en rendre compte, après ça tu auras une dette énorme envers Florian et tu devras mettre toute ton énergie dans la mission que je t’ai confiée.
Les paroles deviennent inutiles, leurs regards se reportent alors sur le jeune garçon immobile et tout l’appareillage compliqué qui le maintient en vie.
La porte s’ouvre et Erwan apparaît à son tour, tenant précieusement dans sa main une pochette qui attire aussitôt le regard de Louise, comprenant que ce qu’il s’y trouve à l’intérieur doit être ce fameux produit qui devrait pouvoir sauver son enfant.
Erwan s’en aperçoit et sourit, il interroge son père du regard et devant le signe affirmatif de celui-ci, il déballe le matériel contenu dans la pochette pour en sortir la seringue identique à celle qui a sauvé le père d’Antoine d’une mort certaine.
Tout alors se passe très vite, le produit étant injecté directement dans le tuyau qui relie le bras de Benjamin à la poche de médications qui s’écoule au goutte-à-goutte dans son corps.
L’aspect glaireux du liquide pouvant être suivi à l’œil nu dans le tuyau translucide, il est bientôt entièrement absorbé par l’organisme du garçon et les minutes défilent alors, dans l’attente des premiers signes d’améliorations qui ne tardent pas à arriver.
Invisibles pour eux au départ puisque Benjamin est entièrement recouvert par l’épaisse couverture le maintenant au chaud, ils ne voient donc pas les cicatrices s’effacer comme par magie de son corps, ni les os reprendre leurs places et encore moins les lésions internes qui disparaissent comme par miracle.
Le premier signe visible vient de son teint qui reprend des couleurs, suivit de peu par les mouvements convulsifs des yeux à l’intérieur des paupières toujours closes.
C’est ensuite les diagrammes des moniteurs qui montrent un changement rassurant en retrouvant un rythme normal, que ce soit cardiaque, respiratoire ou cérébrale et démontrent ainsi que l’éveil du jeune patient n’est plus qu’une question de secondes.
Un poing qui se serre, deux paupières qui s’entrouvrent, un regard perdu qui cherche visiblement à comprendre où il est et un mot encore prononcé faiblement, presque inaudible qui s’échappe des lèvres du garçon quand sa vision croise le visage de la personne qui lui est le plus cher à ses yeux.
- Maman ?
« Fin du petit-déjeuner dans la suite de nos amis »
Émile se lève de table, plus troublé qu’il veut bien le laisser paraître par ce jeune couple si visiblement épanoui près de lui.
- Je vous laisse les garçons !! J’ai juste le temps de prendre ma douche avant qu’il ne faille rejoindre la salle de conférences.
Je lève les yeux vers l’horloge.
- Houlà !! Tu as raison !! Je vais faire comme toi sinon ça va encore être la course !!
Je me lève d’un bond des genoux de Thomas et moi aussi je file sous la douche non sans remarquer le regard amusé que pose sur moi mon copain.
Je m’arrête et me tourne vers lui.
- J’essaie de voir si je peux avoir mon après-midi et si c’est bon je te tiens au courant pour qu’on se rejoigne quelque part.
- (Thomas sourit) N’oublie pas ce que m’a dit Franck surtout !!
- Meu non !! D’ailleurs je pensais plutôt à ce que toi aussi tu prennes la tienne pour qu’on passe un moment ensemble.
- Est-ce vraiment sérieux tout ça ?
- (Je lui rends son sourire) Bien sûr que non mais j’en ai envie, pas toi ?
Son expression ne prête pas à l’erreur et c’est en riant aux éclats que je le quitte pour prendre cette douche et m’habiller pour rejoindre Émile, sachant très bien qu’aucune décision forte ne sera encore prise aujourd’hui et que personne n’ira reprocher à mon Thomas ses quelques heures passées ensemble.
***/***
« Milieu de matinée »
Ma réflexion du matin se voit conforter encore cette fois-ci, les parlotes tournant encore une fois sur les réticences de certains pays et non les moindres à concéder ne serait-ce qu’un début d’accord sur les besoins urgents pour la survie de notre planète.
