02-09-2020, 12:24 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (59 / 150) (Afrique) (Que serais-je sans toi !)
Le père Antoine se réveille et est surpris de constater que l’heure est déjà bien avancée tandis que d’ordinaire il se lève toujours au lever du soleil.
La journée de la veille a été quand même harassante pour son âge même s’il a retrouvé une certaine forme physique et ceci expliquant cela, il ne s’en veut pas de cette grasse matinée qu’il vient bien involontairement de s’accorder.
Ils ont quitté la clairière assez tard dans l’après-midi précédente et le retour a été sujet à une longue discussion sur ce qu’ils ont vu et ressentit après que les « êtres » ont retrouvé leurs enveloppes originelles.
Le fait que « Kinou » se soit transformé en adulte sous leurs yeux laisse des traces dans le mental du vieil homme qui depuis remet en cause beaucoup de croyance qu’il tenait pour acquis jusque-là.
Le jeune animal déjà impressionnant dans son état de jeune panthère, les a laissés sans voix devant l’apparence qu’il a prise après sa transformation sur le lit de pierres.
C’est devenu en quelques heures un adulte d’une carrure et d’une évidente puissance exceptionnelle comme ils n’en avaient jamais vu jusqu’à ce jour et ils l’ont quitté alors qu’il était encore allongé entouré par le halo si compact qu’ils auraient cru l’animal enveloppé dans un épais brouillard.
Le vieil homme ne doute plus maintenant qu’il saura s’en sortir dans la jungle et même s’il est triste de l’avoir laissé, il n’en est pas moins rassuré sur son devenir.
Maintenant, le père Antoine reconnaît qu’il lui manque déjà et qu’il aurait aimé l’avoir auprès de lui le temps que le seigneur le rappelle à lui.
Il se lève pour se rendre aux toilettes, puis après le lavage de mains d’usage rejoindre la cuisine pour prendre une bonne bolée du café qu’il a ramené avec lui de France et qui le fait saliver rien que d’y penser.
Une des nonnes l’accueille en souriant et le sert avec un petit quelque chose amusé dans l’œil, le père Antoine en est étonné n’ayant pas l’habitude de la voir avec une telle expression et s’enquiert auprès d’elle de la raison d’une si bonne humeur manifeste.
- Qui a-t-il ma sœur ? Je vous trouve bien joyeuse ce matin.
- Après la frayeur que nous venons de vivre mon père, la joie d’être toujours là parmi notre communauté est très compréhensible.
Le père Antoine repose son bol surpris.
- De quelle frayeur parlez-vous donc ma sœur ?
- De celle de cet animal énorme qui s’est jeté sur nous sitôt levées ce matin mon père, mes sœurs et moi avons cru notre dernière heure arrivée avant de comprendre qu’il n’y avait aucun danger en sa présence.
- Mais de quel animal parlez-vous donc ?
La nonne amusée car elle connaît d’avance la suite de ce que ces prochaines paroles vont occasionner pour le brave père.
- De celui qui s’est allongé sur le canapé et qui dort comme un loir depuis en vous attendant certainement.
Le père Antoine en a un hoquet de stupeur et manque de s’étrangler avec son café qu’il avait recommencé à boire.
- De quoi !!!
- Comme je vous le dis mon père, c’est incroyable comme il a changé en quelques semaines.
D’une voix étranglée ne cachant pas son énorme émotion :
- « Kinou » !!!
Au cri que vient de pousser le vieil homme, un bruit lui arrive du salon très vite suivi d’une tête impressionnante qui passe la porte et de deux yeux d’un vert presque hypnotique qui le fixe avec une douceur peu coutumière à ce genre de prédateur.
- Rrrrr !!
Le vieux prêtre laisse les larmes de bonheur s’échapper de ses yeux et couler rapidement le long de ses joues toutes ridées par l’âge, son cœur s’accélère et il sent ses mains trembler tellement l’émotion le submerge.
- Tu es revenu !! Tu n’as pas voulu toi non plus que nous soyons séparés ? Viens là mon « Kinou » !!
La panthère s’avance alors d’une démarche fluide malgré les plus de cent kilos qu’il pèse maintenant et vient précautionneusement poser sa tête énorme sur les genoux frêles de celui qui l’a accueilli et tellement dorloté étant jeune qu’il ne peut s’imaginer le perdre et être loin de lui une seconde fois.
- Rrrr !!!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (60 / 150) (Paris) (Réunion du conseil de l’ordre)
Nicolas arrive au pied du bâtiment Parisien où il a son bureau et grimpe les marches du perron en maudissant ses kilos de trop qui vont encore le laisser à souffler les « petits pois » bien avant d’arriver devant sa porte.
Nicolas Bellot président du conseil de l’ordre des médecins vient de convoquer une session exceptionnelle suite à de nombreux coups de téléphone reçus depuis ce matin même, dont un qu’il ne pouvait pas ne pas prendre en considération même si le haut personnage de l’état qui l’a appelé, n’a pas les prérogatives disons « officielles » pour lui dicter sa conduite.
