04-09-2020, 03:11 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (96/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Dans le palais des congrès un quart d’heure plus tôt »
« Wouah !! C’est magnifique !! »
Je reste un moment ébahi par toute cette magnificence et c’est comme un enfant dans un parc forain, les yeux exorbités, que je m’avance et explore ce bâtiment tout aussi contemporain que grandiose.
À mon grand étonnement, personne ne semble faire attention à ma présence dans les lieux et pourtant je dois faire tache au milieu de tous ces Asiatiques en tenues folkloriques qui déparent bizarrement avec la modernité du palais.
Je sais très bien que ces vêtements ne seront portés qu’en l’honneur de l’empereur Akihito qui doit assister à l’ouverture de la session et qu’ensuite les costumes cravates reprendront leurs préséances.
Je parcours plusieurs couloirs, en ouvrant ici et là quelques portes par pure curiosité, juste pour voir ce qu’il peut bien s’y trouver de l’autre côté et souvent déçu de n’y apercevoir que des bureaux à l’agencement neutre, loin de l’harmonie et de la grandeur qu’offre la partie publique du bâtiment.
C’est le râle inquiétant d’un bébé qui me fait tendre l’oreille, en effet la quinte de toux rauque me permet de diagnostiquer sans trop de risque d’erreurs la très forte bronchite dont est atteint le pauvre petit père.
Inquiet pour lui, j’ouvre la porte pour passer ma tête à l’intérieur de la pièce où se trouvent plusieurs personnes, toutes penchées sur ce qui ressemble à un de nos landaus en plus exotique et dans lequel doit certainement se trouver le bébé malade.
Une seconde quinte encore plus forte que la précédente amène la panique à ces personnes qui de toute évidence sont prises de court par les événements très certainement inattendus pour eux.
C’est le sifflement s’échappant de ses poumons qui m’alerte sur l’importance d’une intervention immédiate, faute de quoi l’enfant risque de graves séquelles dues à l’étouffement voire même à y perdre la vie.
C’est donc ce qui me décide à entrer et à me diriger rapidement vers eux pour ensuite les repousser sans brusquerie afin de prendre l’enfant dans mes bras.
Je lui plaque une main sur la poitrine pour le retourner et de mon autre main avec deux doigts, je lui tape sèchement dans le dos jusqu’à ce que plusieurs glaires s’échappent de sa bouche.
Je sens immédiatement ses poumons reprendre de l’oxygène, son visage perd quelque peu de ses rougeurs et ses petits yeux me fixent avec curiosité jusqu’à ce qu’une nouvelle quinte « le » ou plutôt « la » reprenne car c’est bien d’une petite fille qu’il s’agit.
Je reprends alors mes clapings jusqu’à ce qu’une nouvelle série de glaires encore plus épais ne s’échappe une nouvelle fois de sa bouche.
***/***
Pendant que Florian s’occupe du bébé, les personnes qui jusque-là étaient restées sans réaction, trop sidérée par l’intervention du jeune garçon et surtout se rendant compte qu’il connaît parfaitement les gestes qu’il faut faire, commencent à reprendre leurs esprits.
Un des hommes sort rapidement de la pièce, pendant qu’une des femmes tend les mains pour récupérer son enfant en souriant de reconnaissance.
***/***
Je vérifie avant de la lui rendre que la fillette ne risque plus de s’étouffer, satisfait de constater à l’air reposé de son visage que cela va mieux.
C’est en lui rendant son sourire, que je lui dépose le bébé dans les bras non sans lui avoir fait un gros bisou tout mouillé avant qu’elle ne la prenne et la serre affectueusement tout contre sa poitrine en la berçant doucement.
- あまりにもハードを押さないでくださいあり、病院はすぐに作られ た、あなたの子供彼の年齢を持つ強力な気管支炎は肺炎に非常に迅 速に変えることができます。 (Ne la serrez pas trop fort et faite la hospitaliser rapidement, votre enfant fait une forte bronchite qui a son âge peut très vite tourner en pneumonie.)
La femme surprise de m’entendre parler dans sa langue.
- 若い男は誰ですか? (Qui êtes-vous donc jeune homme ?)
- 私は医師マダム、私はフランスの会衆の一部です。 (Je suis médecin madame, je fais partie de la délégation Française.)
Elle va pour répondre quand la porte s’ouvre de nouveau et que la salle se remplit d’hommes faisant visiblement partie de la sécurité, accompagnés par un vieillard qui semble avoir l’autorité sur eux.
