04-09-2020, 03:29 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (111/ 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Dix-huit heures »
La grande salle se vide petit à petit une fois les présentations faites et il se dégage déjà dès ce premier jour deux clans évidents, entre ceux peu nombreux qui veulent vraiment une politique de changement et ceux beaucoup plus nombreux qui préfèrent une fois encore se mettre des œillères afin de pouvoir continuer à polluer tout leur soûl sans restrictions comme par les années passées.
Maintenant il est évident aussi que quelque chose a changé, encore trop diffus pour être identifiable à coup sûr mais cette atmosphère s’est créée directement après l’intervention de la délégation Française et surtout celle du jeune homme en ayant clôturé la prise de paroles.
Le fait qu’il ait répondu directement et pendant presque deux heures à toutes les questions dans la langue natale de ceux ou de celles qui les lui ont posés, ensuite certains éléments de réponse qu’il leur a faits prouvant combien il tient particulièrement bien son sujet, ont commencé à en faire réfléchir quelques-uns qui repartent avec beaucoup plus de questionnements en tête qu’ils auraient pu penser s’en poser un jour.
Émile reste collé à Florian comme on le lui a demandé et regarde chaque personne qui les serre de trop près comme un ennemi potentiel, au point que Joseph doit intervenir afin de le mettre en garde sur le fait que tout le monde commence à l’observer d’un drôle d’œil.
- Relaxe monsieur le député !! Vous prenez votre mission un peu trop à cœur.
- Je ne peux pas m’en empêcher, comment voulez-vous reconnaître un ami d’un ennemi dans toute cette foule hétéroclite ?
- Laissez jouer votre instinct !! Le danger se ressent toujours quelques secondes avant qu’il n’arrive, c’est là qu’il vous faudra être prudent.
- (Émile sarcastique) Je n’ai pas eu votre formation !!
- (Joseph avec le sourire) Pour arriver à un poste tel que le vôtre, nul doute que vous connaissez suffisamment la nature humaine pour vous faire une opinion au moins aussi bonne que la mienne de toutes ces personnes que nous côtoyons ici.
- Comme celui qui approche de nous en ce moment en faisant croire qu’il n’en est rien ?
Joseph sans même se retourner pour voir de qui Émile fait allusion, lui répond d’une voix assurée.
- Celui-là ne devrait pas poser de problèmes vous verrez !!
***/***
Xi Jinping en effet s’approche lentement mais sûrement vers le jeune rouquin et son accompagnateur qu’il prend pour un garde du corps, au vu des façons très particulières qu’il a de dévisager chaque personne s’approchant de trop près du jeune garçon.
Sa curiosité depuis que le garçon a pris la parole est à son paroxysme et rien ne le ferait reculer de l’envie qu’il a d’en savoir plus en allant lui parler en personne.
Ce n’est qu’une fois presque en contact, qu’il l’interpelle d’une voix amicale afin de ne prendre aucun risque avec l’homme visiblement nerveux qui l’accompagne.
- 弗洛里安 吗?我一个朋友的明祖 ! (Florian De Bierne ? Je suis un ami de Ming Tsu !)
Je me retourne et reconnaît aussitôt mon interlocuteur comme étant celui qui gouverne à un quart de l’humanité, je me tourne vers lui en attendant qu’il s’approche suffisamment pour qu’il ne soit plus nécessaire de s’exprimer d’une voix forte pour être entendu.
- 它也是我的朋友 ! (C’est également mon ami !)
- 我知道你 强友好 关系,我 们可以面对面交谈吗? (Je suis au courant de vos forts liens d’amitié, pourrions-nous avoir une conversation en tête à tête ?)
- 我受 宠若惊你,想要跟我一样的年轻人,你看到的荣誉 ! (Je suis flatté qu’un homme tel que vous veuille parler avec un jeune homme tel que moi et vous m’en voyez honorer !)
Xi Jinping reconnaît dans ses paroles l’éducation de ce garçon qui en plus d’en parler sa langue sans aucun accent, en connaît les formules de politesses.
- 如果您同意,荣幸地将我 ! (L’honneur sera pour moi si vous acceptez !)
- (Je m’incline poliment) 如果你想要跟着我,我知道一个房 间或我们会安静。你想让我们单独 去那里,或我的朋友可以它我 们伴随吗? (Si vous voulez bien me suivre, je connais une salle où nous serons tranquilles. Souhaitez-vous que nous y allions seuls ou mon ami peut-il nous accompagner ?)
- 你可以做你 认为是最好、 认识只是这次讨论将没有什么正式的年轻人和是因为强烈的好奇我的朋友说到你的明字造成我。 (Faites comme vous pensez être le mieux, sachez juste jeune homme que cette discussion n’aura rien d’officiel et n’est due qu’à la forte curiosité que les paroles de mon ami Ming en me parlant de vous m’ont occasionnée.)
Xi Jinping croit bon de préciser en se tournant vers Émile.
- 我保 证您的安全,有没有需要保镖。 (Je vous garantis votre sécurité, nul n’est besoin d’un garde du corps.)
Emile qui bien sûr n’a absolument rien compris à la conversation, voit soudainement Florian se tourner vers lui avec un air visiblement amusé.
- Qui a-t-il de si drôle ?