Pourtant les courriers, mails et autres moyens existants pour le joindre n’ont fait qu’empirer depuis plusieurs semaines et tous ou quasiment pour aborder le même sujet, celui du jeune De Bierne dont la réputation commence à dépasser les limites de leur corporation.
La conversation avec le chef de l’État a été des plus claire et celui-ci ne semblait pas comprendre pourquoi le haut conseil n’avait encore pas validé les diplômes permettant au jeune homme d’être reconnu officiellement et surtout de lui éviter ses pertes de temps dues à ses obligations de suivre les cours à la fac alors qu’il n’y a depuis longtemps plus rien à y apprendre.
Pertes de temps qui lui a-t-il précisé, obligeait le jeune De Bierne à d’incessant va-et-vient et le fatiguait inutilement.
Le président lui a alors « suggéré » de lui faire passer le plus rapidement possible les examens de fin de dernière année ainsi que tous ceux nécessaires aux différents doctorats dont il aurait envie d’en faire une spécialisation.
Le but de la réunion de ce matin est donc de mettre aux voix cette « suggestion » présidentielle et si elle atteignait le quorum requis, préparer les questionnaires ainsi que les exercices qu’ils jugeraient opportun de lui faire passer.
***/***
« Midi ce matin-là »
Nicolas retrouve avec un visible soulagement le fauteuil de son bureau, la réunion s’est passée en laissant croire à tous qu’ils avaient le libre arbitre sur la décision finale, mais personne n’étant dupe qu’il aurait été des plus indélicats d’aller à l’encontre de la demande présidentielle.
D’autant plus que celle-ci exigeait quand même que les examens soient identiques à ceux présenter en juin aux étudiants de dernière année et notés sans aucun favoritisme par des personnes ignorant l’identité du rédacteur, mais qu’ils devaient tout simplement lui être faits passer avec quelques années d’avance.
Le vote final des membres du conseil de l’ordre allant dans le même sens que la proposition qui était mise aux voix ce jour-là, il ne lui reste plus qu’à organiser rapidement cette cession afin d’avaliser ensuite si les résultats sont concluants et Nicolas ne doute pas un instant qu’ils le soient, au vu de la tonne de courrier qui remplit son bureau.
Il appelle alors le secrétariat de l’Élysée, se présente et demande qu’on lui passe le président.
***/***
« Midi vingt palais de l’Élysée ; Bureau du président »
L’homme à la stature imposante raccroche son téléphone et se tourne vers Maurice le sourire aux lèvres.
- Voilà déjà une bonne chose de faite !! Cela devrait libérer du temps à notre jeune Marathonien.
- (Maurice approuve) D’autant plus que ça ne lui apportait rien et comme ça, il sera plus disponible pour ce qu’il souhaite faire.
- Nous maintiendrons néanmoins sa semaine mensuelle à Begin.
- Ça va de soi monsieur et en plus je ne crois pas qu’il aurait été heureux du contraire.
- (Le président étonné) Il me semblait bien pourtant qu’il n’aimait pas l’armée.
- En effet c’est le moins qu’on puisse dire !! Seulement il s’y est fait des amis depuis et je crois savoir qu’il attend avec impatience ses semaines à Paris pour y retrouver des personnes qui lui sont particulièrement chères.
- Il m’a l’air de se lier facilement ce garçon ?
- On peut dire ça oui !
- Quand me le présenterez-vous ? Ce jeune homme excite de plus en plus ma curiosité et j’aimerais bien le connaître un peu mieux, surtout si nous devons faire ce voyage prévu à la fin du mois ensemble.
Maurice a alors un sourire en coin qui n’échappe pas au maître des lieux
- Vous avez l’air de trouver ma requête amusante, si vous me disiez ce qui vous fait sourire de la sorte ?
- C’est cette image que je me fais de cette rencontre monsieur, vous ne connaissez Florian que par ouï-dire et si vous pensez être présenté à un jeune garçon ordinaire, vous risquez fort d’avoir une sacrée surprise.
- Comme par exemple ?
- (Maurice hésite) Avez-vous un petit nom que vous donne vos enfants ou vos proches ?
Le président sourit à son tour.
- Comme tout un chacun je pense !!
- Alors c’est bien !! Comme ça, vous ne serez qu’à moitié surpris au moment où vous vous quitterez Hi ! Hi ! Excusez-moi monsieur mais c’était plus fort que moi.
2eme ANNÉE avant Pâques : (61 / 150) (Reims) (Fac) (suite)
Ce n’est qu’au moment du déjeuner à la cantine, que nos cinq amis retrouvent enfin Florian qui arrive tout guilleret malgré le manque de sommeil en tenant à deux mains son plateau-repas.
