02-09-2020, 01:08 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (98 / 150) (Paris) (Le rendez-vous à l’Élysée) (fin)
***/***
« Salle du conseil de l’Élysée »
Un brouhaha remplit la salle jusqu’au moment où la porte s’ouvre devant le président accompagné d’un jeune homme à l’allure fragile qu’ils découvrent pour beaucoup pour la première fois autrement que par la rumeur.
Le silence se fait alors et chacun reprend sa place en observant avec curiosité le jeune arrivant, la surprise pour eux est de taille et seul Maurice sourit dans son coin en spectateur averti, connaissant autant l’aspect physique attrayant que les possibilités intellectuelles et surnaturelles de son petit protégé.
Le président prend place et indique à Florian une chaise à sa droite pour qu’il s’y installe.
- Messieurs !!
-…
***/***
« Trois heures plus tard »
Bruit de chaises des diverses personnes se levant à la fin de la réunion et repartant pour la plupart en groupes, continuant pour beaucoup à faire le point sur les décisions prises.
Décisions suffisamment importantes pour en laisser plus d’un dans l’effarement le plus complet après les différents exposés et révélations dont ils ont été les témoins.
Plusieurs ordonnances mais est-ce bien de ça qu’il s’agit vu la façon dont les choses leur ont été présentées, ont été soumises à leurs accords ainsi qu’une mise en application immédiate peu courante aux sorties de ce genre de réunions.
Chaque groupe ayant été mis à contribution suivant ses compétences reconnues et un calendrier très serré quant à sa mise en place leur a été ensuite communiqué, les libérant un temps de leurs occupations habituelles pour s’y atteler au plus tôt sans perdre un temps devenant maintenant des plus précieux.
Les dernières paroles venant de celui qui jusqu’alors s’était contenté d’écouter, leur ont bien fait comprendre l’urgence et le secret absolu sur ce qu’ils ont appris et devront mettre en applications afin que rien ne vienne transpirer sur les futurs bouleversements, qui ils n’en doutent pas un instant vont révolutionner la vie des populations dans la prochaine décennie.
Ne reste bientôt plus dans la salle que le président et Maurice qui prennent un moment de répit en venant observer par la fenêtre au départ des chercheurs, militaires et autres ministres convoqués spécialement ce jour-là.
Maurice soupire, visiblement libéré d’un poids pesant et sourit en se disant que maintenant les choses se mettent enfin en place mais surtout qu’il en sera bientôt fini de l’anonymat qui jusque-là l’empêchait d’agir comme bon lui semblait.
- Pfff !!! Il ne reste plus qu’à espérer que tout se passe comme prévu.
- Hi ! Hi !
Maurice tourne un visage marquant la surprise devant l’éclat de rire de l’homme d’État, son regard se reporte dans la direction qu’à celui du président et il aperçoit Florian déboulant à l’extérieur du bâtiment comme un gamin à la sonnerie annonçant la fin des cours, visiblement pressé de se retrouver dehors afin de reprendre et ses occupations.
- C’est un garçon peu commun pas vrai ?
- Comment fait-il ?
- Pardon ?
Le président tourne à son tour son visage toujours marqué par l’envie manifeste de rire vers Maurice.
- Comment fait-il pour être comme ça ? Capable de tenir en haleine pendant plusieurs heures des personnes aux capacités reconnues puis d’un coup redevenir le grand ado aux paroles et aux attitudes puériles amenant le fou rire.
- Il est comme Jekyll et Hyde, avec une forte personnalité intérieure d’une intelligence extraordinaire sans cesse à la recherche du savoir et une autre qui lui permet de vivre comme n’importe quel garçon de son âge, amenant la sympathie et le besoin de sa présence à son entourage.
- Vous savez ce qui a amené mon rire de tout à l’heure ?
- J’imagine une familiarité amicale et inattendue !
- Exactement Hi ! Hi ! Tellement inattendue que je n’ai même pas pensé à lui répondre.
Maurice est déjà amusé par ce qu’il va entendre.
- Du genre ?
Le président tente d’imiter la façon dont Florian lui a dit au revoir, il plaque sa main sur l’épaule de Maurice surpris et lui dit le plus sérieusement du monde, la voix malgré tout prête à se transformer en éclat de rire.
- À la revoyure papy, c’était cool de te rencontrer !! Bisous à « Nadette »
2eme ANNÉE avant Pâques : (99 / 150) (Paris) (Rencontres)
***/***
« Jeudi dix-huit heures »
Thomas va pour sortir du parking de la DBIFC quand il aperçoit sur le trottoir un jeune homme visiblement attentif aux personnes qui sortent de l’entreprise et qui dès qu’il l’aperçoit sourit timidement et s’approche de lui l’air emprunté.
- Salut !
- Salut !
