04-09-2020, 02:54 PM
(Modification du message : 04-09-2020, 02:57 PM par laurentdu51100.)
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (80 / 150) (Paris) (Préparation au congrès de Kyoto)
« Une semaine plus tard, un lundi matin très tôt »
- Ça ne sert à rien de stresser comme tu le fais Florian, il n’y a aucun risque je t’assure !!
- Tu iras dire ça à mes parents !!
- C’était un accident, tu le sais aussi bien que moi et il y a beaucoup moins de dangers à prendre l’avion qu’à faire un trajet en voiture ou même de traverser une rue à pied.
- Je n’y peux rien si j’ai la trouille !!
Émile quitte un instant la route des yeux pour regarder son jeune ami, il sourit amicalement devant le visage blême de celui-ci bien qu’il s’efforce depuis leur départ de Reims à le mettre en confiance et à lui faire entendre raison.
Ils sont sur l’A4 depuis un moment déjà et il sent bien que plus ils se rapprochent de l’aéroport et plus Florian se crispe d’appréhension, il comprend parfaitement ses raisons quoiqu’il les trouve disproportionnées étant donné qu’il n’en a aucun souvenir, étant bien trop jeune alors pour le marquer à un tel point.
***/***
Le service de sécurité du président est déjà depuis plusieurs heures sur les dents et filtre une à une les personnalités prenant place dans l’avion, Joseph déjà installé parmi les premiers les regarde faire d’un œil appréciateur tout professionnel.
Le staff qui va accompagner le président se compose d’une quarantaine de personnes sans compter bien sûr le service d’ordre et il les dévisage avec curiosité, cherchant à mettre une photo devant chaque nom de la liste qu’il a appris par cœur la veille.
Des dizaines de journalistes font les cent pas près de l’appareil et viennent interviewer les grands patrons ou hommes politiques connus qui feront partie du voyage.
Interprètes et secrétaires n’ayant pas droit eux à cette attention journalistique, ils montent dans l’appareil dans un complet anonymat en regardant impressionnés toute cette effervescence autour d’eux.
Le véhicule présidentiel arrive alors, les journalistes abandonnent aussitôt les sommités qui restent dépitées de ce désintéressement soudain sur leurs personnes pour s’agglutiner autour du véhicule qui vient de s’arrêter à quelques mètres du terminal.
***/***
Le président soupire devant cette cohorte qui flashe à tout va et lui bloque la sortie.
- Voilà les vautours !!
- Ils ne font que leur travail, vous devriez sourire pour votre image.
- Je ne fais que ça qu’est que vous croyez !! Vous avez des nouvelles du jeune De Bierne ?
- Il ne devrait plus tarder !! Est-ce une bonne idée de le mettre aussi tôt en avant de la scène ?
- Allons Maurice !! Vous n’allez pas encore une fois me faire votre discours alarmiste sur le bien-fondé de sa présence ! Vous savez aussi bien que moi que son anonymat ne tient quasiment plus et qu’il nous est de plus en plus difficile de museler la presse à son sujet.
- C’est qu’il est encore si jeune !!
- Assez âgé pour être à la tête de deux entreprises et d’obtenir un nombre impressionnant de doctorats, les résultats de ses derniers examens viennent d’être publiés et vous connaissez aussi bien que moi la bombe que ça va faire dans les journaux officiels, alors ne me parlez plus d’anonymat s’il vous plaît !! Le temps en est passé et il va bien falloir que notre jeune ami se montre enfin au grand jour, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ? En plus je suis persuadé que sa présence sera bénéfique pour le congrès.
Le président observe un moment le visage crispé de son directeur des services secrets.
- Donnez-moi plutôt les vraies raisons qui vous perturbent à ce point !!
- Je crains pour sa sécurité monsieur !
- (Le président sarcastique) Ah oui !! Et pas pour la mienne ?
- Vous m’avez très bien compris !!
- Vous vous inquiétez pour rien Maurice !! Rappelez-vous que j’ai beaucoup d’amis là où nous allons et je leur ai fait la demande expresse d’une sécurité personnelle sur le jeune Florian.
- Vous avez parlé de Florian au gouvernement Japonais ?
- Il le fallait bien que croyez-vous donc !! Ils se seraient vite aperçus de ses « qualités » intellectuelles vous ne pensez pas ?
Le président pose sa main amicale sur la manche de Maurice.
- Essayez d’imaginer un instant les réactions des gens qui vont se retrouver en sa présence !!
Maurice sourit bien malgré lui à cette idée.
