05-09-2020, 10:00 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (24/150) (Paris)
« Un hôtel particulier appartenant à l’état, quelque part dans Paris »
- Tu te sens comment mon chéri ?
- Comme neuf !! C’est extraordinaire !! Qui aurait cru ça, il y a encore quelques jours ?
Florence et Adrien Massery sont confortablement assis dans le petit salon de l’hôtel particulier qui sera leur résidence le temps qu’il leur faudra pour remettre de l’ordre dans leur vie familiale.
Ils y ont été amenés en toute discrétion la nuit même de leur arrivée en France, après la guérison miraculeuse du père d’Antoine.
Florence ne quitte pas des yeux celui qui est et a toujours été tout pour elle, au point de quitter la France à peine adulte pour pouvoir vivre en toute liberté son amour pour lui.
Elle a connu des moments difficiles où la boisson a bien failli à maintes reprises casser la magie de leur couple, jusqu’à ce que son mari prenne le dessus sur ses démons et qu’ils aient eu celui qui depuis dix-neuf ans illumine leur quotidien sans jamais leur faire regretter sa naissance.
Un fils qui a sacrifié jusqu’à ses études pour les aider à vivre décemment alors que les soins de son père engloutissaient tout ou presque d’une maigre pension.
Florence ne se faisait plus d’illusions sur l’état de son mari et avait très bien compris lors du rapatriement sanitaire qu’il en était à ses derniers instants de vie.
L’avoir près d’elle comme en ce moment, même si sa maigreur fait encore peur à voir et un don du ciel qu’elle n’aurait jamais pensé connaître un jour, d’où cette conversation à une heure si tardive.
- Comment expliques-tu cette guérison miraculeuse mon chéri ?
- Je n’en ai pas la moindre idée figure toi !! Juste que je me rappelle m’être réveillé dans cet hôpital en me demandant où je pouvais bien être !! Ensuite tout s’est précipité et je me retrouve ici comme toi, avec toutes ces questions en tête.
« Toc ! Toc ! »
Ils tournent la tête vers la porte du salon en souriant de voir apparaître celle de leur grand fils, les yeux brillants du plaisir de les voir en si bonne forme.
- Je peux entrer ? Vous êtes présentables Hi ! Hi !
L’instant est tellement fort que seul leurs yeux parlent pour eux tous, des yeux joyeux pour l’un et embuées de larmes pour les autres, mais des regards qui en disent long sur le plaisir qu’ils ont de se retrouver tous les trois.
Antoine voit bien le trouble de ses parents et se jette dans leurs bras pour les embrasser à l’envi, remerciant dans son for intérieur celui grâce à qui ces retrouvailles ont été possibles.
Son père est d’une maigreur telle qu’il n’ose le serrer trop fort de peur de le briser, pourtant son regard clair montre qu’il n’est plus atteint par la maladie et le jeune homme éclate en sanglots sous le relâchement soudain de la pression qui l’a tenu toutes ses longues années.
- Papa !! Je t’aime !! Tu ne peux pas savoir combien je suis heureux aujourd’hui.
Ses parents troublés ne savent que répondre, se contentant de lui frotter le dos pour le calmer.
- Tout va bien « Toinou » !! Ton père va mieux et cela grâce à toi, je souhaite à tous les parents du monde d’avoir un fils tel que nous en avons un.
Le corps du jeune homme tremble, des hoquets irrépressibles s’échappent de sa poitrine alors que sa tête s’enfouit dans le cou paternel pour y épancher toutes les années de peur de perdre celui qui a toujours été pour lui un modèle à suivre.
Il faut de longues, très longues minutes pour qu’enfin Antoine se calme suffisamment pour se détacher de ses parents.
Un autre garçon dans l’angle du couloir a suivi discrètement ces retrouvailles, il s’essuie à son tour les yeux en reniflant si fort que sa présence est enfin perçue par les parents d’Antoine qui se tournent vers la porte et aperçoivent le visage ravagé par l’émotion de ce jeune rouquin qu’ils ne connaissent pas encore.
- (Florence) Florian ???
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (25/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Le matin tôt dans la chambre de Florian et Thomas »
Thomas se réveille en frissonnant, l’étrange rêve ou cauchemar qu’il vient de faire s’estompe déjà de sa mémoire et le jeune homme ne retient qu’une vision trouble d’une salle blanche et d’un corps à la maigreur extrême certainement dans un coma profond maintenu en vie par un nombre impressionnant de perfusions.
Il cherche à se souvenir de son rêve/cauchemar qui maintenant a complètement disparu, ne lui laissant qu’une impression bizarre au creux de l’estomac comme s’il était passé près d’une révélation importante.
La présence de Florian blotti comme à son habitude contre lui, lui fait oublier cet étrange songe qui l’a laissé dans une moiteur inconfortable et c’est cette sueur collante sur son corps qui le décide à se lever pour aller prendre une douche.
