03-09-2020, 05:29 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (56 / 150) (Paris) (Vendredi soir) (Chez les Novak) (suite)
Il voit donc revenir à peine une minute plus tard le jeune beau mec qui avait déjà attiré son attention, seulement en plus de le voir ce qui lui semble normal puisqu’il était parti pour, réapparaître en tenant la brassée de draps, il se montre également avec une tenue de nuit entièrement différente et c’est ce qui lui a amené cette expression incrédule.
Jordan tout comme son frère avant lui bugue un bref instant, il comprend alors pourquoi ce clin d’œil de Johan et sourit à son tour.
- Je vais prendre les propres m’man !!
Catherine cache difficilement son amusement car elle a bien compris que c’est un autre de ses fils qui vient apparaître dans le salon et que le jeune Antoine va avoir la surprise de sa vie quand il comprendra la supercherie.
Les adultes se taisent le temps que Jordan fasse l’aller-retour à la buanderie et retourne dans sa chambre non sans jeter encore une fois un regard en passant à celui qui va passer la nuit avec eux.
***/***
Les deux frangins le voient arriver les bras chargés, Johan claque gentiment une cuisse de Jonas.
- À ton tour !!
- Je dis quoi moi ?
- N’importe quoi !! Qu’il manque un oreiller par exemple, dépêche-toi qu’il comprenne bien que tu n’as pas eu le temps de te changer.
***/***
Antoine cette fois encore a les yeux qui s’exorbitent de surprises, le rouquin à peine rentré dans la chambre en ressort avec encore une fois une tenue de nuit entièrement différente des deux premières, ce qui lui semble impossible vu le peu de temps où il l’a quitté des yeux.
Jonas qui bien sûr le cherchait du regard, ou tout du moins le vieil homme annoncé par Johan, en reste bouche bée quand il aperçoit à son tour qu’il s’est fait avoir en beauté. Mais ce n’est rien par rapport à l’énorme bouffée de chaleur qui lui remonte des reins en plongeant ses yeux dans ceux du jeune homme qui paraît tout autant étonné et troublé que lui.
Antoine lui aussi à la gorge qui s’assèche brusquement, il reconnaît le symptôme qui ressemble en tout point à celui éprouvé lors de sa première rencontre avec Sacha et reste interloqué de ne le ressentir qu’au troisième passage du jeune rouquin.
Victor remarque aussitôt la différence d’avec ses deux autres fils et comprend tout de suite que quelque chose se passe entre les deux garçons qui restent immobiles visiblement troublés par la vision qu’ils ont l’un de l’autre.
- Qu’est ce qui te manque cette fois-ci ?
-…
- Hou ! Hou ! Mon fils !! C’est à toi que je parle !!
- Hein !! Quoi ?? À oui !! Il manque un oreiller !!
Jonas se force à détourner son regard du jeune invité et part aussitôt en direction de la buanderie chercher ce pour quoi il était censé être venu, Antoine sourit alors comprenant d’un seul coup le subterfuge.
- Ce sont des jumeaux pas vrais ?
- (Maurice amusé) Qu’est ce qui te fait dire ça mon garçon ?
- Déjà le changement de vêtements éclair, je me disais bien que ce n’était pas possible de le faire aussi vite et j’imagine qu’ils l’ont fait exprès pour s’amuser à mes dépens ?
- (Victor avec le sourire) C’est leur jeu favori, tu les as très vite percés à jour !! Bravo petit !!
- (Maurice) Et ensuite ? La deuxième chose qui t’a mis la puce à l’oreille ?
Antoine devient subitement rouge vif, ce qui fait sourire les deux hommes qui se sont aperçus de l’échange sans équivoque de regard entre les deux garçons.
- C’est disons heu !! Une impression !!
- (Catherine curieuse) Quelle impression ? Moi je n’arrive toujours pas à les reconnaître alors j’aimerais que tu m’expliques.
Victor voit bien la gêne du jeune homme et lui vient à l’aide en répondant à sa place.
- Mon petit doigt me dit que notre « Jo » et ce jeune homme vont très vite devenir des amis très proches.
Catherine d’abord surprise remarque alors le visage en feu du jeune Antoine, elle comprend alors ce que son mari veut dire par là et son visage s’illumine d’un grand sourire, ayant déjà inconsciemment apprécié ce beau brun au regard si troublant.
- Et bien !! Vous m’en direz tant !! Si je m’attendais à celle-là !!!
