02-09-2020, 01:39 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (139 / 150) (Paris) (Jean Baptiste)
« Vendredi après-midi, laboratoire de radiographie médicale privé »
Jean Baptiste pousse la porte et entre dans la salle d’attente du laboratoire où sa sœur travaille depuis plusieurs années comme assistante médicale.
C’est un appel de sa part venant aux nouvelles qui l’a décidé à venir, sa sœur s’étant fortement étonné qu’il ait été opéré pour un nodule cancéreux et en soit ressorti presque aussitôt.
Il s’avance à l’accueil et fait la bise à l’hôtesse qu’il connaît de vue depuis le temps, venant souvent y attendre Lisbeth sa sœur quand il n’était encore qu’adolescent et sa sœur qu’une jeune stagiaire.
- Tu es toujours aussi beau et l’uniforme en rajoute un max !! Ta sœur t’attend en salle de pause, tu connais le chemin.
- Merci « Caro » !
Lisbeth n’est pas seule quand il entre dans la salle, son patron est là également et ils ne le voient pas arriver, trop pris dans une discussion où son cas est de toute évidence évoqué avec une certaine verve.
- Ils n’auraient pas dû le laisser sortir !! C’est ce que je lui ai dit au téléphone.
- Je ne sais quoi répondre, tu as entièrement raison.
- C’est pour cette raison que je lui ai demandé de venir, ça ne te dérange pas de t’en occuper ?
- Bien sûr que non « Lise » !!
Jean Baptiste referme la porte derrière lui suffisamment fort pour qu’ils l’entendent et se tournent vers lui, aussitôt la jeune femme vient prendre son cadet dans ses bras.
- Tu as fait vite, Mathieu va te faire repasser une radio pour s’assurer que tout va bien.
- (Mathieu) Bonjour « JB », ça va mon garçon ?
- Oui professeur, mais vous connaissez ma sœur !! Il faut toujours qu’elle s’inquiète.
- Bah !! C’est normal !! Et puis ce qu’elle m’a raconté me semble quand même ahurissant, je sais bien que dans l’armée les pratiques ne sont pas forcément aussi draconiennes que dans le civil, mais je trouve quand même que ta sortie a été bien rapide. Passons dans mon bureau que je regarde cette cicatrice !! Elle me donnera déjà une idée des compétences du chirurgien qui s’est occupé de toi.
Jean Baptiste est prêt à lui révéler le nom de celui qui l’a opéré, quand il se reprend en se disant qu’il serait bon de connaître l’avis d’une personne n’en ayant pas la moindre idée et qu’en plus il n’est pas sûr d’y être autorisé
Mathieu le fait asseoir et observe déjà le pansement tout propre qui lui démontre déjà que la cicatrice ne suppure pas, ce qui est plutôt bon signe au vu d’une intervention ne datant que d’à peine deux jours.
Il l’enlève avec douceur et regarde maintenant attentivement la petite marque à peine visible, c’est à ce moment-là que son comportement surprend tout autant Lisbeth que son frère et la fébrilité soudaine du vieil homme n’est certainement pas pour les rassurer.
Celui-ci prend une loupe dans un des tiroirs de son bureau et se penche une nouvelle fois sur l’objet de son attention.
- Tu es sûr que ton intervention n’est pas plus ancienne qu’avant-hier ?
- (Jean Baptiste surpris) Certain oui !! Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle a qu’elle est parfaitement refermée comme si elle datait de plusieurs années, voilà ce qu’elle a !! Ce que j’ai sous les yeux est une impossibilité chirurgicale !!
Jean Baptiste fixe sa sœur toute aussi incrédule que lui aux paroles de cet homme qui pourtant exerce son métier depuis déjà une bonne trentaine d’années.
- Tu sais bien qu’elle est récente puisque c’est notre labo qui a réalisé les examens de mon frère !!
- Allons prendre cette radio !! Elle nous en dira certainement plus, pendant ce temps-là « Lise », tu vas me chercher une copie du dossier de ton frère.
***/***
« Un bon quart d’heure plus tard, de retour dans le bureau »
Mathieu analyse les résultats radiographiques en poussant un soupir d’incompréhension.
- Cette radio ne montre rien !!
- (Lisbeth étonnée) Comment ça rien ??
- C’est comme s’il n’y avait jamais rien eu, il n’y a absolument aucune trace résultant d’un acte chirurgical et si je n’avais réalisé moi-même ce cliché, j’aurais certainement pensé à une erreur quelconque de manipulation ou autre.
- (Jean Baptiste) Il y a quand même une cicatrice ?
Mathieu pose un doigt sur la radio.
- Oui mais regarde bien !! Elle n’est qu’au niveau de l’épiderme, en dessous tout est normal.
Le vieil homme sort un cliché du dossier qui est sur son bureau et le plaque près de l’autre.
- Un tel nodule ne peut être enlevé sans qu’il y ait un manque de matière au moment de refermer !! Du moins pendant un temps beaucoup plus long que ces quelques heures !! Et là nada !! Pas une trace !! C’est tout simplement impossible.
Lisbeth ne retient qu’une chose de toute cette diatribe :
- Mon frère est complètement guéri alors ?
- Bien mieux que ça jeune fille !! C’est comme s’il n’avait jamais eu son cancer !! « JB » ? Te rappelles-tu du nom de la personne qui a réalisé cette intervention ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (140 / 150) (Paris) (Jean Baptiste) (fin)
- Oui bien sûr !!