Il le pose à sa place habituelle et fait le tour pour embrasser ses amis avant d’aller s’asseoir à table, c’est Carole qui pose la question que tous ont en tête.
- On t’a attendu ce matin ?
- Ah oui désolé !! Voilà seulement que j’arrive, j’ai passé la nuit dans un labo et la matinée au CHU à cause des problèmes d’André, mais tout va bien maintenant et me revoilà, je n’ai pas dû rater grand-chose de toute façon. Et vous quoi de neuf ?
- (Julien inquiet) Qu’est-ce qu’il a André ?
Je le regarde et souris :
- Avait !! Ou du moins il ne sera plus inquiété avec ça et pourra reprendre d’ici une semaine ou deux son travail.
- (Julien) Ça ne répond pas à la question ?
- Un début d’Alzheimer !! Mais comme je vous l’ai dit, c’est bon maintenant et il ne lui reste plus qu’à attendre que les médocs que je lui ai donnés fassent effet.
- (Marc étonné) Je ne savais pas qu’il existait des médicaments pour cette maladie ?
Julien plus avancé qu’eux en médecine hoche la tête.
- C’est même une certitude !!
- (Carole fine mouche) C’est pour ça que tu as passé une nuit blanche ?
- Exactement ma grande !! Il fallait que je fasse quelque chose pour André et du coup j’ai revisité les recherches en cours et j’ai eu la chance de trouver l’erreur qui les empêchait d’avancer.
- (Julien sceptique) Qu’est-ce que tu nous racontes là !! Tu sais aussi bien que moi qu’il faut des années pour expérimenter et créer un nouveau médicament ? Quant à sa mise sur le marché, je n’en parle même pas !!
Je le regarde dans les yeux.
- Et pourtant c’est ce que j’ai fait et André en a deux à prendre chaque jour, il a d’ailleurs avalé les premiers ce matin.
Flavien qui jusque-là écoutait sans rien dire.
- Ça va être une vraie révolution !! Tu imagines le tapage que ça va faire quand ça va se savoir ?
Sébastien sur le cul regarde son copain manger tranquillement.
- Mais regardez-le !! Monsieur casse la croûte tranquille comme s’il venait de nous annoncer qu’il s’était arrêté de pleuvoir !!
Carole observe Florian qui tourne la tête vers la fenêtre étonné, elle sourit car elle est certaine qu’il vérifiait s’il avait plu et soupire en pensant que décidément il vivait parfois dans un autre monde.
- Non !! Rassure-toi, il n’a pas plu !!
- Ah !! Je me disais aussi !!
- (Sébastien) Il se fout de moi en plus !! C’était une image banane !!
Je tourne la tête vers lui.
- J’en veux bien une, merci !!
- (Marc) Laissez le tranquille, vous voyez bien qu’il est déconnecté de la réalité là !! Sans doute sa nuit blanche après la journée d’hier.
Flavien attrape la main de son copain et la serre doucement.
- Qu’est-ce qu’il y a « Flo » ? Tu n’es pas avec nous là ?
Je les regarde déconcerté.
- Comment ? Non ça va, juste que j’ai plein de choses en tête et ça s’embrouille un peu par moments.
- (Sébastien) On voit ça !! Tu devrais aller te reposer après le déjeuner, si tu veux on te reconduit chez toi.
- Merci mais ça va aller !!
Tous reprennent alors leurs repas et le silence à table n’est plus ponctué que par des bruits de mastications, les yeux de ses amis se portent tour à tour sur le petit rouquin visiblement perdu dans ses pensées et tous finissent par se regarder en soupirant, comprenant qu’il ne sert à rien de vouloir lui donner des conseils mais qu’ils ne vont certainement pas le quitter des yeux avant qu’il ne redevienne lui-même.
Le visage de Florian s’illumine soudainement après une bonne demi-heure de silence, il sort alors son éternel calepin qui ne le quitte jamais ainsi qu’un stylo et inscrit à une vitesse phénoménale des pages et des pages d’algorithmes et de formules que ses amis seraient bien incapables de comprendre, jusqu’au moment où il se détend repose son stylo et s’exclame.
- Eurêka !! J’ai trouvé !!
La tête qu’il fait alors après avoir lancé cette phrase suffisamment fort pour que quasiment toute la cantine se tourne vers lui en l’entendant et si près d’une certaine photo affichée depuis plusieurs mois à l’accueil du campus qu’un énorme éclat de rire général le fait sursauter.
Tous des premières aux dernières années, garçons et filles, pensent au même instant la même chose, qu’ils ont la chance de pouvoir dire un jour à leurs enfants et petits-enfants, qu’eux aussi ont connu leur « Einstein ».
2eme ANNÉE avant Pâques : (62 / 150) (Reims) (Fac) (fin)
Flavien les yeux brillants laisse passer ce moment de liesse générale et se tourne ensuite vers son ami pour en savoir plus sur ses dernières paroles.
