02-09-2020, 12:41 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (70 / 150) (Chalons en Champagne) (L’espionne) (fin)
- Déjà pour ce qui est de ce tatouage, elle a reconnu que c’était bien un moyen de reconnaissance au tout début de leur formation. Nicolaï l’aurait interdit par la suite, trouvant ça trop risqué, c’est pour cette raison que nous n’avons pas découvert la totalité de leurs agents implantés chez nous.
- Je comprends mieux pourquoi nous n’en avons trouvé qu’une dizaine sur les vingt et un indiqués par l’espion d’Hassan !!
- (Victor) Maintenant patron si nous présumons que ceux qui n’ont pas cette marque de reconnaissance doivent être les plus jeunes, ça va rétrécir fortement nos recherches.
- (Maurice pas convaincu) Ça dépend de leurs critères de recrutements, je ne pense pas qu’il faille retenir cette histoire d’âge.
- (Long silence) Après réflexion, moi non plus, vous avez raison patron !!
- Qu’a-t-elle dit d’autre ?
- Ils ont un contact en cas de problèmes ou pour faire passer ce qu’ils découvrent sur nos recherches, j’ai noté le numéro de téléphone et aussi l’adresse mail qu’ils utilisent pour envoyer les fichiers.
- Rien d’autre ?
- Si mais ce n’est pas directement lié avec nos recherches, les identités dont ils se servent ne sont pas les leurs bien sûr mais viennent de personnes ayant réellement existé et dont ils ont usurpé les noms après s’en être débarrassés, ils ont le même cursus d’études que ceux qu’ils les remplacent mais ou n’ont plus de familles, ou ils ne les côtoient plus depuis longtemps.
Maurice fronce les sourcils.
- C’est une marque de fabrique ma parole !! Par contre cette révélation est très intéressante et devrait nous permettre d’avancer plus rapidement, il ne nous suffit plus qu’à rechercher des éléments qui iraient dans ce sens parmi les noms de ceux qui travaillent dans nos centres de recherches expérimentales.
- Que faisons-nous de ceux que nous avons découverts ?
- (Maurice) Pour l’instant nous les laissons tranquille, ça peut être utile de savoir qui ils sont et ils pourraient tomber sur certains renseignements que nous déciderions à leur faire connaître, en plus ça évitera qu’ils en mettent d’autres en place et que nous ne connaîtrions pas.
- (Victor) J’avais pourtant cru comprendre que c’était le but de les prendre dans nos filets pour protéger ce jeune chirurgien surdoué ?
- Je garde cette possibilité mais pour l’instant elle n’est plus d’actualité, du moins le temps de m’assurer que notre autre plan mit en place ne porte ses fruits. Nous devrions savoir à quoi nous en tenir d’ici quelques semaines si tout va bien et d’ailleurs ça me fait penser que je vais encore avoir besoin de vos services.
- Une nouvelle mission d’éradication ?
- Normalement non !! Toutefois cela se pourrait et je préfère vous la confier plutôt qu’à quelqu’un d’autre de moins chevronné.
Victor prend ses paroles pour une reconnaissance de ses services et s’en retrouve tout galvanisé et fier.
- Puis-je en savoir plus ?
- Un peu de tourisme devrait vous faire du bien et vous changer un peu d’air le temps que certains juges viennent à clore certaines affaires récentes dans lesquelles vous seriez impliqués et je ne parle pas de celle d’aujourd’hui.
- Où devrais-je me rendre ?
- D’abord au Japon puis ensuite en Afrique.
- (Victor) Pour un changement d’air c’en est un !! Vous avez une idée de la durée de cette mission patron ?
Maurice comprend les raisons de sa question.
- Une dizaine de jours tout au plus pour le Japon, pour l’Afrique par contre ce sera beaucoup plus long et vous pourrez y emmener votre famille sous conditions bien sûr qu’ils logent assez loin pour leur sécurité.
Victor d’un œil attendri en pensant à eux.
- J’en connais qui vont encore en profiter pour déstabiliser les gens autour d’eux.
Maurice sourit car il sait de quoi ou plutôt de qui Victor parle, Il a déjà été confronté une fois à l’amusement des triplés à ses dépens et n’est pas près de l’oublier.
- Ils se ressemblent toujours autant ?
- Pffff !!! Même moi je m’y perds des fois, c’est pour dire.
Maurice en a les yeux brillants d’amusement.
- J’imagine !!
- À part quand ils sont à la maison, ils ne sont jamais ensemble et ils le font exprès vous pouvez me croire, leur jeu favori c’est de faire des allers-retours rapides sous les fenêtres des gens habillés chacun différemment et je ne vous raconte pas la tête que font ces personnes quand ils les voient passer en leur criant des bonjours monsieur ou bonjours madame pour être certains qu’ils feront attention à eux.
- Ça leur passera en grandissant Hi ! Hi !
- Il serait grand temps alors parce qu’ils vont déjà sur leurs dix-huit ans !!
Maurice devient soudainement pensif pendant qu’un sourire appuyé illumine son visage.
