03-09-2020, 04:26 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (36/150) (Mercredi) (Fac) (fin)
Il replonge alors dans son journal, plus pour garder une apparence sérieuse que par la véritable envie de le parcourir car son sourire ne parvient pas à quitter son visage durant les longues minutes qui suivent.
Ce n’est qu’après un temps qui lui paraît très court que la voix du garçon lui fait lever les yeux sur lui et qu’il le voit les mains posées sagement sur son bureau.
- J’ai terminé monsieur !
Le surveillant regarde sa montre et a un sursaut de surprise.
- Tu es sûr ?? Il te reste encore plus d’une heure !!
- Oui c’est bon !! Je pense avoir suffisamment développé les sujets, en rajouter ne ferait qu’alourdir les réponses et n’amènerait rien de plus.
L’homme reprend son cartable pour en sortir une grande enveloppe où il note le temps de remise des feuillets qu’il prend alors de sur le bureau du garçon et les glisse à l’intérieur pour enfin refermer l’enveloppe et la remettre dans son cartable non sans jeter un nouveau coup d’œil au gamin qui ne se dépare pas de son sourire.
***/***
« Fin d’après-midi, salle d’examens »
Les cinq hommes rient aux éclats les yeux fixés sur ce garçon qui avec une désinvolture incroyable couche ses réponses sur le papier tout en faisant des clowneries dignes du meilleur burlesque qu’ils n’ont jamais vu.
Depuis la première heure de la matinée jusqu’au moment où le cinquième des surveillants est entré dans la salle, montrant l’étonnement d’y voir ses collègues et surtout de comprendre qu’ils n’ont pas l’intention de quitter la pièce, les yeux rougis par les larmes. Ce ne sont que des fous rires indescriptibles qui les prennent au ventre, aussi bien dus à cette voix de fausset qui maintenant entonne les chansons issues de répertoires les plus surprenants allant du « Félicie aussi » de Fernandel à « Ne te mets pas les doigts dans le nez Aglaé » d’ils ne savent plus qui, qu’aux trémoussements irrésistibles du corps de cet énergumène au visage lunaire et rieur.
Alain Dupré le doyen ainsi qu’un certain nombre de professeurs sont dans le même état à écouter depuis un bon moment déjà dans le couloir les frasques et surtout les fous rires communicatifs des surveillants qui apparemment ont perdu toutes superbes et se lâchent sans retenue.
***/***
« Dans le bureau du doyen, remise des enveloppes en attente de correction »
Alain observe attentivement les cinq hommes qui de toute évidence gardent encore en mémoires certains passages croustillants de la journée étant donné l’extrême amusement que leurs visages expriment encore même après que Florian soit reparti depuis maintenant plus d’une heure.
- (Alain) Vous comprenez maintenant mes paroles de ce matin Hi ! Hi !
- (Le premier surveillant) Ce gamin est incroyable !!
- (Un autre surveillant) C’est un comique né !!
- (Alain) Mine de rien il a quand même gagné presque une journée sur les trois prévues !!
- (Le premier surveillant) J’ai lu quelques passages de ses réponses et croyez-moi c’est quelque chose !!! Il tient son sujet aussi bien que le meilleur que je connaisse et quand je dis aussi bien, c’est juste pour ne pas vexer celui auquel je fais mention.
- (Alain) Vous n’aviez vraiment jamais entendu parler de lui ?
- (Un surveillant) Jamais, non !!
- (Alain) Pourtant dans notre milieu, beaucoup en font des gorges chaudes et pas qu’au niveau des connaissances théoriques, en pratique il a déjà sa petite notoriété sachez-le !!
- (Le premier surveillant ahuri) Ne me dites pas que ce garçon opère déjà à son âge ?
- Non seulement je vous le dis, mais en plus c’est le meilleur chirurgien que je n’ai jamais vu !! Allez donc faire un tour au CHU de cette ville et vous comprendrez !!
Les cinq Parisiens se regardent visiblement interloqués des paroles de cet homme qui ne prêtent pourtant pas à la plaisanterie, ils prennent congé au vu de l’heure tardive en se promettant d’être plus attentifs le lendemain, lors des derniers examens du jeune Florian et surtout à ses réponses sur les sujets de pointes qu’il lui reste encore à développer.
***/***
« Ce soir-là chez les Viala »
Annie voit rentrer Florian et s’enquiert aussitôt du déroulement de sa journée.
- Alors ?? Pas trop stressé de ta journée ?
- Pas du tout au contraire, c’était assez marrant Hi ! Hi !
Annie sourit tendrement :
- Venant de toi ça ne m’étonne pas vraiment !! Je me rappelle quand c’était moi et je n’avais pas cette mine réjouie que je vois sur ton visage crois-moi.
- Tu sais bien que pour moi tout ça est trop facile, il faudrait que ce soit moi qui écrive les questions pour que j’y trouve un semblant de piquant.