Thomas sourit en retour au garçon qui visiblement a quelque chose à lui demander mais cherche de toute évidence ses mots pour il ne sait quelle raison.
- Oui ??
- Heu !! Tu travailles bien ici n’est-ce pas ?
- Exact, pourquoi ?
- Tu connais peut-être quelqu’un qui pourrait m’aider ?
Thomas sourit une seconde fois.
- Faut voir !! Qu’est-ce que tu cherches exactement ?
- En fait je dois me trouver un stage non rémunéré en entreprise et quand j’en ai parlé à mes parents, ils m’ont conseillé cette agence qui d’après eux serait correcte.
Thomas détaille le garçon près de lui avec attention, il lui paraît à prime abord des plus sympathiques et un petit quelque chose émane de lui qui lui donne envie de lui venir en aide sans compter bien sûr que lui aussi s’est demandé à une époque comment trouver une entreprise pour les mêmes raisons.
- Je crois pouvoir arranger ça.
- C’est vrai !! Tu m’enlèves une sacrée épine du pied tu sais !! Je ne me voyais pas trop faire du porte à porte en laissant un CV dans toutes les boîtes du coin.
- Bah !! C’est bien normal, j’ai eu ce genre de soucis à une époque pas si lointaine moi aussi et en plus tu as l’air d’un mec sympa, tu as quel âge ?
- Dix-sept, bientôt dix-huit et je ne me suis pas présenté, moi c’est Johan.
- Enchanté Johan ! Moi c’est Thomas, Tu n’aurais pas un de tes CV sur toi par hasard ?
Johan prend un air navré.
- Je suis désolé Thomas, je ne pensais pas que ça marcherait aussi vite mais si tu veux je te l’amène en début de semaine prochaine ?
- Aïe !! C’est que je ne suis à l’agence qu’une semaine par mois !!
Johan fait grise mine sur le coup.
- Demain je pars avec mes parents et je ne rentre que samedi dans l’après-midi.
- Je serais chez un ami ce week-end, si tu veux je te donne l’adresse et tu n’auras qu’à me l’apporter. En plus il y aura quelqu’un à qui le responsable de l’agence pourra difficilement refuser un service, je te le présenterai si tu veux ?
Johan les yeux ronds de gratitude prend note de l’adresse que lui donne Thomas et le détaille à son tour en sentant un frisson devant le sourire éclatant du beau blond si sympathique.
- Tu es vraiment un chic type Thomas, je te remercie pour ton aide.
- Bah !! C’est normal !!
Johan surprend un éclair d’amusement dans les yeux d’un bleu magnifique comme il n’a jamais encore eu l’occasion de voir.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Comment ça ?
- Je ne sais pas, ce sont tes yeux qui brillent comme si tu trouvais ça drôle ?
Thomas ne peut retenir un petit rire de gorge devant cette remarque.
- Ça n’a rien à voir avec toi ou du moins ce que tu m’as demandé Hi ! Hi ! Juste que je viens de me rendre compte pourquoi je t’ai trouvé si sympa quand je t’ai vu.
- Ah oui ? Qu’est-ce que c’est ?
- C’est physique et tu comprendras quand je te présenterai à mon copain, pour faire court je dirai juste que tu as des points de ressemblance avec nous deux.
Johan reste un moment à chercher ce qu’il peut bien avoir en commun avec ce gars resplendissant, ne serait-ce peut-être sa silhouette générale assez semblable à la sienne niveau taille et corpulence, voir éventuellement ses yeux quoique les siens ne soient pas et de loin d’un bleu aussi troublant.
- Et bien je tâcherai de m’en souvenir quand je le verrai.
- C’est d’accord pour samedi en fin d’aprèm alors ? Je te présenterai le clown et tu comprendras tout de suite à quoi je fais allusion Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (100 / 150) (Paris) (Rencontres) (suite)
Thomas toujours hilare serre la main du garçon et s’éloigne pour retrouver ses amis et surtout connaître le fin mot de la convocation de Florian à l’Élysée et dont il s’attend au pire connaissant le spécimen.
Johan le regarde s’éloigner quelque peu interloqué par ses dernières paroles, c’est bien la première fois qu’il se fait quasiment traiter de clown et qui plus est par quelqu’un qui ne le connaît pas, ignorant tout de sa propension à la déconnade.
C’est toujours dans ses pensées qu’il passe devant une vitrine qui comme à chaque fois attire son regard, aimant particulièrement et ne ratant jamais l’occasion de s’y admirer quand il en croise une au grand dam de ses parents qui en font à chaque fois la remarque de façon moqueuse.
Il s’y arrête un instant et passe délicatement sa main sur sa coiffure rousse en épis soigneusement arranger au gel et le faisant ressembler à cette publicité assez comique, où les jeunes arrachent le béton du mur en passant en skateboard à toute allure devant.
