02-09-2020, 12:58 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (86 / 150) (Paris) (Pont de Vincennes)
- Je ne fume pas, désolé !!
- Vous entendez les gars !! Il est désolé Hé ! Hé ! Pas tant que nous figure toi !! Dans ce cas aboule tes tunes Blanchette !!
- Laissez-moi passer, je ne vous ai rien faits !!
- T’es chez nous ici le rouquemoute !! Alors tu dois payer un droit de passage, sinon on va te faire ta fête si c’est ce que tu veux.
- Je n’ai jamais d’argent sur moi !!
- C’est pas gentil ça ma cocotte !!
- Qu’est-ce que vous me voulez à la fin !! Je ne vous connais pas, alors laissez-moi tranquille !!
- Mais c’est qu’elle mordrait la rouquine !! C’est pas un portable qui sort de ta poche ? Tu nous le donnes ou il faut qu’on aille le chercher ?
Je commence à me rendre compte qu’ils ne me laisseront pas tant qu’ils n’auront pas obtenu ce qu’ils veulent, j’avais déjà entendu parler de ces jeunes de banlieue qui ne respectent rien ni personne mais c’est la première fois que j’y suis confronté et je ne sais trop comment m’en débarrasser sans en subir les conséquences.
Ce n’est pas que j’ai peur sinon il y a longtemps que j’aurais pris mes jambes à mon cou et tenté de les semer dans un sprint en tentant de rejoindre la caserne, seulement à quatre contre un je n’ai aucune chance au vu de ma carrure par rapport à la leur.
- Bon !! Vous vous êtes assez amusés comme ça, maintenant ça suffit !! Laissez-moi passer !!
- Ou sinon ???
- Quoi ou sinon ?
- Qu’est-ce que tu feras gringalet si on ne te laisse pas tranquille ?
- C’est la bagarre que vous cherchez ? Quel courage !! Quatre contre un, rendez-vous compte !! Vous pourrez aller vous en vanter après ça.
Je remarque plusieurs passants faire un détour et changer de trottoirs afin de mettre le plus de distance entre eux et nous, j’avoue que cette façon de faire me choque même si je m’y attendais malgré tout. Je vais pour faire demi-tour quand des mains me retiennent et me serrent les avant-bras avec brutalités.
C’est à ce moment précis, comme si c’était l’élément déclencheur de leurs actions, que deux voitures arrivent en trombe et freinent à deux pas de nous, faisant sursauter mes agresseurs qui se demandent ce qui arrive brusquement.
Les portes s’ouvrent et des hommes armés en sortent comme des pantins d’une boîte, mettant en joue les quatre mecs qui deviennent terreux de peur soudaine.
- Au sol !! Les mains derrière le dos !! Exécution !!!
Tout se déroule ensuite comme dans un film de gangster et je reste éberlué et figé par la scène qui se passe sous mes yeux, les quatre gars sont menottés et remis debout avec brusquerie leur arrachant à chacun un cri de douleur.
- Aïe !!! Je vais porter plainte !! Vous n’avez pas le droit de nous traiter comme vous le faites !!
Un coup de poing en plein visage vient quasiment l’assommer en lui faisant éclater la lèvre inférieure.
- Ta gueule, bâtard !! Tu joues moins les caïds maintenant !!
- Vous n’avez pas le droit de…
Deuxième coup de poing dans le ventre celui-là.
- J’ai dit ta gueule !!! Allez les gars !! On les emmène faire un tour histoire de leur faire passer l’envie de recommencer !!
- (Un des autres blacks) C’est de l’abus de pouvoir !!
- Une parole de plus et tu ne vas pas te reconnaître !! J’aimerais savoir comment vous appelez ce que vous vous apprêtiez à faire à ce jeune homme ?
J’assiste à toute cette scène comme dans un rêve éveillé, ce n’est que quand les quatre racailles sont dans les voitures que je reprends conscience de la réalité de toute cette histoire.
À les voir le visage défait, ils doivent comprendre qu’ils vont passer un mauvais quart d’heure et que ce n’est pas dans un poste de police quelconque qu’on les emmène mais plutôt dans un lieu discret, loin de tout où ils vont en prendre plein la tronche.
Un des hommes me prend par l’épaule gentiment et se voulant rassurant.
- T’inquiète mon garçon, ils ne t’embêteront plus tu peux me croire sur parole.
- Qu’est-ce que vous allez leur faire ?
- Ce n’est plus ton affaire maintenant !! Tu veux que je te fasse conduire à destination ou tu préfères continuer à pied ?
- Je préfère continuer seul, le métro est au bout de la rue mais je vous remercie de votre offre.
- Comme tu voudras mon gars !! De toute façon ce serait étonnant qu’il t’arrive la même aventure deux fois le même jour. Nous gardons un œil sur toi de toute manière, donc tu ne crains rien.
Il me quitte après une dernière pression bienveillante sur mon épaule, je l’entends néanmoins prononcer une phrase juste avant de claquer sur lui la portière de la voiture qui n’augure rien de bon pour ceux qui y sont à l’arrière.