- Quel effet ça fait d’être bientôt appelé docteur ? Tu dois être fier de toi ?
- Pour ce que ça va changer !! Juste que maintenant j’aurai droit de signer mes ordonnances Hi ! Hi !
- C’est surtout que ça va te libérer du temps, la fac ne t’apportait pas grand-chose reconnais-le !
- Et bien si justement, détrompe-toi !! C’était un moment privilégié pour moi de pouvoir profiter de mes amis tranquillement et aussi d’être en contact avec d’autres jeunes, l’ambiance va me manquer sois en sûre.
- Pourquoi ne postules-tu pas pour un poste de professeur alors ? Frédéric a beaucoup changé depuis qu’il a repris ses cours.
- Ça me tenterait bien si je n’avais pas autant de choses à faire, d’ailleurs j’ai pris une décision à laquelle je vais me tenir. Celle d’avoir mes week-ends pour moi et mes amis et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde. Le dimanche ne me laisse pas suffisamment de temps pour vraiment faire ce que j’ai envie, que ce soit un long déplacement ou même une sortie un peu plus tardive.
- C’est une bonne décision mon chéri, profite de ta jeunesse pendant que tu en as l’occasion et je pense que cette décision devrait faire énormément plaisir à tous ceux qui ne demandent que ça de t’avoir plus avec eux.
- En parlant de ça, ils sont où les Daltons ?
- Guillaume et Damien sont chez Anthony et Aurélien est parti voir Julien, ils semblent vraiment beaucoup s’apprécier ces deux-là.
- J’avais déjà remarqué et c’est cool !! « Ju » est un garçon très bien tu sais ? Aurélien a été très affecté quand il a eu son accident avec « Maxou ».
- Les amitiés que vous avez nouées sont formidables, j’aurais bien aimé moi aussi avoir de tels amis.
- Tiens oui au fait !! Je ne t’ai jamais vu inviter quelqu’un ?
- Mon travail me prend beaucoup de temps et puis il y a vous tous, sans compter le temps que nous avons passé à Paris. J’ai sans doute délaissé un peu trop mes anciennes copines et maintenant j’ai perdu tous contacts avec elles, c’est le lot de beaucoup de personnes en prenant de l’âge.
- Tu comprends alors pourquoi je tiens trop à mes amis pour que ça m’arrive ?
- Ne serait-ce pas la raison réelle de ce projet ?
Je souris car quelque part je sais qu’elle a raison.
- Tu dois être très forte dans ton métier !! Tu as raison, imagine la vie que ce sera là-bas !! Nous serons tous réunis pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin tout en étant ensemble, un rêve quoi !!
Annie prend le garçon dans ses bras et le câline un long moment appréciant que celui-ci se love contre elle toujours quémandeur malgré son âge de ces instants intenses en émotions affectives.
Elle l’embrasse sur le front, deux larmes mouillant ses yeux.
- Ne change surtout pas mon chéri !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (37/150) (Jeudi) (Aix)
« Huit heures du matin, chez les De Bierne »
Maryse entend amusée les pas qui dévalent l’escalier et qui lui en rappellent d’autres à une époque encore pas si éloignée, elle s’écarte juste à temps de la porte de la cuisine quand celle-ci s’ouvre et qu’un Raphaël encore en boxer l’attrape par la taille pour lui faire faire un tour sur lui-même en l’embrassant.
- Bonjour mamie !!
- Bonjour mon grand, mais pose-moi à terre s’il te plaît !! Tu me donnes le tournis !! Assieds-toi plutôt que je te serve ton petit-déjeuner Hi ! Hi !
- Papy dort encore ?
- Bien sûr que non, il est déjà dans sa resserre à bricoler.
- Tu es au courant de la dernière idée de Florian ?
- Thomas m’en a parlé hier quand il repartait pour la gare.
- Il est fou de faire ça !!
- Mais non au contraire !! Si nous y avions pensé, ce serait déjà fait, à quoi sert l’argent si c’est pour ne pas s’en servir, tu veux bien me le dire ?
- Oui mais c’est le sien, il n’était pas obligé de le dépenser pour nous.
- Vous êtes ses amis et même beaucoup plus pour quelques-uns dont tu fais partie il me semble ?
- C’est vrai !!
- Alors profite de cette aubaine qui vous permettra de vous retrouver plus souvent, tu manques beaucoup à mon petit-fils tu sais Raphaël ?
Raphaël lève les yeux vers elle en posant son bol.
- C’est lui qui te l’a dit ? Quand ça ?
- C’est Thomas qui m’en a parlé hier, Florian le lui aurait avoué à un moment où il ne se sentait pas très bien. Ce sont les paroles de Thomas qui était même surpris que ce soit aussi fort, apparemment Florian t’aime beaucoup plus qu’il n’y paraît.
