05-09-2020, 09:44 AM
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (08/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite)
- Les grandes lignes, oui !! Je présume que le gouvernement s’est trouvé obligé de lever un peu le voile sur mon existence !! Ils ne pouvaient guère faire autrement reconnais-le, ça me laisse plus de liberté pour réaliser mes projets.
- Plus de liberté ? Je pense tout le contraire, ils ne vont plus te lâcher crois-moi après toutes ces révélations et tu vas les avoir au cul comme des mouches à merde !!
- Tu verras bien que non !!
- Comment peux-tu en être aussi persuadé ?
- Parce que cela irait contre ma volonté.
- Tu redeviens un enfant là !!
- Je préfère que tu penses ça, je t’en ai trop dit sur moi (J’entre avec précaution dans son esprit) « alors oublions cette conversation ».
Victor me regarde en soupirant et reprend sa marche vers sa destination, il s’arrête à quelques pas d’un petit centre commercial.
- Voilà le restaurant !! Nous parlerons de tout ça une fois tranquillement installés si tu le veux bien !
- Bien monsieur !!
- C’est ça amuse toi bien Hi ! Hi ! Décidément tu es un vrai gamin Hi ! Hi !
- C’est quoi la chose que tu avais à me dire ?
- Tout à l’heure quand nous serons installés dans un endroit tranquille !
- D’accord !
Je souris en le regardant poursuivre sa marche, s’il savait seulement la moitié de qui je suis vraiment ? Mais non, c’est encore trop tôt.
***/***
« Fin d’après-midi »
- Eh bien Thomas !! Que penses-tu de cette première journée ?
- Je n’en reviens pas, c’est à croire qu’ils m’attendaient tous et si c’est comme ça pendant toute la durée de mon séjour, j’en connais un qui ne va pas en croire ses yeux Hi ! Hi !
- Florian ?
- Non, Franck mon patron ! Je suis presque certain qu’il s’attend à ce que je me présente à lui tout penaud en lui disant que je n’ai décroché aucun contrat.
- Ne dis pas une chose pareille Thomas, je suis certaine au contraire qu’il s’attend à ce que tu le surprennes !! N’oublie pas qu’il a de grands projets pour toi, tu es celui qui prendra sa place à la tête de l’entreprise.
Thomas regarde Masako en cherchant à savoir si elle est sérieuse ou si elle se moque juste de lui.
- Tu le penses vraiment ?
- Bien sûr !! Tu es très persuasif dès que tu parles de ton travail et j’avoue que tu m’as impressionnée.
- Pas autant que moi en tous les cas, je me demande même s’il n’y aurait pas du Florian derrière tout ça ?
- Je t’assure qu’il n’y est pour rien !!
- Hum !!!
- Tu es un garçon très spécial Thomas, je ne parle pas de ton physique car je pense que pour ça tu en es parfaitement conscient même si tu n’en joues pas !! Tu es un garçon qui porte ses convictions et qui sait les faire ressentir quand le moment est le mieux choisi, tu as aussi une forte personnalité et une intelligence aiguisée tout en gardant une gentillesse et un charme fou.
- Ouah !! Tout ça ? Ce ne serait pas plutôt parce que je te plais que tu me trouves toutes ces qualités ?
- (Masako rougit) Je t’aime beaucoup c’est vrai, mais cela n’enlève rien à ce que je pense de toi alors accepte que ce qui t’arrive ne soit qu’un juste retour des efforts que tu te donnes pour réussir dans tes objectifs.
- Nous verrons bien demain si tes paroles se révèlent exactes, je te rappelle quand même que pour l’instant je n’ai signé aucun contrat !
- C’est là où tu fais erreur mon cher ami, chez nous les paroles valent autant que les signatures et tu le comprendras quand les bons de commandes vont commencer à arriver au siège de ton entreprise.
Thomas lui envoie alors un de ses sourires dont il ne se rend jamais compte de l’impact qu’ils font sur les personnes auxquelles ils sont destinés.
Masako le prend en pleine face et son cœur fait un bond dans sa poitrine. Le visage souriant rehaussant encore plus la beauté naturelle du grand blond, la trouble à un point tel qu’elle en reste un instant toute chose.
Thomas loin de s’en apercevoir reste dans ses pensées et éclate de rire, ce qui ne fait rien d’autre qu’amplifier encore plus les palpitations de la jeune femme.