Il voit bien que tout semble être rentré dans l’ordre et que le regard de Florian est redevenu attentif à tout ce qui se passe autour de lui.
- Je vois que ça va mieux !! Tu es venu à bout de ce qui te turlupinait à ce point on dirait ?
- Je l’avais sur le bout de la langue depuis cette nuit et j’ai enfin trouvé ce que je cherchais, maintenant il ne me reste plus qu’à passer à la phase de conception et d’expérimentation, mais ça devrait aller très vite maintenant que je tiens le schéma directeur.
- (Carole) On peut savoir ou c’est un secret ?
- Je préférerais qu’on en parle ailleurs qu’ici si cela ne vous dérange pas !! Je passe vous voir ce soir chez Mireille, prévenez là que je serai chez elle pour dîner et que je lui amènerai « Tic » et « Tac », elle sera contente de les voir.
Les garçons se lèvent en prenant leurs plateaux vides, Florian va pour en faire de même quand Carole le retient d’une main.
- Je peux te parler cinq minutes ?
Je me rassois surpris.
- Bien sûr !! Qui a-t-il ? Pas une embrouille avec le grand j’espère ?
- Non ! Non ! T’inquiète !! C’est à propos de « Marco » ou plutôt de son père, je sais qu’il n’osera pas t’en parler mais je voulais que tu sois au courant. Il vient d’être transporté aux urgences à Nantes, un AVC d’après ce qu’on en sait et Marc ne sait pas comment réagir, tu connais aussi bien que nous les différends qu’il a avec ses parents ?
- Bien sûr !!
- Je suis certaine néanmoins que malgré tout ce qu’il veut laisser paraître, il l’aime toujours et c’est normal !! C’est son père quand même !!
- Crois-tu que son père accepterait quelque chose venant de son fils ?
- Hum !! Pas certaine du tout, vu comment ils se sont quittés la dernière fois. À quoi tu penses ?
- Une boîte de chocolats ou autre chose de mangeable qu’il aimerait particulièrement.
- Ah !! Je comprends !!
- Mais s’il les jette parce que ça vient de Marc, ça craint !!
- (Carole pensive) Peut être que si ça venait de quelqu’un d’autre ?
- Tu penses à qui ? Arnault ?
- Pourquoi pas !! Il l’a vu grandir et il doit bien l’aimer un peu, je pense même qu’il serait touché si ça venait du fils de son majordome.
- Tu as sans doute raison, le mieux serait d’envoyer quelque chose de la part des deux. Ce serait bien étonnant qu’il les rejette en bloc, tu ne crois pas ?
- (Carole sourit) On peut toujours essayer, de toute façon ça ne coûte pas grand-chose et peut être cela l’aidera à se remettre.
Je me relève en prenant mon plateau.
- Je m’en occupe, j’appellerai « Nono » pour le prévenir qu’il va recevoir un colis qui ne sera pas pour lui et j’en profiterai pour connaître les goûts du père de Marc.
- Super !! Merci « Flo » !! Je savais que je pouvais compter sur toi.
- Marc aussi et pourtant il ne l’a pas fait.
- Ne prends pas ça pour toi, je connais ses raisons et si tu lui demandes, tu comprendras pourquoi il n’a pas encore voulu t’embêter avec ses problèmes. Hep !! N’oublie pas ton calepin !!
Je le vois sur la table.
- Oups !! Quelle tête en l’air je fais !!
- Tu ne veux pas me dire ce que c’est ?
Je la regarde amusé.
- Un carnet tu le vois bien Hi ! Hi !
- On voit que ça va mieux toi Hi ! Hi ! Garde le ton secret !!
- Tu sais « Caro » !! Si quelqu’un savait ce que renferme ce carnet, je suis certain qu’il ferait tout pour se le procurer. Ce qu’il contient une fois commercialisé vaudra des milliards et quand je dis « des », je ne pensais pas qu’à deux ou trois crois-moi ! Plusieurs dizaines voire mêmes centaines seraient encore loin du compte je pense.
- Mais enfin !! Qu’est-ce que c’est !!
- L’ébauche d’un futur vaccin contre un virus qui empêche les gens de s’aimer tranquillement, voilà ce que c’est !!
Carole en bafouille tellement elle est perturbée par ce qu’elle vient de comprendre, si ce qu’elle imagine est exact et elle n’est pas loin de le penser, ce que vient de découvrir son ami sera vécu comme la découverte la plus importante de ce siècle.
- Tu veux parler du…
- Sida ?? Eh bien oui, je pense avoir découvert un moyen de détruire ce virus et il ne me reste plus qu’à vérifier mes notes, puis ensuite faire la batterie de tests nécessaires avant d’en faire la révélation au public.
- (Carole toute excitée) Tu imagines la bombe que ça fera quand l’information sera transmise par les médias ?
- Chut !!! Tu parles trop fort là !! Faudrait pas qu’elle nous pète au visage avant d’être tout à fait certain que ce que je pense avoir découvert soit réellement efficace.
