04-09-2020, 08:04 AM
Chapitre 7 : L’ami Jean.
Nous étions déjà mi-février. Le temps s’était écoulé et je n’avais eu qu’une seule lettre de Jacques. Il me manquait, mais je ne pensais plus trop à lui, j’avais les cours à étudier et puis dans moins de cinq mois j’aurai terminé mes humanités et j’allais devoir choisir le cursus que j’allais suivre, soit l’université ou alors une école supérieure. Je pensais toujours faire des études en chimie, mais bon j’avais encore quelques semaines avant de me décider.
Nous étions en fait un vendredi soir. J’étais seul à la maison, mes parents étaient partis passer le week-end chez des amis.
Je regardais un film à la télévision. Puis la sonnette avait retenti à la porte d’entrée. Je m’étais levé pour aller voir qui pouvait bien venir à cette heure tardive. J’avais donc ouvert et j’étais tombé nez à nez avec Jean. J’avais eu un mouvement de recul. Jean avait du sang séché sur le menton, un œil bleu. Il avait des traces de coups sur les pommettes. Je l’avais directement fait entrer. Je voyais qu’il était très mal. Il ne disait rien. Je l’avais fait entrer et nous nous étions installés à la cuisine. Je posais alors cette question à Jean :
Moi : Jean, qu’est-ce qu’il y a, qui t’as fait ça.
Jean : Heu, je ne peux pas le dire.
Moi : Mais Jean tu ne peux pas rester comme ça. Quelqu’un t’en veut, tu as fait quelque chose de grave, ou quoi, dis-moi Jean, il faut savoir si tu es encore en danger ici.
Jean : Phil, oh Phil, c’est mon père.
Des larmes coulaient sur les joues de Jean. Il avait été frappé par son père. Voilà que plein d’images me sautaient à la figure, car moi aussi j’avais subi des violences de la part de mon père et je savais ce que c’était de subir ça.
Moi : Oh Jean, tu as bien fait de venir. Aller, viens, viens dans mes bras.
J’avais pris Jean dans mes bras. Il continuait à pleurer. Il était perdu dans ses pensées. J’avais susurré à son oreille que ça allait aller, qu’il pouvait compter sur moi, que j’étais là pour le soutenir.
Après dix bonnes minutes Jean s’était calmer. Je lui avais alors proposé d’aller se rafraîchir et de nettoyer son visage pour voir s’il fallait faire des soins. J’étais monté à la salle de bain avec Jean. Devant l’évier il s’était mis à se laver le visage. Le sang séché étant parti nous avions pu voir que ce n’était pas si grave. J’avais pris un peu de désinfectant pour mettre autour des plaies superficielles. Puis tout allait renter dans l’ordre, c’était une question de quelques jours. Certes il restait des traces, mais c’était déjà moins flagrant qu’à son arrivée.
Nous étions ensuite allés nous mettre un peu au salon. Il fallait voir que Jean voulait faire. Je pensais bien sûr qu’il resterait loger. Puis pour le week-end, comme j’étais seul, il pouvait rester avec moi.
Nous n’avions pas parlé de ce qui s’était passé ce soir avec son père. Je voulais que ce soit lui qui m’en parle. J’étais de toute façon là pour l’écouter et le soutenir et surement pas pour le juger et porter le moindre jugement, bien que j’aie connu la même chose et Jean le savait.
Il était déjà très tard. J’avais proposé à Jean d’aller dormir. Je lui ai proposé de loger sur un matelas dans ma chambre, la chambre d’ami étant utilisée par mes parents car leur propre chambre était en travaux. Il y avait la chambre de ma sœur Delphine, mais je ne voulais pas la lui proposer, on ne sait jamais quand elle revient.
Le matelas a été gonflé et un sac de couchage a été déplié pour Jean. Nous avions été tour à tour dans la salle de bain pour prendre une douche. Jean avait commencé. Il était ensuite revenu dans la chambre, vêtu de son boxer. J’étais alors allé prendre ma douche. Jean était déjà dans le sac de couchage lorsque je rentrais nu dans ma chambre. Je lui ai dit :
Moi : Écoute Jean, on s’est déjà vu nus dans les douches après les cours de gym ou au foot, je ne vais pas changer mes habitudes, mais je dors à poil. Toi tu fais ce que tu veux. Si ça te dit, je te passe un de mes boxers.
Jean : Oh Phil, tu es chez toi, c’est déjà super gentil de m’héberger, alors cela ne me dérange pas.
Moi : Tu veux un boxer ?
Jean : Non merci Phil, ça ira comme ça.
Moi : Bonne nuit, essaye de dormir. Si cela ne va pas n’hésite pas tu peux me réveiller, je serai là pour toi.
Jean : Merci Phil, je pense que ça ira. Dors bien toi aussi.
Nous nous étions endormis très vite. Durant la nuit j’avais vu le réveil plusieurs fois. Puis vers 2 heures et demie, j’avais entendu Jean qui me parlait tout bas, il me disait :
Jean : Phil, le matelas est dégonflé.
Moi : Oh merde, si tu veux vient avec moi dans mon lit on n’a qu’à se serrer.
Jean : Phil, ça ne te dérange pas.