Un regard sur le lustre recouvert d’une serviette-éponge lui amène le sourire, pensant aux personnes qui étaient derrière l’écran et qui ont dû faire la grimace quand ils l’ont mise en place à leur retour l’avant-veille de leur promenade en bord de mer.
Thomas ricane en pensant que c’est sans doute mieux pour eux, sinon ils auraient encore une fois vécu les turpitudes de leurs câlins qui cette nuit encore n’ont pas manqué de les unir de façon plutôt « débridée », voire… Mais les mots lui manquent pour exprimer ses moments d’intimités où leurs corps ne font plus qu’un dans un plaisir toujours renouvelé.
Rien que cette pensée met le beau blond dans une raideur incontrôlable qui lui durcit le sexe en laissant apparaître en dehors du boxer le gland rose déjà luisant d’excitation.
La douche le calme quelque peu tout en lui redonnant les idées claires, la journée qui s’annonce étant encore chargée par les visites qu’il compte bien mener pour nouer les contacts avec des clients potentiels.
C’est tout à fait le genre de pensées qu’il fallait à Thomas pour calmer ses ardeurs renaissantes, c’est avec un certain amusement qu’il regarde cette fois son sexe au repos perdu dans sa toison blonde détrempée et ruisselante.
Un bon coup de rasoir rend à son visage l’aspect adolescent qui fait un tel effet à ceux qui le croisent chaque jour et qui l’envient d’être ce qu’il est.
C’est donc en s’octroyant un sourire qu’il termine sa toilette et s’habille pour rejoindre la pièce mitoyenne où déjà se trouve Émile qui déjeune tranquillement.
Le brave homme contemple l’apparition qui illumine ce nouveau jour par sa présence, il se dit que ces deux garçons ont eu la chance de se trouver et qu’il ne pouvait y avoir plus beau couple en ce monde, comprenant pour l’avoir vu de ses yeux à quel point ils tiennent l’un à l’autre.
- Bien dormi mon garçon ?
Thomas lui fait un clin d’œil complice.
- On va dire ça oui !!
- Hum !! Nous ne rentrerons pas dans les détails, Florian dort encore ?
- Florian ? Vous voulez parler de la marmotte rousse qui embaume mon lit ?
- (Émile amusé) Je parlais bien de cet animal-là en effet !
- Alors oui il roupille encore Hi ! Hi ! Mais depuis que l’odeur du café entre dans la chambre, je prédis une apparition imminente !!
- Vous parlez de quoi ??
- Tiens !! Qu’est-ce que je disais !!
Le regard hilare d’Émile met la puce à l’oreille de Thomas qui se tourne alors vers son copain et se lève d’un bond pour le retourner et le renvoyer séance tenante dans sa chambre.
- Tu n’as pas honte de te montrer comme ça ? Va donc passer un vêtement avant de venir prendre ton petit déj « Flo » !! Non mais !! (Une claque sur les fesses nues) Allez !! Oust !!
Le grand blond referme la porte de la chambre et revient vers Émile le visage empourpré de la gêne qu’il a que quelqu’un puisse voir son ami dans cet état disons-le, extrêmement dénudé et tendu.
- Excusez-le, il a toujours du mal à émerger le matin !!
Émile est encore avec la vision qu’il vient d’avoir et sourit jusqu’aux oreilles, visiblement impressionné par ce à quoi il a assisté.
- Eh bien !! Il ne manque pas d’atouts de ce côté-là non plus le gaillard !! Je me demande comment il fait pour rentrer dans son pantalon. Taille combien au fait ? Trente-six/trente-huit ? Ou je me trompe ?
- (Thomas toujours gêné) Ça doit être ça oui !!
Thomas n’en dit pas plus et va s’asseoir à table pour se servir une bolée de café tout en en remplissant une deuxième pour Florian qu’il sucre et tourne comme il le fait pour le sien, il prépare ensuite les tartines qu’il met devant les deux bols sous l’œil discret mais qui ne rate rien d’Émile.
De voir toutes les petites attentions de Thomas lui prouve encore une fois combien ces deux amis sont complémentaires et qu’il y a beaucoup plus que de l’attrait sexuel entre eux deux, d’ailleurs il en a vite la confirmation quand Florian entre à nouveau dans la pièce et s’assoit sur les genoux de Thomas, trempe une tartine dans le café et tout naturellement la tend à son ami qui mord dedans à pleines dents sans se poser de questions, prouvant une fois de plus que rien n’est calculé entre eux et que tout se fait avec un naturel déconcertant.
C’est donc avec un sourire épanoui aux lèvres que le député boit une gorgée de sa tasse maintenant tiède, heureux d’avoir de tels compagnons pour ce séjour pour le moins ne manquant pas d’imprévus.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (26/150) (Begin)
« Sortie du bloc opératoire »
Le commandant Alain Hartshum, surnommé depuis quelque temps allez savoir pourquoi !! « A vos souhaits », sort du bloc en ôtant ses gants imbibés de sang.