- Ils vont penser au premier abord que la France dont vous êtes le président est brusquement tombée sur la tête en emmenant un tel énergumène Hi ! Hi !
- (Le président sourit) Au premier abord très certainement, mais au deuxième y avez-vous seulement pensé ?
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (81/150) (Paris) (Préparation au congrès de Kyoto) (suite)
« Dernier péage avant Paris, lundi matin tôt »
Émile voit son jeune passager se trémousser sur son siège et s’en inquiète.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu as des puces ??
- Je me demande comment il fait pour tenir dans des vêtements pareils !!
- Qui ça ?
- Thomas pardi !! Je n’arrête pas de me moquer de lui et maintenant c’est moi qui suis habillé en pingouin !!
- (Émile amusé) Ça fait plus sérieux comme ça Hi ! Hi !
- Pfff !!! Ça me démange de partout surtout et cette saloperie de cravate qui me sert le kiki !! Qui a bien pu inventer des instruments de tortures pareils !!
- Les personnes importantes la mettent comme une marque de reconnaissance.
- Ils auraient pu choisir un autre truc !! Je ne sais pas moi !! Un truc plus confortable !! Et puis c’est bien connu que la cravate c’est comme la queue des vaches !!
- (Émile curieux) Comment ça ?
- Ça cache le trou du cul qu’il y a derrière !!! Alors question reconnaissance, avoue que ce n’est pas le top !!
Une embardée du véhicule prouve à quel point la comparaison a pris Émile au dépourvu, il tourne son visage vers Florian resté d’un sérieux olympien en prononçant ces dernières paroles.
- Décidément ne change pas mon garçon Hi ! Hi !
Je me tourne à mon tour vers lui en lui faisant un énorme clin d’œil.
- Je n’en ai pas l’intention, rassure-toi.
***/***
L’hôtesse, une très belle jeune femme de type asiatique parcourt l’appareil en cochant les présents sur sa liste, elle retourne ensuite jusqu’au cockpit où le commandant et son second de toute évidence asiatiques eux aussi, la regardent d’un œil interrogateur.
- Il manque encore deux personnes commandant !
- Qui donc ?
- Un député et un chef d’entreprise monsieur !
Le pilote regarde sa montre en soupirant.
- Le temps se couvre, je n’aime pas ça !!
- (Le copilote) Le président doit s’impatienter !! Demandez-lui s’il veut attendre les retardataires, mademoiselle !!
- Tout de suite commandant !
L’hôtesse sort alors pour se rendre directement en première classe, elle passe devant deux fauteuils vides à proximité de ceux où se trouvent le président et son chef de cabinet.
Celui-ci l’aperçoit et lui pose la question.
- Nous décollons bientôt mademoiselle ?
- Dès que les deux dernières personnes auront pris place monsieur !
- (Le chef de cabinet agacé) De qui s’agit-il ?
- Du député Durieux et de monsieur De Bierne le PDG de la DBIFC monsieur.
- Dites au commandant que nous patientons encore cinq minutes et qu’après ça que ces deux personnes soient là ou pas, il devra décoller sans plus attendre.
- Certainement pas !!!
- Président ??
- Vous m’avez bien entendu !! J’ai dit certainement pas !! Nous ne décollerons que quand ces deux personnes seront dans l’avion, suis-je clair ?
Le chef de cabinet surpris du ton employé regarde avec effarement l’hôtesse qui préfère ne pas faire de commentaires, un véhicule traversant le tarmac encadré par quatre gendarmes à motos lui apparaît alors depuis le hublot.
- Je pense que ce sont eux qui arrivent !
Les deux hommes regardent dans la direction que leur indique l’hôtesse, ils voient un adulte et un jeune adolescent descendre rapidement du véhicule et le président ne peut s’empêcher de rire devant le spectacle qu’il découvre d’un Florian visiblement mal à l’aise, deux doigts cherchant désespérément à écarter la cravate de son cou et qui regarde avec effroi l’avion dans lequel il va devoir prendre place.
- Prévenez le commandant que nous allons pouvoir décoller mademoiselle, voilà nos deux retardataires Hi ! Hi !
Reprenant son sérieux devant l’air surpris de ceux qui l’ont entendu rire.
- Excusez-moi !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (82/150) (Dans les airs) (Destination Kyoto)
« Quelques heures plus tard »
Bizarrement beaucoup de monde apparemment, éprouve le besoin d’aller aux toilettes et passe devant le fauteuil où un jeune garçon visiblement mal à l’aise évite de regarder du côté des hublots.
Une réelle envie d’assouvir un besoin naturel ou une extrême curiosité à venir observer ce jeune garçon roux, qui dépare manifestement des autres passagers ?