Moi : Mais non Jean, c’est moi qui te le propose.
Jean : OK, merci Phil.
Jean s’était alors placé à côté de moi dans le lit. Puis en se retournant j’avais senti que les fesses de Jean étaient nues. Jean avait ôté son boxer pour dormir, il voulait semble-t-il essayer de dormir nu comme moi. Le seul fait de sentir ainsi les fesses de Jean me fit bander illico.
Puis un peu plus tard Jean s’était retourné, sa main s’était placée au niveau de mes fesses. Puis doucement il caressait mes fesses et mes cuisses. Dans un mouvement lent, je m’étais alors placé sur le dos. La main de Jean poursuivait ses caresses sur mon ventre pour aller vers le nombril. Puis elle est arrivée au niveau de mes poils pubiens. Jean s’enhardissait, moi je bandais comme un âne. Puis n’y résistant pas j’avais posé ma main sur le ventre de Jean pour lui rendre ses caresses. Jean mis sa main sur mon sexe bandé. Je fis alors de même sur le membre dressé de Jean. Puis ensemble, nous nous étions mis à faire des mouvements de va et vient sur le phallus de l’autre. Nous nous masturbions au même rythme, des mouvements lents suivis par quelques mouvements rapides. Puis nos respirations s’étaient accélérées, nos sexes étaient gonflés au maximum et d’un un râle partagé, nous avions jouis presque en même temps. Nos spermes s’étaient étalés sur nos ventres et sur nos doigts.
Nous étions restés couchés sans dire un mot durant cinq minutes. Nous nous étions ensuite essuyés avec le boxer de Jean.
Nous avions poursuivi la nuit, couchés, nus, dans les bras l’un de l’autre.
Au matin, j’avais réveillé Jean. Il sortait du coltard ! Il avait, comme on dit : « la tête dans le cul ». Bref, je lui avais dit qu’il pouvait rester à la maison tout le week-end. Je lui avais proposé de lui passer un de mes sous-vêtements pour qu’il puisse se changer. Il avait accepté et en sus je lui avais passé un tee-shirt et un pantalon, mous avions presque la même taille.
Nous avions pris notre petit déjeuner. Ensuite j’avais proposé à Jean de faire un tour dehors, question de s’aérer l’esprit. Jean avait accepté. Nous ne nous parlions pas beaucoup, il y avait beaucoup de moments de silence.
Je me remémorais les événements qui s’étaient passés dans le bus pour aller à l’école, mais ils étaient oubliés, effacés. Je voyais que Jean n’étais pas bien, qu’il souffrait. Bref, même si nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, je ne pouvais pas le laisser comme ça, sans lui apporter mon aide.
Nous étions rentrés à la maison pour le repas de midi. J’avais sorti des pizzas. Jean était content que je sois là, pour lui, et il avait apprécié que je prépare des pizzas.
Nous avions passé l’après-midi ensemble. Et bien entendu nous avions un peu parlé de ses problèmes, Jean était arrivé à me dire :
Jean : Tu sais Phil, je te remercie de ton accueil. Je vais te dire, car j’ai confiance en toi, mon père est tombé, il y a quelques mois, sur des revues gays que j’avais planquées sous mon lit. Oui Phil, j’aime les garçons, mais je ne l’ai jamais dit à personne !
Moi : Oh Jean, tu sais que je suis homo, tu pouvais m’en parler, j’aurai pu t’aider !
Jean : Il fallait que je fasse le tri dans mon esprit. Tu comprends ma réaction dans le bus. Je ne savais pas où j’en étais.
Moi : Tu sais Jean, je ne t’en veux plus pour cet épisode !
Jean : Oui, merci, mais moi je m’en veux. Je n’aurai jamais dû réagir comme je l’ai fait !
Moi : Ne t’inquiète pas Jean. Maintenant il faut que tu t’occupes de toi. Ton père est homophobe alors !
Jean : Oui Phil et ma mère ne veut rien entendre, elle refuse toute discussion. Je ne te cache pas que j’ai peur Phil.
Moi : Tu n’as pas de famille, un parent ou autre à qui tu pourrais parler, te confier ?
Jean : Non Phil, je ne connais personne, mon père est fils unique et maman a un frère mais ils ne se parlent plus depuis plus de 25 ans. Mes grands-parents sont morts tous les quatre.
Moi : Je ne sais pas faire grand-chose pour toi, ce que je peux faire c’est t’écouter, t’épauler, je pense que tu pourrais en parler avec l’assistante sociale de l’école.
Jean : J’y ai pensé, mais je ne veux pas que les autres apprennent que je suis homo !
Moi : Aller Jean, viens dans mes bras !
Jean était venu se lover au creux de me bras, il avait posé sa tête sur mon épaule. Il y avait des larmes qui coulaient sur ses joues. J’étais embêté pour lui, je ne savais pas vers qui me tourner pour l’aider. Mes parents n’étaient pas là et je ne voulais pas les déranger maintenant. Peut-être que demain soir quand ils seraient de retour.
Je fis part de mes pensées à Jean, mais il n’était pas emballé. Je lui proposais ensuite de prendre contact avec Amandine ou avec Joseph, Jean n’avait pas voulu. Je ne savais plus à quel saint me vouer.