Deux garçons restés planqués dans un coin du couloir ont assisté eux aussi à la scène entre leur frère et le jeune invité, ils repartent en catimini vers leur chambre et referment silencieusement la porte derrière eux, ils se regardent alors avec un ahurissement non feint.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (57 / 150) (Paris) (Vendredi soir) (Chez les Novak) (fin)
- (Johan) Nous voilà bien maintenant !! Il ne manquait plus que ça !!
Jordan hoche la tête en signe d’accord avec son frère.
- Va falloir surveiller notre « Jo » s’il commence à tomber amoureux de tous les mecs pas trop mal qui lui passent devant les yeux !
- (Johan troublé) C’est sûr !! Maintenant ce gars me rappelle quelqu’un, pas à toi ?
Jordan réfléchit un bref instant.
- Moi aussi en fait mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, c’est sûrement en rapport avec son visage ou plus exactement ses yeux.
Johan tilte d’un coup.
- Florian !!! Ils ont la même expression quand ils sont surpris Hi ! Hi !
- Tu crois qu’ils seraient apparentés ?
- Et pourquoi non !! Maurice surveille Florian il me semble, une affaire d’espionnage si j’ai bien tout compris alors pourquoi pas !!
- Tu crois qu’Antoine a un rapport avec cette histoire ?
- Ça se pourrait mais ça n’a peut-être aussi rien à voir et rien ne dit en plus que nous avons vu juste, si ça tombe il n’y a aucun rapport entre eux et c’est simplement une ressemblance, reconnaît qu’à part ses yeux il n’a rien en commun avec la crevette.
- Bah !! Nous verrons bien !! C’est Jonas qui m’inquiète le plus pour l’instant.
- Et pourquoi donc ?? Il a plutôt l’air sympa Antoine ?
- Peut-être mais je croyais que « Jo » était amoureux de « Flo » !!
- (Johan) Ce n’est pas toi qui lui as dit qu’il vaudrait mieux qu’il se trouve quelqu’un d’autre ? Tu sais très bien que Florian est déjà plus que pris !!
- (Jordan soupire) Je n’en sais plus rien !! Je t’avouerai que ces histoires de mecs me dépassent un peu et puis je ne voudrais pas qu’elles nous séparent de notre frère.
- Pourtant nous ne pourrons rien y faire ! (Johan sourit) À moins de devenir comme lui et qu’on se tape le même pour nous trois Hi ! Hi !
Jordan sourit à son tour.
- Merci ! Très peu pour moi, beurk !! Je n’ai rien contre ça mais je ne me vois pas sucer une queue ni me faire trouer le cul !
Des bruits arrivent dans leur direction et leur font cesser la discussion.
- (Johan) Planque toi dans la salle de bains, les voilà !! Je pense qu’il doit bien se douter qu’il y a anguille sous roche, laissons-lui croire que nous sommes des jumeaux avant de lui porter l’estocade Hi ! Hi !
***/***
« Juste avant, dans le salon »
Antoine sent son cœur faire un bond dans sa poitrine quand le jeune rouquin réapparaît à sa vue, il n’a pas le temps de s’en remettre qu’un autre personnage arrive et le laisse dans un état d’ahurissement total qui déclenche un fou rire général dont Jonas n’est pas le dernier malgré que pour lui aussi le cœur batte à tout rompre.
- « Rhrra !!! Bonsoir tout le monde !!! Rhrra !!! »
C’est « Coco » qui jusque-là était resté tranquillement dans la cuisine à décortiquer ses graines et qui une fois son repas terminé, vient voir ce qu’il se passe dans le salon en se posant sur l’épaule de Jonas.
Il fixe Maurice avec une nette expression de foutage de gueule que celui-ci ne manque pas de remarquer.
- « Rhrra !!! Ça va patrrron !!! Rhrra !!! »
- (Maurice mort de rire) Te voilà toi ? Ton maître en a eu si marre que ça de t’entendre donc ? Qu’il t’a laissé en pension ici !!
« Coco » le regarde bizarrement.
- « Rhrra !!! Non misssssié !! Bwouana Yuan trèèèès triste laissssssé moi misssssié !!! Rhrra !!! »
L’étonnement dans le salon est à son comble d’entendre non seulement l’animal prononcer les paroles aussi clairement mais aussi et surtout de comprendre aussi bien ce qu’on lui dit et répondre du tac au tac aux piques de Maurice avec un tel humour.
Antoine est bien sûr et ça se comprend, le plus étonné de tous, n’ayant encore jamais eu l’occasion d’être en la présence de « Coco » et une nouvelle fois son visage prend cet aspect comique du plus bel effet que même l’oiseau remarque et ne se prive pas de s’en moquer.
