04-09-2020, 02:32 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (60 / 150) (Reims) (Vendredi soir) (Musique) (suite)
Il n’a pas le temps d’en dire plus que les deux curieux sautent déjà à terre et s’enfuient à toutes jambes en direction des champs, Yuan s’apprête à leur courir après quand son père le retient fermement par un bras.
- Ne fais pas ça !! Ça peut être dangereux, nous ne savons pas qui sont ces gars et surtout pour quelles raisons ils ont fait ça !!
Yuan comprend que son père a raison et se contente alors de passer un appel à Dorian pour le prévenir de ce qu’il vient de se passer.
***/***
« Quelques minutes plus tard »
Les deux hommes comprennent vite qu’ils ne sont pas poursuivis et s’arrêtent déjà essoufflés de leur course imprévue quand plusieurs torches les aveuglent brusquement, les obligeant à mettre leurs bras devant leurs yeux pour soulager leurs rétines mises à mal par la lumière crue.
Quatre hommes armés s’approchent alors d’eux, l’un d’entre eux d’une voix puissante :
- Police !! Posez votre matériel au sol et levez les mains bien en vue !!
Comprenant au son de la voix que ce n’est pas une plaisanterie, ils s’exécutent non sans protester vivement.
- Nous sommes journalistes !! Vous n’avez pas le droit d’entraver notre travail !!
- Rien ne vous autorise à entrer dans une propriété privée ! Suivez-nous jusqu’au poste et contrôlez vos paroles !!
Deux des agents les prennent assez brusquement par la manche et les entraînent vers deux véhicules garés un peu plus loin le long de la route pendant que les deux autres retournent à leur poste d’observation en prévenant leur supérieur des derniers événements.
***/***
« Poste de police »
Gérôme écoute avec attention le rapport d’intervention de son équipe, il n’est pas vraiment surpris de ce qu’il entend car il s’y attendait depuis un moment déjà.
Depuis le bug sur les réseaux sociaux d’internet pour tout dire, s’étonnant même qu’ils aient mis aussi longtemps avant de découvrir d’où provenait cette bande sonore qu’on mit Damien et Guillaume sur « You Tube ».
- Effacez toutes les traces de l’enregistrement et rendez-leur leurs matériels !!
-…
- Gardez-les ce week-end histoire de les faire réfléchir au fait qu’ils ne peuvent pas tout se permettre impunément, je préviens qui de droit et il enverra très certainement quelqu’un pour leur faire la leçon.
-…
- Entendu !! Je vous envoie une équipe pour remplacer vos collègues !
-…
- Prévenez Yuan et Ming que nous avons pris les choses en mains et qu’ils n’ont pas à s’inquiéter !
-…
- Bon travail les gars !
-…
Gérôme raccroche et se tourne vers Dorian avec un petit sourire qui en dit long sur l’inquiétude qu’il ressent.
- Les hyènes ont flairé leur proie !! Ils ne vont plus vouloir la lâcher maintenant !
- Ils sont là pour qui d’après toi ? Florian ou Anthony ?
- Peut être les deux, qui sait !!
- Quelle poisse !!!
- De toute façon il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre, laissons Maurice gérer ça à sa façon !! Il ne s’en est pas trop mal tiré jusque-là, non ?
- Ce n’est pas tant pour Florian que je m’inquiète, il nous a déjà prouvé qu’il avait des ressources pour s’en sortir. C’est plutôt pour « Antho » que je me fais du souci, tu sais comment il est ?
- C’est sûr !! Lui qui veut rester dans l’anonymat, il est servi !!
***/***
« Dans la salle »
Le concert se termine sans qu’apparemment personne à par Yuan et son père ne se soit aperçu de quelque chose, André est surpris quand son petit-fils lui tend quelques folios remplis de son écriture rapide, il jette un œil vite fait dessus et se lève brusquement pour les tendre à Florian.
- Qu’est-ce que c’est ?
- A toi de me le dire !! Gauthier vient juste de me les confier, je suis quasiment certain qu’il vient d’écrire cette musique tout en vous écoutant.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (61 / 150) (Reims) (Vendredi soir) (Musique) (fin)
Le groupe curieux s’approche derrière eux.
- (Stéphane) Ça m’a l’air plutôt bon à première vue !!
- (Dylan) Je dirai que c’est plus pour du violon ! T’en pense quoi Alice ?