- Croyez-vous qu’ils seraient d’accord pour faire une farce à des amis à moi ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (71 / 150) (Quelques jours plus tard) (CHU de Nantes) (suite)
Monsieur Paul entend la porte s’ouvrir et se retourne avec le sourire devant les yeux ébahis du médecin et de ses accompagnants, qui le découvrent debout à la fenêtre en train de contempler le paysage.
- (Le médecin incrédule) Mais enfin !! Qu’est-ce qu’il se passe ici !!
- (Le vieil homme tout sourire) Je me sens très bien docteur, j’avais envie de bouger un peu !!
Le médecin lui indique le fauteuil.
- Venez-vous asseoir que je vous ausculte !! Depuis quand vous sentez-vous mieux ?
Monsieur Paul montre la boîte au trois-quarts vide posée sur la table de chevet.
- Depuis qu’on m’a offert ces délicieux chocolats.
Le toubib prend le pouls et le fond de l’œil de son patient, il se tourne étonné vers ses collaborateurs et donne ses instructions, visiblement dépassé par les évènements.
- Emmenez monsieur Paul en salle d’examens !! Je ne sais pas ce qu’il se passe ici mais cette histoire de chocolats demande à être élucidée rapidement.
Il se tourne une nouvelle fois vers le vieil homme.
- Qui vous les a offerts dites-vous ?
Monsieur Paul hésite et c’est l’infirmière qui prend la parole.
- C’est moi docteur !!
- D’où viennent-ils si ce n’est pas indiscret ?
- De la chambre cent neuf, docteur !! Monsieur De Lamarlière n’en voulait pas et il m’a autorisé à les prendre pour les offrir à qui je le souhaitai.
- (Le médecin pensif) Étrange coïncidence vous ne trouvez pas ? Deux patients qui d’un coup d’un seul vont beaucoup mieux après avoir quasiment avalé une boîte entière de confiseries. Occupez-vous des examens de monsieur Paul !! Et surtout reprenez tous les tests nécessaires comme si nous ignorions de quoi il souffre, c’est bien compris ? Pendant ce temps-là, j’ai une petite conversation à avoir avec monsieur De Lamarlière au sujet de la provenance de ses chocolats. En attendant, je récupère cette boîte avec ce qu’il en reste !!
Il reste un moment pensif à chercher à comprendre le lien qu’il peut y avoir entre ses deux personnes, leur étonnante bonne santé soudaine et surtout le rapport avec le fait d’avoir mangé ses chocolats.
Quand il reprend conscience du présent, il se retrouve seul dans la chambre en entendant le vieil homme visiblement en pleine forme plaisanter dans le couloir avec les internes et les infirmières.
- Je vous assure que je peux marcher seul Hi ! Hi ! Allez !! Chiche !! On fait la course les jeunes ? Hi ! Hi !
Ses paroles amènent naturellement le sourire au médecin qui soupire en se décidant enfin à bouger avec sa boîte toujours sous le bras, il traverse à son tour le couloir jusqu’à la chambre cent neuf et entre à l’intérieur en la trouvant cette fois occupée par son patient revenu du scanner et d’un homme de bonne tenue visiblement de son entourage domestique au vu de sa façon de répondre au malade.
- (Jean de retour depuis peu) Je le lui dirai monsieur, Arnault sera enchanté que monsieur ait apprécié son cadeau.
- (Jean Philippe) J’espère pouvoir le lui dire de vive voix quand il rentrera au manoir. Ah !! Docteur !! Vous avez déjà les résultats de mes derniers examens ?
Le médecin montre la boîte de chocolats.
- Cette boîte vient bien d’ici ?
- (Jean Philippe surpris) Comment le saurais-je ?
- Je ne comprends pas !! C’est bien vous pourtant qui avez autorisé l’infirmière à la prendre ?
- Ah !! C’est ce que contenait le paquet que j’avais mis à la poubelle ? Si c’est bien le cas, alors oui !! Il vient bien d’ici, pourquoi cette question ? Serait-il empoisonné ? Sachant qui me l’a envoyé, rien ne m’étonnerait vous savez ?
- (Le médecin) Ce n’est donc pas la même personne qui vous a offert ceux que vous avez si goulûment avalés ?
- Bien sûr que non !!
- (Jean toussote) Hem !! Hem !!! Pourrais-je vous parler docteur ? C’est au sujet de monsieur et de son retour au manoir.
Le médecin voit bien l’air gêné du domestique à parler devant son patron, aussi trouve-t-il une excuse pour qu’ils puissent converser en privé.
- Si c’est pour la partie administrative de la sortie de votre employeur, veuillez me suivre jusqu’à mon bureau et nous réglerons ça très vite, les résultats des derniers examens doivent déjà m’y attendre.
- (Jean rassuré) C’était bien le sujet de ma requête docteur.
Les deux hommes quittent la chambre et s’éloignent en silence jusqu’au bureau du médecin qui referme aussitôt derrière eux et lance d’une voix curieuse.