- C’est Xi !! Il te prend pour James Bond Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (112 / 150) (Afrique)
Okoumé vient d’arriver au dispensaire où il retrouve avec un plaisir évident les personnes qui y vivent, ses souvenirs d’enfance remontant alors comme à chaque fois dans sa mémoire et lui amenant un calme et une félicité loin des tracas de la tribu.
Le père Antoine l’attend devant la porte de son bureau et le prend dans ses bras comme s’il était encore l’enfant blessé de leur première rencontre il y a de ça bien longtemps, enfant terrifié alors d’être mis en présence d’hommes blancs.
- Tu as entendu mon appel Okoumé, mais n’est-il pas trop tard pour aujourd’hui d’aller jusqu’à la clairière ?
- Ça avait l’air urgent mon père !
- Entre que je te présente la personne qui doit s’y rendre sans tarder et surtout ne soit pas surpris quand tu seras face à lui, il n’est pas comme toi et moi.
- Qu’a-t-il de si différent mon père ?
- Physiquement rien ! Mais son esprit reste enfermer dans sa tête et ses yeux te sembleront vides de vie le plus souvent.
- Nous avons déjà eu de tels enfants mon père !! Nos dieux les rappellent très vite à eux.
- Dans notre culture ils vivent leurs vies en marge de la société, bien souvent dans des établissements spécialisés.
- Pourquoi alors est-il ici mon père ? Ne devrait-il pas plutôt être près des siens ?
- Il le devrait en effet, sauf qu’il a rencontré Florian et qu’un transfert inattendu s’est produit.
- Vos paroles manquent de clarté père Antoine !!
- Tu sais qu’une des entités de la clairière n’a pu jusque-là retrouver ses frères ?
- Celle qui partage l’esprit de cheveux de feu ?
- Partageait devrais tu plutôt dire car depuis quelques jours elle est dans la tête de ce jeune garçon et elle demande à retrouver les siens pour le libérer.
- (Okoumé sursaute) Le dieu est dans sa tête !!!
- On peut dire ça comme ça en effet et il semble important qu’il retrouve ses frères dans les plus brefs délais, apparemment les choses évoluent très vite depuis quelque temps et même si ma compréhension n’est pas totale sur les causes de tout ceci, je ressens l’urgence qu’il soit mené là-bas au plus vite.
- Je l’emmènerai donc sans perdre de temps mon père.
Les deux hommes entrent dans la pièce où André et Gauthier attendent tranquillement assis chacun sur un siège, André se lève vivement quand il aperçoit le chef Massaï et son cœur bat à tout rompre devant l’inquiétante apparence de cet homme quasiment nu, au corps couvert de peintures lui donnant un air des plus terrifiants pour quelqu’un comme lui qui n’est pas préparé à une telle rencontre.
Gauthier se lève à son tour et vient prendre la main d’Okoumé, son geste surprend autant son grand-père que les deux hommes qui se regardent l’air étonné.
Gauthier parle d’une voix grave inhabituelle pour un garçon de son âge.
- Mes frères m’appellent ! Conduis-moi !!
Okoumé se sent entraîné en dehors de la pièce et sans plus une parole, prend la route d’un pas rapide suivit par ce jeune garçon étrange.
Gauthier suit sans effort la foulée du chasseur, les kilomètres les séparant de la clairière sont très vite parcourus et ce n’est qu’en vue des arbres torturés que leurs foulées ralentissent pour stopper net à l’entrée de la trouée d’arbres, le soleil commençant à disparaître derrière la cime des plus hauts végétaux.
Gauthier se tourne vers Okoumé, son corps ne ressentant de toute évidence pas la fatigue de la course et c’est de la même voix étrange qu’il s’adresse à son guide comme s’il l’avait toujours connu.
- Tu dois rester ici à attendre que le jeune humain revienne, reconduis-le près des siens sans tarder ni t’étonner du changement qu’il y aura en lui. Sache qu’il sera guéri mais qu’il n’aura plus la même résistance à la fatigue, tu devras aller à son rythme pour le retour.
- Qu’en est-il de l’enfant que j’ai ramené au dispensaire il y a des lunes, maintenant que tu n’es plus en lui ?
- N’aie aucune inquiétude pour Florian, il a atteint sa plénitude mentale et n’a plus besoin de ma présence.
- Est-il un dieu lui aussi ?
- Si c’est ce que nous sommes pour toi, sache juste qu’il est beaucoup plus et que tu auras participé à ce qu’il est maintenant, il t’en sera éternellement reconnaissant ainsi qu’à ta tribu.
Okoumé fixe le jeune garçon avec dévotion, jamais un dieu ne lui avait parlé autant depuis bien longtemps et surtout ne lui avait fait comprendre que ses actions avaient été capitales pour eux, il se sent alors fier d’avoir vaincu ses peurs quand il a bravé jadis la panthère et emmené l’enfant loin de ce lieu ou sinon il aurait très certainement trouvé une mort certaine.