- Bon !! À nous mes gaillards !!! Nous allons régler quelques comptes !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (87 / 150) (Chez les De Lamarlière) (L’aveu)
- Vous m’avez fait mander monsieur ?
- En effet Jean !! J’aimerais ainsi que madame comprendre cette histoire de chocolats qui j’avoue me laisse toujours aussi perplexe.
- Quelles précisions monsieur désire-t-il ?
- Dites-nous tout ce que vous en savez Jean !
- Ils ont été envoyés par le fils de monsieur.
- C’est ce que j’ai cru comprendre, mais pourquoi l’une des deux boîtes venait-elle d’Arnault ?
- Parce que monsieur Marc se doutait bien que vous refuseriez la sienne et il fallait que monsieur prenne le médicament que Florian l’ami de monsieur Marc avait mis dedans pour que monsieur aille mieux.
- Mais enfin !! Pourquoi ?
- Parce que monsieur Marc vous aime monsieur et qu’il s’inquiétait pour la santé de monsieur.
- Après tout ce que je lui ai dit ?
- Vous êtes son père et vous comptez beaucoup pour monsieur Marc, même si vous l’avez rejeté de votre famille.
Jean Philippe dévisage son majordome.
- Je sens de la colère dans vos paroles !!
- En effet monsieur !!
- Nos histoires de familles vous intéressent donc à ce point ?
- Nous sommes au service de la famille de madame depuis plusieurs générations et vous ne pouvez pas vous offusquer de nous savoir chagrinés par ce qu’il se passe entre vous et monsieur Marc, nous le considérons comme un second fils et de le savoir seul nous afflige beaucoup.
- (Jean Philippe nerveux) Nos affaires ne vous concernent pas il me semble et je vous prierai à l’avenir de vous en souvenir quand vous aurez envie de tenir de tels propos !!
- Bien monsieur !! Je répondais simplement aux questions que monsieur me posait, loin de moi la pensée de juger monsieur.
- Restons-en là alors !!
- Puis-je poser une dernière question à monsieur ?
- Faites !!
- Que monsieur compte-t-il faire maintenant qu’il sait pour monsieur Marc ?
- On dirait que ça vous inquiète ? Malgré que cela ne vous regarde pas, sachez tout de même que ma position envers la personne que vous citez n’a absolument pas changé.
Jean les yeux brillant de larmes qu’il tente à tout prix de retenir.
- Sachez que monsieur Marc sera toujours le bienvenu chez nous quoi qu’en pense monsieur.
Jean Philippe se dresse furieux :
- Vous devenez insultant !! Veuillez nous laisser avant que vous ne me fassiez regretter de ne pas vous mettre à la porte !!
- Il suffit maintenant !!! C’en est assez pour moi !! La coupe est pleine cette fois-ci !!!
Les deux hommes sursautent à ces paroles dites avec fougue et colère, Anne Lise regarde son mari et Jean à tour de rôle semblant chercher la force de prononcer les prochaines paroles qui vont remettre elle n’en doute pas un instant, beaucoup de choses en questions.
- Vous savez pertinemment que Marc Antoine n’est pas votre fils !! Alors cessez je vous prie de trouver toutes vos fausses excuses pour le répudier !! Je ne vous ai que trop entendu !! Et surtout je regrette d’avoir tant pris votre partie au détriment de mon enfant.
- (Jean Philippe choqué) Vous n’avez pas à déballer vos turpitudes de jeunesse devant les domestiques !!
Anne Lise blanche de fureur :
- Apprenez mon époux que Jean n’est pas qu’un domestique et qu’il a également le droit d’entendre ce que j’ai à dire. Pour votre gouverne en plus d’être à notre service et d’être un ami d’enfance très cher à mon cœur, Jean est aussi le père de Marc Antoine !!
Une bombe explosant dans le salon n’aurait pas eu d’effet plus dévastateur que les paroles d’Anne Lise viennent d’avoir pour les deux hommes qui restent bouches béantes devant l’aveu qu’elle vient de leur faire.
Jean Philippe savait parfaitement que sa femme était tombée enceinte d’un enfant qui n’était pas le sien et pour cause puisque lui ne peut en avoir, mais ignorait jusque-là qui en était le père.
Un non-dit que seul le pouvoir de l’argent a fait perdurer aussi longtemps car la fortune des De Lamarlière vient pour une part importante de la famille d’Anne Lise également issue de l’ancienne noblesse alors que le nom et le titre viennent eux du côté de Jean Philippe issu d’une lignée beaucoup plus haute mais en mauvaise passe à l’époque et dont le mariage a permis d’en redorer le blason et surtout les finances.
Jean lui aussi découvre cette paternité, Anne Lise a été tout d’abord son amie d’enfance malgré les préjugés de sa famille à la voir toujours jouer avec lui.
Ensuite il y eut comme un statu quo entre eux pendant toute leur adolescence jusqu’au jour où ils se sont retrouvés pour une brève idylle qui n’a duré que le temps d’un été.
C’est peu de temps après qu’il a rencontré celle qui deviendra sa femme et qu’il lui a fait un enfant, forçant ainsi quelque peu la main à leur mariage qui de toute façon se serait fait sans ça, car l’amour était trop présent entre eux deux pour qu’il n’en soit pas ainsi.