L’opération difficile qu’il vient d’effectuer, le laisse insatisfait de son intervention qui n’est qu’un "en attendant" que l’état du patient soit suffisamment stable pour qu’il puisse intervenir une nouvelle fois avec plus de chances de réussites.
Maurice est resté avec son amie dans la salle d’attente pendant tout ce temps, ne se sentant pas de la laisser seule à se morfondre sur la survie de son fils.
Il comprend au regard du chirurgien que tout n’a pas été comme il l’aurait souhaité et Maurice se lève pour le rejoindre, pendant qu’Erwan arrive à son tour en apprenant la présence de son père dans l’enceinte de l’hôpital militaire.
- (Maurice) Alors docteur ? Comment va le garçon ?
- (Alain) Pas fort je le crains !! Il n’est pas sorti du coma et je ne suis pas sûr qu’il en sorte un jour !
Maurice grimace en se tournant discrètement vers son amie toujours en pleurs.
- Pouvez-vous le maintenir en vie le temps que Florian revienne ?
- (Alain visiblement vexé) Il ne fera pas de miracle vous savez ? Ce gamin est complètement cassé et c’est déjà étonnant qu’il soit encore en vie.
- (Maurice têtu) Oui mais pensez-vous qu’il tiendra le temps nécessaire ?
- C’est possible !! Pour l’instant ses signes vitaux sont beaucoup trop faibles pour poursuivre les actes indispensables sur son organisme, j’espère que d’ici un jour ou deux je pourrais m’y remettre de nouveau avec cette fois une chance quoique infime d’y arriver.
Erwan tire discrètement sur la manche de son père, celui-ci se tourne vers son fils avec étonnement.
- Oui ??
Erwan à voix basse pour n’être entendu que par lui.
- Il reste du « ni clou ni vis » !!
- De quoi !! (Sourire de compréhension) Suffisamment tu crois ?
- Oui p’pa !! Le père d’Antoine n’a reçu qu’une injection alors que Florian en avait prévu plusieurs par sécurité.
- (Alain curieux) De quoi parlez-vous ?
- (Maurice) Je ne suis pas autorisé à vous répondre, vous m’en excuserez docteur !! Je vais devoir faire interdire l’accès à la chambre de ce garçon, le temps d’avoir les accords nécessaires à une thérapie expérimentale.
Alain en bon militaire s’incline à l’ordre qu’il vient de recevoir, même si tout cela l’amène à un extrême questionnement.
- Je m’occupe de faire le nécessaire pour que vos ordres soient pris en compte monsieur.
- Très bien !! Seul mon fils et l’équipe qui suit le docteur De Bierne seront autorisés à apporter les soins au patient !!
Le commandant salut réglementairement et quitte le couloir pour aller se changer et mettre en place les instructions reçues, son visage dénote néanmoins toutes les interrogations qu’il peut bien avoir sur toute cette affaire.
Maurice attend qu’il soit suffisamment éloigné pour parler à son fils.
- Va me chercher Antoine s’il te plaît !! Les doses étaient destinées à son père et la moindre des choses est de lui demander son accord avant d’en disposer pour quelqu’un d’autre.
- Il n’est plus là p’pa !! Le général l’a autorisé à suivre ses parents pour quelques jours, d’ailleurs tu dois être au courant puisque c’est toi qui lui as donné le feu vert !!
Maurice lève les yeux au plafond.
- C’est vrai !! Où ai-je la tête ?
- Ce garçon a donc tant d’importance pour toi que cela te perturbe autant ?
- C’est le fils d’une amie et son accident est survenu alors que j’étais justement avec elle pour une mission concernant la protection de « Flo ».
- Appelle Antoine alors !! Pendant ce temps-là je vais chercher une des quelques doses qu’il nous reste, je ne connais pas l’état du gamin mais je suis certain que ça devrait suffire à le remettre sur pied au vu de la rapidité qu’a eu le père d’Antoine à guérir.
Maurice acquiesce de la tête, pendant qu’Erwan s’éloigne à son tour. Il retourne dans la salle d’attente rejoindre son amie, appelle Antoine et sourit quelques minutes plus tard en raccrochant, visiblement satisfait de la réponse donnée sans hésitation par le jeune homme.
- Brave garçon !! Je ne m’étais pas trompé sur ton compte et tu mérites bien toutes les bonnes choses qui vont très certainement changer ta vie à présent.
Louise restée discrète jusque-là, se permet alors une question qui la démange fortement depuis qu’elle a suivi une partie de la conversation et qui de toute évidence concerne directement son « petit » « Ben-j ».
- Que veux-tu faire à mon fils ?
Maurice sourit.
- Le mieux est que tu vois ça par toi-même, je t’expliquerai ensuite de ce qu’il en retourne et tu comprendras alors l’importance capitale de la mission que je t’ai confiée !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (27/150) (Paris)
« Hôtel particulier où logent les Massery »
Antoine se retourne et éclate de rires.
