03-09-2020, 04:32 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (39/150) (Jeudi) (Aix) (suite)
« Quelque temps plus tard pendant le repas »
Il est déjà presque treize heures quand ils se mettent tous à table, les explications tout comme les questions sur la vie du jeune Antoine leur ayant fait oublier complètement l’heure du repas.
Michel et Maryse sont visiblement ravis de recevoir et de découvrir un garçon qui leur semble charmant, la surprise d’apprendre que leur Hélène qu’ils croyaient tout comme elle d’ailleurs orpheline, avait en fait un frère d’une vingtaine d’années plus vieux qu’elle et dont personne ne leur avait fait mention.
Les dernières questions plus personnelles cette fois se font pendant le repas et Antoine essaie d’y répondre du mieux qu’il peut, n’en sachant finalement pas beaucoup plus qu’eux.
- (Michel) Ton père n’est donc pas venu à l’enterrement de ses parents ?
- (Antoine) Tout ce que mes parents m’ont raconté de cette période de leur vie, c’est qu’ils tiraient la chandelle par les deux bouts et que leur moyen ne leur permettait pas un tel voyage.
- (Michel) Je veux bien l’admettre mais ils ont dû recevoir une demande de tutorat pour le bébé survivant ?
- (Antoine) Je suis certain que s’ils avaient reçu un tel document, mes parents auraient fait le nécessaire même démuni comme ils l’étaient. C’est une période assez sombre pour eux, j’ai même la conviction qu’ils ne devaient pas avoir de quoi se payer un logement et qu’ils squattaient çà et là en changeant souvent de région.
- (Maryse) Mon pauvre enfant !! Ça ne devait pas être une vie pour toi ?
- (Antoine) Je n’ai pas connu cette époque ma tante, c’est peut-être pour ça que je suis arrivé très tard dans leur vie. J’ai eu une enfance comme tout le monde et heureuse rassurez-vous !
- (Maurice) Je suis peut-être trop curieux de choses qui ne me regardent pas mais je me demande quand même pourquoi le plus gros de ta solde va pour les aider ? C’est toi qui me l’as dit rappelle-toi !
- La retraite de mon père n’est pas suffisante, en plus il est atteint depuis quelques années d’une maladie qui ne lui permet plus de trouver un travail d’appoint, je les aide du mieux que je peux et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dû arrêter mes études et entrer dans l’armée.
- (Michel) Tes parents doivent être fiers d’avoir un fils tel que toi !!
- (Antoine sourit) C’est moi qui suis fier d’avoir de tels parents mon oncle.
- (Thomas ému) Il souffre de quoi ton père ?
Les yeux d’Antoine s’embuent et font aussitôt regretter à Thomas d’avoir été aussi curieux.
- Si c’est trop dur tu n’es pas obligé de répondre, excuse-moi d’avoir été aussi curieux.
- Mon père a longtemps été alcoolique, c’est d’ailleurs ce qui a occasionné la brouille d’avec ses parents et maintenant il en paie les conséquences, son foie ne fonctionne plus correctement et le temps d’attente pour une greffe est très long.
Un silence gêné plonge chaque convive dans son assiette, Antoine essuie ses yeux mais la tristesse voire la détresse se lit à livre ouvert sur son visage.
- (Michel) Pouvons-nous l’aider ? A-t-il besoin d’argent ?
Antoine fixe le vieil homme les yeux rougis :
- Seul un miracle pourrait l’aider, les médecins nous ont prévenus que même une greffe arriverait sûrement trop tard. Il est très fatigué et l’opération si elle a lieu est très lourde pour son âge.
- (Maryse) Peut-être devrait-il venir en France ?
- (Antoine) Vos médecins ne sont pas meilleurs que chez nous vous savez !!
- (Michel) Justement c’est là où tu te trompes mon garçon, nous connaissons quelqu’un qui fait des miracles et qui remettra ton père sur pied en un rien de temps.
Antoine avec une lueur d’espoir :
- Pourquoi ferait-il ça ? Nous ne sommes pas riches et je ne suis pas certain que notre mutuelle prendrait en charge une intervention faite à l’étranger.
Michel regarde Maurice l’œil interrogatif, attendant qu’il donne son feu vert à ce qu’il compte dire à son petit-neveu et sourit quand il le voit acquiescer brièvement.
- C’est de ton cousin Florian que nous parlons et je ne pense pas qu’il refuserait de venir en aide à son oncle, déjà que quand il va apprendre qu’il existe ainsi que toi et sa tante, ça va pas être facile de le tenir Hi ! Hi !
- (Antoine ahuri) C’est quoi cette histoire ?