- Hi ! Hi ! J’aimerais voir la tête de « Francky » si c’est le cas !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (09/150) (Paris) (Begin)
« Cour d’honneur, servant également d’héliport »
L’énorme appareil militaire aux couleurs camouflage, ressemble à un gros insecte immobile et c’est la première chose qu’aperçoit Antoine en pénétrant dans la caserne, il comprend alors que ses parents sont déjà arrivés.
Il se presse jusqu’à l’accueil pour savoir ce qu’il en est, la sous-officier de permanence lui donne rapidement tous les renseignements nécessaires et le jeune homme après un bref remerciement, va rejoindre le bâtiment qu’elle lui a indiqué.
***/***
« Une petite heure plus tôt »
Antoine Mathéi est dans la cour avec son père et le reste de l’équipe de Florian, accompagné également du commandant Hartshum.
Ils restent éloignés des pales de l’hélicoptère qui vient juste de se poser et attendent que les pilotes en descendent pour s’avancer à leur tour, un lit médicalisé attendant près d’eux pour y installer le père d’Antoine.
Le général s’avance en premier jusqu’à l’intérieur de l’appareil, l’officier du service de santé qui prenait soin du patient pendant le trajet le salue.
- Repos lieutenant !!
- Mes respects mon général !!
- Comment va-t-il ?
Le lieutenant se tourne vers une femme se tenant auprès du brancard.
- Les constantes sont stables mon général !
Marcel comprend qu’il préfère rester évasif et rassurant, sa moue raconte pourtant une autre histoire et le général s’approche de l’homme allonger pour se faire une idée par lui-même, ce qu’il voit alors ne lui laisse aucun doute sur la phase terminale où se trouve cet homme.
- Nous le prenons en charge lieutenant !! Maréchal des logis Duval !! Veuillez conduire madame Massery pour qu’elle puisse se rafraîchir après un si long voyage !!
- (Romain) Bien mon général !! Si vous voulez bien me suivre madame ?
- J’aimerais rester près de mon mari si vous n’y voyez pas d’inconvénients ?
- (Marcel) Je ne peux vous y autoriser madame, veuillez m’en excuser mais votre époux doit d’abord subir des soins. Nous vous ferons chercher dès que ceux-ci seront terminés, profitez-en pour reprendre des forces, le sous-officier Duval est un ami de votre fils et s’occupera de vous pendant votre séjour ici.
- (Romain) Venez madame !! Ce ne sera pas long !!
Florence Massery soupire mais comprend qu’elle ne peut aller contre les ordres d’un général, elle sourit donc tristement au jeune homme qui la regarde amicalement et le suit jusqu’aux quartiers qui lui ont été réservés.
Le général attend qu’elle soit hors de portée de voix pour interroger le lieutenant à nouveau.
- Alors ?
- Il n’y a plus rien à faire mon général, à moins d’un miracle venant de notre seigneur !! Son foie a cessé de fonctionner, il n’y aurait cet appareil qui le maintient en vie. Nous avons dû le mettre en coma assisté pour qu’il supporte le trajet depuis les États Unis.
- (Un son derrière eux) Hum ! Hum !
Les deux officiers se tournent vers un jeune aspirant qui de toute évidence à quelque chose à leur dire.
- (Marcel) Oui lieutenant ?
Erwan avec le sourire sort de sa poche de vareuse une seringue remplie d’un liquide blanchâtre.
- Peut-être pourrais-je être la main de la main de Dieu mon général.
- (Marcel surpris) Qu’est-ce qu’il y a dans cette seringue ?
Marcel voit bien le regard que jette Erwan au lieutenant qui les accompagne.
- Serait-ce un des nouveaux médicaments élaboré par le lieutenant De Bierne ?
- C’est exact mon général !! Florian !! Enfin le lieutenant De Bierne me l’a confié avant de partir pour le Japon, pour le cas m’a-t-il dit où l’état de son oncle ne pourrait pas attendre son retour.
- (Marcel sourit) Dans ce cas, vous avez mon autorisation lieutenant !
- (L’autre lieutenant) Vous allez injecter un produit qui n’est encore qu’expérimental à cet homme si je comprends bien ?
- (Marcel) C’est exact lieutenant !! De toute façon c’est sa dernière chance n’est-ce pas ? C’est vous-même qui l’avez dit !!
Le lieutenant se recule d’un pas, signifiant par ce geste qu’il n’avait rien d’autre à rajouter et que de toute façon ce n’était pas à lui d’aller à l’encontre des ordres d’un officier supérieur, d’un général qui plus est.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (10/150) (Paris) (Begin) (fin)
Erwan monte dans l’appareil, il retire la couverture de survie et dénude l’abdomen du malade, son doigt suit les deux tuyaux qui relient l’homme à l’appareil filtrant son sang jusqu’à l’endroit précis où doit se trouver le foie défaillant.