Le jeune homme habité par l’entité entre alors dans la clairière d’un pas rapide, laissant Okoumé seul avec ses pensées. Une minute à peine plus tard, une lueur irréelle nimbe la nuit et fait s’agenouiller le brave chasseur qui prie alors de toute son âme jusqu’à ce que la lumière s’estompe et qu’un jeune garçon lui apparaisse les yeux brillants d’une joie immense, celle d’être enfin rattaché pour de bon à ce monde qu’il découvre avec un visible ébahissement.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (113 / 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Vingt heures »
Ma conversation avec Xi Jinping a été des plus agréables, voire même conviviale et c’est avec un réel plaisir commun que nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir le lendemain pour reprendre là où nous nous sommes interrompus.
Le palais des congrès est quasiment vide quand je me retrouve à l’extérieur toujours accompagné d’Émile qui avait tenu à rester avec nous-même s’il n’a pas pu suivre les divers sujets abordés.
- Tu es un drôle de bonhomme quand même, le sais-tu ?
- Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Allons Florian !! Mets les pieds sur terre, tu veux bien !! Quel garçon de ton âge a eu jamais l’occasion de faire ce que tu viens de faire en une seule journée ? Rends-toi compte un peu !! Tu as tenu en haleine pendant plus d’une heure tous les grands de ce monde, tu as aussi déjeuné avec une partie de la famille impériale et enfin tenu une discussion avec l’homme qui est sans doute un des plus puissants qui soit !
- Tu étais là aussi rappelle toi ?
- Heureusement sinon j’aurais traité de menteur quelqu’un qui me l’aurait raconté !!
- Bah !! Il n’y a pas grandes différences entre eux et nous tu sais ? Encore moins aux toilettes Hi ! Hi !
Émile regarde son jeune ami en s’attendant au pire de sa part.
- Vas-y !! Balance ta connerie !!
- Je voulais juste dire qu’eux n’avaient pas comme nous à plisser les yeux pour pousser, ils le sont déjà au naturel Hi ! Hi !
Émile soupire en se retenant d’éclater de rire, ce qui serait reconnaître une fois de plus combien son compagnon a le « don » pour ça.
- Ne va surtout pas leur dire un truc pareil !!
- Pourquoi donc ? Yuan trouve ça drôle lui Hi ! Hi !
- Je n’en doute pas un instant, qu’est-ce que tu pourrais lui dire qui ne l’amuse pas ? Je te demande un peu !! En parlant de ça, tes amis ne te manquent pas ?
- Bien sûr que si !! D’ailleurs je me demande même si j’arriverai à tenir dix jours sans en voir un seul !
- Bah !! Je te fais confiance pour t’en faire de nouveaux ici !!
- Il y a amis et amis tu sais ?
- Qui dit que tu ne t’en feras pas qui compteront beaucoup pour toi ?
- Pas sans Thomas !
- (Émile surpris) Je ne vois pas trop bien ce qu’il vient faire dans cette histoire ton Thomas ?
- C’est parce que tu ne connais pas grand-chose sur nous et de la façon dont nous gérons ces choses-là ! Bon ! C’est que j’aurais faim moi, pas toi ?
- Avec ce que tu t’es enquillé ce midi ?
- C’était au déjeuner, j’ai eu le temps de tout digérer depuis.
- Comme j’aimerais être comme toi, tu es épais comme un coucou et tu avales comme un ogre, moi je n’ai qu’à faire comme toi et dans un mois il faut me rouler Hi ! Hi !
- Tu n’as qu’à faire un peu de sport !!
- Pourquoi ? Tu en fais, toi ?
- Je n’en ai pas besoin, je remue assez comme ça ! Alors !! Ça te dit un restau, ou pas ?
Émile soupire, sachant bien qu’il n’aura pas le dernier mot.
- Pourquoi pas !! Faudrait juste en connaître un par ici.
- Alors suis-moi !! J’ai un peu étudié la ville sur internet avant de partir et il y a un restau Français pas loin, un bon steak frites ça te dit ?
- (Émile sourit) Alors là oui !! Mais tu comptes y aller dans cette tenue ?
Je me rappelle soudainement que je suis toujours avec les vêtements qu’Akihito m’a offerts.
- Oups !! Bon !! On file vite fait à l’hôtel pour nous changer et on y go !!
- Comment ça, on ?
- Tu vas t’habiller plus relaxe quand même ? Regarde autour de toi, ce n’est pas vraiment la tenue pour ne pas se faire remarquer.
- Si tu le dis !!
***/***
« Une demi-heure plus tard, à la sortie de l’hôtel »
Un homme et un jeune garçon sortent de l’hôtel, le garçon en bermuda vert pomme et tee-shirt Taz, les cheveux fous en harmonie avec le logo du vêtement, accompagné de l’homme en chemisette, pantalon, veste et chaussures de toile blanche qui les métamorphosent complètement.
Ressemblant plus à des touristes un peu déjantés qu’à ce qu’ils sont réellement et qui a au moins le don d’amuser le plus âgé qui ne se prive pas d’en rire.
- On te donnerait presque quinze ans là-dedans Hi ! Hi !
Je souris à mon tour en le regardant lui aussi, j’évite de lui dire ce que je pense de sa tenue coloniale pour ne pas qu’il retourne se changer.
- Comme ça au moins on ne risque pas d’être reconnu Hi ! Hi !
Une voix moqueuse derrière nous.
- Ça, c’est ce que tu crois !!