- Alors ??
- Je ne pense pas être autorisé à le nommer, j’ai fait sa connaissance lors d’une mission confidentielle défense et il nous a été recommandé plusieurs fois de façon insistante à ne rien révéler de son identité.
Mathieu en plissant les yeux :
- Je n’insisterai donc pas plus, sache quand même que cet homme quel qu’il soit a sûrement ce que j’appellerais un « Don » pour ce métier qu’il exerce, un tel résultat en si peu de temps se heurte à mes connaissances et j’aimerais savoir où il a appris ses nouvelles méthodes qui doivent être le fruit d’une très longue pratique, bien que je maintiens avec certitude qu’elles nous sont encore inconnues dans ce que j’en sais de la chirurgie actuelle.
- (Lisbeth) Un moine Shaolin peut être ? J’ai vu dans des films qu’ils avaient leurs secrets pour soigner les gens.
C’en est trop pour Jean Baptiste, l’idée de Florian en bonze lui amène un fou rire incontrôlable qui surprend autant sa sœur que son patron.
- (Lisbeth) Qu’est-ce qu’il t’arrive d’un seul coup ?
Jean Baptiste en a les yeux qui pleurent :
- Si vous le connaissiez Hi ! Hi ! C’est l’antithèse de tout ce que vous venez de dire Hi ! Hi ! Promis « Lise », s’il est d’accord, je te le présenterai Hi ! Hi ! Rappelle-toi de tes paroles ce jour-là surtout Hi ! Hi ! Je tiens à voir ta tête Hi ! Hi !
Mathieu se retient de rire car celui du jeune homme est communicatif, il préfère retourner à son travail et les laisser seul en tête à tête, comprenant bien qu’il n’en saura pas plus et qu’il va lui falloir mener son enquête seule pour espérer connaître un jour le fin mot de cette histoire.
Il se promet de contacter rapidement quelques collègues dont un en particulier qui travaille justement à Begin et qui s’il arrive à amener le sujet avec suffisamment d’insistance, ne manquera pas de le renseigner s’il sait quelque chose.
Lisbeth s’est rapprochée de son petit frère qui lentement retrouve son calme, elle ne cache pas l’immense joie de ce qu’elle vient d’apprendre sur sa guérison car elle doit bien reconnaître que ses nuits n’étaient plus ce qu’elles étaient depuis qu’elle avait appris son cancer.
- C’était si risible que ça ?
- Oh oui crois-moi !!
- Tu en parles presque comme un ami, serait-il plus que ça ? J’en serai heureuse tu le sais bien et « lui » aussi s’il te voit d'où il est.
Les paroles de sa sœur lui ôtent soudainement toute envie de rire, l’allusion à Nicolas lui remonte comme à chaque fois qu’il y pense une boule de tristesse dont il n’a encore pas fait le deuil, même si l’accident qui lui a fait perdre la vie remonte maintenant à deux longues années.
- Il me manque toujours tu sais.
- C’est normal, il me manquera toujours à moi aussi.
- Tu l’aimais aussi mais de nous deux c’est moi qu’il avait choisi.
- J’en étais heureuse pour vous deux tu le sais bien, de toute façon il me l’avait dit depuis le début mais malgré ça je ne pouvais m’empêcher de l’aimer.
- Il était comme ça que veux-tu, sa joie de vivre faisait qu’on ne pouvait qu’être attiré par lui. Maintenant pour répondre à ta question, c’est juste un ami rien de plus.
- (Lisbeth sourit) Mais !!!
- Rhaa !! Tu me connais trop bien !!
- Je vois surtout que tes yeux ne sont plus aussi tristes, je l’avais déjà remarqué quand tu es entré tout à l’heure.
- Il faut bien passer à autre chose, je ne vais pas rester toute ma vie avec le souvenir de Nicolas !! Enfin !! Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais….
- J’ai très bien compris ne t’en fais pas !! Il sera toujours dans un coin de ton cœur tout comme pour moi mais il ne faut pas en oublier d’être heureux pour autant et c’est très bien que tu l’aies enfin compris, je me faisais du souci pour toi tu sais ? Nos parents aussi et tu ferais bien d’aller leur rendre visite et de leur parler. (Elle fixe son frère avec malice) Alors comme ça mon petit frère est de nouveaux amoureux ?
Jean Baptiste esquisse un petit sourire.
- Ça se pourrait oui.
- Ne me dis rien !! Laisse-moi deviner !! Je verrais bien un grand blond aux magnifiques yeux bleus, super-musclé, dis-moi si je brûle ?
Jean Baptiste éclate de rire.
- Alors là pas du tout, un vrai glaçon Hi ! Hi (Il redevient sérieux) Crois-tu vraiment que je rechercherais quelqu’un qui me rappelle autant Nicolas ?
- Non bien sûr !! Moi non plus d’ailleurs, ça me ferait vraiment trop bizarre.
- Toujours célibataire alors ? Personne en vue ?
- Je n’ai pas ta chance.
- Rien n’est encore fait avec Romain tu sais ? Je ne suis même pas certain qu’il soit comme moi, même s’il y a des signes qui sont encourageants.
