04-09-2020, 03:47 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (130 / 150) (Kyoto) (Deuxième jour) (suite)
- Tu ne t’en doutes pas un peu ? T’as pas vu la trombine qu’ils tirent tous ce matin, comme s’ils avaient abusé de leurs corps toute la nuit ?
Un énorme bol orne aussitôt le visage du grand blond qui fait sourire Joseph.
- (Thomas) Oups !! Désolé !! Mais toi ça a l’air d’aller ?
- Parce que je n’étais pas là figure toi, j’ai passé une partie de la nuit avec les gens du « Naisho » et j’ai préféré vu l’heure tardive, dormir dans un hôtel tout près de leurs bureaux et bien m’en a pris apparemment !
- (Thomas amusé) Si tu le dis Hi ! Hi ! Mais dis-moi ? Tu n’es pas là par hasard pas vrai ?
- Exact !! J’ai comme instruction de te garder sous ma surveillance depuis que nous avons appris ton arrivée.
- Et Florian ?
- Ne t’inquiète pas pour lui, il y a suffisamment de monde à s’occuper de lui et puis comme ça, j’évite de me retrouver trop près de Vladimir.
- (Thomas inquiet) Il est là aussi celui-là ?
- T’inquiète !! C’était prévu !! Il est sous bonne garde comme le sont quelques-uns de ces messieurs qui d’habitude évitent cette réunion.
- Non !! Tu crois qu’ils sont là pour Florian ?
- S’il y a une certitude, c’est bien celle-là crois-moi ! Maintenant nous ne connaissons pas leurs intentions et nous préférons rester prudents.
- Ce serait étonnant que Florian ne se montre pas sous son bon jour et il va très vite en être fini du secret que Maurice s’est toujours évertué à garder à son sujet.
- Si tu avais été là hier ou devant une télévision, tu te serais déjà vite rendu compte qu’on ne parle plus que de lui aux quatre coins du monde.
- Non !!
- (Joseph sourit) Quand il s’y met, il n’y va pas dans la dentelle ton Florian tu sais ? Pour l’instant les gens ne retiennent que l’aspect comique du personnage mais ça ne va pas durer et la façon dont il a été présenté par votre président ajouter à ce qu’il s’est déjà passé dans les coulisses et lors de la présentation où monsieur le rouquin répondait à qui l’interrogeait dans sa langue sans sembler chercher ses mots, a de quoi se poser beaucoup de questions sur lui.
- J’en étais sûr qu’il ne fallait pas qu’il vienne ici !! Maintenant ils ne vont plus le lâcher c’est sûr !!
- Ce n’est peut-être pas plus mal en fin de compte, enfin !! Nous verrons bien ce que la suite de toute cette histoire va donner !! Mais toi ? Où vas-tu comme ça ? Je pensais que tu resterais à l’attendre dans votre suite !
- Eh bien non comme tu peux le voir !! Je ne suis pas que la princesse blonde du prince charmant qui l’attend dans sa chambre Hi ! Hi ! Je suis aussi là pour travailler ne t’en déplaise et je suis mandaté par mon entreprise pour prospecter de nouveaux clients, maintenant puisque tu es là ! Autant que tu me donnes un coup de main si ça ne te dérange pas bien sûr ?
- Au contraire, ça me changera un peu de ce que je fais d’habitude ! On commence par quoi ?
- Par cibler les entreprises qui font le commerce du bois dans toutes ses formes, après ça nous ferons du porte à porte et je présenterai l’entreprise en offrant nos services.
- Ça ne va pas être de la tarte !! Nous ne parlons pas la langue locale et en plus sans rendez-vous je ne crois pas que nous serons reçus par les personnes qui ont le pouvoir de décisions, à cette échelle de valeur tout au moins.
- Tu as une autre idée ? Si c’est le cas, elle sera la bienvenue parce que moi je n’ai que celle-là !
Joseph reste pensif un moment jusqu’à ce qu’un léger sourire apparaisse sur ses traits qui interpellent Thomas.
- Dis-moi à quoi tu penses ?