- « Rhrra !! Faiiis pas cette tête laaa !! Rhrra !! On croirrrraiiiit le rouquemoute !! Rhrraaaaa !!! »
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (58 / 150) (Paris) (Vendredi) (Romain) (fin)
Lisbeth apprécie l’humour de celui qui très certainement deviendra rapidement et officiellement son beau-frère, il est l’antithèse de Nicolas aussi bien physiquement que mentalement elle s’en rend bien compte mais c’est sans doute ce qu’il fallait à son frère pour pouvoir envisager un jour comme cela vient de se produire, une nouvelle relation durable et sincère en tournant définitivement la page sur le passé.
Le fait qu’il ne puisse jamais trouver une quelconque similitude d’avec son ancien amour devrait l’aider à vivre de nouveau et à profiter enfin de sa jeunesse avec ce petit gars qui de toute évidence ne manque pas de charme lui aussi, même si elle ne se sent pas attirée comme elle l’était pour Nicolas.
C’est tant mieux pense-t-elle, car ça a été difficile pour Lisbeth quand elle a fini par comprendre qu’elle n’avait jamais eu aucune chance et que leur ami d’enfance avait toujours préféré son frère à elle qu’il considérait à juste titre comme une sœur.
Comme à chaque fois que Lisbeth repense à ce grand blond magnifique trop vite disparu de leur vie, la jeune femme en a les yeux qui se voilent d’une immense tristesse et Romain comprend qu’un terrible malheur dont ils ne se sont toujours pas remis les a frappés durement et qu’ils n’en ont encore pas fait le deuil.
- Il devait être exceptionnel ce garçon ?
Lisbeth sourit tristement en essuyant les quelques larmes qui se sont échappées bien malgré elle de ses yeux.
- Exceptionnel est un bien petit mot pour définir « Nico », il ne méritait pas de nous quitter aussi vite. La vie est souvent injuste et frappe ceux qui l’aimaient le plus, Nicolas la dévorait à pleines dents, toujours souriant et je ne retrouverais jamais quelqu’un comme lui. Jean Baptiste a de la chance lui, il t’a trouvé toi !!
- Ça t’arrivera aussi tu verras, il te faut juste être patiente. Il n’y a pas de raisons que tu n’aies pas toi aussi une deuxième chance de trouver le garçon qui fera de nouveau battre ton cœur, tu le rencontreras un jour sans que tu t’y attendes et ce jour-là tu sauras que c’est lui. Nicolas sourira de là où il est j’en suis certain, il s’effacera alors pour te laisser la place de ne plus penser qu’à l’autre.
Lisbeth fixe Romain, étonnée d’autant de compréhension et de gentillesse venant d’une personne qu’il y a encore quelques minutes, ne la connaissait pas.
- J’espère que « JB » se rend compte de la chance qu’il a de t’avoir !
- C’est réciproque tu sais ?
Lisbeth regarde sa montre et soupire.
- Je vais devoir partir, tu lui diras que je suis passée ?
- Bien sûr !! (Il l’embrasse) Reviens vite nous voir !
Lisbeth a la main sur la clenche de la porte quand elle se tourne une nouvelle fois vers Romain.
- Ne lui parle pas de « Nico », attends que ça vienne de lui. Mon frère s’est éloigné de quasiment tout le monde depuis deux ans, j’espère qu’il reprendra contact avec nos parents maintenant que tu es là.
- Pourquoi ? Il leur reprochait quelque chose ?
- (Lisbeth hésite) Il y a une chose que je ne t’ai pas dite !! Nicolas a perdu ses parents quand il n’avait que quelques mois et ce sont nos parents qui l’ont adopté, ils ont aussi perdu un fils quand j’ai perdu un frère et « JB » son amour. Depuis Jean-Baptiste a coupé les ponts, pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée !! Sans doute a-t-il toujours eu peur des reproches qu’ils auraient pu lui faire, l’accident a eu lieu le jour même où ils sont partis pour vivre ensemble alors que nos parents voulaient qu’ils restent encore quelque temps chez eux. Ils les trouvaient trop jeunes tu comprends ? Sans doute aussi ne voulaient-ils pas se retrouver seuls du jour au lendemain.
- Ils lui en veulent ?
- Bien sûr que non ! Mais Jean Baptiste en est sûrement persuadé et du coup ils ont perdu leurs deux fils, en deux ans mon père en a pris dix et ma mère ne parle presque plus, elle s’est renfermée sur elle-même. L’ambiance à la maison n’est plus ce qu’elle a été et j’avoue que moi aussi j’ai de plus en plus de mal à m’y rendre.