- Comment pourrait-il résister à un beau garçon comme toi ? Arrête de te rabaisser, tu es jeune et tu as tout ce qu’il faut pour plaire alors fonce !! Tu as suffisamment porté ton deuil de « Nico », s’il te plaît n’hésite pas.
- J’ai peur !! Tu peux le comprendre ça ?
- Mais de quoi as-tu donc peur à la fin ?
- D’aimer encore une fois et que ça recommence.
- Allons Jean Baptiste !! C’était un accident !!
- Bien sûr que c’en était un !! Mais j’en vois tellement !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (141 / 150) (Paris) (Chez Yuan)
« Vendredi soir après le dîner »
Les trois amis quittent la cuisine après avoir tout rangé et mis le lave-vaisselle en route, ils vont s’installer au salon juste au moment où le film commence et c’est serré les uns contre les autres dans le canapé, qu’ils se mettent en mode cocooning pour le regarder.
C’est Florian qui décroche le premier ne le trouvant pas vraiment à son goût, il est néanmoins trop bien entouré de ses deux compagnons pour bouger ne serait-ce d’un millimètre et se réfugie dans sa tête pour repenser à cette semaine qui déjà bientôt se termine, pas qu’il regrette de retourner à Reims mais juste qu’il va lui falloir attendre un mois complet avant d’avoir à nouveau Thomas près de lui.
La semaine défile dans sa tête aussi précisément que s’il la revivait en réelle, la visite à l’Élysée, l’opération de « JB », des deux petits garçons, la mort de Stanislas, le pari entre Thomas et Yuan, mais surtout la rencontre avec Johan qu’il visualise en boucle et qui lui amène à chaque fois ce sentiment troublant qu’il connaît trop bien pour ne pas comprendre ce qu’il lui arrive.
C’est incontestable que ce garçon lui a tapé dans l’œil dès son apparition dans sa vie, les quelques paroles et sourires échangés le confortent dans son analyse tout comme les attitudes de Johan démontrant que c’est réciproque.
Du coup l’image de Raphaël et d’Éric souriant s’impose à lui et il ne peut s’empêcher de ressentir un effet de manque qui lui crispe l’estomac.
Le sixième sens de Thomas quand il s’agit de son chéri lui fait tourner la tête vers lui juste au moment où une légère grimace le dépare de son éternel sourire et Thomas s’en inquiète aussitôt.
- Quelque chose qui te préoccupe en dirait ? Tu veux nous en parler ?
- Je pensais à « Raphi » et Éric.
- Ils te manquent ?
- Oui !! Toi tu vas bientôt pouvoir être près d’eux alors que moi j’en ai encore pour un moment avant de les revoir, vivement que nous ne soyons plus obligés d’être sans arrêt séparés.
Yuan avec une pointe de moquerie dans la voix :
- On ne te suffit plus ?
- Pff !! Ce n’est pas ça, tu le sais très bien !! J’aimerais tellement qu’ils soient avec nous et passer nos soirées tous ensemble.
- (Thomas moqueur) Faudra prévenir les voisins !!
Yuan imitant un crieur de foire :
- Mesdames et messieurs !! Voici son altesse sérénissime Florian et son harem !! Bouchez-vous les oreilles et surtout emmenez les enfants chez leurs grands-parents !!
- (Je ris) Mais arrête !! T’es con !!
- (Yuan) J’imagine leurs têtes c’est tout !! Déjà qu’avec nous trois ça doit pas mal jaser.
- (Thomas) Pas certain qu’ils ne soient pas demandeur, rappelez-vous comment réagissent ceux qui entendent « Flo » quand il est parti dans son trip.
- (Yuan) Tiens oui !! Ça me fait penser qu’il est drôlement sage ce soir, t’en penses quoi « Thom » ?
- Que c’est le calme avant la tempête ou encore qu’on l’a mis sur les genoux depuis lundi Hi ! Hi !
Je les regarde amusé.
- Dans vos rêves les gars, juste que j’avais pitié de vous et que je voulais vous laisser regarder votre film tranquillement. Ça me fait penser à un truc, j’ai invité un gars que j’ai rencontré cette semaine à venir demain soir pour passer la soirée avec nous.
- (Yuan) C’est marrant maintenant que tu le dis, moi aussi.
- (Thomas ahuri) Moi c’est pareil !! Je voulais justement vous en parler, c’est drôle comme coïncidence vous ne trouvez pas ?
- Humm !!
Mes deux amis se tournent vers moi intrigués, je les fixe en montrant mon scepticisme au fait que ce soit un pur hasard.
- Ça me paraît gros les gars, deux je veux bien mais trois ça fait beaucoup et encore plus que ce n’est pas dans nos habitudes.
- (Yuan) Tu crois que c’est un piège contre toi ? Pourtant Johan m’a paru très bien comme mec !
Thomas sursaute tout comme moi.
- Johan !! Si c’est un coup monté, ce n’est pas très malin parce que le mien aussi s’appelle Johan.
- (Thomas) Pareil pour moi !!
- Et il est comment ton Johan ?
- Il ressemble assez à Thomas physiquement je dirais, sauf que niveau coupe et couleur de cheveux c’est à toi qu’il m’a fait tout de suite penser.
- On parle bien du même alors !!
- (Thomas) C’est bien Johan !! C’est bizarre quand même qu’on ait rencontré le même gars dans la semaine !!