Le vieil homme approche de la femme pour la tenir dans ses bras pendant que les agents de sécurité me font signe de sortir de la pièce immédiatement, ce que je trouve d’une incivilité manifeste mais je préfère obtempérer plutôt que de me faire remarquer plus que nécessaire alors que je ne me trouve pas de toute évidence dans un lieu où je devrais être.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (97/150) (Paris) (Sacha)
Sacha rentre à son appartement le visage souriant alors qu’intérieurement il est dans une rage folle, ça fait déjà plusieurs jours qu’il vérifie les données qui lui ont été confiées sur le réseau en place et il lui faut bien constater que celui-ci n’existe pour ainsi dire plus, il lui a même fallu mettre en sommeil la petite demi-douzaine d’agents qui répondent encore aux vacations.
Igor l’avait averti que ce serait sûrement le cas et qu’il ne fallait pas qu’il s’en fasse, qu’il avait mis un plan en œuvre pour rétablir rapidement de nouvelles cellules en y amenant des agents que personne cette fois-ci ne pourrait soupçonner.
C’est justement à cause de cette assurance de son chef que Sacha pique une colère noire sitôt chez lui, ses agents insoupçonnables se faisant cueillir un par un à peine font-ils leur entrée sur le territoire Français.
Sacha déballe le pc qu’il vient d’aller acheter, l’allume et y raccorde son téléphone portable pour obtenir une communication Ethernet, une fois chose faite ne lui reste plus qu’à créer un lien sécurisé et quelques minutes plus tard, le visage d’Igor apparaît dans le coin de l’écran visiblement chagriné et curieux de cette demande insolite de Sacha qui pourtant connaît tous les dangers d’une telle liaison.
- J’espère que tes motifs sont sérieux !
- Ils le sont crois-moi !!
- Qu’as-tu de nouveau à m’apprendre qui ne puisse attendre une vacation habituelle ?
- Tu dois immédiatement cesser d’envoyer de nouveaux agents, ils se font arrêter sitôt entrés en France !!
Igor devient subitement tout pâle.
- Comment est-ce possible ?
- Qu’est-ce que j’en sais ? Sûrement quelqu’un a-t-il mis la DST au courant de tes plans !!
- Impossible !! Je peux compter sur les doigts d’une main ceux qui les connaissent et j’ai entière confiance en eux !!
- Alors tu dois certainement être sous écoute !
- (Igor furieux) Me prends-tu pour un débutant ? Non, il y a autre chose !! Quelqu’un que tu aurais mis toi au courant ?
- Non !! Le seul qui aurait pu l’être n’est plus de ce monde, je l’ai fait supprimer à mon départ d’Afghanistan.
- T’en es-tu occupé toi-même ?
- Non ! Mais j’ai vu son corps avant de quitter le campement.
- Sacha tu me caches quelque chose ? Ce n’est pas dans tes habitudes de ne pas faire ce genre de travail par toi-même !! Stanislas s’est fait avoir justement à cause d’une personne qu’il croyait avoir tué, assure-toi que ce n’est pas de nouveau le cas !! En attendant je stoppe l’envoi d’agents, ils sont trop précieux pour prendre le risque d’en perdre davantage et je vais faire mener une enquête auprès de ton remplaçant là-bas, essaie d’en savoir plus de ton côté pendant que ton autre mission est en stand-by.
- Entendu patron !! J’aurais besoin de plus d’argent, il ne me reste presque plus rien de ce que j’ai trouvé à la consigne.
Igor fait la grimace et réfléchit un moment avant de reprendre la parole.
- Difficile maintenant que notre réseau n’existe plus, heureusement il y a une autre consigne où tu pourras trouver ce que tu demandes, elle ne date pas d’hier et elle était prévue au cas où il arriverait un coup tordu comme c’est le cas.
Igor note les coordonnées sur une feuille de papier qu’il plaque ensuite à l’écran pour que Sacha puisse le noter à son tour, une fois chose faite Igor fait un signe d’encouragement à Sacha et coupe la communication.
Sacha débranche le téléphone du PC et remet sa puce d’origine à l’intérieur, il détruit ensuite celle qui lui a servi pour la liaison Ethernet et ressort de l’appartement avec cette fois encore plus de questions en tête.
L’idée qu’Antoine serait encore en vie lui paraît démente, il a bien vu son corps ensanglanté traîner sur le sable par deux des combattants Tchétchène.
Maintenant il se rappelle également la façon dont Antoine pouvait circuler quasiment librement au sein du campement, les blagues amicales que ses hommes rudes avaient pour le jeune américain au fur et à mesure des semaines et un énorme doute lui vient alors à l’esprit.
