04-09-2020, 03:14 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (100/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
Nous nous dirigeons donc vers une porte qui doit mener aux coulisses et cette fois les crépitements des photographes sont particulièrement axés sur nos personnes, sans doute espèrent-ils un scoop du genre « deux Français arrêtés lors de l’inauguration officielle du congrès » pour une raison qu’ils leur restent encore à découvrir.
Nous arrivons enfin au bout de notre périple, je comprends mieux le soulagement d’une vedette après un bain de foule sur ce coup-là et c’est avec un grand ouf de soulagement que nous nous retrouvons dans un couloir, plus que tous les six.
***/***
Émile l’air de rien ne détache pas son regard de Florian et reste confondu devant sa façon d’être, visiblement aussi à l’aise que s’il se rendait chez un de ses amis et c’est aussi avec un certain émerveillement qu’il l’écoute discuter avec le policier, la fluidité de ses paroles montrant à quel point il est féru de cette langue qui pour lui n’amène qu’une totale incompréhension.
Quelques pas de plus les amènent en vue de la scène devant un épais rideau suffisamment ouvert pour qu’ils puissent cette fois bien voir tous les intervenants.
***/***
- Tiens !! Je le connais aussi celui-là !!
- Qui donc ?
- Le grand-père en kimono devant le micro.
- Mais enfin Florian, tu dois faire erreur !! C’est Akihito l’empereur du Japon !!
- Ah oui !! Tu me diras, ça se tient puisque la femme qui nous demande de venir est sa belle-fille !!
Émile ne sait plus ce qu’il doit en penser.
- Tout ça en à peine une demi-heure où tu as disparu de ma vue !!
- Je dois être né sous une bonne étoile Hi ! Hi !
- C’est plus qu’une étoile là !! C’est une constellation !!
Le policier entre sur scène le plus discrètement possible, il s’incline devant le petit groupe de femmes puis doit certainement leur indiquer ma présence puisqu’elles se tournent aussitôt vers nous.
La mère de l’enfant prononce quelques paroles à voix basse et renvoie d’un geste l’homme qui s’incline à nouveau plusieurs fois en reculant.
Il s’adresse alors à ses subalternes avant de revenir vers nous.
- 殿下を待つをここに取った、彼女はあなたより良いこの場所でを参 照してくださいよ。快適な席を作ってみましょう。 (Son altesse vous prie de l’attendre ici, elle dit que vous verrez mieux à cette place. Nous allons vous apportez des sièges pour plus de confort.)
- 非常にありがとう、それは彼の部分に非常に親切です。 (Merci beaucoup, c’est très aimable de sa part.)
- 天皇は彼のテーブルの名誉を受賞を受け入れることも願っています 。 (L’empereur souhaite également que vous acceptiez l’honneur d’honorer sa table.)
- 寿司 !
L’homme retient difficilement son envie de rire, Émile bien sûr s’en aperçoit et pose la question qui le démange.
- Tu pourrais traduire ?
- Ah oui !! Excuse-moi, l’empereur nous invite à sa table.
- Akihito ??
- Tu en connais un autre toi ?
- Non bien sûr mais ça me paraît tellement incroyable toute cette histoire !!
- C’est un homme comme les autres, il veut juste me remercier je pense être intervenu au bon moment pour soulager le bébé.
- Et pourquoi il avait envie de se marrer ?
- Qui ça ?
- Le gars avec qui tu parlais.
- Qu’est-ce que j’en sais moi ?
- Allons Florian !! Tu as bien dû lui dire quelque chose pour qu’il reparte en se retenant de rire comme il vient de le faire ?
Je lui fais un clin d’œil amusé.
- C’est sans doute ma réponse quand il m’a demandé si j’acceptais l’honneur d’honorer la table de l’empereur.
- Et ?
- Quoi, et ?
- Tu lui as répondu quoi ?
- Qu’il n’y avait pas de "sushi" !! Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (101/ 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
***/***
« Pendant ce temps-là, dans la salle des congrès »
Victor est avec Joseph près du président qui tout comme eux n’arrive pas à détacher les yeux de l’autre spectacle qui se passe juste en avant des coulisses.
Deux chaises où sont assis un jeune rouquin et un homme d’âge mûr quoique encore jeune, semblant tous deux dans leurs éléments en y trouvant même à les voir, objet à plaisanter pendant que l’empereur ouvre officiellement les dix jours de réunions internationales sur l’écologie et des moyens à mettre en œuvre pour contrecarrer efficacement le réchauffement annoncé de la planète.
