02-09-2020, 12:02 PM
2eme ANNÉE avant Pâques : (37 / 150) (Afrique) (Deux jours plus tard) (fin)
Akim a tout suivi sans se manifester, préférant observer le rapprochement de ses deux grands frères avec un sourire de plus en plus épanoui.
Cinq étés où lui aussi a souffert de les voir se déchirer, cinq étés où il devait se partager alors qu’il aurait préféré profiter d’eux aux mêmes moments comme avant que tout cela n’arrive.
Okoumé bien sûr n’a rien vu et ce n’est qu’au moment d’allonger son fils sur la table de l’infirmerie qu’il s’aperçoit enfin des deux mains serrées fortement l’une à l’autre semblant ne plus vouloir faire qu’une.
Lui aussi préfère ne rien dire et il dépose son fils en faisant bien attention de ne pas les gêner, il se tourne ensuite vers le père Antoine qui est tout souriant de ce nouveau miracle auquel il assiste et dont il ne croyait plus.
Le nettoyage et la désinfection du pied blessé ne sont pour lui qu’une petite intervention de routine, la plaie commençant étrangement à se refermer et à disparaître à son tour, ne laissant bientôt plus aucune trace de ce petit accident.
- (Okoumé) Ton dieu te protège et te soigne mon fils, sois lui s’en reconnaissant.
- Crois-tu père qu’il en sera encore ainsi quand il aura retrouvé son corps ?
- Comment pourrais-je te répondre ? Sans doute si tu te rends à la clairière des pierres qui soignent, nos chasseurs ont bien été guéris là-bas !
- Parce qu’ils ont combattu avec eux.
- (Aomé) Moi aussi j’ai combattu ! Ils ne m’ont pas guéri pour autant.
Le père Antoine sourit, heureux du rapprochement des deux frères.
- Peut-être que maintenant ils le feront mon garçon, comme je te l’ai dit ton cœur n’était pas pur et c’était peut-être de leurs parts, une façon de te le faire comprendre en te faisant réfléchir au pourquoi de leurs indifférences envers toi.
- Vous croyez mon père ?
- J’en suis persuadé oui et maintenant que je vois que vous vous êtes retrouvés, je pense qu’ils t’ont pardonné. Vous vous êtes bien retrouvés ?
Taha sourit au vieil homme puis fixe son frère dans les yeux et soupire de soulagement en voyant que celui-ci sourit à son tour.
- Oui père Antoine.
Antoine sort alors la petite fiole de sa poche et la met dans la main libre de Taha qui la regarde avec surprise en se demandant ce que ça peut bien être.
- Un cadeau de Florian pour toi et Aomé mon garçon, je lui ai raconté ton histoire et le pesant chagrin que tu gardais dans ton cœur d’avoir fait du mal à ton frère, il m’a donné ceci et je suis certain que tu sauras en faire bon usage.
- (Aomé curieux) Qu’est-ce donc mon père ?
- Un don du dieu des dieux mon fils, venant d’un garçon au cœur pur qui n’a de cesse que de venir en aide à son prochain.
- (Aomé) Le garçon aux cheveux de soleil que mon frère est allé retrouver dans la ville des hommes blancs de l’autre côté de l’océan ?
Antoine hoche la tête ému.
- Lui-même mon fils, l’acte de charité de ton père à ton âge vous est ainsi rendu.
Taha se lève et détache difficilement sa main de celle de son frère, ayant la crainte que ce geste les sépare une nouvelle fois.
- Prends ma place Aomé !
L’aîné d’Okoumé s’allonge alors sur la table, c’est un garçon brave parmi les braves de sa tribu et pourtant une lueur craintive luit dans ses yeux de savoir si les dieux vont l’accepter cette fois-ci et permettront au miracle de se produire comme il l’a vu faire sur les chasseurs de la tribu et sur son frère juste avant ça.
Taha ouvre alors la fiole contenant le breuvage des dieux et en laisse couler une petite quantité d’une main tremblante sur la joue de son frère, il l’applique ensuite soigneusement tout au long des chairs boursoufflées de l’épaisse cicatrice.
Il reste les trois quarts du contenu dans la fiole, il pourrait le garder pour lui mais n’y pense même pas et le fait boire à Aomé qui grimace légèrement devant l’aspect gluant et le goût âcre du liquide, qu’il avale d’un trait sans plus chercher à l’analyser.
Au début rien ne se produit, le père Antoine commence à se demander s’il a eu raison d’être aussi affirmatif devant l’inquiétude d’Aomé.
Le jeune homme étendu sur la table comprend à leurs visages graves et à celui désespéré de Taha que ça ne fonctionne pas comme prévu, c’est le visage maintenant mouillé de larmes de son frère qui lui fait enfin comprendre le désespoir qu’a vécu celui-ci de tous ces étés à l’ignorer comme il l’a fait.
