03-09-2020, 04:23 PM
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (34/150) (Mardi après-midi) (Bureau du directeur de la DST)
***/***
« Milieu d’après-midi »
Maurice entre dans son bureau accompagné d’Antoine avec son paquetage sur le dos.
- Pose tes affaires dans un coin mon garçon, il va falloir qu’on s’occupe à t’habiller en civil sinon tu vas vite te faire repérer.
- C’est que je n’ai pas beaucoup d’argent, j’aide mes parents avec ma solde et je ne garde que le minimum pour mes besoins personnels.
Maurice sourit en se disant que le bon cœur et l’altruisme doivent tenir de famille.
- N’aie pas d’inquiétude là-dessus, c’est mon service qui prendra tout à sa charge le temps où tu seras avec nous.
Antoine sourit visiblement rassuré.
- Merci !!
- Tes parents sont français m’as-tu dit ? Tu dois avoir de la famille quelque part alors ?
- Apparemment non !! Mon père a perdu ses parents deux ans après avoir émigré aux États-Unis et ma mère est issue de… Comment c’est déjà ?? Ah oui !! La D-D-A-S-S je crois.
- Ah !! Désolé, je ne savais pas pour ta mère.
- Il n’y a pas de quoi vous savez, elle est très heureuse avec mon père. Ils se sont connus très jeune, mon père n’avait pas vingt ans quand il a quitté ses parents.
- Il prenait bien de leurs nouvelles quand même ?
- Pour tout vous dire s’il est parti c’est justement à cause d’eux, une dispute je crois. Il n’en parle pas trop parce qu’il regrette cette époque et quand il a été mis au courant pour l’accident, il ne s’est jamais vraiment pardonné de les avoir laissés seuls sans donner signe de vie.
- Connaissait-il l’existence de sa sœur ?
Antoine fait des yeux ronds qui font sourire Maurice malgré le contexte qui n’est pas des plus approprié, mais rien n’y fait et ce regard est tellement semblable à celui de Florian qu’il ne peut s’en empêcher bien malgré lui.
Heureusement Antoine n’y prend pas garde et s’exclame d’une voix visiblement incrédule.
- Une sœur ? Quelle sœur ?
- Hélène Massery épouse De Bierne !! Décédée quelques mois après avoir donné naissance à un fils, Florian De Bierne !!
- Le garçon que Sacha est venu espionner ?
- Lui-même et arrête de faire ses yeux là s’il te plaît Hi ! Hi ! Tu lui ressembles trop quand tu fais ça !!
- Comment est-ce possible ?
- Que tu aies les mêmes yeux de crapauds ?? Hi ! Hi !
- (Antoine sourit) Non !! Que j’aie eu une tante sans le savoir.
- C’est parce qu’elle est arrivée sur le tard, comme toi apparemment d’ailleurs et comme ton père ne parlait plus à ses parents, il ne l’a jamais su !!
- Ça devait être un bébé quand mes grands-parents sont morts ?
- Oui hélas !! C’est une des particularités malheureuses de ta famille on dirait bien.
- Elle aussi s’est retrouvée à la D-D-A-S-S ?
- Comme ta mère oui !!
- Florian est donc mon cousin au premier degré ?
- Chez nous on dit cousin germain, il sera aussi étonné que toi de l’apprendre.
- Il est orphelin lui aussi ?
- Hélas oui, ses parents sont morts d’un accident d’avion quand il n’avait que quelques mois.
- Il a aussi été à la D-D-A-S-S ?
- Heureusement non ! Il a toujours ses grands-parents qui l’ont pris en charge à la mort de leur fils.
- Quel âge il a ?
- À peu près comme toi, il va sur dix-neuf ans.
- Moi je les ai eus il y a deux mois !! Il me ressemble ?
Maurice éclate de rire.