Le père Antoine se réveille et est surpris de constater que l’heure est déjà bien avancée tandis que d’ordinaire il se lève toujours au lever du soleil.
La journée de la veille a été quand même harassante pour son âge même s’il a retrouvé une certaine forme physique et ceci expliquant cela, il ne s’en veut pas de cette grasse matinée qu’il vient bien involontairement de s’accorder.
Ils ont quitté la clairière assez tard dans l’après-midi précédente et le retour a été sujet à une longue discussion sur ce qu’ils ont vu et ressentit après que les « êtres » ont retrouvé leurs enveloppes originelles.
Le fait que « Kinou » se soit transformé en adulte sous leurs yeux laisse des traces dans le mental du vieil homme qui depuis remet en cause beaucoup de croyance qu’il tenait pour acquis jusque-là.
Le jeune animal déjà impressionnant dans son état de jeune panthère, les a laissés sans voix devant l’apparence qu’il a prise après sa transformation sur le lit de pierres.
C’est devenu en quelques heures un adulte d’une carrure et d’une évidente puissance exceptionnelle comme ils n’en avaient jamais vu jusqu’à ce jour et ils l’ont quitté alors qu’il était encore allongé entouré par le halo si compact qu’ils auraient cru l’animal enveloppé dans un épais brouillard.
Le vieil homme ne doute plus maintenant qu’il saura s’en sortir dans la jungle et même s’il est triste de l’avoir laissé, il n’en est pas moins rassuré sur son devenir.
Maintenant, le père Antoine reconnaît qu’il lui manque déjà et qu’il aurait aimé l’avoir auprès de lui le temps que le seigneur le rappelle à lui.
Il se lève pour se rendre aux toilettes, puis après le lavage de mains d’usage rejoindre la cuisine pour prendre une bonne bolée du café qu’il a ramené avec lui de France et qui le fait saliver rien que d’y penser.
Une des nonnes l’accueille en souriant et le sert avec un petit quelque chose amusé dans l’œil, le père Antoine en est étonné n’ayant pas l’habitude de la voir avec une telle expression et s’enquiert auprès d’elle de la raison d’une si bonne humeur manifeste.
- Qui a-t-il ma sœur ? Je vous trouve bien joyeuse ce matin.
- Après la frayeur que nous venons de vivre mon père, la joie d’être toujours là parmi notre communauté est très compréhensible.
Le père Antoine repose son bol surpris.
- De quelle frayeur parlez-vous donc ma sœur ?
- De celle de cet animal énorme qui s’est jeté sur nous sitôt levées ce matin mon père, mes sœurs et moi avons cru notre dernière heure arrivée avant de comprendre qu’il n’y avait aucun danger en sa présence.
- Mais de quel animal parlez-vous donc ?
La nonne amusée car elle connaît d’avance la suite de ce que ces prochaines paroles vont occasionner pour le brave père.
- De celui qui s’est allongé sur le canapé et qui dort comme un loir depuis en vous attendant certainement.
Le père Antoine en a un hoquet de stupeur et manque de s’étrangler avec son café qu’il avait recommencé à boire.
- De quoi !!!
- Comme je vous le dis mon père, c’est incroyable comme il a changé en quelques semaines.
D’une voix étranglée ne cachant pas son énorme émotion :
- « Kinou » !!!
Au cri que vient de pousser le vieil homme, un bruit lui arrive du salon très vite suivi d’une tête impressionnante qui passe la porte et de deux yeux d’un vert presque hypnotique qui le fixe avec une douceur peu coutumière à ce genre de prédateur.
- Rrrrr !!
Le vieux prêtre laisse les larmes de bonheur s’échapper de ses yeux et couler rapidement le long de ses joues toutes ridées par l’âge, son cœur s’accélère et il sent ses mains trembler tellement l’émotion le submerge.
- Tu es revenu !! Tu n’as pas voulu toi non plus que nous soyons séparés ? Viens là mon « Kinou » !!
La panthère s’avance alors d’une démarche fluide malgré les plus de cent kilos qu’il pèse maintenant et vient précautionneusement poser sa tête énorme sur les genoux frêles de celui qui l’a accueilli et tellement dorloté étant jeune qu’il ne peut s’imaginer le perdre et être loin de lui une seconde fois.
- Rrrr !!!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (60 / 150) (Paris) (Réunion du conseil de l’ordre)
Nicolas arrive au pied du bâtiment Parisien où il a son bureau et grimpe les marches du perron en maudissant ses kilos de trop qui vont encore le laisser à souffler les « petits pois » bien avant d’arriver devant sa porte.
Nicolas Bellot président du conseil de l’ordre des médecins vient de convoquer une session exceptionnelle suite à de nombreux coups de téléphone reçus depuis ce matin même, dont un qu’il ne pouvait pas ne pas prendre en considération même si le haut personnage de l’état qui l’a appelé, n’a pas les prérogatives disons « officielles » pour lui dicter sa conduite.