- Regardez-les s’ils s’embêtent ces deux-là !!
- (Joseph) Et vous n’avez encore rien vu !!
- (Le président) Comment ça ? Expliquez-vous ?
- (Joseph) Ces messieurs vont partager la table de l’empereur ce midi, nous venons d’en être informé officiellement.
- (Le président surpris) Qui ça nous ?
- (Victor) Joseph veut sans doute parler des services de sécurité qui travaillent mains dans la main avec le Naisho.
- (Le président) Qui a le nez chaud ?
Joseph jette un regard surpris à Victor qui met discrètement sa main en cornet devant son oreille pour lui signifier la mauvaise audition du président.
- (Joseph plus fort) Je parlais du Naisho monsieur !!
- Ah !! Oui bien sûr !! Mais pourquoi notre jeune ami est-il déjà aussi intime avec l’empereur ? Le connaîtrait-il d’avant aujourd’hui ? Ce serait étonnant vous ne croyez pas ?
- (Victor) Peut être que Joseph a de quoi éclairer notre lanterne !
Joseph visiblement est au courant des dernières rumeurs :
- Il aurait donné les premiers secours à la princesse Aiko de Toshi, c’est la dernière-née des petites filles de l’empereur.
- (Le président) Et bien !! Vous m’en direz tant !!
***/***
Jun’ichirô est en plein questionnement depuis qu’il a appris la nouvelle, bien sûr il a tout de suite été mis au courant et a très vite fait le rapprochement dès qu’on lui a parlé d’un jeune Français aux cheveux roux retrouvé en compagnie de Son Altesse Impériale Masako dans une pièce privée du bâtiment, avec ce même garçon auquel une demande de protection spéciale lui était parvenue quelques jours plus tôt.
Qui est exactement ce jeune homme et surtout comment en si peu de temps a-t-il réussi là où beaucoup pour ne pas dire tous se sont cassé les dents toutes leurs vies, d’être mis en présence intime avec la famille impériale.
Les renseignements qu’il a reçus jusque-là n’allant que dans le sens de ses paroles quand il a prétendu être médecin et le dernier rapport venant de France va même plus loin en précisant qu’il était détenteur d’un nombre si impressionnant de diplômes en la matière, qu’il a demandé comme d’autres avant lui mais de ça il l’ignore, que soit fait au plus vite une recherche plus poussée pour éviter tous risques d’erreurs dans les informations déjà en sa possession.
Jun’ichirô se lève non sans avoir donné auparavant des ordres stricts pour renforcer encore la surveillance du jeune garçon, sachant très bien que ce qui n’était au départ qu’une demande personnelle d’un chef d’État apprécié est devenu depuis un impératif impérial.
Son honneur étant maintenant l’enjeu de la sécurité sans faille sur ce garçon et qu’il ne saurait y manquer sans qu’il lui en coûte à lui et sa famille.
***/***
La fin du discours impérial donne droit à une ovation respectueuse, comme seul la préséance et la tradition toujours aussi fortement ancrée dans les mœurs de cette population intransigeante sur les codes de la vie en société, peut en occasionner.
La princesse Masako rejoint alors en souriant le jeune garçon et son ami toujours assis, elle est suivie de ce qui doit être l’équivalent dans ce pays de dames de compagnie ou d’amies confidentes.
C’est en Français qu’elle s’adresse alors à eux, avec un fort accent qui fait sourire le petit rouquin et la trouble fortement de son regard vert et perçant comme elle n’en avait encore jamais vu jusque-là.
- Excusez mon beau-père, mais il n’a jamais su faire court dans ses discours en public.
- T’inquiète ton altesse !! J’avais le cul bien calé, pas comme ceux qui ne doivent plus sentir leurs guiboles à l’heure qu’il est Hi ! Hi !
Émile a les yeux ronds de honte.
- Allons Florian !! Contrôle ton langage !! Tu n’es pas avec tes copains là !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (102/150) (Australie) (Agence de la DBIFC)
« Dans le bureau de la direction »
- Nous resterons longtemps ici ?
- (Franck étonné) Nous venons à peine d’arriver Thomas !! J’avais prévu que nous resterions au minima la semaine, les dernières coupes pour Ming vont se terminer et il y a des démarches commerciales en cours assez importantes qui requièrent ma présence. De plus nous devons mettre en route notre nouvelle stratégie d’achat de terrains et ou mieux qu’ici trouverons-nous autant d’espaces boisés à acquérir !!
- Ah !!
Franck observe le grand blond qui maintenant est devenu plus qu’un ami, presque un fils qu’il n’a jamais eu et comprend subitement pourquoi il n’a pas l’air heureux d’être là.