La jeune fille lit la première page en hochant la tête avec intérêt, celle-ci battant la mesure de cette mélodie qui de toute évidence semble lui plaire quoiqu’elle en ressente fortement déjà toute la tristesse et l’émotion qu’elle dégage.
Je peux essayer si vous voulez, seulement il serait bien il me semble que quelqu’un m’accompagne au piano mais le hic c’est qu’il n’y a seulement qu’une partition et c’est dommage.
Je vais m’asseoir derrière le synthé et le régler sur piano à corde.
- Vas-y ma grande !! J’ai la partoche dans la tête !!
Alice sourit et pose les folios sur le chevalet près d’elle, quelques accords pour se mettre au diapason avec la mélodie et la voilà qui se lance, aussitôt accompagnée par son ami tout souriant comme de coutume et ne semblant pas chercher ses notes mais au contraire laissant ses doigts pianoter avec légèreté sur le clavier avec maestria et douceur.
Carole sent la pression de la main de Gauthier dans la sienne, elle se tourne vers lui avec le visage marquant toute l’affection qu’elle a pour son petit-fils différent que des parents trop jeunes leur ont très souvent confié, les larmes lui viennent alors quand elle voit celles du jeune autiste qui marque une fois de plus et ce dans la même soirée qu’il est devenu conscient des choses qui l’entourent.
Les yeux brillants du jeune garçon fixent avec avidité le couple de musiciens qui joue sa composition exactement comme elle lui était venue en l’écrivant, les larmes qui coulent maintenant sur ses joues dénotent de l’émotion intense qu’il ressent en cet instant précis et son visage devient pour un temps comme celui d’un jeune garçon tout à fait normal, simplement ému par une musique qui le touche profondément.
Carole reporte son regard sur le jeune pianiste qui par sa seule présence a permis d’occasionner tout ce changement, elle comprend mieux alors les paroles de son mari qui depuis presque maintenant deux ans n’arrêtait pas de lui vanter des qualités qui lui semblaient alors disproportionnées et dont elle n’était pas loin de penser alors qu’elles étaient très certainement exagérées, dues sans doute à quelques actes réussis malgré son jeune âge.
Maintenant elle commence seulement à percevoir ce qu’est en réalité ce petit rouquin qu’elle n’a découvert que ce soir pour la première fois et qui lui a fait une si forte impression, tant au repas en parlant cette langue étrange avec Gauthier, qu’au cours de cette soirée où il a joué si magnifiquement de la guitare et maintenant du piano, comme l’aurait fait le meilleur des professionnels.
Anthony écoute lui aussi cette musique sortie d’un esprit différent des autres, elle lui amène des paroles qui lui prennent les tripes et lui font s’écouler les larmes de ses yeux éteints, trop tristes pour ce garçon ayant connu un grand malheur affectif dans la perte brutale de celui qui était et restera toute sa vie dans son cœur.
Il entonne alors d’une voix vibrante chargée de l’émotion la plus pure les paroles qui s’échappent involontairement de ses lèvres, Baptiste et Rémi restés près de lui les entendent, leurs yeux à leurs tours s’humectent de larmes.
- (Chant) Toi celui qui trop vite nous as quittés
je pense à toi hiver comme été
mon cœur jamais ne saurait t’oublier
mon père que toujours j’ai aimé !
Je te rejoindrai un jour pour l’éternité
sans que plus jamais rien ne nous fasse nous quitter…
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (62 / 150) (Dans la région de Meaux) (Vendredi soir)
***/***
« Une petite maison en proche banlieue »
Le téléviseur est allumé et le couple le regarde plus par habitude que par plaisir, l’homme aux cheveux gris n’est pourtant âgé que de quarante-six ans mais en paraît beaucoup plus et sa femme fixe l’écran les yeux dénotant d’une terrible affliction.
Lisbeth est à l’étage, debout au milieu d’une chambre où tout est resté figer depuis plus de deux ans et bien qu’elle se dise à chaque fois qu’elle ne devrait pas le faire, c’est plus fort qu’elle et elle ne peut s’empêcher d’y entrer le regard triste à contempler les posters, ainsi que l’agencement tout masculin de la pièce.
C’est dans cette chambre que vivaient Nicolas et Jean-Baptiste depuis qu’ils avaient avoué leur amour à leurs parents, cinq ans de bonheur qu’elle n’oubliera jamais même si elle aussi avait espéré partager sa chambre avec ce magnifique garçon plein de gentillesse qu’avaient recueilli ses parents alors qu’il n’était encore qu’un bébé.