- Vous faites erreur Hi ! Hi ! Ce n’est pas Florian, mais « Jo » mon copain !! Mais entre !! Houlà !! Tu en fais une tête ? C’est nous qui te mettons dans un état pareil ?
Jonas s’essuie les yeux en souriant à son tour, il entre dans la pièce fortement intimidé quand même de se retrouver dans cette atmosphère de retrouvailles familiales.
- Je ne voudrais pas déranger !!
C’est Florence amicale qui lui fait signe de s’avancer.
- Mais non voyons !! Les amis de mon fils seront toujours les bienvenus, excuse-nous de t’avoir pris pour notre neveu mais la description que nous en avons eue prêtait à confusion.
- (Jonas amusé) Je comprends Hi ! Hi ! Il est presque aussi beau que moi.
- (Antoine soupire) Bonjour les chevilles !!
Les parents observent discrètement la façon qu’ont les deux jeunes garçons à se regarder, quelque chose d’indéfinissable les fait s’échanger un coup d’œil d’abord surpris et c’est le père d’Antoine qui prend alors la parole d’une voix encore affaiblie.
- Si vous nous expliquiez comment vous vous êtes connus ?
Antoine raconte alors cette partie de sa vie depuis qu’il est arrivé à Paris, il reste dans les grandes lignes pour ne pas heurter ses parents et ceux-ci sentent bien qu’il ne leur dit pas tout, Florence avec son instinct féminin a alors l’assurance qu’un lien très fort lie son fils à ce jeune homme au demeurant très séduisant et sympathique.
Elle s’adresse alors à Jonas d’une voix douce.
- Comment réagissent tes parents ?
Jonas la fixe intensément sans baisser les yeux, il n’éprouve aucune honte aux sentiments qu’il a envers Antoine et son regard franc trouble au plus haut point cette mère qui déjà a la certitude de la réponse qu’il ne va pas tarder à lui donner.
- Ils sont heureux pour nous je crois !
- (Antoine surpris) « Jo » !!
- (Jonas lui sourit) Tes parents ont déjà compris pour nous deux tu sais !
Adrien semble sortir des nues quand il prend la parole d’une voix dénotant une extrême surprise.
- Tu aimes ce garçon ?
Antoine reporte son regard vers son père, cherchant à y lire ses sentiments et son timbre chevrote d’appréhension quand il lui répond.
- Oui p’pa !!
- Eh bien ça alors !!! Il faut vraiment que tes sentiments soient très forts pour que tu te décides enfin à nous avouer tes préférences !!
- Tu !! Vous le saviez ??
- (Florence d’une voix douce) On s’en doutait un peu quand même.
- (Antoine sidéré) Mais… Je n’ai jamais…
- (Adrien) Nous nous sommes souvent posé la question ta mère et moi, un beau garçon comme tu l’es devenu qui n’amenait jamais de jeunes filles à la maison et qui passait son temps enfermé dans sa chambre avec tous ses posters de jeunes hommes musclés affichés aux murs.
- (Florence) Au moins celui que tu as choisi ne dépare pas de toutes ses photos Hi ! Hi !
Elle remarque le teint devenu rouge pivoine de Jonas et lui sourit, attendrie.
- Je sens en toi quelque chose de plus attirant encore que le simple aspect physique qui n’est déjà pas négligeable, loin de là et j’en suis heureuse pour vous deux, vraiment ! Crois-moi mon garçon !!
Jonas ne sait visiblement plus où se mettre et c’est Antoine qui le rejoint en le prenant doucement par la taille pour lui redonner de l’assurance et qui se tourne ensuite vers ses parents, le visage ravagé par les émotions.
- Je ne sais pas quoi vous dire !
- (Adrien) Il n’y a pas besoin de paroles pour voir à quel point vous tenez l’un à l’autre, j’espère juste que ce que vous ressentez sera aussi fort que ce que nous éprouvons depuis toujours ta mère et moi. Le fait que vous soyez deux garçons ne change pas grand-chose à partir du moment où vous vous aimez et ce n’est pas nous qui irons contre votre relation, c’est à cause des jugements portés contre nous que nous avons dû émigrer et je me rappelle comme si c’était hier le déchirement que cela a été. Même si j’avais à l’époque fait suffisamment de conneries que j’ai amèrement regrettées par la suite. La famille est ce qu’il y a de plus important dans une vie, tu t’en rendras compte en prenant de l’âge et je ne veux surtout pas te perdre mon fils, alors qu’une nouvelle chance vient de m’être donnée grâce justement à un membre de cette famille que j’avais laissé alors sans regret derrière moi. Du moins c’est ce que je pensais à cette époque, je me rends compte maintenant de la tristesse dans laquelle j’ai vécu ainsi que celle de mes parents que j’ai abandonnés sans chercher à comprendre que ce qu’ils me reprochaient n’étaient en fait que pour mon bien.