Émile n’est pas loin de penser que c’est sans doute la deuxième des solutions lui venant à l’esprit la bonne et s’en amuse fortement, sachant très bien que très peu connaissent l’importance de ce garçon tout du moins pour l’instant mais qu’au retour il en sera tout autrement.
Il s’attend au pire et déjà un film se déroule dans sa tête où son jeune ami se livre à ses pitreries dans les endroits les moins enclins à les recevoir et c’est pour cette raison qu’un sourire s’affiche en permanence sur ses lèvres et ce quasiment depuis le décollage de l’appareil.
Chacun de toute évidence cherche à percer le mystère de ce petit rouquin si mignon en costume et les bavardages vont bon train parmi les personnalités, qu’ils soient du monde politique ou privé et seuls les quelques hauts spécialistes de la recherche fondamentale ne semblent pas participer à ses commérages, sachant très bien ce que représente ce garçon pour avoir assisté à cette réunion extraordinaire quelques semaines plus tôt.
Réunion où il leur a donné un cours magistral, mais aussi et surtout après avoir été informé de la prochaine « une » des journaux officiels reconnaissant au susdit Florian De Bierne, les deux douzaines de doctorats tous avec mention excellence.
Mentions qu’il vient d’obtenir si brillamment, avec une désinvolture hallucinante qui a déjà fait le tour de la profession.
***/***
Joseph regarde et écoute avec attention, cherchant parmi les passagers celui ou celle qui ne serait pas ce qu’il ou elle voudrait paraître.
Il se trouve en première classe avec le staff des personnalités les plus importantes, un collègue que lui a présenté Maurice se chargeant des deuxièmes classes où se trouvent les secrétaires, les journalistes officiels ainsi que les hommes des services spéciaux rattachés à la protection des personnalités et c’est sans compter les interprètes qui seront utiles lors des différentes cessions.
Cet homme mûr au corps d’athlète et au visage dur a tout de suite convaincu Joseph de son professionnalisme et du bon choix de Maurice pour cette personne, y trouvant même un plaisir évident dès leur première rencontre à lui serrer la main.
Joseph sait reconnaître un « nettoyeur » quand il en voit un et d’ordinaire il n’apprécie pas plus que ça leur présence dans les parages où lui se trouve, mais ce Victor derrière ses apparences et sans aucun doute ses compétences en la matière lui inspirent confiance, satisfait même de l’avoir à ses côtés en cas de coups durs.
Il regarde sa montre, c’est l’heure d’inverser les places et pour lui de se rendre en deuxième classe pour y faire les mêmes introspections alors que son collègue va prendre la sienne pour les mêmes raisons.
***/***
Victor aperçoit Joseph que sa peau d’un noir de nuit ne peut échapper à son regard, prouvant combien cet homme encore jeune doit être d’une descendance miraculeusement non atteinte par les brassages et les métissages des siècles passés.
Il se lève à son tour et lui cède sa place le plus discrètement possible pour rejoindre l’autre partie de l’appareil, il aperçoit celui qui sans contexte ne peut être que Florian et sourit en comprenant maintenant mieux l’attirance de ses fils pour ce jeune garçon.
Il sort une photo de sa poche et s’arrête devant le petit rouquin qui ouvre les yeux en sentant sa présence et lui sourit amicalement alors qu’il ne le connaît même pas, Victor lui tend la photo en lui rendant son sourire qui change du tout au tout l’expression de son visage
- Tiens mon garçon !! C’est de la part de mes fils !!
Je lui prends le cliché des mains d’abord surpris par son geste, j’y reconnais de suite mes affreux « Jojo » encadrant en l’enlaçant affectueusement et en souriant jusqu’aux oreilles l’homme debout devant moi, je lis amusé le petit coucou écrit de leurs mains.
***/***
« Prends soin de notre papa « Flo », nous y tenons beaucoup !!»
***/***
Je reporte mon attention sur cet homme, ce que je ressens alors est un mélange de sympathie et d’une certaine réserve dont je n’arrive pas à en comprendre la raison, sentant bien dans cet homme une double personnalité.
Maintenant je sais aussi qu’il travaille pour Maurice et que celui-ci lui fait toute confiance, aussi c’est avec un grand sourire que je lui réponds.
- C’est vous Victor ?
- Exact, à entendre mes fils parler de toi, j’avais hâte de te connaître enfin.
- C’est marrant comme ils ne vous ressemblent pas !!