Romain l’écoute sans rien dire, cette famille brisée l’attriste au plus haut point et lui aussi sent les larmes monter, prêtes à sortir devant un tel désastre familial.
- Dis-leur que nous viendrons bientôt leur rendre visite et que plus jamais ils ne seront laissés aussi longtemps seul et sans nouvelle.
Lisbeth entend toute la sincérité dans les paroles de Romain et le prend dans ses bras en laissant cette fois s’échapper les larmes qu’elle retenait vaille que vaille avec plus ou moins de succès.
Un long moment passe ainsi avant qu’elle ne desserre son étreinte et quitte cette fois ce garçon que déjà elle apprécie de tout son cœur.
***/***
« Quelques heures plus tard »
Un bruit de clé prévient Romain du retour de son copain, il attrape son manteau et ne lui laisse qu’à peine le temps d’entrer dans l’appartement que déjà il le prend par la manche et le repousse en dehors, Jean-Baptiste regarde son « petit » petit ami stupéfait de son geste visiblement décidé.
- Hé !! Mais qu’est-ce qu’il te prend ??
- Désolé mon pote mais nous sortons !!
- Où on va ??
- Là, c’est toi qui vas me le dire !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (59 / 150) (Reims) (Vendredi soir) (Musique)
***/***
« Vingt-trois heures, au hangar »
La musique bat son plein, le groupe étant particulièrement déchaîné ce soir-là. Gauthier depuis le début du concert ne quitte pas des yeux la scène, ceux-ci semblant émerveillés par les lumières et les déhanchements bien souvent clownesques du bassiste qui en l’occurrence n’est autre que Florian déjà trempé de sueur tel la même crevette du groupe ACDC.
Les grands-parents du jeune autiste n’en reviennent pas du spectacle se passant à la fois sur l’estrade, mais surtout près d’eux de leur petit-fils qu’ils voient pour la première fois attentif plus que quelques secondes à la vie qui l’entoure.
Anthony sourit en s’approchant du micro, il s’apprête à débuter son tour de chant et ressent dans tout son corps le changement autour de lui des personnes qui déjà et même avant de l’entendre chanter, sont dans l’émotion de ce qui va suivre pour encore une fois ravir leurs oreilles.
Seuls André, son petit-fils et son épouse ne réagissent pas et pour cause comme les autres spectateurs, ils ressentent néanmoins que quelque chose se prépare et se tournent étonnés vers leurs amis, surpris d’un tel changement de comportement subit.
***/***
« Dehors derrière une des fenêtres du hangar »
L’homme tape sur l’épaule de son comparse qui arme aussitôt sa caméra pendant que lui oriente le micro extrêmement sensible via ses écouteurs camouflant entièrement ses oreilles.
La musique redémarre, ils mettent alors en marche leur matériel de professionnel en s’efforçant d’en obtenir le son le plus pur et l’image la plus nette qui soit et ça sans se laisser prendre eux-mêmes par la mélodie, mais surtout par la voix qui leur déclenche une chair de poule sur tout le corps.
***/***
« Dans la salle »
Florian de dos à son public se démène comme un forcené, ne se rendant de toute évidence pas compte de la vision qu’il leur donne et qui leur amène les larmes aux yeux d’un fou rire incontrôlable.
Plié en deux, les fesses en arrière dans son pantacourt poils de carotte tout comme sa chevelure folle et tortillant du derrière tel Donald dans les meilleurs Disney, tout en arrivant à sortir des sons d’une force et d’une pureté exceptionnelle de sa guitare électrique.
***/***
« Derrière la vitre »
Le cameraman n’arrive pas tout comme son ingénieur du son à détacher son regard de ce garçon qui à lui seul monopolise toute l’attention et les soubresauts du matériel montre à quel point ils sont eux aussi pris dans une hilarité irrésistible.
***/***
« Dans la salle »
Yuan et Ming se tordent sur leurs chaises, pris d’une envie pressante ne demandant qu’à s’extérioriser et d’un geste commun se lèvent pour sortir se soulager dans la cour, les toilettes leur semblant bien trop loin pour y arriver à temps.
Ils se soulagent l’un près de l’autre, riant encore des pitreries somme toute involontaires mais au combien burlesques de Florian quand ils aperçoivent les deux hommes grimpés sur l’appui de fenêtre.
Yuan en remballant vite fait son matos :
- Hé !! Vous là-bas !! Qu’est-ce que vous faites ici !!! C’est une propriété privée !!