- (Raphaël sourit) Normal aussi mamie !!
Maryse sourit à son tour.
- Ah oui ?
Le jeune rouquin se lève et se plante devant la grand-mère toujours souriante.
- T’as vu la bête !!
- Elle ferait bien d’aller s’habiller la bête Hi ! Hi ! Sinon elle va finir par se mettre en retard pour la fac la bête !!
Maryse regarde Raphaël remonter dans sa chambre aussi vite qu’il en était descendu, elle admire malgré elle le physique tout en muscle de ce beau garçon qu’elle a pris en affection dès la première minute où il lui est apparu et comprend très bien l’attachement qu’a pour lui son petit-fils.
Elle range la table des restes du petit-déjeuner, n’aimant pas que les choses traînent, quand le téléphone retentit dans l’entrée.
- Allô !!
-…
- Ah ! C’est vous Maurice ?
-…
- (Étonnée) Là !! Maintenant ??
-…
- Bien sûr nous serons là, mais qu’est ce qui peut être assez urgent pour vous faire faire un si long trajet en pleine semaine ? Il n’est rien arrivé à Florian quand même ??
-…
- Vous ? Qui ça vous ?
-…
- Vous êtes bien secret d’un seul coup !! Qu’est-ce que c’est cette fois-ci ?
-…
- Je peux lui demander de venir, Philippe sera de toute façon heureux de vous voir mais vous mettez ma curiosité à rude épreuve là !! Dites-moi ce qui vous amène sinon je vais m’inquiéter en vous attendant.
-…
- Si vous le dites !! Vous comptez arriver vers quelle heure ?
-…
- Déjà ? Entendu nous déjeunerons tous ensemble comme ça.
-…
- Vous n’arrivez pas seul ? C’est ce que j’avais cru comprendre !! Ce n’est pas un problème dès l’instant que je suis au courant, à tout à l’heure donc ! Faites bonne route.
-…
Maryse raccroche la mine soucieuse, cet appel de Maurice même si il lui a dit de ne pas s’inquiéter n’est quand même pas dans ses habitudes et cette nouvelle qu’il préfère leur donner de vive voix l’interpelle quand même.
Elle appelle donc Philippe pour lui demander de venir partager le repas de midi en lui expliquant que c’est une demande de Maurice sans qu’elle n’en sache plus et ensuite va rejoindre son mari pour l’en avertir à son tour.
Raphaël a entendu la fin de la conversation de Maryse avec Philippe et prévient Thomas par texto en prenant le bus qui l’emmène chaque jour à la fac.
***/***
« Texto »
Maurice vient chez papy à midi et demande à Philippe d’être présent, je n’ai pas trop compris mais ça m’inquiète un peu.
Bisous
***/***
Thomas entend le bip d’arrivée du texto, il s’excuse auprès de ses collègues et prend un peu de recul pour le lire, il fronce les sourcils et répond à son ami.
***/***
« Réponse »
Je vais me libérer ce midi pour voir ce qu’il en est, je te tiens au courant.
Bisous
***/***
« Onze heures quarante-cinq devant chez les De Bierne »
Une porte de voiture claque devant leur pavillon et Michel traverse rapidement le jardin pour accueillir ses visiteurs, il serre la main à Maurice tout en observant avec curiosité le jeune homme qui l’accompagne.
Antoine sourit timidement au vieil homme, ému de rencontrer un membre même éloigné d’une famille qu’il ne pensait plus avoir.
Michel répond à ce sourire et son regard se fixe sur celui du garçon, quelque chose le trouble qu’il n’arrive pas à comprendre.
Maurice de toute évidence s’en amuse beaucoup et prend la parole en souriant à son tour.
- Michel laisse-moi te présenter ton petit-neveu Antoine Massery !! Antoine je te présente ton grand-oncle Michel De Bierne.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (38/150) (Jeudi) (Aix) (suite)
- (Antoine d’une voix émue) Bonjour mon oncle, heureux de faire votre connaissance.
Michel fixe Maurice ébahi.
- Comment est-ce possible ??
- (Maurice) Peut-être serions-nous mieux à l’intérieur pour parler de tout ça ?
- Bien sûr suis-je bête !! Si vous voulez bien me suivre ?
Michel entre chez lui et sourit à sa femme qui les regarde entrer avec curiosité, l’air bizarre de son mari dont le regard reste le plus souvent fixé sur le jeune garçon accompagnant Maurice lui pose plein de questions sur qui il peut bien être et c’est encore une fois ce même Maurice qui prend la parole, trop amusé par la situation pour laisser Michel le faire avant lui.
- Antoine voici ta grand-tante Maryse De Bierne.
Maryse est tellement surprise qu’elle en perd la parole, Antoine toujours souriant s’approche d’elle et l’embrasse chaleureusement.