Nous avions mis la télévision en marche car il pleuvait dehors. Nous avions regardé une émission de variété. Jean s’était couché dans le divan, il avait posé sa tête sur mes cuisses. Il avait fini par s’endormir. Je l’avais laissé dans cette position. Je pensais encore une fois à ce que je pouvais faire pour lui, la seule chose c’était de l’écouter et de le soutenir. J’étais aussi content qu’il ait songé à venir me trouver que de rester comme ça à la rue. Puis il fallait penser à son retour, qu’allait-il lui arrivé quand il rentrerait chez lui, quelle serait la réaction de son père ! J’avais peur pour lui, mais il ne pouvait pas rester à la maison indéfiniment, il y avait l’école et tout le reste. J’aurai tellement voulu que mes parents soient présents pour me conseiller, ou plus tôt pour donner des conseils à Jean.
Nous avions mangé un bout assez tard dans la soirée. Puis nous avions décidé d’aller nous coucher. Nous avions pris notre douche ensemble et une fois séchés, nous avions été dans ma chambre. J’avais dit à Jean de se coucher avec moi dans mon lit, il avait de suite accepté. Nous nous étions couchés, nus, dans mon lit.
Nous avions passé la nuit ensemble. Puis au matin il devait déjà être dans les neuf heures, Jean était à moitié découvert, je pouvais voir qu’il bandait, c’était l’érection matinale. Moi-même mon sexe était dans le même état. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais attiré par la vue de ce membre bandé, j’étais tenté de le prendre, de le prendre en bouche, de sucer mon ami Jean. J’avais approché ma bouche de cette hampe dressée, ma langue avait touché le bout du gland qui dépassait du prépuce. Puis j’avais léché le frein et repris le gland entre mes lèvres. J’avais ensuite osé enfourner le sexe de Jean dans ma bouche. Ensuite j’avais commencé à entendre Jean gémir, il était réveillé et ne disait rien, il ne voulait me déranger dans cette fellation. Vu que mon copain Jean appréciait, j’avais bien entendu poursuivi en alternant la pression exercée par mes lèvres. Jean avait des moments où il se contractait, je savais qu’il allait bientôt jouir, mais je continuais de plus belle, puis dans un cri, Jean m’avait dit qu’il allait venir, il voulait que je le laisse sortir sa queue de ma bouche, mais j’ai voulu aller jusqu’au bout et dans un râle Jean avait laissé partir cinq jets de sa semence au fond de ma gorge. J’avais tout avalé. Son sperme avait bon gout, un peu suave !
Nous nous étions ensuite embrassés. Jean goutait alors le peu de sperme qu’il restait entre mes lèvres. Puis il m’avait regardé dans les yeux, il était un peu perdu, puis il m’avait dit :
Jean : Oh Phil, c’était divin, c’est la première fois que quelqu’un me fait une fellation. Merci Phil. Mais je ne suis pas prêt pour ça, ne m’en veut pas.
Moi : Mais pas de souci Jean. On verra une prochaine fois, c’est toi qui dois savoir quand tu seras prêt.
Jean : Merci Phil, je vais te branler alors si tu veux.
Sans même avoir entendu ma réponse, Jean avait posé sa main sur mon phallus tendu, il avait commencé des mouvements de va et vient. Jean savait s’y prendre, il alternait les mouvements lents et rapides, il modifiait la pression exercée, s’attardait parfois au niveau du gland qu’il faisait coulisser entre ses doigts. Puis je sentais que j’allais bientôt jouir moi aussi, Jean l’avait senti et il avait ralenti la cadence, il y allait doucement, voluptueusement, c’était un très bon branleur. Puis n’y tenant plus j’avais laissé six jets de sperme partir dans les airs, il y en avait partout, sur mes abdominaux, sur le ventre de Jean et même dans ses cheveux. Je m’étais excusé, mais lui affichait un large sourire. Jean avait alors pris un peu de sperme sur son index et l’avait porté à sa bouche, il fait un peu la moue, mais il avait l’air d’avoir apprécié. Il m’avait dit que ma semence avait bon goût aussi, quoi qu’un peu plus acre que la sienne.
Nous avions alors pris une douche ensemble, sans oublier de nous embrasser.
Pour le petit déjeuner, j’avais pris mon vélo pour aller chercher des petits pains bien dorés à la boulangerie.
Jean et moi avions mangé tranquillement. Je voyais bien que Jean était perdu dans ses pensées, je savais très bien ce qu’il se disait, ce qui lui faisait mal, ce qu’il redoutait, son retour chez ses parents, son avenir, bref un tas de choses se bousculaient dans sa tête. Je ne savais que lui dire, je pense que ma présence lui faisait du bien et c’était finalement une bonne chose qu’il soit venu à la maison.
Après notre petit déjeuner, j’avais proposé à Jean d’aller à la piscine, elle était ouverte le dimanche matin jusqu’à treize heures. Je lui avais proposé un maillot de bain à prêter ainsi qu’un drap pour s’essuyer. Jean accepta cette proposition.