Un cadre datant déjà de quelques années, montre les deux garçons alors encore adolescents, mais déjà avec ce regard qui ne trompe pas sur ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre et le visage enjoué du grand blond ne dépareillait pas de celui rêveur du beau brun qu’était devenu son frère après une période post-adolescente moins en harmonie avec son apparence actuelle.
Pourtant déjà à cette époque, Nicolas n’avait d’yeux que pour Jean-Baptiste et ce malgré son acné récurrente tout comme son corps poussant sans s’occuper des proportions et lui donnant cet aspect de culbuto qui lui a valu à l’époque tant de moqueries.
Il s’est bien rattrapé depuis reconnaît-elle en souriant, sauf que Nicolas n’est plus là pour en profiter tout comme ses parents qui depuis l’accident n’ont plus eu de nouvelles de leur fils.
Lisbeth soupire en s’essuyant les yeux des larmes que cette chambre lui amène à chacun de ses passages, elle va pour redescendre rejoindre la tristesse ambiante du salon occupé par ses parents qui depuis ne se parlent quasiment plus, quand quelque chose la pousse à se diriger vers la fenêtre.
Ce qu’elle voit alors lui amène un sourire resplendissant, lui faisant oublier toutes ses pensées moroses qui la prennent à chacune de ses visites depuis quelque temps.
Un grand jeune homme brun qui se laisse visiblement entraîner pour ne pas dire traîner par un petit gars au visage inspirant la sympathie et dont elle vient de faire récemment pour son plus grand plaisir la connaissance.
Lisbeth dévale alors l’escalier à leur rencontre, elle arrive à la porte d’entrée et l’ouvre à la volée avant qu’ils n’appuient sur la sonnette, sautant dans les bras de son frère avec un tel plaisir qu’il en manque de s’étaler par terre de surprise.
Les effusions ne durent que quelques secondes, elle leurs prend la main pour les faire entrer dans le pavillon en glissant juste à l’oreille de Romain.
- Merci !!
Une voix manquant d’entrain demande :
- Il y a quelqu’un ? Lisbeth !! C’est toi qui as ouvert la porte d’entrée ?
- Oui maman !!
- Si c’est un représentant, nous avons tout ce qu’il nous faut !!
- T’inquiète maman, je gère !!
Jean-Baptiste n’est de toute évidence pas des plus rassuré de se retrouver là ce soir, il a très vite compris où voulait l’emmener Romain et a tenté de protester sans que celui-ci ne veuille rien entendre, il a fini par se laisser entraîner et n’a pas desserré les lèvres de tout le trajet sans que ça perturbe plus que ça son ami, bien décider lui à le ramener ici pour qu’il se réconcilie d’avec sa famille.
Les deux adultes tournent la tête vers l’entrée du salon et voient apparaître un jeune garçon inconnu, suivi rapidement par leur fille souriante, Jean-Baptiste étant resté hors de leurs vues pour l’instant et hésitant encore à faire les quelques pas qui le feraient se découvrir à eux.
- (Lisbeth) Papa ! Maman ! Je vous présente Romain ! Romain, voici Jean-Charles et Sophie mes parents !
Jean Charles esquisse un bref sourire.
- (Romain) Bonsoir !
- Enchanté jeune homme !
- Moi de même monsieur ! Madame !!
Sophie est visiblement surprise par l’aspect adolescent du garçon.
- Qui est ce jeune homme ? Ton petit copain ?
- (Lisbeth amusée) Pas du tout ! Hi ! Hi !
Un silence palpable qui dure un moment gagne le salon, jusqu’à ce qu’une voix grave et virile les fasse sursauter et leurs yeux s’écarquiller de surprise devant celui qui apparaît alors à leur vue.
Jean Baptiste prend tendrement Romain par les épaules.
- C’est le mien !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (63 / 150) (Paris) (Samedi matin) (Chez les Novak)
« Dans la chambre des triplés »
Antoine se réveille le premier, il tourne aussitôt la tête vers les deux grands lits accolés où dorment encore les trois garçons tellement semblables qu’il n’en revient toujours pas.
Seul le haut de leurs visages sort des couettes, les chevelures rousses en crête-de-coq et les fronts d’un blanc laiteux mouchetés de taches de rousseur minuscules qu’il admire avec un réel plaisir, sentant déjà qu’une amitié très forte le pousse vers eux.