- Alors !! Qu’aviez-vous à me dire ?
- Les deux boîtes viennent bien de la même personne, c’est le fils de monsieur qui les a fait parvenir. Seulement comme il se doutait bien que son père n’accepterait rien venant de lui, il a prié mon fils d’en envoyer une des deux à son nom.
- Que contiennent ses boîtes ?
- (Jean blêmit) Des chocolats docteurs, pourquoi cette question ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (72 / 150) (Quelques jours plus tard) (CHU de Nantes) (fin)
Le médecin voit bien le trouble marqué le visage du brave homme qu’il a en face de lui, il se demande alors s’il ne lui cache pas quelque chose et c’est d’un ton autoritaire qu’il pose la question suivante, se doutant bien qu’il obtiendra ainsi le renseignement si renseignement il y a à tirer de cet homme habitué à obéir.
- Je ne parlais pas des chocolats mais plutôt de ce qu’ils contiennent !!! Ou préférez-vous que je les fasse analyser et en avertir la police ? Nul doute que votre fils ainsi que le fils de votre patron aient des comptes à rendre pour avoir volontairement fait prendre une substance inconnue voire même illicite au sein d’un centre de soins à des personnes déjà gravement affaiblies par la maladie !!
Jean est visiblement mal à l’aise.
- Mais je vous assure que ce ne sont que des chocolats !!
- Alors expliquez-moi pourquoi il fallait qu’une des boîtes arrive à tout prix au chevet de votre patron ? Arrêtez de me prendre pour ce que je ne suis pas et dites-moi la vérité sur cette affaire, ou je vous assure que je mettrai mes paroles en actions.
-…
- Alors !!! Ma patience a des limites vous savez !!!!
Jean soupire en se sachant vaincu.
- C’est un médicament expérimental qu’un de leur ami leur a donné !!
- (Le médecin surpris) Quel genre de médicament est-ce donc ?
- Là !! Vous m’en demandez un peu beaucoup !!! Tout ce que je sais c’est que monsieur devait en prendre dans une des deux boîtes coûte que coûte et comme monsieur Marc pensait à juste titre que son père refuserait son cadeau, il n’a pas voulu prendre de risque et c’est mon fils qui lui a renvoyé le deuxième colis (Jean sourit malgré lui) Colis que monsieur s’est empressé de dévorer quand il a vu ce que contenait la boîte.
- C’est très grave vous savez ?? Heureusement que l’effet de cette médication paraît efficace, mais cela aurait pu avoir un tout autre impact si ça avait été le contraire !! Vous en rendez-vous seulement comptes ?
- D’après monsieur Marc, il ne pouvait y avoir de doute sur l’efficacité du traitement que son ami Florian a mis dans les chocolats.
Le médecin sursaute violemment en entendant les paroles du majordome des De Lamarlière, il ouvre fébrilement un tiroir de son bureau et en sort un des journaux officiels qu’il reçoit chaque semaine.
C’est avec nervosité qu’il l’étale rapidement sur son plan de travail pour le feuilleter et y trouver l’article qu’il y cherche, l’encart lui saute aux yeux et il y pose brutalement un doigt dessus en regardant fixement Jean.
- Ne serait-ce pas « ce » Florian ?
- Comment le saurais-je docteur !! Je ne l’ai jamais rencontré, tout ce que je peux vous en dire de plus c’est son nom de famille.
Le médecin plus rapide que Jean en se levant d’un bond.
- De Bierne !!! Florian De Bierne ???
Jean a un mouvement de recul devant ce geste pour le moins brusque et hoche la tête en signe d’assentiment.
- Nous parlons en effet de la même personne et je constate qu’il ne vous est pas inconnu quoique je vous avoue en être interloqué.
C’est au moment où il va répondre que quelqu’un frappe à sa porte et entre visiblement troublé en tenant une pochette de documents dans sa main levée devant son visage.
- (L’interne quasiment hystérique) Vous ne devinerez jamais la chose incroyable à laquelle nous venons d’être confrontés patron !!
- (Le médecin retrouvant le sourire) Croyez-vous jeune homme ? Ce ne serait pas une annonce du genre que monsieur Victor est en rémission rapide de son cancer du foie ?
- (L’interne sur le cul) Vous êtes déjà au courant ?? Comment est-ce possible ? Il était en phase terminale !!
Un silence prenant plombe la pièce pendant quelques instants, le temps que s’octroie le médecin pour réfléchir à la réponse qu’il va bien pouvoir donner et qui devra être suffisamment crédible pour que le jeune interne en soit satisfait.
Ne trouvant rien à dire, il se contente de hocher les épaules en se rasseyant sur son fauteuil.
- Je pense que notre vie à tous va très vite être bouleversée dans son quotidien par des avancées médicales spectaculaires mon garçon.
Il lui tend le journal officiel.
- Demandez donc à ce jeune homme qui fait la une de tous vos bavardages si vous le rencontrez un jour, je suis certain qu’il saura bien mieux que moi vous donnez les réponses aux questions qui vous brûlent les lèvres.