Sa main reprend la sienne et leurs regards se croisent une nouvelle fois, Aomé sent quelque chose en lui se libérer enfin.
- Les dieux ne me pardonnent pas de t’avoir fait aussi longtemps souffrir, sache que c’est terminé et que je t’ai toujours aimé, j’ai mal agi envers toi et je m’en rends compte maintenant, je garderais toute ma vie cette marque du destin mais j’aurai au moins retrouvé mon frère.
Les deux garçons se serrent dans leurs bras devant le regard ému de leur père et du vieux prêtre, Antoine se signe alors et tout comme Okoumé stupéfié, il assiste au « don » qui petit à petit efface sur la joue d’Aomé la trace de cette journée funeste qui leur a tant fait de mal.
- Vos dieux t’ont pardonné mon enfant, ils ont compris que tu étais sincère et qu’il était temps d’oublier.
2eme ANNÉE avant Pâques : (38 / 150) (Paris) (Dernier week-end avant la reprise)
La clé tourne dans la serrure et ils entrent dans l’appartement visiblement vide de son propriétaire, un œil sur l’horloge et un regard de connivence et la porte de la chambre est ouverte à son tour.
Des vêtements tombent un à un sur le lit jusqu’à ce que des mains les reprennent et les cachent dans le grand placard servant d’armoire, un petit rire amusé et des mains qui referment les portes du placard de l’intérieur.
Yuan revient à pieds depuis la gare d’où il vient de raccompagner sa petite amie après les trois jours et demi passés ensemble en tête à tête chez lui.
Se retrouver seul lui fait un drôle d’effet après toutes ces journées passées dernièrement en compagnie de ses amis et surtout ce qu’il y a vécu en perdant tour à tour sa virginité avec ceux qu’il aime.
Il passe devant le traiteur chinois avec qui il a commencé à tisser un fort lien d’amitié et passe un moment à discuter dans sa langue avant d’en ressortir avec le dîner qu’il a prévu pour lui ce soir.
Il rentre ensuite chez lui et s’étonne qu’il n’y ait qu’un tour à faire à la serrure pour l’ouvrir alors que par habitude il l’a fermé à double tour.
- (En riant de lui-même) Je dois être encore perturbé Hi ! Hi !
Yuan dépose ses achats dans la cuisine et commence à les sortir du grand sac en papier quand il reçoit un SMS et le lit, un grand sourire orne alors son visage quand il y répond.
***/***
SMS
· Tu es chez toi ?
· Où veux-tu que je sois ? Et toi tu es où ?
· Avec Thomas.
· Veinard !
· Je sais Hi ! Hi !
· Qu’est-ce que vous faites de beau ?
· Devine ?
Yuan sourit en écrivant sur son portable.
· Je ne préfère pas sinon ça va me donner des idées.
· On aimerait bien que tu sois entre nous deux.
· (Yuan en soupirant) Et moi donc !
· Ah oui ? Et tu aimerais quoi ?
Yuan éclate de rire en comprenant qu’ils essaient de l’exciter par texto, il décide de les prendre à leurs propres jeux et écrit.
· Un gros câlin qui dure toute la nuit.
· Hum ! Et c’est tout ?
· Vous me proposez quoi ?
· De te faire tout ce dont tu auras envie !
Yuan commence à se sentir à l’étroit dans son pantalon et décide en continuant d’écrire d’aller se mettre à l’aise sur son lit, il entre dans sa chambre et en deux temps trois mouvements, se retrouve nu allongé sur sa couette.
· C’est que j’ai pas mal d’envies avec vous deux.
· Vraiment ? Comme quoi par exemple ?
· Que tu me prennes pendant que « Thom » me fait du bien avec sa bouche.
· Waouh ! T’es chaud là ! Tu n’as pas honte d’écrire des choses pareilles ?
· Fallait pas me chauffer !
· Continue ! Tu viens de donner des idées à Thomas et c’est trop bon !
Yuan met un deuxième oreiller derrière sa tête et continue d’écrire d’une main pendant que l’autre commence à devenir plus entreprenante.
· Tu n’as vraiment pas pitié de moi qui suis seul à la maison.
· Ça ne t’empêche pas de te donner du plaisir en même temps que nous pas vrai ?
· Tu es devin ou quoi ?
· Non, juste dans ton placard à attendre que tu nous ouvres mon grand ! Tu sais bien ? Celui où tu caches tes amants Hi ! Hi !
Yuan s’astique de plus en plus vite croyant à une plaisanterie, pianotant de l’autre main sur son téléphone.
· Si seulement ça pouvait être vrai !
· Arrête de te secouer la nouille alors et regarde, ce serait dommage de gâcher la marchandise si c’était vrai tu ne crois pas ?