- Encore heureux !! C’est pour le coup que ma femme tournerait en bourrique Hi ! Hi ! Pour tout te dire, ils ressemblent à leur grand-père du côté de leur mère. Demande-leur un jour de te montrer une photo et tu comprendras de quoi je parle, le voyage se passe bien sinon ?
- J’essaye de ne pas trop y penser, j’ai une sainte horreur de l’avion.
- Nous avons fait la moitié du chemin, prends ton mal avec patience.
Je le regarde amusé.
- Ça le changera Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (83/150) (Destination Kyoto) (suite)
Victor comprend différemment les paroles du garçon et lui conseille de s’occuper plutôt que de rester dans ses pensées, il quitte ensuite Florian pour aller s’asseoir à la place que Joseph a laissée vacante.
Je réfléchis un instant et je décide de suivre son conseil, je me lève alors sous l’œil curieux d’Émile.
- Les toilettes sont à l’arrière, tu te sens bien « Flo » ?
- Ça va aller !! Juste que j’ai envie de me changer les idées, je vais voir s’il m’est possible de visiter le cockpit.
- Hum !! Je ne pense pas que ce soit permis pendant le vol.
- Je peux toujours essayer !
- Je serais toi, j’irais demander la permission au président avant !! Sinon tu risques de te créer des problèmes avec la sécurité ou avec l’équipage.
- Bonne idée !!
Je n’ai que quelques pas à faire pour me retrouver devant lui et ses yeux me fixent avec amusement, sans doute occasionné par mon accoutrement dans lequel je n’arrive décidément pas à être à l’aise.
- Un souci mon garçon ?
- Tu crois que je peux aller voir le commandant de bord ?
Le chef de cabinet sursaute devant le tutoiement utilisé, il tourne la tête vers le jeune rouquin ayant visiblement l’intention de le reprendre ouvertement.
Il n’en a pas le temps que déjà son patron lui pose une main sur le bras, stoppant ainsi ses velléités envers Florian.
- C’est sa façon d’être, il n’y a pas à s’en offusquer !!
Il cherche des yeux l’hôtesse et lui fait signe d’approcher, celle-ci s’empresse d’accéder à sa demande avec un sourire ravissant.
- Que puis-je faire pour vous monsieur ?
- Notre jeune ami voudrait visiter la cabine de pilotage, vous seriez bien aimable d’aller en demander la permission au commandant de bord mademoiselle.
La jeune femme pose son regard aux yeux délicieusement bridés sur le petit rouquin souriant.
- Je ne pense pas que ce soit un problème, si tu veux bien me suivre ?
Je ne me le fais pas dire deux fois et nous nous retrouvons très rapidement en tête de l’appareil, devant une porte métallique fermée près de laquelle se trouve un interphone qu’elle utilise en pressant le bouton d’appel.
- Oui !! Qu’y a-t-il ?
- Le président demande si un de ses invités peut venir vous voir commandant !! Il semble curieux de visiter le poste de pilotage.
- これは、まだですが本編のみ ! (Qu’est-ce c’est encore que cette histoire !!)
- これに伴う司令官は、赤毛の子供彼はそれはすべてちょうど好奇心 が強いです ! (C’est le gamin rouquin qui les accompagne commandant, il est juste curieux c’est tout !!)
- 彼は養樹園ここであることを教えて !とにかくそれは何も含まれていますのビューの場合は照明 ! (Dites-lui que ce n’est pas une nurserie ici !! De toute façon il n’y comprendrait rien, et si c’est pour la vue il n’a qu’à coller son nez aux hublots !!)
L’hôtesse se tourne vers moi visiblement désolée.
- Le commandant ne donne pas sa permission je suis navrée.
- まだ彼に感謝し、私はもはや赤ちゃん彼が考えているようだし、私 は彼と同じくらい確かに、デザインとこのアプライアンスの使用を 知っているにもかかわらず、彼を教えてください。 (Remerciez le quand même et dites-lui bien que je ne suis plus un bébé comme il semble le penser et que j’en connais certainement autant que lui sur la conception et l’utilisation de cet appareil.)
L’hôtesse me regarde avec des yeux devenus subitement ronds d’ahurissement et de surprise, l’interphone devait être resté enclenché car une voix en sort visiblement troublée.
- アクセス許可を付与 ! (Permission accordée !!)
Un déclic prouve que la porte vient de se déverrouiller, la jeune femme l’ouvre alors en me faisant signe que je peux entrer.
À l’intérieur, deux hommes se tournent vers nous et semblent étonner par mon apparence, un sourire amusé leur vient alors quand ils voient mon visage semblant s’émerveiller par l’instrumentation complexe qui les entoure.