- (Michel avec tendresse) Monte dans la chambre de Florian avec Thomas, il t’expliquera ce que tu veux savoir et pendant ce temps-là nous verrons avec Maurice comment nous pouvons agir sans mettre à mal l’enquête en cours.
Thomas se lève et fait signe à Antoine de le suivre, ils montent l’escalier jusqu’à la chambre où vit maintenant Raphaël et s’enferment à l’intérieur, Antoine regarde l’agencement de la pièce en souriant.
- C’est une chambre d’ados ?
- Ton cousin reste un grand ado tu verras Hi ! Hi ! Et celui qui habite cette chambre en ce moment n’est pas mieux que lui.
- Quelqu’un de sa famille ?
- Florian n’a pas de famille à part ses grands-parents, Raphaël est l’ami de Florian et s’il vit ici c’est parce qu’il est en fac à Aix.
- (Antoine sursaute) Un ami tu veux dire cette fois ??
- (Thomas sourit) Aussi oui mais Raphaël est plus que ça, disons qu’il est également notre petit ami.
- (Antoine sur le cul) Wouff !!! Vous en avez encore beaucoup des comme ça ?
- (Thomas amusé de son trouble) Deux autres oui !! Peut-être même bientôt trois Hi ! Hi !
- Eh bien !! Vous ne devez pas vous ennuyer, parole !! Je ne savais pas les Français avoir des mœurs aussi… « débridés ».
- C’est un reproche ?
- Non juste une constatation !! Maintenant je ne suis pas sûr que ça tienne longtemps ce genre d’affaire, déjà à deux ce n’est pas facile et je suis bien placé pour en parler !!
- Tu étais vraiment amoureux de ce Sacha alors ?
- (Antoine se raidit) Oui !! Mais c’est terminé maintenant, il a donné l’ordre de m’abattre sans remords alors que le soir même nous avions fait l’amour comme des fous.
- (Thomas livide) Il t’a sûrement menti tout du long, ce n’est pas possible autrement ! Quand on aime quelqu’un, on ne le condamne pas à mort comme ça.
- C’est pourtant ce qu’il a fait !! Je le hais maintenant et j’espère pouvoir le lui dire en face.
- Je te comprends, mais ce n’est pas parce que tu as connu ça qu’il ne faut plus croire en l’amour. Tu émettais un doute tout à l’heure sur ce que nous éprouvons mes amis et moi et crois-moi sur parole, ça n’a rien à voir !! J’aime Florian plus que tout et ce que nous partageons avec nos autres amis n’est pas loin d’être aussi fort, tu t’en rendras compte par toi-même avec le temps.
- Je suis américain rappelle-toi et sitôt cette mission terminée je devrais retourner chez moi, alors le temps n’est pas ce dont je dispose le plus.
Thomas le prend par l’épaule, les deux garçons se fixent dans les yeux un long moment.
- Attends de connaître Florian et nous reparlerons ensuite de ton envie de retourner chez toi.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (40 / 150) (Jeudi) (Aix) (fin)
Antoine en a les yeux qui s’arrondissent d’étonnement aux paroles visiblement sérieuses de ce grand blond au contact de qui il se sent tout bizarre, il connaît cette impression et c’est avec un réel effort de volonté qu’il se détache de lui en reculant de quelques pas afin de prendre suffisamment de distance pour retrouver un semblant de maîtrise de lui.
Thomas bien sûr s’en aperçoit et comprend le manque affectif de ce jeune gars ainsi que la gêne que ça lui occasionne auprès du petit ami de son cousin, il décide alors d’en revenir au but de leur présence dans la chambre.
- Florian peut vraiment soigner ton père, c’est un médecin réputé chez nous qui n’a encore jamais connu de ratés dans tous les actes pourtant pas faciles qu’il a pratiqués depuis qu’il exerce.
- Tu sais bien que c’est impossible !! Il est plus jeune que moi et il ne devrait même pas être autorisé à pratiquer.
- Justement Antoine !! Pose toi alors la bonne question du pourquoi on le laisse faire !! Maintenant si tu me donnes ta parole que rien de notre conversation ne sortira d’ici, je vais te révéler un secret sur ton cousin. Un secret tellement incroyable que tu comprendras ensuite mieux la raison de la présence d’un homme aussi important que Maurice dans sa vie.
- Maurice m’a déjà tout révélé sur cette raison.
- (Thomas étonné) Ah oui !! Vraiment ??
- Mon cousin n’est qu’un leurre qu’il met sous le nez des Russes pour démanteler leur organisation voilà tout.