- Mais oui t’es tout beau mon « Jojo » Hi ! Hi !
***/***
« Sortie de fac, jeudi dix-sept heures trente »
Yuan et Steven se séparent après la bise qu’ils ont pris l’habitude de se donner, chacune de leurs pauses de la journée où ils se sont retrouvés dans le parc pour discuter n’a eu qu’un seul sujet de conversation et Yuan en est ressorti conforter quant à l’intérêt certain qu’ont eu son cousin et son copain pour le couple que forme Steven avec Michaël.
Les « et tu crois que Dante ceci, tu penses que Chan cela » répétitifs en sont la preuve manifeste et Yuan n’a pas eu à le titiller trop pour lui faire avouer l’attirance qu’ils ont ressentie à leur première rencontre et n’a pas été réellement surpris quand Steven lui a appris qu’ils avaient déjà prévu tous les quatre de se revoir rapidement.
Ce n’est qu’après quelques centaines de mètres d’une marche rapide, en passant l’angle d’une rue, pressé lui aussi d’en savoir plus sur la journée de Florian, qu’il s’arrête brusquement en butant presque sur un jeune gars accouder au mur une jambe levée en geignant doucement.
La vision du garçon lui amène aussitôt le sourire ainsi que l’envie de l’aider, celui-ci venant visiblement de se faire mal en se tordant la cheville.
- Tu as besoin d’un coup de main ?
- Aïe ! Putain ! Je viens de m’éclater la cheville sur le rebord du caniveau !
Yuan regarde autour de lui et aperçoit l’enseigne d’un petit bar non loin d’où ils sont, il lui propose alors.
- Viens !! Je vais t’aider !! Si tu veux on peut aller s’asseoir le temps que ça aille mieux, il y a un bistrot juste là !
- Aïe ! Oui si tu veux ! Merci !
Yuan l’aide alors en le prenant sous le bras et c’est en clopinant qu’ils arrivent dans le bar et qu’ils prennent place à une table dans un coin tranquille, le temps de passer commande et d’être servi, ils se retrouvent en tête à tête à siroter chacun sa boisson en fixant l’autre avec curiosité.
- Ça va mieux ?
- Oui merci ! On dirait que la douleur est en train de passer.
- Tu as de la chance, tu aurais pu te faire une entorse.
- On dirait bien oui !! J’ai surtout eu du bol de tomber sur toi, beaucoup ne se seraient pas inquiétés comme tu l’as fait.
- Bah !! C’est normal !! Tu es à la fac ?
- Non pas du tout, peut-être l’année prochaine après le bac. Au fait on ne s’est pas présenté, je m’appelle Johan et toi ?
- Yuan !!
- Enchanté de faire ta connaissance Yuan !!
- (Yuan sourit) Moi de même, alors ? Qu’est ce qui t’amène dans le coin ?
- Je raccompagnais un pote qui habite pas loin et c’est en retournant chez moi que j’ai raté le trottoir et que je me suis tordu la cheville. Il y a longtemps que tu vis en France ?
- Non ! Quelques mois tout au plus, je me suis fait des amis ici lors d’une visite avec mon père et j’ai décidé de rester près d’eux et de poursuivre mes études à Paris.
- Wouah !! Faut oser !! En plus tu parles super-bien notre langue, ce n’est pas courant.
- Mon paternel a fait toutes ses études en France et il a tenu depuis que je suis tout petit à m’enseigner cette langue, c’est pour ça.
- D’accord !! Félicitations parce que tu n’as même pas d’accent.
Yuan se sent bien à discuter avec Johan, il ne saurait dire pourquoi au juste ne serait-ce déjà son physique qui lui a amené le sourire dès qu’il l’a aperçu et qui de suite l’a fait sourire.
Le blessé remarque les yeux noirs pétillants de malice du jeune asiatique dont le visage aux traits parfaits lui donne une beauté peu commune parfaitement raccord avec les standards européens en la matière.
- Quelque chose t’amuse, j’aimerais bien savoir ce que c’est ?
Yuan est amusé par la question.
- Tu me fais penser à deux de mes amis c’est pour ça, tu as la taille, la corpulence et les yeux de l’un et les cheveux de la même couleur et aussi raides que l’autre Hi ! Hi !
- Je dois prendre ça comment ?
- Pour un compliment rassure-toi,, quoi que des fois avec Florian Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (101 / 150) (Paris) (Rencontres) (suite)
Yuan décrit alors en quelques phrases ses deux amis en accentuant l’aspect comique de Florian à un tel point qu’il sent bien que son vis-à-vis commence lui aussi à s’y intéresser.
- Peut-être que si je te les présentais, tu comprendrais mieux Hi ! Hi !