- Alors comme ça, tu as ton brevet de pilote Hi ! Hi !
« Une semaine plus tard, un lundi matin très tôt »
- Ça ne sert à rien de stresser comme tu le fais Florian, il n’y a aucun risque je t’assure !!
- Tu iras dire ça à mes parents !!
- C’était un accident, tu le sais aussi bien que moi et il y a beaucoup moins de dangers à prendre l’avion qu’à faire un trajet en voiture ou même de traverser une rue à pied.
- Je n’y peux rien si j’ai la trouille !!
Émile quitte un instant la route des yeux pour regarder son jeune ami, il sourit amicalement devant le visage blême de celui-ci bien qu’il s’efforce depuis leur départ de Reims à le mettre en confiance et à lui faire entendre raison.
Ils sont sur l’A4 depuis un moment déjà et il sent bien que plus ils se rapprochent de l’aéroport et plus Florian se crispe d’appréhension, il comprend parfaitement ses raisons quoiqu’il les trouve disproportionnées étant donné qu’il n’en a aucun souvenir, étant bien trop jeune alors pour le marquer à un tel point.
***/***
Le service de sécurité du président est déjà depuis plusieurs heures sur les dents et filtre une à une les personnalités prenant place dans l’avion, Joseph déjà installé parmi les premiers les regarde faire d’un œil appréciateur tout professionnel.
Le staff qui va accompagner le président se compose d’une quarantaine de personnes sans compter bien sûr le service d’ordre et il les dévisage avec curiosité, cherchant à mettre une photo devant chaque nom de la liste qu’il a appris par cœur la veille.
Des dizaines de journalistes font les cent pas près de l’appareil et viennent interviewer les grands patrons ou hommes politiques connus qui feront partie du voyage.
Interprètes et secrétaires n’ayant pas droit eux à cette attention journalistique, ils montent dans l’appareil dans un complet anonymat en regardant impressionnés toute cette effervescence autour d’eux.
Le véhicule présidentiel arrive alors, les journalistes abandonnent aussitôt les sommités qui restent dépitées de ce désintéressement soudain sur leurs personnes pour s’agglutiner autour du véhicule qui vient de s’arrêter à quelques mètres du terminal.
***/***
Le président soupire devant cette cohorte qui flashe à tout va et lui bloque la sortie.
- Voilà les vautours !!
- Ils ne font que leur travail, vous devriez sourire pour votre image.
- Je ne fais que ça qu’est que vous croyez !! Vous avez des nouvelles du jeune De Bierne ?
- Il ne devrait plus tarder !! Est-ce une bonne idée de le mettre aussi tôt en avant de la scène ?
- Allons Maurice !! Vous n’allez pas encore une fois me faire votre discours alarmiste sur le bien-fondé de sa présence ! Vous savez aussi bien que moi que son anonymat ne tient quasiment plus et qu’il nous est de plus en plus difficile de museler la presse à son sujet.
- C’est qu’il est encore si jeune !!
- Assez âgé pour être à la tête de deux entreprises et d’obtenir un nombre impressionnant de doctorats, les résultats de ses derniers examens viennent d’être publiés et vous connaissez aussi bien que moi la bombe que ça va faire dans les journaux officiels, alors ne me parlez plus d’anonymat s’il vous plaît !! Le temps en est passé et il va bien falloir que notre jeune ami se montre enfin au grand jour, alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ? En plus je suis persuadé que sa présence sera bénéfique pour le congrès.
Le président observe un moment le visage crispé de son directeur des services secrets.
- Donnez-moi plutôt les vraies raisons qui vous perturbent à ce point !!
- Je crains pour sa sécurité monsieur !
- (Le président sarcastique) Ah oui !! Et pas pour la mienne ?
- Vous m’avez très bien compris !!
- Vous vous inquiétez pour rien Maurice !! Rappelez-vous que j’ai beaucoup d’amis là où nous allons et je leur ai fait la demande expresse d’une sécurité personnelle sur le jeune Florian.
- Vous avez parlé de Florian au gouvernement Japonais ?
- Il le fallait bien que croyez-vous donc !! Ils se seraient vite aperçus de ses « qualités » intellectuelles vous ne pensez pas ?
Le président pose sa main amicale sur la manche de Maurice.
- Essayez d’imaginer un instant les réactions des gens qui vont se retrouver en sa présence !!
Maurice sourit bien malgré lui à cette idée.
- Ils vont penser au premier abord que la France dont vous êtes le président est brusquement tombée sur la tête en emmenant un tel énergumène Hi ! Hi !