Yuan sent qu’il va bientôt partir comme à chaque fois qu’il a l’image de ces deux loustics en tête, il tourne quand même son regard vers le placard et prit d’une soudaine suspicion, se lève d’un bond le sexe raide et luisant d’excitation ; il sourit malgré tout en se disant que ce sont des conneries et qu’il y en a deux qui doivent bien s’amuser en ce moment à se moquer de lui.
Il est prêt à arrêter son geste juste pour ne pas se sentir ridicule en se retrouvant la queue bandée devant un tas de vêtement, mais c’est plus fort que lui et c’est en poussant un soupir d’exaspération devant le burlesque de son geste, qu’il ouvre en grand les deux portes du placard et se retrouve ahuri nez à nez devant ses deux copains nus et avec un sourire moqueur sur le visage.
- Regarde Thomas comme c’est appétissant tout ça ! En plus tu avais raison, je crois bien que ce soir on va manger chinois Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (39 / 150) (Paris) (Amitié ou amour ?)
Steven sort de la gare en soupirant de contentement, il va retrouver son petit studio dans les combles que ses parents louent à un prix fou mais ce n’est pas ce qui lui importe le plus et s’il est aussi gai de rentré, c’est parce qu’il sait retrouver Michaël cet après-midi même à la fin de son service.
Son forfait téléphone s’en portera beaucoup mieux que pendant ses deux dernières semaines et il a eu le temps de réfléchir longuement à ce qu’il souhaite réellement pour l’avenir avec lui s’il y en a un.
La présentation de Yuan au « Trois cochons » aussi rapide qu’imprévue les a laissés décontenancer jusqu’à ce qu’ils en rient et qu’ils se revoient plusieurs fois pour forger un début d’amitié prometteur, mais rempli de non-dits qui les rendaient mal à l’aise.
Steven d’un naturel timide tout comme Michaël d’ailleurs, a eu du mal au début à prendre sur lui pour s’extérioriser et laisser ses sentiments prendre le dessus, son nouvel ami n’était pas mieux loti et les longs silences entre eux ont failli arrêter là ce début d’amitié que pourtant chacun d’eux espérait au fond de lui.
Heureusement qu’il y a eu cette conversation avant qu’il ne quitte Paris pour rejoindre ses parents et qui a eu au moins la chose de mettre les cartes sur la table en se dévoilant un tout petit peu plus à l’autre, suffisamment pour les faire réfléchir et se donner ce rendez-vous auquel il n’a qu’une hâte aujourd’hui, celui de s’y rendre.
***/***
« Deux semaines plus tôt. »
Michaël l’avait retrouvé dans ce petit parc où ils s’étaient déjà donné rendez-vous, comme les autres fois le silence s’est vite instauré et la timidité de chacun ne faisait rien pour que ça s’arrange.
Pourtant ils se sentent bien ensemble et l’idée de se voir illumine leur journée, jusqu’à ce qu’ils soient réunis et que plus rien ne veuille sortir, instaurant même rapidement une certaine gêne entre eux.
Steven comme les autres fois s’apprêtait à partir quand il a senti une main lui prendre doucement le bras et le faire se rasseoir près de Michaël en le regardant d’un air surpris.
- « Stev » il faut que je sache !!
- Quoi donc ?
- Où ça nous mène tout ça !!
- Je me pose aussi la question, tu aimerais quoi toi ?
Michaël sourit tristement :
- Vaincre cette putain de timidité qui me bloque et qui m’empêche de te parler alors que j’ai tant de choses à te dire quand tu n’es pas là devant moi.
- Comme quoi par exemple ?
Michaël devient rouge et lui répond d’une voix presque imperceptible :
- Que tu me plais beaucoup !
Steven rougit à son tour.
- Vraiment ?
Michaël détourne son regard.
- Je ne serais pas ici sinon tu ne crois pas ?
- Moi non plus si ça peut te rassurer !
- Alors pourquoi je n’arrive pas à te parler ?
- Peut-être pour les mêmes raisons que moi, tu as peur de dire des choses qui ne seraient pas réciproques.
Michaël sourit timidement.
- Faudrait qu’on aille se prendre une bonne cuite, ça aiderait peut-être à nous décoincer.
- Ou demander à Yuan qu’il nous serve d’intermédiaire Hi ! Hi !
- Lui au moins n’a pas peur de dire ce qu’il pense.
- C’est clair !! On fait quoi alors ? Je repars chez moi ce soir tu sais ?
- Tu veux qu’on se revoie après les fêtes ?
- Bien sûr !! Pas toi ?
- Je ne demande que ça mais si c’est pour faire comme jusqu’à maintenant, ça ne nous mènera pas loin.
Steven sent une boule de stress dans sa gorge.
- Écoute « Cha » !! Profitons de ses deux semaines pour faire le point chacun de notre côté, on pourra toujours se téléphoner et nous aurons le temps d’y voir plus clair.
- Tu as raison !! Faisons comme tu dis.