- J’avoue que ta façon de parler d’eux me donne envie de les connaître.
- Pourquoi pas !! Ils sont chez moi jusqu’à dimanche alors si tu veux passer prendre un pot ce sera avec plaisir.
- Je peux te dire un truc assez personnel Yuan ?
- Vas-y je t’écoute !
- J’aimerais te compter parmi mes amis, je me suis tout de suite senti à l’aise et je dois t’avouer que tu me plais beaucoup.
Yuan lui fait un clin d’œil.
- Je suis déjà maqué tu sais ?
- Pfff !! T’es con comme mec !! Je ne pensais pas à ça Hi ! Hi !
Yuan sort une carte de visite et la tend à Johan.
- Tiens !! Il y a mon adresse, tu passes quand tu veux ! Mais préviens-moi avant quand même, il y a aussi mon zéro six !! Ce n’est pas loin d’ici et tu peux même venir maintenant si tu veux, je pense que mes amis seront rentrés ou ne devraient plus tarder.
- Je préfère ne pas trop forcer sur ma cheville ce soir, demain je ne suis pas là mais samedi vers ces heures-là si tu veux ?
- Tu as besoin d’aide pour rentrer chez toi ?
- C’est sympa mais je ne voudrais pas te déranger plus longtemps, en plus moi aussi je n’habite pas loin.
- C’est comme tu le sens, ce n’est pas que je m’ennuie avec toi bien au contraire mais un de mes amis doit être revenu d’une visite qu’il nous a promis de nous raconter et le connaissant ça risque d’être plutôt pas triste.
Yuan se lève et sort son porte-monnaie pour payer.
- (« Jordan ») Non, laisse !! C’est le moins que je puisse faire pour te remercier de ta gentillesse.
Yuan sourit en remettant son porte-monnaie dans sa poche, décidément se dit-il, ce garçon me plaît de plus en plus et c’est avec une franche poignée de mains qu’il le quitte non sans avoir oublié de lui rappeler leur rendez-vous du samedi.
« Jordan » attend quelques minutes et se lève à son tour le sourire aux lèvres, il sort du bistrot sous l’œil étonné du patron qui le voit marcher sans boiter cette fois-ci alors qu’en entrant il était presque porté par son ami asiatique.
« Jordan » passe devant une vitrine qui renvoie son image, celle d’un grand jeune homme bien proportionné à la chevelure rousse dressée vers le ciel.
***/***
« À quelques pas de l’Élysée, jeudi dix-huit heures »
« Jonas » est depuis presque une heure assis tranquillement sur un appui de fenêtre, ne quitte pas des yeux l’entrée principale du palais de l’Élysée située à quelques dizaines de mètres de là où il se trouve, ne sachant pas à quelle heure celui qu’il attend en sortira.
Une grand-mère assise sur le banc qu’elle a certainement sortie de chez elle pour s’installer confortablement au pas de sa porte, donne à manger aux nombreux pigeons qui bien sûr viennent avec une assurance dénotant l’habitude en picorer les miettes jusque presque à ses pieds.
« Jonas » sait qu’à la moindre alerte, ils s’éloigneront sans que personne n’arrive jamais à les toucher et jette un œil amuser vers les quelques gosses qui s’y essaient malgré tout, leurs chances de réussir étant nuls comme de bien entendu.
Il en est là à passer le temps quand enfin la personne qu’il attend sort du palais, la description qu’il lui en a été fait ne prêtant pas à l’erreur et un sourire amusé illumine son visage quand il le voit venir dans sa direction.
***/***
J’hésite sur ce que je dois faire, prendre le métro tout de suite pour rentrer ou marcher un peu après tout ce temps passé, enfermé dans ces pièces surchauffées.
J’opte pour la marche et me voilà parti d’un bon pas dans l’avenue, je capte du coin de l’œil les deux hommes qui viennent de sortir du véhicule et bizarrement j’en éprouve du soulagement alors qu’il n’y a pas encore si longtemps j’aurais pesté contre cette surveillance.
Maintenant après l’histoire m’étant arrivé la veille, je vois les choses d’un autre œil même si j’aurais trouvé préférable que tout un chacun puisse se promener sans risque où que ce soit et je ne peux m’empêcher malgré moi de jeter un regard inquisiteur sur les personnes dans mon champ de vision.
Une vieille femme somme toute inoffensive donne à manger aux pigeons pendant que quelques enfants leur courent après cherchant à les attraper sans résultats comme de bien entendu, ceux-ci étant bien trop malins pour s’y laisser prendre.
Un peu plus loin, un jeune garçon capte toute mon attention, ne serait-ce déjà son look qui de loin me fait sourire et m’amène je ne saurai dire pourquoi un fort élan de sympathie qui me pousse à aller voir de plus près alors que j’étais censé au départ être plutôt pressé de rentrer chez moi.