Tout du moins pour deux d’entre eux car pour le troisième il en va tout autrement, il repère tout de suite Jonas au milieu de ses frères qui l’enserrent chacun d’un bras protecteur autour de sa poitrine.
Il ne saurait dire ce qui lui fait le reconnaître sans doute d’erreur car la ressemblance est vraiment frappante, il sent pourtant que c’est lui aux tiraillements de son cœur quand il le fixe plus particulièrement.
Les yeux fermés, ils ressemblent à des anges et Antoine ne se lasse pas de les contempler, un mouvement du plus éloigné de lui fait glisser la couette et offre à sa vue le corps du plus proche, son slip déformé par une érection matinale du plus bel effet qui le fait sourire en sentant bien qu’il tient lui aussi la même forme olympique depuis qu’il a ouvert les yeux.
Johan qui est à l’autre bout ouvre les yeux à son tour, il remarque plusieurs choses qui lui amènent un sourire caché heureusement par le drap qui lui recouvre toujours partiellement le visage.
La première c’est leur nouveau copain qui a le regard braqué sur Jordan, la deuxième est l’excroissance qui ne prête à aucun doute sur ce qu’il se passe dans son caleçon et enfin la dernière va vers où est fixée l’attention d’Antoine, la bandaison de Jordan étant sans équivoque tout comme la sienne et certainement celle de Jonas d’ailleurs.
Johan repense à cette fin de soirée où ils ont discuté longtemps pour apprendre à mieux se connaître et où lui est apparu clairement le rapprochement entre les deux garçons, rapprochement empreint d’hésitations et de timidités qui l’a fait sourire tout comme Jordan qui lui faisait des petits clins d’œil comiques à la moindre occasion.
Johan apprécie déjà beaucoup Antoine, son caractère, sa gentillesse évidente mais aussi il doit bien le reconnaître même si pour lui à l’encontre de Jonas cela ne lui fait aucun effet, son physique agréable ainsi que son visage d’une beauté certaine aux airs de ressemblance du moins pour la partie supérieure avec celui dont ils ont appris avec surprise qu’ils étaient apparentés et dont il le considère déjà comme un ami voire même encore plus fort que ça.
Maintenant l’idée lui plaît bien qu’entre son frère et le jeune américain quelque chose de sérieux se développe petit à petit, il ne voyait pas d’un bon œil que Jonas tombe amoureux de Florian qui déjà a tout ce qu’il faut et ne doit pas être en manque d’affection avec Thomas qui, il doit également le reconnaître est un garçon d’une rare beauté pour ne pas dire qu’il en reste scotché quand il se retrouve près de lui.
Un mouvement près de lui attire son attention, son regard croise alors celui de Jonas qui ouvre lentement les yeux et lui sourit comme à chaque fois qu’il se réveille avec ses frères près de lui.
Un petit clin d’œil de connivence avec un léger mouvement de tête vers l’autre lit alerte Jonas qui regarde discrètement dans la direction que lui indique son frère et remarque immédiatement les yeux d’Antoine rivés sur les parties intimes en plein émoi de Jordan.
Antoine est tellement obnubilé par cette vision qu’il ne s’aperçoit pas que les deux autres frères sont réveillés, sa main libre, l’autre étant coincé sous son corps, masse depuis quelque temps déjà la raideur se trouvant à l’étroit dans son boxer et dont l’excitation imbibe le sous-vêtement, dévoilant une tache de plus en plus large sur le devant du boxer blanc.
Jordan finit lui aussi par se réveiller mais contrairement à ses frères, s’étend de tout son corps en souriant, faisant encore plus saillir son membre viril à la vue de leur invité.
- Waouh !! J’en tiens encore une bonne Hi ! Hi !
Il fixe l’entrejambe d’Antoine qui vient d’ôter rapidement sa main.
- Houlà !! Toi aussi on dirait !!
Le visage d’Antoine devient rouge vif, Jordan comprend alors qu’il le matait depuis un moment et se tourne vers ses deux frères parfaitement éveillés eux aussi.
- Il y a eu du matage de queue on dirait Hi ! Hi ! Bande de cochons !! Pas un pour rattraper l’autre !
Il fait voler les deux couettes en même temps et sourit en constatant qu’il avait vu juste.
- Ne dites surtout pas que c’est des conneries, vous mouillez tous les trois du calbute comme des gonzesses Hi ! Hi !