- Pas vraiment non Hi ! Hi ! À part vos yeux, vous n’avez pas grand-chose en commun !! Physiquement je veux dire parce que si j’ai bien compris tu es attiré toi aussi par les garçons ?
Antoine rougit brusquement.
- Oui !! Personne n’était au courant jusqu’à maintenant et je ne sais pas comment les gens et surtout mes supérieurs vont réagir maintenant que j’ai dû le dire !! Je suis dans l’armée je vous rappelle !!
- Tu pourras toujours la quitter si les choses s’enveniment pour toi.
- Pour faire quoi ? Je n’ai pas encore terminé ma formation d’infirmier et si je perds mon job j’ai bien peur de ne jamais avoir mon diplôme.
- S’il y a une chose que je peux t’affirmer sans risque d’erreur, c’est que tu n’auras plus à t’inquiéter de ton avenir ni d’avoir à aider tes parents.
- Et pourquoi donc ?
- Parce que ton cousin ne le permettra pas !!
- Pfff !!! Rien ne dit qu’on s’entendra et qu’il en aura quelque chose à faire de savoir que j’existe !!
- Et toi tu en penses quoi ? Qu’est-ce que ça te fait de savoir que tu as un cousin de ton âge ?
- (Antoine sourit) J’ai trop envie de le connaître !! Je n’ai que mes parents comme famille !!
- Florian n’a que ses grands-parents, alors comment crois-tu qu’il réagira ? Comme toi certainement, je le connais bien et je suis sûr de ses réactions, attends-toi à avoir un pot de colle aux pattes mon garçon parce qu’il ne te lâchera pas comme ça, crois-moi Hi ! Hi !
- C’est terrible d’être seul vous savez !! J’ai des amis heureusement et s’il n’en a pas, je serai là pour lui vous pouvez en être certain.
- Heu !! Il a heureusement « quelques » amis lui aussi, tu auras l’occasion de faire leur connaissance puisque certains d’entre eux vivent à Paris.
Un instant de silence où chacun fait le point de ce qu’il vient d’apprendre, Antoine d’avoir un garçon de son âge comme cousin et Maurice de mettre en place son séjour parmi eux le temps nécessaire à l’enquête en cours.
Plusieurs choix s’offrent à lui dont un qui lui irait bien et qui ferait d’une pierre deux coups en protégeant également le jeune homme d’une rencontre fortuite d’avec son ancien amant.
- Tu vas passer ton séjour dans un hôpital militaire pas loin d’ici, Florian y passe une semaine par mois comme interne aspirant et mon fils y est actuellement affecté, tu pourras ainsi si tu le désires poursuivre tes études d’infirmiers pendant le temps où tu seras parmi nous. Je t’avouerai que cette solution me semble la meilleure pour ta sécurité parce que si Sacha débarque à Paris comme ça semble être le but de sa mission, il ne risque pas de te tomber dessus par hasard.
Antoine sourit reconnaissant que cet homme aussi important s’inquiète autant de sa sécurité.
- Ça me semble une bonne solution en effet et je ne serai pas dépaysé, une caserne en vaut bien une autre.
- L’ambiance de celle-là risque de te surprendre depuis que ton cousin y a mis sa patte Hi ! Hi !
Antoine commence sérieusement à se poser des questions sur son mystérieux cousin et n’a plus qu’une hâte, celle de le rencontrer pour voir enfin de quoi il a l’air.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (35/150) (Mercredi) (Fac)
***/***
« Bureau du doyen »
Les cinq hommes désignés par l’académie pour veiller au bon déroulement des examens que va passer Florian, écoutent le doyen de la faculté avec un intérêt manifeste, ils sont arrivés la veille de la capitale où ils exercent leur métier d’enseignant et ont été les premiers surpris d’apprendre qu’ils avaient été désignés pour la surveillance d’un seul élève et ce bien avant la date officielle.
