02-09-2020, 01:34 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (131 / 150) (Paris) (Raymond et Luka) (fin)
« Retour au présent »
Luka voit l’enveloppe que lui tend Maurice.
- C’est pour moi ?
- Florian a tenu à ce que je te la remette en main propre.
- Pfff !! Il aurait pu le faire lui-même !! Il était avec moi hier en plus.
- (Maurice sourit) Une chose que tu ne sais peut-être pas encore sur Florian mon garçon, c’est un grand émotif.
Luka secoue l’enveloppe avec le sourire :
- Ne me dites pas qu’il m’écrit une lettre d’amour Hi ! Hi !
- Regarde et tu comprendras ce dont je parle.
Luka jette un œil sur Raymond tout aussi étonné et curieux que lui, il passe son doigt dans la fente de l’enveloppe et la déchire en faisant visiblement attention de ne pas trop l’abîmer, son regard change quand il voit ce qu’il y a à l’intérieur.
- Mais !! Pourquoi un chèque ? Il ne me doit pas d’argent que je sache ?
Luka sort le morceau de papier d’une main tremblante et le porte à sa vue en changeant soudainement de couleur.
- Deux cent cinquante mille euros !!! Qu’est-ce que ça veut dire ???
Maurice ayant eu les explications de Florian :
- C’est pour lui une façon de s’excuser pour tout ce qu’il t’est arrivé par sa faute.
- (Raymond ahuri) Mais il n’y est pour rien !! C’est lui qui était visé il me semble !!
- (Maurice) Accepte si tu ne veux pas perdre un ami Luka, cette somme ne représente pas grand-chose pour Florian et il te la donne de bon cœur pour t’aider à démarrer une nouvelle vie. Tu n’étais pas là quand il est venu me voir pour me remettre cette enveloppe, tu aurais vu son visage alors je pense que tu aurais mieux compris que ce geste il l’a fait pour un ami qui a souffert par sa faute.
Luka toujours tremblant, remet le chèque dans son enveloppe et la tend à Maurice.
- Je préfère que tu la gardes le temps que je retrouve mon identité, j’aurais trop peur de le perdre tu comprends ? Pour Florian, je pense qu’une petite conversation entre quatre yeux s’impose. Émotif ou pas, il va entendre ce que j’ai à lui dire. Ce n’est pas possible un gars pareil.
Les larmes s’écoulent soudainement de ses yeux.
- Enfin quoi !!
Raymond lui entoure les épaules de son bras en le faisant se lever.
- Je pense qu’il serait mieux que nous rentrions chez nous.
Maurice est ému lui aussi.
- Je le pense également, nous reprendrons cette discussion plus tard, quand Luka sera remis de ses émotions.
Ce n’est que quand la porte de son bureau se referme derrière eux que Maurice repose l’enveloppe dans son tiroir en en sortant un paquet de kleenex, il en sort un et s’éponge les yeux en reniflant comme un gamin et une fois qu’il sent que cela va mieux, il ressort ses dossiers et se remet à son travail.
***/***
Ce n’est qu’une fois chez eux que Raymond reprend Luka dans ses bras, il voit bien que son chéri est encore troublé par le geste de Florian et que son compagnon a lui aussi l’émotivité à fleur de peau.
Il l’aide à ôter son manteau et le pousse doucement jusque dans le salon où il le fait asseoir près de lui, ses lèvres cherchent alors les siennes et un long baiser plein de passion les unit alors, aidant plus que n’importe quels mots à réconforter Luka qui s’accroche alors au cou de Raymond comme si sa vie était en jeu.
- (Luka) Il est fou !!
- Il t’apprécie beaucoup tu sais.
- (Luka sourit) Ça n’empêche qu’il est complètement barjot Hi ! Hi !
Raymond préfère l’embrasser à nouveau, l’effet devient vite visible car une énorme bosse se forme au niveau de l’entrejambe du jeune homme, bientôt suivit par là même dans le pantalon de Raymond qui d’un geste doux allonge Luka sur le canapé pour ensuite venir sur lui.