Le silence est alors revenu et c’est quelque temps plus tard qu’ils se sont séparés, Steven a regardé partir Michaël et ses yeux ne se sont pas détachés de sa silhouette tant qu’elle est restée visible.
Pourquoi n’arrive-t-il pas à lui dire qu’il le trouve parfait, que tout en lui l’attire, aussi bien physiquement que tout le reste ; Pourquoi ?? Pourtant Yuan l’avait bien compris lui !! Il avait bien vu qu’avec Charles ça ne marcherait pas et que ce n’était pas du tout le genre de gars qui lui convenait alors que Michaël serait pour lui le petit ami parfait.
Si seulement son copain était comme Charles ? Qu’il l’entraîne sans laisser le temps à sa timidité maladive de prendre le dessus ou en profitant justement de celle-ci pour arriver à ses fins comme l’a fait Charles ? Steven se souvient de ce lundi matin là et sa grimace exprime bien ce qu’il en a retenu, un rapport sans saveur, glauque qu’il aimerait tellement n’avoir pas vécu et qui n’a pas été jusqu’au bout à cause ou plutôt grâce à l’intervention de « Yu ».
2eme ANNÉE avant Pâques : (40 / 150) (Paris) (Amitié ou amour ?) (Suite)
Steven retrouve le sourire à la pensée du bel asiatique et de ce qu’il faisait dans les chiottes pendant que lui se laissait abuser par les paroles et les promesses de celui qu’il croyait être un ami et qui ne cherchait de toute évidence qu’à profiter de ses charmes et de son ignorance.
Il s’est ensuite levé à son tour pour rentrer chez lui préparer son sac en se promettant de ne plus jamais se laisser entraîner dans ce genre de situations et que le garçon qui profitera de son corps sera comme Michaël, quelqu’un qui lui plaît et qu’il aura choisi en connaissance de cause et non plus sur une simple envie de découvrir ce que ça fait.
***/***
« Retour au présent. »
Un frisson de dégoût le prend en repensant et en revoyant la scène, lui le pantalon baissé se faisant sucer par Charles qui ne s’était même pas donné la peine de la réciproque en restant habiller et qui en bavait d’envie de se taper le jeune blondinet qu’il trouvait si craquant.
Steven arrive maintenant devant chez lui et grimpe les six étages le menant à son studio mansardé, un regard sur les quelques meubles et il soupire en se disant que c’est reparti pour six mois.
Son téléphone vibre annonçant l’arrivée d’un texto, il le sort de sa poche et le lit.
· Toujours OK now ?
Il retrouve immédiatement le sourire tandis que ses doigts virevoltent sur le petit clavier.
· Bien sûr, je prends une douche et j’arrive.
Il n’est qu’à moitié dévêtu quand la réponse arrive et qu’il se jette une nouvelle fois sur l’appareil.
· Cool !! Dans une heure même endroit ?
· Oc ! Bisous !
Steven attend sans trop savoir quoi au juste, le téléphone vibre à nouveau et son visage s’éclaire d’un immense sourire.
· Bisous !
Pantalon, chaussettes et slip volent alors dans la petite pièce, Steven entre dans sa douche tout émoustillé et le sexe marquant son contentement par une raideur qu’il se retient avec peine de prendre en main pour se satisfaire en solo de l’excitation qu’il ressent.
L’eau froide qui coule en premier lui fait pousser un cri de surprise qui a au moins l’avantage de lui faire oublier ce que son corps lui réclamait, quelques minutes plus tard c’est en sifflotant qu’il regarde les gens dans la rue se tourner vers lui en souriant et pour certains un air d’envie dans le regard devant ce beau blond le visage rayonnant de bonheur.
***/***
« Quelques instants plus tôt. »
Michaël termine son service et ouvre son vestiaire pour se changer, son sourire en dit long sur le plaisir qu’il a cette fin d’après-midi là d’en avoir fini avec son travail.
Il repasse dans la salle saluer ses collègues et rentre rapidement chez lui pour se faire beau afin de retrouver son ami qui lui a terriblement manqué ses quinze derniers jours.
Bien sûr ils se sont parlé au téléphone presque tous les jours et parfois plusieurs fois et la voix chaude de Steven lui résonnait comme une musique douce à l’oreille mais le laissait ensuite avide de le retrouver et de pouvoir admirer son visage angélique.
Comme pour Steven, cette séparation les a rapprochés et lui a permis de réfléchir à ce qu’il ressentait pour lui réellement, Michaël sait bien qu’une fois face à face devant son ami, il va encore très certainement perdre encore une fois tous ses moyens et il a donc préparé un enregistrement où il laisse parler son cœur.
Il aimerait bien le lui faire écouter en sa présence pour observer ses réactions, mais n’est pas sûr d’en avoir le courage et il glisse la petite puce dans une enveloppe pour être certain de ne pas la perdre, lui laissant le choix de la glisser ou non de suite dans son portable afin de l’écouter seul ou devant lui.