Youssef a-t-il réellement fait tuer Antoine ou a-t-il juste fait en sorte que lui puisse le penser ? Non !! Décidément il ne peut le croire !! Le cri d’agonie était bien réel et ils n’auraient jamais eu le temps de monter toute cette cabale entre le moment où il a pris la décision de le faire abattre et celui où l’ordre a été exécuté.
Sacha arrive près de l’endroit où est caché l’argent qu’il vient chercher, il est encore tellement dans toutes cette affaire qu’il ne fait pas attention à ce qui pourtant aurait dû l’interpeller au premier regard et il enfourne les liasses de billets dans l’attaché-case qu’il a pris avec lui, refermant celle-ci une fois qu’il ne reste plus rien dans la cache.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (98/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Palais des congrès, début de la cérémonie officielle d’ouverture »
Heureusement que j’avais pris la peine de visualiser les plans du palais avant de quitter la France, du coup c’est très facilement que je retrouve la grande salle en évitant les lieux non autorisés et que je me retrouve derrière Émile sans que celui-ci ne m’entende arriver.
Je vais pour lui faire une farce quand une main ferme m’attrape par l’épaule et me fait sursauter.
- Hé !!
Je me tourne et me retrouve nez à poitrine avec Victor qui ne peut s’empêcher de ricaner devant mon air surpris.
- Relaxe garçon, ce n’est que moi !! Évite d’aller fourrer ton nez partout s’il te plaît, ça ne se fait pas par ici et tu pourrais finir par t’attirer des ennuis.
Émile entend parler derrière lui et se retourne à son tour.
- Ah !! Tu es là !! Mais où étais-tu donc passé ?
- Je voulais juste visiter un peu le palais, je ne faisais rien de mal !
- (Victor) La cérémonie commence !! Ne t’éloigne plus sans prévenir c’est bien compris ?
- Oui papa !!!
Victor le secoue doucement par l’épaule.
- Ce n’est pas un jeu Florian !!
- Excuse-moi !! Je te promets de rester avec Émile.
Victor dubitatif devant l’air innocent que le jeune rouquin vient de prendre pour lui répondre.
- Hum !! N’oublie pas que je t’ai à l’œil.
La main relâche son étreinte et Victor s’éloigne rapidement, devenant vite invisible dans la foule qui maintenant se presse pour être au plus près de l’immense estrade où l’empereur va les honorer de sa présence.
- (Émile) Tiens !! Mets ça dans ton oreille !! Je l’ai réglé sur Français.
Je regarde l’oreillette amusé, la curiosité me fait la lui prendre et la mettre en place, trop curieux de connaître les traductions qui seront faites lors des diverses prises de discussions.
Je sais que quelque part dans le palais, des traducteurs de chaque nationalité sont enfermés dans des petites salles individuelles et vont passer leurs journées à retransmettre les paroles dans la langue natale de chaque intervenant.
J’aperçois un emplacement plus près de l’estrade où il y a la place pour deux personnes si nous faisons vite, j’attrape la main d’Émile et l’oblige à me suivre jusqu’à ce que nous l’ayons atteinte.
- C’est mieux ici, non ?
- Si tu le dis Hi ! Hi !
Si Émile s’est mis à rire, c’est tout simplement parce qu’à peine j’ai terminé de prononcer mes dernières paroles, deux armoires à glace se sont mis juste devant moi et du coup je ne vois plus grand-chose, j’essaie sans résultat probant de les faire se décaler un peu et n’ai droit en retour qu’à un regard noir de leur part.
- Faut pas vous emmerdez les gars !!
- (Émile) Chut !!! Voilà l’empereur qui arrive.
Je vais pour protester quand une voix puissante sort des haut-parleurs.
- 太陽が昇るの天皇明仁のサジダ前面光ライト、菊の王位の 5 分の 1 100 20 皇帝。 (Prosternez-vous devant Akihito, empereur du soleil levant, lumière des lumières, cent vingt cinquième empereur du trône du chrysanthème.)
- (Dans l’oreillette) Prosternez-vous devant l’empereur !
Je ricane surprit par la traduction des plus succincte.
« Hi ! Hi ! »
- (Émile) Quoi encore ?
- L’autre gus à l’autre bout du fil ne se casse pas trop le cul à traduire.
- Comment tu peux savoir ça toi ?
- Tout simplement parce que je comprends le Japonais.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (99/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
Émile ne dit rien mais à son air je vois bien qu’il n’en pense pas moins, ça m’énerve de ne rien voir et j’essaie de me mettre sur la pointe des pieds mais bernique !! Les deux molosses sont bien trop grands et de toute évidence pas décidés de s’écarter d’un iota pour me permettre de suivre ce qu’il se passe sur la scène.
