02-09-2020, 11:44 AM
2eme ANNÉE avant Pâques : (20 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Maurice) (fin)
Omar pendant ce temps-là a basculé l’appel de Maurice sur l’informatique du bureau et lui explique en deux mots pourquoi il entend rire de la sorte.
Maurice voit apparaître le visage d’Hassan complètement transfiguré de celui habituel qu’il a de lui depuis qu’il le connaît et le fait de le voir ainsi le rend plus humain encore, même s’il l’appréciait déjà beaucoup avant ça.
- Eh bien je vois qu’on ne s’ennuie pas ici !!
Hassan lui met la lettre de Florian devant la caméra, Maurice bien sûr n’y voit qu’un gribouillage incompréhensible et sourit de constater qu’Hassan n’en est pas encore remis, pour la lui montrer sans réfléchir une seconde qu’il n’y comprendrait rien.
- Heu !! Oui, vu comme ça, ça a l’air intéressant !!
Hassan après lui avoir traduit la lettre.
- Rassure-moi ! Il n’est quand même pas toujours comme ça ?
- À mon avis non, il doit sûrement se retenir, sachant qui tu es.
Le prince comprend au sourire de Maurice que celui-ci se moque de lui et préfère revenir à l’affaire qui lui a fait demander cette visioconférence.
- Pour revenir à des choses plus sérieuses, mon agent est toujours ici et il répondra à tes questions mieux que moi.
Pendant le long moment de questions réponses entre Joseph et Maurice, Patrice s’est muni d’une carte de France en format papier ainsi qu’un plan détaillé de Paris et ses alentours.
Sous le contrôle de Joseph, il cercle au stylo les zones où se situent les agents Russes ainsi que leurs nombres et pointe les deux endroits parfaitement mémorisés par l’agent d’Hassan en laissant échapper une exclamation de stupeur.
- (Maurice) Vous êtes certains que ce sont ces lieux précis qu’indiquaient les points sur la carte que vous avez vu ?
- (Joseph) Certain oui !! Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour tout mémoriser et c’est pour ça que les zones que je vous indique sont assez vastes, mais pour Paris il n’y a aucun risque d’erreur.
- (Hassan) Bizarre comme choix pour y placer une taupe, ce n’est certainement pas ceux que j’aurais choisis.
- (Maurice pensif) Tout dépend de ce qu’ils recherchent !!
- (Hassan) De toute évidence ça n’a rien de politique ou de financier, j’avoue que tu n’étais pas près de les découvrir là où ils sont sans notre aide.
Patrice pendant qu’ils discutent, s’est mis à faire des recherches avec comme critères les deux éléments Parisien et très vite au vu des résultats qui s’affichent à l’écran, une quasi-certitude lui saute aux yeux.
- Ça se tient patron !! Regardez !! Nous avons des laboratoires de recherches médicales avancées précisément à l’intérieur des zones de la carte où nous les avons situés.
- (Hassan) C’est donc ça qu’ils veulent ! Je comprends mieux pourquoi ils s’en prennent à Florian.
- (Maurice) On dirait bien, oui !! Mais pourquoi ?
- (Hassan) Vous pensiez qu’ils vous espionnaient militairement alors qu’en fait c’est essentiellement dans un but industriel, sauf peut-être celui qui se trouve dans cet hôpital militaire.
- (Maurice) C’est également un centre de recherche, plus spécialisé, mais de recherches quand même et le pire dans tout ça, c’est que c’est justement là-bas où Florian passe une semaine par mois.
- (Hassan blêmit) Vous n’allez plus l’y renvoyer maintenant que vous êtes au courant ?
Maurice après une brève pause :
- Non seulement il va y retourner !! Mais en plus il va y faire une découverte tellement exceptionnelle que la personne qui s’y trouve ne pourra agir autrement que de tenter par tous les moyens de s’en emparer.
- (Hassan crispé) Tu as pensé aux risques qu’il encoure à retourner là-bas ?
- J’ai eu heureusement le temps de faire quelques mutations de personnels ses derniers mois en prévision de son arrivée et il ne risque pas plus pour sa sécurité à Begin, qu’autre part ailleurs.