Les caresses deviennent de plus en plus précises, amenant l’envie dans les reins des deux garçons qui très vite s’échauffent et commencent à se dévêtir fiévreusement jusqu’à se retrouver nus dans les bras l’un de l’autre, la pièce devient alors le témoin de leur amour jusqu’à la nuit tombée où leurs yeux se ferment d’épuisement et de bien-être, les corps enlacés et rassasiés de plaisir.
2eme ANNÉE avant Pâques : (132 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)
« Milieu d’après-midi »
Je quitte enfin le bloc où j’étais enfermé depuis mon arrivée le matin, Valérie avec Romain emmènent le deuxième bambin opéré pour le mettre en salle de réveil avant de le reconduire dans la chambre près de son ami.
Antoine s’occupe de la désinfection de la salle et des divers instruments que j’ai utilisés, ne reste donc plus qu’Erwan qui me rend le flacon inutilisé.
- Tiens !! Tu n’en as pas eu besoin !! Tu ne peux pas savoir comme j’aimerais avoir tes mains, elles valent de l’or et si les minots s’en sortent, ils pourront allumer un cierge à saint Florian.
- Je ne savais pas qu’il existait celui-là !!
- Maintenant oui !
- Ne dis donc pas d’ânerie tu veux bien ? J’ai fait mon métier sans plus et pour te rassurer, ils s’en sortiront tous les deux.
- Je peux te poser une question « Flo » ?
- Bien sûr !
- Il y a quoi dans le flacon ?
- Rien que ma salive, elle a des propriétés que personne ne saurait expliquer, moi le premier mais le fait est là, force est de le constater.
- Ça explique beaucoup de choses alors !! C’est comme ça que tu as soigné Luka ?
- Entre autre oui !! Tu ne savais vraiment rien sur tout ça ?
- Vraiment je t’assure, ou alors je n’y ai pas fait attention !!
- Ce serait trop long à expliquer !! Le mieux c’est d’en parler avec ton père, tu lui dis simplement qu’il a mon accord et qu’il ne doit rien te cacher.
- Il y a donc tant que ça à dire sur toi ?
- Oh oui, crois-moi !! Allons voir comment va notre premier opéré de la journée, je n’aime pas trop discuter de ça dans les couloirs.
***/***
« Dans la chambre des enfants »
- Tu te sens bien mon doudou ?
- Oh oui Nanou !!
- Ton copain ne va pas tarder, rappelle-toi que vous devez vous reposer.
- Oui Nanou !
Quelques instants de silence.
- Dis Nanou ? Tu crois que nous pourrons remarcher ?
- Mais bien sûr !! Seulement il vous faudra être patient pendant toute la durée de la rééducation et bien écouter le docteur.
- Tu crois qu’il viendra nous voir ?
- Qui ça ? Le docteur ?
- Non Nanou, le garçon du cirque ?
- Tu aimerais bien le revoir alors ?
- Oh oui !! Hi ! Hi ! Il est trop drôle.
- (La femme sourit) Je verrais avec le général, il nous a dit qu’il le connaissait bien et qu’il était là cette semaine.
L’accompagnateur qui était resté jusque-là silencieux, assis à lire son journal :
- Je vais me renseigner pour voir si c’est possible, rien de tel pour les enfants de pouvoir rire un peu.
- Le gros chat noir sera là aussi ?
- (La femme amusée) Ce n’est pas un gros chat mon chéri, c’est un fauve, une panthère et il ne peut pas quitter le cirque car les gens auraient bien trop peur.
- Il est gentil pourtant ?
- Toi tu le sais mais eux l’ignorent, en plus ce n’est pas permis par la loi.
Pendant cette discussion entre le petit garçon et la directrice de l’orphelinat, l’homme est sorti dans le couloir à la recherche de quelqu’un pouvant le renseigner sur une personne qui connaîtrait bien le fameux Florian et lui donnerait une adresse ou un numéro de téléphone pour le contacter.
Une fois au bout du couloir, il aperçoit un officier, un commandant lui semble-t-il et il se dirige droit vers lui pour lui poser la question.
- Excusez-moi commandant !!
Alain se retourne :
- Oui ??
- Je suis un des accompagnateurs des enfants qui viennent d’être opérés aujourd’hui.
- Ah !! Enchanté !! Que puis-je faire pour vous ?