- J’ai peut-être une idée, suis moi !!
L’homme et son compagnon prennent alors le bus, quelques minutes plus tard celui-ci s’arrête devant un bâtiment où deux hommes en costumes en gardent de toute évidence l’entrée.
L’un d’entre eux semble reconnaître Joseph et s’approche de lui en souriant, c’est en anglais qu’ils conversent un moment jusqu’à ce que l’homme les invite d’un geste à les suivre dans le bâtiment.
Thomas reste légèrement en retrait car il se doute bien que cet endroit ne peut être qu’un édifice officiel d’une quelconque instance gouvernementale et il en est conforté une fois à l’intérieur quand il aperçoit des hommes en chemises, baudriers à l’épaule avec l’arme de service bien en évidence.
- Ou sommes-nous ?
- Aux bureaux du « Naisho » !
- Hi ! Hi !
- (Joseph surpris) Qu’est ce qui t’amuse autant ?
- Rien !! Juste que si « Flo » était là il les aurait déjà rebaptisés crois-moi !!
- (Joseph curieux) Tiens donc !! Et comment aurait-il appelé cet endroit ?
- "La truffe fraîche" Hi ! Hi ! Sinon il aurait dit qu’ils sont malades et serait venu leur lécher le museau Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (131 / 150) (Paris) (Chez les Novak)
« Dans la cuisine »
Les triplés sont déjà à table à déjeuner quand Antoine arrive à son tour dans la cuisine après avoir pris sa douche, il reste un moment subjugué encore une fois par la ressemblance frappante de ses trois amis et serait bien incapable de donner un prénom à aucun d’eux quand ils sont comme à cet instant tous plongés dans leur bol de café fumant.
Ce n’est que quand ils s’aperçoivent de sa présence et qu’ils lui sourient que la différence se fait, du moins pour l’un d’entre eux et qu’il vient s’asseoir près de lui en lui caressant brièvement la cuisse.
- (Jonas) Hé !! Moi c’est Jordan !! Va plutôt peloter le bon Hi ! Hi !
- Dans tes rêves ma poule !!
Catherine se retourne de son fourneau où elle faisait cuire ses crêpes et sourit à leur invité.
- Comment fais-tu pour en être si sûr Antoine ?
- C’est simple madame, il suffit de regarder ses yeux !
- Ils ont les mêmes pourtant ?
- C’est que vous regardez mal alors !! « Jo » a des yeux de merlan frit dès qu’il me regarde Hi ! Hi !
- (Jordan et Johan amusés) Et nous ?
- Vous !! Ce serait plutôt des yeux de maquignons à me juger sur pied comme vous le faites Hi ! Hi ! J’espère que la bête est bonne pour la reproduction ?
Antoine se rend subitement compte qu’il vient de lâcher sa connerie devant la mère de ses amis et devient comme son cousin dans ses cas là d’un magnifique rouge coquelicot qui éclate de rires la fratrie.
Catherine s’en amuse et rentre dans le jeu, visiblement conquise depuis le début par ce garçon qui est apparu dans leur vie comme une bouffée d’air pur et qui commence doucement à transformer ses fils qu’elle regrettait de ne leur connaître aucun ami et qui semblent petit à petit s’ouvrir au monde qui les entoure, depuis qu’Antoine son cousin et ses amis sont apparus dans leur quotidien jusque-là ne comprenant qu’eux trois et personne d’autre.
- Qu’est-ce que c’est que ces paroles devant des enfants mineurs !! Elle est belle la jeunesse américaine !!
Antoine ne sait plus où se mettre, sa tête plonge dans son bol et y reste un long moment comme bloquée jusqu’à ce que ses yeux qui regardent en coin, voient l’amusement des triplés qui de toute évidence ne se démontent pas des paroles de leur mère mais au contraire s’amusent comme des fous à voir sa tête.
Il prend alors sans s’en rendre compte la têtard attitude qui attise l’attirance naturelle que les gens éprouvent pour lui et le résultat en est un énorme éclat de rire auquel Catherine participe de bon cœur.