Pourtant les courriers, mails et autres moyens existants pour le joindre n’ont fait qu’empirer depuis plusieurs semaines et tous ou quasiment pour aborder le même sujet, celui du jeune De Bierne dont la réputation commence à dépasser les limites de leur corporation.
La conversation avec le chef de l’État a été des plus claire et celui-ci ne semblait pas comprendre pourquoi le haut conseil n’avait encore pas validé les diplômes permettant au jeune homme d’être reconnu officiellement et surtout de lui éviter ses pertes de temps dues à ses obligations de suivre les cours à la fac alors qu’il n’y a depuis longtemps plus rien à y apprendre.
Pertes de temps qui lui a-t-il précisé, obligeait le jeune De Bierne à d’incessant va-et-vient et le fatiguait inutilement.
Le président lui a alors « suggéré » de lui faire passer le plus rapidement possible les examens de fin de dernière année ainsi que tous ceux nécessaires aux différents doctorats dont il aurait envie d’en faire une spécialisation.
Le but de la réunion de ce matin est donc de mettre aux voix cette « suggestion » présidentielle et si elle atteignait le quorum requis, préparer les questionnaires ainsi que les exercices qu’ils jugeraient opportun de lui faire passer.
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« Midi ce matin-là »
Nicolas retrouve avec un visible soulagement le fauteuil de son bureau, la réunion s’est passée en laissant croire à tous qu’ils avaient le libre arbitre sur la décision finale, mais personne n’étant dupe qu’il aurait été des plus indélicats d’aller à l’encontre de la demande présidentielle.
D’autant plus que celle-ci exigeait quand même que les examens soient identiques à ceux présenter en juin aux étudiants de dernière année et notés sans aucun favoritisme par des personnes ignorant l’identité du rédacteur, mais qu’ils devaient tout simplement lui être faits passer avec quelques années d’avance.
Le vote final des membres du conseil de l’ordre allant dans le même sens que la proposition qui était mise aux voix ce jour-là, il ne lui reste plus qu’à organiser rapidement cette cession afin d’avaliser ensuite si les résultats sont concluants et Nicolas ne doute pas un instant qu’ils le soient, au vu de la tonne de courrier qui remplit son bureau.
Il appelle alors le secrétariat de l’Élysée, se présente et demande qu’on lui passe le président.
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« Midi vingt palais de l’Élysée ; Bureau du président »
L’homme à la stature imposante raccroche son téléphone et se tourne vers Maurice le sourire aux lèvres.
- Voilà déjà une bonne chose de faite !! Cela devrait libérer du temps à notre jeune Marathonien.
- (Maurice approuve) D’autant plus que ça ne lui apportait rien et comme ça, il sera plus disponible pour ce qu’il souhaite faire.
- Nous maintiendrons néanmoins sa semaine mensuelle à Begin.
- Ça va de soi monsieur et en plus je ne crois pas qu’il aurait été heureux du contraire.
- (Le président étonné) Il me semblait bien pourtant qu’il n’aimait pas l’armée.
- En effet c’est le moins qu’on puisse dire !! Seulement il s’y est fait des amis depuis et je crois savoir qu’il attend avec impatience ses semaines à Paris pour y retrouver des personnes qui lui sont particulièrement chères.
- Il m’a l’air de se lier facilement ce garçon ?
- On peut dire ça oui !
- Quand me le présenterez-vous ? Ce jeune homme excite de plus en plus ma curiosité et j’aimerais bien le connaître un peu mieux, surtout si nous devons faire ce voyage prévu à la fin du mois ensemble.
Maurice a alors un sourire en coin qui n’échappe pas au maître des lieux
- Vous avez l’air de trouver ma requête amusante, si vous me disiez ce qui vous fait sourire de la sorte ?
- C’est cette image que je me fais de cette rencontre monsieur, vous ne connaissez Florian que par ouï-dire et si vous pensez être présenté à un jeune garçon ordinaire, vous risquez fort d’avoir une sacrée surprise.
- Comme par exemple ?
- (Maurice hésite) Avez-vous un petit nom que vous donne vos enfants ou vos proches ?
Le président sourit à son tour.
- Comme tout un chacun je pense !!
- Alors c’est bien !! Comme ça, vous ne serez qu’à moitié surpris au moment où vous vous quitterez Hi ! Hi ! Excusez-moi monsieur mais c’était plus fort que moi.
2eme ANNÉE avant Pâques : (61 / 150) (Reims) (Fac) (suite)
Ce n’est qu’au moment du déjeuner à la cantine, que nos cinq amis retrouvent enfin Florian qui arrive tout guilleret malgré le manque de sommeil en tenant à deux mains son plateau-repas.
Il le pose à sa place habituelle et fait le tour pour embrasser ses amis avant d’aller s’asseoir à table, c’est Carole qui pose la question que tous ont en tête.