- (Hassan pas convaincu) Ne remets-tu pas en cause le fait de le faire paraître comme tout le monde et de t’en être servi comme leurre avec cette solution ? Ils penseront alors que soit tu les as menés en bateau et qu’il est réellement ce qu’ils spéculaient de lui, soit ils croiront toujours que tu t’en sers pour les atteindre et dans ce cas, ils se méfieront de cette soi-disant découverte fondamentale et ne se laisseront pas abuser par elle.
Patrice pose sa main sur l’épaule de Maurice.
- Il n’a pas tort patron.
- (Maurice) Il faut que je réfléchisse plus posément à tout ça, j’ai sans doute été un peu rapide dans mes paroles. Je vais te laisser préparer le dîner de tes « invités » mon ami et je te tiendrai au courant de mes décisions dès qu’elles auront suffisamment mûri. Je rentre sur Paris aujourd’hui et je ne te reverrai certainement pas avant un bout de temps, je te souhaite une bonne année et la santé pour toi et ta famille, surtout un bon rétablissement du fiston qui revient de loin.
Ils se quittent sur ses dernières politesses et à peine la communication terminée, Maurice contact son adjoint à son bureau de Paris pour déjà lui expliquer toute l’affaire, mais aussi et surtout pour qu’il se rende au plus vite à Begin pour y instruire le général in visu et dans la plus grande discrétion de ce qu’il se trame dans son établissement, et qu’il lui donne éventuellement ses premières impressions, voir ses doutes sur une personne en particulier s’il en a.
2eme ANNÉE avant Pâques : (21 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin)
Le général quitte son bureau et accompagne jusqu’à la sortie son visiteur pour le moins inattendu, c’est à deux pas du boulevard qu’ils se séparent avec une forte poignée de mains et que chacun repart vers ses occupations tout aussi importantes pour l’un que pour l’autre.
Quelques mètres plus loin dans l’avenue, Alain Durieux l’adjoint de Maurice s’arrête et prévient son patron de son entrevue avec le général Mathéi insistant bien sur les doutes qu’a émis le général sur la présence d’un espion à l’intérieur de son établissement.
Maurice est pourtant certain de ses sources et lui a envoyé un dossier comportant une carte de France et un plan de Paris où y étaient annotés des zones et des lieux où séviraient les agents de renseignements Russe encore présents sur le territoire national.
Le général Mathéi rejoint son bureau et se lance dans un travail fastidieux mais nécessaire, la liste du personnel contenant les renseignements sur leurs cursus scolaires aussi bien que leurs dates de naissance et d’engagement dans l’armée.
Il fait un premier tri de ceux qui sont là depuis de nombreuses années et dont il a toute confiance bien qu’il se doute bien que l’agent infiltré peut être n’importe qui et ne doit certainement pas faire partie des plus mal notés, ni de ceux qui seraient les moins appréciés.
Comme il lui faut bien faire des choix, il classe en trois groupes les fiches au fur et à mesure qu’il en prend connaissance et met dans le dernier groupe ceux qu’il ne connaît pas suffisamment, ou encore ceux qui sont issus de parents de nationalité étrangère.
Le dernier groupe s’étoffe au fil des heures et lui fait comprendre que ce n’est pas comme ça qu’il va y arriver au vu du nombre croissant de gens qu’il y met.
« Toc ! Toc ! »
Le général range rapidement son travail et ferme précautionneusement son placard avant de répondre.
- Oui !!
Sa secrétaire entre alors dans le bureau d’une façon beaucoup plus relaxe qu’avant l’arrivée d’un jeune rouquin qui a réussi en une semaine de présence à changer beaucoup de choses dans l’entourage direct du général.
Mathéi sourit en se rappelant plus précisément d’une scène qui encore aujourd’hui reste gravée dans sa mémoire et que la présence de sa secrétaire lui remémore à chacune de ses entrées.
Il le revoit entrer comme à son habitude dans son bureau avec un tonitruant « Marcel faut que je te parle d’un truc » et tomber nez à nez devant sa secrétaire au garde à vous, attendant qu’il lui donne l’autorisation de disposer.