Il tâte alors pour chercher la protubérance que Florian lui a fait plusieurs fois sentir sur lui-même et une fois certain de son coup, pique franchement sur toute la longueur de l’aiguille puis vide la seringue dans le corps du mourant.
Sitôt fini, Erwan redescend la veste de pyjama et recouvre à nouveau l’homme de sa couverture de survie, il fait signe ensuite à ses amis qu’il est temps de le transporter jusqu’à sa chambre sous l’œil visiblement ahuri du lieutenant.
***/***
« Une heure plus tard, dans la chambre »
Antoine frappe un coup bref et entre, plusieurs choses lui sautent alors aux yeux.
Déjà son père semblant endormi dans son lit avec ses diverses perfusions et autres conduits reliés à son corps, le teint jaunâtre de son visage ne lui indique rien de bon.
Il voit ensuite Erwan et Antoine assis près du lit qui le regardent avec sympathie.
- Comment va mon père ?
- (Erwan confiant) Il ne devrait pas tarder à aller mieux !
- Comment ça ??
Erwan lui explique alors ce qu’il a fait en suivant les instructions de Florian.
- Ça va marcher, vous croyez ?
Erwan et Antoine se lèvent, ils font sortir l’autre Antoine de la chambre et l’emmènent un peu plus loin jusqu’aux distributeurs automatiques où Erwan lui offre un café.
- Il faut laisser à ton père le temps de guérir maintenant, Florian m’a prévenu qu’il ne savait pas exactement combien d’heures ou de jours il nous faudrait attendre. Je dois lui refaire une autre injection ce soir et continuer toutes les douze heures, jusqu’à ce que son teint redevienne normal et alors seulement nous pourrons envisager de le débrancher des appareils et ensuite mettre ton père en phase d’éveil.
- Il ne devait pas l’opérer ?
- Il le fera dès son retour si cela s’avère nécessaire, mais d’après « Flo » il n’en aura pas besoin ! Il avait plusieurs choix, tu sais Antoine !! Florian a choisi celui qui est le plus sûr pour son oncle, quoique le plus dangereux pour lui tu dois bien le comprendre. Juste qu’il m’a dit qu’il souhaitait vous serrer dans ses bras tous les trois à son retour, vous êtes avec ses grands-parents sa seule famille et il tient beaucoup à vous.
- (Antoine Mathéi surpris) Pourquoi ce médicament est-il plus dangereux qu’autre chose pour Florian ?
- (Erwan) Parce que ça n’en est pas un tout simplement !
- Qu’est-ce que c’est alors !!!!
- Tu lui demanderas à son retour, comme tu es son ami je ne doute pas qu’il te le dise.
- Parce que je ne suis pas le tien peut être ?
- Bien sûr que si !! Où tu vas chercher un truc pareil !!
- Pourquoi tu ne veux pas me le dire alors ?
- Tout simplement parce que ce n’est pas mon secret mais celui de « Flo », ce n’est pas à moi de le révéler à qui que ce soit.
- Et toi ? Tu le connais ?
- (Antoine Massery) Pas depuis longtemps, mais oui je le connais.
- Et tu ne me le diras pas toi non plus ?
- Exact !! Mais je suis certain que tu ferais pareil, ne me dis pas le contraire ?
Un bruit de pas rapide arrive jusqu’à eux, ils se retournent pour voir arriver Valérie les joues rouge et le visage marqué d’une extrême émotion.
- (Antoine Mathéi) Eh bien ma chérie !! Je te manque tellement que tu paniques dès que je suis loin de toi ?
- Pffttt !!! N’importe quoi !!
- (Erwan amusé) Qu’est-ce qu’il t’arrive alors ?
- C’est le père d’Antoine !! Vous n’allez pas me croire les gars !! Il est réveillé !!
- (Les trois garçons) Comment !!!
- J’étais passé dans sa chambre pour voir si tout allait bien et je l’ai trouvé assis sur son lit, à regarder autour de lui comme s’il ne comprenait pas où il était.
- (Erwan en riant) Louer soit Panoramix notre druide Hi ! Hi ! Bon !! Sérieusement !! Il faut vite faire quelque chose avant que d’autres que nous ne s’en aperçoivent, toi Antoine tu vas près de ton père pendant que nous prévenons le général et toi « Val » !! Arrange-toi pour que personne n’entre dans la chambre, invente un truc mais personne ne doit savoir que le père d’Antoine est déjà sur pieds. Allez !! Go tout le monde, les minutes comptent !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (11/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite)
« Salle des congrès, milieu d’après-midi »
Les débats reprennent tout comme l’ennui qui me gagne à nouveau, comprenant que rien d’intéressant ne viendra encore cette fois-ci m’apporter un regain d’enthousiasme et que je vais encore perdre mon temps, en attendant le jour où les vraies résolutions seront présentées.