Il n’a pas le temps d’en dire plus que les deux curieux sautent déjà à terre et s’enfuient à toutes jambes en direction des champs, Yuan s’apprête à leur courir après quand son père le retient fermement par un bras.
- Ne fais pas ça !! Ça peut être dangereux, nous ne savons pas qui sont ces gars et surtout pour quelles raisons ils ont fait ça !!
Yuan comprend que son père a raison et se contente alors de passer un appel à Dorian pour le prévenir de ce qu’il vient de se passer.
***/***
« Quelques minutes plus tard »
Les deux hommes comprennent vite qu’ils ne sont pas poursuivis et s’arrêtent déjà essoufflés de leur course imprévue quand plusieurs torches les aveuglent brusquement, les obligeant à mettre leurs bras devant leurs yeux pour soulager leurs rétines mises à mal par la lumière crue.
Quatre hommes armés s’approchent alors d’eux, l’un d’entre eux d’une voix puissante :
- Police !! Posez votre matériel au sol et levez les mains bien en vue !!
Comprenant au son de la voix que ce n’est pas une plaisanterie, ils s’exécutent non sans protester vivement.
- Nous sommes journalistes !! Vous n’avez pas le droit d’entraver notre travail !!
- Rien ne vous autorise à entrer dans une propriété privée ! Suivez-nous jusqu’au poste et contrôlez vos paroles !!
Deux des agents les prennent assez brusquement par la manche et les entraînent vers deux véhicules garés un peu plus loin le long de la route pendant que les deux autres retournent à leur poste d’observation en prévenant leur supérieur des derniers événements.
***/***
« Poste de police »
Gérôme écoute avec attention le rapport d’intervention de son équipe, il n’est pas vraiment surpris de ce qu’il entend car il s’y attendait depuis un moment déjà.
Depuis le bug sur les réseaux sociaux d’internet pour tout dire, s’étonnant même qu’ils aient mis aussi longtemps avant de découvrir d’où provenait cette bande sonore qu’on mit Damien et Guillaume sur « You Tube ».
- Effacez toutes les traces de l’enregistrement et rendez-leur leurs matériels !!
-…
- Gardez-les ce week-end histoire de les faire réfléchir au fait qu’ils ne peuvent pas tout se permettre impunément, je préviens qui de droit et il enverra très certainement quelqu’un pour leur faire la leçon.
-…
- Entendu !! Je vous envoie une équipe pour remplacer vos collègues !
-…
- Prévenez Yuan et Ming que nous avons pris les choses en mains et qu’ils n’ont pas à s’inquiéter !
-…
- Bon travail les gars !
-…
Gérôme raccroche et se tourne vers Dorian avec un petit sourire qui en dit long sur l’inquiétude qu’il ressent.
- Les hyènes ont flairé leur proie !! Ils ne vont plus vouloir la lâcher maintenant !
- Ils sont là pour qui d’après toi ? Florian ou Anthony ?
- Peut être les deux, qui sait !!
- Quelle poisse !!!
- De toute façon il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre, laissons Maurice gérer ça à sa façon !! Il ne s’en est pas trop mal tiré jusque-là, non ?
- Ce n’est pas tant pour Florian que je m’inquiète, il nous a déjà prouvé qu’il avait des ressources pour s’en sortir. C’est plutôt pour « Antho » que je me fais du souci, tu sais comment il est ?
- C’est sûr !! Lui qui veut rester dans l’anonymat, il est servi !!
***/***
« Dans la salle »
Le concert se termine sans qu’apparemment personne à par Yuan et son père ne se soit aperçu de quelque chose, André est surpris quand son petit-fils lui tend quelques folios remplis de son écriture rapide, il jette un œil vite fait dessus et se lève brusquement pour les tendre à Florian.
- Qu’est-ce que c’est ?
- A toi de me le dire !! Gauthier vient juste de me les confier, je suis quasiment certain qu’il vient d’écrire cette musique tout en vous écoutant.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (61 / 150) (Reims) (Vendredi soir) (Musique) (fin)
Le groupe curieux s’approche derrière eux.
- (Stéphane) Ça m’a l’air plutôt bon à première vue !!
- (Dylan) Je dirai que c’est plus pour du violon ! T’en pense quoi Alice ?