Le seul angle de vision que j’en ai se trouve aux deux extrémités, c’est là que j’aperçois les femmes qui se trouvaient dans la pièce avec le bébé et que l’une d’entre elles croise mon regard au moment où je suis sur la pointe des pieds.
***/***
Elle est d’abord surprise, puis visiblement amusée de voir le jeune homme essayé vainement d’apercevoir ce qu’il se passe sur l’estrade, n’entendant que les voix de ceux qui un à un présentent leurs respects à l’empereur.
La jeune femme s’adresse alors en s’inclinant à sa voisine, celle-ci l’écoute et lève les yeux dans la direction que lui indique une main discrète, un léger sourire amusé lui vient également aux lèvres quand elle aperçoit le petit rouquin ainsi que les contorsions qu’il s’escrime à faire pour voir quelque chose alors qu’il est noyé dans la masse de l’auditoire et fait un signe à un homme en uniforme qui s’approche d’elle avec un respect évident, lui parle à l’oreille en montrant à son tour la direction où de temps en temps apparaît une touffe de cheveux roux en bataille.
L’homme la quitte après maintes courbettes et disparaît de la scène, les deux femmes se regardant avec le même sourire complice.
***/***
Émile se retient de rire avec peine, les contorsions de son jeune ami, lui faisant presque oublier le rituel des présentations officielles.
- Tu veux que je te porte ?
- Chiche !!
- Hé !! Je disais ça pour rire Hi ! Hi ! C’est toi qui as voulu venir aussi près, je suis sûr que tu aurais mieux vu d'où on était tout à l’heure.
- (Furieux) Ce sont eux aussi !! Pourquoi ils ne nous laissent pas passer devant ?
- Parce qu’ils sont comme nous, sauf qu’eux, ils voient quelque chose et pas toi Hi ! Hi !
Je sais qu’il ne me sert à rien de répondre et je hausse les épaules en prenant finalement mon parti, me disant qu’il ne me reste plus qu’à attendre que tout soit terminé.
Les flashs des photographes crépitent dans tous les sens, allant jusqu’à couvrir la voix de celui qui continue à dérouler tous les noms de la dynastie du Chrysanthème et que notre traducteur toujours en économie de paroles en site que par leurs noms en faisant abstraction des titres qui vont avec.
***/***
Quatre policiers en tenues d’apparats fendent la foule depuis l’entrée principale, un autre les guide depuis un bureau vitré donnant une vision globale de la salle et les personnes se reculent, certaines curieuses alors que d’autres sont visiblement contrariés de cette bousculade.
Les derniers rangs s’écartent enfin, leur faisant découvrir le jeune garçon qui est le but de toute cette agitation. Le plus âgé des quatre s’approche alors et tapote doucement sur l’épaule frêle du jeune rouquin qui dépare de par son extrême jeunesse dans cette foule d’adultes d’un âge certain.
***/***
Je sens la main me presser l’épaule et je me retourne prêt à envoyer bouler l’importun qui veut certainement passer devant moi, la surprise de me voir encadrer par des policiers doit avoir encore une fois un aspect des plus comiques car plusieurs éclats de rire se font entendre autour de moi.
- よく私たちに従ってくださいするか、彼の側で持っている彼女の王 女殿下雅子を希望) (Voulez-vous bien nous suivre, son altesse la princesse Masako désire vous avoir à ses côtés.)
- クール ! (Cool !!)
Émile assiste à ce qu’il prend pour une interpellation, son visage devient soudainement livide quand il demande.
- Qu’est-ce qu’il se passe Florian ? Qu’est-ce qu’ils te veulent ?
- Rien !! Paraît qu’une princesse désire m’avoir à ses côtés.
- Qu’est-ce que tu racontes encore !!
- Je te jure que c’est vrai ! C’est sans doute en rapport avec le bébé malade que j’ai aidé tout à l’heure.
Je me tourne vers le policier.
- 私の友人がそれをすることができますもですか? (Mon ami peut-il venir également ?)
- 殿下は彼の存在になるに同意する場合は、私たちに従うこと、我々 が表示されます。 (Il peut nous suivre, nous verrons si son altesse accepte d’être mise en sa présence.)
Émile de plus en plus surpris.
- Tu parles vraiment le japonais ???
- C’est ce que je t’ai dit, non ? Allez !! Tu viens avec nous, ils sont d’accord !
- Qui ? Moi ? Devant la princesse ?
- Relaxe « Mimile » !! Elle est cool tu verras Hi ! Hi !