Je sais bien qu’il ne sert à rien de polémiquer avant car je ne serai pas écouté, les intentions de chacun des orateurs étant encore trop portées sur les intérêts nationaux de ceux qui les envoient.
L’intervention de la délégation Française n’est prévue que pour la fin de la semaine et nous sommes donc contraints à écouter les rapports pour la plupart étrangement rassurant de ces soi-disant experts, alors qu’au contraire les données que j’apporte indiquent avec certitude que nous arriverons très vite à un point de non-retour si rien de concret n’est rapidement mis en œuvre pour stopper l’escalade de la destruction de notre écosystème.
Victor ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà et qui font partie intégrante de mes plans sur le long terme. Depuis que mon esprit a été libéré de son hôte intemporel, je perçois les choses avec de plus en plus de netteté et mon subconscient libère petit à petit ses secrets jusqu’alors bien cachés, me faisant comprendre que le temps sera le facteur à prendre en considération.
Je ressens bien tout au fond de mon être que mon avenir si avenir il y a pour moi, sera dépendant des puissances mises en œuvre au moment opportun et je ne suis pas sûr d’avoir la force nécessaire pour revenir du voyage qui m’attend, j’en ignore encore toutes les grandes lignes car mon cerveau ne veut toujours pas me révéler ce secret ultime dont je me sens pourtant possesseur.
Comme à chaque fois que je force mon esprit, celui-ci se rebelle et me renvoie à la réalité du moment, ne me permettant pas d’aller plus loin dans mes introspections.
Tout ce que j’arrive à percevoir, c’est l’affaiblissement inéluctable de quelque chose se trouvant au plus profond de mon âme et que Thomas commence lui aussi à discerner au vu des quelques réflexions inconscientes auxquelles il m’a déjà fait état sans s’y arrêter outre mesure.
***/***
- Ça va « Flo » ?
Émile par ses trois mots me fait revenir au présent, me laissant comme un goût amer ajouter à l’agacement de ne pas parvenir à obtenir les réponses que je me pose.
- Oui !! Je m’ennuie c’est tout !
- Nous devons en passer par là tu le comprends bien !
- Pourquoi tous ces gens sont-ils aussi inconscients des réalités de ce monde ?
- Je ne pense pas qu’ils soient inconscients, mais plutôt qu’ils pensent que la marge est encore grande avant qu’il ne faille réellement envisager des moyens plus drastiques. Les populations savent bien qu’ils ne pourront continuer à vivre comme elles le font, mais regarde autour de toi Florian !! Personne à part quelques-uns, trop rares à mon goût, ne seraient prêts à modifier leurs façons de vivre pour soulager la planète. Appuyer sur un interrupteur pour avoir de la lumière est quelque chose qui est devenu si naturel, que personne ne se pose plus la question de savoir exactement ce que ça implique comme pollution.
- (Je souris) Je vois que tu tiens très bien ton sujet.
- C’est pour ça que je me bats Florian !
- Moi aussi « Mimile » et je suis content que tu sois là avec moi pour me soutenir.
- Quand as-tu l’intention d’intervenir dans ce congrès ?
- Le plus tard possible, l’idéal serait que ce soit juste avant le vote des résolutions pour que plus rien n’y personne ne tente une nouvelle fois d’amener les problèmes économiques d’une nation, là où il y va de la vie de tous.
- Je comprends !! C’est pour ça que je ne te vois jamais avec tes dossiers ?
Je me tape le crâne.
- Je n’en ai pas besoin, tout est là !!
- Suis-je bête Hi ! Hi !
- C’est très certainement la dernière chose que je penserai de toi, juste que tu ne me connais pas encore et je t’assure que quand ce sera mon tour d’être sur ce podium, j’aurai tous les atouts nécessaires pour leur ouvrir les yeux. Cela fait trop longtemps que l’homme s’est éloigné de la nature, je vais leur démontrer qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il retrouve sa plénitude mais surtout que l’homme seul peut et se doit d’agir pour la protéger.
- J’ai hâte de t’entendre Florian, vraiment hâte ! Je pense sincèrement que beaucoup ne sortiront pas indemne après ça et que certaines idées vont très vite évoluer.