- (Yuan) Sauf s’il l’a fait exprès !!
- Une question les gars, répondez y sans réfléchir d’accord ? Est-ce qu’il vous a fait kiffer quand vous l’avez rencontré ? Parce que moi oui et grave en plus !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (142 / 150) (Afrique)
Aomé sort de la case en remettant en place son étui pénien, un sourire de satisfaction sur les lèvres et un dernier coup d’œil à la fille de sa tribu qui vient de perdre sa virginité dans ses bras.
C’est beaucoup plus « léger » qu’il va rejoindre Taha dans la case d’à côté, sauf que son frère n’en a pas encore terminé avec sa compagne et qu’il peut voir ses petites fesses nerveuses s’agiter en cadence sous les petits cris visiblement de plaisirs de la jeune fille qui reçoit ses assauts.
La réputation des deux frères commence à faire le tour du village et les anciens en ont déjà fait la remarque à Okoumé, celui-ci gardant un avis mitigé sur ce qu’il entend.
La fierté d’avoir des fils si virils est contrebalancée par les traditions ancestrales qui n’acceptent les rapports sexuels entre adultes qu’après le mariage.
Bien sûr il n’est pas né de la dernière pluie et connaît bien les rencontres furtives entre jeunes pour y avoir lui aussi participé en son temps, seul le manque de discrétion de ses deux fils amène la vindicte des sages et il leur fait la promesse de leur faire cesser leurs agissements immatures.
Okoumé comprend très bien son aîné qui jusque-là était resté chaste à cause de ses propres blocages et qui maintenant rattrape le temps perdu avec un entrain qui fait sourire le brave homme.
Taha par contre suit son frère avec la même ardeur, mais n’a certainement pas les mêmes excuses qu’Aomé car Okoumé se souvient bien des expériences qu’a eues son deuxième fils avec plusieurs de ses amis avant qu’il ne devienne un homme et il devrait être plus respectueux des traditions, sauf si comme il n’est pas loin de le penser, le contact des hommes blancs aux mœurs si différentes l’a détourné des préceptes tribaux qui veulent que la femme ne soit que la mère respectée qui donne naissance aux enfants et non un moyen de soulager ses envies.
Taha est loin de toutes ses pensées et termine sa saillie dans un grand coup de reins nerveux qui fait jouir sa partenaire en même temps que lui la féconde de sa sève de jeune mâle en exhalant un énorme soupir dû à l’orgasme qui le parcourt de la tête aux pieds.
Si les filles du village recherchent autant son contact c’est justement parce qu’il fait l’amour comme un blanc et qu’elles éprouvent un plaisir extrême dans ses bras, sa façon de leur prodiguer des caresses et choses jusqu’alors inconnues, comme de mettre sa langue dans les endroits les plus sensibles avant de les prendre tout en douceur a vite fait le tour des célibataires du village.
D’ailleurs ce sont-elles qui l’aguichent et profitent du moindre instant de solitude avec lui pour bien lui faire comprendre leurs envies de connaître ce plaisir des sens dont leurs mères ne leur ont jamais laissé entendre qu’elles l’avaient connu ou qu’il puisse même exister.
Taha n’est pas peu fier de sa notoriété auprès des filles de la tribu et remercie sa curiosité ainsi que ses amis qui même s’il n’y a jamais participé, ne se cachaient pas de lui pour s’adonner à leurs amours le croyant certainement endormi ou encore n’étant pas gênés outre mesure par sa présence.
Aomé attend qu’il ait remis son étui pénien avant de se faire remarquer par son frère qui lui sourit en le découvrant à l’entrée de la case, il a beaucoup parlé avec lui des filles et même s’il n’ose pas leur faire toutes les choses que son cadet lui a racontées, il en a adapté quelques-unes qui il doit bien le reconnaître, ont donné un résultat étonnant pour ne pas dire détonnant.
Les deux garçons s’éloignent en empoignant leur arc au passage et quittent tranquillement le village pour faire ensemble la deuxième chose qu’ils aiment le plus après les filles, la chasse.
Ils ne voient pas bien sûr le garçon qui les espionne en se cachant de leurs vues, d’ailleurs il ne vaudrait mieux pas pour lui que quelqu’un le remarque car la position de son étui pénien dressé contre son ventre amènerait certainement les pires problèmes au jeune garçon devenu depuis peu un homme.
Un peu plus jeune de quelques lunes que Taha, Naomé n’en est pas moins son meilleur ami depuis toujours mais aussi un de ses principaux partenaires lors des nombreuses années passées à la découverte de leurs jeunes corps et des besoins qui en ont découlé.
Le problème de Naomé est qu’il n’a pas réussi comme son ami à passer le cap des jeux entre garçons et pour cause, il est amoureux depuis toujours de Taha qui ne s’est jamais rendu compte de rien, même pendant leurs jeux qui n’en étaient pas pour Naomé et qui alors vibrait de tout son corps et son âme des caresses et des saillies de celui qui maintenant l’ignore ou du moins est beaucoup moins présent pour lui depuis qu’il a retrouvé l’amitié d’Aomé et qu’il découvre les filles du village avec un autre œil.
Les yeux du garçon deviennent humides d’un chagrin qu’il ne pourra jamais partager avec quiconque car ce serait pour lui avouer l’inavouable et encourir au courroux des anciens qui le chasseraient du village comme tant d’autres avant lui.