- Et tu y as cru ?? Crois-tu vraiment que les ruskoffs sont aussi débiles pour tomber dans un piège aussi gros ? Ils ont déjà perdu pas mal d’hommes depuis quelques mois et certains de nos amis ont même failli se faire enlever parce qu’ils étaient proches de « Flo », si Raphaël était là il pourrait te raconter ce qui a failli lui arriver et sans l’intervention de ton cousin ainsi que de quelques-uns de ses « amis », il ne serait sans doute plus là mais emballer dans un drap au fond de l’océan.
Antoine reste figer en écoutant Thomas qui y met tellement de cœur dans son récit, qu’il commence à se poser sérieusement la question sur la véracité de toute cette histoire.
- Et c’est quoi son secret ?
- Florian a un « don » !! Il peut rendre la santé à n’importe qui quel que soit ce dont il souffre, je sais que dit comme ça c’est difficile à croire mais tu dois me faire confiance et si on nous a demandé de monter dans la chambre pour que je te parle, ce n’est certainement pas pour que tu entendes des conneries.
Antoine troublé fixe Thomas avec une lueur d’espoir.
- Il pourrait soigner mon père alors ?
- (Thomas d’une voix grave) Pas le soigner non, mais le guérir très certainement !!
Ils en sont là dans la compréhension de ce qu’est réellement ce cousin qu’Antoine découvre par ouï-dire avec effarement, quand des pas rapides se font entendre dans l’escalier et que deux garçons apparaissent à la vue du jeune américain qui encore une fois éprouve un trouble certain devant leur physique craquant qui lui amène une fois de plus cette expression comique qui ne manque pas d’interpeller Raphaël et Éric, découvrant pour la première fois le jeune homme au visage si expressif qu’ils en éclatent de rires.
- (Raphaël) Voilà donc le dernier crapaud de la famille Hi ! Hi !
- (Éric sur le même ton) Pour « Flo » on dit la grenouille mais vu ta carrure Hi ! Hi !
- (Thomas amusé) Antoine je te présente Éric et Raphaël, ce sont deux des amis dont je t’ai parlé tout à l’heure, comment vous avez deviné qui il est vous deux ?
- (Raphaël) Facile puisque c’est papy qui vient de nous le dire !!
Éric qui détaille Antoine avec le sourire :
- Hum !! Il est à croquer le cousin, pas vrai « Raphi » ?
- Je n’aurais pas dit mieux !! Mais laisse le tranquille, tu vois bien que ça le gêne.
Thomas observe Antoine qui est devenu rouge vif et qui a baissé la tête de confusion, il se dit que la remarque d’Éric n’est pas dénuée de vérité et que le jeune gars devant lui a un certain charme pour ne pas dire un charme certain, même s’il n’éprouve rien de plus pour lui qu’un début de forte sympathie qui s’annonce plutôt bien pour la suite.
- (Éric curieux) Vous faisiez quoi dans la chambre ?
Thomas avec un clin d’œil.
- Je testais son goût pour les blonds figure toi Hi ! Hi !
- Sans Florian ?? Raconte-moi s’en une autre blondinet !! Celle-là est trop grosse pour que j’y croie une seconde.
Raphaël en s’approchant de Thomas.
- À moins que notre « Kent » ait changé d’avis et qu’il veuille bien qu’on s’amuse sans la crevette Hi ! Hi !
Thomas se sent pris par la taille, il laisse Raphaël y croire quelques secondes en lui caressant doucement le dos, faisant vibrer le jeune rouquin jusqu’au moment où sa main descend et vient lui pincer assez fortement une fesse.
- Aïe !!!
- Dans tes rêves ma poule Hi ! Hi ! Tu n’y as pas cru quand même !! Rassure-moi Hi ! Hi !
Cette petite joute sous le regard des deux autres amène un éclat de rire d’Antoine qui n’en peut plus de la tête outrée que fait Raphaël en se massant sa fesse douloureuse.
- Hi ! Hi ! Vous êtes complètement déjantés les gars !!
- (Éric amusé) T’inquiète !! Ils aiment bien se chercher mais tant que « Flo » n’est pas avec nous ça en reste là.
- (Raphaël sentencieux) Attends qu’il soit là blondinet et gare aux tiennes de fesses.
- (Thomas) Hum !! Des promesses ? Je ne manquerais pas de te le rappeler le moment venu sale gosse.
Antoine que cette incartade surprend :
- J’avais cru comprendre que vous étiez amoureux les uns les autres ?? J’avoue que là je n’y pige plus rien !!