Nous avions rejoints la piscine en prenant le bus. J’avais payé les deux entrées. Nous avions pris la même cabine pour nous changer.
Une fois à l’eau nous nous étions amusés à nous éclabousser, à faire des largeurs sous l’eau, un concours pour celui qui restait le plus longtemps en apnée, et ce genre de bêtises d’ados. A un moment j’avais vu de l’autre côté de la piscine, près du plongeoir, Julien. Je ne savais pas s’il m’avait vu. Étant avec Jean, je ne voulais pas forcement le voir. Bref nous avions poursuivi nos jeux. Finalement c’est Julien qui m’avait aperçu qui s’était avancé vers moi. Julien m’avait dit bonjour et m’avait fait la bise. J’avais présenté Jean en disant que c’était un copain de classe. Ils s’étaient serré la main. Julien m’avait parlé durant deux minutes avant de rejoindre un groupe de trois autres jeunes, en disant que c’étaient des gars du foot.
Jean avait envie de sortir nous avions donc quitté la piscine peu avant midi. Je ne savais pas trop ce que nous allions pouvoir manger, mais j’avais pris un peu d’argent sur moi et j’avais proposé à Jean d’aller manger un spaghetti, au restaurant italien qui ne se trouvait pas loin de l’école, sur le trajet de retour. Jean avait approuvé, il avait retrouvé un peu de pêche, il avait un petit sourire aux lèvres. Cette séance dans l’eau nous avait fait le plus grand bien.
Dans le courant de l’après-midi nous avions Jean et moi fait un tour au parc, question de prendre encore l’air. Vers 17 heures Jean m’avait dit qu’il voulait rentrer chez lui, il ne voulait pas rentrer trop tard pour éviter d’être trop embêté par ses parents. J’avais insisté pour qu’il rentre avec moi à la maison mais il n’avait pas voulu m’écouter. Jean m’a dit au revoir en me disant à demain à l’école et il est parti en direction de chez lui.
J’avais mal au cœur pour lui. J’ai tenté de le rattraper pour le faire changer d’avis mais c’était peine perdue, il avait cette idée en tête de rentrer et je n’aurai rien pu faire de plus. C’est donc déçu que je m’étais remis en route et que j’avais repris mon chemin. J’étais de retour à la maison vers 18 heures.
Mes parents étaient revenus vers 19 heures. J’avais expliqué mon week-end à maman et papa. J’avais parlé de la venue de Jean à la maison le vendredi soir et son retour chez lui en fin d’après-midi. J’avais expliqué ce que nous avions fait. Bien entendu je n’avais pas parlé des deux scènes entre nous dans mon lit.
Papa m’avait dit que j’avais bien fait que je ne devais pas m’en vouloir si Jean n’était pas resté avec moi jusqu’à son retour avec maman à la maison.
J’avais confié à papa que j’avais peur pour Jean et que je savais ce qu’il devait ressentir. J’avais déjà les yeux humides et papa voyant ça m’avait pris dans ses bars pour me faire un gros câlin.
J’avais passé la soirée avec mes parents en les écoutant parler de leur week-end chez leurs amis.
Le lundi matin mon réveil avait sonné à sept heures tapante. Je m’étais immédiatement levé pour me préparer pour l’école. J’avais hâte de savoir comment Jean allait et surtout savoir comment son retour chez s’était déroulé.
J’étais arrivé le premier sur le préau car il pleuvait. C’est Amandine qui est arrivée suivie de Joseph. J’avais expliqué à Amandine, sans rentrer dans les détails, que Jean avait passé le week-end à la maison, à la suite d’un différend avec ses parents. Je n’avais pas parlé des coups qu’il avait reçus et encore moins de son orientation sexuelle, ni de nos activités particulières.
Jean est arrivé juste au moment de la sonnerie. Il avait l’air fatigué mais n’avait semble-t-il pas eu de coups. Je lui avais dit bonjour comme d’habitude en lui disant qu’on parlerait à la récréation ensemble.
A dix heures Jean m’avait expliqué que ses parents n’avaient pas prononcé un seul mot, ils avaient fait comme s’il n’était pas là. Ce matin il n’avait pas eu à manger et il n’y avait que deux places de mise sur la table du petit déjeuner, soit celles de ses parents !
J’étais estomaqué d’apprendre ça. Jean avait les larmes aux yeux, il y avait de quoi. Je me sentais très mal, Jean n’était qu’un copain de classe, mais je ne pouvais pas tolérer un tel comportement de la part de ses parents. J’avais proposé à Jean de l’accompagner auprès de l’infirmerie ou chez le préfet pour qu’il puisse avoir un soutien, mais Jean avait refusé, il m’avait qu’il y pensait mais pas avant demain, il voulait savoir si la situation allait évoluer. J’avais remis à tout hasard une carte de visite de l’association où papa était bénévole dans l’accompagnement des homosexuels, cela pouvait éventuellement lui être utile. Jean avait cette carte dans sa poche.
Le reste de la journée s’était bien déroulé. A la sortie de l’école j’avais également donné à Jean un bout de papier sur lequel j’avais inscrit le numéro de téléphone de la maison. Je lui avais bien dit que s’il y avait n’importe quoi qu’il ne devait pas hésiter à téléphoner.