« Dans le palais des congrès un quart d’heure plus tôt »
« Wouah !! C’est magnifique !! »
Je reste un moment ébahi par toute cette magnificence et c’est comme un enfant dans un parc forain, les yeux exorbités, que je m’avance et explore ce bâtiment tout aussi contemporain que grandiose.
À mon grand étonnement, personne ne semble faire attention à ma présence dans les lieux et pourtant je dois faire tache au milieu de tous ces Asiatiques en tenues folkloriques qui déparent bizarrement avec la modernité du palais.
Je sais très bien que ces vêtements ne seront portés qu’en l’honneur de l’empereur Akihito qui doit assister à l’ouverture de la session et qu’ensuite les costumes cravates reprendront leurs préséances.
Je parcours plusieurs couloirs, en ouvrant ici et là quelques portes par pure curiosité, juste pour voir ce qu’il peut bien s’y trouver de l’autre côté et souvent déçu de n’y apercevoir que des bureaux à l’agencement neutre, loin de l’harmonie et de la grandeur qu’offre la partie publique du bâtiment.
C’est le râle inquiétant d’un bébé qui me fait tendre l’oreille, en effet la quinte de toux rauque me permet de diagnostiquer sans trop de risque d’erreurs la très forte bronchite dont est atteint le pauvre petit père.
Inquiet pour lui, j’ouvre la porte pour passer ma tête à l’intérieur de la pièce où se trouvent plusieurs personnes, toutes penchées sur ce qui ressemble à un de nos landaus en plus exotique et dans lequel doit certainement se trouver le bébé malade.
Une seconde quinte encore plus forte que la précédente amène la panique à ces personnes qui de toute évidence sont prises de court par les événements très certainement inattendus pour eux.
C’est le sifflement s’échappant de ses poumons qui m’alerte sur l’importance d’une intervention immédiate, faute de quoi l’enfant risque de graves séquelles dues à l’étouffement voire même à y perdre la vie.
C’est donc ce qui me décide à entrer et à me diriger rapidement vers eux pour ensuite les repousser sans brusquerie afin de prendre l’enfant dans mes bras.
Je lui plaque une main sur la poitrine pour le retourner et de mon autre main avec deux doigts, je lui tape sèchement dans le dos jusqu’à ce que plusieurs glaires s’échappent de sa bouche.
Je sens immédiatement ses poumons reprendre de l’oxygène, son visage perd quelque peu de ses rougeurs et ses petits yeux me fixent avec curiosité jusqu’à ce qu’une nouvelle quinte « le » ou plutôt « la » reprenne car c’est bien d’une petite fille qu’il s’agit.
Je reprends alors mes clapings jusqu’à ce qu’une nouvelle série de glaires encore plus épais ne s’échappe une nouvelle fois de sa bouche.
***/***
Pendant que Florian s’occupe du bébé, les personnes qui jusque-là étaient restées sans réaction, trop sidérée par l’intervention du jeune garçon et surtout se rendant compte qu’il connaît parfaitement les gestes qu’il faut faire, commencent à reprendre leurs esprits.
Un des hommes sort rapidement de la pièce, pendant qu’une des femmes tend les mains pour récupérer son enfant en souriant de reconnaissance.
***/***
Je vérifie avant de la lui rendre que la fillette ne risque plus de s’étouffer, satisfait de constater à l’air reposé de son visage que cela va mieux.
C’est en lui rendant son sourire, que je lui dépose le bébé dans les bras non sans lui avoir fait un gros bisou tout mouillé avant qu’elle ne la prenne et la serre affectueusement tout contre sa poitrine en la berçant doucement.
- あまりにもハードを押さないでくださいあり、病院はすぐに作られ た、あなたの子供彼の年齢を持つ強力な気管支炎は肺炎に非常に迅 速に変えることができます。 (Ne la serrez pas trop fort et faite la hospitaliser rapidement, votre enfant fait une forte bronchite qui a son âge peut très vite tourner en pneumonie.)
La femme surprise de m’entendre parler dans sa langue.
- 若い男は誰ですか? (Qui êtes-vous donc jeune homme ?)
- 私は医師マダム、私はフランスの会衆の一部です。 (Je suis médecin madame, je fais partie de la délégation Française.)
Elle va pour répondre quand la porte s’ouvre de nouveau et que la salle se remplit d’hommes faisant visiblement partie de la sécurité, accompagnés par un vieillard qui semble avoir l’autorité sur eux.