Éric avec un clin d’œil amusé :
- T’inquiète beau brun !! On va t’expliquer !! Et arrête de faire ces yeux en billes de loto s’il te plaît Hi ! Hi ! Tu ressembles trop à la crevette quand tu fais ça !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (41 / 150) (Paris) (Vendredi) (Yuan)
« Au réveil »
« Debout Feignasse !!! »
Yuan sursaute comme chaque matin depuis qu’il n’a plus besoin de réveil pour lui rappeler qu’il est temps de se lever.
- On est vendredi !! Je ne commence qu’à dix heures !!
« Et comment je pouvais le savoir !!! »
Le jeune asiatique se rappelle soudainement à qui il parle et se redresse sur son lit en écarquillant les yeux de surprise, le vocabulaire de « Coco » s’étoffe de jour en jour au point que comme il l’a fait à l’instant encore à moitié dans le sommeil, Yuan a bien pensé parler avec un de ses amis.
Le fameux « Coco » se tient au pied du lit, sur un des montants en bois et fixe Yuan avec son air éternellement moqueur.
Yuan reconnaît volontiers que cette semaine a passé beaucoup plus rapidement que les autres, sans doute du fait qu’il n’arrête pas de discuter avec son perroquet et se sent donc moins seul dans l’appartement, ce qui explique sans doute le vocabulaire de plus en plus fourni de l’oiseau dont l’intelligence n’est plus à démontrer.
Pour répondre à sa question.
- Il y a mon emploi du temps affiché sur la porte du frigo !
« Qu’il est drôle !!! Rhrra !! »
Yuan maintenant bien réveillé décide qu’il vaut mieux pour lui de se lever, il envoie voler la couette et c’est nu qu’il met les pieds par terre.
« Rhrra !!! Rhrra !! »
- Qu’est ce qui te fait rire encore ?
« Petite bite Rhrra !! »
Un oreiller passe tout près de l’oiseau qui préfère s’éloigner et quitte la chambre en quelques battements d’ailes, sous l’œil amusé de Yuan qui décidément ne pourrait plus se passer de son compagnon à plumes.
C’est une bonne demi-heure plus tard qu’il sort de la douche et regarde enfin l’heure qu’il est, appréciant malgré tout de pouvoir glander tranquillement en prenant son petit-déjeuner.
Il repense alors au coup de fil de Thomas hier soir quand il lui a appris pour le cousin de Florian, Yuan content pour son copain de cette nouvelle inattendue a promis de garder le secret, non sans avoir posé tout un tas de questions à Thomas sur la tête qu’il a.
Thomas a décrit Antoine brièvement tout en précisant qu’il lui plairait certainement comme il leur a plu à eux et lui a raconté sa particularité de regard qu’il partage avec « Flo » et qui les a bien fait rire.
Le temps d’aller à ses cours arrive et il enferme « Coco » dans la chambre d’ami qui reste maintenant les volets fermés et les doubles rideaux tirés pour qu’il puisse y être tranquille et se reposer comme on le lui a appris à le faire.
***/***
« Chez Yuan, treize heures »
La porte s’ouvre et un petit homme en blouson de motard avec une casquette en cuir sur la tête entre et referme derrière lui, Ming jette un regard satisfait sur l’appartement bien rangé et se dirige vers la cuisine pour se servir un verre, il sait bien que son fils ne rentrera qu’en fin d’après-midi mais ce n’est pas le but de sa présence en France même s’il est content de lui faire un petit coucou en passant.
En effet le but de sa visite est toute professionnelle et il est mandaté par Florian et Hassan pour mettre en place la scission des laboratoires dont ils viennent d’acquérir la majorité décisionnelle.
Il a rencontré la direction des trois unités de recherches et de productions pour leur présenter la vente de leurs établissements au nouveau consortium dont il détiendra tout comme Hassan vingt-cinq pour cent des parts, les cinquante autres pour cent revenant à Florian qui de ce fait en sera le président-directeur général avec plein pouvoir décisionnel.
L’acte de vente est déjà déposé devant notaire, ne manque plus que la signature de Florian qui est une des autres raisons de son déplacement.
Ensuite il est prévu qu’ils cèdent rapidement leurs actions en bourse de l’entité mère séparer de ses filiales françaises pour récupérer le plus gros de leurs mises qui s’élève quand même à presque deux milliards et demi de dollars.
Ming en est là dans ses pensées quand une voix venant de son ancienne chambre le fait sursauter.
« Qui est là !!! »
- C’est toi Yuan ??
« Non !!! »
Intrigué, Ming se dirige vers la chambre qu’il ouvre en grand et constatant que celle-ci est dans le noir, il actionne l’interrupteur et reste un moment ahuri par ce qu’il voit, une grande cage la porte ouverte dans laquelle un magnifique perroquet ne le lâche pas des yeux.
