02-09-2020, 11:41 AM
2eme ANNÉE avant Pâques : (17 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan) (Présentations) (fin)
Quelque chose ou plutôt quelqu’un le tire brusquement en arrière.
- Hé !!!
L’intendant blanc comme un linge entre dans le bureau en tentant de retenir derrière lui le jeune rouquin qui se démène pour lui échapper.
- Excusez-moi votre altesse mais ce jeune homme m’a surpris. Aïe !!!
Hassan ne peut se retenir plus longtemps et éclate de rire devant son intendant se tenant la cheville en grimaçant de douleur du coup de pied que vient de lui donner Florian.
- Calmez-vous, allons !!! Hi ! Hi !
Joseph observe la bouche grande ouverte d’ahurissement devant la scène se déroulant sous ses yeux et digne des meilleurs burlesques qu’il n’ait jamais vus, voir son prince éclater de rire est encore plus surprenant pour lui et c’est un coup de coude d’Omar accompagné d’un geste amusé lui signifiant de fermer la bouche, qui le fait se reprendre et retrouver un semblant de protocole dans son attitude.
- (Omar) Tu comprends mieux maintenant où son altesse voulait en venir ?
- Heu !! Oui je crois !!
Joseph a toujours un œil sur le jeune rouquin qui a réussi à passer devant l’intendant malgré ses protestations véhémentes et le pousse doucement mais fermement vers le couloir pour lui refermer la porte au nez, il se tourne alors vers les trois hommes dans la salle et Hassan repart en vrille quand il voit Florian ouvrir grand les yeux d’étonnement, rouvrir la porte du bureau, passer un bras de l’autre côté et tirer avec lui Thomas qui était resté médusé dans le couloir à regarder les frasques de son ami.
La mâchoire inférieure de Joseph retombe sans qu’il y prenne attention, le garçon blond se retrouvant propulsé dans le bureau dégageant une telle aura de séduction que même un pur hétéro comme lui en reste médusé et c’est une nouvelle fois Omar qui le fait revenir à la réalité en lui reproduisant le même geste que quelques instants auparavant.
- (Omar amusé) Troublant pas vrai ?
- On peut dire ça oui !!
Mais Joseph n’en a pas fini d’être étonné, le jeune rouquin faisant fi de toute espèce de protocole en se penchant sur Hassan pour l’embrasser avec un tonitruant :
- Alors ton altesse ? Ça boum !!
Thomas se contente de serrer la main du prince pendant que son ami va faire la bise à Omar et à l’homme qu’il ne connaît pas, mais qui marque une extrême surprise, visiblement peu habitué à ce genre de débordement amical.
Hassan a les yeux brillants de joie en se tournant vers Joseph.
- Mon ami, je vous présente celui que vous vouliez tant connaître : Voici donc Florian et son ami Thomas, quant à vous deux, je vous présente Joseph Diokouré qui s’inquiétait juste avant votre arrivée pour le moins tonitruante de savoir quand il retrouverait sa couleur de peau normale.
Je regarde Joseph en souriant.
- J’ai dû mettre la dose, alors il faut encore compter deux ou trois jours avant que l’effet du produit disparaisse entièrement. Alors comme ça, c’est toi qui es allé dans le village de Taha ?
Joseph se sent comme hypnotisé par les yeux verts étrangement perçants braqués sur lui.
- C’est bien moi en effet.
- Faudra que tu me racontes comment c’est là-bas, tu veux bien ?
- Il y en aura long à raconter.
- Bah !! Ce n’est pas grave, on a toute la soirée pour ça.
- (Hassan surpris) Comment ça toute la soirée ?
- Ah oui c’est vrai !! Tu n’es pas encore au courant ton altesse.
- Au courant de quoi ?
- Que tu vas nous inviter pour cette nuit pardi !!
- (Hassan amusé) C’est vrai où ai-je la tête !!
- T’inquiète ton altesse, je te pardonne et j’accepte ton invitation. En plus ça tombe bien, on voulait passer une nuit tranquille en amoureux avec « Thom Thom ».
C’en est trop pour Joseph qui éclate de rires, il a suivi toute la conversation en s’efforçant de garder son sérieux et surtout en surveillant le prince qui prenait comme tout à fait naturel les paroles du garçon.