Le vieil homme approche de la femme pour la tenir dans ses bras pendant que les agents de sécurité me font signe de sortir de la pièce immédiatement, ce que je trouve d’une incivilité manifeste mais je préfère obtempérer plutôt que de me faire remarquer plus que nécessaire alors que je ne me trouve pas de toute évidence dans un lieu où je devrais être.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (97/150) (Paris) (Sacha)
Sacha rentre à son appartement le visage souriant alors qu’intérieurement il est dans une rage folle, ça fait déjà plusieurs jours qu’il vérifie les données qui lui ont été confiées sur le réseau en place et il lui faut bien constater que celui-ci n’existe pour ainsi dire plus, il lui a même fallu mettre en sommeil la petite demi-douzaine d’agents qui répondent encore aux vacations.
Igor l’avait averti que ce serait sûrement le cas et qu’il ne fallait pas qu’il s’en fasse, qu’il avait mis un plan en œuvre pour rétablir rapidement de nouvelles cellules en y amenant des agents que personne cette fois-ci ne pourrait soupçonner.
C’est justement à cause de cette assurance de son chef que Sacha pique une colère noire sitôt chez lui, ses agents insoupçonnables se faisant cueillir un par un à peine font-ils leur entrée sur le territoire Français.
Sacha déballe le pc qu’il vient d’aller acheter, l’allume et y raccorde son téléphone portable pour obtenir une communication Ethernet, une fois chose faite ne lui reste plus qu’à créer un lien sécurisé et quelques minutes plus tard, le visage d’Igor apparaît dans le coin de l’écran visiblement chagriné et curieux de cette demande insolite de Sacha qui pourtant connaît tous les dangers d’une telle liaison.
- J’espère que tes motifs sont sérieux !
- Ils le sont crois-moi !!
- Qu’as-tu de nouveau à m’apprendre qui ne puisse attendre une vacation habituelle ?
- Tu dois immédiatement cesser d’envoyer de nouveaux agents, ils se font arrêter sitôt entrés en France !!
Igor devient subitement tout pâle.
- Comment est-ce possible ?
- Qu’est-ce que j’en sais ? Sûrement quelqu’un a-t-il mis la DST au courant de tes plans !!
- Impossible !! Je peux compter sur les doigts d’une main ceux qui les connaissent et j’ai entière confiance en eux !!
- Alors tu dois certainement être sous écoute !
- (Igor furieux) Me prends-tu pour un débutant ? Non, il y a autre chose !! Quelqu’un que tu aurais mis toi au courant ?
- Non !! Le seul qui aurait pu l’être n’est plus de ce monde, je l’ai fait supprimer à mon départ d’Afghanistan.
- T’en es-tu occupé toi-même ?
- Non ! Mais j’ai vu son corps avant de quitter le campement.
- Sacha tu me caches quelque chose ? Ce n’est pas dans tes habitudes de ne pas faire ce genre de travail par toi-même !! Stanislas s’est fait avoir justement à cause d’une personne qu’il croyait avoir tué, assure-toi que ce n’est pas de nouveau le cas !! En attendant je stoppe l’envoi d’agents, ils sont trop précieux pour prendre le risque d’en perdre davantage et je vais faire mener une enquête auprès de ton remplaçant là-bas, essaie d’en savoir plus de ton côté pendant que ton autre mission est en stand-by.
- Entendu patron !! J’aurais besoin de plus d’argent, il ne me reste presque plus rien de ce que j’ai trouvé à la consigne.
Igor fait la grimace et réfléchit un moment avant de reprendre la parole.
- Difficile maintenant que notre réseau n’existe plus, heureusement il y a une autre consigne où tu pourras trouver ce que tu demandes, elle ne date pas d’hier et elle était prévue au cas où il arriverait un coup tordu comme c’est le cas.
Igor note les coordonnées sur une feuille de papier qu’il plaque ensuite à l’écran pour que Sacha puisse le noter à son tour, une fois chose faite Igor fait un signe d’encouragement à Sacha et coupe la communication.
Sacha débranche le téléphone du PC et remet sa puce d’origine à l’intérieur, il détruit ensuite celle qui lui a servi pour la liaison Ethernet et ressort de l’appartement avec cette fois encore plus de questions en tête.
L’idée qu’Antoine serait encore en vie lui paraît démente, il a bien vu son corps ensanglanté traîner sur le sable par deux des combattants Tchétchène.
Maintenant il se rappelle également la façon dont Antoine pouvait circuler quasiment librement au sein du campement, les blagues amicales que ses hommes rudes avaient pour le jeune américain au fur et à mesure des semaines et un énorme doute lui vient alors à l’esprit.