« Change pas pépère !!! Rhrra !!! T’as un look d’enfer !!! Rhrra !! »
« Quelque temps plus tard pendant le repas »
Il est déjà presque treize heures quand ils se mettent tous à table, les explications tout comme les questions sur la vie du jeune Antoine leur ayant fait oublier complètement l’heure du repas.
Michel et Maryse sont visiblement ravis de recevoir et de découvrir un garçon qui leur semble charmant, la surprise d’apprendre que leur Hélène qu’ils croyaient tout comme elle d’ailleurs orpheline, avait en fait un frère d’une vingtaine d’années plus vieux qu’elle et dont personne ne leur avait fait mention.
Les dernières questions plus personnelles cette fois se font pendant le repas et Antoine essaie d’y répondre du mieux qu’il peut, n’en sachant finalement pas beaucoup plus qu’eux.
- (Michel) Ton père n’est donc pas venu à l’enterrement de ses parents ?
- (Antoine) Tout ce que mes parents m’ont raconté de cette période de leur vie, c’est qu’ils tiraient la chandelle par les deux bouts et que leur moyen ne leur permettait pas un tel voyage.
- (Michel) Je veux bien l’admettre mais ils ont dû recevoir une demande de tutorat pour le bébé survivant ?
- (Antoine) Je suis certain que s’ils avaient reçu un tel document, mes parents auraient fait le nécessaire même démuni comme ils l’étaient. C’est une période assez sombre pour eux, j’ai même la conviction qu’ils ne devaient pas avoir de quoi se payer un logement et qu’ils squattaient çà et là en changeant souvent de région.
- (Maryse) Mon pauvre enfant !! Ça ne devait pas être une vie pour toi ?
- (Antoine) Je n’ai pas connu cette époque ma tante, c’est peut-être pour ça que je suis arrivé très tard dans leur vie. J’ai eu une enfance comme tout le monde et heureuse rassurez-vous !
- (Maurice) Je suis peut-être trop curieux de choses qui ne me regardent pas mais je me demande quand même pourquoi le plus gros de ta solde va pour les aider ? C’est toi qui me l’as dit rappelle-toi !
- La retraite de mon père n’est pas suffisante, en plus il est atteint depuis quelques années d’une maladie qui ne lui permet plus de trouver un travail d’appoint, je les aide du mieux que je peux et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dû arrêter mes études et entrer dans l’armée.
- (Michel) Tes parents doivent être fiers d’avoir un fils tel que toi !!
- (Antoine sourit) C’est moi qui suis fier d’avoir de tels parents mon oncle.
- (Thomas ému) Il souffre de quoi ton père ?
Les yeux d’Antoine s’embuent et font aussitôt regretter à Thomas d’avoir été aussi curieux.
- Si c’est trop dur tu n’es pas obligé de répondre, excuse-moi d’avoir été aussi curieux.
- Mon père a longtemps été alcoolique, c’est d’ailleurs ce qui a occasionné la brouille d’avec ses parents et maintenant il en paie les conséquences, son foie ne fonctionne plus correctement et le temps d’attente pour une greffe est très long.
Un silence gêné plonge chaque convive dans son assiette, Antoine essuie ses yeux mais la tristesse voire la détresse se lit à livre ouvert sur son visage.
- (Michel) Pouvons-nous l’aider ? A-t-il besoin d’argent ?
Antoine fixe le vieil homme les yeux rougis :
- Seul un miracle pourrait l’aider, les médecins nous ont prévenus que même une greffe arriverait sûrement trop tard. Il est très fatigué et l’opération si elle a lieu est très lourde pour son âge.
- (Maryse) Peut-être devrait-il venir en France ?
- (Antoine) Vos médecins ne sont pas meilleurs que chez nous vous savez !!
- (Michel) Justement c’est là où tu te trompes mon garçon, nous connaissons quelqu’un qui fait des miracles et qui remettra ton père sur pied en un rien de temps.
Antoine avec une lueur d’espoir :
- Pourquoi ferait-il ça ? Nous ne sommes pas riches et je ne suis pas certain que notre mutuelle prendrait en charge une intervention faite à l’étranger.
Michel regarde Maurice l’œil interrogatif, attendant qu’il donne son feu vert à ce qu’il compte dire à son petit-neveu et sourit quand il le voit acquiescer brièvement.
- C’est de ton cousin Florian que nous parlons et je ne pense pas qu’il refuserait de venir en aide à son oncle, déjà que quand il va apprendre qu’il existe ainsi que toi et sa tante, ça va pas être facile de le tenir Hi ! Hi !
- (Antoine ahuri) C’est quoi cette histoire ?