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« Salle du conseil de l’Élysée »
Un brouhaha remplit la salle jusqu’au moment où la porte s’ouvre devant le président accompagné d’un jeune homme à l’allure fragile qu’ils découvrent pour beaucoup pour la première fois autrement que par la rumeur.
Le silence se fait alors et chacun reprend sa place en observant avec curiosité le jeune arrivant, la surprise pour eux est de taille et seul Maurice sourit dans son coin en spectateur averti, connaissant autant l’aspect physique attrayant que les possibilités intellectuelles et surnaturelles de son petit protégé.
Le président prend place et indique à Florian une chaise à sa droite pour qu’il s’y installe.
- Messieurs !!
-…
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« Trois heures plus tard »
Bruit de chaises des diverses personnes se levant à la fin de la réunion et repartant pour la plupart en groupes, continuant pour beaucoup à faire le point sur les décisions prises.
Décisions suffisamment importantes pour en laisser plus d’un dans l’effarement le plus complet après les différents exposés et révélations dont ils ont été les témoins.
Plusieurs ordonnances mais est-ce bien de ça qu’il s’agit vu la façon dont les choses leur ont été présentées, ont été soumises à leurs accords ainsi qu’une mise en application immédiate peu courante aux sorties de ce genre de réunions.
Chaque groupe ayant été mis à contribution suivant ses compétences reconnues et un calendrier très serré quant à sa mise en place leur a été ensuite communiqué, les libérant un temps de leurs occupations habituelles pour s’y atteler au plus tôt sans perdre un temps devenant maintenant des plus précieux.
Les dernières paroles venant de celui qui jusqu’alors s’était contenté d’écouter, leur ont bien fait comprendre l’urgence et le secret absolu sur ce qu’ils ont appris et devront mettre en applications afin que rien ne vienne transpirer sur les futurs bouleversements, qui ils n’en doutent pas un instant vont révolutionner la vie des populations dans la prochaine décennie.
Ne reste bientôt plus dans la salle que le président et Maurice qui prennent un moment de répit en venant observer par la fenêtre au départ des chercheurs, militaires et autres ministres convoqués spécialement ce jour-là.
Maurice soupire, visiblement libéré d’un poids pesant et sourit en se disant que maintenant les choses se mettent enfin en place mais surtout qu’il en sera bientôt fini de l’anonymat qui jusque-là l’empêchait d’agir comme bon lui semblait.
- Pfff !!! Il ne reste plus qu’à espérer que tout se passe comme prévu.
- Hi ! Hi !
Maurice tourne un visage marquant la surprise devant l’éclat de rire de l’homme d’État, son regard se reporte dans la direction qu’à celui du président et il aperçoit Florian déboulant à l’extérieur du bâtiment comme un gamin à la sonnerie annonçant la fin des cours, visiblement pressé de se retrouver dehors afin de reprendre et ses occupations.
- C’est un garçon peu commun pas vrai ?
- Comment fait-il ?
- Pardon ?
Le président tourne à son tour son visage toujours marqué par l’envie manifeste de rire vers Maurice.
- Comment fait-il pour être comme ça ? Capable de tenir en haleine pendant plusieurs heures des personnes aux capacités reconnues puis d’un coup redevenir le grand ado aux paroles et aux attitudes puériles amenant le fou rire.
- Il est comme Jekyll et Hyde, avec une forte personnalité intérieure d’une intelligence extraordinaire sans cesse à la recherche du savoir et une autre qui lui permet de vivre comme n’importe quel garçon de son âge, amenant la sympathie et le besoin de sa présence à son entourage.
- Vous savez ce qui a amené mon rire de tout à l’heure ?
- J’imagine une familiarité amicale et inattendue !
- Exactement Hi ! Hi ! Tellement inattendue que je n’ai même pas pensé à lui répondre.
Maurice est déjà amusé par ce qu’il va entendre.
- Du genre ?
Le président tente d’imiter la façon dont Florian lui a dit au revoir, il plaque sa main sur l’épaule de Maurice surpris et lui dit le plus sérieusement du monde, la voix malgré tout prête à se transformer en éclat de rire.
- À la revoyure papy, c’était cool de te rencontrer !! Bisous à « Nadette »
2eme ANNÉE avant Pâques : (99 / 150) (Paris) (Rencontres)
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« Jeudi dix-huit heures »
Thomas va pour sortir du parking de la DBIFC quand il aperçoit sur le trottoir un jeune homme visiblement attentif aux personnes qui sortent de l’entreprise et qui dès qu’il l’aperçoit sourit timidement et s’approche de lui l’air emprunté.
- Salut !
- Salut !