- (Le président sourit) Au premier abord très certainement, mais au deuxième y avez-vous seulement pensé ?
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (81/150) (Paris) (Préparation au congrès de Kyoto) (suite)
« Dernier péage avant Paris, lundi matin tôt »
Émile voit son jeune passager se trémousser sur son siège et s’en inquiète.
- Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu as des puces ??
- Je me demande comment il fait pour tenir dans des vêtements pareils !!
- Qui ça ?
- Thomas pardi !! Je n’arrête pas de me moquer de lui et maintenant c’est moi qui suis habillé en pingouin !!
- (Émile amusé) Ça fait plus sérieux comme ça Hi ! Hi !
- Pfff !!! Ça me démange de partout surtout et cette saloperie de cravate qui me sert le kiki !! Qui a bien pu inventer des instruments de tortures pareils !!
- Les personnes importantes la mettent comme une marque de reconnaissance.
- Ils auraient pu choisir un autre truc !! Je ne sais pas moi !! Un truc plus confortable !! Et puis c’est bien connu que la cravate c’est comme la queue des vaches !!
- (Émile curieux) Comment ça ?
- Ça cache le trou du cul qu’il y a derrière !!! Alors question reconnaissance, avoue que ce n’est pas le top !!
Une embardée du véhicule prouve à quel point la comparaison a pris Émile au dépourvu, il tourne son visage vers Florian resté d’un sérieux olympien en prononçant ces dernières paroles.
- Décidément ne change pas mon garçon Hi ! Hi !
Je me tourne à mon tour vers lui en lui faisant un énorme clin d’œil.
- Je n’en ai pas l’intention, rassure-toi.
***/***
L’hôtesse, une très belle jeune femme de type asiatique parcourt l’appareil en cochant les présents sur sa liste, elle retourne ensuite jusqu’au cockpit où le commandant et son second de toute évidence asiatiques eux aussi, la regardent d’un œil interrogateur.
- Il manque encore deux personnes commandant !
- Qui donc ?
- Un député et un chef d’entreprise monsieur !
Le pilote regarde sa montre en soupirant.
- Le temps se couvre, je n’aime pas ça !!
- (Le copilote) Le président doit s’impatienter !! Demandez-lui s’il veut attendre les retardataires, mademoiselle !!
- Tout de suite commandant !
L’hôtesse sort alors pour se rendre directement en première classe, elle passe devant deux fauteuils vides à proximité de ceux où se trouvent le président et son chef de cabinet.
Celui-ci l’aperçoit et lui pose la question.
- Nous décollons bientôt mademoiselle ?
- Dès que les deux dernières personnes auront pris place monsieur !
- (Le chef de cabinet agacé) De qui s’agit-il ?
- Du député Durieux et de monsieur De Bierne le PDG de la DBIFC monsieur.
- Dites au commandant que nous patientons encore cinq minutes et qu’après ça que ces deux personnes soient là ou pas, il devra décoller sans plus attendre.
- Certainement pas !!!
- Président ??
- Vous m’avez bien entendu !! J’ai dit certainement pas !! Nous ne décollerons que quand ces deux personnes seront dans l’avion, suis-je clair ?
Le chef de cabinet surpris du ton employé regarde avec effarement l’hôtesse qui préfère ne pas faire de commentaires, un véhicule traversant le tarmac encadré par quatre gendarmes à motos lui apparaît alors depuis le hublot.
- Je pense que ce sont eux qui arrivent !
Les deux hommes regardent dans la direction que leur indique l’hôtesse, ils voient un adulte et un jeune adolescent descendre rapidement du véhicule et le président ne peut s’empêcher de rire devant le spectacle qu’il découvre d’un Florian visiblement mal à l’aise, deux doigts cherchant désespérément à écarter la cravate de son cou et qui regarde avec effroi l’avion dans lequel il va devoir prendre place.
- Prévenez le commandant que nous allons pouvoir décoller mademoiselle, voilà nos deux retardataires Hi ! Hi !
Reprenant son sérieux devant l’air surpris de ceux qui l’ont entendu rire.
- Excusez-moi !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (82/150) (Dans les airs) (Destination Kyoto)
« Quelques heures plus tard »
Bizarrement beaucoup de monde apparemment, éprouve le besoin d’aller aux toilettes et passe devant le fauteuil où un jeune garçon visiblement mal à l’aise évite de regarder du côté des hublots.
Une réelle envie d’assouvir un besoin naturel ou une extrême curiosité à venir observer ce jeune garçon roux, qui dépare manifestement des autres passagers ?