- Ma question va sans aucun doute vous paraître bizarre mais je cherche un clown !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (133 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (fin)
Alain le regarde en se demandant s’il est sain d’esprit.
- Un clown !!! C’est un hôpital militaire ici monsieur, pas un cirque à ce que je sache !!
- Pourtant hier le général qui nous a accueillis avait l’air de bien le connaître, il nous a même dit qu’il avait ses entrées dans l’enceinte de cette caserne.
- Vous m’en voyez fortement étonné !! Le mieux serait d’aller le lui demander parce que je ne vois vraiment pas de qui vous parlez.
- Je pourrais vous le décrire, c’est un jeune rouquin aux cheveux hirsutes qui se prénomme Florian.
- (Alain surpris) Vous devez faire erreur et confondre avec le chirurgien qui vient d’opérer les enfants.
Un sourire lui vient d’un seul coup, changeant l’aspect martial de son visage.
- Remarquez que lui aussi n’est pas le dernier à faire le clown, peut-être parlons-nous de la même personne en fin de compte Hi ! Hi ! Plus rien ne devrait m’étonner venant de lui, si vous me racontiez plutôt comment vous l’avez connu ?
L’homme explique alors en quelques phrases l’occasion qu’ils ont eue de faire sa connaissance, Alain l’écoute avec attention et son sourire s’accentue jusqu’à éclater de rire.
- Nous parlons bien de la même personne alors Hi ! Hi !
Un mouvement dans le couloir lui ramène son attention.
- D’ailleurs vous allez très vite en être persuadés vous aussi puisque le voilà qui arrive Hi ! Hi !
L’homme se tourne à son tour et le doute ne lui est plus permis quand il voit les deux jeunes hommes s’avancer dans le couloir dans leur direction.
***/***
J’aperçois « Atchoum » en pleine discussion avec un homme et qui a l’air d’être des plus joyeux, ce qui ne manque pas de nous surprendre Erwan et moi.
- Et bien en voilà un scoop dis donc !! « Atchoum » sait rire !! Personne ici ne voudra nous croire si on leur raconte ça !!
- (Erwan narquois) Comme quoi on ne devrait plus s’étonner de rien, il discute avec un civil on dirait ! Je me demande bien ce qu’il fait là celui-là.
- C’est un des types qui accompagnaient les gosses au cirque avant Noël.
- Ah d’accord !! Je comprends mieux pourquoi il est là alors, regarde la tête qu’ils font « Flo » !! Je crois bien que c’est toi qu’ils attendent !!
Ça ne fait aucun doute pour moi et je souris en m’avançant vers eux.
- Bonjour !! Vous m’attendiez ?
- (Alain hilare) Le clown ou le chirurgien ?
- Rien n’empêche l’autre !! Comment va le petit ? Son copain devrait bientôt se réveiller et le rejoindre, les opérations se sont bien passées et d’ici quelques mois ils pourront de nouveau courir et s’amuser avec leurs amis.
Je vois bien que l’homme n’en revient toujours pas de me voir devant lui non pas comme le jeune homme qui les a fait rire à Aix mais comme celui qui vient d’opérer ses deux pupilles.
Je le laisse donc dans le couloir avec Alain et j’entre dans la chambre pour ma première visite post-chirurgicale, mon entrée ne manque pas de faire pousser des cris de joie au petit bonhomme dans son lit.
- Nanou !! Le voilà !!! C’est lui !!!
De le voir aussi heureux me donne envie d’en rajouter et mes pitreries lui amènent bientôt les larmes aux yeux et m’oblige à m’arrêter pour ne pas qu’il en subisse le contrecoup alors qu’il est encore trop fragile de sa sortie du bloc.
La femme a les yeux brillants d’amusement et du bonheur de voir ce petit bout d’homme oublier complètement le temps d’un fou rire qu’il vient d’être l’objet d’une opération très difficile, voire capitale pour sa vie future.
Je l’ausculte pendant qu’il me suit des yeux avec un regard d’adoration qui met mon émotivité à rude épreuve, je ne vois pas entrer l’homme accompagné d’Alain ni ne l’entends chuchoter à l’oreille de sa collègue et je sursaute en l’entendant s’exclamer d’une voix aiguë.