« Vendredi après-midi, laboratoire de radiographie médicale privé »
Jean Baptiste pousse la porte et entre dans la salle d’attente du laboratoire où sa sœur travaille depuis plusieurs années comme assistante médicale.
C’est un appel de sa part venant aux nouvelles qui l’a décidé à venir, sa sœur s’étant fortement étonné qu’il ait été opéré pour un nodule cancéreux et en soit ressorti presque aussitôt.
Il s’avance à l’accueil et fait la bise à l’hôtesse qu’il connaît de vue depuis le temps, venant souvent y attendre Lisbeth sa sœur quand il n’était encore qu’adolescent et sa sœur qu’une jeune stagiaire.
- Tu es toujours aussi beau et l’uniforme en rajoute un max !! Ta sœur t’attend en salle de pause, tu connais le chemin.
- Merci « Caro » !
Lisbeth n’est pas seule quand il entre dans la salle, son patron est là également et ils ne le voient pas arriver, trop pris dans une discussion où son cas est de toute évidence évoqué avec une certaine verve.
- Ils n’auraient pas dû le laisser sortir !! C’est ce que je lui ai dit au téléphone.
- Je ne sais quoi répondre, tu as entièrement raison.
- C’est pour cette raison que je lui ai demandé de venir, ça ne te dérange pas de t’en occuper ?
- Bien sûr que non « Lise » !!
Jean Baptiste referme la porte derrière lui suffisamment fort pour qu’ils l’entendent et se tournent vers lui, aussitôt la jeune femme vient prendre son cadet dans ses bras.
- Tu as fait vite, Mathieu va te faire repasser une radio pour s’assurer que tout va bien.
- (Mathieu) Bonjour « JB », ça va mon garçon ?
- Oui professeur, mais vous connaissez ma sœur !! Il faut toujours qu’elle s’inquiète.
- Bah !! C’est normal !! Et puis ce qu’elle m’a raconté me semble quand même ahurissant, je sais bien que dans l’armée les pratiques ne sont pas forcément aussi draconiennes que dans le civil, mais je trouve quand même que ta sortie a été bien rapide. Passons dans mon bureau que je regarde cette cicatrice !! Elle me donnera déjà une idée des compétences du chirurgien qui s’est occupé de toi.
Jean Baptiste est prêt à lui révéler le nom de celui qui l’a opéré, quand il se reprend en se disant qu’il serait bon de connaître l’avis d’une personne n’en ayant pas la moindre idée et qu’en plus il n’est pas sûr d’y être autorisé
Mathieu le fait asseoir et observe déjà le pansement tout propre qui lui démontre déjà que la cicatrice ne suppure pas, ce qui est plutôt bon signe au vu d’une intervention ne datant que d’à peine deux jours.
Il l’enlève avec douceur et regarde maintenant attentivement la petite marque à peine visible, c’est à ce moment-là que son comportement surprend tout autant Lisbeth que son frère et la fébrilité soudaine du vieil homme n’est certainement pas pour les rassurer.
Celui-ci prend une loupe dans un des tiroirs de son bureau et se penche une nouvelle fois sur l’objet de son attention.
- Tu es sûr que ton intervention n’est pas plus ancienne qu’avant-hier ?
- (Jean Baptiste surpris) Certain oui !! Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a ?
- Elle a qu’elle est parfaitement refermée comme si elle datait de plusieurs années, voilà ce qu’elle a !! Ce que j’ai sous les yeux est une impossibilité chirurgicale !!
Jean Baptiste fixe sa sœur toute aussi incrédule que lui aux paroles de cet homme qui pourtant exerce son métier depuis déjà une bonne trentaine d’années.
- Tu sais bien qu’elle est récente puisque c’est notre labo qui a réalisé les examens de mon frère !!
- Allons prendre cette radio !! Elle nous en dira certainement plus, pendant ce temps-là « Lise », tu vas me chercher une copie du dossier de ton frère.
***/***
« Un bon quart d’heure plus tard, de retour dans le bureau »
Mathieu analyse les résultats radiographiques en poussant un soupir d’incompréhension.
- Cette radio ne montre rien !!
- (Lisbeth étonnée) Comment ça rien ??
- C’est comme s’il n’y avait jamais rien eu, il n’y a absolument aucune trace résultant d’un acte chirurgical et si je n’avais réalisé moi-même ce cliché, j’aurais certainement pensé à une erreur quelconque de manipulation ou autre.
- (Jean Baptiste) Il y a quand même une cicatrice ?
Mathieu pose un doigt sur la radio.
- Oui mais regarde bien !! Elle n’est qu’au niveau de l’épiderme, en dessous tout est normal.
Le vieil homme sort un cliché du dossier qui est sur son bureau et le plaque près de l’autre.
- Un tel nodule ne peut être enlevé sans qu’il y ait un manque de matière au moment de refermer !! Du moins pendant un temps beaucoup plus long que ces quelques heures !! Et là nada !! Pas une trace !! C’est tout simplement impossible.
Lisbeth ne retient qu’une chose de toute cette diatribe :
- Mon frère est complètement guéri alors ?
- Bien mieux que ça jeune fille !! C’est comme s’il n’avait jamais eu son cancer !! « JB » ? Te rappelles-tu du nom de la personne qui a réalisé cette intervention ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (140 / 150) (Paris) (Jean Baptiste) (fin)
- Oui bien sûr !!