- Bonjour ma tante !! Je suis tout autant surpris que vous semblez l’être vous savez ? J’ignorais tout de cette branche de ma famille venant du côté de mon père, d’ailleurs pour être complètement honnête, j’ignorais avoir une quelconque famille à part mes parents.
- (Michel) Ton père s’appelle comment ?
- Adrien Massery mon oncle !
Devant l’incompréhension qu’il lit sur les visages du vieux couple, Maurice sort une petite liasse de papiers qui ne sont pas moins que des copies d’actes de naissance qui prouvent la filiation du jeune Antoine et surtout font état de la naissance d’Hélène Massery comme deuxième enfant du couple Massery décédé très peu de temps après sa naissance.
- Prenez le temps de lire ces documents, ils répondront je pense à déjà pas mal de questions que vous vous posez en ce moment.
Maryse et Michel s’assoient donc en prenant connaissance du petit dossier préparer par Maurice, la porte d’entrée s’ouvre faisant apparaître Thomas accompagné de Philippe qui arrivait au même moment.
Antoine détache son regard du vieux couple, il relève la tête et se tourne vers les nouveaux arrivants, la vue de Thomas lui fait un tel effet que ses yeux s’arrondissent d’une façon si comique qu’elle amène un éclat de rire du beau blond qui détaille le nouvel arrivant avec curiosité.
Philippe observe toute la scène se déroulant sous ses yeux, son esprit d’analyse tourne à fond et surtout deux choses en particulier, les papiers posés sur la table qu’il reconnaît pour ce qu’ils sont et la face de têtard ébloui du jeune garçon qui visiblement est tombé comme tant d’autres sous le charme de Thomas, mais surtout ressemblant en tout point à un autre regard tout aussi comique mais venant d’une personne que Philippe ne connaît que trop bien.
- Il ne reniera pas sa famille celui-là Hi ! Hi !
Un silence total suit ces paroles et à part le sourire convenu de Maurice, les visages des quatre autres personnes dans la pièce se tournent vers Philippe avec une expression de surprise qui lui amène un nouvel éclat de rire.
- Je ne savais pas que « Flo » avait un garçon de son âge dans sa famille, mais le sait-il seulement ? À voir vos têtes il me semble que c’est également une découverte pour vous tous !
Maurice fait un clin d’œil à Philippe, le fait de l’avoir fait venir était justement pour connaître le ressenti de cet homme sur le jeune Antoine et il ne l’a pas déçu car dès le premier contact, il a déjà deviné qu’un lien filial très proche existe entre son protégé et la famille De Bierne.
- Les yeux ??
- (Philippe) C’est évident une fois qu’on le sait !! Mais c’était flagrant quand comme tout à l’heure ce jeune homme a eu la « têtard attitude » devant Thomas.
Pendant toute la durée des explications de Maurice sur ce qu’il lui a fait connaître Antoine et le but de sa venue en France, jusqu’à comprendre qui il était ainsi que l’étonnante coïncidence qui en fait un parent de celui dont il était justement venu pour avertir qu’il courait un danger ; Thomas le détaille de la tête aux pieds, cherchant d’autres points communs physiques avec Florian et n’en trouvant pas d’aussi flagrant que ce regard perçant d’un vert tout aussi troublant, pouvant aussi s’écarquiller de cette façon si spéciale et comique au moment d’un étonnement intense.
Antoine surprend plusieurs fois les regards portés sur lui par cet apollon blond qui lui amènent les frissons dans tout le corps, il lui sourit timidement n’étant pas encore à son aise en présence de tous ces inconnus.
- (Thomas) J’en connais un qui va choper ton air de grenouille attardé quand il va savoir que tu existes Hi ! Hi !
- (Antoine troublé) Et toi tu es qui ?
- Excuse de ne pas m’être présenté !! Je suis Thomas l’ami de Florian.
- Un ami tu veux dire ?
- Aussi oui mais surtout « l’ami » avec un grand « A ».
Petite grimace de déception.
- Il en a de la chance !!
Antoine regrette aussitôt ses paroles qui lui ont échappé et rougit violemment.
- Excuse-moi, ça m’a échappé !!
Thomas sourit en comprenant qu’Antoine tout comme son cousin ne sera pas celui qui mettra au monde la prochaine génération d’une famille déjà si peu nombreuse qu’elle risque même de disparaître faute d’héritiers.
- Il n’y a pas de mal Hi ! Hi ! Je prends ça pour un compliment mais sache que celui qui a le plus de chance c’est moi.
Antoine se sent bien avec ce garçon sympathique et il envoie alors une petite pique amicale.
- Serait-ce possible qu’il soit aussi beau que moi ??
- On ne peut pas dire que vous ayez grand-chose en commun à part vos yeux tu sais ?? Mais je reconnais volontiers que tu ne manques pas d’attraits toi non plus, maintenant attends de rencontrer Florian et tu comprendras mieux de quoi je parle.