- Non !! Tu déconnes !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (134 / 150) (Marc)
***/***
« Vendredi soir, chez Mireille »
Sébastien et Marc sont dans leur chambre, chacun à un bout du grand bureau à bûcher sur leurs devoirs et le silence n’est à peine interrompu que par les pages qui se tournent ou encore le crissement d’un stylo sur un cahier.
Ils sont là depuis la fin des cours, chacun avec la volonté de réussir leurs examens pour obtenir leurs diplômes le plus rapidement possible.
Les trois ou quatre années qu’ils leur restent pour ça ne prêtant pas à un redoublement s’ils tiennent à suivre leurs amis dans leurs aventures.
Mireille tend parfois l’oreille pour s’assurer que tout va bien, elle comprend très bien leurs raisons mais aimerait qu’ils profitent aussi de leurs jeunesses en ne restant pas cloîtré comme ils le font les trois quarts de leur temps libre.
Son ragoût qu’elle a préparé pour le repas du soir mijote tranquillement, elle baisse encore un peu le gaz car ses autres locataires ne sont pas encore rentrés et elle passe dans la salle à manger pour vérifier qu’il n’y manque rien.
Elle a dû tirer les rallonges pour les invités surprises qui lui ont demandé si cela ne la dérangeait pas de les recevoir pour cette soirée, lui expliquant le pourquoi de leurs venues.
Mireille était seule quand elle a reçu l’appel téléphonique, elle a écouté sans rien dire, les larmes s’écoulant sur ses joues tout le long de la conversation et depuis elle évite Marc pour ne pas une nouvelle fois s’effondrer en larmes devant lui qui ne comprendrait pas.
Dorian et Gérôme ont été mis au courant et ont tout naturellement proposé leur chambre aux deux invités, Flavien et Carole également pour la troisième et les deux couples après la soirée iront coucher chez les parents de Sylvain.
Ceux-ci arrivent enfin et viennent embrasser la vieille dame avec l’énorme tendresse qu’ils éprouvent pour elle.
- (Flavien) Ils ne sont pas encore arrivés ?
- Dorian et Gérôme s’occupent d’aller les chercher à la gare, ils ne devraient plus tarder maintenant.
- (Carole) Marc va avoir un sacré choc !!
- (Flavien) Il n’y a pas que lui.
- (Carole) Tu penses à Arnault ?
- (Flavien) Lui qui considère Marc comme son grand frère, tu imagines la surprise quand il apprendra que c’est bien le cas.
- (Mireille) J’espère juste qu’ils se remettront de tout ça !!
- (Flavien surpris) Comment ça ?
- (Mireille) Ils ont eu des relations plus qu’amicales ou fraternelles rappelez-vous !!
- (Carole) Pas longtemps, ils se sont vite aperçus que ce n’était pas ce qui était le mieux pour eux.
- (Flavien) Au cirque pendant nos vacances, nous avons tous remarqué que leur amitié s’en était trouvée renforcée et il n’y a pas de raisons pour qu’ils ne soient pas heureux de la nouvelle, même si elle va leur causer un choc, c’est certain.
- (Carole) Et pour son père ?
- (Flavien) Lequel ? Jean ?
- (Carole) Non ! L’autre !!
- (Mireille) Il a quitté le manoir depuis qu’il a appris la vérité, il a toujours su que Marc n’était pas de lui mais de savoir qui en était le vrai père lui a fait un choc qu’il n’a pu supporter. À ce que j’en sais, ils parleraient de se séparer et si vous voulez connaître mon avis, je trouve que c’est la meilleure solution pour tout le monde.
***/***
« Gare de Reims »
Arnault quitte le train le visage marqué par le souci qu’il se fait de cette conversation qu’il a eue avec son père et qui lui a demandé de venir à Reims ce jour-là pour y avoir une conversation les concernant lui et Marc.
Il a bien sûr cherché à en savoir plus mais son père est resté muet comme une tombe, arguant que ce n’était pas un sujet à débattre au téléphone et que sa mère et lui seraient là pour tout expliquer.
Dorian l’aperçoit sur le quai et s’exclame :
- Ah !! Le voilà !!