- Les grandes lignes, oui !! Je présume que le gouvernement s’est trouvé obligé de lever un peu le voile sur mon existence !! Ils ne pouvaient guère faire autrement reconnais-le, ça me laisse plus de liberté pour réaliser mes projets.
- Plus de liberté ? Je pense tout le contraire, ils ne vont plus te lâcher crois-moi après toutes ces révélations et tu vas les avoir au cul comme des mouches à merde !!
- Tu verras bien que non !!
- Comment peux-tu en être aussi persuadé ?
- Parce que cela irait contre ma volonté.
- Tu redeviens un enfant là !!
- Je préfère que tu penses ça, je t’en ai trop dit sur moi (J’entre avec précaution dans son esprit) « alors oublions cette conversation ».
Victor me regarde en soupirant et reprend sa marche vers sa destination, il s’arrête à quelques pas d’un petit centre commercial.
- Voilà le restaurant !! Nous parlerons de tout ça une fois tranquillement installés si tu le veux bien !
- Bien monsieur !!
- C’est ça amuse toi bien Hi ! Hi ! Décidément tu es un vrai gamin Hi ! Hi !
- C’est quoi la chose que tu avais à me dire ?
- Tout à l’heure quand nous serons installés dans un endroit tranquille !
- D’accord !
Je souris en le regardant poursuivre sa marche, s’il savait seulement la moitié de qui je suis vraiment ? Mais non, c’est encore trop tôt.
***/***
« Fin d’après-midi »
- Eh bien Thomas !! Que penses-tu de cette première journée ?
- Je n’en reviens pas, c’est à croire qu’ils m’attendaient tous et si c’est comme ça pendant toute la durée de mon séjour, j’en connais un qui ne va pas en croire ses yeux Hi ! Hi !
- Florian ?
- Non, Franck mon patron ! Je suis presque certain qu’il s’attend à ce que je me présente à lui tout penaud en lui disant que je n’ai décroché aucun contrat.
- Ne dis pas une chose pareille Thomas, je suis certaine au contraire qu’il s’attend à ce que tu le surprennes !! N’oublie pas qu’il a de grands projets pour toi, tu es celui qui prendra sa place à la tête de l’entreprise.
Thomas regarde Masako en cherchant à savoir si elle est sérieuse ou si elle se moque juste de lui.
- Tu le penses vraiment ?
- Bien sûr !! Tu es très persuasif dès que tu parles de ton travail et j’avoue que tu m’as impressionnée.
- Pas autant que moi en tous les cas, je me demande même s’il n’y aurait pas du Florian derrière tout ça ?
- Je t’assure qu’il n’y est pour rien !!
- Hum !!!
- Tu es un garçon très spécial Thomas, je ne parle pas de ton physique car je pense que pour ça tu en es parfaitement conscient même si tu n’en joues pas !! Tu es un garçon qui porte ses convictions et qui sait les faire ressentir quand le moment est le mieux choisi, tu as aussi une forte personnalité et une intelligence aiguisée tout en gardant une gentillesse et un charme fou.
- Ouah !! Tout ça ? Ce ne serait pas plutôt parce que je te plais que tu me trouves toutes ces qualités ?
- (Masako rougit) Je t’aime beaucoup c’est vrai, mais cela n’enlève rien à ce que je pense de toi alors accepte que ce qui t’arrive ne soit qu’un juste retour des efforts que tu te donnes pour réussir dans tes objectifs.
- Nous verrons bien demain si tes paroles se révèlent exactes, je te rappelle quand même que pour l’instant je n’ai signé aucun contrat !
- C’est là où tu fais erreur mon cher ami, chez nous les paroles valent autant que les signatures et tu le comprendras quand les bons de commandes vont commencer à arriver au siège de ton entreprise.
Thomas lui envoie alors un de ses sourires dont il ne se rend jamais compte de l’impact qu’ils font sur les personnes auxquelles ils sont destinés.
Masako le prend en pleine face et son cœur fait un bond dans sa poitrine. Le visage souriant rehaussant encore plus la beauté naturelle du grand blond, la trouble à un point tel qu’elle en reste un instant toute chose.
Thomas loin de s’en apercevoir reste dans ses pensées et éclate de rire, ce qui ne fait rien d’autre qu’amplifier encore plus les palpitations de la jeune femme.
- Hi ! Hi ! J’aimerais voir la tête de « Francky » si c’est le cas !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (09/150) (Paris) (Begin)
« Cour d’honneur, servant également d’héliport »
L’énorme appareil militaire aux couleurs camouflage, ressemble à un gros insecte immobile et c’est la première chose qu’aperçoit Antoine en pénétrant dans la caserne, il comprend alors que ses parents sont déjà arrivés.