Je me retourne ahuri en ayant entendu cette voix que je reconnaîtrai entre des millions et je me jette à son cou en pleine rue en poussant un cri de joie qui fait se retourner les passants autour de nous.
- Thomas !!!!!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (114 / 150) (Paris) (Antoine)
Antoine sort du mess où il a pris son repas et retourne dans la petite chambre où il tourne en rond, las de faire les cent pas il finit par s’allonger sur son lit en fermant les yeux et ses pensées divaguent alors suivant son humeur, de tristes à joyeuses selon qui les occupent.
Maurice lui a promis de faire les démarches nécessaires pour faire venir rapidement ses parents, le général Mathéi l’a déjà prévenu qu’il était prêt à hospitaliser son père pour qu’il ait les soins que son état demande en attendant le retour de Florian.
Les choses avancent donc, pas suffisamment rapidement pour lui mais elles avancent quand même et c’est déjà mieux que ce à quoi il s’attendait avant toute cette histoire.
Il a eu dernièrement sa mère au téléphone et a pu lui expliquer qu’il avait retrouvé une branche paternelle de sa famille, celle-ci en a été de toute évidence surprise et il lui a fallu répéter plusieurs fois son histoire avant qu’enfin, elle ne finisse par y croire.
Il est resté prudent dans ses paroles quand il s’est agi de parler de la maladie de son père, Antoine s’est juste contenté de dire qu’il y avait une grosse probabilité d’avoir un donneur compatible et qu’ils seraient rapidement mis en contact avec l’ambassade Française pour les formalités de prises en charge.
Antoine essuie les quelques larmes sur ses joues dues à la pensée de son père malade, il pousse un soupir et tente de se raccrocher à des idées plus réjouissantes, bien entendu c’est son tout nouveau cousin qui arrive dans ses pensées et son humeur change alors du tout au tout en revoyant le petit rouquin si craquant qui du coup lui fait mettre l’image d’un autre rouquin qui celui-là lui amène une bouffée de chaleur et lui fait se tendre son sexe qui déforme rapidement son pantalon.
Comme il aimerait pouvoir sortir et aller lui rendre visite pour lui parler, hélas il n’y est pas autorisé et Antoine n’est pas près de réitérer la façon dont il a fait le mur avec Florian, la dose qu’il a pris le lendemain lui a fait comprendre combien ils avaient été immatures et il a fallu que Florian aille jusqu’au général lui-même pour que le garde de la porte qui les a fait sortir ne soit pas mis aux arrêts comme il était prévu qu’il le soit.
***/***
« Chez les Novak »
- S’il te plaît maman !!!
- Pourquoi ne peux-tu pas attendre demain pour aller voir ton nouvel ami enfin !! La nuit est presque tombée et tu sais bien que je n’aime pas vous savoir dehors à des heures pareilles ! Encore moins quand c’est un seul d’entre vous !
- Il n’est pas encore si tard que ça !
- Et pour le retour tu y as pensé ?
- Je pourrais rester coucher là-bas, je suis sûr qu’Antoine n’y verrait rien à redire au contraire !
Fabienne regarde attentivement son fils et y lit toute la détermination qu’il a à vouloir sortir rejoindre son nouveau copain, elle connaît les sentiments que se sont découverts l’un pour l’autre les deux garçons et s’inquiète de la tournure trop rapide pour elle que toute cette histoire risque de prendre si elle n’y prend garde.
Savoir Jonas différent est une chose, le mettre dans le lit d’un autre garçon en est une autre et même si elle apprécie elle aussi le cousin de Florian, elle n’est pas prête à laisser les deux garçons convolés sans qu’ils se connaissent mieux que les quelques heures qu’ils ont passées ensemble depuis qu’ils se sont rencontrés.
- Si tu me disais plutôt tes intentions à vouloir passer la nuit avec ce garçon ?
Jonas rougit violemment en comprenant ce qui inquiète sa mère, il ne voulait que discuter et passer une soirée en tête à tête avec Antoine alors qu’elle s’imagine déjà qu’ils ne vont coucher ensemble que pour s’adonner aux joies du sexe.
- Ce n’est pas pour ce que tu crois maman !! Je ne me sens pas encore prêt à avoir une relation avec Antoine ni avec n’importe qui d’autre.
- J’avais cru comprendre d’après tes frères que c’était Florian qui te plaisait et même que tu en étais tombé amoureux !
- Justement !! Pourquoi voudrais-tu que j’aille dans les bras d’un autre garçon ? Je ne suis pas comme ça, tu le sais bien.
- Hum !! C’est juste par amitié que tu veux aller voir Antoine alors ?
Jonas hésite à répondre, il ne veut surtout pas mentir à sa mère et connaît très bien ses sentiments pour Antoine, sachant en plus que Florian a déjà Thomas, sans compter ses autres amis amants qui partagent déjà sa vie.
- Pour l’instant oui !!
Fabienne lève les yeux au plafond.
- Oh mon fils !! Comme j’apprécie ce pour l’instant !! Il n’a rien pour me rassurer.
- C’est tout ce que je peux te promettre maman, ce serait mentir de dire que je n’éprouve rien pour Antoine et tu sais aussi bien que moi que Florian n’est pas libre, alors tu vas devoir me croire et me faire confiance.