La jeune fille lit la première page en hochant la tête avec intérêt, celle-ci battant la mesure de cette mélodie qui de toute évidence semble lui plaire quoiqu’elle en ressente fortement déjà toute la tristesse et l’émotion qu’elle dégage.
Je peux essayer si vous voulez, seulement il serait bien il me semble que quelqu’un m’accompagne au piano mais le hic c’est qu’il n’y a seulement qu’une partition et c’est dommage.
Je vais m’asseoir derrière le synthé et le régler sur piano à corde.
- Vas-y ma grande !! J’ai la partoche dans la tête !!
Alice sourit et pose les folios sur le chevalet près d’elle, quelques accords pour se mettre au diapason avec la mélodie et la voilà qui se lance, aussitôt accompagnée par son ami tout souriant comme de coutume et ne semblant pas chercher ses notes mais au contraire laissant ses doigts pianoter avec légèreté sur le clavier avec maestria et douceur.
Carole sent la pression de la main de Gauthier dans la sienne, elle se tourne vers lui avec le visage marquant toute l’affection qu’elle a pour son petit-fils différent que des parents trop jeunes leur ont très souvent confié, les larmes lui viennent alors quand elle voit celles du jeune autiste qui marque une fois de plus et ce dans la même soirée qu’il est devenu conscient des choses qui l’entourent.
Les yeux brillants du jeune garçon fixent avec avidité le couple de musiciens qui joue sa composition exactement comme elle lui était venue en l’écrivant, les larmes qui coulent maintenant sur ses joues dénotent de l’émotion intense qu’il ressent en cet instant précis et son visage devient pour un temps comme celui d’un jeune garçon tout à fait normal, simplement ému par une musique qui le touche profondément.
Carole reporte son regard sur le jeune pianiste qui par sa seule présence a permis d’occasionner tout ce changement, elle comprend mieux alors les paroles de son mari qui depuis presque maintenant deux ans n’arrêtait pas de lui vanter des qualités qui lui semblaient alors disproportionnées et dont elle n’était pas loin de penser alors qu’elles étaient très certainement exagérées, dues sans doute à quelques actes réussis malgré son jeune âge.
Maintenant elle commence seulement à percevoir ce qu’est en réalité ce petit rouquin qu’elle n’a découvert que ce soir pour la première fois et qui lui a fait une si forte impression, tant au repas en parlant cette langue étrange avec Gauthier, qu’au cours de cette soirée où il a joué si magnifiquement de la guitare et maintenant du piano, comme l’aurait fait le meilleur des professionnels.
Anthony écoute lui aussi cette musique sortie d’un esprit différent des autres, elle lui amène des paroles qui lui prennent les tripes et lui font s’écouler les larmes de ses yeux éteints, trop tristes pour ce garçon ayant connu un grand malheur affectif dans la perte brutale de celui qui était et restera toute sa vie dans son cœur.
Il entonne alors d’une voix vibrante chargée de l’émotion la plus pure les paroles qui s’échappent involontairement de ses lèvres, Baptiste et Rémi restés près de lui les entendent, leurs yeux à leurs tours s’humectent de larmes.
- (Chant) Toi celui qui trop vite nous as quittés
je pense à toi hiver comme été
mon cœur jamais ne saurait t’oublier
mon père que toujours j’ai aimé !
Je te rejoindrai un jour pour l’éternité
sans que plus jamais rien ne nous fasse nous quitter…
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (62 / 150) (Dans la région de Meaux) (Vendredi soir)
***/***
« Une petite maison en proche banlieue »
Le téléviseur est allumé et le couple le regarde plus par habitude que par plaisir, l’homme aux cheveux gris n’est pourtant âgé que de quarante-six ans mais en paraît beaucoup plus et sa femme fixe l’écran les yeux dénotant d’une terrible affliction.
Lisbeth est à l’étage, debout au milieu d’une chambre où tout est resté figer depuis plus de deux ans et bien qu’elle se dise à chaque fois qu’elle ne devrait pas le faire, c’est plus fort qu’elle et elle ne peut s’empêcher d’y entrer le regard triste à contempler les posters, ainsi que l’agencement tout masculin de la pièce.
C’est dans cette chambre que vivaient Nicolas et Jean-Baptiste depuis qu’ils avaient avoué leur amour à leurs parents, cinq ans de bonheur qu’elle n’oubliera jamais même si elle aussi avait espéré partager sa chambre avec ce magnifique garçon plein de gentillesse qu’avaient recueilli ses parents alors qu’il n’était encore qu’un bébé.