Jonas n’y tient plus, son bras encercle les hanches de son ami et son visage s’approche de sa joue encore enflammée pour lui déposer une bise d’une tendresse si évidente et si forte qu’elle en émeut ses frères tout autant que sa mère.
- (Johan) Tu en as de la chance « Jo » d’avoir trouvé le bon du premier coup.
- (Jordan moqueur) Enfin presque du premier coup !! Mais tu as raison frérot, je pense comme toi que notre « Jo » aurait pu tomber plus mal.
Jonas d’une voix égale alors qu’il sait bien l’effet que vont faire ses prochaines paroles, seulement il ne peut s’en empêcher rien que pour venger son ami de l’avoir mis aussi mal à l’aise avec leurs moqueries.
- C’est cool alors !! Comme ça, vous viendrez nous voir quand nous serons installés aux États Unis !!
Antoine sait bien pour en avoir récemment abordé le sujet que ce n’est qu’une simple plaisanterie, seulement il ne s’attendait certainement pas à voir le dégât émotionnel qu’elle est en train de faire sur le reste de la fratrie tout comme sur Catherine qui d’un coup sont devenus d’une blancheur cadavérique et se regardent avec des yeux exorbités d’horreur.
Il comprend mieux alors les paroles de Jonas quand il lui a dit qu’il lui serait impossible de vivre éloigné de ses frères et il se rend compte que cela vaut également pour ses parents qui de toute évidence sont aussi attachés à leurs enfants qu’eux le sont entre eux.
Johan est le premier à comprendre en regardant Antoine que la bombe que vient de lancer son frère n’est en fait qu’une plaisanterie au goût certes des plus douteux, mais une plaisanterie tout de même et qui lui permet de se remettre de cette annonce qui sans cela l’aurait certainement amené dans une terrible dépression.
Un coup de coude discret à Jordan qui le regarde surpris, un signe de tête vers Antoine pour qu’il comprenne à son tour qu’ils viennent de se faire avoir et sans aucune parole, d’un élan commun, ils se ruent sur Jonas pour lui faire regretter ses paroles par ce qu’il abhorre le plus qu’on lui fasse et que ses frères vont se faire un malin plaisir à lui faire subir rien que pour se venger de ce qu’il a osé leur dire.
Jonas se lève d’un bond et se recule en criant déjà d’appréhension.
- Non !! Pas ça les gars !! C’était pour rire !! Pitié, non !!
S’en suit alors une énorme partie de chatouilles où les glapissements de l’un sont couverts par les rires des deux autres, jusqu’à ce qu’Antoine voyant que son chéri a de plus en plus de mal à trouver sa respiration s’en mêle et qu’à son tour il se jette dans la bataille à la plus grande joie de Catherine qui les regarde faire avec une larme d’émotion, comprenant qu’à présent ce n’est plus trois mais quatre fils qu’ils ont son mari et elle à la maison…
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (132 / 150) (Afrique) (Rapprochement)
« Milieu de matinée au dispensaire »
André regarde par la fenêtre le visage rayonnant de joie, il ne quitte pas des yeux son petit-fils qui depuis son retour de sa visite à la clairière n’est plus du tout le même garçon et les dix-sept années passées dans son monde d’enfant autiste semblent loin maintenant derrière lui, ce n’est pas André qui va s’en plaindre n’ayant plus maintenant qu’une hâte, celle de rentrer en France pour le ramener à ses parents qui ne connaissent encore pas la nouvelle.
Gauthier a tout de suite sympathisé avec le garçon de son âge qui vit au dispensaire, le jeune Massaï semblant lui aussi heureux de passer du temps avec lui et c’est d’ailleurs le cas en ce moment puisqu’ils sont ensemble, discutant comme des amis de longue date, assis sur le banc du petit potager que soignent les sœurs avec amour.
André remarque bien les gestes gracieux, voire précieux du jeune Naomé dont la féminité est à fleur de peau et dévoile sans qu’il n’y ait besoin d’aveu de sa part, que sa préférence va pour les personnes de son sexe.