« Dix-huit heures »
La grande salle se vide petit à petit une fois les présentations faites et il se dégage déjà dès ce premier jour deux clans évidents, entre ceux peu nombreux qui veulent vraiment une politique de changement et ceux beaucoup plus nombreux qui préfèrent une fois encore se mettre des œillères afin de pouvoir continuer à polluer tout leur soûl sans restrictions comme par les années passées.
Maintenant il est évident aussi que quelque chose a changé, encore trop diffus pour être identifiable à coup sûr mais cette atmosphère s’est créée directement après l’intervention de la délégation Française et surtout celle du jeune homme en ayant clôturé la prise de paroles.
Le fait qu’il ait répondu directement et pendant presque deux heures à toutes les questions dans la langue natale de ceux ou de celles qui les lui ont posés, ensuite certains éléments de réponse qu’il leur a faits prouvant combien il tient particulièrement bien son sujet, ont commencé à en faire réfléchir quelques-uns qui repartent avec beaucoup plus de questionnements en tête qu’ils auraient pu penser s’en poser un jour.
Émile reste collé à Florian comme on le lui a demandé et regarde chaque personne qui les serre de trop près comme un ennemi potentiel, au point que Joseph doit intervenir afin de le mettre en garde sur le fait que tout le monde commence à l’observer d’un drôle d’œil.
- Relaxe monsieur le député !! Vous prenez votre mission un peu trop à cœur.
- Je ne peux pas m’en empêcher, comment voulez-vous reconnaître un ami d’un ennemi dans toute cette foule hétéroclite ?
- Laissez jouer votre instinct !! Le danger se ressent toujours quelques secondes avant qu’il n’arrive, c’est là qu’il vous faudra être prudent.
- (Émile sarcastique) Je n’ai pas eu votre formation !!
- (Joseph avec le sourire) Pour arriver à un poste tel que le vôtre, nul doute que vous connaissez suffisamment la nature humaine pour vous faire une opinion au moins aussi bonne que la mienne de toutes ces personnes que nous côtoyons ici.
- Comme celui qui approche de nous en ce moment en faisant croire qu’il n’en est rien ?
Joseph sans même se retourner pour voir de qui Émile fait allusion, lui répond d’une voix assurée.
- Celui-là ne devrait pas poser de problèmes vous verrez !!
***/***
Xi Jinping en effet s’approche lentement mais sûrement vers le jeune rouquin et son accompagnateur qu’il prend pour un garde du corps, au vu des façons très particulières qu’il a de dévisager chaque personne s’approchant de trop près du jeune garçon.
Sa curiosité depuis que le garçon a pris la parole est à son paroxysme et rien ne le ferait reculer de l’envie qu’il a d’en savoir plus en allant lui parler en personne.
Ce n’est qu’une fois presque en contact, qu’il l’interpelle d’une voix amicale afin de ne prendre aucun risque avec l’homme visiblement nerveux qui l’accompagne.
- 弗洛里安 吗?我一个朋友的明祖 ! (Florian De Bierne ? Je suis un ami de Ming Tsu !)
Je me retourne et reconnaît aussitôt mon interlocuteur comme étant celui qui gouverne à un quart de l’humanité, je me tourne vers lui en attendant qu’il s’approche suffisamment pour qu’il ne soit plus nécessaire de s’exprimer d’une voix forte pour être entendu.
- 它也是我的朋友 ! (C’est également mon ami !)
- 我知道你 强友好 关系,我 们可以面对面交谈吗? (Je suis au courant de vos forts liens d’amitié, pourrions-nous avoir une conversation en tête à tête ?)
- 我受 宠若惊你,想要跟我一样的年轻人,你看到的荣誉 ! (Je suis flatté qu’un homme tel que vous veuille parler avec un jeune homme tel que moi et vous m’en voyez honorer !)
Xi Jinping reconnaît dans ses paroles l’éducation de ce garçon qui en plus d’en parler sa langue sans aucun accent, en connaît les formules de politesses.
- 如果您同意,荣幸地将我 ! (L’honneur sera pour moi si vous acceptez !)
- (Je m’incline poliment) 如果你想要跟着我,我知道一个房 间或我们会安静。你想让我们单独 去那里,或我的朋友可以它我 们伴随吗? (Si vous voulez bien me suivre, je connais une salle où nous serons tranquilles. Souhaitez-vous que nous y allions seuls ou mon ami peut-il nous accompagner ?)
- 你可以做你 认为是最好、 认识只是这次讨论将没有什么正式的年轻人和是因为强烈的好奇我的朋友说到你的明字造成我。 (Faites comme vous pensez être le mieux, sachez juste jeune homme que cette discussion n’aura rien d’officiel et n’est due qu’à la forte curiosité que les paroles de mon ami Ming en me parlant de vous m’ont occasionnée.)
Xi Jinping croit bon de préciser en se tournant vers Émile.
- 我保 证您的安全,有没有需要保镖。 (Je vous garantis votre sécurité, nul n’est besoin d’un garde du corps.)
Emile qui bien sûr n’a absolument rien compris à la conversation, voit soudainement Florian se tourner vers lui avec un air visiblement amusé.
- Qui a-t-il de si drôle ?