- (L’interne stupéfait) Quel rapport avec monsieur Victor ?
- Aucun apparemment !! Juste qu’il a profité sans le savoir d’un cadeau qui ne lui était pas destiné, le fils De Lamarlière est un de ses amis et le traitement était destiné à son père.
- Les chocolats ?? Pourquoi les a-t-il jetés alors ?
Jean croit bon de redonner les explications sur le sujet et le jeune interne l’écoute avidement avec de grands yeux éberlués de ce qu’il apprend.
- J’espère qu’il verra son fils autrement après ça !! En tous les cas, j’en connais un autre qui va être surpris quand il arrivera pour voir son père demain Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (73 / 150) (Reims) (CHU) (André)
Ils sont tous réunis dans la salle de conférences de l’hôpital, n’attendant plus que celui qui en sera la vedette et à qui ils vont fêter sa guérison ainsi que son autorisation de reprendre du service.
André arrive enfin, il a un mouvement de recul quand il constate avec émotion que tous ses collègues jusqu’aux filles de salles sont là pour lui et ses yeux se ferment un instant pour retenir les quelques larmes qui ne demandent qu’à s’en échapper en entendant le tonnerre d’applaudissements dû à son arrivée parmi eux.
Denis s’avance vers lui et c’est avec une énorme boule d’émotion également, qu’il le serre amicalement dans ses bras.
- Alors mon « Dédé » ? Content de reprendre du service ?
- (André d’une voix vibrante) Tu ne peux pas t’imaginer à quel point !!
René s’avance à son tour.
- Comment tu te sens ?
- Aussi bien que possible après ce passage à vide, Florian est là ? Je ne l’ai encore pas remercié de tout ce qu’il a fait pour moi.
Frédéric entend la question.
- Il sera là la semaine prochaine, il est parti ce matin pour Begin terminer quelques recherches qui lui tenaient à cœur.
- Ah !!!
- (Frédéric amical) Tu sais comment il est, je suis sûr qu’il l’a fait exprès justement pour ne pas avoir à subir tes épanchements envers lui devant tout le monde Hi ! Hi !
André lui rend son sourire.
- Il ne perd rien pour attendre celui-là !!
- (Denis) Allez !! Viens !! C’est toi le héros aujourd’hui, Robert a préparé son petit discours d’accueil.
Justement en parlant de lui, celui-ci tape dans ses mains pour obtenir l’attention de tout le monde.
- Messieurs dames s’il vous plaît !!! J’essayerai d’être bref pour ensuite porter un toast à notre cher collègue qui revient parmi nous après les déboires que vous connaissez tous. Je tiens à lui dire ce que nous avons tous sur le cœur, la tristesse d’avoir appris qu’il était atteint de cette terrible affliction et la joie de le savoir sorti d’affaire grâce à notre jeune et très bientôt collègue à part entière. Hé oui !! Vous avez bien entendu !! Suite à une décision officielle qui vient de tomber et qui va lui permettre de passer très bientôt tous les examens nécessaires au titre de professeur en médecine dont je suis certain qu’il s’en sortira la tête haute avec une mention d’excellence.
« Applaudissements dans la salle »
Robert reprend une fois le calme revenu.
- Comme à son habitude devant le malheur qui frappe un de ses amis proches, il n’a eu de cesse d’apporter la solution adéquate et par là même d’en faire profiter son prochain. Alzheimer ne sera plus maintenant diagnostiqué comme une maladie fatale sur le moyen terme mais comme un mal avec lequel on peut vivre sans séquelles en attendant que soit découverte une méthode radicale de la faire disparaître comme beaucoup d’autres maladies avant celle-ci. Tu es le précurseur mon cher ami de cet immense espoir qui rendra la joie dans les familles dont un parent en est atteint, bien sûr il ne rendra pas la mémoire à ceux qui sont trop avancés dans la maladie mais stoppera cette spirale de souffrance pour les nouveaux cas qui apparaîtront dorénavant.
Robert se dirige vers la table et y prend deux coupes de champagne, il en offre une en souriant à André et lève la sienne devant toute l’assemblée.
- Je lève mon verre à André !! Un collègue aimé de tous et qui revient parmi nous pour y retrouver son poste et un métier dont il excelle, trinquons mes amis !! À l’amitié et à notre équipe qui fait un travail dont beaucoup nous envient !!!
- (Tous dans la salle) A l’amitié !!!
***/***
« Hôpital militaire Begin »
Le général Mathéi écoute depuis son bureau les rumeurs et les conversations dites à voix basse mais dont il perçoit les sons sans bien sûr en comprendre le sens, il aime bien cette ambiance de travail autour de lui et se remet à l’étude du document qu’il tenait dans sa main avant ce petit intermède de contemplation subjective.
Une voix qui lui amène aussitôt le sourire retentit alors qu’il s’y attendait le moins et l’amène aussitôt dans un fou rire qu’il ne peut et ne cherche pas non plus à contenir.