- Le changement est spectaculaire n’est-ce pas ?
André surpris, se retourne vivement sur le père Antoine qui est arrivé derrière lui sans qu’il l’entende et regarde également les deux jeunes garçons qui conversent tranquillement dehors.
- Je n’aurais jamais cru qu’un tel miracle soit possible.
- Les voies du seigneur sont impénétrables mon fils !
- Je dirais plutôt que les « dons » de Florian sont multiples mon père, j’en ai un exemple flagrant une fois de plus devant les yeux.
- Et cela confirme mes paroles précédentes ! J’ai parlé avec Gauthier ce matin, votre petit-fils ne semble ressentir aucune séquelle de ses années où il vivait dans son monde. J’avoue en être troublé plus qu’il n’y paraît, cela prouverait qu’il était resté malgré tout conscient tout ce temps de ce qui l’entourait et cette découverte devrait être révélée aux spécialistes de cette affliction qui en tireront certainement d’autres voies de thérapies pour aider au mieux ceux qui n’auront pas la chance qu’a eue Gauthier.
Des éclats de rire arrivent jusqu’à eux et les font se retourner vers les garçons pour reprendre leur observation.
- (Le père Antoine) Il s’est déjà trouvé un ami.
- (André ému) Son premier copain, j’appréhende leur séparation quand nous repartirons.
Le père Antoine reporte son attention sur l’homme en face de lui, un sourire amical apparaît alors sur son visage ridé par les années car il a bien perçu l’énorme affection qu’à au fond du cœur ce grand-père pour son petit-fils, s’inquiétant déjà de le voir triste à cause de cette séparation.
- Saviez-vous que c’est ici que Florian va faire construire son centre de soins ?
- Je l’ai entendu dire en effet !
- Alors qui sait si ces deux garçons n’auront pas l’opportunité de rester amis, Gauthier a l’air de se plaire ici et je ne serais qu’à moitié étonné qu’il veuille lui aussi le suivre comme c’est l’intention de la plupart, pour ne pas dire de tous ceux pour qui notre jeune ami compte un tant soit peu.
- (André sourit) Savez-vous mon père que cette pensée m’est déjà venue ? Je parle de moi pas de mon petit-fils !
- Vous nous seriez d’une grande utilité ici, le savez-vous ?
- J’en suis convaincu sachez-le, d’autant plus que j’arrive à l’âge où le besoin de faire le point se fait sentir et encore plus depuis que j’ai failli ne plus pouvoir exercer à cause de la maladie dont je suis atteint, sans notre ami commun je ne sais pas ce que je serais devenu et si mon aide peut lui être utile, je serais bien ingrat de ne pas la lui apporter.
***/***
« À l’extérieur du dispensaire »
Naomé est troublé par ce jeune blanc à la chevelure épaisse presque blonde, naturellement bouclée et dont le volume double le haut de sa tête comme la crinière de certains lions arrivés à un âge avancé, donnant au jeune garçon une allure et une beauté à laquelle il ne peut rester indifférent.
Le visage rond au sourire enjôleur ainsi que le corps élancé de Gauthier l’attirent au point que Naomé en perd le sommeil et qu’il comprend que ce qu’il ressent n’est pas loin des sentiments qu’il éprouve pour Taha.
Gauthier n’est pas en reste de questionnement lui non plus, sauf qu’il est loin de penser ce que signifie ce bien être qu’il perçoit quand comme c’est le cas actuellement, son ami Massaï est tout près de lui.
L’allégresse de son cœur, le plaisir de sa présence, de le voir et d’entendre sa voix bizarrement aiguë pour un garçon ainsi que le besoin impérieux de le rejoindre dès qu’il s’absente trop longtemps et pourtant un signe que n’importe quel garçon de son âge saurait analyser et reconnaître pour ce qu’il signifie, seulement Gauthier n’est pas ou du moins n’était pas jusqu’alors un jeune adolescent comme les autres et le sentiment qu’il éprouve déjà pour son ami ne trouve pas de nom dans son esprit encore vierge de ce genre de sentiment.