- Alors ??
- Je ne pense pas être autorisé à le nommer, j’ai fait sa connaissance lors d’une mission confidentielle défense et il nous a été recommandé plusieurs fois de façon insistante à ne rien révéler de son identité.
Mathieu en plissant les yeux :
- Je n’insisterai donc pas plus, sache quand même que cet homme quel qu’il soit a sûrement ce que j’appellerais un « Don » pour ce métier qu’il exerce, un tel résultat en si peu de temps se heurte à mes connaissances et j’aimerais savoir où il a appris ses nouvelles méthodes qui doivent être le fruit d’une très longue pratique, bien que je maintiens avec certitude qu’elles nous sont encore inconnues dans ce que j’en sais de la chirurgie actuelle.
- (Lisbeth) Un moine Shaolin peut être ? J’ai vu dans des films qu’ils avaient leurs secrets pour soigner les gens.
C’en est trop pour Jean Baptiste, l’idée de Florian en bonze lui amène un fou rire incontrôlable qui surprend autant sa sœur que son patron.
- (Lisbeth) Qu’est-ce qu’il t’arrive d’un seul coup ?
Jean Baptiste en a les yeux qui pleurent :
- Si vous le connaissiez Hi ! Hi ! C’est l’antithèse de tout ce que vous venez de dire Hi ! Hi ! Promis « Lise », s’il est d’accord, je te le présenterai Hi ! Hi ! Rappelle-toi de tes paroles ce jour-là surtout Hi ! Hi ! Je tiens à voir ta tête Hi ! Hi !
Mathieu se retient de rire car celui du jeune homme est communicatif, il préfère retourner à son travail et les laisser seul en tête à tête, comprenant bien qu’il n’en saura pas plus et qu’il va lui falloir mener son enquête seule pour espérer connaître un jour le fin mot de cette histoire.
Il se promet de contacter rapidement quelques collègues dont un en particulier qui travaille justement à Begin et qui s’il arrive à amener le sujet avec suffisamment d’insistance, ne manquera pas de le renseigner s’il sait quelque chose.
Lisbeth s’est rapprochée de son petit frère qui lentement retrouve son calme, elle ne cache pas l’immense joie de ce qu’elle vient d’apprendre sur sa guérison car elle doit bien reconnaître que ses nuits n’étaient plus ce qu’elles étaient depuis qu’elle avait appris son cancer.
- C’était si risible que ça ?
- Oh oui crois-moi !!
- Tu en parles presque comme un ami, serait-il plus que ça ? J’en serai heureuse tu le sais bien et « lui » aussi s’il te voit d'où il est.
Les paroles de sa sœur lui ôtent soudainement toute envie de rire, l’allusion à Nicolas lui remonte comme à chaque fois qu’il y pense une boule de tristesse dont il n’a encore pas fait le deuil, même si l’accident qui lui a fait perdre la vie remonte maintenant à deux longues années.
- Il me manque toujours tu sais.
- C’est normal, il me manquera toujours à moi aussi.
- Tu l’aimais aussi mais de nous deux c’est moi qu’il avait choisi.
- J’en étais heureuse pour vous deux tu le sais bien, de toute façon il me l’avait dit depuis le début mais malgré ça je ne pouvais m’empêcher de l’aimer.
- Il était comme ça que veux-tu, sa joie de vivre faisait qu’on ne pouvait qu’être attiré par lui. Maintenant pour répondre à ta question, c’est juste un ami rien de plus.
- (Lisbeth sourit) Mais !!!
- Rhaa !! Tu me connais trop bien !!
- Je vois surtout que tes yeux ne sont plus aussi tristes, je l’avais déjà remarqué quand tu es entré tout à l’heure.
- Il faut bien passer à autre chose, je ne vais pas rester toute ma vie avec le souvenir de Nicolas !! Enfin !! Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais….
- J’ai très bien compris ne t’en fais pas !! Il sera toujours dans un coin de ton cœur tout comme pour moi mais il ne faut pas en oublier d’être heureux pour autant et c’est très bien que tu l’aies enfin compris, je me faisais du souci pour toi tu sais ? Nos parents aussi et tu ferais bien d’aller leur rendre visite et de leur parler. (Elle fixe son frère avec malice) Alors comme ça mon petit frère est de nouveaux amoureux ?
Jean Baptiste esquisse un petit sourire.
- Ça se pourrait oui.
- Ne me dis rien !! Laisse-moi deviner !! Je verrais bien un grand blond aux magnifiques yeux bleus, super-musclé, dis-moi si je brûle ?
Jean Baptiste éclate de rire.
- Alors là pas du tout, un vrai glaçon Hi ! Hi (Il redevient sérieux) Crois-tu vraiment que je rechercherais quelqu’un qui me rappelle autant Nicolas ?
- Non bien sûr !! Moi non plus d’ailleurs, ça me ferait vraiment trop bizarre.
- Toujours célibataire alors ? Personne en vue ?
- Je n’ai pas ta chance.
- Rien n’est encore fait avec Romain tu sais ? Je ne suis même pas certain qu’il soit comme moi, même s’il y a des signes qui sont encourageants.