Mais la gouaille, les mimiques et le culot du jeune rouquin, on finit par avoir raison de lui et son rire les fait tous se retourner vers lui avec le sourire.
2eme ANNÉE avant Pâques : (18 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan)
Amid descend les escaliers avec précaution aidé par Christophe qui à la tête qu’il fait, aurait certainement préféré qu’il s’en abstienne et reste encore quelque temps tranquillement dans son lit.
Des rires venant du couloir menant au bureau d’Hassan les font se regarder en plissant les yeux d’amusement, quelques serviteurs se sont rapprochés et écoutent eux aussi ce qui pour eux est une première dans la maison d’habitude si calme et à l’ambiance feutrée.
- (Amid) Pas besoin de te dire qui est arrivé.
- (Christophe) Ça paraît évident et j’espère qu’il va te remonter les bretelles à t’être levé aussi tôt.
- Mais arrête !! Puisque je te dis que je me sens bien, je ne suis pas fou non plus et puis j’ai eu l’autorisation de mon « oncle » rappelle-toi,.
- (Christophe pas convaincu) Ouaih !! Si tu le dis !!
Amid voit les regards converger sur eux quand ils apparaissent en bas des escaliers.
- Rappelle-toi des paroles de mon père, il y a du monde ici.
- OK petit prince.
- (Amid sourit malicieusement) Hum !! J’aurais préféré quelque chose de plus solennel.
- Son altesse sérénissime préfère que je le nomme ainsi ?
- Soit sérieux, ce n’est pas un jeu tu sais ? Ici les domestiques de mon père ne sont pas aussi protocolaires qu’au palais et tu devrais t’habituer dès maintenant si tu ne veux pas qu’on ait des ennuis une fois là-bas, prends exemple sur mon « oncle » Omar.
Christophe reconnaît que son ami a raison.
- Je vais faire attention, promis !
Une nouvelle effusion de rires éclate dans la maison, Amid sourit et s’empresse de rejoindre le bureau de son père où, de toute évidence on s’y amuse beaucoup.
Il frappe un bref coup à la porte et entre accompagner de Christophe qui s’efforce de donner à son visage un air professionnel qui sera en accord avec sa présence près du jeune prince.
Joseph voit entrer les deux garçons et reconnaît le fils de l’émir qu’il a déjà eu l’occasion plusieurs fois de rencontrer, le jeune homme qui l’accompagne s’efforce de toute évidence à se donner une apparence mais l’éclat de ses yeux ne trompe pas un professionnel comme lui, habitué comme il est à duper les autres et à découvrir leurs vraies natures.
Les quatre jeunes garçons sont de toute évidence heureux de se retrouver et Joseph comprend qu’une grande amitié les lie, il capte également le regard d’Hassan posé sur lui et n’est pas étonné quand celui-ci se lève en lui faisant signe de le suivre.
- (Hassan) Excusez-nous un instant, j’ai encore plusieurs choses d’ordre professionnelles à voir avec monsieur Diokouré et nous vous rejoindrons ensuite. Tu peux venir aussi Omar ?
- Bien votre altesse !
Ils entrent tous les trois dans une autre pièce contiguë au bureau et se révélant comme étant un salon de lecture privé, un mur entier est recouvert de livres faisant dos à un canapé et deux fauteuils visiblement très confortables.
Hassan les prie de s’asseoir et les rejoint après avoir refermé la porte, il attaque directement le but de cet entretien en s’adressant à Joseph.
- Que pensez-vous de Christophe ?
- C’est certainement le plus mauvais comédien que j’aie jamais vu votre altesse.
- C’est bien ce que je pensais en vous voyant l’observer, que pouvez-vous m’en dire comme ça au débotté ?
- Vous pouvez très certainement avoir confiance en lui, ce garçon me paraît honnête mais surtout, on peut lire en lui à livre ouvert.
- C’est bien ça le problème !! Il lui faudrait quelqu’un pour lui apprendre à moins extérioriser ses sentiments, pourriez-vous vous en occuper ?
- Si votre excellence le souhaite, je pense en avoir les capacités.
Hassan le voit hésiter.
- Oui !! Autre chose ?
Joseph en faisant attention à ses paroles.
- Disons qu’il faudrait également en faire profiter une autre personne votre altesse, sinon j’ai bien peur que ça ne serve pas à grand-chose.
- Pouvez-vous préciser votre pensée ?