Nous étions déjà mi-février. Le temps s’était écoulé et je n’avais eu qu’une seule lettre de Jacques. Il me manquait, mais je ne pensais plus trop à lui, j’avais les cours à étudier et puis dans moins de cinq mois j’aurai terminé mes humanités et j’allais devoir choisir le cursus que j’allais suivre, soit l’université ou alors une école supérieure. Je pensais toujours faire des études en chimie, mais bon j’avais encore quelques semaines avant de me décider.
Nous étions en fait un vendredi soir. J’étais seul à la maison, mes parents étaient partis passer le week-end chez des amis.
Je regardais un film à la télévision. Puis la sonnette avait retenti à la porte d’entrée. Je m’étais levé pour aller voir qui pouvait bien venir à cette heure tardive. J’avais donc ouvert et j’étais tombé nez à nez avec Jean. J’avais eu un mouvement de recul. Jean avait du sang séché sur le menton, un œil bleu. Il avait des traces de coups sur les pommettes. Je l’avais directement fait entrer. Je voyais qu’il était très mal. Il ne disait rien. Je l’avais fait entrer et nous nous étions installés à la cuisine. Je posais alors cette question à Jean :
Moi : Jean, qu’est-ce qu’il y a, qui t’as fait ça.
Jean : Heu, je ne peux pas le dire.
Moi : Mais Jean tu ne peux pas rester comme ça. Quelqu’un t’en veut, tu as fait quelque chose de grave, ou quoi, dis-moi Jean, il faut savoir si tu es encore en danger ici.
Jean : Phil, oh Phil, c’est mon père.
Des larmes coulaient sur les joues de Jean. Il avait été frappé par son père. Voilà que plein d’images me sautaient à la figure, car moi aussi j’avais subi des violences de la part de mon père et je savais ce que c’était de subir ça.
Moi : Oh Jean, tu as bien fait de venir. Aller, viens, viens dans mes bras.
J’avais pris Jean dans mes bras. Il continuait à pleurer. Il était perdu dans ses pensées. J’avais susurré à son oreille que ça allait aller, qu’il pouvait compter sur moi, que j’étais là pour le soutenir.
Après dix bonnes minutes Jean s’était calmer. Je lui avais alors proposé d’aller se rafraîchir et de nettoyer son visage pour voir s’il fallait faire des soins. J’étais monté à la salle de bain avec Jean. Devant l’évier il s’était mis à se laver le visage. Le sang séché étant parti nous avions pu voir que ce n’était pas si grave. J’avais pris un peu de désinfectant pour mettre autour des plaies superficielles. Puis tout allait renter dans l’ordre, c’était une question de quelques jours. Certes il restait des traces, mais c’était déjà moins flagrant qu’à son arrivée.
Nous étions ensuite allés nous mettre un peu au salon. Il fallait voir que Jean voulait faire. Je pensais bien sûr qu’il resterait loger. Puis pour le week-end, comme j’étais seul, il pouvait rester avec moi.
Nous n’avions pas parlé de ce qui s’était passé ce soir avec son père. Je voulais que ce soit lui qui m’en parle. J’étais de toute façon là pour l’écouter et le soutenir et surement pas pour le juger et porter le moindre jugement, bien que j’aie connu la même chose et Jean le savait.
Il était déjà très tard. J’avais proposé à Jean d’aller dormir. Je lui ai proposé de loger sur un matelas dans ma chambre, la chambre d’ami étant utilisée par mes parents car leur propre chambre était en travaux. Il y avait la chambre de ma sœur Delphine, mais je ne voulais pas la lui proposer, on ne sait jamais quand elle revient.
Le matelas a été gonflé et un sac de couchage a été déplié pour Jean. Nous avions été tour à tour dans la salle de bain pour prendre une douche. Jean avait commencé. Il était ensuite revenu dans la chambre, vêtu de son boxer. J’étais alors allé prendre ma douche. Jean était déjà dans le sac de couchage lorsque je rentrais nu dans ma chambre. Je lui ai dit :
Moi : Écoute Jean, on s’est déjà vu nus dans les douches après les cours de gym ou au foot, je ne vais pas changer mes habitudes, mais je dors à poil. Toi tu fais ce que tu veux. Si ça te dit, je te passe un de mes boxers.
Jean : Oh Phil, tu es chez toi, c’est déjà super gentil de m’héberger, alors cela ne me dérange pas.
Moi : Tu veux un boxer ?
Jean : Non merci Phil, ça ira comme ça.
Moi : Bonne nuit, essaye de dormir. Si cela ne va pas n’hésite pas tu peux me réveiller, je serai là pour toi.
Jean : Merci Phil, je pense que ça ira. Dors bien toi aussi.
Nous nous étions endormis très vite. Durant la nuit j’avais vu le réveil plusieurs fois. Puis vers 2 heures et demie, j’avais entendu Jean qui me parlait tout bas, il me disait :
Jean : Phil, le matelas est dégonflé.
Moi : Oh merde, si tu veux vient avec moi dans mon lit on n’a qu’à se serrer.
Jean : Phil, ça ne te dérange pas.