Je décide donc d’aller me rapprocher de tous ces dissidents pour tenter de comprendre leurs véritables motivations, je passe donc le reste de la matinée à faire connaissance avec les différents représentants de pays n’ayant pas forcément pignon sur rue, mais participant néanmoins à ce congrès.
Je tâte le terrain tranquillement, lâchant quelques idées par-ci par-là tout en me faisant une idée générale des sujets qu’il me faudra développer quand ce sera mon tour de parole.
Je commence à mieux visualiser les points bloquants, bien souvent économiques qui font que rien de fondamental ou presque ne sort jamais de ses discussions qui de ce fait sont particulièrement stériles.
***/***
« Fin de matinée »
L’homme me voit s’approcher de lui avec une curiosité mêlée d’une visible surprise à ce que ce soit moi qui vienne vers lui.
- Тогда я меня сидеть мгновение кредита вам Mr ? (Puis-je m’asseoir un instant près de vous monsieur ?)
Vladimir reste un instant sans voix, il ne s’attendait certainement pas à ce que le jeune garçon s’invite au milieu de son groupe.
- Сделал, так что я взял Вас! (Faites donc je vous prie !)
Il fait signe à plusieurs personnes de se pousser pour qu’une place se libère afin que le jeune rouquin souriant puisse s’asseoir à côté de lui, les diplomates et autres savants Russes sont visiblement ébahis que quelqu’un s’autorise avec un tel aplomb à venir s’installer près de leur président et encore plus de voir avec quel empressement celui-ci donne son accord, semblant n’avoir attendu que cet instant depuis qu’il est parmi eux.
- Спасибо! Вы знаете, кто я полагаю, потому что это некоторое время теперь, что вы ищете на вы захватить мое лицо! (Merci ! Vous savez qui je suis je présume, puisque cela fait maintenant un certain temps que vous cherchez à vous emparer de ma personne !)
Un silence oppressant se fait alors dans ce coin de la salle, chacun retenant son souffle dans l’attente de la réponse de celui qu’ils craignent tous d’une certaine façon et ce malgré qu’il soit le personnage le plus important de leur pays.
Vladimir contre toute attente part d’un énorme éclat de rire qui cette fois-ci amène un silence à toute la salle, même l’orateur cesse son exposé pour regarder surpris cet homme pourtant pas réputé pour ses démonstrations joyeuses et qui se claque les cuisses sans retenue.
- Но то, что вам сказать, так? (Mais de quoi parles-tu donc ?)
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (29/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
Je le fixe avec le plus grand sérieux, pas du tout impressionné par ses rodomontades qui de toute évidence ne sont là que pour la galerie.
- Я думаю, что разговор в частном откликнется на наши общие заботы, я очень хорошо понимаю, что вы не хотите отображать ваши конструкции против меня в общественных местах. Поэтому я ожидаю вас пересылка этого обслуживания, в то же время имейте в виду что я не буду принимать более, что один из моих друзей находится под угрозой в будущем. (Je pense qu’une conversation en privé répondra à nos préoccupations communes, je comprends très bien que vous ne souhaitez pas étaler en public vos desseins à mon encontre. J’attendrais donc que vous sollicitiez cet entretien, en attendant sachez que je n’accepterai plus qu’un de mes amis soit menacé à l’avenir.)
Vladimir n’arrive pas à détacher son regard de ces yeux verts et perçants qui lui transpercent l’âme, il se contente alors de hocher la tête en signe d’acceptation à la proposition de ce garçon si spécial et le regarde avec un certain soulagement sur le visage, se relever et s’éloigner rejoindre son fauteuil auprès de sa délégation.
Joseph et Victor s’activent alors auprès de leurs hommes en donnant les instructions qui leur semblent nécessaires après ce qui de toute évidence ressemblait plus à une altercation qu’à une simple présentation amicale.
Le responsable de cabinet du président Chirac se lève et fait signe au jeune rouquin de venir prendre sa place auprès de son patron, celui-ci avec un sourire entendu bifurque vers le siège devenu libre et s’y assoit avec un léger rictus amusé, comprenant bien que ce qui vient de se passer amène des explications.
L’homme d’État surveille d’un œil son homologue Russe afin d’essayer de comprendre quels sont ses sentiments actuels suite à cet entretien impromptu, il le voit donner lui aussi des instructions à quelques personnages de son entourage en ne quittant pas des yeux lui aussi la silhouette fine et élancée du petit rouquin qui s’assoit à la place mise à sa disposition.