Il se presse jusqu’à l’accueil pour savoir ce qu’il en est, la sous-officier de permanence lui donne rapidement tous les renseignements nécessaires et le jeune homme après un bref remerciement, va rejoindre le bâtiment qu’elle lui a indiqué.
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« Une petite heure plus tôt »
Antoine Mathéi est dans la cour avec son père et le reste de l’équipe de Florian, accompagné également du commandant Hartshum.
Ils restent éloignés des pales de l’hélicoptère qui vient juste de se poser et attendent que les pilotes en descendent pour s’avancer à leur tour, un lit médicalisé attendant près d’eux pour y installer le père d’Antoine.
Le général s’avance en premier jusqu’à l’intérieur de l’appareil, l’officier du service de santé qui prenait soin du patient pendant le trajet le salue.
- Repos lieutenant !!
- Mes respects mon général !!
- Comment va-t-il ?
Le lieutenant se tourne vers une femme se tenant auprès du brancard.
- Les constantes sont stables mon général !
Marcel comprend qu’il préfère rester évasif et rassurant, sa moue raconte pourtant une autre histoire et le général s’approche de l’homme allonger pour se faire une idée par lui-même, ce qu’il voit alors ne lui laisse aucun doute sur la phase terminale où se trouve cet homme.
- Nous le prenons en charge lieutenant !! Maréchal des logis Duval !! Veuillez conduire madame Massery pour qu’elle puisse se rafraîchir après un si long voyage !!
- (Romain) Bien mon général !! Si vous voulez bien me suivre madame ?
- J’aimerais rester près de mon mari si vous n’y voyez pas d’inconvénients ?
- (Marcel) Je ne peux vous y autoriser madame, veuillez m’en excuser mais votre époux doit d’abord subir des soins. Nous vous ferons chercher dès que ceux-ci seront terminés, profitez-en pour reprendre des forces, le sous-officier Duval est un ami de votre fils et s’occupera de vous pendant votre séjour ici.
- (Romain) Venez madame !! Ce ne sera pas long !!
Florence Massery soupire mais comprend qu’elle ne peut aller contre les ordres d’un général, elle sourit donc tristement au jeune homme qui la regarde amicalement et le suit jusqu’aux quartiers qui lui ont été réservés.
Le général attend qu’elle soit hors de portée de voix pour interroger le lieutenant à nouveau.
- Alors ?
- Il n’y a plus rien à faire mon général, à moins d’un miracle venant de notre seigneur !! Son foie a cessé de fonctionner, il n’y aurait cet appareil qui le maintient en vie. Nous avons dû le mettre en coma assisté pour qu’il supporte le trajet depuis les États Unis.
- (Un son derrière eux) Hum ! Hum !
Les deux officiers se tournent vers un jeune aspirant qui de toute évidence à quelque chose à leur dire.
- (Marcel) Oui lieutenant ?
Erwan avec le sourire sort de sa poche de vareuse une seringue remplie d’un liquide blanchâtre.
- Peut-être pourrais-je être la main de la main de Dieu mon général.
- (Marcel surpris) Qu’est-ce qu’il y a dans cette seringue ?
Marcel voit bien le regard que jette Erwan au lieutenant qui les accompagne.
- Serait-ce un des nouveaux médicaments élaboré par le lieutenant De Bierne ?
- C’est exact mon général !! Florian !! Enfin le lieutenant De Bierne me l’a confié avant de partir pour le Japon, pour le cas m’a-t-il dit où l’état de son oncle ne pourrait pas attendre son retour.
- (Marcel sourit) Dans ce cas, vous avez mon autorisation lieutenant !
- (L’autre lieutenant) Vous allez injecter un produit qui n’est encore qu’expérimental à cet homme si je comprends bien ?
- (Marcel) C’est exact lieutenant !! De toute façon c’est sa dernière chance n’est-ce pas ? C’est vous-même qui l’avez dit !!
Le lieutenant se recule d’un pas, signifiant par ce geste qu’il n’avait rien d’autre à rajouter et que de toute façon ce n’était pas à lui d’aller à l’encontre des ordres d’un officier supérieur, d’un général qui plus est.
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (10/150) (Paris) (Begin) (fin)
Erwan monte dans l’appareil, il retire la couverture de survie et dénude l’abdomen du malade, son doigt suit les deux tuyaux qui relient l’homme à l’appareil filtrant son sang jusqu’à l’endroit précis où doit se trouver le foie défaillant.