- On t’a attendu ce matin ?
- Ah oui désolé !! Voilà seulement que j’arrive, j’ai passé la nuit dans un labo et la matinée au CHU à cause des problèmes d’André, mais tout va bien maintenant et me revoilà, je n’ai pas dû rater grand-chose de toute façon. Et vous quoi de neuf ?
- (Julien inquiet) Qu’est-ce qu’il a André ?
Je le regarde et souris :
- Avait !! Ou du moins il ne sera plus inquiété avec ça et pourra reprendre d’ici une semaine ou deux son travail.
- (Julien) Ça ne répond pas à la question ?
- Un début d’Alzheimer !! Mais comme je vous l’ai dit, c’est bon maintenant et il ne lui reste plus qu’à attendre que les médocs que je lui ai donnés fassent effet.
- (Marc étonné) Je ne savais pas qu’il existait des médicaments pour cette maladie ?
Julien plus avancé qu’eux en médecine hoche la tête.
- C’est même une certitude !!
- (Carole fine mouche) C’est pour ça que tu as passé une nuit blanche ?
- Exactement ma grande !! Il fallait que je fasse quelque chose pour André et du coup j’ai revisité les recherches en cours et j’ai eu la chance de trouver l’erreur qui les empêchait d’avancer.
- (Julien sceptique) Qu’est-ce que tu nous racontes là !! Tu sais aussi bien que moi qu’il faut des années pour expérimenter et créer un nouveau médicament ? Quant à sa mise sur le marché, je n’en parle même pas !!
Je le regarde dans les yeux.
- Et pourtant c’est ce que j’ai fait et André en a deux à prendre chaque jour, il a d’ailleurs avalé les premiers ce matin.
Flavien qui jusque-là écoutait sans rien dire.
- Ça va être une vraie révolution !! Tu imagines le tapage que ça va faire quand ça va se savoir ?
Sébastien sur le cul regarde son copain manger tranquillement.
- Mais regardez-le !! Monsieur casse la croûte tranquille comme s’il venait de nous annoncer qu’il s’était arrêté de pleuvoir !!
Carole observe Florian qui tourne la tête vers la fenêtre étonné, elle sourit car elle est certaine qu’il vérifiait s’il avait plu et soupire en pensant que décidément il vivait parfois dans un autre monde.
- Non !! Rassure-toi, il n’a pas plu !!
- Ah !! Je me disais aussi !!
- (Sébastien) Il se fout de moi en plus !! C’était une image banane !!
Je tourne la tête vers lui.
- J’en veux bien une, merci !!
- (Marc) Laissez le tranquille, vous voyez bien qu’il est déconnecté de la réalité là !! Sans doute sa nuit blanche après la journée d’hier.
Flavien attrape la main de son copain et la serre doucement.
- Qu’est-ce qu’il y a « Flo » ? Tu n’es pas avec nous là ?
Je les regarde déconcerté.
- Comment ? Non ça va, juste que j’ai plein de choses en tête et ça s’embrouille un peu par moments.
- (Sébastien) On voit ça !! Tu devrais aller te reposer après le déjeuner, si tu veux on te reconduit chez toi.
- Merci mais ça va aller !!
Tous reprennent alors leurs repas et le silence à table n’est plus ponctué que par des bruits de mastications, les yeux de ses amis se portent tour à tour sur le petit rouquin visiblement perdu dans ses pensées et tous finissent par se regarder en soupirant, comprenant qu’il ne sert à rien de vouloir lui donner des conseils mais qu’ils ne vont certainement pas le quitter des yeux avant qu’il ne redevienne lui-même.
Le visage de Florian s’illumine soudainement après une bonne demi-heure de silence, il sort alors son éternel calepin qui ne le quitte jamais ainsi qu’un stylo et inscrit à une vitesse phénoménale des pages et des pages d’algorithmes et de formules que ses amis seraient bien incapables de comprendre, jusqu’au moment où il se détend repose son stylo et s’exclame.
- Eurêka !! J’ai trouvé !!
La tête qu’il fait alors après avoir lancé cette phrase suffisamment fort pour que quasiment toute la cantine se tourne vers lui en l’entendant et si près d’une certaine photo affichée depuis plusieurs mois à l’accueil du campus qu’un énorme éclat de rire général le fait sursauter.
Tous des premières aux dernières années, garçons et filles, pensent au même instant la même chose, qu’ils ont la chance de pouvoir dire un jour à leurs enfants et petits-enfants, qu’eux aussi ont connu leur « Einstein ».
2eme ANNÉE avant Pâques : (62 / 150) (Reims) (Fac) (fin)
Flavien les yeux brillants laisse passer ce moment de liesse générale et se tourne ensuite vers son ami pour en savoir plus sur ses dernières paroles.
Il voit bien que tout semble être rentré dans l’ordre et que le regard de Florian est redevenu attentif à tout ce qui se passe autour de lui.