- Tu voulais me parler papy ?
Le président toujours surpris de cette façon amicale voire intime qu’a Florian quand il s’adresse à lui.
- Comment ?? Ah oui !! Qu’est-ce que tu as été lui dire pour le mettre dans cet état ?
- Une petite mise au point sans plus !!
- Au point de risquer un incident diplomatique ?
- Que pourrait-il faire de plus qu’il n’a déjà tenté contre moi ? Je lui ai juste mis les pendules à l’heure en lui déconseillant de s’en prendre à nouveau à mes amis.
- (Le président ahuri) Tu lui as dit quoi ???
- Que j’étais prêt à le rencontrer en privé mais qu’il devait à l’avenir laisser mes amis tranquilles !!
- Wouff !!! Je comprends mieux la tête qu’il fait maintenant, tu es conscient que tu viens de menacer un des hommes les plus puissants qui soit ?
- Je ne l’ai pas menacé !! Juste que je lui ai dit ce que je pensais, au moins maintenant il saura à quoi s’en tenir.
- Tu es encore bien jeune pour te rendre compte des implications de cette conversation, j’espère juste qu’il n’en a pas pris ombrage.
Je regarde le président avec sérieux.
- Il doit déjà avoir eu vent de ma « conversation » avec ceux qu’il avait déjà tenté d’envoyer avant-hier.
- (Le président sursaute) De quoi ?? Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Je n’ai pas été mis au courant !!
- Normal puisque j’étais seul avec leur chef !!
- Mais de qui parles-tu enfin ??
- Je fais allusion à la mafia Japonaise et au contrat qu’il voulait passer avec eux pour tenter de s’emparer de moi une fois de plus.
La colère enfle dans la voix du président, son regard se reporte une fois de plus vers Vladimir et ses yeux se plissent d’indignation.
- Et tu n’as rien dit ?? Que faisaient donc ceux chargés de ta sécurité ?
- Reste zen papy ! C’est moi qui leur ai demandé de me laisser y aller seul, enfin seul !! Pas vraiment Hi ! Hi ! J’ai dû faire appel à quelques amis pour les dissuader et ils ne sont pas près de revenir à la charge crois-moi sur parole ! Par contre j’étais avec Thomas et qu’il lui arrive quelque chose n’est même pas envisageable, s’il le faut je le lui ferais bien entrer dans sa caboche de ruskoff !! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai été le voir et j’espère qu’il a bien compris le message.
- Je vais donner immédiatement des instructions pour que sa sécurité soit renforcée !
- Je ne t’ai pas attendu pour le faire et crois-moi, celui qui voudra s’en prendre à lui comprendra sa douleur !!
***/***
« Quelque part dans Kyoto »
Masako accompagne ce matin encore Thomas dans ses visites aux industriels de la région, elle n’ose pas lui parler de l’abeille qui vient de se poser sur son épaule comme à chaque fois qu’ils se retrouvent dans la rue et qui ne semble pas gêner son ami, conscient à coup sûr de sa présence mais qui ne cherche pas à la chasser.
Thomas capte son regard et sourit.
- Elle m’aime bien on dirait Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (30/150) (Begin)
« Chambre de Benjamin »
Le jeune garçon semble endormi alors qu’il est dans un coma profond dû à ses multiples blessures, pourtant son visage reste paisible quoique d’une extrême pâleur et son front recouvert de sa chevelure châtain lui donne encore un air d’enfant malgré ses dix-sept ans révolus.
Maurice et Louise entrent dans la chambre et regardent le jeune garçon aux traits délicats, pour Maurice le changement de sa dernière rencontre avec Benjamin lui fait froncer les sourcils, ayant peine à reconnaître le jeune homme tellement les quelques années sans le voir l’ont changé physiquement.
Il tient toujours Louise par la main et la dirige doucement vers un des fauteuils placé devant la petite table où quelques revues datant de plusieurs mois, attendent encore d’être feuilletées par des personnes visitant un proche.
Les yeux de la femme sont bouffis de chagrin et secs d’avoir épuisé toutes les larmes qui pouvaient s’écouler d’eux, Maurice lui tapote la main en rapprochant le second siège pour s’asseoir près d’elle.