- Comment pourrait-il résister à un beau garçon comme toi ? Arrête de te rabaisser, tu es jeune et tu as tout ce qu’il faut pour plaire alors fonce !! Tu as suffisamment porté ton deuil de « Nico », s’il te plaît n’hésite pas.
- J’ai peur !! Tu peux le comprendre ça ?
- Mais de quoi as-tu donc peur à la fin ?
- D’aimer encore une fois et que ça recommence.
- Allons Jean Baptiste !! C’était un accident !!
- Bien sûr que c’en était un !! Mais j’en vois tellement !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (141 / 150) (Paris) (Chez Yuan)
« Vendredi soir après le dîner »
Les trois amis quittent la cuisine après avoir tout rangé et mis le lave-vaisselle en route, ils vont s’installer au salon juste au moment où le film commence et c’est serré les uns contre les autres dans le canapé, qu’ils se mettent en mode cocooning pour le regarder.
C’est Florian qui décroche le premier ne le trouvant pas vraiment à son goût, il est néanmoins trop bien entouré de ses deux compagnons pour bouger ne serait-ce d’un millimètre et se réfugie dans sa tête pour repenser à cette semaine qui déjà bientôt se termine, pas qu’il regrette de retourner à Reims mais juste qu’il va lui falloir attendre un mois complet avant d’avoir à nouveau Thomas près de lui.
La semaine défile dans sa tête aussi précisément que s’il la revivait en réelle, la visite à l’Élysée, l’opération de « JB », des deux petits garçons, la mort de Stanislas, le pari entre Thomas et Yuan, mais surtout la rencontre avec Johan qu’il visualise en boucle et qui lui amène à chaque fois ce sentiment troublant qu’il connaît trop bien pour ne pas comprendre ce qu’il lui arrive.
C’est incontestable que ce garçon lui a tapé dans l’œil dès son apparition dans sa vie, les quelques paroles et sourires échangés le confortent dans son analyse tout comme les attitudes de Johan démontrant que c’est réciproque.
Du coup l’image de Raphaël et d’Éric souriant s’impose à lui et il ne peut s’empêcher de ressentir un effet de manque qui lui crispe l’estomac.
Le sixième sens de Thomas quand il s’agit de son chéri lui fait tourner la tête vers lui juste au moment où une légère grimace le dépare de son éternel sourire et Thomas s’en inquiète aussitôt.
- Quelque chose qui te préoccupe en dirait ? Tu veux nous en parler ?
- Je pensais à « Raphi » et Éric.
- Ils te manquent ?
- Oui !! Toi tu vas bientôt pouvoir être près d’eux alors que moi j’en ai encore pour un moment avant de les revoir, vivement que nous ne soyons plus obligés d’être sans arrêt séparés.
Yuan avec une pointe de moquerie dans la voix :
- On ne te suffit plus ?
- Pff !! Ce n’est pas ça, tu le sais très bien !! J’aimerais tellement qu’ils soient avec nous et passer nos soirées tous ensemble.
- (Thomas moqueur) Faudra prévenir les voisins !!
Yuan imitant un crieur de foire :
- Mesdames et messieurs !! Voici son altesse sérénissime Florian et son harem !! Bouchez-vous les oreilles et surtout emmenez les enfants chez leurs grands-parents !!
- (Je ris) Mais arrête !! T’es con !!
- (Yuan) J’imagine leurs têtes c’est tout !! Déjà qu’avec nous trois ça doit pas mal jaser.
- (Thomas) Pas certain qu’ils ne soient pas demandeur, rappelez-vous comment réagissent ceux qui entendent « Flo » quand il est parti dans son trip.
- (Yuan) Tiens oui !! Ça me fait penser qu’il est drôlement sage ce soir, t’en penses quoi « Thom » ?
- Que c’est le calme avant la tempête ou encore qu’on l’a mis sur les genoux depuis lundi Hi ! Hi !
Je les regarde amusé.
- Dans vos rêves les gars, juste que j’avais pitié de vous et que je voulais vous laisser regarder votre film tranquillement. Ça me fait penser à un truc, j’ai invité un gars que j’ai rencontré cette semaine à venir demain soir pour passer la soirée avec nous.
- (Yuan) C’est marrant maintenant que tu le dis, moi aussi.
- (Thomas ahuri) Moi c’est pareil !! Je voulais justement vous en parler, c’est drôle comme coïncidence vous ne trouvez pas ?
- Humm !!
Mes deux amis se tournent vers moi intrigués, je les fixe en montrant mon scepticisme au fait que ce soit un pur hasard.
- Ça me paraît gros les gars, deux je veux bien mais trois ça fait beaucoup et encore plus que ce n’est pas dans nos habitudes.
- (Yuan) Tu crois que c’est un piège contre toi ? Pourtant Johan m’a paru très bien comme mec !
Thomas sursaute tout comme moi.
- Johan !! Si c’est un coup monté, ce n’est pas très malin parce que le mien aussi s’appelle Johan.
- (Thomas) Pareil pour moi !!
- Et il est comment ton Johan ?
- Il ressemble assez à Thomas physiquement je dirais, sauf que niveau coupe et couleur de cheveux c’est à toi qu’il m’a fait tout de suite penser.
- On parle bien du même alors !!
- (Thomas) C’est bien Johan !! C’est bizarre quand même qu’on ait rencontré le même gars dans la semaine !!
- (Yuan) Sauf s’il l’a fait exprès !!