Akim a tout suivi sans se manifester, préférant observer le rapprochement de ses deux grands frères avec un sourire de plus en plus épanoui.
Cinq étés où lui aussi a souffert de les voir se déchirer, cinq étés où il devait se partager alors qu’il aurait préféré profiter d’eux aux mêmes moments comme avant que tout cela n’arrive.
Okoumé bien sûr n’a rien vu et ce n’est qu’au moment d’allonger son fils sur la table de l’infirmerie qu’il s’aperçoit enfin des deux mains serrées fortement l’une à l’autre semblant ne plus vouloir faire qu’une.
Lui aussi préfère ne rien dire et il dépose son fils en faisant bien attention de ne pas les gêner, il se tourne ensuite vers le père Antoine qui est tout souriant de ce nouveau miracle auquel il assiste et dont il ne croyait plus.
Le nettoyage et la désinfection du pied blessé ne sont pour lui qu’une petite intervention de routine, la plaie commençant étrangement à se refermer et à disparaître à son tour, ne laissant bientôt plus aucune trace de ce petit accident.
- (Okoumé) Ton dieu te protège et te soigne mon fils, sois lui s’en reconnaissant.
- Crois-tu père qu’il en sera encore ainsi quand il aura retrouvé son corps ?
- Comment pourrais-je te répondre ? Sans doute si tu te rends à la clairière des pierres qui soignent, nos chasseurs ont bien été guéris là-bas !
- Parce qu’ils ont combattu avec eux.
- (Aomé) Moi aussi j’ai combattu ! Ils ne m’ont pas guéri pour autant.
Le père Antoine sourit, heureux du rapprochement des deux frères.
- Peut-être que maintenant ils le feront mon garçon, comme je te l’ai dit ton cœur n’était pas pur et c’était peut-être de leurs parts, une façon de te le faire comprendre en te faisant réfléchir au pourquoi de leurs indifférences envers toi.
- Vous croyez mon père ?
- J’en suis persuadé oui et maintenant que je vois que vous vous êtes retrouvés, je pense qu’ils t’ont pardonné. Vous vous êtes bien retrouvés ?
Taha sourit au vieil homme puis fixe son frère dans les yeux et soupire de soulagement en voyant que celui-ci sourit à son tour.
- Oui père Antoine.
Antoine sort alors la petite fiole de sa poche et la met dans la main libre de Taha qui la regarde avec surprise en se demandant ce que ça peut bien être.
- Un cadeau de Florian pour toi et Aomé mon garçon, je lui ai raconté ton histoire et le pesant chagrin que tu gardais dans ton cœur d’avoir fait du mal à ton frère, il m’a donné ceci et je suis certain que tu sauras en faire bon usage.
- (Aomé curieux) Qu’est-ce donc mon père ?
- Un don du dieu des dieux mon fils, venant d’un garçon au cœur pur qui n’a de cesse que de venir en aide à son prochain.
- (Aomé) Le garçon aux cheveux de soleil que mon frère est allé retrouver dans la ville des hommes blancs de l’autre côté de l’océan ?
Antoine hoche la tête ému.
- Lui-même mon fils, l’acte de charité de ton père à ton âge vous est ainsi rendu.
Taha se lève et détache difficilement sa main de celle de son frère, ayant la crainte que ce geste les sépare une nouvelle fois.
- Prends ma place Aomé !
L’aîné d’Okoumé s’allonge alors sur la table, c’est un garçon brave parmi les braves de sa tribu et pourtant une lueur craintive luit dans ses yeux de savoir si les dieux vont l’accepter cette fois-ci et permettront au miracle de se produire comme il l’a vu faire sur les chasseurs de la tribu et sur son frère juste avant ça.
Taha ouvre alors la fiole contenant le breuvage des dieux et en laisse couler une petite quantité d’une main tremblante sur la joue de son frère, il l’applique ensuite soigneusement tout au long des chairs boursoufflées de l’épaisse cicatrice.
Il reste les trois quarts du contenu dans la fiole, il pourrait le garder pour lui mais n’y pense même pas et le fait boire à Aomé qui grimace légèrement devant l’aspect gluant et le goût âcre du liquide, qu’il avale d’un trait sans plus chercher à l’analyser.
Au début rien ne se produit, le père Antoine commence à se demander s’il a eu raison d’être aussi affirmatif devant l’inquiétude d’Aomé.
Le jeune homme étendu sur la table comprend à leurs visages graves et à celui désespéré de Taha que ça ne fonctionne pas comme prévu, c’est le visage maintenant mouillé de larmes de son frère qui lui fait enfin comprendre le désespoir qu’a vécu celui-ci de tous ces étés à l’ignorer comme il l’a fait.
Sa main reprend la sienne et leurs regards se croisent une nouvelle fois, Aomé sent quelque chose en lui se libérer enfin.