Florian lui a fait alors des grimaces compatissantes d’un effet des plus comiques en lui disant d’une voix la plus sérieuse qui soit :
- Il ne faut pas se retenir comme ça mademoiselle !! Il n’y a rien de tel pour devenir constipée !! Marcel !! Pourquoi tu ne la laisses pas aller aux toilettes ? Tu vois bien qu’elle en est toute raide de se retenir.
Les mimiques du jeune rouquin ainsi que ces paroles dont ni le général, ni sa secrétaire ne s’attendaient, les ont tellement marqué tous les deux qu’à chaque fois qu’elle entrait à nouveau dans le bureau et se mettait au garde à vous, une énorme envie de rires les prenait jusqu’à ce que le général décide qu’elle soit dorénavant exemptée de salut dans ses conditions bien précises.
- Mon général ??
- Comment ? Ah oui !! Excusez-moi mais je pensais à autre chose, qui a-t-il ?
- Le maréchal des logis Duval demande à vous parler mon général !! Il dit que c’est urgent !!
- Duval ?? Ça me dit quelque chose, où ai-je déjà entendu parler de ce garçon ?
- Il fait partie de l’équipe de l’aspirant De Bierne mon général.
- En effet maintenant que vous me le dites, je vois de qui il s’agit. Vous a-t-il dit ce qu’il voulait ?
- Non mon général, juste que c’était urgent.
- (Marcel curieux) Entendu !! Faites-le entrer !!
La jeune femme est à peine sortie que Romain entre à son tour et salut son supérieur une fois la porte refermée.
- Maréchal des logis Romain Duval, mes respects mon général !!
- Repos !! Vous avez demandé à me parler ?
- Je viens de recevoir l’ordre de me mettre immédiatement à votre disposition et de vous révéler ma véritable identité mon général !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (22/ 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (fin)
- (Marcel surpris) Quels ordres ? Quelle identité ? Mais de quoi parlez-vous donc ?
- Je suis en vérité le lieutenant Romain Duval du service de renseignement des armées, j’ai été affecté temporairement ici afin de garder un œil sur un certain Florian De Bierne.
- Rien que ça !!! Et pourquoi n’en ai-je pas été informé plus tôt ?
- Il faudra demander ça à mes supérieurs mon général !! Tout ce que je sais c’est que nous sommes actuellement cinq du service à avoir été muté ici pour cette mission et que celle-ci relève d’une demande directe émanant du département de la sécurité du territoire.
- Comment n’en suis-je pas surpris, je vous le demande ?
- Mon général ?
- Non, rien !! Vous avez donc tout combiné pour faire partie de l’équipe soignante de Fl… heu !! de l’aspirant De Bierne ?
- Je vous assure que c’est un pur hasard mon général !! Il n’était pas prévu que l’un d’entre nous en fasse partie et d’ailleurs nous ignorions qu’il y en aurait une.
- Mais vous avez accepté il me semble et pourtant vous n’en aviez pas les compétences requises ?
- J’ai prévenu Florian que je ne correspondais certainement pas au profil qu’il recherchait mon général, mais il m’a répondu que ce n’était pas grave et que j’apprendrais très vite avec lui, ce qui je vous l’avoue s’est révélé exact même si j’en suis le premier étonné.
- Admettons !! En quoi pouvez-vous m’être utile et quelles sont vos nouvelles instructions lieutenant ?
- Nous avons été formés spécialement pour découvrir certaines choses et plus particulièrement ce qui motive ma présence ici, nos nouvelles instructions ne datent que de quelques minutes à peine et sont de nous mettre à votre disposition pour découvrir un agent infiltré parmi l’effectif qui travaille ici.
- C’était déjà le cas si je ne me trompe ?
- Oui et non puisque nous nous monopolisions plus particulièrement sur la protection de Florian et ne nous intéressions donc qu’aux quidams de son entourage ou le serrant de trop près. Maintenant, il est vrai que nous effectuerons également un contrôle général des identités du personnel militaire et médical. Vous comprendrez mon général qu’étant donné ce que ça représente comme somme de travail, qu’il nous reste encore beaucoup de pain sur la planche avant d’en avoir terminé si je peux m’exprimer ainsi.