- Oh toi !! Tu t’inquiètes pour Florian, ose dire le contraire ?
Thomas esquisse un faible sourire.
- Je n’aime pas le savoir seul si loin de tous ses amis.
- Et de toi !!
- Aussi oui !!
- Hum !! Et tu comptes encore faire cette trombine pendant les deux prochaines semaines si je te comprends bien ?
- Je n’y peux rien si je m’inquiète pour « Flo ».
Franck s’assoit à son bureau, l’air de chien battu de Thomas l’affecte plus qu’il ne veut bien le montrer et une idée germe rapidement, lui ramenant très vite le sourire.
- Cette semaine je voulais que tu développes tes connaissances sur les négociations de nouveaux contrats, te sens-tu capable de prospecter seul afin de démarcher de nouveaux clients potentiels ?
- C’est en forgeant qu’on devient forgeron, pas vrai ?
- Exact mon garçon, l’adage est un peu éculé mais l’idée reste bonne.
Franck déplie une carte du monde, prend un feutre et encercle de vastes zones d’un trait fort, d’autres en pointillé et enfin, visiblement satisfait de lui s’adresse de nouveau à Thomas.
- Très bien !! Les zones que j’ai cerclées sont celles où nous avons déjà des comptes, celles en pointillé sont les nouvelles zones que nous sommes venues renforcer par des contrats d’achat de matières premières ainsi que de ventes de coupes à de futurs clients potentiels mais déjà en de bonnes voies d’aboutir, suite aux fréquentes visites de nos représentants.
- Qu’attends-tu de moi ?
- J’aimerais que tu choisisses une des zones libres et que tu t’essaies aux premières démarches commerciales que tu mèneras seul, il y a de grandes chances que ça ne rapporte rien et même que tu te plantes lamentablement, mais ça aura au moins le mérite de te faire les dents. Nous ferons ensuite le point de ce qui a cloché pour que ça te serve d’expérience par la suite.
- Tu me demandes d’aller seul dans un pays où nous n’aurions pas déjà un comptoir ?
- Wouah !! Fais gaffe mon gars sinon tu vas virer au brun Hi ! Hi !
Thomas sourit à cette pique amicale.
- Mon dieu qu’il est drôle !!
Le grand blond se penche sur la carte et son cœur s’accélère brusquement quand il comprend enfin la portée des paroles de son patron et que devant lui se tient un chapelet d’îles qu’il connaît bien pour y avoir passé plusieurs heures sur internet, rien que pour savoir où se trouve en ce moment son chéri.
Il prend à son tour le feutre et d’un geste sûr de lui rature la zone tout en surveillant du coin de l’œil son patron, son sourire enjoué lui fait alors comprendre que c’était bien là le but de toute cette histoire.
Thomas se retourne les yeux brillants d’une joie dévastatrice pour celui qui prend sans s’y être préparé ce regard de pleine face, Franck sent un long frisson lui remonter l’échine devant les iris d’un bleu si pur, presque irréel de ce garçon dont la joie avive encore plus la beauté de son visage aux traits parfaits.
- Merci !! Merci ! Merci ! Merci ! Mille fois merci !!
- Et bien que de bonheur tout d’un coup ? Je retrouve le Thomas que je connais et je préfère de loin celui-là à celui de tout à l’heure.
- Je fais comment pour y aller ?
- Tu te débrouilles, c’est aussi le but de ton apprentissage et je ne doute pas que pour retrouver Florian ça ne te pose pas de problèmes.
Thomas va pour quitter le bureau quand il se retourne amusé de l’idée qui vient juste de lui traverser l’esprit.
- J’aurai le droit à un pourcentage sur mes nouveaux clients ?
Franck surpris reste un instant comme figé, son visage fini par retrouver une expression normale et un sourire amusé le prend soudainement.
- Et bien dit donc !! Je vois que ça rentre plus vite que je ne le croyais, entendu !! Pour commencer nous allons y aller tranquille, disons un pour cent de la marge net.
- OK !! C’est cool !!
- Mais a une condition toutefois !! Il faudra me prouver que Florian n’aura pas joué un rôle dans la prise de marché, sinon ça ne comptera pas. Prends une carte gold de l’entreprise pour tes frais et surtout n’oublie pas les justificatifs, ils te seront demandés par le service financier à ton retour.
- J’ai vraiment carte blanche alors ?