- Tu ne t’en doutes pas un peu ? T’as pas vu la trombine qu’ils tirent tous ce matin, comme s’ils avaient abusé de leurs corps toute la nuit ?
Un énorme bol orne aussitôt le visage du grand blond qui fait sourire Joseph.
- (Thomas) Oups !! Désolé !! Mais toi ça a l’air d’aller ?
- Parce que je n’étais pas là figure toi, j’ai passé une partie de la nuit avec les gens du « Naisho » et j’ai préféré vu l’heure tardive, dormir dans un hôtel tout près de leurs bureaux et bien m’en a pris apparemment !
- (Thomas amusé) Si tu le dis Hi ! Hi ! Mais dis-moi ? Tu n’es pas là par hasard pas vrai ?
- Exact !! J’ai comme instruction de te garder sous ma surveillance depuis que nous avons appris ton arrivée.
- Et Florian ?
- Ne t’inquiète pas pour lui, il y a suffisamment de monde à s’occuper de lui et puis comme ça, j’évite de me retrouver trop près de Vladimir.
- (Thomas inquiet) Il est là aussi celui-là ?
- T’inquiète !! C’était prévu !! Il est sous bonne garde comme le sont quelques-uns de ces messieurs qui d’habitude évitent cette réunion.
- Non !! Tu crois qu’ils sont là pour Florian ?
- S’il y a une certitude, c’est bien celle-là crois-moi ! Maintenant nous ne connaissons pas leurs intentions et nous préférons rester prudents.
- Ce serait étonnant que Florian ne se montre pas sous son bon jour et il va très vite en être fini du secret que Maurice s’est toujours évertué à garder à son sujet.
- Si tu avais été là hier ou devant une télévision, tu te serais déjà vite rendu compte qu’on ne parle plus que de lui aux quatre coins du monde.
- Non !!
- (Joseph sourit) Quand il s’y met, il n’y va pas dans la dentelle ton Florian tu sais ? Pour l’instant les gens ne retiennent que l’aspect comique du personnage mais ça ne va pas durer et la façon dont il a été présenté par votre président ajouter à ce qu’il s’est déjà passé dans les coulisses et lors de la présentation où monsieur le rouquin répondait à qui l’interrogeait dans sa langue sans sembler chercher ses mots, a de quoi se poser beaucoup de questions sur lui.
- J’en étais sûr qu’il ne fallait pas qu’il vienne ici !! Maintenant ils ne vont plus le lâcher c’est sûr !!
- Ce n’est peut-être pas plus mal en fin de compte, enfin !! Nous verrons bien ce que la suite de toute cette histoire va donner !! Mais toi ? Où vas-tu comme ça ? Je pensais que tu resterais à l’attendre dans votre suite !
- Eh bien non comme tu peux le voir !! Je ne suis pas que la princesse blonde du prince charmant qui l’attend dans sa chambre Hi ! Hi ! Je suis aussi là pour travailler ne t’en déplaise et je suis mandaté par mon entreprise pour prospecter de nouveaux clients, maintenant puisque tu es là ! Autant que tu me donnes un coup de main si ça ne te dérange pas bien sûr ?
- Au contraire, ça me changera un peu de ce que je fais d’habitude ! On commence par quoi ?
- Par cibler les entreprises qui font le commerce du bois dans toutes ses formes, après ça nous ferons du porte à porte et je présenterai l’entreprise en offrant nos services.
- Ça ne va pas être de la tarte !! Nous ne parlons pas la langue locale et en plus sans rendez-vous je ne crois pas que nous serons reçus par les personnes qui ont le pouvoir de décisions, à cette échelle de valeur tout au moins.
- Tu as une autre idée ? Si c’est le cas, elle sera la bienvenue parce que moi je n’ai que celle-là !
Joseph reste pensif un moment jusqu’à ce qu’un léger sourire apparaisse sur ses traits qui interpellent Thomas.
- Dis-moi à quoi tu penses ?
- J’ai peut-être une idée, suis moi !!