Jean est le premier des deux hommes à reprendre ses esprits.
- Marc est mon fils ???
Jean Philippe est visiblement atteint par la nouvelle.
- C’était donc vous !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (88 / 150) (Paris) (Soirée entre amis)
- Merci !! Tiens !! Pour le dérangement.
Yuan raccompagne le commis de l’épicerie qui s’est chargé de lui apporter ses courses, le jeune homme regarde avec le sourire le billet de vingt euros qu’il tient toujours dans sa main.
- Je veux bien t’amener tes courses tous les jours si tu veux !!
- Allez file gamin Hi ! Hi ! Au moins tu ne perds pas le nord !!
Yuan referme la porte en souriant et repart dans sa cuisine pour ranger les provisions en attendant que Dante s’en occupe, il a tellement insisté pour préparer lui-même le repas que Yuan a dû céder bien qu’il aurait préféré que ses invités n’aient rien d’autre à faire qu’à profiter de la soirée.
Il entend la porte s’ouvrir et passe la tête dans le couloir pour voir qui arrive déjà aussi tôt, Chan lui fait un petit signe de la main et aide ensuite son chéri à se débarrasser de sa boîte de pâtisseries pour qu’il puisse ôter à son tour son épais manteau.
Chan en entrant dans la cuisine :
- J’espère qu’il reste un peu de place dans ton frigo cousin !! Dante a dévalisé la pâtisserie en bas de chez nous.
- Tu avais peur qu’il n’y en ait pas assez ou quoi ?
Dante qui entre à son tour :
- C’est pour le cas où quelqu’un n’apprécierait pas ma cuisine !! Il pourra toujours se gaver avec les gâteaux Hi ! Hi !
Chan aperçoit les vivres sur la table et il sourit.
- J’en connais un qui va être dans son élément pendant un bon moment, laissons-le nous mijoter ce qu’il a dans la tête depuis plusieurs jours et allons-nous installer au salon cousin !!
- (Yuan regarde Dante) Tu vas t’en sortir tout seul ? Tu es sûr ?
- Oui !! T’inquiète beau brun !! Allez !! Oust !! Sortez de ma cuisine !!
- (Chan en riant) Tu vois ? Il est déjà chez lui là !!
Ce n’est qu’une fois installé tranquillement devant un jus de fruit que Chan curieux demande à Yuan.
- Alors comme ça, tu as invité des copains à toi que nous ne connaissons pas ?
- Il y en a un oui !! C’est un pote de fac mais l’autre tu le connais, c’est le serveur des « Trois Cochons » tu te rappelles ?
- Le gars timide que Thomas a transformé en tomate ?
- Lui-même Hi ! Hi !
- Je croyais que tu m’avais parlé d’un couple ?
- C’est une longue histoire mais ils sont ensemble maintenant et c’est du solide crois-moi !!!
- À t’entendre on pourrait penser que tu y es pour quelque chose ?
- Ça fait partie de l’histoire, je préfère que ce soit eux qui te donnent leurs versions.
- Thomas a réussi à changer sa semaine si j’ai bien compris ? Florian ne devait être là que la suivante normalement.
- Bah !! Il a son patron dans sa poche, tu le sais aussi bien que moi et puis il apprendra son futur métier aussi bien ici qu’ailleurs.
- Et le clown ? Qu’est-ce qu’il dit de beau depuis lundi ?
- Tu le connais !! Je me demande des fois comment il tient le coup à toujours être en plein boum comme il l’est !!
- Pas trop fatigué ?
- Qui ça ? Florian ?
- Non banane !! Vous trois !!
- (Yuan sourit) Un peu mais ça vaut le coup crois-moi !!
- Toujours autant amoureux à ce que je vois ?
- Bien sûr quelle question ? C’est maintenant que je les ai que je me rends compte combien ma vie d’avant était fade.
Chan fait un clin d’œil à son cousin.
- Remarque pour moi c’est pareil !! Comment ai-je été aussi bête pour faire tout ce que j’ai fait alors que maintenant ma vie est un pur bonheur avec Dante.
« Dring ! Dring ! »
Yuan se lève et se dirige vers le visiophone.
- Ça doit être eux !! (Il appuie sur le bouton) C’est au deuxième les gars !! Les escaliers sont juste en face.
- Tu aurais pu te payer un ascenseur quand même Hi ! Hi !
- Monte grincheux !!
- (Chan amusé) C’est un gamin ton pote, ça s’entend rien qu’à sa voix.
Yuan se dirige rapidement vers l’entrée.
- C’est un peu ça oui !! Ça nous en fera deux pour la soirée avec « Flo ».
Chan d’une voix forte en riant :
- Chéri !!!
- (Dante) Quoi ??
- Prépare deux biberons au cas où !! Y’a « Yu » qui fait dans la nurserie !!
Un rire résonne dans la cuisine.
- Nous voilà bien alors !!! Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (89 / 150) (Paris) (Chez les Désmaré)
- Ma puce !! Tu as fait ta chambre ?
- Ouiiii !!!
- (Martine sourit) C’est bien !! Tu viens m’aider pour la chambre des garçons ?