Le secret a bien été tenu jusqu’au bout et c’est donc avec un ahurissement total qu’ils apprennent l’identité de cet étudiant, le connaissant de nom depuis que certains de leurs collègues s’étaient déplacés l’année précédente pour lui donner des cours particuliers.
Le doyen comprend qu’ils n’en savent pas plus sur Florian et apprécie à sa juste valeur le choix de l’académie, la parfaite impartialité de ses hommes étant de ce fait assurée.
Il explique donc que ce ne sont en fait que des épreuves de rattrapage que l’étudiant doit passer suite à un arrêt involontaire de ses études pour cause familiale, mais aussi qu’il a insisté fortement au vu des capacités exceptionnelles que démontrait cet étudiant jusqu’alors et qu’il aurait été dommage de lui voir s’arrêter là une carrière qui s’annonçait prometteuse.
Apparemment l’histoire passe et ne serait-ce que la question qui les tarabuste du pourquoi les avoir fait venir eux, surtout de si loin, alors que certainement des professeurs en place auraient très certainement suffi et dont il répond par une excuse de son cru.
- Les professeurs de cette faculté n’auraient pas été entièrement impartiaux connaissant l’histoire de ce garçon.
- (Un des hommes avec étonnement) Nous n’avons qu’une mission de surveillance et non de correction pourtant ? Je ne vois pas ce que vient faire cette histoire d’impartialité.
- Vous comprendrez de quoi je veux parler quand vous serez seuls avec lui dans la salle d’examens, je ne vous en dis pas plus !! Chacun de vous a eu ses horaires ? Oui ? Rappelez-vous que dès qu’il signalera l’exercice terminé, vous devrez prévenir celui de vos collègues qui lui fera passer le suivant et ce afin de limiter la durée de l’ensemble de la session.
***/***
« Neuf heures à l’ouverture des portes »
Les premiers étudiants entrants dans le campus pour leurs premiers cours de la journée sourient en apercevant la chevelure rousse qui déboule à toute allure dans la cour principale, son sac à dos presque aussi grand que lui et le faisant toujours ressembler à un lycéen perdu dans une école qui n’est pas la sienne.
Seulement voilà !! Ils connaissent tous cette silhouette atypique qu’ils ont appris à apprécier et qui fait depuis presque deux ans la fierté de cet établissement et le sourire qui illumine leur visage est autant marqué par l’amusement que par l’extrême tendresse qu’ils éprouvent pour ce garçon jovial à l’intelligence hors normes.
***/***
J’arrive à moitié essoufflé dans la salle où je dois me rendre, heureusement je suis le premier arrivant et je peux donc reprendre ma respiration tranquillement en prenant place à une table et en déballant les quelques affaires dont j’aurais besoin pour cette première journée d’examens.
Un homme d’une quarantaine d’années avec un début d’embonpoint entre à son tour et reste un instant immobile en apercevant la crevette rousse qui pose sur lui un regard rieur complètement à l’opposé de ce à quoi il s’attendait en entrant dans la salle.
La jeunesse apparente et sans doute réelle du gamin l’étonne et occasionne cet effet de bug qui fait encore plus sourire le jeune rouquin visiblement amusé de faire autant d’effet.
- Vous êtes bien Florian De Bierne ?
- Oui monsieur !
- Très bien !! Nous allons donc pouvoir commencer.
L’homme ouvre son cartable et en sort une enveloppe scellée, il l’ouvre et en extrait une dizaine de folios sur lesquels il jette rapidement un coup d’œil, plus par curiosité qu’autre chose et constate avec un ahurissement manifeste que le questionnaire qu’il a sous les yeux est de l’ordre de ceux qui sont donnés en fin d’études à des étudiants de dernière année.
Son regard se reporte sur le garçon qui ne lui semble vraiment pas avoir la maturité nécessaire à ce genre de tests, encore moins devant les grimaces qu’il fait, semblant se moquer gentiment de son trouble.
- Si un point échappe à votre compréhension monsieur, n’hésitez pas à m’en parler Hi ! Hi !