- Je vois que ça va mieux !! Tu es venu à bout de ce qui te turlupinait à ce point on dirait ?
- Je l’avais sur le bout de la langue depuis cette nuit et j’ai enfin trouvé ce que je cherchais, maintenant il ne me reste plus qu’à passer à la phase de conception et d’expérimentation, mais ça devrait aller très vite maintenant que je tiens le schéma directeur.
- (Carole) On peut savoir ou c’est un secret ?
- Je préférerais qu’on en parle ailleurs qu’ici si cela ne vous dérange pas !! Je passe vous voir ce soir chez Mireille, prévenez là que je serai chez elle pour dîner et que je lui amènerai « Tic » et « Tac », elle sera contente de les voir.
Les garçons se lèvent en prenant leurs plateaux vides, Florian va pour en faire de même quand Carole le retient d’une main.
- Je peux te parler cinq minutes ?
Je me rassois surpris.
- Bien sûr !! Qui a-t-il ? Pas une embrouille avec le grand j’espère ?
- Non ! Non ! T’inquiète !! C’est à propos de « Marco » ou plutôt de son père, je sais qu’il n’osera pas t’en parler mais je voulais que tu sois au courant. Il vient d’être transporté aux urgences à Nantes, un AVC d’après ce qu’on en sait et Marc ne sait pas comment réagir, tu connais aussi bien que nous les différends qu’il a avec ses parents ?
- Bien sûr !!
- Je suis certaine néanmoins que malgré tout ce qu’il veut laisser paraître, il l’aime toujours et c’est normal !! C’est son père quand même !!
- Crois-tu que son père accepterait quelque chose venant de son fils ?
- Hum !! Pas certaine du tout, vu comment ils se sont quittés la dernière fois. À quoi tu penses ?
- Une boîte de chocolats ou autre chose de mangeable qu’il aimerait particulièrement.
- Ah !! Je comprends !!
- Mais s’il les jette parce que ça vient de Marc, ça craint !!
- (Carole pensive) Peut être que si ça venait de quelqu’un d’autre ?
- Tu penses à qui ? Arnault ?
- Pourquoi pas !! Il l’a vu grandir et il doit bien l’aimer un peu, je pense même qu’il serait touché si ça venait du fils de son majordome.
- Tu as sans doute raison, le mieux serait d’envoyer quelque chose de la part des deux. Ce serait bien étonnant qu’il les rejette en bloc, tu ne crois pas ?
- (Carole sourit) On peut toujours essayer, de toute façon ça ne coûte pas grand-chose et peut être cela l’aidera à se remettre.
Je me relève en prenant mon plateau.
- Je m’en occupe, j’appellerai « Nono » pour le prévenir qu’il va recevoir un colis qui ne sera pas pour lui et j’en profiterai pour connaître les goûts du père de Marc.
- Super !! Merci « Flo » !! Je savais que je pouvais compter sur toi.
- Marc aussi et pourtant il ne l’a pas fait.
- Ne prends pas ça pour toi, je connais ses raisons et si tu lui demandes, tu comprendras pourquoi il n’a pas encore voulu t’embêter avec ses problèmes. Hep !! N’oublie pas ton calepin !!
Je le vois sur la table.
- Oups !! Quelle tête en l’air je fais !!
- Tu ne veux pas me dire ce que c’est ?
Je la regarde amusé.
- Un carnet tu le vois bien Hi ! Hi !
- On voit que ça va mieux toi Hi ! Hi ! Garde le ton secret !!
- Tu sais « Caro » !! Si quelqu’un savait ce que renferme ce carnet, je suis certain qu’il ferait tout pour se le procurer. Ce qu’il contient une fois commercialisé vaudra des milliards et quand je dis « des », je ne pensais pas qu’à deux ou trois crois-moi ! Plusieurs dizaines voire mêmes centaines seraient encore loin du compte je pense.
- Mais enfin !! Qu’est-ce que c’est !!
- L’ébauche d’un futur vaccin contre un virus qui empêche les gens de s’aimer tranquillement, voilà ce que c’est !!
Carole en bafouille tellement elle est perturbée par ce qu’elle vient de comprendre, si ce qu’elle imagine est exact et elle n’est pas loin de le penser, ce que vient de découvrir son ami sera vécu comme la découverte la plus importante de ce siècle.
- Tu veux parler du…
- Sida ?? Eh bien oui, je pense avoir découvert un moyen de détruire ce virus et il ne me reste plus qu’à vérifier mes notes, puis ensuite faire la batterie de tests nécessaires avant d’en faire la révélation au public.
- (Carole toute excitée) Tu imagines la bombe que ça fera quand l’information sera transmise par les médias ?
- Chut !!! Tu parles trop fort là !! Faudrait pas qu’elle nous pète au visage avant d’être tout à fait certain que ce que je pense avoir découvert soit réellement efficace.
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