L’homme et son compagnon prennent alors le bus, quelques minutes plus tard celui-ci s’arrête devant un bâtiment où deux hommes en costumes en gardent de toute évidence l’entrée.
L’un d’entre eux semble reconnaître Joseph et s’approche de lui en souriant, c’est en anglais qu’ils conversent un moment jusqu’à ce que l’homme les invite d’un geste à les suivre dans le bâtiment.
Thomas reste légèrement en retrait car il se doute bien que cet endroit ne peut être qu’un édifice officiel d’une quelconque instance gouvernementale et il en est conforté une fois à l’intérieur quand il aperçoit des hommes en chemises, baudriers à l’épaule avec l’arme de service bien en évidence.
- Ou sommes-nous ?
- Aux bureaux du « Naisho » !
- Hi ! Hi !
- (Joseph surpris) Qu’est ce qui t’amuse autant ?
- Rien !! Juste que si « Flo » était là il les aurait déjà rebaptisés crois-moi !!
- (Joseph curieux) Tiens donc !! Et comment aurait-il appelé cet endroit ?
- "La truffe fraîche" Hi ! Hi ! Sinon il aurait dit qu’ils sont malades et serait venu leur lécher le museau Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (131 / 150) (Paris) (Chez les Novak)
« Dans la cuisine »
Les triplés sont déjà à table à déjeuner quand Antoine arrive à son tour dans la cuisine après avoir pris sa douche, il reste un moment subjugué encore une fois par la ressemblance frappante de ses trois amis et serait bien incapable de donner un prénom à aucun d’eux quand ils sont comme à cet instant tous plongés dans leur bol de café fumant.
Ce n’est que quand ils s’aperçoivent de sa présence et qu’ils lui sourient que la différence se fait, du moins pour l’un d’entre eux et qu’il vient s’asseoir près de lui en lui caressant brièvement la cuisse.
- (Jonas) Hé !! Moi c’est Jordan !! Va plutôt peloter le bon Hi ! Hi !
- Dans tes rêves ma poule !!
Catherine se retourne de son fourneau où elle faisait cuire ses crêpes et sourit à leur invité.
- Comment fais-tu pour en être si sûr Antoine ?
- C’est simple madame, il suffit de regarder ses yeux !
- Ils ont les mêmes pourtant ?
- C’est que vous regardez mal alors !! « Jo » a des yeux de merlan frit dès qu’il me regarde Hi ! Hi !
- (Jordan et Johan amusés) Et nous ?
- Vous !! Ce serait plutôt des yeux de maquignons à me juger sur pied comme vous le faites Hi ! Hi ! J’espère que la bête est bonne pour la reproduction ?
Antoine se rend subitement compte qu’il vient de lâcher sa connerie devant la mère de ses amis et devient comme son cousin dans ses cas là d’un magnifique rouge coquelicot qui éclate de rires la fratrie.
Catherine s’en amuse et rentre dans le jeu, visiblement conquise depuis le début par ce garçon qui est apparu dans leur vie comme une bouffée d’air pur et qui commence doucement à transformer ses fils qu’elle regrettait de ne leur connaître aucun ami et qui semblent petit à petit s’ouvrir au monde qui les entoure, depuis qu’Antoine son cousin et ses amis sont apparus dans leur quotidien jusque-là ne comprenant qu’eux trois et personne d’autre.
- Qu’est-ce que c’est que ces paroles devant des enfants mineurs !! Elle est belle la jeunesse américaine !!
Antoine ne sait plus où se mettre, sa tête plonge dans son bol et y reste un long moment comme bloquée jusqu’à ce que ses yeux qui regardent en coin, voient l’amusement des triplés qui de toute évidence ne se démontent pas des paroles de leur mère mais au contraire s’amusent comme des fous à voir sa tête.
Il prend alors sans s’en rendre compte la têtard attitude qui attise l’attirance naturelle que les gens éprouvent pour lui et le résultat en est un énorme éclat de rire auquel Catherine participe de bon cœur.