- Très drôle vraiment !! Nous verrons d’ici les deux heures qui vous sont allouées, si vous aurez toujours le même sourire aux lèvres.
- Je ne parlais pas de ce qu’il y a sur ses feuilles monsieur, excusez-moi si vous avez pensé que je me moquais de vous mais c’était surtout sur l’expression d’incompréhension que vous exprimiez à l’instant en en lisant le contenu.
L’homme retrouve le sourire en acceptant de croire à la véracité des paroles du garçon.
- C’est juste que je suis fortement étonné de ton sujet d’examen qui me paraît ne pas correspondre à tes années d’études.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis parfaitement au courant du fait.
- Bien !!
Il s’avance et dépose les feuillets sur la table, regarde l’heure à sa montre.
- Tu as donc deux heures à compter de maintenant.
L’homme va s’asseoir à une table et sort un journal qu’il commence à feuilleter, jetant de temps à autre un coup d’œil vers celui qu’il prend pour un gamin.
La lecture du journal devient vite la dernière chose auquel il s’intéresse, la mine souriante du garçon qui aligne les lignes d’écriture à une vitesse folle sans paraître hésiter un seul instant commence à l’interpeller et il ne peut s’empêcher de se lever pour aller constater de visu ce qu’il peut bien écrire avec autant d’assurance.
Ce n’est qu’en s’approchant suffisamment du garçon qu’il entend la chanson que celui-ci interprète en sourdine tout en écrivant, il se retient de rire et écoute subjugué cette voix manquant horriblement de justesse mais démontrant mieux que quoique ce soit d’autre la décontraction naturelle avec laquelle il aborde cet examen pourtant des plus ardus.
D’une voix presque imperceptible :
- J’aime ! J’aime ! J’aime ! J’aime tes genoux !! Le reste je m’en fous !!
Il s’éloigne alors pour ne plus entendre cette voix qui sinon va l’écrouler de rire et lui faire perdre toute la rigueur de sa fonction.
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« Milieu d’après-midi »
Maurice entre dans son bureau accompagné d’Antoine avec son paquetage sur le dos.
- Pose tes affaires dans un coin mon garçon, il va falloir qu’on s’occupe à t’habiller en civil sinon tu vas vite te faire repérer.
- C’est que je n’ai pas beaucoup d’argent, j’aide mes parents avec ma solde et je ne garde que le minimum pour mes besoins personnels.
Maurice sourit en se disant que le bon cœur et l’altruisme doivent tenir de famille.
- N’aie pas d’inquiétude là-dessus, c’est mon service qui prendra tout à sa charge le temps où tu seras avec nous.
Antoine sourit visiblement rassuré.
- Merci !!
- Tes parents sont français m’as-tu dit ? Tu dois avoir de la famille quelque part alors ?
- Apparemment non !! Mon père a perdu ses parents deux ans après avoir émigré aux États-Unis et ma mère est issue de… Comment c’est déjà ?? Ah oui !! La D-D-A-S-S je crois.
- Ah !! Désolé, je ne savais pas pour ta mère.
- Il n’y a pas de quoi vous savez, elle est très heureuse avec mon père. Ils se sont connus très jeune, mon père n’avait pas vingt ans quand il a quitté ses parents.
- Il prenait bien de leurs nouvelles quand même ?
- Pour tout vous dire s’il est parti c’est justement à cause d’eux, une dispute je crois. Il n’en parle pas trop parce qu’il regrette cette époque et quand il a été mis au courant pour l’accident, il ne s’est jamais vraiment pardonné de les avoir laissés seuls sans donner signe de vie.
- Connaissait-il l’existence de sa sœur ?
Antoine fait des yeux ronds qui font sourire Maurice malgré le contexte qui n’est pas des plus approprié, mais rien n’y fait et ce regard est tellement semblable à celui de Florian qu’il ne peut s’en empêcher bien malgré lui.