Il tâte alors pour chercher la protubérance que Florian lui a fait plusieurs fois sentir sur lui-même et une fois certain de son coup, pique franchement sur toute la longueur de l’aiguille puis vide la seringue dans le corps du mourant.
Sitôt fini, Erwan redescend la veste de pyjama et recouvre à nouveau l’homme de sa couverture de survie, il fait signe ensuite à ses amis qu’il est temps de le transporter jusqu’à sa chambre sous l’œil visiblement ahuri du lieutenant.
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« Une heure plus tard, dans la chambre »
Antoine frappe un coup bref et entre, plusieurs choses lui sautent alors aux yeux.
Déjà son père semblant endormi dans son lit avec ses diverses perfusions et autres conduits reliés à son corps, le teint jaunâtre de son visage ne lui indique rien de bon.
Il voit ensuite Erwan et Antoine assis près du lit qui le regardent avec sympathie.
- Comment va mon père ?
- (Erwan confiant) Il ne devrait pas tarder à aller mieux !
- Comment ça ??
Erwan lui explique alors ce qu’il a fait en suivant les instructions de Florian.
- Ça va marcher, vous croyez ?
Erwan et Antoine se lèvent, ils font sortir l’autre Antoine de la chambre et l’emmènent un peu plus loin jusqu’aux distributeurs automatiques où Erwan lui offre un café.
- Il faut laisser à ton père le temps de guérir maintenant, Florian m’a prévenu qu’il ne savait pas exactement combien d’heures ou de jours il nous faudrait attendre. Je dois lui refaire une autre injection ce soir et continuer toutes les douze heures, jusqu’à ce que son teint redevienne normal et alors seulement nous pourrons envisager de le débrancher des appareils et ensuite mettre ton père en phase d’éveil.
- Il ne devait pas l’opérer ?
- Il le fera dès son retour si cela s’avère nécessaire, mais d’après « Flo » il n’en aura pas besoin ! Il avait plusieurs choix, tu sais Antoine !! Florian a choisi celui qui est le plus sûr pour son oncle, quoique le plus dangereux pour lui tu dois bien le comprendre. Juste qu’il m’a dit qu’il souhaitait vous serrer dans ses bras tous les trois à son retour, vous êtes avec ses grands-parents sa seule famille et il tient beaucoup à vous.
- (Antoine Mathéi surpris) Pourquoi ce médicament est-il plus dangereux qu’autre chose pour Florian ?
- (Erwan) Parce que ça n’en est pas un tout simplement !
- Qu’est-ce que c’est alors !!!!
- Tu lui demanderas à son retour, comme tu es son ami je ne doute pas qu’il te le dise.
- Parce que je ne suis pas le tien peut être ?
- Bien sûr que si !! Où tu vas chercher un truc pareil !!
- Pourquoi tu ne veux pas me le dire alors ?
- Tout simplement parce que ce n’est pas mon secret mais celui de « Flo », ce n’est pas à moi de le révéler à qui que ce soit.
- Et toi ? Tu le connais ?
- (Antoine Massery) Pas depuis longtemps, mais oui je le connais.
- Et tu ne me le diras pas toi non plus ?
- Exact !! Mais je suis certain que tu ferais pareil, ne me dis pas le contraire ?
Un bruit de pas rapide arrive jusqu’à eux, ils se retournent pour voir arriver Valérie les joues rouge et le visage marqué d’une extrême émotion.
- (Antoine Mathéi) Eh bien ma chérie !! Je te manque tellement que tu paniques dès que je suis loin de toi ?
- Pffttt !!! N’importe quoi !!
- (Erwan amusé) Qu’est-ce qu’il t’arrive alors ?
- C’est le père d’Antoine !! Vous n’allez pas me croire les gars !! Il est réveillé !!
- (Les trois garçons) Comment !!!
- J’étais passé dans sa chambre pour voir si tout allait bien et je l’ai trouvé assis sur son lit, à regarder autour de lui comme s’il ne comprenait pas où il était.
- (Erwan en riant) Louer soit Panoramix notre druide Hi ! Hi ! Bon !! Sérieusement !! Il faut vite faire quelque chose avant que d’autres que nous ne s’en aperçoivent, toi Antoine tu vas près de ton père pendant que nous prévenons le général et toi « Val » !! Arrange-toi pour que personne n’entre dans la chambre, invente un truc mais personne ne doit savoir que le père d’Antoine est déjà sur pieds. Allez !! Go tout le monde, les minutes comptent !!