Il replonge alors dans son journal, plus pour garder une apparence sérieuse que par la véritable envie de le parcourir car son sourire ne parvient pas à quitter son visage durant les longues minutes qui suivent.
Ce n’est qu’après un temps qui lui paraît très court que la voix du garçon lui fait lever les yeux sur lui et qu’il le voit les mains posées sagement sur son bureau.
- J’ai terminé monsieur !
Le surveillant regarde sa montre et a un sursaut de surprise.
- Tu es sûr ?? Il te reste encore plus d’une heure !!
- Oui c’est bon !! Je pense avoir suffisamment développé les sujets, en rajouter ne ferait qu’alourdir les réponses et n’amènerait rien de plus.
L’homme reprend son cartable pour en sortir une grande enveloppe où il note le temps de remise des feuillets qu’il prend alors de sur le bureau du garçon et les glisse à l’intérieur pour enfin refermer l’enveloppe et la remettre dans son cartable non sans jeter un nouveau coup d’œil au gamin qui ne se dépare pas de son sourire.
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« Fin d’après-midi, salle d’examens »
Les cinq hommes rient aux éclats les yeux fixés sur ce garçon qui avec une désinvolture incroyable couche ses réponses sur le papier tout en faisant des clowneries dignes du meilleur burlesque qu’ils n’ont jamais vu.
Depuis la première heure de la matinée jusqu’au moment où le cinquième des surveillants est entré dans la salle, montrant l’étonnement d’y voir ses collègues et surtout de comprendre qu’ils n’ont pas l’intention de quitter la pièce, les yeux rougis par les larmes. Ce ne sont que des fous rires indescriptibles qui les prennent au ventre, aussi bien dus à cette voix de fausset qui maintenant entonne les chansons issues de répertoires les plus surprenants allant du « Félicie aussi » de Fernandel à « Ne te mets pas les doigts dans le nez Aglaé » d’ils ne savent plus qui, qu’aux trémoussements irrésistibles du corps de cet énergumène au visage lunaire et rieur.
Alain Dupré le doyen ainsi qu’un certain nombre de professeurs sont dans le même état à écouter depuis un bon moment déjà dans le couloir les frasques et surtout les fous rires communicatifs des surveillants qui apparemment ont perdu toutes superbes et se lâchent sans retenue.
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« Dans le bureau du doyen, remise des enveloppes en attente de correction »
Alain observe attentivement les cinq hommes qui de toute évidence gardent encore en mémoires certains passages croustillants de la journée étant donné l’extrême amusement que leurs visages expriment encore même après que Florian soit reparti depuis maintenant plus d’une heure.
- (Alain) Vous comprenez maintenant mes paroles de ce matin Hi ! Hi !
- (Le premier surveillant) Ce gamin est incroyable !!
- (Un autre surveillant) C’est un comique né !!
- (Alain) Mine de rien il a quand même gagné presque une journée sur les trois prévues !!
- (Le premier surveillant) J’ai lu quelques passages de ses réponses et croyez-moi c’est quelque chose !!! Il tient son sujet aussi bien que le meilleur que je connaisse et quand je dis aussi bien, c’est juste pour ne pas vexer celui auquel je fais mention.
- (Alain) Vous n’aviez vraiment jamais entendu parler de lui ?
- (Un surveillant) Jamais, non !!
- (Alain) Pourtant dans notre milieu, beaucoup en font des gorges chaudes et pas qu’au niveau des connaissances théoriques, en pratique il a déjà sa petite notoriété sachez-le !!
- (Le premier surveillant ahuri) Ne me dites pas que ce garçon opère déjà à son âge ?
- Non seulement je vous le dis, mais en plus c’est le meilleur chirurgien que je n’ai jamais vu !! Allez donc faire un tour au CHU de cette ville et vous comprendrez !!
Les cinq Parisiens se regardent visiblement interloqués des paroles de cet homme qui ne prêtent pourtant pas à la plaisanterie, ils prennent congé au vu de l’heure tardive en se promettant d’être plus attentifs le lendemain, lors des derniers examens du jeune Florian et surtout à ses réponses sur les sujets de pointes qu’il lui reste encore à développer.
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« Ce soir-là chez les Viala »
Annie voit rentrer Florian et s’enquiert aussitôt du déroulement de sa journée.
- Alors ?? Pas trop stressé de ta journée ?
- Pas du tout au contraire, c’était assez marrant Hi ! Hi !
Annie sourit tendrement :
- Venant de toi ça ne m’étonne pas vraiment !! Je me rappelle quand c’était moi et je n’avais pas cette mine réjouie que je vois sur ton visage crois-moi.
- Tu sais bien que pour moi tout ça est trop facile, il faudrait que ce soit moi qui écrive les questions pour que j’y trouve un semblant de piquant.