Heureusement Antoine n’y prend pas garde et s’exclame d’une voix visiblement incrédule.
- Une sœur ? Quelle sœur ?
- Hélène Massery épouse De Bierne !! Décédée quelques mois après avoir donné naissance à un fils, Florian De Bierne !!
- Le garçon que Sacha est venu espionner ?
- Lui-même et arrête de faire ses yeux là s’il te plaît Hi ! Hi ! Tu lui ressembles trop quand tu fais ça !!
- Comment est-ce possible ?
- Que tu aies les mêmes yeux de crapauds ?? Hi ! Hi !
- (Antoine sourit) Non !! Que j’aie eu une tante sans le savoir.
- C’est parce qu’elle est arrivée sur le tard, comme toi apparemment d’ailleurs et comme ton père ne parlait plus à ses parents, il ne l’a jamais su !!
- Ça devait être un bébé quand mes grands-parents sont morts ?
- Oui hélas !! C’est une des particularités malheureuses de ta famille on dirait bien.
- Elle aussi s’est retrouvée à la D-D-A-S-S ?
- Comme ta mère oui !!
- Florian est donc mon cousin au premier degré ?
- Chez nous on dit cousin germain, il sera aussi étonné que toi de l’apprendre.
- Il est orphelin lui aussi ?
- Hélas oui, ses parents sont morts d’un accident d’avion quand il n’avait que quelques mois.
- Il a aussi été à la D-D-A-S-S ?
- Heureusement non ! Il a toujours ses grands-parents qui l’ont pris en charge à la mort de leur fils.
- Quel âge il a ?
- À peu près comme toi, il va sur dix-neuf ans.
- Moi je les ai eus il y a deux mois !! Il me ressemble ?
Maurice éclate de rire.
- Pas vraiment non Hi ! Hi ! À part vos yeux, vous n’avez pas grand-chose en commun !! Physiquement je veux dire parce que si j’ai bien compris tu es attiré toi aussi par les garçons ?
Antoine rougit brusquement.
- Oui !! Personne n’était au courant jusqu’à maintenant et je ne sais pas comment les gens et surtout mes supérieurs vont réagir maintenant que j’ai dû le dire !! Je suis dans l’armée je vous rappelle !!
- Tu pourras toujours la quitter si les choses s’enveniment pour toi.
- Pour faire quoi ? Je n’ai pas encore terminé ma formation d’infirmier et si je perds mon job j’ai bien peur de ne jamais avoir mon diplôme.
- S’il y a une chose que je peux t’affirmer sans risque d’erreur, c’est que tu n’auras plus à t’inquiéter de ton avenir ni d’avoir à aider tes parents.
- Et pourquoi donc ?
- Parce que ton cousin ne le permettra pas !!
- Pfff !!! Rien ne dit qu’on s’entendra et qu’il en aura quelque chose à faire de savoir que j’existe !!
- Et toi tu en penses quoi ? Qu’est-ce que ça te fait de savoir que tu as un cousin de ton âge ?
- (Antoine sourit) J’ai trop envie de le connaître !! Je n’ai que mes parents comme famille !!
- Florian n’a que ses grands-parents, alors comment crois-tu qu’il réagira ? Comme toi certainement, je le connais bien et je suis sûr de ses réactions, attends-toi à avoir un pot de colle aux pattes mon garçon parce qu’il ne te lâchera pas comme ça, crois-moi Hi ! Hi !
- C’est terrible d’être seul vous savez !! J’ai des amis heureusement et s’il n’en a pas, je serai là pour lui vous pouvez en être certain.
- Heu !! Il a heureusement « quelques » amis lui aussi, tu auras l’occasion de faire leur connaissance puisque certains d’entre eux vivent à Paris.
Un instant de silence où chacun fait le point de ce qu’il vient d’apprendre, Antoine d’avoir un garçon de son âge comme cousin et Maurice de mettre en place son séjour parmi eux le temps nécessaire à l’enquête en cours.