« Retour au présent »
Luka voit l’enveloppe que lui tend Maurice.
- C’est pour moi ?
- Florian a tenu à ce que je te la remette en main propre.
- Pfff !! Il aurait pu le faire lui-même !! Il était avec moi hier en plus.
- (Maurice sourit) Une chose que tu ne sais peut-être pas encore sur Florian mon garçon, c’est un grand émotif.
Luka secoue l’enveloppe avec le sourire :
- Ne me dites pas qu’il m’écrit une lettre d’amour Hi ! Hi !
- Regarde et tu comprendras ce dont je parle.
Luka jette un œil sur Raymond tout aussi étonné et curieux que lui, il passe son doigt dans la fente de l’enveloppe et la déchire en faisant visiblement attention de ne pas trop l’abîmer, son regard change quand il voit ce qu’il y a à l’intérieur.
- Mais !! Pourquoi un chèque ? Il ne me doit pas d’argent que je sache ?
Luka sort le morceau de papier d’une main tremblante et le porte à sa vue en changeant soudainement de couleur.
- Deux cent cinquante mille euros !!! Qu’est-ce que ça veut dire ???
Maurice ayant eu les explications de Florian :
- C’est pour lui une façon de s’excuser pour tout ce qu’il t’est arrivé par sa faute.
- (Raymond ahuri) Mais il n’y est pour rien !! C’est lui qui était visé il me semble !!
- (Maurice) Accepte si tu ne veux pas perdre un ami Luka, cette somme ne représente pas grand-chose pour Florian et il te la donne de bon cœur pour t’aider à démarrer une nouvelle vie. Tu n’étais pas là quand il est venu me voir pour me remettre cette enveloppe, tu aurais vu son visage alors je pense que tu aurais mieux compris que ce geste il l’a fait pour un ami qui a souffert par sa faute.
Luka toujours tremblant, remet le chèque dans son enveloppe et la tend à Maurice.
- Je préfère que tu la gardes le temps que je retrouve mon identité, j’aurais trop peur de le perdre tu comprends ? Pour Florian, je pense qu’une petite conversation entre quatre yeux s’impose. Émotif ou pas, il va entendre ce que j’ai à lui dire. Ce n’est pas possible un gars pareil.
Les larmes s’écoulent soudainement de ses yeux.
- Enfin quoi !!
Raymond lui entoure les épaules de son bras en le faisant se lever.
- Je pense qu’il serait mieux que nous rentrions chez nous.
Maurice est ému lui aussi.
- Je le pense également, nous reprendrons cette discussion plus tard, quand Luka sera remis de ses émotions.
Ce n’est que quand la porte de son bureau se referme derrière eux que Maurice repose l’enveloppe dans son tiroir en en sortant un paquet de kleenex, il en sort un et s’éponge les yeux en reniflant comme un gamin et une fois qu’il sent que cela va mieux, il ressort ses dossiers et se remet à son travail.
***/***
Ce n’est qu’une fois chez eux que Raymond reprend Luka dans ses bras, il voit bien que son chéri est encore troublé par le geste de Florian et que son compagnon a lui aussi l’émotivité à fleur de peau.
Il l’aide à ôter son manteau et le pousse doucement jusque dans le salon où il le fait asseoir près de lui, ses lèvres cherchent alors les siennes et un long baiser plein de passion les unit alors, aidant plus que n’importe quels mots à réconforter Luka qui s’accroche alors au cou de Raymond comme si sa vie était en jeu.
- (Luka) Il est fou !!
- Il t’apprécie beaucoup tu sais.
- (Luka sourit) Ça n’empêche qu’il est complètement barjot Hi ! Hi !
Raymond préfère l’embrasser à nouveau, l’effet devient vite visible car une énorme bosse se forme au niveau de l’entrejambe du jeune homme, bientôt suivit par là même dans le pantalon de Raymond qui d’un geste doux allonge Luka sur le canapé pour ensuite venir sur lui.