« Un hôtel particulier appartenant à l’état, quelque part dans Paris »
- Tu te sens comment mon chéri ?
- Comme neuf !! C’est extraordinaire !! Qui aurait cru ça, il y a encore quelques jours ?
Florence et Adrien Massery sont confortablement assis dans le petit salon de l’hôtel particulier qui sera leur résidence le temps qu’il leur faudra pour remettre de l’ordre dans leur vie familiale.
Ils y ont été amenés en toute discrétion la nuit même de leur arrivée en France, après la guérison miraculeuse du père d’Antoine.
Florence ne quitte pas des yeux celui qui est et a toujours été tout pour elle, au point de quitter la France à peine adulte pour pouvoir vivre en toute liberté son amour pour lui.
Elle a connu des moments difficiles où la boisson a bien failli à maintes reprises casser la magie de leur couple, jusqu’à ce que son mari prenne le dessus sur ses démons et qu’ils aient eu celui qui depuis dix-neuf ans illumine leur quotidien sans jamais leur faire regretter sa naissance.
Un fils qui a sacrifié jusqu’à ses études pour les aider à vivre décemment alors que les soins de son père engloutissaient tout ou presque d’une maigre pension.
Florence ne se faisait plus d’illusions sur l’état de son mari et avait très bien compris lors du rapatriement sanitaire qu’il en était à ses derniers instants de vie.
L’avoir près d’elle comme en ce moment, même si sa maigreur fait encore peur à voir et un don du ciel qu’elle n’aurait jamais pensé connaître un jour, d’où cette conversation à une heure si tardive.
- Comment expliques-tu cette guérison miraculeuse mon chéri ?
- Je n’en ai pas la moindre idée figure toi !! Juste que je me rappelle m’être réveillé dans cet hôpital en me demandant où je pouvais bien être !! Ensuite tout s’est précipité et je me retrouve ici comme toi, avec toutes ces questions en tête.
« Toc ! Toc ! »
Ils tournent la tête vers la porte du salon en souriant de voir apparaître celle de leur grand fils, les yeux brillants du plaisir de les voir en si bonne forme.
- Je peux entrer ? Vous êtes présentables Hi ! Hi !
L’instant est tellement fort que seul leurs yeux parlent pour eux tous, des yeux joyeux pour l’un et embuées de larmes pour les autres, mais des regards qui en disent long sur le plaisir qu’ils ont de se retrouver tous les trois.
Antoine voit bien le trouble de ses parents et se jette dans leurs bras pour les embrasser à l’envi, remerciant dans son for intérieur celui grâce à qui ces retrouvailles ont été possibles.
Son père est d’une maigreur telle qu’il n’ose le serrer trop fort de peur de le briser, pourtant son regard clair montre qu’il n’est plus atteint par la maladie et le jeune homme éclate en sanglots sous le relâchement soudain de la pression qui l’a tenu toutes ses longues années.
- Papa !! Je t’aime !! Tu ne peux pas savoir combien je suis heureux aujourd’hui.
Ses parents troublés ne savent que répondre, se contentant de lui frotter le dos pour le calmer.
- Tout va bien « Toinou » !! Ton père va mieux et cela grâce à toi, je souhaite à tous les parents du monde d’avoir un fils tel que nous en avons un.
Le corps du jeune homme tremble, des hoquets irrépressibles s’échappent de sa poitrine alors que sa tête s’enfouit dans le cou paternel pour y épancher toutes les années de peur de perdre celui qui a toujours été pour lui un modèle à suivre.
Il faut de longues, très longues minutes pour qu’enfin Antoine se calme suffisamment pour se détacher de ses parents.
Un autre garçon dans l’angle du couloir a suivi discrètement ces retrouvailles, il s’essuie à son tour les yeux en reniflant si fort que sa présence est enfin perçue par les parents d’Antoine qui se tournent vers la porte et aperçoivent le visage ravagé par l’émotion de ce jeune rouquin qu’ils ne connaissent pas encore.
- (Florence) Florian ???
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (25/150) (Kyoto) (Cinquième jour)
« Le matin tôt dans la chambre de Florian et Thomas »
Thomas se réveille en frissonnant, l’étrange rêve ou cauchemar qu’il vient de faire s’estompe déjà de sa mémoire et le jeune homme ne retient qu’une vision trouble d’une salle blanche et d’un corps à la maigreur extrême certainement dans un coma profond maintenu en vie par un nombre impressionnant de perfusions.
Il cherche à se souvenir de son rêve/cauchemar qui maintenant a complètement disparu, ne lui laissant qu’une impression bizarre au creux de l’estomac comme s’il était passé près d’une révélation importante.
La présence de Florian blotti comme à son habitude contre lui, lui fait oublier cet étrange songe qui l’a laissé dans une moiteur inconfortable et c’est cette sueur collante sur son corps qui le décide à se lever pour aller prendre une douche.