- (Michel avec tendresse) Monte dans la chambre de Florian avec Thomas, il t’expliquera ce que tu veux savoir et pendant ce temps-là nous verrons avec Maurice comment nous pouvons agir sans mettre à mal l’enquête en cours.
Thomas se lève et fait signe à Antoine de le suivre, ils montent l’escalier jusqu’à la chambre où vit maintenant Raphaël et s’enferment à l’intérieur, Antoine regarde l’agencement de la pièce en souriant.
- C’est une chambre d’ados ?
- Ton cousin reste un grand ado tu verras Hi ! Hi ! Et celui qui habite cette chambre en ce moment n’est pas mieux que lui.
- Quelqu’un de sa famille ?
- Florian n’a pas de famille à part ses grands-parents, Raphaël est l’ami de Florian et s’il vit ici c’est parce qu’il est en fac à Aix.
- (Antoine sursaute) Un ami tu veux dire cette fois ??
- (Thomas sourit) Aussi oui mais Raphaël est plus que ça, disons qu’il est également notre petit ami.
- (Antoine sur le cul) Wouff !!! Vous en avez encore beaucoup des comme ça ?
- (Thomas amusé de son trouble) Deux autres oui !! Peut-être même bientôt trois Hi ! Hi !
- Eh bien !! Vous ne devez pas vous ennuyer, parole !! Je ne savais pas les Français avoir des mœurs aussi… « débridés ».
- C’est un reproche ?
- Non juste une constatation !! Maintenant je ne suis pas sûr que ça tienne longtemps ce genre d’affaire, déjà à deux ce n’est pas facile et je suis bien placé pour en parler !!
- Tu étais vraiment amoureux de ce Sacha alors ?
- (Antoine se raidit) Oui !! Mais c’est terminé maintenant, il a donné l’ordre de m’abattre sans remords alors que le soir même nous avions fait l’amour comme des fous.
- (Thomas livide) Il t’a sûrement menti tout du long, ce n’est pas possible autrement ! Quand on aime quelqu’un, on ne le condamne pas à mort comme ça.
- C’est pourtant ce qu’il a fait !! Je le hais maintenant et j’espère pouvoir le lui dire en face.
- Je te comprends, mais ce n’est pas parce que tu as connu ça qu’il ne faut plus croire en l’amour. Tu émettais un doute tout à l’heure sur ce que nous éprouvons mes amis et moi et crois-moi sur parole, ça n’a rien à voir !! J’aime Florian plus que tout et ce que nous partageons avec nos autres amis n’est pas loin d’être aussi fort, tu t’en rendras compte par toi-même avec le temps.
- Je suis américain rappelle-toi et sitôt cette mission terminée je devrais retourner chez moi, alors le temps n’est pas ce dont je dispose le plus.
Thomas le prend par l’épaule, les deux garçons se fixent dans les yeux un long moment.
- Attends de connaître Florian et nous reparlerons ensuite de ton envie de retourner chez toi.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (40 / 150) (Jeudi) (Aix) (fin)
Antoine en a les yeux qui s’arrondissent d’étonnement aux paroles visiblement sérieuses de ce grand blond au contact de qui il se sent tout bizarre, il connaît cette impression et c’est avec un réel effort de volonté qu’il se détache de lui en reculant de quelques pas afin de prendre suffisamment de distance pour retrouver un semblant de maîtrise de lui.
Thomas bien sûr s’en aperçoit et comprend le manque affectif de ce jeune gars ainsi que la gêne que ça lui occasionne auprès du petit ami de son cousin, il décide alors d’en revenir au but de leur présence dans la chambre.
- Florian peut vraiment soigner ton père, c’est un médecin réputé chez nous qui n’a encore jamais connu de ratés dans tous les actes pourtant pas faciles qu’il a pratiqués depuis qu’il exerce.
- Tu sais bien que c’est impossible !! Il est plus jeune que moi et il ne devrait même pas être autorisé à pratiquer.
- Justement Antoine !! Pose toi alors la bonne question du pourquoi on le laisse faire !! Maintenant si tu me donnes ta parole que rien de notre conversation ne sortira d’ici, je vais te révéler un secret sur ton cousin. Un secret tellement incroyable que tu comprendras ensuite mieux la raison de la présence d’un homme aussi important que Maurice dans sa vie.
- Maurice m’a déjà tout révélé sur cette raison.
- (Thomas étonné) Ah oui !! Vraiment ??
- Mon cousin n’est qu’un leurre qu’il met sous le nez des Russes pour démanteler leur organisation voilà tout.