Plusieurs choix s’offrent à lui dont un qui lui irait bien et qui ferait d’une pierre deux coups en protégeant également le jeune homme d’une rencontre fortuite d’avec son ancien amant.
- Tu vas passer ton séjour dans un hôpital militaire pas loin d’ici, Florian y passe une semaine par mois comme interne aspirant et mon fils y est actuellement affecté, tu pourras ainsi si tu le désires poursuivre tes études d’infirmiers pendant le temps où tu seras parmi nous. Je t’avouerai que cette solution me semble la meilleure pour ta sécurité parce que si Sacha débarque à Paris comme ça semble être le but de sa mission, il ne risque pas de te tomber dessus par hasard.
Antoine sourit reconnaissant que cet homme aussi important s’inquiète autant de sa sécurité.
- Ça me semble une bonne solution en effet et je ne serai pas dépaysé, une caserne en vaut bien une autre.
- L’ambiance de celle-là risque de te surprendre depuis que ton cousin y a mis sa patte Hi ! Hi !
Antoine commence sérieusement à se poser des questions sur son mystérieux cousin et n’a plus qu’une hâte, celle de le rencontrer pour voir enfin de quoi il a l’air.
2eme ANNÉE avant Pâques (deuxième partie) : (35/150) (Mercredi) (Fac)
***/***
« Bureau du doyen »
Les cinq hommes désignés par l’académie pour veiller au bon déroulement des examens que va passer Florian, écoutent le doyen de la faculté avec un intérêt manifeste, ils sont arrivés la veille de la capitale où ils exercent leur métier d’enseignant et ont été les premiers surpris d’apprendre qu’ils avaient été désignés pour la surveillance d’un seul élève et ce bien avant la date officielle.
Le secret a bien été tenu jusqu’au bout et c’est donc avec un ahurissement total qu’ils apprennent l’identité de cet étudiant, le connaissant de nom depuis que certains de leurs collègues s’étaient déplacés l’année précédente pour lui donner des cours particuliers.
Le doyen comprend qu’ils n’en savent pas plus sur Florian et apprécie à sa juste valeur le choix de l’académie, la parfaite impartialité de ses hommes étant de ce fait assurée.
Il explique donc que ce ne sont en fait que des épreuves de rattrapage que l’étudiant doit passer suite à un arrêt involontaire de ses études pour cause familiale, mais aussi qu’il a insisté fortement au vu des capacités exceptionnelles que démontrait cet étudiant jusqu’alors et qu’il aurait été dommage de lui voir s’arrêter là une carrière qui s’annonçait prometteuse.
Apparemment l’histoire passe et ne serait-ce que la question qui les tarabuste du pourquoi les avoir fait venir eux, surtout de si loin, alors que certainement des professeurs en place auraient très certainement suffi et dont il répond par une excuse de son cru.
- Les professeurs de cette faculté n’auraient pas été entièrement impartiaux connaissant l’histoire de ce garçon.
- (Un des hommes avec étonnement) Nous n’avons qu’une mission de surveillance et non de correction pourtant ? Je ne vois pas ce que vient faire cette histoire d’impartialité.
- Vous comprendrez de quoi je veux parler quand vous serez seuls avec lui dans la salle d’examens, je ne vous en dis pas plus !! Chacun de vous a eu ses horaires ? Oui ? Rappelez-vous que dès qu’il signalera l’exercice terminé, vous devrez prévenir celui de vos collègues qui lui fera passer le suivant et ce afin de limiter la durée de l’ensemble de la session.
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« Neuf heures à l’ouverture des portes »
Les premiers étudiants entrants dans le campus pour leurs premiers cours de la journée sourient en apercevant la chevelure rousse qui déboule à toute allure dans la cour principale, son sac à dos presque aussi grand que lui et le faisant toujours ressembler à un lycéen perdu dans une école qui n’est pas la sienne.