- Les dieux ne me pardonnent pas de t’avoir fait aussi longtemps souffrir, sache que c’est terminé et que je t’ai toujours aimé, j’ai mal agi envers toi et je m’en rends compte maintenant, je garderais toute ma vie cette marque du destin mais j’aurai au moins retrouvé mon frère.
Les deux garçons se serrent dans leurs bras devant le regard ému de leur père et du vieux prêtre, Antoine se signe alors et tout comme Okoumé stupéfié, il assiste au « don » qui petit à petit efface sur la joue d’Aomé la trace de cette journée funeste qui leur a tant fait de mal.
- Vos dieux t’ont pardonné mon enfant, ils ont compris que tu étais sincère et qu’il était temps d’oublier.
2eme ANNÉE avant Pâques : (38 / 150) (Paris) (Dernier week-end avant la reprise)
La clé tourne dans la serrure et ils entrent dans l’appartement visiblement vide de son propriétaire, un œil sur l’horloge et un regard de connivence et la porte de la chambre est ouverte à son tour.
Des vêtements tombent un à un sur le lit jusqu’à ce que des mains les reprennent et les cachent dans le grand placard servant d’armoire, un petit rire amusé et des mains qui referment les portes du placard de l’intérieur.
Yuan revient à pieds depuis la gare d’où il vient de raccompagner sa petite amie après les trois jours et demi passés ensemble en tête à tête chez lui.
Se retrouver seul lui fait un drôle d’effet après toutes ces journées passées dernièrement en compagnie de ses amis et surtout ce qu’il y a vécu en perdant tour à tour sa virginité avec ceux qu’il aime.
Il passe devant le traiteur chinois avec qui il a commencé à tisser un fort lien d’amitié et passe un moment à discuter dans sa langue avant d’en ressortir avec le dîner qu’il a prévu pour lui ce soir.
Il rentre ensuite chez lui et s’étonne qu’il n’y ait qu’un tour à faire à la serrure pour l’ouvrir alors que par habitude il l’a fermé à double tour.
- (En riant de lui-même) Je dois être encore perturbé Hi ! Hi !
Yuan dépose ses achats dans la cuisine et commence à les sortir du grand sac en papier quand il reçoit un SMS et le lit, un grand sourire orne alors son visage quand il y répond.
***/***
SMS
· Tu es chez toi ?
· Où veux-tu que je sois ? Et toi tu es où ?
· Avec Thomas.
· Veinard !
· Je sais Hi ! Hi !
· Qu’est-ce que vous faites de beau ?
· Devine ?
Yuan sourit en écrivant sur son portable.
· Je ne préfère pas sinon ça va me donner des idées.
· On aimerait bien que tu sois entre nous deux.
· (Yuan en soupirant) Et moi donc !
· Ah oui ? Et tu aimerais quoi ?
Yuan éclate de rire en comprenant qu’ils essaient de l’exciter par texto, il décide de les prendre à leurs propres jeux et écrit.
· Un gros câlin qui dure toute la nuit.
· Hum ! Et c’est tout ?
· Vous me proposez quoi ?
· De te faire tout ce dont tu auras envie !
Yuan commence à se sentir à l’étroit dans son pantalon et décide en continuant d’écrire d’aller se mettre à l’aise sur son lit, il entre dans sa chambre et en deux temps trois mouvements, se retrouve nu allongé sur sa couette.
· C’est que j’ai pas mal d’envies avec vous deux.
· Vraiment ? Comme quoi par exemple ?
· Que tu me prennes pendant que « Thom » me fait du bien avec sa bouche.
· Waouh ! T’es chaud là ! Tu n’as pas honte d’écrire des choses pareilles ?
· Fallait pas me chauffer !
· Continue ! Tu viens de donner des idées à Thomas et c’est trop bon !
Yuan met un deuxième oreiller derrière sa tête et continue d’écrire d’une main pendant que l’autre commence à devenir plus entreprenante.
· Tu n’as vraiment pas pitié de moi qui suis seul à la maison.
· Ça ne t’empêche pas de te donner du plaisir en même temps que nous pas vrai ?
· Tu es devin ou quoi ?
· Non, juste dans ton placard à attendre que tu nous ouvres mon grand ! Tu sais bien ? Celui où tu caches tes amants Hi ! Hi !
Yuan s’astique de plus en plus vite croyant à une plaisanterie, pianotant de l’autre main sur son téléphone.
· Si seulement ça pouvait être vrai !
· Arrête de te secouer la nouille alors et regarde, ce serait dommage de gâcher la marchandise si c’était vrai tu ne crois pas ?
Yuan sent qu’il va bientôt partir comme à chaque fois qu’il a l’image de ces deux loustics en tête, il tourne quand même son regard vers le placard et prit d’une soudaine suspicion, se lève d’un bond le sexe raide et luisant d’excitation ; il sourit malgré tout en se disant que ce sont des conneries et qu’il y en a deux qui doivent bien s’amuser en ce moment à se moquer de lui.