- C’est… délicat votre altesse.
- Je connais les sentiments qu’éprouvent ces deux garçons et c’est cette raison qui me pousse à avoir cette conversation, parlez sans craintes Joseph et sachez que vos hésitations me prouvent une fois de plus que je peux vous faire entièrement confiance.
- J’avais en effet remarqué certains signes quand ils sont entrés tout à l’heure, insuffisants je le conçois pour comprendre le lien qui les unit et s’il n’y avait pas eu cette conversation que j’ai entendue dans le couloir de ma chambre, j’aurais mis certainement un peu plus de temps avant de m’en faire la réflexion.
- Vous en comprenez donc l’urgence à y remédier rapidement ? Ils resteront ici tant que vous ne les jugerez pas suffisamment éduqués à garder pour eux leurs sentiments et vous en profiterez également pour enseigner notre protocole à Christophe qui n’en a pour l’heure actuelle qu’une très vague idée.
Joseph sourit, conscient de la confiance que lui porte cet homme pour lui faire de telles révélations sur son fils.
- C’est certain que l’entendre appeler le jeune prince « mon gros » est loin de l’étiquette qu’il règne au palais de son excellence. Encore des congés qui tombent à l’eau si j’ai bien compris ! Quand je vous renverrais les garçons une fois que je jugerai qu’ils sont prêts, vous me devrez des vacances de rêve votre altesse et je saurai vous le rappeler.
Hassan lui rend son sourire.
- Mais vous allez en avoir rappelez-vous ?
- Je vois où votre altesse veut en venir mais je signale quand même à votre altesse que j’ai un mois pour donner ma réponse.
- Allons Joseph !!! Ne me dites pas que notre jeune ami vous a laissé indifférent ? Vous seriez bien le premier dans ce cas.
- J’ai vu ça votre altesse et je me demandais si votre altesse ne devrait pas également rester et profiter de mes enseignements.
2eme ANNÉE avant Pâques : (19 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Maurice)
Maurice se retrouve seul à son bureau et commence à préparer son départ en rangeant les quelques notes éparpillées çà et là sur les quelques meubles qui s’y trouvent.
Sa femme doit préparer en ce moment même leurs valises et il est prévu qu’ils partiront dès qu’elle aura été récupérée Coralie et ses affaires à l’orphelinat.
Maurice sourit en revoyant la fillette lui sauter dans les bras quand ils sont venus la chercher pour qu’elle passe la soirée de Noël au cirque avec eux.
Elle semblait si heureuse qu’il a senti fondre sa carapace d’homme bourru et que depuis cette soirée-là, il n’attend que de la serrer de nouveau dans ses bras.
Il en est là dans ses pensées quand Patrice entre dans le bureau et le trouve un sourire béat aux lèvres et s’en moque amicalement.
- C’est le bon moment je vois pour venir te taper de la rallonge Hi ! Hi !
- Essaye toujours et tu verras bien.
- Bon !! Sérieux !! Je venais aux nouvelles avant le départ, j’ai appris que l’agent d’Hassan était finalement rentré sans trop de problèmes.
Maurice fouille dans ses papiers et lui tend deux photos très explicites.
- Jette un œil la dessus !! Même le meilleur d’entre nous s’y serait laissé avoir tu ne penses pas ?
Patrice regarde les deux clichés.
- Vu comme ça, c’est certain !! Il doit se poser pas mal de questions tu ne crois pas ?
- Florian doit être en train de lui donner ses réponses à l’heure qu’il est, nos gars l’ont emmené chez l’émir avec Thomas.
- Ils sont restés là-bas ?
- Bien sûr que non, ce n’est pas Hassan qui ferait quoi que ce soit à Florian, tu le sais aussi bien que moi et il a suffisamment de gardes du corps pour qu’il ne lui arrive rien.
- Je t’ai connu plus suspicieux dis donc !!
- Faut pas que ça en devienne maladif non plus.
- Tu as raison, sinon à part ça ? Tu as appris quelque chose sur la mission de ce Joseph ?
- Laisse-lui le temps de défaire ses valises quand même !! Mais tu as raison, peut-être en a-t-il appris suffisamment pour faire avancer notre affaire et je vais appeler Hassan pour en savoir plus, allons en salle de Visio on ne sait jamais.