Émile n’est pas loin de penser que c’est sans doute la deuxième des solutions lui venant à l’esprit la bonne et s’en amuse fortement, sachant très bien que très peu connaissent l’importance de ce garçon tout du moins pour l’instant mais qu’au retour il en sera tout autrement.
Il s’attend au pire et déjà un film se déroule dans sa tête où son jeune ami se livre à ses pitreries dans les endroits les moins enclins à les recevoir et c’est pour cette raison qu’un sourire s’affiche en permanence sur ses lèvres et ce quasiment depuis le décollage de l’appareil.
Chacun de toute évidence cherche à percer le mystère de ce petit rouquin si mignon en costume et les bavardages vont bon train parmi les personnalités, qu’ils soient du monde politique ou privé et seuls les quelques hauts spécialistes de la recherche fondamentale ne semblent pas participer à ses commérages, sachant très bien ce que représente ce garçon pour avoir assisté à cette réunion extraordinaire quelques semaines plus tôt.
Réunion où il leur a donné un cours magistral, mais aussi et surtout après avoir été informé de la prochaine « une » des journaux officiels reconnaissant au susdit Florian De Bierne, les deux douzaines de doctorats tous avec mention excellence.
Mentions qu’il vient d’obtenir si brillamment, avec une désinvolture hallucinante qui a déjà fait le tour de la profession.
***/***
Joseph regarde et écoute avec attention, cherchant parmi les passagers celui ou celle qui ne serait pas ce qu’il ou elle voudrait paraître.
Il se trouve en première classe avec le staff des personnalités les plus importantes, un collègue que lui a présenté Maurice se chargeant des deuxièmes classes où se trouvent les secrétaires, les journalistes officiels ainsi que les hommes des services spéciaux rattachés à la protection des personnalités et c’est sans compter les interprètes qui seront utiles lors des différentes cessions.
Cet homme mûr au corps d’athlète et au visage dur a tout de suite convaincu Joseph de son professionnalisme et du bon choix de Maurice pour cette personne, y trouvant même un plaisir évident dès leur première rencontre à lui serrer la main.
Joseph sait reconnaître un « nettoyeur » quand il en voit un et d’ordinaire il n’apprécie pas plus que ça leur présence dans les parages où lui se trouve, mais ce Victor derrière ses apparences et sans aucun doute ses compétences en la matière lui inspirent confiance, satisfait même de l’avoir à ses côtés en cas de coups durs.
Il regarde sa montre, c’est l’heure d’inverser les places et pour lui de se rendre en deuxième classe pour y faire les mêmes introspections alors que son collègue va prendre la sienne pour les mêmes raisons.
***/***
Victor aperçoit Joseph que sa peau d’un noir de nuit ne peut échapper à son regard, prouvant combien cet homme encore jeune doit être d’une descendance miraculeusement non atteinte par les brassages et les métissages des siècles passés.
Il se lève à son tour et lui cède sa place le plus discrètement possible pour rejoindre l’autre partie de l’appareil, il aperçoit celui qui sans contexte ne peut être que Florian et sourit en comprenant maintenant mieux l’attirance de ses fils pour ce jeune garçon.
Il sort une photo de sa poche et s’arrête devant le petit rouquin qui ouvre les yeux en sentant sa présence et lui sourit amicalement alors qu’il ne le connaît même pas, Victor lui tend la photo en lui rendant son sourire qui change du tout au tout l’expression de son visage
- Tiens mon garçon !! C’est de la part de mes fils !!
Je lui prends le cliché des mains d’abord surpris par son geste, j’y reconnais de suite mes affreux « Jojo » encadrant en l’enlaçant affectueusement et en souriant jusqu’aux oreilles l’homme debout devant moi, je lis amusé le petit coucou écrit de leurs mains.
***/***
« Prends soin de notre papa « Flo », nous y tenons beaucoup !!»
***/***
Je reporte mon attention sur cet homme, ce que je ressens alors est un mélange de sympathie et d’une certaine réserve dont je n’arrive pas à en comprendre la raison, sentant bien dans cet homme une double personnalité.
Maintenant je sais aussi qu’il travaille pour Maurice et que celui-ci lui fait toute confiance, aussi c’est avec un grand sourire que je lui réponds.
- C’est vous Victor ?
- Exact, à entendre mes fils parler de toi, j’avais hâte de te connaître enfin.
- C’est marrant comme ils ne vous ressemblent pas !!
- Encore heureux !! C’est pour le coup que ma femme tournerait en bourrique Hi ! Hi ! Pour tout te dire, ils ressemblent à leur grand-père du côté de leur mère. Demande-leur un jour de te montrer une photo et tu comprendras de quoi je parle, le voyage se passe bien sinon ?