Il voit donc revenir à peine une minute plus tard le jeune beau mec qui avait déjà attiré son attention, seulement en plus de le voir ce qui lui semble normal puisqu’il était parti pour, réapparaître en tenant la brassée de draps, il se montre également avec une tenue de nuit entièrement différente et c’est ce qui lui a amené cette expression incrédule.
Jordan tout comme son frère avant lui bugue un bref instant, il comprend alors pourquoi ce clin d’œil de Johan et sourit à son tour.
- Je vais prendre les propres m’man !!
Catherine cache difficilement son amusement car elle a bien compris que c’est un autre de ses fils qui vient apparaître dans le salon et que le jeune Antoine va avoir la surprise de sa vie quand il comprendra la supercherie.
Les adultes se taisent le temps que Jordan fasse l’aller-retour à la buanderie et retourne dans sa chambre non sans jeter encore une fois un regard en passant à celui qui va passer la nuit avec eux.
***/***
Les deux frangins le voient arriver les bras chargés, Johan claque gentiment une cuisse de Jonas.
- À ton tour !!
- Je dis quoi moi ?
- N’importe quoi !! Qu’il manque un oreiller par exemple, dépêche-toi qu’il comprenne bien que tu n’as pas eu le temps de te changer.
***/***
Antoine cette fois encore a les yeux qui s’exorbitent de surprises, le rouquin à peine rentré dans la chambre en ressort avec encore une fois une tenue de nuit entièrement différente des deux premières, ce qui lui semble impossible vu le peu de temps où il l’a quitté des yeux.
Jonas qui bien sûr le cherchait du regard, ou tout du moins le vieil homme annoncé par Johan, en reste bouche bée quand il aperçoit à son tour qu’il s’est fait avoir en beauté. Mais ce n’est rien par rapport à l’énorme bouffée de chaleur qui lui remonte des reins en plongeant ses yeux dans ceux du jeune homme qui paraît tout autant étonné et troublé que lui.
Antoine lui aussi à la gorge qui s’assèche brusquement, il reconnaît le symptôme qui ressemble en tout point à celui éprouvé lors de sa première rencontre avec Sacha et reste interloqué de ne le ressentir qu’au troisième passage du jeune rouquin.
Victor remarque aussitôt la différence d’avec ses deux autres fils et comprend tout de suite que quelque chose se passe entre les deux garçons qui restent immobiles visiblement troublés par la vision qu’ils ont l’un de l’autre.
- Qu’est ce qui te manque cette fois-ci ?
-…
- Hou ! Hou ! Mon fils !! C’est à toi que je parle !!
- Hein !! Quoi ?? À oui !! Il manque un oreiller !!
Jonas se force à détourner son regard du jeune invité et part aussitôt en direction de la buanderie chercher ce pour quoi il était censé être venu, Antoine sourit alors comprenant d’un seul coup le subterfuge.
- Ce sont des jumeaux pas vrais ?
- (Maurice amusé) Qu’est ce qui te fait dire ça mon garçon ?
- Déjà le changement de vêtements éclair, je me disais bien que ce n’était pas possible de le faire aussi vite et j’imagine qu’ils l’ont fait exprès pour s’amuser à mes dépens ?
- (Victor avec le sourire) C’est leur jeu favori, tu les as très vite percés à jour !! Bravo petit !!
- (Maurice) Et ensuite ? La deuxième chose qui t’a mis la puce à l’oreille ?
Antoine devient subitement rouge vif, ce qui fait sourire les deux hommes qui se sont aperçus de l’échange sans équivoque de regard entre les deux garçons.
- C’est disons heu !! Une impression !!
- (Catherine curieuse) Quelle impression ? Moi je n’arrive toujours pas à les reconnaître alors j’aimerais que tu m’expliques.
Victor voit bien la gêne du jeune homme et lui vient à l’aide en répondant à sa place.
- Mon petit doigt me dit que notre « Jo » et ce jeune homme vont très vite devenir des amis très proches.
Catherine d’abord surprise remarque alors le visage en feu du jeune Antoine, elle comprend alors ce que son mari veut dire par là et son visage s’illumine d’un grand sourire, ayant déjà inconsciemment apprécié ce beau brun au regard si troublant.
- Et bien !! Vous m’en direz tant !! Si je m’attendais à celle-là !!!