Il est prêt à arrêter son geste juste pour ne pas se sentir ridicule en se retrouvant la queue bandée devant un tas de vêtement, mais c’est plus fort que lui et c’est en poussant un soupir d’exaspération devant le burlesque de son geste, qu’il ouvre en grand les deux portes du placard et se retrouve ahuri nez à nez devant ses deux copains nus et avec un sourire moqueur sur le visage.
- Regarde Thomas comme c’est appétissant tout ça ! En plus tu avais raison, je crois bien que ce soir on va manger chinois Hi ! Hi !
2eme ANNÉE avant Pâques : (39 / 150) (Paris) (Amitié ou amour ?)
Steven sort de la gare en soupirant de contentement, il va retrouver son petit studio dans les combles que ses parents louent à un prix fou mais ce n’est pas ce qui lui importe le plus et s’il est aussi gai de rentré, c’est parce qu’il sait retrouver Michaël cet après-midi même à la fin de son service.
Son forfait téléphone s’en portera beaucoup mieux que pendant ses deux dernières semaines et il a eu le temps de réfléchir longuement à ce qu’il souhaite réellement pour l’avenir avec lui s’il y en a un.
La présentation de Yuan au « Trois cochons » aussi rapide qu’imprévue les a laissés décontenancer jusqu’à ce qu’ils en rient et qu’ils se revoient plusieurs fois pour forger un début d’amitié prometteur, mais rempli de non-dits qui les rendaient mal à l’aise.
Steven d’un naturel timide tout comme Michaël d’ailleurs, a eu du mal au début à prendre sur lui pour s’extérioriser et laisser ses sentiments prendre le dessus, son nouvel ami n’était pas mieux loti et les longs silences entre eux ont failli arrêter là ce début d’amitié que pourtant chacun d’eux espérait au fond de lui.
Heureusement qu’il y a eu cette conversation avant qu’il ne quitte Paris pour rejoindre ses parents et qui a eu au moins la chose de mettre les cartes sur la table en se dévoilant un tout petit peu plus à l’autre, suffisamment pour les faire réfléchir et se donner ce rendez-vous auquel il n’a qu’une hâte aujourd’hui, celui de s’y rendre.
***/***
« Deux semaines plus tôt. »
Michaël l’avait retrouvé dans ce petit parc où ils s’étaient déjà donné rendez-vous, comme les autres fois le silence s’est vite instauré et la timidité de chacun ne faisait rien pour que ça s’arrange.
Pourtant ils se sentent bien ensemble et l’idée de se voir illumine leur journée, jusqu’à ce qu’ils soient réunis et que plus rien ne veuille sortir, instaurant même rapidement une certaine gêne entre eux.
Steven comme les autres fois s’apprêtait à partir quand il a senti une main lui prendre doucement le bras et le faire se rasseoir près de Michaël en le regardant d’un air surpris.
- « Stev » il faut que je sache !!
- Quoi donc ?
- Où ça nous mène tout ça !!
- Je me pose aussi la question, tu aimerais quoi toi ?
Michaël sourit tristement :
- Vaincre cette putain de timidité qui me bloque et qui m’empêche de te parler alors que j’ai tant de choses à te dire quand tu n’es pas là devant moi.
- Comme quoi par exemple ?
Michaël devient rouge et lui répond d’une voix presque imperceptible :
- Que tu me plais beaucoup !
Steven rougit à son tour.
- Vraiment ?
Michaël détourne son regard.
- Je ne serais pas ici sinon tu ne crois pas ?
- Moi non plus si ça peut te rassurer !
- Alors pourquoi je n’arrive pas à te parler ?
- Peut-être pour les mêmes raisons que moi, tu as peur de dire des choses qui ne seraient pas réciproques.
Michaël sourit timidement.
- Faudrait qu’on aille se prendre une bonne cuite, ça aiderait peut-être à nous décoincer.
- Ou demander à Yuan qu’il nous serve d’intermédiaire Hi ! Hi !
- Lui au moins n’a pas peur de dire ce qu’il pense.
- C’est clair !! On fait quoi alors ? Je repars chez moi ce soir tu sais ?
- Tu veux qu’on se revoie après les fêtes ?
- Bien sûr !! Pas toi ?
- Je ne demande que ça mais si c’est pour faire comme jusqu’à maintenant, ça ne nous mènera pas loin.
Steven sent une boule de stress dans sa gorge.
- Écoute « Cha » !! Profitons de ses deux semaines pour faire le point chacun de notre côté, on pourra toujours se téléphoner et nous aurons le temps d’y voir plus clair.
- Tu as raison !! Faisons comme tu dis.