Moi : Mais non Jean, c’est moi qui te le propose.
Jean : OK, merci Phil.
Jean s’était alors placé à côté de moi dans le lit. Puis en se retournant j’avais senti que les fesses de Jean étaient nues. Jean avait ôté son boxer pour dormir, il voulait semble-t-il essayer de dormir nu comme moi. Le seul fait de sentir ainsi les fesses de Jean me fit bander illico.
Puis un peu plus tard Jean s’était retourné, sa main s’était placée au niveau de mes fesses. Puis doucement il caressait mes fesses et mes cuisses. Dans un mouvement lent, je m’étais alors placé sur le dos. La main de Jean poursuivait ses caresses sur mon ventre pour aller vers le nombril. Puis elle est arrivée au niveau de mes poils pubiens. Jean s’enhardissait, moi je bandais comme un âne. Puis n’y résistant pas j’avais posé ma main sur le ventre de Jean pour lui rendre ses caresses. Jean mis sa main sur mon sexe bandé. Je fis alors de même sur le membre dressé de Jean. Puis ensemble, nous nous étions mis à faire des mouvements de va et vient sur le phallus de l’autre. Nous nous masturbions au même rythme, des mouvements lents suivis par quelques mouvements rapides. Puis nos respirations s’étaient accélérées, nos sexes étaient gonflés au maximum et d’un un râle partagé, nous avions jouis presque en même temps. Nos spermes s’étaient étalés sur nos ventres et sur nos doigts.
Nous étions restés couchés sans dire un mot durant cinq minutes. Nous nous étions ensuite essuyés avec le boxer de Jean.
Nous avions poursuivi la nuit, couchés, nus, dans les bras l’un de l’autre.
Au matin, j’avais réveillé Jean. Il sortait du coltard ! Il avait, comme on dit : « la tête dans le cul ». Bref, je lui avais dit qu’il pouvait rester à la maison tout le week-end. Je lui avais proposé de lui passer un de mes sous-vêtements pour qu’il puisse se changer. Il avait accepté et en sus je lui avais passé un tee-shirt et un pantalon, mous avions presque la même taille.
Nous avions pris notre petit déjeuner. Ensuite j’avais proposé à Jean de faire un tour dehors, question de s’aérer l’esprit. Jean avait accepté. Nous ne nous parlions pas beaucoup, il y avait beaucoup de moments de silence.
Je me remémorais les événements qui s’étaient passés dans le bus pour aller à l’école, mais ils étaient oubliés, effacés. Je voyais que Jean n’étais pas bien, qu’il souffrait. Bref, même si nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, je ne pouvais pas le laisser comme ça, sans lui apporter mon aide.
Nous étions rentrés à la maison pour le repas de midi. J’avais sorti des pizzas. Jean était content que je sois là, pour lui, et il avait apprécié que je prépare des pizzas.
Nous avions passé l’après-midi ensemble. Et bien entendu nous avions un peu parlé de ses problèmes, Jean était arrivé à me dire :
Jean : Tu sais Phil, je te remercie de ton accueil. Je vais te dire, car j’ai confiance en toi, mon père est tombé, il y a quelques mois, sur des revues gays que j’avais planquées sous mon lit. Oui Phil, j’aime les garçons, mais je ne l’ai jamais dit à personne !
Moi : Oh Jean, tu sais que je suis homo, tu pouvais m’en parler, j’aurai pu t’aider !
Jean : Il fallait que je fasse le tri dans mon esprit. Tu comprends ma réaction dans le bus. Je ne savais pas où j’en étais.
Moi : Tu sais Jean, je ne t’en veux plus pour cet épisode !
Jean : Oui, merci, mais moi je m’en veux. Je n’aurai jamais dû réagir comme je l’ai fait !
Moi : Ne t’inquiète pas Jean. Maintenant il faut que tu t’occupes de toi. Ton père est homophobe alors !
Jean : Oui Phil et ma mère ne veut rien entendre, elle refuse toute discussion. Je ne te cache pas que j’ai peur Phil.
Moi : Tu n’as pas de famille, un parent ou autre à qui tu pourrais parler, te confier ?
Jean : Non Phil, je ne connais personne, mon père est fils unique et maman a un frère mais ils ne se parlent plus depuis plus de 25 ans. Mes grands-parents sont morts tous les quatre.
Moi : Je ne sais pas faire grand-chose pour toi, ce que je peux faire c’est t’écouter, t’épauler, je pense que tu pourrais en parler avec l’assistante sociale de l’école.
Jean : J’y ai pensé, mais je ne veux pas que les autres apprennent que je suis homo !
Moi : Aller Jean, viens dans mes bras !
Jean était venu se lover au creux de me bras, il avait posé sa tête sur mon épaule. Il y avait des larmes qui coulaient sur ses joues. J’étais embêté pour lui, je ne savais pas vers qui me tourner pour l’aider. Mes parents n’étaient pas là et je ne voulais pas les déranger maintenant. Peut-être que demain soir quand ils seraient de retour.
Je fis part de mes pensées à Jean, mais il n’était pas emballé. Je lui proposais ensuite de prendre contact avec Amandine ou avec Joseph, Jean n’avait pas voulu. Je ne savais plus à quel saint me vouer.