Un regard sur le lustre recouvert d’une serviette-éponge lui amène le sourire, pensant aux personnes qui étaient derrière l’écran et qui ont dû faire la grimace quand ils l’ont mise en place à leur retour l’avant-veille de leur promenade en bord de mer.
Thomas ricane en pensant que c’est sans doute mieux pour eux, sinon ils auraient encore une fois vécu les turpitudes de leurs câlins qui cette nuit encore n’ont pas manqué de les unir de façon plutôt « débridée », voire… Mais les mots lui manquent pour exprimer ses moments d’intimités où leurs corps ne font plus qu’un dans un plaisir toujours renouvelé.
Rien que cette pensée met le beau blond dans une raideur incontrôlable qui lui durcit le sexe en laissant apparaître en dehors du boxer le gland rose déjà luisant d’excitation.
La douche le calme quelque peu tout en lui redonnant les idées claires, la journée qui s’annonce étant encore chargée par les visites qu’il compte bien mener pour nouer les contacts avec des clients potentiels.
C’est tout à fait le genre de pensées qu’il fallait à Thomas pour calmer ses ardeurs renaissantes, c’est avec un certain amusement qu’il regarde cette fois son sexe au repos perdu dans sa toison blonde détrempée et ruisselante.
Un bon coup de rasoir rend à son visage l’aspect adolescent qui fait un tel effet à ceux qui le croisent chaque jour et qui l’envient d’être ce qu’il est.
C’est donc en s’octroyant un sourire qu’il termine sa toilette et s’habille pour rejoindre la pièce mitoyenne où déjà se trouve Émile qui déjeune tranquillement.
Le brave homme contemple l’apparition qui illumine ce nouveau jour par sa présence, il se dit que ces deux garçons ont eu la chance de se trouver et qu’il ne pouvait y avoir plus beau couple en ce monde, comprenant pour l’avoir vu de ses yeux à quel point ils tiennent l’un à l’autre.
- Bien dormi mon garçon ?
Thomas lui fait un clin d’œil complice.
- On va dire ça oui !!
- Hum !! Nous ne rentrerons pas dans les détails, Florian dort encore ?
- Florian ? Vous voulez parler de la marmotte rousse qui embaume mon lit ?
- (Émile amusé) Je parlais bien de cet animal-là en effet !
- Alors oui il roupille encore Hi ! Hi ! Mais depuis que l’odeur du café entre dans la chambre, je prédis une apparition imminente !!
- Vous parlez de quoi ??
- Tiens !! Qu’est-ce que je disais !!
Le regard hilare d’Émile met la puce à l’oreille de Thomas qui se tourne alors vers son copain et se lève d’un bond pour le retourner et le renvoyer séance tenante dans sa chambre.
- Tu n’as pas honte de te montrer comme ça ? Va donc passer un vêtement avant de venir prendre ton petit déj « Flo » !! Non mais !! (Une claque sur les fesses nues) Allez !! Oust !!
Le grand blond referme la porte de la chambre et revient vers Émile le visage empourpré de la gêne qu’il a que quelqu’un puisse voir son ami dans cet état disons-le, extrêmement dénudé et tendu.
- Excusez-le, il a toujours du mal à émerger le matin !!
Émile est encore avec la vision qu’il vient d’avoir et sourit jusqu’aux oreilles, visiblement impressionné par ce à quoi il a assisté.
- Eh bien !! Il ne manque pas d’atouts de ce côté-là non plus le gaillard !! Je me demande comment il fait pour rentrer dans son pantalon. Taille combien au fait ? Trente-six/trente-huit ? Ou je me trompe ?
- (Thomas toujours gêné) Ça doit être ça oui !!
Thomas n’en dit pas plus et va s’asseoir à table pour se servir une bolée de café tout en en remplissant une deuxième pour Florian qu’il sucre et tourne comme il le fait pour le sien, il prépare ensuite les tartines qu’il met devant les deux bols sous l’œil discret mais qui ne rate rien d’Émile.
De voir toutes les petites attentions de Thomas lui prouve encore une fois combien ces deux amis sont complémentaires et qu’il y a beaucoup plus que de l’attrait sexuel entre eux deux, d’ailleurs il en a vite la confirmation quand Florian entre à nouveau dans la pièce et s’assoit sur les genoux de Thomas, trempe une tartine dans le café et tout naturellement la tend à son ami qui mord dedans à pleines dents sans se poser de questions, prouvant une fois de plus que rien n’est calculé entre eux et que tout se fait avec un naturel déconcertant.
C’est donc avec un sourire épanoui aux lèvres que le député boit une gorgée de sa tasse maintenant tiède, heureux d’avoir de tels compagnons pour ce séjour pour le moins ne manquant pas d’imprévus.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (26/150) (Begin)
« Sortie du bloc opératoire »
Le commandant Alain Hartshum, surnommé depuis quelque temps allez savoir pourquoi !! « A vos souhaits », sort du bloc en ôtant ses gants imbibés de sang.