- C’est Xi !! Il te prend pour James Bond Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (112 / 150) (Afrique)
Okoumé vient d’arriver au dispensaire où il retrouve avec un plaisir évident les personnes qui y vivent, ses souvenirs d’enfance remontant alors comme à chaque fois dans sa mémoire et lui amenant un calme et une félicité loin des tracas de la tribu.
Le père Antoine l’attend devant la porte de son bureau et le prend dans ses bras comme s’il était encore l’enfant blessé de leur première rencontre il y a de ça bien longtemps, enfant terrifié alors d’être mis en présence d’hommes blancs.
- Tu as entendu mon appel Okoumé, mais n’est-il pas trop tard pour aujourd’hui d’aller jusqu’à la clairière ?
- Ça avait l’air urgent mon père !
- Entre que je te présente la personne qui doit s’y rendre sans tarder et surtout ne soit pas surpris quand tu seras face à lui, il n’est pas comme toi et moi.
- Qu’a-t-il de si différent mon père ?
- Physiquement rien ! Mais son esprit reste enfermer dans sa tête et ses yeux te sembleront vides de vie le plus souvent.
- Nous avons déjà eu de tels enfants mon père !! Nos dieux les rappellent très vite à eux.
- Dans notre culture ils vivent leurs vies en marge de la société, bien souvent dans des établissements spécialisés.
- Pourquoi alors est-il ici mon père ? Ne devrait-il pas plutôt être près des siens ?
- Il le devrait en effet, sauf qu’il a rencontré Florian et qu’un transfert inattendu s’est produit.
- Vos paroles manquent de clarté père Antoine !!
- Tu sais qu’une des entités de la clairière n’a pu jusque-là retrouver ses frères ?
- Celle qui partage l’esprit de cheveux de feu ?
- Partageait devrais tu plutôt dire car depuis quelques jours elle est dans la tête de ce jeune garçon et elle demande à retrouver les siens pour le libérer.
- (Okoumé sursaute) Le dieu est dans sa tête !!!
- On peut dire ça comme ça en effet et il semble important qu’il retrouve ses frères dans les plus brefs délais, apparemment les choses évoluent très vite depuis quelque temps et même si ma compréhension n’est pas totale sur les causes de tout ceci, je ressens l’urgence qu’il soit mené là-bas au plus vite.
- Je l’emmènerai donc sans perdre de temps mon père.
Les deux hommes entrent dans la pièce où André et Gauthier attendent tranquillement assis chacun sur un siège, André se lève vivement quand il aperçoit le chef Massaï et son cœur bat à tout rompre devant l’inquiétante apparence de cet homme quasiment nu, au corps couvert de peintures lui donnant un air des plus terrifiants pour quelqu’un comme lui qui n’est pas préparé à une telle rencontre.
Gauthier se lève à son tour et vient prendre la main d’Okoumé, son geste surprend autant son grand-père que les deux hommes qui se regardent l’air étonné.
Gauthier parle d’une voix grave inhabituelle pour un garçon de son âge.
- Mes frères m’appellent ! Conduis-moi !!
Okoumé se sent entraîné en dehors de la pièce et sans plus une parole, prend la route d’un pas rapide suivit par ce jeune garçon étrange.
Gauthier suit sans effort la foulée du chasseur, les kilomètres les séparant de la clairière sont très vite parcourus et ce n’est qu’en vue des arbres torturés que leurs foulées ralentissent pour stopper net à l’entrée de la trouée d’arbres, le soleil commençant à disparaître derrière la cime des plus hauts végétaux.
Gauthier se tourne vers Okoumé, son corps ne ressentant de toute évidence pas la fatigue de la course et c’est de la même voix étrange qu’il s’adresse à son guide comme s’il l’avait toujours connu.
- Tu dois rester ici à attendre que le jeune humain revienne, reconduis-le près des siens sans tarder ni t’étonner du changement qu’il y aura en lui. Sache qu’il sera guéri mais qu’il n’aura plus la même résistance à la fatigue, tu devras aller à son rythme pour le retour.
- Qu’en est-il de l’enfant que j’ai ramené au dispensaire il y a des lunes, maintenant que tu n’es plus en lui ?
- N’aie aucune inquiétude pour Florian, il a atteint sa plénitude mentale et n’a plus besoin de ma présence.
- Est-il un dieu lui aussi ?
- Si c’est ce que nous sommes pour toi, sache juste qu’il est beaucoup plus et que tu auras participé à ce qu’il est maintenant, il t’en sera éternellement reconnaissant ainsi qu’à ta tribu.
Okoumé fixe le jeune garçon avec dévotion, jamais un dieu ne lui avait parlé autant depuis bien longtemps et surtout ne lui avait fait comprendre que ses actions avaient été capitales pour eux, il se sent alors fier d’avoir vaincu ses peurs quand il a bravé jadis la panthère et emmené l’enfant loin de ce lieu ou sinon il aurait très certainement trouvé une mort certaine.