Les caresses deviennent de plus en plus précises, amenant l’envie dans les reins des deux garçons qui très vite s’échauffent et commencent à se dévêtir fiévreusement jusqu’à se retrouver nus dans les bras l’un de l’autre, la pièce devient alors le témoin de leur amour jusqu’à la nuit tombée où leurs yeux se ferment d’épuisement et de bien-être, les corps enlacés et rassasiés de plaisir.
2eme ANNÉE avant Pâques : (132 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (suite)
« Milieu d’après-midi »
Je quitte enfin le bloc où j’étais enfermé depuis mon arrivée le matin, Valérie avec Romain emmènent le deuxième bambin opéré pour le mettre en salle de réveil avant de le reconduire dans la chambre près de son ami.
Antoine s’occupe de la désinfection de la salle et des divers instruments que j’ai utilisés, ne reste donc plus qu’Erwan qui me rend le flacon inutilisé.
- Tiens !! Tu n’en as pas eu besoin !! Tu ne peux pas savoir comme j’aimerais avoir tes mains, elles valent de l’or et si les minots s’en sortent, ils pourront allumer un cierge à saint Florian.
- Je ne savais pas qu’il existait celui-là !!
- Maintenant oui !
- Ne dis donc pas d’ânerie tu veux bien ? J’ai fait mon métier sans plus et pour te rassurer, ils s’en sortiront tous les deux.
- Je peux te poser une question « Flo » ?
- Bien sûr !
- Il y a quoi dans le flacon ?
- Rien que ma salive, elle a des propriétés que personne ne saurait expliquer, moi le premier mais le fait est là, force est de le constater.
- Ça explique beaucoup de choses alors !! C’est comme ça que tu as soigné Luka ?
- Entre autre oui !! Tu ne savais vraiment rien sur tout ça ?
- Vraiment je t’assure, ou alors je n’y ai pas fait attention !!
- Ce serait trop long à expliquer !! Le mieux c’est d’en parler avec ton père, tu lui dis simplement qu’il a mon accord et qu’il ne doit rien te cacher.
- Il y a donc tant que ça à dire sur toi ?
- Oh oui, crois-moi !! Allons voir comment va notre premier opéré de la journée, je n’aime pas trop discuter de ça dans les couloirs.
***/***
« Dans la chambre des enfants »
- Tu te sens bien mon doudou ?
- Oh oui Nanou !!
- Ton copain ne va pas tarder, rappelle-toi que vous devez vous reposer.
- Oui Nanou !
Quelques instants de silence.
- Dis Nanou ? Tu crois que nous pourrons remarcher ?
- Mais bien sûr !! Seulement il vous faudra être patient pendant toute la durée de la rééducation et bien écouter le docteur.
- Tu crois qu’il viendra nous voir ?
- Qui ça ? Le docteur ?
- Non Nanou, le garçon du cirque ?
- Tu aimerais bien le revoir alors ?
- Oh oui !! Hi ! Hi ! Il est trop drôle.
- (La femme sourit) Je verrais avec le général, il nous a dit qu’il le connaissait bien et qu’il était là cette semaine.
L’accompagnateur qui était resté jusque-là silencieux, assis à lire son journal :
- Je vais me renseigner pour voir si c’est possible, rien de tel pour les enfants de pouvoir rire un peu.
- Le gros chat noir sera là aussi ?
- (La femme amusée) Ce n’est pas un gros chat mon chéri, c’est un fauve, une panthère et il ne peut pas quitter le cirque car les gens auraient bien trop peur.
- Il est gentil pourtant ?
- Toi tu le sais mais eux l’ignorent, en plus ce n’est pas permis par la loi.
Pendant cette discussion entre le petit garçon et la directrice de l’orphelinat, l’homme est sorti dans le couloir à la recherche de quelqu’un pouvant le renseigner sur une personne qui connaîtrait bien le fameux Florian et lui donnerait une adresse ou un numéro de téléphone pour le contacter.
Une fois au bout du couloir, il aperçoit un officier, un commandant lui semble-t-il et il se dirige droit vers lui pour lui poser la question.
- Excusez-moi commandant !!
Alain se retourne :
- Oui ??
- Je suis un des accompagnateurs des enfants qui viennent d’être opérés aujourd’hui.
- Ah !! Enchanté !! Que puis-je faire pour vous ?