Coralie arrive en courant.
- Il arrive quand le copain d’Erwan ?
- Aujourd’hui ma puce, mais c’est une surprise alors tu tiens ta langue avec Erwan, d’accord ?
- Ouiii !!!!
Martine regarde la fillette qui visiblement s’est mise en mode bébé alors qu’elle est plus mature que ça d’habitude, depuis qu’ils sont rentrés c’est un vrai bonheur pour elle de l’avoir auprès d’elle, même s’il va lui falloir s’en séparer bientôt la journée pour qu’elle retourne à l’école.
L’inscription a pris un peu de temps ce qui n’était pas pour leur déplaire à toutes les deux, trop heureuses de partager un nombre impressionnant de câlins dont de toute évidence elles étaient en manque.
- Ils vont dormir dans le même lit ?
- Oui ma puce, tu sais bien qu’ils sont amoureux et comme ils ne se voient pas souvent, ils ont tout plein de câlins en retard tu comprends ?
- S’ils ont un bébé !! Je pourrai m’en occuper et lui donner le biberon ?
Martine éclate de rires, ne s’attendant pas à ça venant de la fillette.
- Deux garçons ne peuvent pas en avoir ma puce Hi ! Hi ! Il faut un papa et une maman pour ça.
- Ah !!!
Martine observe la petite qui visiblement est dans ses pensées, elle se demande bien ce qu’il peut bien y avoir en ce moment dans cette petite tête mais préfère ne pas lui poser la question, le sujet n’étant pas vraiment de son âge.
Elles terminent le lit juste à temps quand la sonnette de l’entrée retentit, Coralie part en trombe pour ouvrir et se retrouve devant un grand jeune homme brun souriant tenant un sac de voyage à la main.
- Bonjour petite fille !!
Coralie d’une voix qui est soudainement devenue toute timide :
- Bonjour.
- Tu ne me reconnais pas ? Je suis Ramirez l’ami d’Erwan.
La fillette sourit et lui dit tout bas, comme on dit un secret.
- J’ai aidé maman à faire la chambre pour que tu puisses faire de gros câlins à « Wani ».
Ramirez employant le même ton :
- Merci, je lui en ferai un de ta part si tu veux.
Martine arrive dans le couloir en bas de l’escalier et fait mine de n’avoir rien entendu.
- Déjà à vous dire des secrets ? Mais entre donc mon garçon !! Tu as fait bon voyage ?
Ramirez prend la petite main que lui tend l’enfant et entre dans la maison en posant son sac dans l’entrée, il attrape ensuite la fillette pour la prendre dans ses bras et lui faire deux grosses bises avant de la reposer au sol et d’embrasser la mère de son ami à son tour.
- Je ne pensais pas que c’était aussi rapide en fait et j’ai pris un taxi pour ne pas me perdre une fois dans Paris.
- C’est simple pourtant, Erwan te montrera quelle ligne de métro prendre et tu t’y feras vite. Mais nous aurons tout le temps d’en reparler, viens plutôt que je te montre ta chambre pour que tu puisses y déballer tes affaires. J’ai fait un peu de place dans les placards d’Erwan alors ça devrait aller.
Ramirez reprend son sac et suit son hôtesse jusqu’à la chambre de son chéri qu’il contemple d’un regard pénétrant, y découvrant toute l’intimité d’Erwan ainsi que ses évidentes passions au vu des posters qui tapissent les murs.
- Je te laisse t’installer, j’ai encore le repas à préparer avant le retour des hommes.
- « Wanou » ne m’attend que demain, c’est gentil de votre part de ne pas le lui avoir dit ?
- Je sais tenir ma langue et puis j’ai hâte de voir sa tête quand il rentrera.
Ramirez se retrouve seul dans la pièce, dépaysé de se retrouver dans une vraie maison et il met un moment avant de prendre ses marques en faisant attention de ne pas chambouler l’ordre de cette chambre qui deviendra également la sienne lors de ses séjours ici.
Il termine juste de refermer le placard après y avoir rangé ses affaires quand il entend des pas rapides monter quatre à quatre les escaliers et il n’a que le temps de se plaquer derrière la porte quand celle-ci s’ouvre à la volée, laissant entrer Erwan qui s’affale de tout son long sur son lit ses écouteurs aux oreilles battant le rythme d’une batterie de ses deux mains les yeux clos et le sourire aux lèvres.
Ramirez sent un immense frisson le traverser à voir son chéri ainsi détendu en se croyant seul, il a devant lui le vrai Erwan et il le trouve encore plus craquant dans cette intimité qu’il a avec lui-même.
Erwan ouvre les yeux semblant soudainement à l’écoute de quelque chose qui lui semble bizarre, il ressent comme une présence et son regard parcourt rapidement sa chambre jusqu’à s’arrondir de stupeur en reconnaissant le garçon debout derrière la porte qui le fixe avec ses yeux de braise.
Il se redresse d’un bond en se débarrassant de son baladeur qu’il envoie voler sur le lit et se rue dans les bras de celui qu’il aime et qui le reçoit dans les siens avec une émotion évidente mêlant la joie et le plaisir de le serrer enfin contre lui.