Un cadre datant déjà de quelques années, montre les deux garçons alors encore adolescents, mais déjà avec ce regard qui ne trompe pas sur ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre et le visage enjoué du grand blond ne dépareillait pas de celui rêveur du beau brun qu’était devenu son frère après une période post-adolescente moins en harmonie avec son apparence actuelle.
Pourtant déjà à cette époque, Nicolas n’avait d’yeux que pour Jean-Baptiste et ce malgré son acné récurrente tout comme son corps poussant sans s’occuper des proportions et lui donnant cet aspect de culbuto qui lui a valu à l’époque tant de moqueries.
Il s’est bien rattrapé depuis reconnaît-elle en souriant, sauf que Nicolas n’est plus là pour en profiter tout comme ses parents qui depuis l’accident n’ont plus eu de nouvelles de leur fils.
Lisbeth soupire en s’essuyant les yeux des larmes que cette chambre lui amène à chacun de ses passages, elle va pour redescendre rejoindre la tristesse ambiante du salon occupé par ses parents qui depuis ne se parlent quasiment plus, quand quelque chose la pousse à se diriger vers la fenêtre.
Ce qu’elle voit alors lui amène un sourire resplendissant, lui faisant oublier toutes ses pensées moroses qui la prennent à chacune de ses visites depuis quelque temps.
Un grand jeune homme brun qui se laisse visiblement entraîner pour ne pas dire traîner par un petit gars au visage inspirant la sympathie et dont elle vient de faire récemment pour son plus grand plaisir la connaissance.
Lisbeth dévale alors l’escalier à leur rencontre, elle arrive à la porte d’entrée et l’ouvre à la volée avant qu’ils n’appuient sur la sonnette, sautant dans les bras de son frère avec un tel plaisir qu’il en manque de s’étaler par terre de surprise.
Les effusions ne durent que quelques secondes, elle leurs prend la main pour les faire entrer dans le pavillon en glissant juste à l’oreille de Romain.
- Merci !!
Une voix manquant d’entrain demande :
- Il y a quelqu’un ? Lisbeth !! C’est toi qui as ouvert la porte d’entrée ?
- Oui maman !!
- Si c’est un représentant, nous avons tout ce qu’il nous faut !!
- T’inquiète maman, je gère !!
Jean-Baptiste n’est de toute évidence pas des plus rassuré de se retrouver là ce soir, il a très vite compris où voulait l’emmener Romain et a tenté de protester sans que celui-ci ne veuille rien entendre, il a fini par se laisser entraîner et n’a pas desserré les lèvres de tout le trajet sans que ça perturbe plus que ça son ami, bien décider lui à le ramener ici pour qu’il se réconcilie d’avec sa famille.
Les deux adultes tournent la tête vers l’entrée du salon et voient apparaître un jeune garçon inconnu, suivi rapidement par leur fille souriante, Jean-Baptiste étant resté hors de leurs vues pour l’instant et hésitant encore à faire les quelques pas qui le feraient se découvrir à eux.
- (Lisbeth) Papa ! Maman ! Je vous présente Romain ! Romain, voici Jean-Charles et Sophie mes parents !
Jean Charles esquisse un bref sourire.
- (Romain) Bonsoir !
- Enchanté jeune homme !
- Moi de même monsieur ! Madame !!
Sophie est visiblement surprise par l’aspect adolescent du garçon.
- Qui est ce jeune homme ? Ton petit copain ?
- (Lisbeth amusée) Pas du tout ! Hi ! Hi !
Un silence palpable qui dure un moment gagne le salon, jusqu’à ce qu’une voix grave et virile les fasse sursauter et leurs yeux s’écarquiller de surprise devant celui qui apparaît alors à leur vue.
Jean Baptiste prend tendrement Romain par les épaules.
- C’est le mien !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (63 / 150) (Paris) (Samedi matin) (Chez les Novak)
« Dans la chambre des triplés »
Antoine se réveille le premier, il tourne aussitôt la tête vers les deux grands lits accolés où dorment encore les trois garçons tellement semblables qu’il n’en revient toujours pas.
Seul le haut de leurs visages sort des couettes, les chevelures rousses en crête-de-coq et les fronts d’un blanc laiteux mouchetés de taches de rousseur minuscules qu’il admire avec un réel plaisir, sentant déjà qu’une amitié très forte le pousse vers eux.