- Et tu y as cru ?? Crois-tu vraiment que les ruskoffs sont aussi débiles pour tomber dans un piège aussi gros ? Ils ont déjà perdu pas mal d’hommes depuis quelques mois et certains de nos amis ont même failli se faire enlever parce qu’ils étaient proches de « Flo », si Raphaël était là il pourrait te raconter ce qui a failli lui arriver et sans l’intervention de ton cousin ainsi que de quelques-uns de ses « amis », il ne serait sans doute plus là mais emballer dans un drap au fond de l’océan.
Antoine reste figer en écoutant Thomas qui y met tellement de cœur dans son récit, qu’il commence à se poser sérieusement la question sur la véracité de toute cette histoire.
- Et c’est quoi son secret ?
- Florian a un « don » !! Il peut rendre la santé à n’importe qui quel que soit ce dont il souffre, je sais que dit comme ça c’est difficile à croire mais tu dois me faire confiance et si on nous a demandé de monter dans la chambre pour que je te parle, ce n’est certainement pas pour que tu entendes des conneries.
Antoine troublé fixe Thomas avec une lueur d’espoir.
- Il pourrait soigner mon père alors ?
- (Thomas d’une voix grave) Pas le soigner non, mais le guérir très certainement !!
Ils en sont là dans la compréhension de ce qu’est réellement ce cousin qu’Antoine découvre par ouï-dire avec effarement, quand des pas rapides se font entendre dans l’escalier et que deux garçons apparaissent à la vue du jeune américain qui encore une fois éprouve un trouble certain devant leur physique craquant qui lui amène une fois de plus cette expression comique qui ne manque pas d’interpeller Raphaël et Éric, découvrant pour la première fois le jeune homme au visage si expressif qu’ils en éclatent de rires.
- (Raphaël) Voilà donc le dernier crapaud de la famille Hi ! Hi !
- (Éric sur le même ton) Pour « Flo » on dit la grenouille mais vu ta carrure Hi ! Hi !
- (Thomas amusé) Antoine je te présente Éric et Raphaël, ce sont deux des amis dont je t’ai parlé tout à l’heure, comment vous avez deviné qui il est vous deux ?
- (Raphaël) Facile puisque c’est papy qui vient de nous le dire !!
Éric qui détaille Antoine avec le sourire :
- Hum !! Il est à croquer le cousin, pas vrai « Raphi » ?
- Je n’aurais pas dit mieux !! Mais laisse le tranquille, tu vois bien que ça le gêne.
Thomas observe Antoine qui est devenu rouge vif et qui a baissé la tête de confusion, il se dit que la remarque d’Éric n’est pas dénuée de vérité et que le jeune gars devant lui a un certain charme pour ne pas dire un charme certain, même s’il n’éprouve rien de plus pour lui qu’un début de forte sympathie qui s’annonce plutôt bien pour la suite.
- (Éric curieux) Vous faisiez quoi dans la chambre ?
Thomas avec un clin d’œil.
- Je testais son goût pour les blonds figure toi Hi ! Hi !
- Sans Florian ?? Raconte-moi s’en une autre blondinet !! Celle-là est trop grosse pour que j’y croie une seconde.
Raphaël en s’approchant de Thomas.
- À moins que notre « Kent » ait changé d’avis et qu’il veuille bien qu’on s’amuse sans la crevette Hi ! Hi !
Thomas se sent pris par la taille, il laisse Raphaël y croire quelques secondes en lui caressant doucement le dos, faisant vibrer le jeune rouquin jusqu’au moment où sa main descend et vient lui pincer assez fortement une fesse.
- Aïe !!!
- Dans tes rêves ma poule Hi ! Hi ! Tu n’y as pas cru quand même !! Rassure-moi Hi ! Hi !
Cette petite joute sous le regard des deux autres amène un éclat de rire d’Antoine qui n’en peut plus de la tête outrée que fait Raphaël en se massant sa fesse douloureuse.
- Hi ! Hi ! Vous êtes complètement déjantés les gars !!
- (Éric amusé) T’inquiète !! Ils aiment bien se chercher mais tant que « Flo » n’est pas avec nous ça en reste là.
- (Raphaël sentencieux) Attends qu’il soit là blondinet et gare aux tiennes de fesses.
- (Thomas) Hum !! Des promesses ? Je ne manquerais pas de te le rappeler le moment venu sale gosse.
Antoine que cette incartade surprend :
- J’avais cru comprendre que vous étiez amoureux les uns les autres ?? J’avoue que là je n’y pige plus rien !!
Éric avec un clin d’œil amusé :
- T’inquiète beau brun !! On va t’expliquer !! Et arrête de faire ces yeux en billes de loto s’il te plaît Hi ! Hi ! Tu ressembles trop à la crevette quand tu fais ça !