- Qu’est-ce que vous attendez de moi lieutenant, je n’ai aucune expérience en la matière et ne pourrais pas vous être d’une grande utilité.
- Bien sûr que si mon général !! Déjà d’une en connaissant notre existence, ce qui va nous permettre d’être plus libre dans nos mouvements et ensuite en nous indiquant les personnes qui vous sembleraient disons suspectes ou du moins dont vous n’auriez pas une confiance absolue. Ce qui pourrait nous aider à cibler plus précisément nos recherches.
- Pourquoi êtes-vous le seul dans ce bureau à me raconter tout ça ? Et qui me prouve que vous êtes ce que vous prétendez ?
- Pour faire court, si je suis le seul devant vous c’est que tout simplement étant donné l’absence de Florian, mes collègues sont en permissions. Quant à votre dernière question, je pense que vous devriez allumer votre ordinateur et prendre connaissance de vos messages. Je m’imaginais pourtant bien en me présentant devant vous que vous seriez déjà informé de ma demande d’entretien, ainsi que de sa teneur.
Marcel se maudit intérieurement de ne jamais penser à ce foutu ordinateur qui est venu perturber ses habitudes et avec lequel il n’a aucune affinité, préférant utiliser sa secrétaire comme il l’a toujours fait par le passé.
Il l’allume et comme à l’accoutumer, peste devant l’écran qui lui demande toujours ce foutu mot de passe dont il ne se rappelle jamais.
Le général se lève en faisant signe au lieutenant de rester assis.
- Juste un instant, je reviens !!
Marcel file jusqu’au bureau de sa secrétaire qui sourit malgré elle en connaissant bien la mine exaspérée qu’il a actuellement et c’est sans se démonter, qu’elle lui inscrit les six chiffres et lui tend le papier avant même qu’il ne lui ait rien demandé.
- Tenez mon général !!
- Ah !! Merci !! Je n’arrive jamais à retenir ses chiffres et comme il ne faut pas les copier par sécurité !!
- Pourquoi ne changez-vous pas votre mot de passe mon général ? Il vous suffirait de mettre un nom ou quelque chose dont vous vous souviendriez.
- (Marcel ahuri) On peut faire ça ???
La secrétaire retient son sourire avec difficulté.
- Bien sûr mon général !
- Et c’est seulement maintenant que vous me le dites ?
- Je pensais que vous le saviez mon général.
- Et comment ça aurait pu !!! Déjà que quand il se met en route du premier coup je suis bien content, Pfff !! À quand des machines pour nous remplacer nous aussi pendant qu’on y est !!
Il retourne dans son bureau et d’un doigt, tape les chiffres et son sourire revient quand sa page d’accueil s’ouvre.
- Ah !!! Nous en étions ou ? Ah oui !!! Mon courrier, voyons voir !! Oups !! Ce n’est pas ça, et ici ? Ah mais non !! Pas encore !!
Romain en a les yeux qui pleurent et se retient avec peine d’éclater de rire, croyant voir son père dans la même situation.
- Si vous me permettez mon général, il y aurait peut-être un moyen plus rapide comme le téléphone par exemple.
Marcel remarque bien l’air moqueur du lieutenant, malgré tout il n’en prend pas ombrage et son air comique le fait sourire, sa coupe réglementaire avec ses oreilles décollées ainsi que sa corpulence le faisant ressembler en beaucoup de points à Florian, amène même au général un léger rire qu’il n’arrive pas complètement à refréner.
- Je ne sais pas ce qu’ils inventeront encore pour nous pourrir la vie d’ici une trentaine d’années lieutenant, mais rappelez-vous mes paroles quand vous vous sentirez dépasser à votre tour.
Le général comprend que le garçon en face de lui ne répondra pas de peur de montrer encore plus son envie de rire, il décroche en soupirant son téléphone et demande qu’on le mette en relation avec la personne qui lui confirmera les dires du lieutenant.