Ils y vont d’un bon pas et après avoir demandé à y rester seuls, ils attendent la réponse à leur demande d’entretien avec Hassan.
***/***
« Toc ! Toc ! »
Hassan tourne la tête vers la porte.
- Oui !!
Un de ses agents de sécurité entre et s’incline en guise de respect.
- Monsieur Désmaré demande une visioconférence avec votre altesse.
- Vous en a-t-il donné la raison ?
- Oui votre altesse, il souhaiterait savoir si vous aviez reçu des informations qui intéresseraient ses services.
- Très bien !! Je vais le prendre dans mon bureau.
- Entendu votre altesse, devons-nous enregistrer la communication ?
- Elle sera d’ordre privé donc ce n’est pas la peine.
L’homme s’incline une second fois et quitte la pièce très vite suivit par les autres occupants qui retournent dans le bureau et sont étonnés de l’y trouver déserté.
Omar voit une feuille de papier poser sur la table basse au milieu du coin salon et s’en empare pour la lire, un sourire amusé marque son visage quand il tend la missive à Hassan en se mordant la lèvre pour rester sérieux.
- Vous n’aurez même pas le choix du repas apparemment.
Hassan prend connaissance de la missive et éclate encore une fois de rires en la lisant à haute voix, appréciant à sa juste valeur l’écriture impeccable en Saoudien.
***/***
Ton altesse.
Tu nous excuseras de te faire faux bond et de ne pas vous avoir attendus, mais nous faisons la visite de ton « studio ».
Par contre comme tu as aussi certainement oublié de nous prévenir que tu nous invitais à dîner, sache que nous acceptons volontiers ton invitation dont nous te remercions Thomas et moi, mais que sans vouloir paraître exigeant, nous aimerions profiter d’être ici pour déguster quelques spécialités dont voici la liste.
« Suis alors l’énoncer de quelques plats traditionnels qu’il n’aurait certainement pas pensé à faire préparer ce soir-là, la lettre se termine alors par ce qui l’a fait exploser de rires. »
N’oublie pas la salade et les loukoums.
PS : Mais sinon te bile pas pour ça, on peut aussi t’emmener au Mac/do.
Florian
PS/PS : Ton fils doit encore être malade car il vient de pisser dans son froc.
***/***
- (Hassan) Ah ! Celui-là, je vous jure Hi ! Hi !
Quelque chose ou plutôt quelqu’un le tire brusquement en arrière.
- Hé !!!
L’intendant blanc comme un linge entre dans le bureau en tentant de retenir derrière lui le jeune rouquin qui se démène pour lui échapper.
- Excusez-moi votre altesse mais ce jeune homme m’a surpris. Aïe !!!
Hassan ne peut se retenir plus longtemps et éclate de rire devant son intendant se tenant la cheville en grimaçant de douleur du coup de pied que vient de lui donner Florian.
- Calmez-vous, allons !!! Hi ! Hi !
Joseph observe la bouche grande ouverte d’ahurissement devant la scène se déroulant sous ses yeux et digne des meilleurs burlesques qu’il n’ait jamais vus, voir son prince éclater de rire est encore plus surprenant pour lui et c’est un coup de coude d’Omar accompagné d’un geste amusé lui signifiant de fermer la bouche, qui le fait se reprendre et retrouver un semblant de protocole dans son attitude.
- (Omar) Tu comprends mieux maintenant où son altesse voulait en venir ?
- Heu !! Oui je crois !!
Joseph a toujours un œil sur le jeune rouquin qui a réussi à passer devant l’intendant malgré ses protestations véhémentes et le pousse doucement mais fermement vers le couloir pour lui refermer la porte au nez, il se tourne alors vers les trois hommes dans la salle et Hassan repart en vrille quand il voit Florian ouvrir grand les yeux d’étonnement, rouvrir la porte du bureau, passer un bras de l’autre côté et tirer avec lui Thomas qui était resté médusé dans le couloir à regarder les frasques de son ami.
La mâchoire inférieure de Joseph retombe sans qu’il y prenne attention, le garçon blond se retrouvant propulsé dans le bureau dégageant une telle aura de séduction que même un pur hétéro comme lui en reste médusé et c’est une nouvelle fois Omar qui le fait revenir à la réalité en lui reproduisant le même geste que quelques instants auparavant.
- (Omar amusé) Troublant pas vrai ?
- On peut dire ça oui !!