- Ma question va sans aucun doute vous paraître bizarre mais je cherche un clown !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (133 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (Vendredi) (fin)
Alain le regarde en se demandant s’il est sain d’esprit.
- Un clown !!! C’est un hôpital militaire ici monsieur, pas un cirque à ce que je sache !!
- Pourtant hier le général qui nous a accueillis avait l’air de bien le connaître, il nous a même dit qu’il avait ses entrées dans l’enceinte de cette caserne.
- Vous m’en voyez fortement étonné !! Le mieux serait d’aller le lui demander parce que je ne vois vraiment pas de qui vous parlez.
- Je pourrais vous le décrire, c’est un jeune rouquin aux cheveux hirsutes qui se prénomme Florian.
- (Alain surpris) Vous devez faire erreur et confondre avec le chirurgien qui vient d’opérer les enfants.
Un sourire lui vient d’un seul coup, changeant l’aspect martial de son visage.
- Remarquez que lui aussi n’est pas le dernier à faire le clown, peut-être parlons-nous de la même personne en fin de compte Hi ! Hi ! Plus rien ne devrait m’étonner venant de lui, si vous me racontiez plutôt comment vous l’avez connu ?
L’homme explique alors en quelques phrases l’occasion qu’ils ont eue de faire sa connaissance, Alain l’écoute avec attention et son sourire s’accentue jusqu’à éclater de rire.
- Nous parlons bien de la même personne alors Hi ! Hi !
Un mouvement dans le couloir lui ramène son attention.
- D’ailleurs vous allez très vite en être persuadés vous aussi puisque le voilà qui arrive Hi ! Hi !
L’homme se tourne à son tour et le doute ne lui est plus permis quand il voit les deux jeunes hommes s’avancer dans le couloir dans leur direction.
***/***
J’aperçois « Atchoum » en pleine discussion avec un homme et qui a l’air d’être des plus joyeux, ce qui ne manque pas de nous surprendre Erwan et moi.
- Et bien en voilà un scoop dis donc !! « Atchoum » sait rire !! Personne ici ne voudra nous croire si on leur raconte ça !!
- (Erwan narquois) Comme quoi on ne devrait plus s’étonner de rien, il discute avec un civil on dirait ! Je me demande bien ce qu’il fait là celui-là.
- C’est un des types qui accompagnaient les gosses au cirque avant Noël.
- Ah d’accord !! Je comprends mieux pourquoi il est là alors, regarde la tête qu’ils font « Flo » !! Je crois bien que c’est toi qu’ils attendent !!
Ça ne fait aucun doute pour moi et je souris en m’avançant vers eux.
- Bonjour !! Vous m’attendiez ?
- (Alain hilare) Le clown ou le chirurgien ?
- Rien n’empêche l’autre !! Comment va le petit ? Son copain devrait bientôt se réveiller et le rejoindre, les opérations se sont bien passées et d’ici quelques mois ils pourront de nouveau courir et s’amuser avec leurs amis.
Je vois bien que l’homme n’en revient toujours pas de me voir devant lui non pas comme le jeune homme qui les a fait rire à Aix mais comme celui qui vient d’opérer ses deux pupilles.
Je le laisse donc dans le couloir avec Alain et j’entre dans la chambre pour ma première visite post-chirurgicale, mon entrée ne manque pas de faire pousser des cris de joie au petit bonhomme dans son lit.
- Nanou !! Le voilà !!! C’est lui !!!
De le voir aussi heureux me donne envie d’en rajouter et mes pitreries lui amènent bientôt les larmes aux yeux et m’oblige à m’arrêter pour ne pas qu’il en subisse le contrecoup alors qu’il est encore trop fragile de sa sortie du bloc.
La femme a les yeux brillants d’amusement et du bonheur de voir ce petit bout d’homme oublier complètement le temps d’un fou rire qu’il vient d’être l’objet d’une opération très difficile, voire capitale pour sa vie future.
Je l’ausculte pendant qu’il me suit des yeux avec un regard d’adoration qui met mon émotivité à rude épreuve, je ne vois pas entrer l’homme accompagné d’Alain ni ne l’entends chuchoter à l’oreille de sa collègue et je sursaute en l’entendant s’exclamer d’une voix aiguë.