Omar pendant ce temps-là a basculé l’appel de Maurice sur l’informatique du bureau et lui explique en deux mots pourquoi il entend rire de la sorte.
Maurice voit apparaître le visage d’Hassan complètement transfiguré de celui habituel qu’il a de lui depuis qu’il le connaît et le fait de le voir ainsi le rend plus humain encore, même s’il l’appréciait déjà beaucoup avant ça.
- Eh bien je vois qu’on ne s’ennuie pas ici !!
Hassan lui met la lettre de Florian devant la caméra, Maurice bien sûr n’y voit qu’un gribouillage incompréhensible et sourit de constater qu’Hassan n’en est pas encore remis, pour la lui montrer sans réfléchir une seconde qu’il n’y comprendrait rien.
- Heu !! Oui, vu comme ça, ça a l’air intéressant !!
Hassan après lui avoir traduit la lettre.
- Rassure-moi ! Il n’est quand même pas toujours comme ça ?
- À mon avis non, il doit sûrement se retenir, sachant qui tu es.
Le prince comprend au sourire de Maurice que celui-ci se moque de lui et préfère revenir à l’affaire qui lui a fait demander cette visioconférence.
- Pour revenir à des choses plus sérieuses, mon agent est toujours ici et il répondra à tes questions mieux que moi.
Pendant le long moment de questions réponses entre Joseph et Maurice, Patrice s’est muni d’une carte de France en format papier ainsi qu’un plan détaillé de Paris et ses alentours.
Sous le contrôle de Joseph, il cercle au stylo les zones où se situent les agents Russes ainsi que leurs nombres et pointe les deux endroits parfaitement mémorisés par l’agent d’Hassan en laissant échapper une exclamation de stupeur.
- (Maurice) Vous êtes certains que ce sont ces lieux précis qu’indiquaient les points sur la carte que vous avez vu ?
- (Joseph) Certain oui !! Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour tout mémoriser et c’est pour ça que les zones que je vous indique sont assez vastes, mais pour Paris il n’y a aucun risque d’erreur.
- (Hassan) Bizarre comme choix pour y placer une taupe, ce n’est certainement pas ceux que j’aurais choisis.
- (Maurice pensif) Tout dépend de ce qu’ils recherchent !!
- (Hassan) De toute évidence ça n’a rien de politique ou de financier, j’avoue que tu n’étais pas près de les découvrir là où ils sont sans notre aide.
Patrice pendant qu’ils discutent, s’est mis à faire des recherches avec comme critères les deux éléments Parisien et très vite au vu des résultats qui s’affichent à l’écran, une quasi-certitude lui saute aux yeux.
- Ça se tient patron !! Regardez !! Nous avons des laboratoires de recherches médicales avancées précisément à l’intérieur des zones de la carte où nous les avons situés.
- (Hassan) C’est donc ça qu’ils veulent ! Je comprends mieux pourquoi ils s’en prennent à Florian.
- (Maurice) On dirait bien, oui !! Mais pourquoi ?
- (Hassan) Vous pensiez qu’ils vous espionnaient militairement alors qu’en fait c’est essentiellement dans un but industriel, sauf peut-être celui qui se trouve dans cet hôpital militaire.
- (Maurice) C’est également un centre de recherche, plus spécialisé, mais de recherches quand même et le pire dans tout ça, c’est que c’est justement là-bas où Florian passe une semaine par mois.
- (Hassan blêmit) Vous n’allez plus l’y renvoyer maintenant que vous êtes au courant ?
Maurice après une brève pause :
- Non seulement il va y retourner !! Mais en plus il va y faire une découverte tellement exceptionnelle que la personne qui s’y trouve ne pourra agir autrement que de tenter par tous les moyens de s’en emparer.
- (Hassan crispé) Tu as pensé aux risques qu’il encoure à retourner là-bas ?
- J’ai eu heureusement le temps de faire quelques mutations de personnels ses derniers mois en prévision de son arrivée et il ne risque pas plus pour sa sécurité à Begin, qu’autre part ailleurs.