Tout du moins pour deux d’entre eux car pour le troisième il en va tout autrement, il repère tout de suite Jonas au milieu de ses frères qui l’enserrent chacun d’un bras protecteur autour de sa poitrine.
Il ne saurait dire ce qui lui fait le reconnaître sans doute d’erreur car la ressemblance est vraiment frappante, il sent pourtant que c’est lui aux tiraillements de son cœur quand il le fixe plus particulièrement.
Les yeux fermés, ils ressemblent à des anges et Antoine ne se lasse pas de les contempler, un mouvement du plus éloigné de lui fait glisser la couette et offre à sa vue le corps du plus proche, son slip déformé par une érection matinale du plus bel effet qui le fait sourire en sentant bien qu’il tient lui aussi la même forme olympique depuis qu’il a ouvert les yeux.
Johan qui est à l’autre bout ouvre les yeux à son tour, il remarque plusieurs choses qui lui amènent un sourire caché heureusement par le drap qui lui recouvre toujours partiellement le visage.
La première c’est leur nouveau copain qui a le regard braqué sur Jordan, la deuxième est l’excroissance qui ne prête à aucun doute sur ce qu’il se passe dans son caleçon et enfin la dernière va vers où est fixée l’attention d’Antoine, la bandaison de Jordan étant sans équivoque tout comme la sienne et certainement celle de Jonas d’ailleurs.
Johan repense à cette fin de soirée où ils ont discuté longtemps pour apprendre à mieux se connaître et où lui est apparu clairement le rapprochement entre les deux garçons, rapprochement empreint d’hésitations et de timidités qui l’a fait sourire tout comme Jordan qui lui faisait des petits clins d’œil comiques à la moindre occasion.
Johan apprécie déjà beaucoup Antoine, son caractère, sa gentillesse évidente mais aussi il doit bien le reconnaître même si pour lui à l’encontre de Jonas cela ne lui fait aucun effet, son physique agréable ainsi que son visage d’une beauté certaine aux airs de ressemblance du moins pour la partie supérieure avec celui dont ils ont appris avec surprise qu’ils étaient apparentés et dont il le considère déjà comme un ami voire même encore plus fort que ça.
Maintenant l’idée lui plaît bien qu’entre son frère et le jeune américain quelque chose de sérieux se développe petit à petit, il ne voyait pas d’un bon œil que Jonas tombe amoureux de Florian qui déjà a tout ce qu’il faut et ne doit pas être en manque d’affection avec Thomas qui, il doit également le reconnaître est un garçon d’une rare beauté pour ne pas dire qu’il en reste scotché quand il se retrouve près de lui.
Un mouvement près de lui attire son attention, son regard croise alors celui de Jonas qui ouvre lentement les yeux et lui sourit comme à chaque fois qu’il se réveille avec ses frères près de lui.
Un petit clin d’œil de connivence avec un léger mouvement de tête vers l’autre lit alerte Jonas qui regarde discrètement dans la direction que lui indique son frère et remarque immédiatement les yeux d’Antoine rivés sur les parties intimes en plein émoi de Jordan.
Antoine est tellement obnubilé par cette vision qu’il ne s’aperçoit pas que les deux autres frères sont réveillés, sa main libre, l’autre étant coincé sous son corps, masse depuis quelque temps déjà la raideur se trouvant à l’étroit dans son boxer et dont l’excitation imbibe le sous-vêtement, dévoilant une tache de plus en plus large sur le devant du boxer blanc.
Jordan finit lui aussi par se réveiller mais contrairement à ses frères, s’étend de tout son corps en souriant, faisant encore plus saillir son membre viril à la vue de leur invité.
- Waouh !! J’en tiens encore une bonne Hi ! Hi !
Il fixe l’entrejambe d’Antoine qui vient d’ôter rapidement sa main.
- Houlà !! Toi aussi on dirait !!
Le visage d’Antoine devient rouge vif, Jordan comprend alors qu’il le matait depuis un moment et se tourne vers ses deux frères parfaitement éveillés eux aussi.
- Il y a eu du matage de queue on dirait Hi ! Hi ! Bande de cochons !! Pas un pour rattraper l’autre !
Il fait voler les deux couettes en même temps et sourit en constatant qu’il avait vu juste.
- Ne dites surtout pas que c’est des conneries, vous mouillez tous les trois du calbute comme des gonzesses Hi ! Hi !
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