- Non !! Tu déconnes !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (134 / 150) (Marc)
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« Vendredi soir, chez Mireille »
Sébastien et Marc sont dans leur chambre, chacun à un bout du grand bureau à bûcher sur leurs devoirs et le silence n’est à peine interrompu que par les pages qui se tournent ou encore le crissement d’un stylo sur un cahier.
Ils sont là depuis la fin des cours, chacun avec la volonté de réussir leurs examens pour obtenir leurs diplômes le plus rapidement possible.
Les trois ou quatre années qu’ils leur restent pour ça ne prêtant pas à un redoublement s’ils tiennent à suivre leurs amis dans leurs aventures.
Mireille tend parfois l’oreille pour s’assurer que tout va bien, elle comprend très bien leurs raisons mais aimerait qu’ils profitent aussi de leurs jeunesses en ne restant pas cloîtré comme ils le font les trois quarts de leur temps libre.
Son ragoût qu’elle a préparé pour le repas du soir mijote tranquillement, elle baisse encore un peu le gaz car ses autres locataires ne sont pas encore rentrés et elle passe dans la salle à manger pour vérifier qu’il n’y manque rien.
Elle a dû tirer les rallonges pour les invités surprises qui lui ont demandé si cela ne la dérangeait pas de les recevoir pour cette soirée, lui expliquant le pourquoi de leurs venues.
Mireille était seule quand elle a reçu l’appel téléphonique, elle a écouté sans rien dire, les larmes s’écoulant sur ses joues tout le long de la conversation et depuis elle évite Marc pour ne pas une nouvelle fois s’effondrer en larmes devant lui qui ne comprendrait pas.
Dorian et Gérôme ont été mis au courant et ont tout naturellement proposé leur chambre aux deux invités, Flavien et Carole également pour la troisième et les deux couples après la soirée iront coucher chez les parents de Sylvain.
Ceux-ci arrivent enfin et viennent embrasser la vieille dame avec l’énorme tendresse qu’ils éprouvent pour elle.
- (Flavien) Ils ne sont pas encore arrivés ?
- Dorian et Gérôme s’occupent d’aller les chercher à la gare, ils ne devraient plus tarder maintenant.
- (Carole) Marc va avoir un sacré choc !!
- (Flavien) Il n’y a pas que lui.
- (Carole) Tu penses à Arnault ?
- (Flavien) Lui qui considère Marc comme son grand frère, tu imagines la surprise quand il apprendra que c’est bien le cas.
- (Mireille) J’espère juste qu’ils se remettront de tout ça !!
- (Flavien surpris) Comment ça ?
- (Mireille) Ils ont eu des relations plus qu’amicales ou fraternelles rappelez-vous !!
- (Carole) Pas longtemps, ils se sont vite aperçus que ce n’était pas ce qui était le mieux pour eux.
- (Flavien) Au cirque pendant nos vacances, nous avons tous remarqué que leur amitié s’en était trouvée renforcée et il n’y a pas de raisons pour qu’ils ne soient pas heureux de la nouvelle, même si elle va leur causer un choc, c’est certain.
- (Carole) Et pour son père ?
- (Flavien) Lequel ? Jean ?
- (Carole) Non ! L’autre !!
- (Mireille) Il a quitté le manoir depuis qu’il a appris la vérité, il a toujours su que Marc n’était pas de lui mais de savoir qui en était le vrai père lui a fait un choc qu’il n’a pu supporter. À ce que j’en sais, ils parleraient de se séparer et si vous voulez connaître mon avis, je trouve que c’est la meilleure solution pour tout le monde.
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« Gare de Reims »
Arnault quitte le train le visage marqué par le souci qu’il se fait de cette conversation qu’il a eue avec son père et qui lui a demandé de venir à Reims ce jour-là pour y avoir une conversation les concernant lui et Marc.
Il a bien sûr cherché à en savoir plus mais son père est resté muet comme une tombe, arguant que ce n’était pas un sujet à débattre au téléphone et que sa mère et lui seraient là pour tout expliquer.
Dorian l’aperçoit sur le quai et s’exclame :
- Ah !! Le voilà !!
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