Thomas sourit en retour au garçon qui visiblement a quelque chose à lui demander mais cherche de toute évidence ses mots pour il ne sait quelle raison.
- Oui ??
- Heu !! Tu travailles bien ici n’est-ce pas ?
- Exact, pourquoi ?
- Tu connais peut-être quelqu’un qui pourrait m’aider ?
Thomas sourit une seconde fois.
- Faut voir !! Qu’est-ce que tu cherches exactement ?
- En fait je dois me trouver un stage non rémunéré en entreprise et quand j’en ai parlé à mes parents, ils m’ont conseillé cette agence qui d’après eux serait correcte.
Thomas détaille le garçon près de lui avec attention, il lui paraît à prime abord des plus sympathiques et un petit quelque chose émane de lui qui lui donne envie de lui venir en aide sans compter bien sûr que lui aussi s’est demandé à une époque comment trouver une entreprise pour les mêmes raisons.
- Je crois pouvoir arranger ça.
- C’est vrai !! Tu m’enlèves une sacrée épine du pied tu sais !! Je ne me voyais pas trop faire du porte à porte en laissant un CV dans toutes les boîtes du coin.
- Bah !! C’est bien normal, j’ai eu ce genre de soucis à une époque pas si lointaine moi aussi et en plus tu as l’air d’un mec sympa, tu as quel âge ?
- Dix-sept, bientôt dix-huit et je ne me suis pas présenté, moi c’est Johan.
- Enchanté Johan ! Moi c’est Thomas, Tu n’aurais pas un de tes CV sur toi par hasard ?
Johan prend un air navré.
- Je suis désolé Thomas, je ne pensais pas que ça marcherait aussi vite mais si tu veux je te l’amène en début de semaine prochaine ?
- Aïe !! C’est que je ne suis à l’agence qu’une semaine par mois !!
Johan fait grise mine sur le coup.
- Demain je pars avec mes parents et je ne rentre que samedi dans l’après-midi.
- Je serais chez un ami ce week-end, si tu veux je te donne l’adresse et tu n’auras qu’à me l’apporter. En plus il y aura quelqu’un à qui le responsable de l’agence pourra difficilement refuser un service, je te le présenterai si tu veux ?
Johan les yeux ronds de gratitude prend note de l’adresse que lui donne Thomas et le détaille à son tour en sentant un frisson devant le sourire éclatant du beau blond si sympathique.
- Tu es vraiment un chic type Thomas, je te remercie pour ton aide.
- Bah !! C’est normal !!
Johan surprend un éclair d’amusement dans les yeux d’un bleu magnifique comme il n’a jamais encore eu l’occasion de voir.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Comment ça ?
- Je ne sais pas, ce sont tes yeux qui brillent comme si tu trouvais ça drôle ?
Thomas ne peut retenir un petit rire de gorge devant cette remarque.
- Ça n’a rien à voir avec toi ou du moins ce que tu m’as demandé Hi ! Hi ! Juste que je viens de me rendre compte pourquoi je t’ai trouvé si sympa quand je t’ai vu.
- Ah oui ? Qu’est-ce que c’est ?
- C’est physique et tu comprendras quand je te présenterai à mon copain, pour faire court je dirai juste que tu as des points de ressemblance avec nous deux.
Johan reste un moment à chercher ce qu’il peut bien avoir en commun avec ce gars resplendissant, ne serait-ce peut-être sa silhouette générale assez semblable à la sienne niveau taille et corpulence, voir éventuellement ses yeux quoique les siens ne soient pas et de loin d’un bleu aussi troublant.
- Et bien je tâcherai de m’en souvenir quand je le verrai.
- C’est d’accord pour samedi en fin d’aprèm alors ? Je te présenterai le clown et tu comprendras tout de suite à quoi je fais allusion Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (100 / 150) (Paris) (Rencontres) (suite)
Thomas toujours hilare serre la main du garçon et s’éloigne pour retrouver ses amis et surtout connaître le fin mot de la convocation de Florian à l’Élysée et dont il s’attend au pire connaissant le spécimen.
Johan le regarde s’éloigner quelque peu interloqué par ses dernières paroles, c’est bien la première fois qu’il se fait quasiment traiter de clown et qui plus est par quelqu’un qui ne le connaît pas, ignorant tout de sa propension à la déconnade.
C’est toujours dans ses pensées qu’il passe devant une vitrine qui comme à chaque fois attire son regard, aimant particulièrement et ne ratant jamais l’occasion de s’y admirer quand il en croise une au grand dam de ses parents qui en font à chaque fois la remarque de façon moqueuse.
Il s’y arrête un instant et passe délicatement sa main sur sa coiffure rousse en épis soigneusement arranger au gel et le faisant ressembler à cette publicité assez comique, où les jeunes arrachent le béton du mur en passant en skateboard à toute allure devant.