Jonas n’y tient plus, son bras encercle les hanches de son ami et son visage s’approche de sa joue encore enflammée pour lui déposer une bise d’une tendresse si évidente et si forte qu’elle en émeut ses frères tout autant que sa mère.
- (Johan) Tu en as de la chance « Jo » d’avoir trouvé le bon du premier coup.
- (Jordan moqueur) Enfin presque du premier coup !! Mais tu as raison frérot, je pense comme toi que notre « Jo » aurait pu tomber plus mal.
Jonas d’une voix égale alors qu’il sait bien l’effet que vont faire ses prochaines paroles, seulement il ne peut s’en empêcher rien que pour venger son ami de l’avoir mis aussi mal à l’aise avec leurs moqueries.
- C’est cool alors !! Comme ça, vous viendrez nous voir quand nous serons installés aux États Unis !!
Antoine sait bien pour en avoir récemment abordé le sujet que ce n’est qu’une simple plaisanterie, seulement il ne s’attendait certainement pas à voir le dégât émotionnel qu’elle est en train de faire sur le reste de la fratrie tout comme sur Catherine qui d’un coup sont devenus d’une blancheur cadavérique et se regardent avec des yeux exorbités d’horreur.
Il comprend mieux alors les paroles de Jonas quand il lui a dit qu’il lui serait impossible de vivre éloigné de ses frères et il se rend compte que cela vaut également pour ses parents qui de toute évidence sont aussi attachés à leurs enfants qu’eux le sont entre eux.
Johan est le premier à comprendre en regardant Antoine que la bombe que vient de lancer son frère n’est en fait qu’une plaisanterie au goût certes des plus douteux, mais une plaisanterie tout de même et qui lui permet de se remettre de cette annonce qui sans cela l’aurait certainement amené dans une terrible dépression.
Un coup de coude discret à Jordan qui le regarde surpris, un signe de tête vers Antoine pour qu’il comprenne à son tour qu’ils viennent de se faire avoir et sans aucune parole, d’un élan commun, ils se ruent sur Jonas pour lui faire regretter ses paroles par ce qu’il abhorre le plus qu’on lui fasse et que ses frères vont se faire un malin plaisir à lui faire subir rien que pour se venger de ce qu’il a osé leur dire.
Jonas se lève d’un bond et se recule en criant déjà d’appréhension.
- Non !! Pas ça les gars !! C’était pour rire !! Pitié, non !!
S’en suit alors une énorme partie de chatouilles où les glapissements de l’un sont couverts par les rires des deux autres, jusqu’à ce qu’Antoine voyant que son chéri a de plus en plus de mal à trouver sa respiration s’en mêle et qu’à son tour il se jette dans la bataille à la plus grande joie de Catherine qui les regarde faire avec une larme d’émotion, comprenant qu’à présent ce n’est plus trois mais quatre fils qu’ils ont son mari et elle à la maison…
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (132 / 150) (Afrique) (Rapprochement)
« Milieu de matinée au dispensaire »
André regarde par la fenêtre le visage rayonnant de joie, il ne quitte pas des yeux son petit-fils qui depuis son retour de sa visite à la clairière n’est plus du tout le même garçon et les dix-sept années passées dans son monde d’enfant autiste semblent loin maintenant derrière lui, ce n’est pas André qui va s’en plaindre n’ayant plus maintenant qu’une hâte, celle de rentrer en France pour le ramener à ses parents qui ne connaissent encore pas la nouvelle.
Gauthier a tout de suite sympathisé avec le garçon de son âge qui vit au dispensaire, le jeune Massaï semblant lui aussi heureux de passer du temps avec lui et c’est d’ailleurs le cas en ce moment puisqu’ils sont ensemble, discutant comme des amis de longue date, assis sur le banc du petit potager que soignent les sœurs avec amour.
André remarque bien les gestes gracieux, voire précieux du jeune Naomé dont la féminité est à fleur de peau et dévoile sans qu’il n’y ait besoin d’aveu de sa part, que sa préférence va pour les personnes de son sexe.