- (Hassan pas convaincu) Ne remets-tu pas en cause le fait de le faire paraître comme tout le monde et de t’en être servi comme leurre avec cette solution ? Ils penseront alors que soit tu les as menés en bateau et qu’il est réellement ce qu’ils spéculaient de lui, soit ils croiront toujours que tu t’en sers pour les atteindre et dans ce cas, ils se méfieront de cette soi-disant découverte fondamentale et ne se laisseront pas abuser par elle.
Patrice pose sa main sur l’épaule de Maurice.
- Il n’a pas tort patron.
- (Maurice) Il faut que je réfléchisse plus posément à tout ça, j’ai sans doute été un peu rapide dans mes paroles. Je vais te laisser préparer le dîner de tes « invités » mon ami et je te tiendrai au courant de mes décisions dès qu’elles auront suffisamment mûri. Je rentre sur Paris aujourd’hui et je ne te reverrai certainement pas avant un bout de temps, je te souhaite une bonne année et la santé pour toi et ta famille, surtout un bon rétablissement du fiston qui revient de loin.
Ils se quittent sur ses dernières politesses et à peine la communication terminée, Maurice contact son adjoint à son bureau de Paris pour déjà lui expliquer toute l’affaire, mais aussi et surtout pour qu’il se rende au plus vite à Begin pour y instruire le général in visu et dans la plus grande discrétion de ce qu’il se trame dans son établissement, et qu’il lui donne éventuellement ses premières impressions, voir ses doutes sur une personne en particulier s’il en a.
2eme ANNÉE avant Pâques : (21 / 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin)
Le général quitte son bureau et accompagne jusqu’à la sortie son visiteur pour le moins inattendu, c’est à deux pas du boulevard qu’ils se séparent avec une forte poignée de mains et que chacun repart vers ses occupations tout aussi importantes pour l’un que pour l’autre.
Quelques mètres plus loin dans l’avenue, Alain Durieux l’adjoint de Maurice s’arrête et prévient son patron de son entrevue avec le général Mathéi insistant bien sur les doutes qu’a émis le général sur la présence d’un espion à l’intérieur de son établissement.
Maurice est pourtant certain de ses sources et lui a envoyé un dossier comportant une carte de France et un plan de Paris où y étaient annotés des zones et des lieux où séviraient les agents de renseignements Russe encore présents sur le territoire national.
Le général Mathéi rejoint son bureau et se lance dans un travail fastidieux mais nécessaire, la liste du personnel contenant les renseignements sur leurs cursus scolaires aussi bien que leurs dates de naissance et d’engagement dans l’armée.
Il fait un premier tri de ceux qui sont là depuis de nombreuses années et dont il a toute confiance bien qu’il se doute bien que l’agent infiltré peut être n’importe qui et ne doit certainement pas faire partie des plus mal notés, ni de ceux qui seraient les moins appréciés.
Comme il lui faut bien faire des choix, il classe en trois groupes les fiches au fur et à mesure qu’il en prend connaissance et met dans le dernier groupe ceux qu’il ne connaît pas suffisamment, ou encore ceux qui sont issus de parents de nationalité étrangère.
Le dernier groupe s’étoffe au fil des heures et lui fait comprendre que ce n’est pas comme ça qu’il va y arriver au vu du nombre croissant de gens qu’il y met.
« Toc ! Toc ! »
Le général range rapidement son travail et ferme précautionneusement son placard avant de répondre.
- Oui !!
Sa secrétaire entre alors dans le bureau d’une façon beaucoup plus relaxe qu’avant l’arrivée d’un jeune rouquin qui a réussi en une semaine de présence à changer beaucoup de choses dans l’entourage direct du général.
Mathéi sourit en se rappelant plus précisément d’une scène qui encore aujourd’hui reste gravée dans sa mémoire et que la présence de sa secrétaire lui remémore à chacune de ses entrées.
Il le revoit entrer comme à son habitude dans son bureau avec un tonitruant « Marcel faut que je te parle d’un truc » et tomber nez à nez devant sa secrétaire au garde à vous, attendant qu’il lui donne l’autorisation de disposer.