- Mais oui t’es tout beau mon « Jojo » Hi ! Hi !
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« Sortie de fac, jeudi dix-sept heures trente »
Yuan et Steven se séparent après la bise qu’ils ont pris l’habitude de se donner, chacune de leurs pauses de la journée où ils se sont retrouvés dans le parc pour discuter n’a eu qu’un seul sujet de conversation et Yuan en est ressorti conforter quant à l’intérêt certain qu’ont eu son cousin et son copain pour le couple que forme Steven avec Michaël.
Les « et tu crois que Dante ceci, tu penses que Chan cela » répétitifs en sont la preuve manifeste et Yuan n’a pas eu à le titiller trop pour lui faire avouer l’attirance qu’ils ont ressentie à leur première rencontre et n’a pas été réellement surpris quand Steven lui a appris qu’ils avaient déjà prévu tous les quatre de se revoir rapidement.
Ce n’est qu’après quelques centaines de mètres d’une marche rapide, en passant l’angle d’une rue, pressé lui aussi d’en savoir plus sur la journée de Florian, qu’il s’arrête brusquement en butant presque sur un jeune gars accouder au mur une jambe levée en geignant doucement.
La vision du garçon lui amène aussitôt le sourire ainsi que l’envie de l’aider, celui-ci venant visiblement de se faire mal en se tordant la cheville.
- Tu as besoin d’un coup de main ?
- Aïe ! Putain ! Je viens de m’éclater la cheville sur le rebord du caniveau !
Yuan regarde autour de lui et aperçoit l’enseigne d’un petit bar non loin d’où ils sont, il lui propose alors.
- Viens !! Je vais t’aider !! Si tu veux on peut aller s’asseoir le temps que ça aille mieux, il y a un bistrot juste là !
- Aïe ! Oui si tu veux ! Merci !
Yuan l’aide alors en le prenant sous le bras et c’est en clopinant qu’ils arrivent dans le bar et qu’ils prennent place à une table dans un coin tranquille, le temps de passer commande et d’être servi, ils se retrouvent en tête à tête à siroter chacun sa boisson en fixant l’autre avec curiosité.
- Ça va mieux ?
- Oui merci ! On dirait que la douleur est en train de passer.
- Tu as de la chance, tu aurais pu te faire une entorse.
- On dirait bien oui !! J’ai surtout eu du bol de tomber sur toi, beaucoup ne se seraient pas inquiétés comme tu l’as fait.
- Bah !! C’est normal !! Tu es à la fac ?
- Non pas du tout, peut-être l’année prochaine après le bac. Au fait on ne s’est pas présenté, je m’appelle Johan et toi ?
- Yuan !!
- Enchanté de faire ta connaissance Yuan !!
- (Yuan sourit) Moi de même, alors ? Qu’est ce qui t’amène dans le coin ?
- Je raccompagnais un pote qui habite pas loin et c’est en retournant chez moi que j’ai raté le trottoir et que je me suis tordu la cheville. Il y a longtemps que tu vis en France ?
- Non ! Quelques mois tout au plus, je me suis fait des amis ici lors d’une visite avec mon père et j’ai décidé de rester près d’eux et de poursuivre mes études à Paris.
- Wouah !! Faut oser !! En plus tu parles super-bien notre langue, ce n’est pas courant.
- Mon paternel a fait toutes ses études en France et il a tenu depuis que je suis tout petit à m’enseigner cette langue, c’est pour ça.
- D’accord !! Félicitations parce que tu n’as même pas d’accent.
Yuan se sent bien à discuter avec Johan, il ne saurait dire pourquoi au juste ne serait-ce déjà son physique qui lui a amené le sourire dès qu’il l’a aperçu et qui de suite l’a fait sourire.
Le blessé remarque les yeux noirs pétillants de malice du jeune asiatique dont le visage aux traits parfaits lui donne une beauté peu commune parfaitement raccord avec les standards européens en la matière.
- Quelque chose t’amuse, j’aimerais bien savoir ce que c’est ?
Yuan est amusé par la question.
- Tu me fais penser à deux de mes amis c’est pour ça, tu as la taille, la corpulence et les yeux de l’un et les cheveux de la même couleur et aussi raides que l’autre Hi ! Hi !
- Je dois prendre ça comment ?
- Pour un compliment rassure-toi,, quoi que des fois avec Florian Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (101 / 150) (Paris) (Rencontres) (suite)
Yuan décrit alors en quelques phrases ses deux amis en accentuant l’aspect comique de Florian à un tel point qu’il sent bien que son vis-à-vis commence lui aussi à s’y intéresser.
- Peut-être que si je te les présentais, tu comprendrais mieux Hi ! Hi !
- J’avoue que ta façon de parler d’eux me donne envie de les connaître.