- Quel effet ça fait d’être bientôt appelé docteur ? Tu dois être fier de toi ?
- Pour ce que ça va changer !! Juste que maintenant j’aurai droit de signer mes ordonnances Hi ! Hi !
- C’est surtout que ça va te libérer du temps, la fac ne t’apportait pas grand-chose reconnais-le !
- Et bien si justement, détrompe-toi !! C’était un moment privilégié pour moi de pouvoir profiter de mes amis tranquillement et aussi d’être en contact avec d’autres jeunes, l’ambiance va me manquer sois en sûre.
- Pourquoi ne postules-tu pas pour un poste de professeur alors ? Frédéric a beaucoup changé depuis qu’il a repris ses cours.
- Ça me tenterait bien si je n’avais pas autant de choses à faire, d’ailleurs j’ai pris une décision à laquelle je vais me tenir. Celle d’avoir mes week-ends pour moi et mes amis et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde. Le dimanche ne me laisse pas suffisamment de temps pour vraiment faire ce que j’ai envie, que ce soit un long déplacement ou même une sortie un peu plus tardive.
- C’est une bonne décision mon chéri, profite de ta jeunesse pendant que tu en as l’occasion et je pense que cette décision devrait faire énormément plaisir à tous ceux qui ne demandent que ça de t’avoir plus avec eux.
- En parlant de ça, ils sont où les Daltons ?
- Guillaume et Damien sont chez Anthony et Aurélien est parti voir Julien, ils semblent vraiment beaucoup s’apprécier ces deux-là.
- J’avais déjà remarqué et c’est cool !! « Ju » est un garçon très bien tu sais ? Aurélien a été très affecté quand il a eu son accident avec « Maxou ».
- Les amitiés que vous avez nouées sont formidables, j’aurais bien aimé moi aussi avoir de tels amis.
- Tiens oui au fait !! Je ne t’ai jamais vu inviter quelqu’un ?
- Mon travail me prend beaucoup de temps et puis il y a vous tous, sans compter le temps que nous avons passé à Paris. J’ai sans doute délaissé un peu trop mes anciennes copines et maintenant j’ai perdu tous contacts avec elles, c’est le lot de beaucoup de personnes en prenant de l’âge.
- Tu comprends alors pourquoi je tiens trop à mes amis pour que ça m’arrive ?
- Ne serait-ce pas la raison réelle de ce projet ?
Je souris car quelque part je sais qu’elle a raison.
- Tu dois être très forte dans ton métier !! Tu as raison, imagine la vie que ce sera là-bas !! Nous serons tous réunis pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin tout en étant ensemble, un rêve quoi !!
Annie prend le garçon dans ses bras et le câline un long moment appréciant que celui-ci se love contre elle toujours quémandeur malgré son âge de ces instants intenses en émotions affectives.
Elle l’embrasse sur le front, deux larmes mouillant ses yeux.
- Ne change surtout pas mon chéri !!
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (37/150) (Jeudi) (Aix)
« Huit heures du matin, chez les De Bierne »
Maryse entend amusée les pas qui dévalent l’escalier et qui lui en rappellent d’autres à une époque encore pas si éloignée, elle s’écarte juste à temps de la porte de la cuisine quand celle-ci s’ouvre et qu’un Raphaël encore en boxer l’attrape par la taille pour lui faire faire un tour sur lui-même en l’embrassant.
- Bonjour mamie !!
- Bonjour mon grand, mais pose-moi à terre s’il te plaît !! Tu me donnes le tournis !! Assieds-toi plutôt que je te serve ton petit-déjeuner Hi ! Hi !
- Papy dort encore ?
- Bien sûr que non, il est déjà dans sa resserre à bricoler.
- Tu es au courant de la dernière idée de Florian ?
- Thomas m’en a parlé hier quand il repartait pour la gare.
- Il est fou de faire ça !!
- Mais non au contraire !! Si nous y avions pensé, ce serait déjà fait, à quoi sert l’argent si c’est pour ne pas s’en servir, tu veux bien me le dire ?
- Oui mais c’est le sien, il n’était pas obligé de le dépenser pour nous.
- Vous êtes ses amis et même beaucoup plus pour quelques-uns dont tu fais partie il me semble ?
- C’est vrai !!
- Alors profite de cette aubaine qui vous permettra de vous retrouver plus souvent, tu manques beaucoup à mon petit-fils tu sais Raphaël ?
Raphaël lève les yeux vers elle en posant son bol.
- C’est lui qui te l’a dit ? Quand ça ?
- C’est Thomas qui m’en a parlé hier, Florian le lui aurait avoué à un moment où il ne se sentait pas très bien. Ce sont les paroles de Thomas qui était même surpris que ce soit aussi fort, apparemment Florian t’aime beaucoup plus qu’il n’y paraît.