- Philsou !!! T’es où ???
- Déjà pour ce qui est de ce tatouage, elle a reconnu que c’était bien un moyen de reconnaissance au tout début de leur formation. Nicolaï l’aurait interdit par la suite, trouvant ça trop risqué, c’est pour cette raison que nous n’avons pas découvert la totalité de leurs agents implantés chez nous.
- Je comprends mieux pourquoi nous n’en avons trouvé qu’une dizaine sur les vingt et un indiqués par l’espion d’Hassan !!
- (Victor) Maintenant patron si nous présumons que ceux qui n’ont pas cette marque de reconnaissance doivent être les plus jeunes, ça va rétrécir fortement nos recherches.
- (Maurice pas convaincu) Ça dépend de leurs critères de recrutements, je ne pense pas qu’il faille retenir cette histoire d’âge.
- (Long silence) Après réflexion, moi non plus, vous avez raison patron !!
- Qu’a-t-elle dit d’autre ?
- Ils ont un contact en cas de problèmes ou pour faire passer ce qu’ils découvrent sur nos recherches, j’ai noté le numéro de téléphone et aussi l’adresse mail qu’ils utilisent pour envoyer les fichiers.
- Rien d’autre ?
- Si mais ce n’est pas directement lié avec nos recherches, les identités dont ils se servent ne sont pas les leurs bien sûr mais viennent de personnes ayant réellement existé et dont ils ont usurpé les noms après s’en être débarrassés, ils ont le même cursus d’études que ceux qu’ils les remplacent mais ou n’ont plus de familles, ou ils ne les côtoient plus depuis longtemps.
Maurice fronce les sourcils.
- C’est une marque de fabrique ma parole !! Par contre cette révélation est très intéressante et devrait nous permettre d’avancer plus rapidement, il ne nous suffit plus qu’à rechercher des éléments qui iraient dans ce sens parmi les noms de ceux qui travaillent dans nos centres de recherches expérimentales.
- Que faisons-nous de ceux que nous avons découverts ?
- (Maurice) Pour l’instant nous les laissons tranquille, ça peut être utile de savoir qui ils sont et ils pourraient tomber sur certains renseignements que nous déciderions à leur faire connaître, en plus ça évitera qu’ils en mettent d’autres en place et que nous ne connaîtrions pas.
- (Victor) J’avais pourtant cru comprendre que c’était le but de les prendre dans nos filets pour protéger ce jeune chirurgien surdoué ?
- Je garde cette possibilité mais pour l’instant elle n’est plus d’actualité, du moins le temps de m’assurer que notre autre plan mit en place ne porte ses fruits. Nous devrions savoir à quoi nous en tenir d’ici quelques semaines si tout va bien et d’ailleurs ça me fait penser que je vais encore avoir besoin de vos services.
- Une nouvelle mission d’éradication ?
- Normalement non !! Toutefois cela se pourrait et je préfère vous la confier plutôt qu’à quelqu’un d’autre de moins chevronné.
Victor prend ses paroles pour une reconnaissance de ses services et s’en retrouve tout galvanisé et fier.
- Puis-je en savoir plus ?
- Un peu de tourisme devrait vous faire du bien et vous changer un peu d’air le temps que certains juges viennent à clore certaines affaires récentes dans lesquelles vous seriez impliqués et je ne parle pas de celle d’aujourd’hui.
- Où devrais-je me rendre ?
- D’abord au Japon puis ensuite en Afrique.
- (Victor) Pour un changement d’air c’en est un !! Vous avez une idée de la durée de cette mission patron ?
Maurice comprend les raisons de sa question.
- Une dizaine de jours tout au plus pour le Japon, pour l’Afrique par contre ce sera beaucoup plus long et vous pourrez y emmener votre famille sous conditions bien sûr qu’ils logent assez loin pour leur sécurité.
Victor d’un œil attendri en pensant à eux.
- J’en connais qui vont encore en profiter pour déstabiliser les gens autour d’eux.
Maurice sourit car il sait de quoi ou plutôt de qui Victor parle, Il a déjà été confronté une fois à l’amusement des triplés à ses dépens et n’est pas près de l’oublier.
- Ils se ressemblent toujours autant ?
- Pffff !!! Même moi je m’y perds des fois, c’est pour dire.
Maurice en a les yeux brillants d’amusement.
- J’imagine !!
- À part quand ils sont à la maison, ils ne sont jamais ensemble et ils le font exprès vous pouvez me croire, leur jeu favori c’est de faire des allers-retours rapides sous les fenêtres des gens habillés chacun différemment et je ne vous raconte pas la tête que font ces personnes quand ils les voient passer en leur criant des bonjours monsieur ou bonjours madame pour être certains qu’ils feront attention à eux.
- Ça leur passera en grandissant Hi ! Hi !
- Il serait grand temps alors parce qu’ils vont déjà sur leurs dix-huit ans !!
Maurice devient soudainement pensif pendant qu’un sourire appuyé illumine son visage.