Youssef a-t-il réellement fait tuer Antoine ou a-t-il juste fait en sorte que lui puisse le penser ? Non !! Décidément il ne peut le croire !! Le cri d’agonie était bien réel et ils n’auraient jamais eu le temps de monter toute cette cabale entre le moment où il a pris la décision de le faire abattre et celui où l’ordre a été exécuté.
Sacha arrive près de l’endroit où est caché l’argent qu’il vient chercher, il est encore tellement dans toutes cette affaire qu’il ne fait pas attention à ce qui pourtant aurait dû l’interpeller au premier regard et il enfourne les liasses de billets dans l’attaché-case qu’il a pris avec lui, refermant celle-ci une fois qu’il ne reste plus rien dans la cache.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (98/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
« Palais des congrès, début de la cérémonie officielle d’ouverture »
Heureusement que j’avais pris la peine de visualiser les plans du palais avant de quitter la France, du coup c’est très facilement que je retrouve la grande salle en évitant les lieux non autorisés et que je me retrouve derrière Émile sans que celui-ci ne m’entende arriver.
Je vais pour lui faire une farce quand une main ferme m’attrape par l’épaule et me fait sursauter.
- Hé !!
Je me tourne et me retrouve nez à poitrine avec Victor qui ne peut s’empêcher de ricaner devant mon air surpris.
- Relaxe garçon, ce n’est que moi !! Évite d’aller fourrer ton nez partout s’il te plaît, ça ne se fait pas par ici et tu pourrais finir par t’attirer des ennuis.
Émile entend parler derrière lui et se retourne à son tour.
- Ah !! Tu es là !! Mais où étais-tu donc passé ?
- Je voulais juste visiter un peu le palais, je ne faisais rien de mal !
- (Victor) La cérémonie commence !! Ne t’éloigne plus sans prévenir c’est bien compris ?
- Oui papa !!!
Victor le secoue doucement par l’épaule.
- Ce n’est pas un jeu Florian !!
- Excuse-moi !! Je te promets de rester avec Émile.
Victor dubitatif devant l’air innocent que le jeune rouquin vient de prendre pour lui répondre.
- Hum !! N’oublie pas que je t’ai à l’œil.
La main relâche son étreinte et Victor s’éloigne rapidement, devenant vite invisible dans la foule qui maintenant se presse pour être au plus près de l’immense estrade où l’empereur va les honorer de sa présence.
- (Émile) Tiens !! Mets ça dans ton oreille !! Je l’ai réglé sur Français.
Je regarde l’oreillette amusé, la curiosité me fait la lui prendre et la mettre en place, trop curieux de connaître les traductions qui seront faites lors des diverses prises de discussions.
Je sais que quelque part dans le palais, des traducteurs de chaque nationalité sont enfermés dans des petites salles individuelles et vont passer leurs journées à retransmettre les paroles dans la langue natale de chaque intervenant.
J’aperçois un emplacement plus près de l’estrade où il y a la place pour deux personnes si nous faisons vite, j’attrape la main d’Émile et l’oblige à me suivre jusqu’à ce que nous l’ayons atteinte.
- C’est mieux ici, non ?
- Si tu le dis Hi ! Hi !
Si Émile s’est mis à rire, c’est tout simplement parce qu’à peine j’ai terminé de prononcer mes dernières paroles, deux armoires à glace se sont mis juste devant moi et du coup je ne vois plus grand-chose, j’essaie sans résultat probant de les faire se décaler un peu et n’ai droit en retour qu’à un regard noir de leur part.
- Faut pas vous emmerdez les gars !!
- (Émile) Chut !!! Voilà l’empereur qui arrive.
Je vais pour protester quand une voix puissante sort des haut-parleurs.
- 太陽が昇るの天皇明仁のサジダ前面光ライト、菊の王位の 5 分の 1 100 20 皇帝。 (Prosternez-vous devant Akihito, empereur du soleil levant, lumière des lumières, cent vingt cinquième empereur du trône du chrysanthème.)
- (Dans l’oreillette) Prosternez-vous devant l’empereur !
Je ricane surprit par la traduction des plus succincte.
« Hi ! Hi ! »
- (Émile) Quoi encore ?
- L’autre gus à l’autre bout du fil ne se casse pas trop le cul à traduire.
- Comment tu peux savoir ça toi ?
- Tout simplement parce que je comprends le Japonais.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (99/150) (Kyoto) (Premier jour) (suite)
Émile ne dit rien mais à son air je vois bien qu’il n’en pense pas moins, ça m’énerve de ne rien voir et j’essaie de me mettre sur la pointe des pieds mais bernique !! Les deux molosses sont bien trop grands et de toute évidence pas décidés de s’écarter d’un iota pour me permettre de suivre ce qu’il se passe sur la scène.