- (Raphaël sourit) Normal aussi mamie !!
Maryse sourit à son tour.
- Ah oui ?
Le jeune rouquin se lève et se plante devant la grand-mère toujours souriante.
- T’as vu la bête !!
- Elle ferait bien d’aller s’habiller la bête Hi ! Hi ! Sinon elle va finir par se mettre en retard pour la fac la bête !!
Maryse regarde Raphaël remonter dans sa chambre aussi vite qu’il en était descendu, elle admire malgré elle le physique tout en muscle de ce beau garçon qu’elle a pris en affection dès la première minute où il lui est apparu et comprend très bien l’attachement qu’a pour lui son petit-fils.
Elle range la table des restes du petit-déjeuner, n’aimant pas que les choses traînent, quand le téléphone retentit dans l’entrée.
- Allô !!
-…
- Ah ! C’est vous Maurice ?
-…
- (Étonnée) Là !! Maintenant ??
-…
- Bien sûr nous serons là, mais qu’est ce qui peut être assez urgent pour vous faire faire un si long trajet en pleine semaine ? Il n’est rien arrivé à Florian quand même ??
-…
- Vous ? Qui ça vous ?
-…
- Vous êtes bien secret d’un seul coup !! Qu’est-ce que c’est cette fois-ci ?
-…
- Je peux lui demander de venir, Philippe sera de toute façon heureux de vous voir mais vous mettez ma curiosité à rude épreuve là !! Dites-moi ce qui vous amène sinon je vais m’inquiéter en vous attendant.
-…
- Si vous le dites !! Vous comptez arriver vers quelle heure ?
-…
- Déjà ? Entendu nous déjeunerons tous ensemble comme ça.
-…
- Vous n’arrivez pas seul ? C’est ce que j’avais cru comprendre !! Ce n’est pas un problème dès l’instant que je suis au courant, à tout à l’heure donc ! Faites bonne route.
-…
Maryse raccroche la mine soucieuse, cet appel de Maurice même si il lui a dit de ne pas s’inquiéter n’est quand même pas dans ses habitudes et cette nouvelle qu’il préfère leur donner de vive voix l’interpelle quand même.
Elle appelle donc Philippe pour lui demander de venir partager le repas de midi en lui expliquant que c’est une demande de Maurice sans qu’elle n’en sache plus et ensuite va rejoindre son mari pour l’en avertir à son tour.
Raphaël a entendu la fin de la conversation de Maryse avec Philippe et prévient Thomas par texto en prenant le bus qui l’emmène chaque jour à la fac.
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« Texto »
Maurice vient chez papy à midi et demande à Philippe d’être présent, je n’ai pas trop compris mais ça m’inquiète un peu.
Bisous
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Thomas entend le bip d’arrivée du texto, il s’excuse auprès de ses collègues et prend un peu de recul pour le lire, il fronce les sourcils et répond à son ami.
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« Réponse »
Je vais me libérer ce midi pour voir ce qu’il en est, je te tiens au courant.
Bisous
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« Onze heures quarante-cinq devant chez les De Bierne »
Une porte de voiture claque devant leur pavillon et Michel traverse rapidement le jardin pour accueillir ses visiteurs, il serre la main à Maurice tout en observant avec curiosité le jeune homme qui l’accompagne.
Antoine sourit timidement au vieil homme, ému de rencontrer un membre même éloigné d’une famille qu’il ne pensait plus avoir.
Michel répond à ce sourire et son regard se fixe sur celui du garçon, quelque chose le trouble qu’il n’arrive pas à comprendre.
Maurice de toute évidence s’en amuse beaucoup et prend la parole en souriant à son tour.
- Michel laisse-moi te présenter ton petit-neveu Antoine Massery !! Antoine je te présente ton grand-oncle Michel De Bierne.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (38/150) (Jeudi) (Aix) (suite)
- (Antoine d’une voix émue) Bonjour mon oncle, heureux de faire votre connaissance.
Michel fixe Maurice ébahi.
- Comment est-ce possible ??
- (Maurice) Peut-être serions-nous mieux à l’intérieur pour parler de tout ça ?
- Bien sûr suis-je bête !! Si vous voulez bien me suivre ?
Michel entre chez lui et sourit à sa femme qui les regarde entrer avec curiosité, l’air bizarre de son mari dont le regard reste le plus souvent fixé sur le jeune garçon accompagnant Maurice lui pose plein de questions sur qui il peut bien être et c’est encore une fois ce même Maurice qui prend la parole, trop amusé par la situation pour laisser Michel le faire avant lui.
- Antoine voici ta grand-tante Maryse De Bierne.
Maryse est tellement surprise qu’elle en perd la parole, Antoine toujours souriant s’approche d’elle et l’embrasse chaleureusement.