Mais Joseph n’en a pas fini d’être étonné, le jeune rouquin faisant fi de toute espèce de protocole en se penchant sur Hassan pour l’embrasser avec un tonitruant :
- Alors ton altesse ? Ça boum !!
Thomas se contente de serrer la main du prince pendant que son ami va faire la bise à Omar et à l’homme qu’il ne connaît pas, mais qui marque une extrême surprise, visiblement peu habitué à ce genre de débordement amical.
Hassan a les yeux brillants de joie en se tournant vers Joseph.
- Mon ami, je vous présente celui que vous vouliez tant connaître : Voici donc Florian et son ami Thomas, quant à vous deux, je vous présente Joseph Diokouré qui s’inquiétait juste avant votre arrivée pour le moins tonitruante de savoir quand il retrouverait sa couleur de peau normale.
Je regarde Joseph en souriant.
- J’ai dû mettre la dose, alors il faut encore compter deux ou trois jours avant que l’effet du produit disparaisse entièrement. Alors comme ça, c’est toi qui es allé dans le village de Taha ?
Joseph se sent comme hypnotisé par les yeux verts étrangement perçants braqués sur lui.
- C’est bien moi en effet.
- Faudra que tu me racontes comment c’est là-bas, tu veux bien ?
- Il y en aura long à raconter.
- Bah !! Ce n’est pas grave, on a toute la soirée pour ça.
- (Hassan surpris) Comment ça toute la soirée ?
- Ah oui c’est vrai !! Tu n’es pas encore au courant ton altesse.
- Au courant de quoi ?
- Que tu vas nous inviter pour cette nuit pardi !!
- (Hassan amusé) C’est vrai où ai-je la tête !!
- T’inquiète ton altesse, je te pardonne et j’accepte ton invitation. En plus ça tombe bien, on voulait passer une nuit tranquille en amoureux avec « Thom Thom ».
C’en est trop pour Joseph qui éclate de rires, il a suivi toute la conversation en s’efforçant de garder son sérieux et surtout en surveillant le prince qui prenait comme tout à fait naturel les paroles du garçon.
Mais la gouaille, les mimiques et le culot du jeune rouquin, on finit par avoir raison de lui et son rire les fait tous se retourner vers lui avec le sourire.
2eme ANNÉE avant Pâques : (18 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan)
Amid descend les escaliers avec précaution aidé par Christophe qui à la tête qu’il fait, aurait certainement préféré qu’il s’en abstienne et reste encore quelque temps tranquillement dans son lit.
Des rires venant du couloir menant au bureau d’Hassan les font se regarder en plissant les yeux d’amusement, quelques serviteurs se sont rapprochés et écoutent eux aussi ce qui pour eux est une première dans la maison d’habitude si calme et à l’ambiance feutrée.
- (Amid) Pas besoin de te dire qui est arrivé.
- (Christophe) Ça paraît évident et j’espère qu’il va te remonter les bretelles à t’être levé aussi tôt.
- Mais arrête !! Puisque je te dis que je me sens bien, je ne suis pas fou non plus et puis j’ai eu l’autorisation de mon « oncle » rappelle-toi,.
- (Christophe pas convaincu) Ouaih !! Si tu le dis !!
Amid voit les regards converger sur eux quand ils apparaissent en bas des escaliers.
- Rappelle-toi des paroles de mon père, il y a du monde ici.
- OK petit prince.
- (Amid sourit malicieusement) Hum !! J’aurais préféré quelque chose de plus solennel.
- Son altesse sérénissime préfère que je le nomme ainsi ?
- Soit sérieux, ce n’est pas un jeu tu sais ? Ici les domestiques de mon père ne sont pas aussi protocolaires qu’au palais et tu devrais t’habituer dès maintenant si tu ne veux pas qu’on ait des ennuis une fois là-bas, prends exemple sur mon « oncle » Omar.
Christophe reconnaît que son ami a raison.
- Je vais faire attention, promis !
Une nouvelle effusion de rires éclate dans la maison, Amid sourit et s’empresse de rejoindre le bureau de son père où, de toute évidence on s’y amuse beaucoup.
Il frappe un bref coup à la porte et entre accompagner de Christophe qui s’efforce de donner à son visage un air professionnel qui sera en accord avec sa présence près du jeune prince.