- Le changement est spectaculaire n’est-ce pas ?
André surpris, se retourne vivement sur le père Antoine qui est arrivé derrière lui sans qu’il l’entende et regarde également les deux jeunes garçons qui conversent tranquillement dehors.
- Je n’aurais jamais cru qu’un tel miracle soit possible.
- Les voies du seigneur sont impénétrables mon fils !
- Je dirais plutôt que les « dons » de Florian sont multiples mon père, j’en ai un exemple flagrant une fois de plus devant les yeux.
- Et cela confirme mes paroles précédentes ! J’ai parlé avec Gauthier ce matin, votre petit-fils ne semble ressentir aucune séquelle de ses années où il vivait dans son monde. J’avoue en être troublé plus qu’il n’y paraît, cela prouverait qu’il était resté malgré tout conscient tout ce temps de ce qui l’entourait et cette découverte devrait être révélée aux spécialistes de cette affliction qui en tireront certainement d’autres voies de thérapies pour aider au mieux ceux qui n’auront pas la chance qu’a eue Gauthier.
Des éclats de rire arrivent jusqu’à eux et les font se retourner vers les garçons pour reprendre leur observation.
- (Le père Antoine) Il s’est déjà trouvé un ami.
- (André ému) Son premier copain, j’appréhende leur séparation quand nous repartirons.
Le père Antoine reporte son attention sur l’homme en face de lui, un sourire amical apparaît alors sur son visage ridé par les années car il a bien perçu l’énorme affection qu’à au fond du cœur ce grand-père pour son petit-fils, s’inquiétant déjà de le voir triste à cause de cette séparation.
- Saviez-vous que c’est ici que Florian va faire construire son centre de soins ?
- Je l’ai entendu dire en effet !
- Alors qui sait si ces deux garçons n’auront pas l’opportunité de rester amis, Gauthier a l’air de se plaire ici et je ne serais qu’à moitié étonné qu’il veuille lui aussi le suivre comme c’est l’intention de la plupart, pour ne pas dire de tous ceux pour qui notre jeune ami compte un tant soit peu.
- (André sourit) Savez-vous mon père que cette pensée m’est déjà venue ? Je parle de moi pas de mon petit-fils !
- Vous nous seriez d’une grande utilité ici, le savez-vous ?
- J’en suis convaincu sachez-le, d’autant plus que j’arrive à l’âge où le besoin de faire le point se fait sentir et encore plus depuis que j’ai failli ne plus pouvoir exercer à cause de la maladie dont je suis atteint, sans notre ami commun je ne sais pas ce que je serais devenu et si mon aide peut lui être utile, je serais bien ingrat de ne pas la lui apporter.
***/***
« À l’extérieur du dispensaire »
Naomé est troublé par ce jeune blanc à la chevelure épaisse presque blonde, naturellement bouclée et dont le volume double le haut de sa tête comme la crinière de certains lions arrivés à un âge avancé, donnant au jeune garçon une allure et une beauté à laquelle il ne peut rester indifférent.
Le visage rond au sourire enjôleur ainsi que le corps élancé de Gauthier l’attirent au point que Naomé en perd le sommeil et qu’il comprend que ce qu’il ressent n’est pas loin des sentiments qu’il éprouve pour Taha.
Gauthier n’est pas en reste de questionnement lui non plus, sauf qu’il est loin de penser ce que signifie ce bien être qu’il perçoit quand comme c’est le cas actuellement, son ami Massaï est tout près de lui.
L’allégresse de son cœur, le plaisir de sa présence, de le voir et d’entendre sa voix bizarrement aiguë pour un garçon ainsi que le besoin impérieux de le rejoindre dès qu’il s’absente trop longtemps et pourtant un signe que n’importe quel garçon de son âge saurait analyser et reconnaître pour ce qu’il signifie, seulement Gauthier n’est pas ou du moins n’était pas jusqu’alors un jeune adolescent comme les autres et le sentiment qu’il éprouve déjà pour son ami ne trouve pas de nom dans son esprit encore vierge de ce genre de sentiment.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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