L’opération difficile qu’il vient d’effectuer, le laisse insatisfait de son intervention qui n’est qu’un "en attendant" que l’état du patient soit suffisamment stable pour qu’il puisse intervenir une nouvelle fois avec plus de chances de réussites.
Maurice est resté avec son amie dans la salle d’attente pendant tout ce temps, ne se sentant pas de la laisser seule à se morfondre sur la survie de son fils.
Il comprend au regard du chirurgien que tout n’a pas été comme il l’aurait souhaité et Maurice se lève pour le rejoindre, pendant qu’Erwan arrive à son tour en apprenant la présence de son père dans l’enceinte de l’hôpital militaire.
- (Maurice) Alors docteur ? Comment va le garçon ?
- (Alain) Pas fort je le crains !! Il n’est pas sorti du coma et je ne suis pas sûr qu’il en sorte un jour !
Maurice grimace en se tournant discrètement vers son amie toujours en pleurs.
- Pouvez-vous le maintenir en vie le temps que Florian revienne ?
- (Alain visiblement vexé) Il ne fera pas de miracle vous savez ? Ce gamin est complètement cassé et c’est déjà étonnant qu’il soit encore en vie.
- (Maurice têtu) Oui mais pensez-vous qu’il tiendra le temps nécessaire ?
- C’est possible !! Pour l’instant ses signes vitaux sont beaucoup trop faibles pour poursuivre les actes indispensables sur son organisme, j’espère que d’ici un jour ou deux je pourrais m’y remettre de nouveau avec cette fois une chance quoique infime d’y arriver.
Erwan tire discrètement sur la manche de son père, celui-ci se tourne vers son fils avec étonnement.
- Oui ??
Erwan à voix basse pour n’être entendu que par lui.
- Il reste du « ni clou ni vis » !!
- De quoi !! (Sourire de compréhension) Suffisamment tu crois ?
- Oui p’pa !! Le père d’Antoine n’a reçu qu’une injection alors que Florian en avait prévu plusieurs par sécurité.
- (Alain curieux) De quoi parlez-vous ?
- (Maurice) Je ne suis pas autorisé à vous répondre, vous m’en excuserez docteur !! Je vais devoir faire interdire l’accès à la chambre de ce garçon, le temps d’avoir les accords nécessaires à une thérapie expérimentale.
Alain en bon militaire s’incline à l’ordre qu’il vient de recevoir, même si tout cela l’amène à un extrême questionnement.
- Je m’occupe de faire le nécessaire pour que vos ordres soient pris en compte monsieur.
- Très bien !! Seul mon fils et l’équipe qui suit le docteur De Bierne seront autorisés à apporter les soins au patient !!
Le commandant salut réglementairement et quitte le couloir pour aller se changer et mettre en place les instructions reçues, son visage dénote néanmoins toutes les interrogations qu’il peut bien avoir sur toute cette affaire.
Maurice attend qu’il soit suffisamment éloigné pour parler à son fils.
- Va me chercher Antoine s’il te plaît !! Les doses étaient destinées à son père et la moindre des choses est de lui demander son accord avant d’en disposer pour quelqu’un d’autre.
- Il n’est plus là p’pa !! Le général l’a autorisé à suivre ses parents pour quelques jours, d’ailleurs tu dois être au courant puisque c’est toi qui lui as donné le feu vert !!
Maurice lève les yeux au plafond.
- C’est vrai !! Où ai-je la tête ?
- Ce garçon a donc tant d’importance pour toi que cela te perturbe autant ?
- C’est le fils d’une amie et son accident est survenu alors que j’étais justement avec elle pour une mission concernant la protection de « Flo ».
- Appelle Antoine alors !! Pendant ce temps-là je vais chercher une des quelques doses qu’il nous reste, je ne connais pas l’état du gamin mais je suis certain que ça devrait suffire à le remettre sur pied au vu de la rapidité qu’a eu le père d’Antoine à guérir.
Maurice acquiesce de la tête, pendant qu’Erwan s’éloigne à son tour. Il retourne dans la salle d’attente rejoindre son amie, appelle Antoine et sourit quelques minutes plus tard en raccrochant, visiblement satisfait de la réponse donnée sans hésitation par le jeune homme.
- Brave garçon !! Je ne m’étais pas trompé sur ton compte et tu mérites bien toutes les bonnes choses qui vont très certainement changer ta vie à présent.
Louise restée discrète jusque-là, se permet alors une question qui la démange fortement depuis qu’elle a suivi une partie de la conversation et qui de toute évidence concerne directement son « petit » « Ben-j ».
- Que veux-tu faire à mon fils ?
Maurice sourit.
- Le mieux est que tu vois ça par toi-même, je t’expliquerai ensuite de ce qu’il en retourne et tu comprendras alors l’importance capitale de la mission que je t’ai confiée !
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (27/150) (Paris)
« Hôtel particulier où logent les Massery »
Antoine se retourne et éclate de rires.