- Je ne fume pas, désolé !!
- Vous entendez les gars !! Il est désolé Hé ! Hé ! Pas tant que nous figure toi !! Dans ce cas aboule tes tunes Blanchette !!
- Laissez-moi passer, je ne vous ai rien faits !!
- T’es chez nous ici le rouquemoute !! Alors tu dois payer un droit de passage, sinon on va te faire ta fête si c’est ce que tu veux.
- Je n’ai jamais d’argent sur moi !!
- C’est pas gentil ça ma cocotte !!
- Qu’est-ce que vous me voulez à la fin !! Je ne vous connais pas, alors laissez-moi tranquille !!
- Mais c’est qu’elle mordrait la rouquine !! C’est pas un portable qui sort de ta poche ? Tu nous le donnes ou il faut qu’on aille le chercher ?
Je commence à me rendre compte qu’ils ne me laisseront pas tant qu’ils n’auront pas obtenu ce qu’ils veulent, j’avais déjà entendu parler de ces jeunes de banlieue qui ne respectent rien ni personne mais c’est la première fois que j’y suis confronté et je ne sais trop comment m’en débarrasser sans en subir les conséquences.
Ce n’est pas que j’ai peur sinon il y a longtemps que j’aurais pris mes jambes à mon cou et tenté de les semer dans un sprint en tentant de rejoindre la caserne, seulement à quatre contre un je n’ai aucune chance au vu de ma carrure par rapport à la leur.
- Bon !! Vous vous êtes assez amusés comme ça, maintenant ça suffit !! Laissez-moi passer !!
- Ou sinon ???
- Quoi ou sinon ?
- Qu’est-ce que tu feras gringalet si on ne te laisse pas tranquille ?
- C’est la bagarre que vous cherchez ? Quel courage !! Quatre contre un, rendez-vous compte !! Vous pourrez aller vous en vanter après ça.
Je remarque plusieurs passants faire un détour et changer de trottoirs afin de mettre le plus de distance entre eux et nous, j’avoue que cette façon de faire me choque même si je m’y attendais malgré tout. Je vais pour faire demi-tour quand des mains me retiennent et me serrent les avant-bras avec brutalités.
C’est à ce moment précis, comme si c’était l’élément déclencheur de leurs actions, que deux voitures arrivent en trombe et freinent à deux pas de nous, faisant sursauter mes agresseurs qui se demandent ce qui arrive brusquement.
Les portes s’ouvrent et des hommes armés en sortent comme des pantins d’une boîte, mettant en joue les quatre mecs qui deviennent terreux de peur soudaine.
- Au sol !! Les mains derrière le dos !! Exécution !!!
Tout se déroule ensuite comme dans un film de gangster et je reste éberlué et figé par la scène qui se passe sous mes yeux, les quatre gars sont menottés et remis debout avec brusquerie leur arrachant à chacun un cri de douleur.
- Aïe !!! Je vais porter plainte !! Vous n’avez pas le droit de nous traiter comme vous le faites !!
Un coup de poing en plein visage vient quasiment l’assommer en lui faisant éclater la lèvre inférieure.
- Ta gueule, bâtard !! Tu joues moins les caïds maintenant !!
- Vous n’avez pas le droit de…
Deuxième coup de poing dans le ventre celui-là.
- J’ai dit ta gueule !!! Allez les gars !! On les emmène faire un tour histoire de leur faire passer l’envie de recommencer !!
- (Un des autres blacks) C’est de l’abus de pouvoir !!
- Une parole de plus et tu ne vas pas te reconnaître !! J’aimerais savoir comment vous appelez ce que vous vous apprêtiez à faire à ce jeune homme ?
J’assiste à toute cette scène comme dans un rêve éveillé, ce n’est que quand les quatre racailles sont dans les voitures que je reprends conscience de la réalité de toute cette histoire.
À les voir le visage défait, ils doivent comprendre qu’ils vont passer un mauvais quart d’heure et que ce n’est pas dans un poste de police quelconque qu’on les emmène mais plutôt dans un lieu discret, loin de tout où ils vont en prendre plein la tronche.
Un des hommes me prend par l’épaule gentiment et se voulant rassurant.
- T’inquiète mon garçon, ils ne t’embêteront plus tu peux me croire sur parole.
- Qu’est-ce que vous allez leur faire ?
- Ce n’est plus ton affaire maintenant !! Tu veux que je te fasse conduire à destination ou tu préfères continuer à pied ?
- Je préfère continuer seul, le métro est au bout de la rue mais je vous remercie de votre offre.
- Comme tu voudras mon gars !! De toute façon ce serait étonnant qu’il t’arrive la même aventure deux fois le même jour. Nous gardons un œil sur toi de toute manière, donc tu ne crains rien.
Il me quitte après une dernière pression bienveillante sur mon épaule, je l’entends néanmoins prononcer une phrase juste avant de claquer sur lui la portière de la voiture qui n’augure rien de bon pour ceux qui y sont à l’arrière.
- Bon !! À nous mes gaillards !!! Nous allons régler quelques comptes !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (87 / 150) (Chez les De Lamarlière) (L’aveu)
- Vous m’avez fait mander monsieur ?