- Pourquoi pas !! Ils sont chez moi jusqu’à dimanche alors si tu veux passer prendre un pot ce sera avec plaisir.
- Je peux te dire un truc assez personnel Yuan ?
- Vas-y je t’écoute !
- J’aimerais te compter parmi mes amis, je me suis tout de suite senti à l’aise et je dois t’avouer que tu me plais beaucoup.
Yuan lui fait un clin d’œil.
- Je suis déjà maqué tu sais ?
- Pfff !! T’es con comme mec !! Je ne pensais pas à ça Hi ! Hi !
Yuan sort une carte de visite et la tend à Johan.
- Tiens !! Il y a mon adresse, tu passes quand tu veux ! Mais préviens-moi avant quand même, il y a aussi mon zéro six !! Ce n’est pas loin d’ici et tu peux même venir maintenant si tu veux, je pense que mes amis seront rentrés ou ne devraient plus tarder.
- Je préfère ne pas trop forcer sur ma cheville ce soir, demain je ne suis pas là mais samedi vers ces heures-là si tu veux ?
- Tu as besoin d’aide pour rentrer chez toi ?
- C’est sympa mais je ne voudrais pas te déranger plus longtemps, en plus moi aussi je n’habite pas loin.
- C’est comme tu le sens, ce n’est pas que je m’ennuie avec toi bien au contraire mais un de mes amis doit être revenu d’une visite qu’il nous a promis de nous raconter et le connaissant ça risque d’être plutôt pas triste.
Yuan se lève et sort son porte-monnaie pour payer.
- (« Jordan ») Non, laisse !! C’est le moins que je puisse faire pour te remercier de ta gentillesse.
Yuan sourit en remettant son porte-monnaie dans sa poche, décidément se dit-il, ce garçon me plaît de plus en plus et c’est avec une franche poignée de mains qu’il le quitte non sans avoir oublié de lui rappeler leur rendez-vous du samedi.
« Jordan » attend quelques minutes et se lève à son tour le sourire aux lèvres, il sort du bistrot sous l’œil étonné du patron qui le voit marcher sans boiter cette fois-ci alors qu’en entrant il était presque porté par son ami asiatique.
« Jordan » passe devant une vitrine qui renvoie son image, celle d’un grand jeune homme bien proportionné à la chevelure rousse dressée vers le ciel.
***/***
« À quelques pas de l’Élysée, jeudi dix-huit heures »
« Jonas » est depuis presque une heure assis tranquillement sur un appui de fenêtre, ne quitte pas des yeux l’entrée principale du palais de l’Élysée située à quelques dizaines de mètres de là où il se trouve, ne sachant pas à quelle heure celui qu’il attend en sortira.
Une grand-mère assise sur le banc qu’elle a certainement sortie de chez elle pour s’installer confortablement au pas de sa porte, donne à manger aux nombreux pigeons qui bien sûr viennent avec une assurance dénotant l’habitude en picorer les miettes jusque presque à ses pieds.
« Jonas » sait qu’à la moindre alerte, ils s’éloigneront sans que personne n’arrive jamais à les toucher et jette un œil amuser vers les quelques gosses qui s’y essaient malgré tout, leurs chances de réussir étant nuls comme de bien entendu.
Il en est là à passer le temps quand enfin la personne qu’il attend sort du palais, la description qu’il lui en a été fait ne prêtant pas à l’erreur et un sourire amusé illumine son visage quand il le voit venir dans sa direction.
***/***
J’hésite sur ce que je dois faire, prendre le métro tout de suite pour rentrer ou marcher un peu après tout ce temps passé, enfermé dans ces pièces surchauffées.
J’opte pour la marche et me voilà parti d’un bon pas dans l’avenue, je capte du coin de l’œil les deux hommes qui viennent de sortir du véhicule et bizarrement j’en éprouve du soulagement alors qu’il n’y a pas encore si longtemps j’aurais pesté contre cette surveillance.
Maintenant après l’histoire m’étant arrivé la veille, je vois les choses d’un autre œil même si j’aurais trouvé préférable que tout un chacun puisse se promener sans risque où que ce soit et je ne peux m’empêcher malgré moi de jeter un regard inquisiteur sur les personnes dans mon champ de vision.
Une vieille femme somme toute inoffensive donne à manger aux pigeons pendant que quelques enfants leur courent après cherchant à les attraper sans résultats comme de bien entendu, ceux-ci étant bien trop malins pour s’y laisser prendre.
Un peu plus loin, un jeune garçon capte toute mon attention, ne serait-ce déjà son look qui de loin me fait sourire et m’amène je ne saurai dire pourquoi un fort élan de sympathie qui me pousse à aller voir de plus près alors que j’étais censé au départ être plutôt pressé de rentrer chez moi.
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