Florian lui a fait alors des grimaces compatissantes d’un effet des plus comiques en lui disant d’une voix la plus sérieuse qui soit :
- Il ne faut pas se retenir comme ça mademoiselle !! Il n’y a rien de tel pour devenir constipée !! Marcel !! Pourquoi tu ne la laisses pas aller aux toilettes ? Tu vois bien qu’elle en est toute raide de se retenir.
Les mimiques du jeune rouquin ainsi que ces paroles dont ni le général, ni sa secrétaire ne s’attendaient, les ont tellement marqué tous les deux qu’à chaque fois qu’elle entrait à nouveau dans le bureau et se mettait au garde à vous, une énorme envie de rires les prenait jusqu’à ce que le général décide qu’elle soit dorénavant exemptée de salut dans ses conditions bien précises.
- Mon général ??
- Comment ? Ah oui !! Excusez-moi mais je pensais à autre chose, qui a-t-il ?
- Le maréchal des logis Duval demande à vous parler mon général !! Il dit que c’est urgent !!
- Duval ?? Ça me dit quelque chose, où ai-je déjà entendu parler de ce garçon ?
- Il fait partie de l’équipe de l’aspirant De Bierne mon général.
- En effet maintenant que vous me le dites, je vois de qui il s’agit. Vous a-t-il dit ce qu’il voulait ?
- Non mon général, juste que c’était urgent.
- (Marcel curieux) Entendu !! Faites-le entrer !!
La jeune femme est à peine sortie que Romain entre à son tour et salut son supérieur une fois la porte refermée.
- Maréchal des logis Romain Duval, mes respects mon général !!
- Repos !! Vous avez demandé à me parler ?
- Je viens de recevoir l’ordre de me mettre immédiatement à votre disposition et de vous révéler ma véritable identité mon général !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (22/ 150) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (fin)
- (Marcel surpris) Quels ordres ? Quelle identité ? Mais de quoi parlez-vous donc ?
- Je suis en vérité le lieutenant Romain Duval du service de renseignement des armées, j’ai été affecté temporairement ici afin de garder un œil sur un certain Florian De Bierne.
- Rien que ça !!! Et pourquoi n’en ai-je pas été informé plus tôt ?
- Il faudra demander ça à mes supérieurs mon général !! Tout ce que je sais c’est que nous sommes actuellement cinq du service à avoir été muté ici pour cette mission et que celle-ci relève d’une demande directe émanant du département de la sécurité du territoire.
- Comment n’en suis-je pas surpris, je vous le demande ?
- Mon général ?
- Non, rien !! Vous avez donc tout combiné pour faire partie de l’équipe soignante de Fl… heu !! de l’aspirant De Bierne ?
- Je vous assure que c’est un pur hasard mon général !! Il n’était pas prévu que l’un d’entre nous en fasse partie et d’ailleurs nous ignorions qu’il y en aurait une.
- Mais vous avez accepté il me semble et pourtant vous n’en aviez pas les compétences requises ?
- J’ai prévenu Florian que je ne correspondais certainement pas au profil qu’il recherchait mon général, mais il m’a répondu que ce n’était pas grave et que j’apprendrais très vite avec lui, ce qui je vous l’avoue s’est révélé exact même si j’en suis le premier étonné.
- Admettons !! En quoi pouvez-vous m’être utile et quelles sont vos nouvelles instructions lieutenant ?
- Nous avons été formés spécialement pour découvrir certaines choses et plus particulièrement ce qui motive ma présence ici, nos nouvelles instructions ne datent que de quelques minutes à peine et sont de nous mettre à votre disposition pour découvrir un agent infiltré parmi l’effectif qui travaille ici.
- C’était déjà le cas si je ne me trompe ?
- Oui et non puisque nous nous monopolisions plus particulièrement sur la protection de Florian et ne nous intéressions donc qu’aux quidams de son entourage ou le serrant de trop près. Maintenant, il est vrai que nous effectuerons également un contrôle général des identités du personnel militaire et médical. Vous comprendrez mon général qu’étant donné ce que ça représente comme somme de travail, qu’il nous reste encore beaucoup de pain sur la planche avant d’en avoir terminé si je peux m’exprimer ainsi.