- Ton fils va aller très vite beaucoup mieux tu verras !!
Louise d’une voix faible.
- Comment peux-tu en être aussi certain ?
- Fais-moi confiance, je ne t’ai jamais menti il me semble ?
- Pourtant les médecins disent qu’ils ne peuvent faire grand-chose pour lui !
- C’est parce qu’ils ne savent pas certaines choses encore tenues secrètes et rien de ce qui se passera dans cette chambre ne devra être révélé, promets le moi Louise !! Si quelqu’un de mal intentionné l’apprenait, il pourrait causer un énorme tort à Florian.
La jeune femme sent que les paroles de Maurice sont dites avec une extrême gravité et que celui-ci a pris sur lui d’autoriser ce qui de toute évidence n’aurait pas dû l’être.
- Qu’allez-vous faire à mon fils ?
- Nous allons juste lui injecter une médication aux effets extraordinaires que beaucoup aimeraient s’approprier pour leur propre compte.
- Pourquoi fais-tu ça pour mon fils ?
Maurice prend un ton bourru pour cacher l’affection qu’il éprouve pour elle et ses enfants.
- Disons que c’est dans la continuité des expérimentations déjà mises en œuvre pour tester ce médicament et que j’ai l’opportunité d’en faire profiter ton fils, voilà tout.
Le regard qu’elle porte alors sur lui le met dans une position inconfortable, n’aimant pas mentir aux personnes en qui il a toute confiance et avec qui il travaille.
Louise ne s’y laisse pas tromper mais préfère ne pas le pousser trop loin dans ses retranchements, trouvant déjà qu’il en fait suffisamment pour elle et qu’en plus sans forcément en avoir toutes les autorisations comme il semble pourtant vouloir le lui faire croire.
- Que va-t-il se passer ?
- (Maurice sourit) Tu devrais vite t’en rendre compte, après ça tu auras une dette énorme envers Florian et tu devras mettre toute ton énergie dans la mission que je t’ai confiée.
Les paroles deviennent inutiles, leurs regards se reportent alors sur le jeune garçon immobile et tout l’appareillage compliqué qui le maintient en vie.
La porte s’ouvre et Erwan apparaît à son tour, tenant précieusement dans sa main une pochette qui attire aussitôt le regard de Louise, comprenant que ce qu’il s’y trouve à l’intérieur doit être ce fameux produit qui devrait pouvoir sauver son enfant.
Erwan s’en aperçoit et sourit, il interroge son père du regard et devant le signe affirmatif de celui-ci, il déballe le matériel contenu dans la pochette pour en sortir la seringue identique à celle qui a sauvé le père d’Antoine d’une mort certaine.
Tout alors se passe très vite, le produit étant injecté directement dans le tuyau qui relie le bras de Benjamin à la poche de médications qui s’écoule au goutte-à-goutte dans son corps.
L’aspect glaireux du liquide pouvant être suivi à l’œil nu dans le tuyau translucide, il est bientôt entièrement absorbé par l’organisme du garçon et les minutes défilent alors, dans l’attente des premiers signes d’améliorations qui ne tardent pas à arriver.
Invisibles pour eux au départ puisque Benjamin est entièrement recouvert par l’épaisse couverture le maintenant au chaud, ils ne voient donc pas les cicatrices s’effacer comme par magie de son corps, ni les os reprendre leurs places et encore moins les lésions internes qui disparaissent comme par miracle.
Le premier signe visible vient de son teint qui reprend des couleurs, suivit de peu par les mouvements convulsifs des yeux à l’intérieur des paupières toujours closes.
C’est ensuite les diagrammes des moniteurs qui montrent un changement rassurant en retrouvant un rythme normal, que ce soit cardiaque, respiratoire ou cérébrale et démontrent ainsi que l’éveil du jeune patient n’est plus qu’une question de secondes.
Un poing qui se serre, deux paupières qui s’entrouvrent, un regard perdu qui cherche visiblement à comprendre où il est et un mot encore prononcé faiblement, presque inaudible qui s’échappe des lèvres du garçon quand sa vision croise le visage de la personne qui lui est le plus cher à ses yeux.
- Maman ?
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
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