- Croyez-vous qu’ils seraient d’accord pour faire une farce à des amis à moi ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (71 / 150) (Quelques jours plus tard) (CHU de Nantes) (suite)
Monsieur Paul entend la porte s’ouvrir et se retourne avec le sourire devant les yeux ébahis du médecin et de ses accompagnants, qui le découvrent debout à la fenêtre en train de contempler le paysage.
- (Le médecin incrédule) Mais enfin !! Qu’est-ce qu’il se passe ici !!
- (Le vieil homme tout sourire) Je me sens très bien docteur, j’avais envie de bouger un peu !!
Le médecin lui indique le fauteuil.
- Venez-vous asseoir que je vous ausculte !! Depuis quand vous sentez-vous mieux ?
Monsieur Paul montre la boîte au trois-quarts vide posée sur la table de chevet.
- Depuis qu’on m’a offert ces délicieux chocolats.
Le toubib prend le pouls et le fond de l’œil de son patient, il se tourne étonné vers ses collaborateurs et donne ses instructions, visiblement dépassé par les évènements.
- Emmenez monsieur Paul en salle d’examens !! Je ne sais pas ce qu’il se passe ici mais cette histoire de chocolats demande à être élucidée rapidement.
Il se tourne une nouvelle fois vers le vieil homme.
- Qui vous les a offerts dites-vous ?
Monsieur Paul hésite et c’est l’infirmière qui prend la parole.
- C’est moi docteur !!
- D’où viennent-ils si ce n’est pas indiscret ?
- De la chambre cent neuf, docteur !! Monsieur De Lamarlière n’en voulait pas et il m’a autorisé à les prendre pour les offrir à qui je le souhaitai.
- (Le médecin pensif) Étrange coïncidence vous ne trouvez pas ? Deux patients qui d’un coup d’un seul vont beaucoup mieux après avoir quasiment avalé une boîte entière de confiseries. Occupez-vous des examens de monsieur Paul !! Et surtout reprenez tous les tests nécessaires comme si nous ignorions de quoi il souffre, c’est bien compris ? Pendant ce temps-là, j’ai une petite conversation à avoir avec monsieur De Lamarlière au sujet de la provenance de ses chocolats. En attendant, je récupère cette boîte avec ce qu’il en reste !!
Il reste un moment pensif à chercher à comprendre le lien qu’il peut y avoir entre ses deux personnes, leur étonnante bonne santé soudaine et surtout le rapport avec le fait d’avoir mangé ses chocolats.
Quand il reprend conscience du présent, il se retrouve seul dans la chambre en entendant le vieil homme visiblement en pleine forme plaisanter dans le couloir avec les internes et les infirmières.
- Je vous assure que je peux marcher seul Hi ! Hi ! Allez !! Chiche !! On fait la course les jeunes ? Hi ! Hi !
Ses paroles amènent naturellement le sourire au médecin qui soupire en se décidant enfin à bouger avec sa boîte toujours sous le bras, il traverse à son tour le couloir jusqu’à la chambre cent neuf et entre à l’intérieur en la trouvant cette fois occupée par son patient revenu du scanner et d’un homme de bonne tenue visiblement de son entourage domestique au vu de sa façon de répondre au malade.
- (Jean de retour depuis peu) Je le lui dirai monsieur, Arnault sera enchanté que monsieur ait apprécié son cadeau.
- (Jean Philippe) J’espère pouvoir le lui dire de vive voix quand il rentrera au manoir. Ah !! Docteur !! Vous avez déjà les résultats de mes derniers examens ?
Le médecin montre la boîte de chocolats.
- Cette boîte vient bien d’ici ?
- (Jean Philippe surpris) Comment le saurais-je ?
- Je ne comprends pas !! C’est bien vous pourtant qui avez autorisé l’infirmière à la prendre ?
- Ah !! C’est ce que contenait le paquet que j’avais mis à la poubelle ? Si c’est bien le cas, alors oui !! Il vient bien d’ici, pourquoi cette question ? Serait-il empoisonné ? Sachant qui me l’a envoyé, rien ne m’étonnerait vous savez ?
- (Le médecin) Ce n’est donc pas la même personne qui vous a offert ceux que vous avez si goulûment avalés ?
- Bien sûr que non !!
- (Jean toussote) Hem !! Hem !!! Pourrais-je vous parler docteur ? C’est au sujet de monsieur et de son retour au manoir.
Le médecin voit bien l’air gêné du domestique à parler devant son patron, aussi trouve-t-il une excuse pour qu’ils puissent converser en privé.
- Si c’est pour la partie administrative de la sortie de votre employeur, veuillez me suivre jusqu’à mon bureau et nous réglerons ça très vite, les résultats des derniers examens doivent déjà m’y attendre.
- (Jean rassuré) C’était bien le sujet de ma requête docteur.
Les deux hommes quittent la chambre et s’éloignent en silence jusqu’au bureau du médecin qui referme aussitôt derrière eux et lance d’une voix curieuse.