Deux garçons restés planqués dans un coin du couloir ont assisté eux aussi à la scène entre leur frère et le jeune invité, ils repartent en catimini vers leur chambre et referment silencieusement la porte derrière eux, ils se regardent alors avec un ahurissement non feint.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (57 / 150) (Paris) (Vendredi soir) (Chez les Novak) (fin)
- (Johan) Nous voilà bien maintenant !! Il ne manquait plus que ça !!
Jordan hoche la tête en signe d’accord avec son frère.
- Va falloir surveiller notre « Jo » s’il commence à tomber amoureux de tous les mecs pas trop mal qui lui passent devant les yeux !
- (Johan troublé) C’est sûr !! Maintenant ce gars me rappelle quelqu’un, pas à toi ?
Jordan réfléchit un bref instant.
- Moi aussi en fait mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, c’est sûrement en rapport avec son visage ou plus exactement ses yeux.
Johan tilte d’un coup.
- Florian !!! Ils ont la même expression quand ils sont surpris Hi ! Hi !
- Tu crois qu’ils seraient apparentés ?
- Et pourquoi non !! Maurice surveille Florian il me semble, une affaire d’espionnage si j’ai bien tout compris alors pourquoi pas !!
- Tu crois qu’Antoine a un rapport avec cette histoire ?
- Ça se pourrait mais ça n’a peut-être aussi rien à voir et rien ne dit en plus que nous avons vu juste, si ça tombe il n’y a aucun rapport entre eux et c’est simplement une ressemblance, reconnaît qu’à part ses yeux il n’a rien en commun avec la crevette.
- Bah !! Nous verrons bien !! C’est Jonas qui m’inquiète le plus pour l’instant.
- Et pourquoi donc ?? Il a plutôt l’air sympa Antoine ?
- Peut-être mais je croyais que « Jo » était amoureux de « Flo » !!
- (Johan) Ce n’est pas toi qui lui as dit qu’il vaudrait mieux qu’il se trouve quelqu’un d’autre ? Tu sais très bien que Florian est déjà plus que pris !!
- (Jordan soupire) Je n’en sais plus rien !! Je t’avouerai que ces histoires de mecs me dépassent un peu et puis je ne voudrais pas qu’elles nous séparent de notre frère.
- Pourtant nous ne pourrons rien y faire ! (Johan sourit) À moins de devenir comme lui et qu’on se tape le même pour nous trois Hi ! Hi !
Jordan sourit à son tour.
- Merci ! Très peu pour moi, beurk !! Je n’ai rien contre ça mais je ne me vois pas sucer une queue ni me faire trouer le cul !
Des bruits arrivent dans leur direction et leur font cesser la discussion.
- (Johan) Planque toi dans la salle de bains, les voilà !! Je pense qu’il doit bien se douter qu’il y a anguille sous roche, laissons-lui croire que nous sommes des jumeaux avant de lui porter l’estocade Hi ! Hi !
***/***
« Juste avant, dans le salon »
Antoine sent son cœur faire un bond dans sa poitrine quand le jeune rouquin réapparaît à sa vue, il n’a pas le temps de s’en remettre qu’un autre personnage arrive et le laisse dans un état d’ahurissement total qui déclenche un fou rire général dont Jonas n’est pas le dernier malgré que pour lui aussi le cœur batte à tout rompre.
- « Rhrra !!! Bonsoir tout le monde !!! Rhrra !!! »
C’est « Coco » qui jusque-là était resté tranquillement dans la cuisine à décortiquer ses graines et qui une fois son repas terminé, vient voir ce qu’il se passe dans le salon en se posant sur l’épaule de Jonas.
Il fixe Maurice avec une nette expression de foutage de gueule que celui-ci ne manque pas de remarquer.
- « Rhrra !!! Ça va patrrron !!! Rhrra !!! »
- (Maurice mort de rire) Te voilà toi ? Ton maître en a eu si marre que ça de t’entendre donc ? Qu’il t’a laissé en pension ici !!
« Coco » le regarde bizarrement.
- « Rhrra !!! Non misssssié !! Bwouana Yuan trèèèès triste laissssssé moi misssssié !!! Rhrra !!! »
L’étonnement dans le salon est à son comble d’entendre non seulement l’animal prononcer les paroles aussi clairement mais aussi et surtout de comprendre aussi bien ce qu’on lui dit et répondre du tac au tac aux piques de Maurice avec un tel humour.
Antoine est bien sûr et ça se comprend, le plus étonné de tous, n’ayant encore jamais eu l’occasion d’être en la présence de « Coco » et une nouvelle fois son visage prend cet aspect comique du plus bel effet que même l’oiseau remarque et ne se prive pas de s’en moquer.