2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (11/150) (Kyoto) (Troisième jour) (suite)
« Salle des congrès, milieu d’après-midi »
Les débats reprennent tout comme l’ennui qui me gagne à nouveau, comprenant que rien d’intéressant ne viendra encore cette fois-ci m’apporter un regain d’enthousiasme et que je vais encore perdre mon temps, en attendant le jour où les vraies résolutions seront présentées.
Je sais bien qu’il ne sert à rien de polémiquer avant car je ne serai pas écouté, les intentions de chacun des orateurs étant encore trop portées sur les intérêts nationaux de ceux qui les envoient.
L’intervention de la délégation Française n’est prévue que pour la fin de la semaine et nous sommes donc contraints à écouter les rapports pour la plupart étrangement rassurant de ces soi-disant experts, alors qu’au contraire les données que j’apporte indiquent avec certitude que nous arriverons très vite à un point de non-retour si rien de concret n’est rapidement mis en œuvre pour stopper l’escalade de la destruction de notre écosystème.
Victor ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà et qui font partie intégrante de mes plans sur le long terme. Depuis que mon esprit a été libéré de son hôte intemporel, je perçois les choses avec de plus en plus de netteté et mon subconscient libère petit à petit ses secrets jusqu’alors bien cachés, me faisant comprendre que le temps sera le facteur à prendre en considération.
Je ressens bien tout au fond de mon être que mon avenir si avenir il y a pour moi, sera dépendant des puissances mises en œuvre au moment opportun et je ne suis pas sûr d’avoir la force nécessaire pour revenir du voyage qui m’attend, j’en ignore encore toutes les grandes lignes car mon cerveau ne veut toujours pas me révéler ce secret ultime dont je me sens pourtant possesseur.
Comme à chaque fois que je force mon esprit, celui-ci se rebelle et me renvoie à la réalité du moment, ne me permettant pas d’aller plus loin dans mes introspections.
Tout ce que j’arrive à percevoir, c’est l’affaiblissement inéluctable de quelque chose se trouvant au plus profond de mon âme et que Thomas commence lui aussi à discerner au vu des quelques réflexions inconscientes auxquelles il m’a déjà fait état sans s’y arrêter outre mesure.
***/***
- Ça va « Flo » ?
Émile par ses trois mots me fait revenir au présent, me laissant comme un goût amer ajouter à l’agacement de ne pas parvenir à obtenir les réponses que je me pose.
- Oui !! Je m’ennuie c’est tout !
- Nous devons en passer par là tu le comprends bien !
- Pourquoi tous ces gens sont-ils aussi inconscients des réalités de ce monde ?
- Je ne pense pas qu’ils soient inconscients, mais plutôt qu’ils pensent que la marge est encore grande avant qu’il ne faille réellement envisager des moyens plus drastiques. Les populations savent bien qu’ils ne pourront continuer à vivre comme elles le font, mais regarde autour de toi Florian !! Personne à part quelques-uns, trop rares à mon goût, ne seraient prêts à modifier leurs façons de vivre pour soulager la planète. Appuyer sur un interrupteur pour avoir de la lumière est quelque chose qui est devenu si naturel, que personne ne se pose plus la question de savoir exactement ce que ça implique comme pollution.
- (Je souris) Je vois que tu tiens très bien ton sujet.
- C’est pour ça que je me bats Florian !
- Moi aussi « Mimile » et je suis content que tu sois là avec moi pour me soutenir.
- Quand as-tu l’intention d’intervenir dans ce congrès ?
- Le plus tard possible, l’idéal serait que ce soit juste avant le vote des résolutions pour que plus rien n’y personne ne tente une nouvelle fois d’amener les problèmes économiques d’une nation, là où il y va de la vie de tous.
- Je comprends !! C’est pour ça que je ne te vois jamais avec tes dossiers ?
Je me tape le crâne.
- Je n’en ai pas besoin, tout est là !!
- Suis-je bête Hi ! Hi !
- C’est très certainement la dernière chose que je penserai de toi, juste que tu ne me connais pas encore et je t’assure que quand ce sera mon tour d’être sur ce podium, j’aurai tous les atouts nécessaires pour leur ouvrir les yeux. Cela fait trop longtemps que l’homme s’est éloigné de la nature, je vais leur démontrer qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il retrouve sa plénitude mais surtout que l’homme seul peut et se doit d’agir pour la protéger.
- J’ai hâte de t’entendre Florian, vraiment hâte ! Je pense sincèrement que beaucoup ne sortiront pas indemne après ça et que certaines idées vont très vite évoluer.
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