- En effet Jean !! J’aimerais ainsi que madame comprendre cette histoire de chocolats qui j’avoue me laisse toujours aussi perplexe.
- Quelles précisions monsieur désire-t-il ?
- Dites-nous tout ce que vous en savez Jean !
- Ils ont été envoyés par le fils de monsieur.
- C’est ce que j’ai cru comprendre, mais pourquoi l’une des deux boîtes venait-elle d’Arnault ?
- Parce que monsieur Marc se doutait bien que vous refuseriez la sienne et il fallait que monsieur prenne le médicament que Florian l’ami de monsieur Marc avait mis dedans pour que monsieur aille mieux.
- Mais enfin !! Pourquoi ?
- Parce que monsieur Marc vous aime monsieur et qu’il s’inquiétait pour la santé de monsieur.
- Après tout ce que je lui ai dit ?
- Vous êtes son père et vous comptez beaucoup pour monsieur Marc, même si vous l’avez rejeté de votre famille.
Jean Philippe dévisage son majordome.
- Je sens de la colère dans vos paroles !!
- En effet monsieur !!
- Nos histoires de familles vous intéressent donc à ce point ?
- Nous sommes au service de la famille de madame depuis plusieurs générations et vous ne pouvez pas vous offusquer de nous savoir chagrinés par ce qu’il se passe entre vous et monsieur Marc, nous le considérons comme un second fils et de le savoir seul nous afflige beaucoup.
- (Jean Philippe nerveux) Nos affaires ne vous concernent pas il me semble et je vous prierai à l’avenir de vous en souvenir quand vous aurez envie de tenir de tels propos !!
- Bien monsieur !! Je répondais simplement aux questions que monsieur me posait, loin de moi la pensée de juger monsieur.
- Restons-en là alors !!
- Puis-je poser une dernière question à monsieur ?
- Faites !!
- Que monsieur compte-t-il faire maintenant qu’il sait pour monsieur Marc ?
- On dirait que ça vous inquiète ? Malgré que cela ne vous regarde pas, sachez tout de même que ma position envers la personne que vous citez n’a absolument pas changé.
Jean les yeux brillant de larmes qu’il tente à tout prix de retenir.
- Sachez que monsieur Marc sera toujours le bienvenu chez nous quoi qu’en pense monsieur.
Jean Philippe se dresse furieux :
- Vous devenez insultant !! Veuillez nous laisser avant que vous ne me fassiez regretter de ne pas vous mettre à la porte !!
- Il suffit maintenant !!! C’en est assez pour moi !! La coupe est pleine cette fois-ci !!!
Les deux hommes sursautent à ces paroles dites avec fougue et colère, Anne Lise regarde son mari et Jean à tour de rôle semblant chercher la force de prononcer les prochaines paroles qui vont remettre elle n’en doute pas un instant, beaucoup de choses en questions.
- Vous savez pertinemment que Marc Antoine n’est pas votre fils !! Alors cessez je vous prie de trouver toutes vos fausses excuses pour le répudier !! Je ne vous ai que trop entendu !! Et surtout je regrette d’avoir tant pris votre partie au détriment de mon enfant.
- (Jean Philippe choqué) Vous n’avez pas à déballer vos turpitudes de jeunesse devant les domestiques !!
Anne Lise blanche de fureur :
- Apprenez mon époux que Jean n’est pas qu’un domestique et qu’il a également le droit d’entendre ce que j’ai à dire. Pour votre gouverne en plus d’être à notre service et d’être un ami d’enfance très cher à mon cœur, Jean est aussi le père de Marc Antoine !!
Une bombe explosant dans le salon n’aurait pas eu d’effet plus dévastateur que les paroles d’Anne Lise viennent d’avoir pour les deux hommes qui restent bouches béantes devant l’aveu qu’elle vient de leur faire.
Jean Philippe savait parfaitement que sa femme était tombée enceinte d’un enfant qui n’était pas le sien et pour cause puisque lui ne peut en avoir, mais ignorait jusque-là qui en était le père.
Un non-dit que seul le pouvoir de l’argent a fait perdurer aussi longtemps car la fortune des De Lamarlière vient pour une part importante de la famille d’Anne Lise également issue de l’ancienne noblesse alors que le nom et le titre viennent eux du côté de Jean Philippe issu d’une lignée beaucoup plus haute mais en mauvaise passe à l’époque et dont le mariage a permis d’en redorer le blason et surtout les finances.
Jean lui aussi découvre cette paternité, Anne Lise a été tout d’abord son amie d’enfance malgré les préjugés de sa famille à la voir toujours jouer avec lui.
Ensuite il y eut comme un statu quo entre eux pendant toute leur adolescence jusqu’au jour où ils se sont retrouvés pour une brève idylle qui n’a duré que le temps d’un été.
C’est peu de temps après qu’il a rencontré celle qui deviendra sa femme et qu’il lui a fait un enfant, forçant ainsi quelque peu la main à leur mariage qui de toute façon se serait fait sans ça, car l’amour était trop présent entre eux deux pour qu’il n’en soit pas ainsi.