Joseph voit entrer les deux garçons et reconnaît le fils de l’émir qu’il a déjà eu l’occasion plusieurs fois de rencontrer, le jeune homme qui l’accompagne s’efforce de toute évidence à se donner une apparence mais l’éclat de ses yeux ne trompe pas un professionnel comme lui, habitué comme il est à duper les autres et à découvrir leurs vraies natures.
Les quatre jeunes garçons sont de toute évidence heureux de se retrouver et Joseph comprend qu’une grande amitié les lie, il capte également le regard d’Hassan posé sur lui et n’est pas étonné quand celui-ci se lève en lui faisant signe de le suivre.
- (Hassan) Excusez-nous un instant, j’ai encore plusieurs choses d’ordre professionnelles à voir avec monsieur Diokouré et nous vous rejoindrons ensuite. Tu peux venir aussi Omar ?
- Bien votre altesse !
Ils entrent tous les trois dans une autre pièce contiguë au bureau et se révélant comme étant un salon de lecture privé, un mur entier est recouvert de livres faisant dos à un canapé et deux fauteuils visiblement très confortables.
Hassan les prie de s’asseoir et les rejoint après avoir refermé la porte, il attaque directement le but de cet entretien en s’adressant à Joseph.
- Que pensez-vous de Christophe ?
- C’est certainement le plus mauvais comédien que j’aie jamais vu votre altesse.
- C’est bien ce que je pensais en vous voyant l’observer, que pouvez-vous m’en dire comme ça au débotté ?
- Vous pouvez très certainement avoir confiance en lui, ce garçon me paraît honnête mais surtout, on peut lire en lui à livre ouvert.
- C’est bien ça le problème !! Il lui faudrait quelqu’un pour lui apprendre à moins extérioriser ses sentiments, pourriez-vous vous en occuper ?
- Si votre excellence le souhaite, je pense en avoir les capacités.
Hassan le voit hésiter.
- Oui !! Autre chose ?
Joseph en faisant attention à ses paroles.
- Disons qu’il faudrait également en faire profiter une autre personne votre altesse, sinon j’ai bien peur que ça ne serve pas à grand-chose.
- Pouvez-vous préciser votre pensée ?
- C’est… délicat votre altesse.
- Je connais les sentiments qu’éprouvent ces deux garçons et c’est cette raison qui me pousse à avoir cette conversation, parlez sans craintes Joseph et sachez que vos hésitations me prouvent une fois de plus que je peux vous faire entièrement confiance.
- J’avais en effet remarqué certains signes quand ils sont entrés tout à l’heure, insuffisants je le conçois pour comprendre le lien qui les unit et s’il n’y avait pas eu cette conversation que j’ai entendue dans le couloir de ma chambre, j’aurais mis certainement un peu plus de temps avant de m’en faire la réflexion.
- Vous en comprenez donc l’urgence à y remédier rapidement ? Ils resteront ici tant que vous ne les jugerez pas suffisamment éduqués à garder pour eux leurs sentiments et vous en profiterez également pour enseigner notre protocole à Christophe qui n’en a pour l’heure actuelle qu’une très vague idée.
Joseph sourit, conscient de la confiance que lui porte cet homme pour lui faire de telles révélations sur son fils.
- C’est certain que l’entendre appeler le jeune prince « mon gros » est loin de l’étiquette qu’il règne au palais de son excellence. Encore des congés qui tombent à l’eau si j’ai bien compris ! Quand je vous renverrais les garçons une fois que je jugerai qu’ils sont prêts, vous me devrez des vacances de rêve votre altesse et je saurai vous le rappeler.
Hassan lui rend son sourire.
- Mais vous allez en avoir rappelez-vous ?
- Je vois où votre altesse veut en venir mais je signale quand même à votre altesse que j’ai un mois pour donner ma réponse.
- Allons Joseph !!! Ne me dites pas que notre jeune ami vous a laissé indifférent ? Vous seriez bien le premier dans ce cas.
- J’ai vu ça votre altesse et je me demandais si votre altesse ne devrait pas également rester et profiter de mes enseignements.
2eme ANNÉE avant Pâques : (19 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Maurice)
Maurice se retrouve seul à son bureau et commence à préparer son départ en rangeant les quelques notes éparpillées çà et là sur les quelques meubles qui s’y trouvent.