- Vous faites erreur Hi ! Hi ! Ce n’est pas Florian, mais « Jo » mon copain !! Mais entre !! Houlà !! Tu en fais une tête ? C’est nous qui te mettons dans un état pareil ?
Jonas s’essuie les yeux en souriant à son tour, il entre dans la pièce fortement intimidé quand même de se retrouver dans cette atmosphère de retrouvailles familiales.
- Je ne voudrais pas déranger !!
C’est Florence amicale qui lui fait signe de s’avancer.
- Mais non voyons !! Les amis de mon fils seront toujours les bienvenus, excuse-nous de t’avoir pris pour notre neveu mais la description que nous en avons eue prêtait à confusion.
- (Jonas amusé) Je comprends Hi ! Hi ! Il est presque aussi beau que moi.
- (Antoine soupire) Bonjour les chevilles !!
Les parents observent discrètement la façon qu’ont les deux jeunes garçons à se regarder, quelque chose d’indéfinissable les fait s’échanger un coup d’œil d’abord surpris et c’est le père d’Antoine qui prend alors la parole d’une voix encore affaiblie.
- Si vous nous expliquiez comment vous vous êtes connus ?
Antoine raconte alors cette partie de sa vie depuis qu’il est arrivé à Paris, il reste dans les grandes lignes pour ne pas heurter ses parents et ceux-ci sentent bien qu’il ne leur dit pas tout, Florence avec son instinct féminin a alors l’assurance qu’un lien très fort lie son fils à ce jeune homme au demeurant très séduisant et sympathique.
Elle s’adresse alors à Jonas d’une voix douce.
- Comment réagissent tes parents ?
Jonas la fixe intensément sans baisser les yeux, il n’éprouve aucune honte aux sentiments qu’il a envers Antoine et son regard franc trouble au plus haut point cette mère qui déjà a la certitude de la réponse qu’il ne va pas tarder à lui donner.
- Ils sont heureux pour nous je crois !
- (Antoine surpris) « Jo » !!
- (Jonas lui sourit) Tes parents ont déjà compris pour nous deux tu sais !
Adrien semble sortir des nues quand il prend la parole d’une voix dénotant une extrême surprise.
- Tu aimes ce garçon ?
Antoine reporte son regard vers son père, cherchant à y lire ses sentiments et son timbre chevrote d’appréhension quand il lui répond.
- Oui p’pa !!
- Eh bien ça alors !!! Il faut vraiment que tes sentiments soient très forts pour que tu te décides enfin à nous avouer tes préférences !!
- Tu !! Vous le saviez ??
- (Florence d’une voix douce) On s’en doutait un peu quand même.
- (Antoine sidéré) Mais… Je n’ai jamais…
- (Adrien) Nous nous sommes souvent posé la question ta mère et moi, un beau garçon comme tu l’es devenu qui n’amenait jamais de jeunes filles à la maison et qui passait son temps enfermé dans sa chambre avec tous ses posters de jeunes hommes musclés affichés aux murs.
- (Florence) Au moins celui que tu as choisi ne dépare pas de toutes ses photos Hi ! Hi !
Elle remarque le teint devenu rouge pivoine de Jonas et lui sourit, attendrie.
- Je sens en toi quelque chose de plus attirant encore que le simple aspect physique qui n’est déjà pas négligeable, loin de là et j’en suis heureuse pour vous deux, vraiment ! Crois-moi mon garçon !!
Jonas ne sait visiblement plus où se mettre et c’est Antoine qui le rejoint en le prenant doucement par la taille pour lui redonner de l’assurance et qui se tourne ensuite vers ses parents, le visage ravagé par les émotions.
- Je ne sais pas quoi vous dire !
- (Adrien) Il n’y a pas besoin de paroles pour voir à quel point vous tenez l’un à l’autre, j’espère juste que ce que vous ressentez sera aussi fort que ce que nous éprouvons depuis toujours ta mère et moi. Le fait que vous soyez deux garçons ne change pas grand-chose à partir du moment où vous vous aimez et ce n’est pas nous qui irons contre votre relation, c’est à cause des jugements portés contre nous que nous avons dû émigrer et je me rappelle comme si c’était hier le déchirement que cela a été. Même si j’avais à l’époque fait suffisamment de conneries que j’ai amèrement regrettées par la suite. La famille est ce qu’il y a de plus important dans une vie, tu t’en rendras compte en prenant de l’âge et je ne veux surtout pas te perdre mon fils, alors qu’une nouvelle chance vient de m’être donnée grâce justement à un membre de cette famille que j’avais laissé alors sans regret derrière moi. Du moins c’est ce que je pensais à cette époque, je me rends compte maintenant de la tristesse dans laquelle j’ai vécu ainsi que celle de mes parents que j’ai abandonnés sans chercher à comprendre que ce qu’ils me reprochaient n’étaient en fait que pour mon bien.
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