Le silence est alors revenu et c’est quelque temps plus tard qu’ils se sont séparés, Steven a regardé partir Michaël et ses yeux ne se sont pas détachés de sa silhouette tant qu’elle est restée visible.
Pourquoi n’arrive-t-il pas à lui dire qu’il le trouve parfait, que tout en lui l’attire, aussi bien physiquement que tout le reste ; Pourquoi ?? Pourtant Yuan l’avait bien compris lui !! Il avait bien vu qu’avec Charles ça ne marcherait pas et que ce n’était pas du tout le genre de gars qui lui convenait alors que Michaël serait pour lui le petit ami parfait.
Si seulement son copain était comme Charles ? Qu’il l’entraîne sans laisser le temps à sa timidité maladive de prendre le dessus ou en profitant justement de celle-ci pour arriver à ses fins comme l’a fait Charles ? Steven se souvient de ce lundi matin là et sa grimace exprime bien ce qu’il en a retenu, un rapport sans saveur, glauque qu’il aimerait tellement n’avoir pas vécu et qui n’a pas été jusqu’au bout à cause ou plutôt grâce à l’intervention de « Yu ».
2eme ANNÉE avant Pâques : (40 / 150) (Paris) (Amitié ou amour ?) (Suite)
Steven retrouve le sourire à la pensée du bel asiatique et de ce qu’il faisait dans les chiottes pendant que lui se laissait abuser par les paroles et les promesses de celui qu’il croyait être un ami et qui ne cherchait de toute évidence qu’à profiter de ses charmes et de son ignorance.
Il s’est ensuite levé à son tour pour rentrer chez lui préparer son sac en se promettant de ne plus jamais se laisser entraîner dans ce genre de situations et que le garçon qui profitera de son corps sera comme Michaël, quelqu’un qui lui plaît et qu’il aura choisi en connaissance de cause et non plus sur une simple envie de découvrir ce que ça fait.
***/***
« Retour au présent. »
Un frisson de dégoût le prend en repensant et en revoyant la scène, lui le pantalon baissé se faisant sucer par Charles qui ne s’était même pas donné la peine de la réciproque en restant habiller et qui en bavait d’envie de se taper le jeune blondinet qu’il trouvait si craquant.
Steven arrive maintenant devant chez lui et grimpe les six étages le menant à son studio mansardé, un regard sur les quelques meubles et il soupire en se disant que c’est reparti pour six mois.
Son téléphone vibre annonçant l’arrivée d’un texto, il le sort de sa poche et le lit.
· Toujours OK now ?
Il retrouve immédiatement le sourire tandis que ses doigts virevoltent sur le petit clavier.
· Bien sûr, je prends une douche et j’arrive.
Il n’est qu’à moitié dévêtu quand la réponse arrive et qu’il se jette une nouvelle fois sur l’appareil.
· Cool !! Dans une heure même endroit ?
· Oc ! Bisous !
Steven attend sans trop savoir quoi au juste, le téléphone vibre à nouveau et son visage s’éclaire d’un immense sourire.
· Bisous !
Pantalon, chaussettes et slip volent alors dans la petite pièce, Steven entre dans sa douche tout émoustillé et le sexe marquant son contentement par une raideur qu’il se retient avec peine de prendre en main pour se satisfaire en solo de l’excitation qu’il ressent.
L’eau froide qui coule en premier lui fait pousser un cri de surprise qui a au moins l’avantage de lui faire oublier ce que son corps lui réclamait, quelques minutes plus tard c’est en sifflotant qu’il regarde les gens dans la rue se tourner vers lui en souriant et pour certains un air d’envie dans le regard devant ce beau blond le visage rayonnant de bonheur.
***/***
« Quelques instants plus tôt. »
Michaël termine son service et ouvre son vestiaire pour se changer, son sourire en dit long sur le plaisir qu’il a cette fin d’après-midi là d’en avoir fini avec son travail.
Il repasse dans la salle saluer ses collègues et rentre rapidement chez lui pour se faire beau afin de retrouver son ami qui lui a terriblement manqué ses quinze derniers jours.
Bien sûr ils se sont parlé au téléphone presque tous les jours et parfois plusieurs fois et la voix chaude de Steven lui résonnait comme une musique douce à l’oreille mais le laissait ensuite avide de le retrouver et de pouvoir admirer son visage angélique.
Comme pour Steven, cette séparation les a rapprochés et lui a permis de réfléchir à ce qu’il ressentait pour lui réellement, Michaël sait bien qu’une fois face à face devant son ami, il va encore très certainement perdre encore une fois tous ses moyens et il a donc préparé un enregistrement où il laisse parler son cœur.
Il aimerait bien le lui faire écouter en sa présence pour observer ses réactions, mais n’est pas sûr d’en avoir le courage et il glisse la petite puce dans une enveloppe pour être certain de ne pas la perdre, lui laissant le choix de la glisser ou non de suite dans son portable afin de l’écouter seul ou devant lui.
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