- Qu’est-ce que vous attendez de moi lieutenant, je n’ai aucune expérience en la matière et ne pourrais pas vous être d’une grande utilité.
- Bien sûr que si mon général !! Déjà d’une en connaissant notre existence, ce qui va nous permettre d’être plus libre dans nos mouvements et ensuite en nous indiquant les personnes qui vous sembleraient disons suspectes ou du moins dont vous n’auriez pas une confiance absolue. Ce qui pourrait nous aider à cibler plus précisément nos recherches.
- Pourquoi êtes-vous le seul dans ce bureau à me raconter tout ça ? Et qui me prouve que vous êtes ce que vous prétendez ?
- Pour faire court, si je suis le seul devant vous c’est que tout simplement étant donné l’absence de Florian, mes collègues sont en permissions. Quant à votre dernière question, je pense que vous devriez allumer votre ordinateur et prendre connaissance de vos messages. Je m’imaginais pourtant bien en me présentant devant vous que vous seriez déjà informé de ma demande d’entretien, ainsi que de sa teneur.
Marcel se maudit intérieurement de ne jamais penser à ce foutu ordinateur qui est venu perturber ses habitudes et avec lequel il n’a aucune affinité, préférant utiliser sa secrétaire comme il l’a toujours fait par le passé.
Il l’allume et comme à l’accoutumer, peste devant l’écran qui lui demande toujours ce foutu mot de passe dont il ne se rappelle jamais.
Le général se lève en faisant signe au lieutenant de rester assis.
- Juste un instant, je reviens !!
Marcel file jusqu’au bureau de sa secrétaire qui sourit malgré elle en connaissant bien la mine exaspérée qu’il a actuellement et c’est sans se démonter, qu’elle lui inscrit les six chiffres et lui tend le papier avant même qu’il ne lui ait rien demandé.
- Tenez mon général !!
- Ah !! Merci !! Je n’arrive jamais à retenir ses chiffres et comme il ne faut pas les copier par sécurité !!
- Pourquoi ne changez-vous pas votre mot de passe mon général ? Il vous suffirait de mettre un nom ou quelque chose dont vous vous souviendriez.
- (Marcel ahuri) On peut faire ça ???
La secrétaire retient son sourire avec difficulté.
- Bien sûr mon général !
- Et c’est seulement maintenant que vous me le dites ?
- Je pensais que vous le saviez mon général.
- Et comment ça aurait pu !!! Déjà que quand il se met en route du premier coup je suis bien content, Pfff !! À quand des machines pour nous remplacer nous aussi pendant qu’on y est !!
Il retourne dans son bureau et d’un doigt, tape les chiffres et son sourire revient quand sa page d’accueil s’ouvre.
- Ah !!! Nous en étions ou ? Ah oui !!! Mon courrier, voyons voir !! Oups !! Ce n’est pas ça, et ici ? Ah mais non !! Pas encore !!
Romain en a les yeux qui pleurent et se retient avec peine d’éclater de rire, croyant voir son père dans la même situation.
- Si vous me permettez mon général, il y aurait peut-être un moyen plus rapide comme le téléphone par exemple.
Marcel remarque bien l’air moqueur du lieutenant, malgré tout il n’en prend pas ombrage et son air comique le fait sourire, sa coupe réglementaire avec ses oreilles décollées ainsi que sa corpulence le faisant ressembler en beaucoup de points à Florian, amène même au général un léger rire qu’il n’arrive pas complètement à refréner.
- Je ne sais pas ce qu’ils inventeront encore pour nous pourrir la vie d’ici une trentaine d’années lieutenant, mais rappelez-vous mes paroles quand vous vous sentirez dépasser à votre tour.
Le général comprend que le garçon en face de lui ne répondra pas de peur de montrer encore plus son envie de rire, il décroche en soupirant son téléphone et demande qu’on le mette en relation avec la personne qui lui confirmera les dires du lieutenant.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
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