- Bien sûr !! N’oublie pas que tu seras très bientôt le grand patron !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (103/ 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Début d’après-midi, réunion informelle des chefs d’États avant le début des discussions prévu le lendemain matin »
Par petits groupes fortement disparates, les chefs d’États ou leurs représentants, tiennent des mini-conférences afin d’essayer avant l’heure de connaître les positions que prendront leurs alliés et ceci pour leur glisser en toute « innocence » ce qu’eux aimeraient faire voter ou non.
Beaucoup sont quand même surpris d’y voir autant de grands de ce monde s’étant déplacés en personne, alors que rien dans ce congrès plus qu’un autre, ne serait-ce le rapprochement certain d’avec le précédent, n’affiche quoi que ce soit d’exceptionnel qui répondrait à leurs curiosités.
Malgré tout, ils remarquent bien que ceux qui d’habitude se font représenter, se pressent étrangement autour du président Français et cherchent de toute évidence à engager amicalement la conversation avec lui.
C’est bientôt si évident que beaucoup commencent à se demander ce qu’ils peuvent bien manigancer dans leurs dos et c’est très vite un attroupement dans le coin du salon où se trouvent les personnalités les plus importantes de la délégation Française, alors que le président américain justement serre la main à son homologue Français et engage la conversation.
- Bon voyage dear friend ? (Bon voyage cher ami ?)
Jacques avec une poignée de main amicale :
- Very good, Yes ! And you my dear George ? (Très bon, oui ! Et vous mon cher George ?)
- It can go ! But tell me ? I learned your recent trouble with the FSB ! (Ça peut aller ! Mais dites-moi ? J’ai appris vos récents démêlés avec le FSB !)
- I do not think that the place either indicate to talk about it, don’t you think dear friend ? (Je ne pense pas que l’endroit soit indiqué pour parler de ça, vous ne pensez pas cher ami ?)
Le président Bush observe autour de lui, semblant chercher quelqu’un de précis.
- But or so is this boy who stirs so much lust of our dear Vladimir ? (Mais où est donc ce garçon qui attise autant la convoitise de notre cher Vladimir ?)
Jacques sourit en pensant très fort « Nous y voilà », il regarde également autour de lui faisant l’étonné.
- It should be here yet ! Oh no ! Or do I head ! It must certainly end done with his imperial Highness. (Il devrait être ici pourtant !! Ah non !! Où ai-je la tête !! Il doit certainement terminer de dîner avec son altesse impérial.)
- I hope that you will present me it dear friend, after all you owe me well it. (J’espère que vous me le présenterez cher ami, après tout vous me devez bien ça.)
- It’s going to be ! (Ça va de soi !!)
***/***
« Pendant ce temps-là »
- Qu’est qu’on fait maintenant ?
- Je pense qu’on doit aller rejoindre les autres.
- Dans cette tenue Hi ! Hi !
Émile regarde Florian avec amusement, il doit néanmoins reconnaître qu’il en jette quand même dans ces nouveaux vêtements et certaines demoiselles de compagnie de la princesse ne s’y sont pas laissées tromper, déjà au moment du déshabillage quand son jeune ami s’est retrouvé quasiment nu devant elles.
Émile pourtant pas porté à regarder l’intimité des garçons, n’a pu manquer cette excroissance des plus révélatrices et les petits ricanements féminins autour de lui, qu’elles aussi n’étaient pas dupes de l’entrejambe avantageux du jeune homme.
C’est à table quelque temps plus tôt que Florian pendant la conversation, avait laissé sous-entendre qu’il aimerait revêtir une de leurs tenues traditionnelles et que l’empereur en personne avait donné aussitôt les ordres pour qu’il lui en soit apporter une.
Le voilà donc en parfait « petit » samouraï avec le casque qui lui cache entièrement sa chevelure rousse et l’effet sur Florian est tout autre que celui auquel le député s’attendait, loin de ressembler à un clown, ce à quoi il s’était préparé, mais tout au contraire cette tenue le rend encore plus attirant en faisant ressortir encore plus ses yeux verts sur son visage angélique.
- Elle te va très bien, tu devrais la garder pour te montrer en public.
- Bonne idée ça « Mimile » !! Comme ça, je reste incognito Hi ! Hi !
- Hum !! Pas vraiment, non !! Tu n’as qu’à regarder autour de toi et tu verras que c’est plutôt le contraire.
Émile voit le jeune homme observer les gens autour de lui avec attention.
- J’ai encore l’air d’un clown c’est ça ?
- Pas du tout je t’assure mon garçon, je dirais même que c’est le contraire.
- Pourquoi ils me zieutent comme ça alors ?