- J’essaye de ne pas trop y penser, j’ai une sainte horreur de l’avion.
- Nous avons fait la moitié du chemin, prends ton mal avec patience.
Je le regarde amusé.
- Ça le changera Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (83/150) (Destination Kyoto) (suite)
Victor comprend différemment les paroles du garçon et lui conseille de s’occuper plutôt que de rester dans ses pensées, il quitte ensuite Florian pour aller s’asseoir à la place que Joseph a laissée vacante.
Je réfléchis un instant et je décide de suivre son conseil, je me lève alors sous l’œil curieux d’Émile.
- Les toilettes sont à l’arrière, tu te sens bien « Flo » ?
- Ça va aller !! Juste que j’ai envie de me changer les idées, je vais voir s’il m’est possible de visiter le cockpit.
- Hum !! Je ne pense pas que ce soit permis pendant le vol.
- Je peux toujours essayer !
- Je serais toi, j’irais demander la permission au président avant !! Sinon tu risques de te créer des problèmes avec la sécurité ou avec l’équipage.
- Bonne idée !!
Je n’ai que quelques pas à faire pour me retrouver devant lui et ses yeux me fixent avec amusement, sans doute occasionné par mon accoutrement dans lequel je n’arrive décidément pas à être à l’aise.
- Un souci mon garçon ?
- Tu crois que je peux aller voir le commandant de bord ?
Le chef de cabinet sursaute devant le tutoiement utilisé, il tourne la tête vers le jeune rouquin ayant visiblement l’intention de le reprendre ouvertement.
Il n’en a pas le temps que déjà son patron lui pose une main sur le bras, stoppant ainsi ses velléités envers Florian.
- C’est sa façon d’être, il n’y a pas à s’en offusquer !!
Il cherche des yeux l’hôtesse et lui fait signe d’approcher, celle-ci s’empresse d’accéder à sa demande avec un sourire ravissant.
- Que puis-je faire pour vous monsieur ?
- Notre jeune ami voudrait visiter la cabine de pilotage, vous seriez bien aimable d’aller en demander la permission au commandant de bord mademoiselle.
La jeune femme pose son regard aux yeux délicieusement bridés sur le petit rouquin souriant.
- Je ne pense pas que ce soit un problème, si tu veux bien me suivre ?
Je ne me le fais pas dire deux fois et nous nous retrouvons très rapidement en tête de l’appareil, devant une porte métallique fermée près de laquelle se trouve un interphone qu’elle utilise en pressant le bouton d’appel.
- Oui !! Qu’y a-t-il ?
- Le président demande si un de ses invités peut venir vous voir commandant !! Il semble curieux de visiter le poste de pilotage.
- これは、まだですが本編のみ ! (Qu’est-ce c’est encore que cette histoire !!)
- これに伴う司令官は、赤毛の子供彼はそれはすべてちょうど好奇心 が強いです ! (C’est le gamin rouquin qui les accompagne commandant, il est juste curieux c’est tout !!)
- 彼は養樹園ここであることを教えて !とにかくそれは何も含まれていますのビューの場合は照明 ! (Dites-lui que ce n’est pas une nurserie ici !! De toute façon il n’y comprendrait rien, et si c’est pour la vue il n’a qu’à coller son nez aux hublots !!)
L’hôtesse se tourne vers moi visiblement désolée.
- Le commandant ne donne pas sa permission je suis navrée.
- まだ彼に感謝し、私はもはや赤ちゃん彼が考えているようだし、私 は彼と同じくらい確かに、デザインとこのアプライアンスの使用を 知っているにもかかわらず、彼を教えてください。 (Remerciez le quand même et dites-lui bien que je ne suis plus un bébé comme il semble le penser et que j’en connais certainement autant que lui sur la conception et l’utilisation de cet appareil.)
L’hôtesse me regarde avec des yeux devenus subitement ronds d’ahurissement et de surprise, l’interphone devait être resté enclenché car une voix en sort visiblement troublée.
- アクセス許可を付与 ! (Permission accordée !!)
Un déclic prouve que la porte vient de se déverrouiller, la jeune femme l’ouvre alors en me faisant signe que je peux entrer.
À l’intérieur, deux hommes se tournent vers nous et semblent étonner par mon apparence, un sourire amusé leur vient alors quand ils voient mon visage semblant s’émerveiller par l’instrumentation complexe qui les entoure.
- Alors comme ça, tu as ton brevet de pilote Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li