- Alors !! Qu’aviez-vous à me dire ?
- Les deux boîtes viennent bien de la même personne, c’est le fils de monsieur qui les a fait parvenir. Seulement comme il se doutait bien que son père n’accepterait rien venant de lui, il a prié mon fils d’en envoyer une des deux à son nom.
- Que contiennent ses boîtes ?
- (Jean blêmit) Des chocolats docteurs, pourquoi cette question ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (72 / 150) (Quelques jours plus tard) (CHU de Nantes) (fin)
Le médecin voit bien le trouble marqué le visage du brave homme qu’il a en face de lui, il se demande alors s’il ne lui cache pas quelque chose et c’est d’un ton autoritaire qu’il pose la question suivante, se doutant bien qu’il obtiendra ainsi le renseignement si renseignement il y a à tirer de cet homme habitué à obéir.
- Je ne parlais pas des chocolats mais plutôt de ce qu’ils contiennent !!! Ou préférez-vous que je les fasse analyser et en avertir la police ? Nul doute que votre fils ainsi que le fils de votre patron aient des comptes à rendre pour avoir volontairement fait prendre une substance inconnue voire même illicite au sein d’un centre de soins à des personnes déjà gravement affaiblies par la maladie !!
Jean est visiblement mal à l’aise.
- Mais je vous assure que ce ne sont que des chocolats !!
- Alors expliquez-moi pourquoi il fallait qu’une des boîtes arrive à tout prix au chevet de votre patron ? Arrêtez de me prendre pour ce que je ne suis pas et dites-moi la vérité sur cette affaire, ou je vous assure que je mettrai mes paroles en actions.
-…
- Alors !!! Ma patience a des limites vous savez !!!!
Jean soupire en se sachant vaincu.
- C’est un médicament expérimental qu’un de leur ami leur a donné !!
- (Le médecin surpris) Quel genre de médicament est-ce donc ?
- Là !! Vous m’en demandez un peu beaucoup !!! Tout ce que je sais c’est que monsieur devait en prendre dans une des deux boîtes coûte que coûte et comme monsieur Marc pensait à juste titre que son père refuserait son cadeau, il n’a pas voulu prendre de risque et c’est mon fils qui lui a renvoyé le deuxième colis (Jean sourit malgré lui) Colis que monsieur s’est empressé de dévorer quand il a vu ce que contenait la boîte.
- C’est très grave vous savez ?? Heureusement que l’effet de cette médication paraît efficace, mais cela aurait pu avoir un tout autre impact si ça avait été le contraire !! Vous en rendez-vous seulement comptes ?
- D’après monsieur Marc, il ne pouvait y avoir de doute sur l’efficacité du traitement que son ami Florian a mis dans les chocolats.
Le médecin sursaute violemment en entendant les paroles du majordome des De Lamarlière, il ouvre fébrilement un tiroir de son bureau et en sort un des journaux officiels qu’il reçoit chaque semaine.
C’est avec nervosité qu’il l’étale rapidement sur son plan de travail pour le feuilleter et y trouver l’article qu’il y cherche, l’encart lui saute aux yeux et il y pose brutalement un doigt dessus en regardant fixement Jean.
- Ne serait-ce pas « ce » Florian ?
- Comment le saurais-je docteur !! Je ne l’ai jamais rencontré, tout ce que je peux vous en dire de plus c’est son nom de famille.
Le médecin plus rapide que Jean en se levant d’un bond.
- De Bierne !!! Florian De Bierne ???
Jean a un mouvement de recul devant ce geste pour le moins brusque et hoche la tête en signe d’assentiment.
- Nous parlons en effet de la même personne et je constate qu’il ne vous est pas inconnu quoique je vous avoue en être interloqué.
C’est au moment où il va répondre que quelqu’un frappe à sa porte et entre visiblement troublé en tenant une pochette de documents dans sa main levée devant son visage.
- (L’interne quasiment hystérique) Vous ne devinerez jamais la chose incroyable à laquelle nous venons d’être confrontés patron !!
- (Le médecin retrouvant le sourire) Croyez-vous jeune homme ? Ce ne serait pas une annonce du genre que monsieur Victor est en rémission rapide de son cancer du foie ?
- (L’interne sur le cul) Vous êtes déjà au courant ?? Comment est-ce possible ? Il était en phase terminale !!
Un silence prenant plombe la pièce pendant quelques instants, le temps que s’octroie le médecin pour réfléchir à la réponse qu’il va bien pouvoir donner et qui devra être suffisamment crédible pour que le jeune interne en soit satisfait.
Ne trouvant rien à dire, il se contente de hocher les épaules en se rasseyant sur son fauteuil.
- Je pense que notre vie à tous va très vite être bouleversée dans son quotidien par des avancées médicales spectaculaires mon garçon.
Il lui tend le journal officiel.
- Demandez donc à ce jeune homme qui fait la une de tous vos bavardages si vous le rencontrez un jour, je suis certain qu’il saura bien mieux que moi vous donnez les réponses aux questions qui vous brûlent les lèvres.