- Comme si tu ne le savais pas !!
Nous nous dirigeons donc vers une porte qui doit mener aux coulisses et cette fois les crépitements des photographes sont particulièrement axés sur nos personnes, sans doute espèrent-ils un scoop du genre « deux Français arrêtés lors de l’inauguration officielle du congrès » pour une raison qu’ils leur restent encore à découvrir.
Nous arrivons enfin au bout de notre périple, je comprends mieux le soulagement d’une vedette après un bain de foule sur ce coup-là et c’est avec un grand ouf de soulagement que nous nous retrouvons dans un couloir, plus que tous les six.
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Émile l’air de rien ne détache pas son regard de Florian et reste confondu devant sa façon d’être, visiblement aussi à l’aise que s’il se rendait chez un de ses amis et c’est aussi avec un certain émerveillement qu’il l’écoute discuter avec le policier, la fluidité de ses paroles montrant à quel point il est féru de cette langue qui pour lui n’amène qu’une totale incompréhension.
Quelques pas de plus les amènent en vue de la scène devant un épais rideau suffisamment ouvert pour qu’ils puissent cette fois bien voir tous les intervenants.
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- Tiens !! Je le connais aussi celui-là !!
- Qui donc ?
- Le grand-père en kimono devant le micro.
- Mais enfin Florian, tu dois faire erreur !! C’est Akihito l’empereur du Japon !!
- Ah oui !! Tu me diras, ça se tient puisque la femme qui nous demande de venir est sa belle-fille !!
Émile ne sait plus ce qu’il doit en penser.
- Tout ça en à peine une demi-heure où tu as disparu de ma vue !!
- Je dois être né sous une bonne étoile Hi ! Hi !
- C’est plus qu’une étoile là !! C’est une constellation !!
Le policier entre sur scène le plus discrètement possible, il s’incline devant le petit groupe de femmes puis doit certainement leur indiquer ma présence puisqu’elles se tournent aussitôt vers nous.
La mère de l’enfant prononce quelques paroles à voix basse et renvoie d’un geste l’homme qui s’incline à nouveau plusieurs fois en reculant.
Il s’adresse alors à ses subalternes avant de revenir vers nous.
- 殿下を待つをここに取った、彼女はあなたより良いこの場所でを参 照してくださいよ。快適な席を作ってみましょう。 (Son altesse vous prie de l’attendre ici, elle dit que vous verrez mieux à cette place. Nous allons vous apportez des sièges pour plus de confort.)
- 非常にありがとう、それは彼の部分に非常に親切です。 (Merci beaucoup, c’est très aimable de sa part.)
- 天皇は彼のテーブルの名誉を受賞を受け入れることも願っています 。 (L’empereur souhaite également que vous acceptiez l’honneur d’honorer sa table.)
- 寿司 !
L’homme retient difficilement son envie de rire, Émile bien sûr s’en aperçoit et pose la question qui le démange.
- Tu pourrais traduire ?
- Ah oui !! Excuse-moi, l’empereur nous invite à sa table.
- Akihito ??
- Tu en connais un autre toi ?
- Non bien sûr mais ça me paraît tellement incroyable toute cette histoire !!
- C’est un homme comme les autres, il veut juste me remercier je pense être intervenu au bon moment pour soulager le bébé.
- Et pourquoi il avait envie de se marrer ?
- Qui ça ?
- Le gars avec qui tu parlais.
- Qu’est-ce que j’en sais moi ?
- Allons Florian !! Tu as bien dû lui dire quelque chose pour qu’il reparte en se retenant de rire comme il vient de le faire ?
Je lui fais un clin d’œil amusé.
- C’est sans doute ma réponse quand il m’a demandé si j’acceptais l’honneur d’honorer la table de l’empereur.
- Et ?
- Quoi, et ?
- Tu lui as répondu quoi ?
- Qu’il n’y avait pas de "sushi" !! Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (101/ 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
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« Pendant ce temps-là, dans la salle des congrès »
Victor est avec Joseph près du président qui tout comme eux n’arrive pas à détacher les yeux de l’autre spectacle qui se passe juste en avant des coulisses.
Deux chaises où sont assis un jeune rouquin et un homme d’âge mûr quoique encore jeune, semblant tous deux dans leurs éléments en y trouvant même à les voir, objet à plaisanter pendant que l’empereur ouvre officiellement les dix jours de réunions internationales sur l’écologie et des moyens à mettre en œuvre pour contrecarrer efficacement le réchauffement annoncé de la planète.
- Regardez-les s’ils s’embêtent ces deux-là !!