Jean est le premier des deux hommes à reprendre ses esprits.
- Marc est mon fils ???
Jean Philippe est visiblement atteint par la nouvelle.
- C’était donc vous !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (88 / 150) (Paris) (Soirée entre amis)
- Merci !! Tiens !! Pour le dérangement.
Yuan raccompagne le commis de l’épicerie qui s’est chargé de lui apporter ses courses, le jeune homme regarde avec le sourire le billet de vingt euros qu’il tient toujours dans sa main.
- Je veux bien t’amener tes courses tous les jours si tu veux !!
- Allez file gamin Hi ! Hi ! Au moins tu ne perds pas le nord !!
Yuan referme la porte en souriant et repart dans sa cuisine pour ranger les provisions en attendant que Dante s’en occupe, il a tellement insisté pour préparer lui-même le repas que Yuan a dû céder bien qu’il aurait préféré que ses invités n’aient rien d’autre à faire qu’à profiter de la soirée.
Il entend la porte s’ouvrir et passe la tête dans le couloir pour voir qui arrive déjà aussi tôt, Chan lui fait un petit signe de la main et aide ensuite son chéri à se débarrasser de sa boîte de pâtisseries pour qu’il puisse ôter à son tour son épais manteau.
Chan en entrant dans la cuisine :
- J’espère qu’il reste un peu de place dans ton frigo cousin !! Dante a dévalisé la pâtisserie en bas de chez nous.
- Tu avais peur qu’il n’y en ait pas assez ou quoi ?
Dante qui entre à son tour :
- C’est pour le cas où quelqu’un n’apprécierait pas ma cuisine !! Il pourra toujours se gaver avec les gâteaux Hi ! Hi !
Chan aperçoit les vivres sur la table et il sourit.
- J’en connais un qui va être dans son élément pendant un bon moment, laissons-le nous mijoter ce qu’il a dans la tête depuis plusieurs jours et allons-nous installer au salon cousin !!
- (Yuan regarde Dante) Tu vas t’en sortir tout seul ? Tu es sûr ?
- Oui !! T’inquiète beau brun !! Allez !! Oust !! Sortez de ma cuisine !!
- (Chan en riant) Tu vois ? Il est déjà chez lui là !!
Ce n’est qu’une fois installé tranquillement devant un jus de fruit que Chan curieux demande à Yuan.
- Alors comme ça, tu as invité des copains à toi que nous ne connaissons pas ?
- Il y en a un oui !! C’est un pote de fac mais l’autre tu le connais, c’est le serveur des « Trois Cochons » tu te rappelles ?
- Le gars timide que Thomas a transformé en tomate ?
- Lui-même Hi ! Hi !
- Je croyais que tu m’avais parlé d’un couple ?
- C’est une longue histoire mais ils sont ensemble maintenant et c’est du solide crois-moi !!!
- À t’entendre on pourrait penser que tu y es pour quelque chose ?
- Ça fait partie de l’histoire, je préfère que ce soit eux qui te donnent leurs versions.
- Thomas a réussi à changer sa semaine si j’ai bien compris ? Florian ne devait être là que la suivante normalement.
- Bah !! Il a son patron dans sa poche, tu le sais aussi bien que moi et puis il apprendra son futur métier aussi bien ici qu’ailleurs.
- Et le clown ? Qu’est-ce qu’il dit de beau depuis lundi ?
- Tu le connais !! Je me demande des fois comment il tient le coup à toujours être en plein boum comme il l’est !!
- Pas trop fatigué ?
- Qui ça ? Florian ?
- Non banane !! Vous trois !!
- (Yuan sourit) Un peu mais ça vaut le coup crois-moi !!
- Toujours autant amoureux à ce que je vois ?
- Bien sûr quelle question ? C’est maintenant que je les ai que je me rends compte combien ma vie d’avant était fade.
Chan fait un clin d’œil à son cousin.
- Remarque pour moi c’est pareil !! Comment ai-je été aussi bête pour faire tout ce que j’ai fait alors que maintenant ma vie est un pur bonheur avec Dante.
« Dring ! Dring ! »
Yuan se lève et se dirige vers le visiophone.
- Ça doit être eux !! (Il appuie sur le bouton) C’est au deuxième les gars !! Les escaliers sont juste en face.
- Tu aurais pu te payer un ascenseur quand même Hi ! Hi !
- Monte grincheux !!
- (Chan amusé) C’est un gamin ton pote, ça s’entend rien qu’à sa voix.
Yuan se dirige rapidement vers l’entrée.
- C’est un peu ça oui !! Ça nous en fera deux pour la soirée avec « Flo ».
Chan d’une voix forte en riant :
- Chéri !!!
- (Dante) Quoi ??
- Prépare deux biberons au cas où !! Y’a « Yu » qui fait dans la nurserie !!
Un rire résonne dans la cuisine.
- Nous voilà bien alors !!! Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (89 / 150) (Paris) (Chez les Désmaré)
- Ma puce !! Tu as fait ta chambre ?
- Ouiiii !!!
- (Martine sourit) C’est bien !! Tu viens m’aider pour la chambre des garçons ?