- Bonjour ma tante !! Je suis tout autant surpris que vous semblez l’être vous savez ? J’ignorais tout de cette branche de ma famille venant du côté de mon père, d’ailleurs pour être complètement honnête, j’ignorais avoir une quelconque famille à part mes parents.
- (Michel) Ton père s’appelle comment ?
- Adrien Massery mon oncle !
Devant l’incompréhension qu’il lit sur les visages du vieux couple, Maurice sort une petite liasse de papiers qui ne sont pas moins que des copies d’actes de naissance qui prouvent la filiation du jeune Antoine et surtout font état de la naissance d’Hélène Massery comme deuxième enfant du couple Massery décédé très peu de temps après sa naissance.
- Prenez le temps de lire ces documents, ils répondront je pense à déjà pas mal de questions que vous vous posez en ce moment.
Maryse et Michel s’assoient donc en prenant connaissance du petit dossier préparer par Maurice, la porte d’entrée s’ouvre faisant apparaître Thomas accompagné de Philippe qui arrivait au même moment.
Antoine détache son regard du vieux couple, il relève la tête et se tourne vers les nouveaux arrivants, la vue de Thomas lui fait un tel effet que ses yeux s’arrondissent d’une façon si comique qu’elle amène un éclat de rire du beau blond qui détaille le nouvel arrivant avec curiosité.
Philippe observe toute la scène se déroulant sous ses yeux, son esprit d’analyse tourne à fond et surtout deux choses en particulier, les papiers posés sur la table qu’il reconnaît pour ce qu’ils sont et la face de têtard ébloui du jeune garçon qui visiblement est tombé comme tant d’autres sous le charme de Thomas, mais surtout ressemblant en tout point à un autre regard tout aussi comique mais venant d’une personne que Philippe ne connaît que trop bien.
- Il ne reniera pas sa famille celui-là Hi ! Hi !
Un silence total suit ces paroles et à part le sourire convenu de Maurice, les visages des quatre autres personnes dans la pièce se tournent vers Philippe avec une expression de surprise qui lui amène un nouvel éclat de rire.
- Je ne savais pas que « Flo » avait un garçon de son âge dans sa famille, mais le sait-il seulement ? À voir vos têtes il me semble que c’est également une découverte pour vous tous !
Maurice fait un clin d’œil à Philippe, le fait de l’avoir fait venir était justement pour connaître le ressenti de cet homme sur le jeune Antoine et il ne l’a pas déçu car dès le premier contact, il a déjà deviné qu’un lien filial très proche existe entre son protégé et la famille De Bierne.
- Les yeux ??
- (Philippe) C’est évident une fois qu’on le sait !! Mais c’était flagrant quand comme tout à l’heure ce jeune homme a eu la « têtard attitude » devant Thomas.
Pendant toute la durée des explications de Maurice sur ce qu’il lui a fait connaître Antoine et le but de sa venue en France, jusqu’à comprendre qui il était ainsi que l’étonnante coïncidence qui en fait un parent de celui dont il était justement venu pour avertir qu’il courait un danger ; Thomas le détaille de la tête aux pieds, cherchant d’autres points communs physiques avec Florian et n’en trouvant pas d’aussi flagrant que ce regard perçant d’un vert tout aussi troublant, pouvant aussi s’écarquiller de cette façon si spéciale et comique au moment d’un étonnement intense.
Antoine surprend plusieurs fois les regards portés sur lui par cet apollon blond qui lui amènent les frissons dans tout le corps, il lui sourit timidement n’étant pas encore à son aise en présence de tous ces inconnus.
- (Thomas) J’en connais un qui va choper ton air de grenouille attardé quand il va savoir que tu existes Hi ! Hi !
- (Antoine troublé) Et toi tu es qui ?
- Excuse de ne pas m’être présenté !! Je suis Thomas l’ami de Florian.
- Un ami tu veux dire ?
- Aussi oui mais surtout « l’ami » avec un grand « A ».
Petite grimace de déception.
- Il en a de la chance !!
Antoine regrette aussitôt ses paroles qui lui ont échappé et rougit violemment.
- Excuse-moi, ça m’a échappé !!
Thomas sourit en comprenant qu’Antoine tout comme son cousin ne sera pas celui qui mettra au monde la prochaine génération d’une famille déjà si peu nombreuse qu’elle risque même de disparaître faute d’héritiers.
- Il n’y a pas de mal Hi ! Hi ! Je prends ça pour un compliment mais sache que celui qui a le plus de chance c’est moi.
Antoine se sent bien avec ce garçon sympathique et il envoie alors une petite pique amicale.
- Serait-ce possible qu’il soit aussi beau que moi ??
- On ne peut pas dire que vous ayez grand-chose en commun à part vos yeux tu sais ?? Mais je reconnais volontiers que tu ne manques pas d’attraits toi non plus, maintenant attends de rencontrer Florian et tu comprendras mieux de quoi je parle.
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