Le jeune homme habité par l’entité entre alors dans la clairière d’un pas rapide, laissant Okoumé seul avec ses pensées. Une minute à peine plus tard, une lueur irréelle nimbe la nuit et fait s’agenouiller le brave chasseur qui prie alors de toute son âme jusqu’à ce que la lumière s’estompe et qu’un jeune garçon lui apparaisse les yeux brillants d’une joie immense, celle d’être enfin rattaché pour de bon à ce monde qu’il découvre avec un visible ébahissement.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (113 / 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Vingt heures »
Ma conversation avec Xi Jinping a été des plus agréables, voire même conviviale et c’est avec un réel plaisir commun que nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir le lendemain pour reprendre là où nous nous sommes interrompus.
Le palais des congrès est quasiment vide quand je me retrouve à l’extérieur toujours accompagné d’Émile qui avait tenu à rester avec nous-même s’il n’a pas pu suivre les divers sujets abordés.
- Tu es un drôle de bonhomme quand même, le sais-tu ?
- Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Allons Florian !! Mets les pieds sur terre, tu veux bien !! Quel garçon de ton âge a eu jamais l’occasion de faire ce que tu viens de faire en une seule journée ? Rends-toi compte un peu !! Tu as tenu en haleine pendant plus d’une heure tous les grands de ce monde, tu as aussi déjeuné avec une partie de la famille impériale et enfin tenu une discussion avec l’homme qui est sans doute un des plus puissants qui soit !
- Tu étais là aussi rappelle toi ?
- Heureusement sinon j’aurais traité de menteur quelqu’un qui me l’aurait raconté !!
- Bah !! Il n’y a pas grandes différences entre eux et nous tu sais ? Encore moins aux toilettes Hi ! Hi !
Émile regarde son jeune ami en s’attendant au pire de sa part.
- Vas-y !! Balance ta connerie !!
- Je voulais juste dire qu’eux n’avaient pas comme nous à plisser les yeux pour pousser, ils le sont déjà au naturel Hi ! Hi !
Émile soupire en se retenant d’éclater de rire, ce qui serait reconnaître une fois de plus combien son compagnon a le « don » pour ça.
- Ne va surtout pas leur dire un truc pareil !!
- Pourquoi donc ? Yuan trouve ça drôle lui Hi ! Hi !
- Je n’en doute pas un instant, qu’est-ce que tu pourrais lui dire qui ne l’amuse pas ? Je te demande un peu !! En parlant de ça, tes amis ne te manquent pas ?
- Bien sûr que si !! D’ailleurs je me demande même si j’arriverai à tenir dix jours sans en voir un seul !
- Bah !! Je te fais confiance pour t’en faire de nouveaux ici !!
- Il y a amis et amis tu sais ?
- Qui dit que tu ne t’en feras pas qui compteront beaucoup pour toi ?
- Pas sans Thomas !
- (Émile surpris) Je ne vois pas trop bien ce qu’il vient faire dans cette histoire ton Thomas ?
- C’est parce que tu ne connais pas grand-chose sur nous et de la façon dont nous gérons ces choses-là ! Bon ! C’est que j’aurais faim moi, pas toi ?
- Avec ce que tu t’es enquillé ce midi ?
- C’était au déjeuner, j’ai eu le temps de tout digérer depuis.
- Comme j’aimerais être comme toi, tu es épais comme un coucou et tu avales comme un ogre, moi je n’ai qu’à faire comme toi et dans un mois il faut me rouler Hi ! Hi !
- Tu n’as qu’à faire un peu de sport !!
- Pourquoi ? Tu en fais, toi ?
- Je n’en ai pas besoin, je remue assez comme ça ! Alors !! Ça te dit un restau, ou pas ?
Émile soupire, sachant bien qu’il n’aura pas le dernier mot.
- Pourquoi pas !! Faudrait juste en connaître un par ici.
- Alors suis-moi !! J’ai un peu étudié la ville sur internet avant de partir et il y a un restau Français pas loin, un bon steak frites ça te dit ?
- (Émile sourit) Alors là oui !! Mais tu comptes y aller dans cette tenue ?
Je me rappelle soudainement que je suis toujours avec les vêtements qu’Akihito m’a offerts.
- Oups !! Bon !! On file vite fait à l’hôtel pour nous changer et on y go !!
- Comment ça, on ?
- Tu vas t’habiller plus relaxe quand même ? Regarde autour de toi, ce n’est pas vraiment la tenue pour ne pas se faire remarquer.
- Si tu le dis !!
***/***
« Une demi-heure plus tard, à la sortie de l’hôtel »
Un homme et un jeune garçon sortent de l’hôtel, le garçon en bermuda vert pomme et tee-shirt Taz, les cheveux fous en harmonie avec le logo du vêtement, accompagné de l’homme en chemisette, pantalon, veste et chaussures de toile blanche qui les métamorphosent complètement.
Ressemblant plus à des touristes un peu déjantés qu’à ce qu’ils sont réellement et qui a au moins le don d’amuser le plus âgé qui ne se prive pas d’en rire.
- On te donnerait presque quinze ans là-dedans Hi ! Hi !
Je souris à mon tour en le regardant lui aussi, j’évite de lui dire ce que je pense de sa tenue coloniale pour ne pas qu’il retourne se changer.
- Comme ça au moins on ne risque pas d’être reconnu Hi ! Hi !
Une voix moqueuse derrière nous.
- Ça, c’est ce que tu crois !!