- (L’interne stupéfait) Quel rapport avec monsieur Victor ?
- Aucun apparemment !! Juste qu’il a profité sans le savoir d’un cadeau qui ne lui était pas destiné, le fils De Lamarlière est un de ses amis et le traitement était destiné à son père.
- Les chocolats ?? Pourquoi les a-t-il jetés alors ?
Jean croit bon de redonner les explications sur le sujet et le jeune interne l’écoute avidement avec de grands yeux éberlués de ce qu’il apprend.
- J’espère qu’il verra son fils autrement après ça !! En tous les cas, j’en connais un autre qui va être surpris quand il arrivera pour voir son père demain Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (73 / 150) (Reims) (CHU) (André)
Ils sont tous réunis dans la salle de conférences de l’hôpital, n’attendant plus que celui qui en sera la vedette et à qui ils vont fêter sa guérison ainsi que son autorisation de reprendre du service.
André arrive enfin, il a un mouvement de recul quand il constate avec émotion que tous ses collègues jusqu’aux filles de salles sont là pour lui et ses yeux se ferment un instant pour retenir les quelques larmes qui ne demandent qu’à s’en échapper en entendant le tonnerre d’applaudissements dû à son arrivée parmi eux.
Denis s’avance vers lui et c’est avec une énorme boule d’émotion également, qu’il le serre amicalement dans ses bras.
- Alors mon « Dédé » ? Content de reprendre du service ?
- (André d’une voix vibrante) Tu ne peux pas t’imaginer à quel point !!
René s’avance à son tour.
- Comment tu te sens ?
- Aussi bien que possible après ce passage à vide, Florian est là ? Je ne l’ai encore pas remercié de tout ce qu’il a fait pour moi.
Frédéric entend la question.
- Il sera là la semaine prochaine, il est parti ce matin pour Begin terminer quelques recherches qui lui tenaient à cœur.
- Ah !!!
- (Frédéric amical) Tu sais comment il est, je suis sûr qu’il l’a fait exprès justement pour ne pas avoir à subir tes épanchements envers lui devant tout le monde Hi ! Hi !
André lui rend son sourire.
- Il ne perd rien pour attendre celui-là !!
- (Denis) Allez !! Viens !! C’est toi le héros aujourd’hui, Robert a préparé son petit discours d’accueil.
Justement en parlant de lui, celui-ci tape dans ses mains pour obtenir l’attention de tout le monde.
- Messieurs dames s’il vous plaît !!! J’essayerai d’être bref pour ensuite porter un toast à notre cher collègue qui revient parmi nous après les déboires que vous connaissez tous. Je tiens à lui dire ce que nous avons tous sur le cœur, la tristesse d’avoir appris qu’il était atteint de cette terrible affliction et la joie de le savoir sorti d’affaire grâce à notre jeune et très bientôt collègue à part entière. Hé oui !! Vous avez bien entendu !! Suite à une décision officielle qui vient de tomber et qui va lui permettre de passer très bientôt tous les examens nécessaires au titre de professeur en médecine dont je suis certain qu’il s’en sortira la tête haute avec une mention d’excellence.
« Applaudissements dans la salle »
Robert reprend une fois le calme revenu.
- Comme à son habitude devant le malheur qui frappe un de ses amis proches, il n’a eu de cesse d’apporter la solution adéquate et par là même d’en faire profiter son prochain. Alzheimer ne sera plus maintenant diagnostiqué comme une maladie fatale sur le moyen terme mais comme un mal avec lequel on peut vivre sans séquelles en attendant que soit découverte une méthode radicale de la faire disparaître comme beaucoup d’autres maladies avant celle-ci. Tu es le précurseur mon cher ami de cet immense espoir qui rendra la joie dans les familles dont un parent en est atteint, bien sûr il ne rendra pas la mémoire à ceux qui sont trop avancés dans la maladie mais stoppera cette spirale de souffrance pour les nouveaux cas qui apparaîtront dorénavant.
Robert se dirige vers la table et y prend deux coupes de champagne, il en offre une en souriant à André et lève la sienne devant toute l’assemblée.
- Je lève mon verre à André !! Un collègue aimé de tous et qui revient parmi nous pour y retrouver son poste et un métier dont il excelle, trinquons mes amis !! À l’amitié et à notre équipe qui fait un travail dont beaucoup nous envient !!!
- (Tous dans la salle) A l’amitié !!!
***/***
« Hôpital militaire Begin »
Le général Mathéi écoute depuis son bureau les rumeurs et les conversations dites à voix basse mais dont il perçoit les sons sans bien sûr en comprendre le sens, il aime bien cette ambiance de travail autour de lui et se remet à l’étude du document qu’il tenait dans sa main avant ce petit intermède de contemplation subjective.
Une voix qui lui amène aussitôt le sourire retentit alors qu’il s’y attendait le moins et l’amène aussitôt dans un fou rire qu’il ne peut et ne cherche pas non plus à contenir.
- Philsou !!! T’es où ???
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