- (Joseph) Et vous n’avez encore rien vu !!
- (Le président) Comment ça ? Expliquez-vous ?
- (Joseph) Ces messieurs vont partager la table de l’empereur ce midi, nous venons d’en être informé officiellement.
- (Le président surpris) Qui ça nous ?
- (Victor) Joseph veut sans doute parler des services de sécurité qui travaillent mains dans la main avec le Naisho.
- (Le président) Qui a le nez chaud ?
Joseph jette un regard surpris à Victor qui met discrètement sa main en cornet devant son oreille pour lui signifier la mauvaise audition du président.
- (Joseph plus fort) Je parlais du Naisho monsieur !!
- Ah !! Oui bien sûr !! Mais pourquoi notre jeune ami est-il déjà aussi intime avec l’empereur ? Le connaîtrait-il d’avant aujourd’hui ? Ce serait étonnant vous ne croyez pas ?
- (Victor) Peut être que Joseph a de quoi éclairer notre lanterne !
Joseph visiblement est au courant des dernières rumeurs :
- Il aurait donné les premiers secours à la princesse Aiko de Toshi, c’est la dernière-née des petites filles de l’empereur.
- (Le président) Et bien !! Vous m’en direz tant !!
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Jun’ichirô est en plein questionnement depuis qu’il a appris la nouvelle, bien sûr il a tout de suite été mis au courant et a très vite fait le rapprochement dès qu’on lui a parlé d’un jeune Français aux cheveux roux retrouvé en compagnie de Son Altesse Impériale Masako dans une pièce privée du bâtiment, avec ce même garçon auquel une demande de protection spéciale lui était parvenue quelques jours plus tôt.
Qui est exactement ce jeune homme et surtout comment en si peu de temps a-t-il réussi là où beaucoup pour ne pas dire tous se sont cassé les dents toutes leurs vies, d’être mis en présence intime avec la famille impériale.
Les renseignements qu’il a reçus jusque-là n’allant que dans le sens de ses paroles quand il a prétendu être médecin et le dernier rapport venant de France va même plus loin en précisant qu’il était détenteur d’un nombre si impressionnant de diplômes en la matière, qu’il a demandé comme d’autres avant lui mais de ça il l’ignore, que soit fait au plus vite une recherche plus poussée pour éviter tous risques d’erreurs dans les informations déjà en sa possession.
Jun’ichirô se lève non sans avoir donné auparavant des ordres stricts pour renforcer encore la surveillance du jeune garçon, sachant très bien que ce qui n’était au départ qu’une demande personnelle d’un chef d’État apprécié est devenu depuis un impératif impérial.
Son honneur étant maintenant l’enjeu de la sécurité sans faille sur ce garçon et qu’il ne saurait y manquer sans qu’il lui en coûte à lui et sa famille.
***/***
La fin du discours impérial donne droit à une ovation respectueuse, comme seul la préséance et la tradition toujours aussi fortement ancrée dans les mœurs de cette population intransigeante sur les codes de la vie en société, peut en occasionner.
La princesse Masako rejoint alors en souriant le jeune garçon et son ami toujours assis, elle est suivie de ce qui doit être l’équivalent dans ce pays de dames de compagnie ou d’amies confidentes.
C’est en Français qu’elle s’adresse alors à eux, avec un fort accent qui fait sourire le petit rouquin et la trouble fortement de son regard vert et perçant comme elle n’en avait encore jamais vu jusque-là.
- Excusez mon beau-père, mais il n’a jamais su faire court dans ses discours en public.
- T’inquiète ton altesse !! J’avais le cul bien calé, pas comme ceux qui ne doivent plus sentir leurs guiboles à l’heure qu’il est Hi ! Hi !
Émile a les yeux ronds de honte.
- Allons Florian !! Contrôle ton langage !! Tu n’es pas avec tes copains là !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (102/150) (Australie) (Agence de la DBIFC)
« Dans le bureau de la direction »
- Nous resterons longtemps ici ?
- (Franck étonné) Nous venons à peine d’arriver Thomas !! J’avais prévu que nous resterions au minima la semaine, les dernières coupes pour Ming vont se terminer et il y a des démarches commerciales en cours assez importantes qui requièrent ma présence. De plus nous devons mettre en route notre nouvelle stratégie d’achat de terrains et ou mieux qu’ici trouverons-nous autant d’espaces boisés à acquérir !!
- Ah !!
Franck observe le grand blond qui maintenant est devenu plus qu’un ami, presque un fils qu’il n’a jamais eu et comprend subitement pourquoi il n’a pas l’air heureux d’être là.