- « Rhrra !! Faiiis pas cette tête laaa !! Rhrra !! On croirrrraiiiit le rouquemoute !! Rhrraaaaa !!! »
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (58 / 150) (Paris) (Vendredi) (Romain) (fin)
Lisbeth apprécie l’humour de celui qui très certainement deviendra rapidement et officiellement son beau-frère, il est l’antithèse de Nicolas aussi bien physiquement que mentalement elle s’en rend bien compte mais c’est sans doute ce qu’il fallait à son frère pour pouvoir envisager un jour comme cela vient de se produire, une nouvelle relation durable et sincère en tournant définitivement la page sur le passé.
Le fait qu’il ne puisse jamais trouver une quelconque similitude d’avec son ancien amour devrait l’aider à vivre de nouveau et à profiter enfin de sa jeunesse avec ce petit gars qui de toute évidence ne manque pas de charme lui aussi, même si elle ne se sent pas attirée comme elle l’était pour Nicolas.
C’est tant mieux pense-t-elle, car ça a été difficile pour Lisbeth quand elle a fini par comprendre qu’elle n’avait jamais eu aucune chance et que leur ami d’enfance avait toujours préféré son frère à elle qu’il considérait à juste titre comme une sœur.
Comme à chaque fois que Lisbeth repense à ce grand blond magnifique trop vite disparu de leur vie, la jeune femme en a les yeux qui se voilent d’une immense tristesse et Romain comprend qu’un terrible malheur dont ils ne se sont toujours pas remis les a frappés durement et qu’ils n’en ont encore pas fait le deuil.
- Il devait être exceptionnel ce garçon ?
Lisbeth sourit tristement en essuyant les quelques larmes qui se sont échappées bien malgré elle de ses yeux.
- Exceptionnel est un bien petit mot pour définir « Nico », il ne méritait pas de nous quitter aussi vite. La vie est souvent injuste et frappe ceux qui l’aimaient le plus, Nicolas la dévorait à pleines dents, toujours souriant et je ne retrouverais jamais quelqu’un comme lui. Jean Baptiste a de la chance lui, il t’a trouvé toi !!
- Ça t’arrivera aussi tu verras, il te faut juste être patiente. Il n’y a pas de raisons que tu n’aies pas toi aussi une deuxième chance de trouver le garçon qui fera de nouveau battre ton cœur, tu le rencontreras un jour sans que tu t’y attendes et ce jour-là tu sauras que c’est lui. Nicolas sourira de là où il est j’en suis certain, il s’effacera alors pour te laisser la place de ne plus penser qu’à l’autre.
Lisbeth fixe Romain, étonnée d’autant de compréhension et de gentillesse venant d’une personne qu’il y a encore quelques minutes, ne la connaissait pas.
- J’espère que « JB » se rend compte de la chance qu’il a de t’avoir !
- C’est réciproque tu sais ?
Lisbeth regarde sa montre et soupire.
- Je vais devoir partir, tu lui diras que je suis passée ?
- Bien sûr !! (Il l’embrasse) Reviens vite nous voir !
Lisbeth a la main sur la clenche de la porte quand elle se tourne une nouvelle fois vers Romain.
- Ne lui parle pas de « Nico », attends que ça vienne de lui. Mon frère s’est éloigné de quasiment tout le monde depuis deux ans, j’espère qu’il reprendra contact avec nos parents maintenant que tu es là.
- Pourquoi ? Il leur reprochait quelque chose ?
- (Lisbeth hésite) Il y a une chose que je ne t’ai pas dite !! Nicolas a perdu ses parents quand il n’avait que quelques mois et ce sont nos parents qui l’ont adopté, ils ont aussi perdu un fils quand j’ai perdu un frère et « JB » son amour. Depuis Jean-Baptiste a coupé les ponts, pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée !! Sans doute a-t-il toujours eu peur des reproches qu’ils auraient pu lui faire, l’accident a eu lieu le jour même où ils sont partis pour vivre ensemble alors que nos parents voulaient qu’ils restent encore quelque temps chez eux. Ils les trouvaient trop jeunes tu comprends ? Sans doute aussi ne voulaient-ils pas se retrouver seuls du jour au lendemain.
- Ils lui en veulent ?
- Bien sûr que non ! Mais Jean Baptiste en est sûrement persuadé et du coup ils ont perdu leurs deux fils, en deux ans mon père en a pris dix et ma mère ne parle presque plus, elle s’est renfermée sur elle-même. L’ambiance à la maison n’est plus ce qu’elle a été et j’avoue que moi aussi j’ai de plus en plus de mal à m’y rendre.