Nous avions mis la télévision en marche car il pleuvait dehors. Nous avions regardé une émission de variété. Jean s’était couché dans le divan, il avait posé sa tête sur mes cuisses. Il avait fini par s’endormir. Je l’avais laissé dans cette position. Je pensais encore une fois à ce que je pouvais faire pour lui, la seule chose c’était de l’écouter et de le soutenir. J’étais aussi content qu’il ait songé à venir me trouver que de rester comme ça à la rue. Puis il fallait penser à son retour, qu’allait-il lui arrivé quand il rentrerait chez lui, quelle serait la réaction de son père ! J’avais peur pour lui, mais il ne pouvait pas rester à la maison indéfiniment, il y avait l’école et tout le reste. J’aurai tellement voulu que mes parents soient présents pour me conseiller, ou plus tôt pour donner des conseils à Jean.
Nous avions mangé un bout assez tard dans la soirée. Puis nous avions décidé d’aller nous coucher. Nous avions pris notre douche ensemble et une fois séchés, nous avions été dans ma chambre. J’avais dit à Jean de se coucher avec moi dans mon lit, il avait de suite accepté. Nous nous étions couchés, nus, dans mon lit.
Nous avions passé la nuit ensemble. Puis au matin il devait déjà être dans les neuf heures, Jean était à moitié découvert, je pouvais voir qu’il bandait, c’était l’érection matinale. Moi-même mon sexe était dans le même état. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais attiré par la vue de ce membre bandé, j’étais tenté de le prendre, de le prendre en bouche, de sucer mon ami Jean. J’avais approché ma bouche de cette hampe dressée, ma langue avait touché le bout du gland qui dépassait du prépuce. Puis j’avais léché le frein et repris le gland entre mes lèvres. J’avais ensuite osé enfourner le sexe de Jean dans ma bouche. Ensuite j’avais commencé à entendre Jean gémir, il était réveillé et ne disait rien, il ne voulait me déranger dans cette fellation. Vu que mon copain Jean appréciait, j’avais bien entendu poursuivi en alternant la pression exercée par mes lèvres. Jean avait des moments où il se contractait, je savais qu’il allait bientôt jouir, mais je continuais de plus belle, puis dans un cri, Jean m’avait dit qu’il allait venir, il voulait que je le laisse sortir sa queue de ma bouche, mais j’ai voulu aller jusqu’au bout et dans un râle Jean avait laissé partir cinq jets de sa semence au fond de ma gorge. J’avais tout avalé. Son sperme avait bon gout, un peu suave !
Nous nous étions ensuite embrassés. Jean goutait alors le peu de sperme qu’il restait entre mes lèvres. Puis il m’avait regardé dans les yeux, il était un peu perdu, puis il m’avait dit :
Jean : Oh Phil, c’était divin, c’est la première fois que quelqu’un me fait une fellation. Merci Phil. Mais je ne suis pas prêt pour ça, ne m’en veut pas.
Moi : Mais pas de souci Jean. On verra une prochaine fois, c’est toi qui dois savoir quand tu seras prêt.
Jean : Merci Phil, je vais te branler alors si tu veux.
Sans même avoir entendu ma réponse, Jean avait posé sa main sur mon phallus tendu, il avait commencé des mouvements de va et vient. Jean savait s’y prendre, il alternait les mouvements lents et rapides, il modifiait la pression exercée, s’attardait parfois au niveau du gland qu’il faisait coulisser entre ses doigts. Puis je sentais que j’allais bientôt jouir moi aussi, Jean l’avait senti et il avait ralenti la cadence, il y allait doucement, voluptueusement, c’était un très bon branleur. Puis n’y tenant plus j’avais laissé six jets de sperme partir dans les airs, il y en avait partout, sur mes abdominaux, sur le ventre de Jean et même dans ses cheveux. Je m’étais excusé, mais lui affichait un large sourire. Jean avait alors pris un peu de sperme sur son index et l’avait porté à sa bouche, il fait un peu la moue, mais il avait l’air d’avoir apprécié. Il m’avait dit que ma semence avait bon goût aussi, quoi qu’un peu plus acre que la sienne.
Nous avions alors pris une douche ensemble, sans oublier de nous embrasser.
Pour le petit déjeuner, j’avais pris mon vélo pour aller chercher des petits pains bien dorés à la boulangerie.
Jean et moi avions mangé tranquillement. Je voyais bien que Jean était perdu dans ses pensées, je savais très bien ce qu’il se disait, ce qui lui faisait mal, ce qu’il redoutait, son retour chez ses parents, son avenir, bref un tas de choses se bousculaient dans sa tête. Je ne savais que lui dire, je pense que ma présence lui faisait du bien et c’était finalement une bonne chose qu’il soit venu à la maison.
Après notre petit déjeuner, j’avais proposé à Jean d’aller à la piscine, elle était ouverte le dimanche matin jusqu’à treize heures. Je lui avais proposé un maillot de bain à prêter ainsi qu’un drap pour s’essuyer. Jean accepta cette proposition.
Nous avions rejoints la piscine en prenant le bus. J’avais payé les deux entrées. Nous avions pris la même cabine pour nous changer.