Seulement voilà !! Ils connaissent tous cette silhouette atypique qu’ils ont appris à apprécier et qui fait depuis presque deux ans la fierté de cet établissement et le sourire qui illumine leur visage est autant marqué par l’amusement que par l’extrême tendresse qu’ils éprouvent pour ce garçon jovial à l’intelligence hors normes.
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J’arrive à moitié essoufflé dans la salle où je dois me rendre, heureusement je suis le premier arrivant et je peux donc reprendre ma respiration tranquillement en prenant place à une table et en déballant les quelques affaires dont j’aurais besoin pour cette première journée d’examens.
Un homme d’une quarantaine d’années avec un début d’embonpoint entre à son tour et reste un instant immobile en apercevant la crevette rousse qui pose sur lui un regard rieur complètement à l’opposé de ce à quoi il s’attendait en entrant dans la salle.
La jeunesse apparente et sans doute réelle du gamin l’étonne et occasionne cet effet de bug qui fait encore plus sourire le jeune rouquin visiblement amusé de faire autant d’effet.
- Vous êtes bien Florian De Bierne ?
- Oui monsieur !
- Très bien !! Nous allons donc pouvoir commencer.
L’homme ouvre son cartable et en sort une enveloppe scellée, il l’ouvre et en extrait une dizaine de folios sur lesquels il jette rapidement un coup d’œil, plus par curiosité qu’autre chose et constate avec un ahurissement manifeste que le questionnaire qu’il a sous les yeux est de l’ordre de ceux qui sont donnés en fin d’études à des étudiants de dernière année.
Son regard se reporte sur le garçon qui ne lui semble vraiment pas avoir la maturité nécessaire à ce genre de tests, encore moins devant les grimaces qu’il fait, semblant se moquer gentiment de son trouble.
- Si un point échappe à votre compréhension monsieur, n’hésitez pas à m’en parler Hi ! Hi !
- Très drôle vraiment !! Nous verrons d’ici les deux heures qui vous sont allouées, si vous aurez toujours le même sourire aux lèvres.
- Je ne parlais pas de ce qu’il y a sur ses feuilles monsieur, excusez-moi si vous avez pensé que je me moquais de vous mais c’était surtout sur l’expression d’incompréhension que vous exprimiez à l’instant en en lisant le contenu.
L’homme retrouve le sourire en acceptant de croire à la véracité des paroles du garçon.
- C’est juste que je suis fortement étonné de ton sujet d’examen qui me paraît ne pas correspondre à tes années d’études.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis parfaitement au courant du fait.
- Bien !!
Il s’avance et dépose les feuillets sur la table, regarde l’heure à sa montre.
- Tu as donc deux heures à compter de maintenant.
L’homme va s’asseoir à une table et sort un journal qu’il commence à feuilleter, jetant de temps à autre un coup d’œil vers celui qu’il prend pour un gamin.
La lecture du journal devient vite la dernière chose auquel il s’intéresse, la mine souriante du garçon qui aligne les lignes d’écriture à une vitesse folle sans paraître hésiter un seul instant commence à l’interpeller et il ne peut s’empêcher de se lever pour aller constater de visu ce qu’il peut bien écrire avec autant d’assurance.
Ce n’est qu’en s’approchant suffisamment du garçon qu’il entend la chanson que celui-ci interprète en sourdine tout en écrivant, il se retient de rire et écoute subjugué cette voix manquant horriblement de justesse mais démontrant mieux que quoique ce soit d’autre la décontraction naturelle avec laquelle il aborde cet examen pourtant des plus ardus.
D’une voix presque imperceptible :
- J’aime ! J’aime ! J’aime ! J’aime tes genoux !! Le reste je m’en fous !!
Il s’éloigne alors pour ne plus entendre cette voix qui sinon va l’écrouler de rire et lui faire perdre toute la rigueur de sa fonction.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
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