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (41 / 150) (Paris) (Vendredi) (Yuan)
« Au réveil »
« Debout Feignasse !!! »
Yuan sursaute comme chaque matin depuis qu’il n’a plus besoin de réveil pour lui rappeler qu’il est temps de se lever.
- On est vendredi !! Je ne commence qu’à dix heures !!
« Et comment je pouvais le savoir !!! »
Le jeune asiatique se rappelle soudainement à qui il parle et se redresse sur son lit en écarquillant les yeux de surprise, le vocabulaire de « Coco » s’étoffe de jour en jour au point que comme il l’a fait à l’instant encore à moitié dans le sommeil, Yuan a bien pensé parler avec un de ses amis.
Le fameux « Coco » se tient au pied du lit, sur un des montants en bois et fixe Yuan avec son air éternellement moqueur.
Yuan reconnaît volontiers que cette semaine a passé beaucoup plus rapidement que les autres, sans doute du fait qu’il n’arrête pas de discuter avec son perroquet et se sent donc moins seul dans l’appartement, ce qui explique sans doute le vocabulaire de plus en plus fourni de l’oiseau dont l’intelligence n’est plus à démontrer.
Pour répondre à sa question.
- Il y a mon emploi du temps affiché sur la porte du frigo !
« Qu’il est drôle !!! Rhrra !! »
Yuan maintenant bien réveillé décide qu’il vaut mieux pour lui de se lever, il envoie voler la couette et c’est nu qu’il met les pieds par terre.
« Rhrra !!! Rhrra !! »
- Qu’est ce qui te fait rire encore ?
« Petite bite Rhrra !! »
Un oreiller passe tout près de l’oiseau qui préfère s’éloigner et quitte la chambre en quelques battements d’ailes, sous l’œil amusé de Yuan qui décidément ne pourrait plus se passer de son compagnon à plumes.
C’est une bonne demi-heure plus tard qu’il sort de la douche et regarde enfin l’heure qu’il est, appréciant malgré tout de pouvoir glander tranquillement en prenant son petit-déjeuner.
Il repense alors au coup de fil de Thomas hier soir quand il lui a appris pour le cousin de Florian, Yuan content pour son copain de cette nouvelle inattendue a promis de garder le secret, non sans avoir posé tout un tas de questions à Thomas sur la tête qu’il a.
Thomas a décrit Antoine brièvement tout en précisant qu’il lui plairait certainement comme il leur a plu à eux et lui a raconté sa particularité de regard qu’il partage avec « Flo » et qui les a bien fait rire.
Le temps d’aller à ses cours arrive et il enferme « Coco » dans la chambre d’ami qui reste maintenant les volets fermés et les doubles rideaux tirés pour qu’il puisse y être tranquille et se reposer comme on le lui a appris à le faire.
***/***
« Chez Yuan, treize heures »
La porte s’ouvre et un petit homme en blouson de motard avec une casquette en cuir sur la tête entre et referme derrière lui, Ming jette un regard satisfait sur l’appartement bien rangé et se dirige vers la cuisine pour se servir un verre, il sait bien que son fils ne rentrera qu’en fin d’après-midi mais ce n’est pas le but de sa présence en France même s’il est content de lui faire un petit coucou en passant.
En effet le but de sa visite est toute professionnelle et il est mandaté par Florian et Hassan pour mettre en place la scission des laboratoires dont ils viennent d’acquérir la majorité décisionnelle.
Il a rencontré la direction des trois unités de recherches et de productions pour leur présenter la vente de leurs établissements au nouveau consortium dont il détiendra tout comme Hassan vingt-cinq pour cent des parts, les cinquante autres pour cent revenant à Florian qui de ce fait en sera le président-directeur général avec plein pouvoir décisionnel.
L’acte de vente est déjà déposé devant notaire, ne manque plus que la signature de Florian qui est une des autres raisons de son déplacement.
Ensuite il est prévu qu’ils cèdent rapidement leurs actions en bourse de l’entité mère séparer de ses filiales françaises pour récupérer le plus gros de leurs mises qui s’élève quand même à presque deux milliards et demi de dollars.
Ming en est là dans ses pensées quand une voix venant de son ancienne chambre le fait sursauter.
« Qui est là !!! »
- C’est toi Yuan ??
« Non !!! »
Intrigué, Ming se dirige vers la chambre qu’il ouvre en grand et constatant que celle-ci est dans le noir, il actionne l’interrupteur et reste un moment ahuri par ce qu’il voit, une grande cage la porte ouverte dans laquelle un magnifique perroquet ne le lâche pas des yeux.
« Change pas pépère !!! Rhrra !!! T’as un look d’enfer !!! Rhrra !! »
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