Romain l’écoute sans rien dire, cette famille brisée l’attriste au plus haut point et lui aussi sent les larmes monter, prêtes à sortir devant un tel désastre familial.
- Dis-leur que nous viendrons bientôt leur rendre visite et que plus jamais ils ne seront laissés aussi longtemps seul et sans nouvelle.
Lisbeth entend toute la sincérité dans les paroles de Romain et le prend dans ses bras en laissant cette fois s’échapper les larmes qu’elle retenait vaille que vaille avec plus ou moins de succès.
Un long moment passe ainsi avant qu’elle ne desserre son étreinte et quitte cette fois ce garçon que déjà elle apprécie de tout son cœur.
***/***
« Quelques heures plus tard »
Un bruit de clé prévient Romain du retour de son copain, il attrape son manteau et ne lui laisse qu’à peine le temps d’entrer dans l’appartement que déjà il le prend par la manche et le repousse en dehors, Jean-Baptiste regarde son « petit » petit ami stupéfait de son geste visiblement décidé.
- Hé !! Mais qu’est-ce qu’il te prend ??
- Désolé mon pote mais nous sortons !!
- Où on va ??
- Là, c’est toi qui vas me le dire !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (59 / 150) (Reims) (Vendredi soir) (Musique)
***/***
« Vingt-trois heures, au hangar »
La musique bat son plein, le groupe étant particulièrement déchaîné ce soir-là. Gauthier depuis le début du concert ne quitte pas des yeux la scène, ceux-ci semblant émerveillés par les lumières et les déhanchements bien souvent clownesques du bassiste qui en l’occurrence n’est autre que Florian déjà trempé de sueur tel la même crevette du groupe ACDC.
Les grands-parents du jeune autiste n’en reviennent pas du spectacle se passant à la fois sur l’estrade, mais surtout près d’eux de leur petit-fils qu’ils voient pour la première fois attentif plus que quelques secondes à la vie qui l’entoure.
Anthony sourit en s’approchant du micro, il s’apprête à débuter son tour de chant et ressent dans tout son corps le changement autour de lui des personnes qui déjà et même avant de l’entendre chanter, sont dans l’émotion de ce qui va suivre pour encore une fois ravir leurs oreilles.
Seuls André, son petit-fils et son épouse ne réagissent pas et pour cause comme les autres spectateurs, ils ressentent néanmoins que quelque chose se prépare et se tournent étonnés vers leurs amis, surpris d’un tel changement de comportement subit.
***/***
« Dehors derrière une des fenêtres du hangar »
L’homme tape sur l’épaule de son comparse qui arme aussitôt sa caméra pendant que lui oriente le micro extrêmement sensible via ses écouteurs camouflant entièrement ses oreilles.
La musique redémarre, ils mettent alors en marche leur matériel de professionnel en s’efforçant d’en obtenir le son le plus pur et l’image la plus nette qui soit et ça sans se laisser prendre eux-mêmes par la mélodie, mais surtout par la voix qui leur déclenche une chair de poule sur tout le corps.
***/***
« Dans la salle »
Florian de dos à son public se démène comme un forcené, ne se rendant de toute évidence pas compte de la vision qu’il leur donne et qui leur amène les larmes aux yeux d’un fou rire incontrôlable.
Plié en deux, les fesses en arrière dans son pantacourt poils de carotte tout comme sa chevelure folle et tortillant du derrière tel Donald dans les meilleurs Disney, tout en arrivant à sortir des sons d’une force et d’une pureté exceptionnelle de sa guitare électrique.
***/***
« Derrière la vitre »
Le cameraman n’arrive pas tout comme son ingénieur du son à détacher son regard de ce garçon qui à lui seul monopolise toute l’attention et les soubresauts du matériel montre à quel point ils sont eux aussi pris dans une hilarité irrésistible.
***/***
« Dans la salle »
Yuan et Ming se tordent sur leurs chaises, pris d’une envie pressante ne demandant qu’à s’extérioriser et d’un geste commun se lèvent pour sortir se soulager dans la cour, les toilettes leur semblant bien trop loin pour y arriver à temps.
Ils se soulagent l’un près de l’autre, riant encore des pitreries somme toute involontaires mais au combien burlesques de Florian quand ils aperçoivent les deux hommes grimpés sur l’appui de fenêtre.
Yuan en remballant vite fait son matos :
- Hé !! Vous là-bas !! Qu’est-ce que vous faites ici !!! C’est une propriété privée !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li