- Oh toi !! Tu t’inquiètes pour Florian, ose dire le contraire ?
Thomas esquisse un faible sourire.
- Je n’aime pas le savoir seul si loin de tous ses amis.
- Et de toi !!
- Aussi oui !!
- Hum !! Et tu comptes encore faire cette trombine pendant les deux prochaines semaines si je te comprends bien ?
- Je n’y peux rien si je m’inquiète pour « Flo ».
Franck s’assoit à son bureau, l’air de chien battu de Thomas l’affecte plus qu’il ne veut bien le montrer et une idée germe rapidement, lui ramenant très vite le sourire.
- Cette semaine je voulais que tu développes tes connaissances sur les négociations de nouveaux contrats, te sens-tu capable de prospecter seul afin de démarcher de nouveaux clients potentiels ?
- C’est en forgeant qu’on devient forgeron, pas vrai ?
- Exact mon garçon, l’adage est un peu éculé mais l’idée reste bonne.
Franck déplie une carte du monde, prend un feutre et encercle de vastes zones d’un trait fort, d’autres en pointillé et enfin, visiblement satisfait de lui s’adresse de nouveau à Thomas.
- Très bien !! Les zones que j’ai cerclées sont celles où nous avons déjà des comptes, celles en pointillé sont les nouvelles zones que nous sommes venues renforcer par des contrats d’achat de matières premières ainsi que de ventes de coupes à de futurs clients potentiels mais déjà en de bonnes voies d’aboutir, suite aux fréquentes visites de nos représentants.
- Qu’attends-tu de moi ?
- J’aimerais que tu choisisses une des zones libres et que tu t’essaies aux premières démarches commerciales que tu mèneras seul, il y a de grandes chances que ça ne rapporte rien et même que tu te plantes lamentablement, mais ça aura au moins le mérite de te faire les dents. Nous ferons ensuite le point de ce qui a cloché pour que ça te serve d’expérience par la suite.
- Tu me demandes d’aller seul dans un pays où nous n’aurions pas déjà un comptoir ?
- Wouah !! Fais gaffe mon gars sinon tu vas virer au brun Hi ! Hi !
Thomas sourit à cette pique amicale.
- Mon dieu qu’il est drôle !!
Le grand blond se penche sur la carte et son cœur s’accélère brusquement quand il comprend enfin la portée des paroles de son patron et que devant lui se tient un chapelet d’îles qu’il connaît bien pour y avoir passé plusieurs heures sur internet, rien que pour savoir où se trouve en ce moment son chéri.
Il prend à son tour le feutre et d’un geste sûr de lui rature la zone tout en surveillant du coin de l’œil son patron, son sourire enjoué lui fait alors comprendre que c’était bien là le but de toute cette histoire.
Thomas se retourne les yeux brillants d’une joie dévastatrice pour celui qui prend sans s’y être préparé ce regard de pleine face, Franck sent un long frisson lui remonter l’échine devant les iris d’un bleu si pur, presque irréel de ce garçon dont la joie avive encore plus la beauté de son visage aux traits parfaits.
- Merci !! Merci ! Merci ! Merci ! Mille fois merci !!
- Et bien que de bonheur tout d’un coup ? Je retrouve le Thomas que je connais et je préfère de loin celui-là à celui de tout à l’heure.
- Je fais comment pour y aller ?
- Tu te débrouilles, c’est aussi le but de ton apprentissage et je ne doute pas que pour retrouver Florian ça ne te pose pas de problèmes.
Thomas va pour quitter le bureau quand il se retourne amusé de l’idée qui vient juste de lui traverser l’esprit.
- J’aurai le droit à un pourcentage sur mes nouveaux clients ?
Franck surpris reste un instant comme figé, son visage fini par retrouver une expression normale et un sourire amusé le prend soudainement.
- Et bien dit donc !! Je vois que ça rentre plus vite que je ne le croyais, entendu !! Pour commencer nous allons y aller tranquille, disons un pour cent de la marge net.
- OK !! C’est cool !!
- Mais a une condition toutefois !! Il faudra me prouver que Florian n’aura pas joué un rôle dans la prise de marché, sinon ça ne comptera pas. Prends une carte gold de l’entreprise pour tes frais et surtout n’oublie pas les justificatifs, ils te seront demandés par le service financier à ton retour.
- J’ai vraiment carte blanche alors ?