Le seul angle de vision que j’en ai se trouve aux deux extrémités, c’est là que j’aperçois les femmes qui se trouvaient dans la pièce avec le bébé et que l’une d’entre elles croise mon regard au moment où je suis sur la pointe des pieds.
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Elle est d’abord surprise, puis visiblement amusée de voir le jeune homme essayé vainement d’apercevoir ce qu’il se passe sur l’estrade, n’entendant que les voix de ceux qui un à un présentent leurs respects à l’empereur.
La jeune femme s’adresse alors en s’inclinant à sa voisine, celle-ci l’écoute et lève les yeux dans la direction que lui indique une main discrète, un léger sourire amusé lui vient également aux lèvres quand elle aperçoit le petit rouquin ainsi que les contorsions qu’il s’escrime à faire pour voir quelque chose alors qu’il est noyé dans la masse de l’auditoire et fait un signe à un homme en uniforme qui s’approche d’elle avec un respect évident, lui parle à l’oreille en montrant à son tour la direction où de temps en temps apparaît une touffe de cheveux roux en bataille.
L’homme la quitte après maintes courbettes et disparaît de la scène, les deux femmes se regardant avec le même sourire complice.
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Émile se retient de rire avec peine, les contorsions de son jeune ami, lui faisant presque oublier le rituel des présentations officielles.
- Tu veux que je te porte ?
- Chiche !!
- Hé !! Je disais ça pour rire Hi ! Hi ! C’est toi qui as voulu venir aussi près, je suis sûr que tu aurais mieux vu d'où on était tout à l’heure.
- (Furieux) Ce sont eux aussi !! Pourquoi ils ne nous laissent pas passer devant ?
- Parce qu’ils sont comme nous, sauf qu’eux, ils voient quelque chose et pas toi Hi ! Hi !
Je sais qu’il ne me sert à rien de répondre et je hausse les épaules en prenant finalement mon parti, me disant qu’il ne me reste plus qu’à attendre que tout soit terminé.
Les flashs des photographes crépitent dans tous les sens, allant jusqu’à couvrir la voix de celui qui continue à dérouler tous les noms de la dynastie du Chrysanthème et que notre traducteur toujours en économie de paroles en site que par leurs noms en faisant abstraction des titres qui vont avec.
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Quatre policiers en tenues d’apparats fendent la foule depuis l’entrée principale, un autre les guide depuis un bureau vitré donnant une vision globale de la salle et les personnes se reculent, certaines curieuses alors que d’autres sont visiblement contrariés de cette bousculade.
Les derniers rangs s’écartent enfin, leur faisant découvrir le jeune garçon qui est le but de toute cette agitation. Le plus âgé des quatre s’approche alors et tapote doucement sur l’épaule frêle du jeune rouquin qui dépare de par son extrême jeunesse dans cette foule d’adultes d’un âge certain.
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Je sens la main me presser l’épaule et je me retourne prêt à envoyer bouler l’importun qui veut certainement passer devant moi, la surprise de me voir encadrer par des policiers doit avoir encore une fois un aspect des plus comiques car plusieurs éclats de rire se font entendre autour de moi.
- よく私たちに従ってくださいするか、彼の側で持っている彼女の王 女殿下雅子を希望) (Voulez-vous bien nous suivre, son altesse la princesse Masako désire vous avoir à ses côtés.)
- クール ! (Cool !!)
Émile assiste à ce qu’il prend pour une interpellation, son visage devient soudainement livide quand il demande.
- Qu’est-ce qu’il se passe Florian ? Qu’est-ce qu’ils te veulent ?
- Rien !! Paraît qu’une princesse désire m’avoir à ses côtés.
- Qu’est-ce que tu racontes encore !!
- Je te jure que c’est vrai ! C’est sans doute en rapport avec le bébé malade que j’ai aidé tout à l’heure.
Je me tourne vers le policier.
- 私の友人がそれをすることができますもですか? (Mon ami peut-il venir également ?)
- 殿下は彼の存在になるに同意する場合は、私たちに従うこと、我々 が表示されます。 (Il peut nous suivre, nous verrons si son altesse accepte d’être mise en sa présence.)
Émile de plus en plus surpris.
- Tu parles vraiment le japonais ???
- C’est ce que je t’ai dit, non ? Allez !! Tu viens avec nous, ils sont d’accord !
- Qui ? Moi ? Devant la princesse ?
- Relaxe « Mimile » !! Elle est cool tu verras Hi ! Hi !
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