- Une question les gars, répondez y sans réfléchir d’accord ? Est-ce qu’il vous a fait kiffer quand vous l’avez rencontré ? Parce que moi oui et grave en plus !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (142 / 150) (Afrique)
Aomé sort de la case en remettant en place son étui pénien, un sourire de satisfaction sur les lèvres et un dernier coup d’œil à la fille de sa tribu qui vient de perdre sa virginité dans ses bras.
C’est beaucoup plus « léger » qu’il va rejoindre Taha dans la case d’à côté, sauf que son frère n’en a pas encore terminé avec sa compagne et qu’il peut voir ses petites fesses nerveuses s’agiter en cadence sous les petits cris visiblement de plaisirs de la jeune fille qui reçoit ses assauts.
La réputation des deux frères commence à faire le tour du village et les anciens en ont déjà fait la remarque à Okoumé, celui-ci gardant un avis mitigé sur ce qu’il entend.
La fierté d’avoir des fils si virils est contrebalancée par les traditions ancestrales qui n’acceptent les rapports sexuels entre adultes qu’après le mariage.
Bien sûr il n’est pas né de la dernière pluie et connaît bien les rencontres furtives entre jeunes pour y avoir lui aussi participé en son temps, seul le manque de discrétion de ses deux fils amène la vindicte des sages et il leur fait la promesse de leur faire cesser leurs agissements immatures.
Okoumé comprend très bien son aîné qui jusque-là était resté chaste à cause de ses propres blocages et qui maintenant rattrape le temps perdu avec un entrain qui fait sourire le brave homme.
Taha par contre suit son frère avec la même ardeur, mais n’a certainement pas les mêmes excuses qu’Aomé car Okoumé se souvient bien des expériences qu’a eues son deuxième fils avec plusieurs de ses amis avant qu’il ne devienne un homme et il devrait être plus respectueux des traditions, sauf si comme il n’est pas loin de le penser, le contact des hommes blancs aux mœurs si différentes l’a détourné des préceptes tribaux qui veulent que la femme ne soit que la mère respectée qui donne naissance aux enfants et non un moyen de soulager ses envies.
Taha est loin de toutes ses pensées et termine sa saillie dans un grand coup de reins nerveux qui fait jouir sa partenaire en même temps que lui la féconde de sa sève de jeune mâle en exhalant un énorme soupir dû à l’orgasme qui le parcourt de la tête aux pieds.
Si les filles du village recherchent autant son contact c’est justement parce qu’il fait l’amour comme un blanc et qu’elles éprouvent un plaisir extrême dans ses bras, sa façon de leur prodiguer des caresses et choses jusqu’alors inconnues, comme de mettre sa langue dans les endroits les plus sensibles avant de les prendre tout en douceur a vite fait le tour des célibataires du village.
D’ailleurs ce sont-elles qui l’aguichent et profitent du moindre instant de solitude avec lui pour bien lui faire comprendre leurs envies de connaître ce plaisir des sens dont leurs mères ne leur ont jamais laissé entendre qu’elles l’avaient connu ou qu’il puisse même exister.
Taha n’est pas peu fier de sa notoriété auprès des filles de la tribu et remercie sa curiosité ainsi que ses amis qui même s’il n’y a jamais participé, ne se cachaient pas de lui pour s’adonner à leurs amours le croyant certainement endormi ou encore n’étant pas gênés outre mesure par sa présence.
Aomé attend qu’il ait remis son étui pénien avant de se faire remarquer par son frère qui lui sourit en le découvrant à l’entrée de la case, il a beaucoup parlé avec lui des filles et même s’il n’ose pas leur faire toutes les choses que son cadet lui a racontées, il en a adapté quelques-unes qui il doit bien le reconnaître, ont donné un résultat étonnant pour ne pas dire détonnant.
Les deux garçons s’éloignent en empoignant leur arc au passage et quittent tranquillement le village pour faire ensemble la deuxième chose qu’ils aiment le plus après les filles, la chasse.
Ils ne voient pas bien sûr le garçon qui les espionne en se cachant de leurs vues, d’ailleurs il ne vaudrait mieux pas pour lui que quelqu’un le remarque car la position de son étui pénien dressé contre son ventre amènerait certainement les pires problèmes au jeune garçon devenu depuis peu un homme.
Un peu plus jeune de quelques lunes que Taha, Naomé n’en est pas moins son meilleur ami depuis toujours mais aussi un de ses principaux partenaires lors des nombreuses années passées à la découverte de leurs jeunes corps et des besoins qui en ont découlé.
Le problème de Naomé est qu’il n’a pas réussi comme son ami à passer le cap des jeux entre garçons et pour cause, il est amoureux depuis toujours de Taha qui ne s’est jamais rendu compte de rien, même pendant leurs jeux qui n’en étaient pas pour Naomé et qui alors vibrait de tout son corps et son âme des caresses et des saillies de celui qui maintenant l’ignore ou du moins est beaucoup moins présent pour lui depuis qu’il a retrouvé l’amitié d’Aomé et qu’il découvre les filles du village avec un autre œil.
Les yeux du garçon deviennent humides d’un chagrin qu’il ne pourra jamais partager avec quiconque car ce serait pour lui avouer l’inavouable et encourir au courroux des anciens qui le chasseraient du village comme tant d’autres avant lui.
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