- Bien sûr !! N’oublie pas que tu seras très bientôt le grand patron !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (103/ 150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Début d’après-midi, réunion informelle des chefs d’États avant le début des discussions prévu le lendemain matin »
Par petits groupes fortement disparates, les chefs d’États ou leurs représentants, tiennent des mini-conférences afin d’essayer avant l’heure de connaître les positions que prendront leurs alliés et ceci pour leur glisser en toute « innocence » ce qu’eux aimeraient faire voter ou non.
Beaucoup sont quand même surpris d’y voir autant de grands de ce monde s’étant déplacés en personne, alors que rien dans ce congrès plus qu’un autre, ne serait-ce le rapprochement certain d’avec le précédent, n’affiche quoi que ce soit d’exceptionnel qui répondrait à leurs curiosités.
Malgré tout, ils remarquent bien que ceux qui d’habitude se font représenter, se pressent étrangement autour du président Français et cherchent de toute évidence à engager amicalement la conversation avec lui.
C’est bientôt si évident que beaucoup commencent à se demander ce qu’ils peuvent bien manigancer dans leurs dos et c’est très vite un attroupement dans le coin du salon où se trouvent les personnalités les plus importantes de la délégation Française, alors que le président américain justement serre la main à son homologue Français et engage la conversation.
- Bon voyage dear friend ? (Bon voyage cher ami ?)
Jacques avec une poignée de main amicale :
- Very good, Yes ! And you my dear George ? (Très bon, oui ! Et vous mon cher George ?)
- It can go ! But tell me ? I learned your recent trouble with the FSB ! (Ça peut aller ! Mais dites-moi ? J’ai appris vos récents démêlés avec le FSB !)
- I do not think that the place either indicate to talk about it, don’t you think dear friend ? (Je ne pense pas que l’endroit soit indiqué pour parler de ça, vous ne pensez pas cher ami ?)
Le président Bush observe autour de lui, semblant chercher quelqu’un de précis.
- But or so is this boy who stirs so much lust of our dear Vladimir ? (Mais où est donc ce garçon qui attise autant la convoitise de notre cher Vladimir ?)
Jacques sourit en pensant très fort « Nous y voilà », il regarde également autour de lui faisant l’étonné.
- It should be here yet ! Oh no ! Or do I head ! It must certainly end done with his imperial Highness. (Il devrait être ici pourtant !! Ah non !! Où ai-je la tête !! Il doit certainement terminer de dîner avec son altesse impérial.)
- I hope that you will present me it dear friend, after all you owe me well it. (J’espère que vous me le présenterez cher ami, après tout vous me devez bien ça.)
- It’s going to be ! (Ça va de soi !!)
***/***
« Pendant ce temps-là »
- Qu’est qu’on fait maintenant ?
- Je pense qu’on doit aller rejoindre les autres.
- Dans cette tenue Hi ! Hi !
Émile regarde Florian avec amusement, il doit néanmoins reconnaître qu’il en jette quand même dans ces nouveaux vêtements et certaines demoiselles de compagnie de la princesse ne s’y sont pas laissées tromper, déjà au moment du déshabillage quand son jeune ami s’est retrouvé quasiment nu devant elles.
Émile pourtant pas porté à regarder l’intimité des garçons, n’a pu manquer cette excroissance des plus révélatrices et les petits ricanements féminins autour de lui, qu’elles aussi n’étaient pas dupes de l’entrejambe avantageux du jeune homme.
C’est à table quelque temps plus tôt que Florian pendant la conversation, avait laissé sous-entendre qu’il aimerait revêtir une de leurs tenues traditionnelles et que l’empereur en personne avait donné aussitôt les ordres pour qu’il lui en soit apporter une.
Le voilà donc en parfait « petit » samouraï avec le casque qui lui cache entièrement sa chevelure rousse et l’effet sur Florian est tout autre que celui auquel le député s’attendait, loin de ressembler à un clown, ce à quoi il s’était préparé, mais tout au contraire cette tenue le rend encore plus attirant en faisant ressortir encore plus ses yeux verts sur son visage angélique.
- Elle te va très bien, tu devrais la garder pour te montrer en public.
- Bonne idée ça « Mimile » !! Comme ça, je reste incognito Hi ! Hi !
- Hum !! Pas vraiment, non !! Tu n’as qu’à regarder autour de toi et tu verras que c’est plutôt le contraire.
Émile voit le jeune homme observer les gens autour de lui avec attention.
- J’ai encore l’air d’un clown c’est ça ?
- Pas du tout je t’assure mon garçon, je dirais même que c’est le contraire.
- Pourquoi ils me zieutent comme ça alors ?
- Comme si tu ne le savais pas !!
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