Je me retourne ahuri en ayant entendu cette voix que je reconnaîtrai entre des millions et je me jette à son cou en pleine rue en poussant un cri de joie qui fait se retourner les passants autour de nous.
- Thomas !!!!!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (114 / 150) (Paris) (Antoine)
Antoine sort du mess où il a pris son repas et retourne dans la petite chambre où il tourne en rond, las de faire les cent pas il finit par s’allonger sur son lit en fermant les yeux et ses pensées divaguent alors suivant son humeur, de tristes à joyeuses selon qui les occupent.
Maurice lui a promis de faire les démarches nécessaires pour faire venir rapidement ses parents, le général Mathéi l’a déjà prévenu qu’il était prêt à hospitaliser son père pour qu’il ait les soins que son état demande en attendant le retour de Florian.
Les choses avancent donc, pas suffisamment rapidement pour lui mais elles avancent quand même et c’est déjà mieux que ce à quoi il s’attendait avant toute cette histoire.
Il a eu dernièrement sa mère au téléphone et a pu lui expliquer qu’il avait retrouvé une branche paternelle de sa famille, celle-ci en a été de toute évidence surprise et il lui a fallu répéter plusieurs fois son histoire avant qu’enfin, elle ne finisse par y croire.
Il est resté prudent dans ses paroles quand il s’est agi de parler de la maladie de son père, Antoine s’est juste contenté de dire qu’il y avait une grosse probabilité d’avoir un donneur compatible et qu’ils seraient rapidement mis en contact avec l’ambassade Française pour les formalités de prises en charge.
Antoine essuie les quelques larmes sur ses joues dues à la pensée de son père malade, il pousse un soupir et tente de se raccrocher à des idées plus réjouissantes, bien entendu c’est son tout nouveau cousin qui arrive dans ses pensées et son humeur change alors du tout au tout en revoyant le petit rouquin si craquant qui du coup lui fait mettre l’image d’un autre rouquin qui celui-là lui amène une bouffée de chaleur et lui fait se tendre son sexe qui déforme rapidement son pantalon.
Comme il aimerait pouvoir sortir et aller lui rendre visite pour lui parler, hélas il n’y est pas autorisé et Antoine n’est pas près de réitérer la façon dont il a fait le mur avec Florian, la dose qu’il a pris le lendemain lui a fait comprendre combien ils avaient été immatures et il a fallu que Florian aille jusqu’au général lui-même pour que le garde de la porte qui les a fait sortir ne soit pas mis aux arrêts comme il était prévu qu’il le soit.
***/***
« Chez les Novak »
- S’il te plaît maman !!!
- Pourquoi ne peux-tu pas attendre demain pour aller voir ton nouvel ami enfin !! La nuit est presque tombée et tu sais bien que je n’aime pas vous savoir dehors à des heures pareilles ! Encore moins quand c’est un seul d’entre vous !
- Il n’est pas encore si tard que ça !
- Et pour le retour tu y as pensé ?
- Je pourrais rester coucher là-bas, je suis sûr qu’Antoine n’y verrait rien à redire au contraire !
Fabienne regarde attentivement son fils et y lit toute la détermination qu’il a à vouloir sortir rejoindre son nouveau copain, elle connaît les sentiments que se sont découverts l’un pour l’autre les deux garçons et s’inquiète de la tournure trop rapide pour elle que toute cette histoire risque de prendre si elle n’y prend garde.
Savoir Jonas différent est une chose, le mettre dans le lit d’un autre garçon en est une autre et même si elle apprécie elle aussi le cousin de Florian, elle n’est pas prête à laisser les deux garçons convolés sans qu’ils se connaissent mieux que les quelques heures qu’ils ont passées ensemble depuis qu’ils se sont rencontrés.
- Si tu me disais plutôt tes intentions à vouloir passer la nuit avec ce garçon ?
Jonas rougit violemment en comprenant ce qui inquiète sa mère, il ne voulait que discuter et passer une soirée en tête à tête avec Antoine alors qu’elle s’imagine déjà qu’ils ne vont coucher ensemble que pour s’adonner aux joies du sexe.
- Ce n’est pas pour ce que tu crois maman !! Je ne me sens pas encore prêt à avoir une relation avec Antoine ni avec n’importe qui d’autre.
- J’avais cru comprendre d’après tes frères que c’était Florian qui te plaisait et même que tu en étais tombé amoureux !
- Justement !! Pourquoi voudrais-tu que j’aille dans les bras d’un autre garçon ? Je ne suis pas comme ça, tu le sais bien.
- Hum !! C’est juste par amitié que tu veux aller voir Antoine alors ?
Jonas hésite à répondre, il ne veut surtout pas mentir à sa mère et connaît très bien ses sentiments pour Antoine, sachant en plus que Florian a déjà Thomas, sans compter ses autres amis amants qui partagent déjà sa vie.
- Pour l’instant oui !!
Fabienne lève les yeux au plafond.
- Oh mon fils !! Comme j’apprécie ce pour l’instant !! Il n’a rien pour me rassurer.
- C’est tout ce que je peux te promettre maman, ce serait mentir de dire que je n’éprouve rien pour Antoine et tu sais aussi bien que moi que Florian n’est pas libre, alors tu vas devoir me croire et me faire confiance.
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