Coralie arrive en courant.
- Il arrive quand le copain d’Erwan ?
- Aujourd’hui ma puce, mais c’est une surprise alors tu tiens ta langue avec Erwan, d’accord ?
- Ouiii !!!!
Martine regarde la fillette qui visiblement s’est mise en mode bébé alors qu’elle est plus mature que ça d’habitude, depuis qu’ils sont rentrés c’est un vrai bonheur pour elle de l’avoir auprès d’elle, même s’il va lui falloir s’en séparer bientôt la journée pour qu’elle retourne à l’école.
L’inscription a pris un peu de temps ce qui n’était pas pour leur déplaire à toutes les deux, trop heureuses de partager un nombre impressionnant de câlins dont de toute évidence elles étaient en manque.
- Ils vont dormir dans le même lit ?
- Oui ma puce, tu sais bien qu’ils sont amoureux et comme ils ne se voient pas souvent, ils ont tout plein de câlins en retard tu comprends ?
- S’ils ont un bébé !! Je pourrai m’en occuper et lui donner le biberon ?
Martine éclate de rires, ne s’attendant pas à ça venant de la fillette.
- Deux garçons ne peuvent pas en avoir ma puce Hi ! Hi ! Il faut un papa et une maman pour ça.
- Ah !!!
Martine observe la petite qui visiblement est dans ses pensées, elle se demande bien ce qu’il peut bien y avoir en ce moment dans cette petite tête mais préfère ne pas lui poser la question, le sujet n’étant pas vraiment de son âge.
Elles terminent le lit juste à temps quand la sonnette de l’entrée retentit, Coralie part en trombe pour ouvrir et se retrouve devant un grand jeune homme brun souriant tenant un sac de voyage à la main.
- Bonjour petite fille !!
Coralie d’une voix qui est soudainement devenue toute timide :
- Bonjour.
- Tu ne me reconnais pas ? Je suis Ramirez l’ami d’Erwan.
La fillette sourit et lui dit tout bas, comme on dit un secret.
- J’ai aidé maman à faire la chambre pour que tu puisses faire de gros câlins à « Wani ».
Ramirez employant le même ton :
- Merci, je lui en ferai un de ta part si tu veux.
Martine arrive dans le couloir en bas de l’escalier et fait mine de n’avoir rien entendu.
- Déjà à vous dire des secrets ? Mais entre donc mon garçon !! Tu as fait bon voyage ?
Ramirez prend la petite main que lui tend l’enfant et entre dans la maison en posant son sac dans l’entrée, il attrape ensuite la fillette pour la prendre dans ses bras et lui faire deux grosses bises avant de la reposer au sol et d’embrasser la mère de son ami à son tour.
- Je ne pensais pas que c’était aussi rapide en fait et j’ai pris un taxi pour ne pas me perdre une fois dans Paris.
- C’est simple pourtant, Erwan te montrera quelle ligne de métro prendre et tu t’y feras vite. Mais nous aurons tout le temps d’en reparler, viens plutôt que je te montre ta chambre pour que tu puisses y déballer tes affaires. J’ai fait un peu de place dans les placards d’Erwan alors ça devrait aller.
Ramirez reprend son sac et suit son hôtesse jusqu’à la chambre de son chéri qu’il contemple d’un regard pénétrant, y découvrant toute l’intimité d’Erwan ainsi que ses évidentes passions au vu des posters qui tapissent les murs.
- Je te laisse t’installer, j’ai encore le repas à préparer avant le retour des hommes.
- « Wanou » ne m’attend que demain, c’est gentil de votre part de ne pas le lui avoir dit ?
- Je sais tenir ma langue et puis j’ai hâte de voir sa tête quand il rentrera.
Ramirez se retrouve seul dans la pièce, dépaysé de se retrouver dans une vraie maison et il met un moment avant de prendre ses marques en faisant attention de ne pas chambouler l’ordre de cette chambre qui deviendra également la sienne lors de ses séjours ici.
Il termine juste de refermer le placard après y avoir rangé ses affaires quand il entend des pas rapides monter quatre à quatre les escaliers et il n’a que le temps de se plaquer derrière la porte quand celle-ci s’ouvre à la volée, laissant entrer Erwan qui s’affale de tout son long sur son lit ses écouteurs aux oreilles battant le rythme d’une batterie de ses deux mains les yeux clos et le sourire aux lèvres.
Ramirez sent un immense frisson le traverser à voir son chéri ainsi détendu en se croyant seul, il a devant lui le vrai Erwan et il le trouve encore plus craquant dans cette intimité qu’il a avec lui-même.
Erwan ouvre les yeux semblant soudainement à l’écoute de quelque chose qui lui semble bizarre, il ressent comme une présence et son regard parcourt rapidement sa chambre jusqu’à s’arrondir de stupeur en reconnaissant le garçon debout derrière la porte qui le fixe avec ses yeux de braise.
Il se redresse d’un bond en se débarrassant de son baladeur qu’il envoie voler sur le lit et se rue dans les bras de celui qu’il aime et qui le reçoit dans les siens avec une émotion évidente mêlant la joie et le plaisir de le serrer enfin contre lui.
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