Une fois à l’eau nous nous étions amusés à nous éclabousser, à faire des largeurs sous l’eau, un concours pour celui qui restait le plus longtemps en apnée, et ce genre de bêtises d’ados. A un moment j’avais vu de l’autre côté de la piscine, près du plongeoir, Julien. Je ne savais pas s’il m’avait vu. Étant avec Jean, je ne voulais pas forcement le voir. Bref nous avions poursuivi nos jeux. Finalement c’est Julien qui m’avait aperçu qui s’était avancé vers moi. Julien m’avait dit bonjour et m’avait fait la bise. J’avais présenté Jean en disant que c’était un copain de classe. Ils s’étaient serré la main. Julien m’avait parlé durant deux minutes avant de rejoindre un groupe de trois autres jeunes, en disant que c’étaient des gars du foot.
Jean avait envie de sortir nous avions donc quitté la piscine peu avant midi. Je ne savais pas trop ce que nous allions pouvoir manger, mais j’avais pris un peu d’argent sur moi et j’avais proposé à Jean d’aller manger un spaghetti, au restaurant italien qui ne se trouvait pas loin de l’école, sur le trajet de retour. Jean avait approuvé, il avait retrouvé un peu de pêche, il avait un petit sourire aux lèvres. Cette séance dans l’eau nous avait fait le plus grand bien.
Dans le courant de l’après-midi nous avions Jean et moi fait un tour au parc, question de prendre encore l’air. Vers 17 heures Jean m’avait dit qu’il voulait rentrer chez lui, il ne voulait pas rentrer trop tard pour éviter d’être trop embêté par ses parents. J’avais insisté pour qu’il rentre avec moi à la maison mais il n’avait pas voulu m’écouter. Jean m’a dit au revoir en me disant à demain à l’école et il est parti en direction de chez lui.
J’avais mal au cœur pour lui. J’ai tenté de le rattraper pour le faire changer d’avis mais c’était peine perdue, il avait cette idée en tête de rentrer et je n’aurai rien pu faire de plus. C’est donc déçu que je m’étais remis en route et que j’avais repris mon chemin. J’étais de retour à la maison vers 18 heures.
Mes parents étaient revenus vers 19 heures. J’avais expliqué mon week-end à maman et papa. J’avais parlé de la venue de Jean à la maison le vendredi soir et son retour chez lui en fin d’après-midi. J’avais expliqué ce que nous avions fait. Bien entendu je n’avais pas parlé des deux scènes entre nous dans mon lit.
Papa m’avait dit que j’avais bien fait que je ne devais pas m’en vouloir si Jean n’était pas resté avec moi jusqu’à son retour avec maman à la maison.
J’avais confié à papa que j’avais peur pour Jean et que je savais ce qu’il devait ressentir. J’avais déjà les yeux humides et papa voyant ça m’avait pris dans ses bars pour me faire un gros câlin.
J’avais passé la soirée avec mes parents en les écoutant parler de leur week-end chez leurs amis.
Le lundi matin mon réveil avait sonné à sept heures tapante. Je m’étais immédiatement levé pour me préparer pour l’école. J’avais hâte de savoir comment Jean allait et surtout savoir comment son retour chez s’était déroulé.
J’étais arrivé le premier sur le préau car il pleuvait. C’est Amandine qui est arrivée suivie de Joseph. J’avais expliqué à Amandine, sans rentrer dans les détails, que Jean avait passé le week-end à la maison, à la suite d’un différend avec ses parents. Je n’avais pas parlé des coups qu’il avait reçus et encore moins de son orientation sexuelle, ni de nos activités particulières.
Jean est arrivé juste au moment de la sonnerie. Il avait l’air fatigué mais n’avait semble-t-il pas eu de coups. Je lui avais dit bonjour comme d’habitude en lui disant qu’on parlerait à la récréation ensemble.
A dix heures Jean m’avait expliqué que ses parents n’avaient pas prononcé un seul mot, ils avaient fait comme s’il n’était pas là. Ce matin il n’avait pas eu à manger et il n’y avait que deux places de mise sur la table du petit déjeuner, soit celles de ses parents !
J’étais estomaqué d’apprendre ça. Jean avait les larmes aux yeux, il y avait de quoi. Je me sentais très mal, Jean n’était qu’un copain de classe, mais je ne pouvais pas tolérer un tel comportement de la part de ses parents. J’avais proposé à Jean de l’accompagner auprès de l’infirmerie ou chez le préfet pour qu’il puisse avoir un soutien, mais Jean avait refusé, il m’avait qu’il y pensait mais pas avant demain, il voulait savoir si la situation allait évoluer. J’avais remis à tout hasard une carte de visite de l’association où papa était bénévole dans l’accompagnement des homosexuels, cela pouvait éventuellement lui être utile. Jean avait cette carte dans sa poche.
Le reste de la journée s’était bien déroulé. A la sortie de l’école j’avais également donné à Jean un bout de papier sur lequel j’avais inscrit le numéro de téléphone de la maison. Je lui avais bien dit que s’il y avait n’importe quoi qu’il ne devait pas hésiter à téléphoner.