Sa femme doit préparer en ce moment même leurs valises et il est prévu qu’ils partiront dès qu’elle aura été récupérée Coralie et ses affaires à l’orphelinat.
Maurice sourit en revoyant la fillette lui sauter dans les bras quand ils sont venus la chercher pour qu’elle passe la soirée de Noël au cirque avec eux.
Elle semblait si heureuse qu’il a senti fondre sa carapace d’homme bourru et que depuis cette soirée-là, il n’attend que de la serrer de nouveau dans ses bras.
Il en est là dans ses pensées quand Patrice entre dans le bureau et le trouve un sourire béat aux lèvres et s’en moque amicalement.
- C’est le bon moment je vois pour venir te taper de la rallonge Hi ! Hi !
- Essaye toujours et tu verras bien.
- Bon !! Sérieux !! Je venais aux nouvelles avant le départ, j’ai appris que l’agent d’Hassan était finalement rentré sans trop de problèmes.
Maurice fouille dans ses papiers et lui tend deux photos très explicites.
- Jette un œil la dessus !! Même le meilleur d’entre nous s’y serait laissé avoir tu ne penses pas ?
Patrice regarde les deux clichés.
- Vu comme ça, c’est certain !! Il doit se poser pas mal de questions tu ne crois pas ?
- Florian doit être en train de lui donner ses réponses à l’heure qu’il est, nos gars l’ont emmené chez l’émir avec Thomas.
- Ils sont restés là-bas ?
- Bien sûr que non, ce n’est pas Hassan qui ferait quoi que ce soit à Florian, tu le sais aussi bien que moi et il a suffisamment de gardes du corps pour qu’il ne lui arrive rien.
- Je t’ai connu plus suspicieux dis donc !!
- Faut pas que ça en devienne maladif non plus.
- Tu as raison, sinon à part ça ? Tu as appris quelque chose sur la mission de ce Joseph ?
- Laisse-lui le temps de défaire ses valises quand même !! Mais tu as raison, peut-être en a-t-il appris suffisamment pour faire avancer notre affaire et je vais appeler Hassan pour en savoir plus, allons en salle de Visio on ne sait jamais.
Ils y vont d’un bon pas et après avoir demandé à y rester seuls, ils attendent la réponse à leur demande d’entretien avec Hassan.
***/***
« Toc ! Toc ! »
Hassan tourne la tête vers la porte.
- Oui !!
Un de ses agents de sécurité entre et s’incline en guise de respect.
- Monsieur Désmaré demande une visioconférence avec votre altesse.
- Vous en a-t-il donné la raison ?
- Oui votre altesse, il souhaiterait savoir si vous aviez reçu des informations qui intéresseraient ses services.
- Très bien !! Je vais le prendre dans mon bureau.
- Entendu votre altesse, devons-nous enregistrer la communication ?
- Elle sera d’ordre privé donc ce n’est pas la peine.
L’homme s’incline une second fois et quitte la pièce très vite suivit par les autres occupants qui retournent dans le bureau et sont étonnés de l’y trouver déserté.
Omar voit une feuille de papier poser sur la table basse au milieu du coin salon et s’en empare pour la lire, un sourire amusé marque son visage quand il tend la missive à Hassan en se mordant la lèvre pour rester sérieux.
- Vous n’aurez même pas le choix du repas apparemment.
Hassan prend connaissance de la missive et éclate encore une fois de rires en la lisant à haute voix, appréciant à sa juste valeur l’écriture impeccable en Saoudien.
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Ton altesse.
Tu nous excuseras de te faire faux bond et de ne pas vous avoir attendus, mais nous faisons la visite de ton « studio ».
Par contre comme tu as aussi certainement oublié de nous prévenir que tu nous invitais à dîner, sache que nous acceptons volontiers ton invitation dont nous te remercions Thomas et moi, mais que sans vouloir paraître exigeant, nous aimerions profiter d’être ici pour déguster quelques spécialités dont voici la liste.
« Suis alors l’énoncer de quelques plats traditionnels qu’il n’aurait certainement pas pensé à faire préparer ce soir-là, la lettre se termine alors par ce qui l’a fait exploser de rires. »
N’oublie pas la salade et les loukoums.
PS : Mais sinon te bile pas pour ça, on peut aussi t’emmener au Mac/do.
Florian
PS/PS : Ton fils doit encore être malade car il vient de pisser dans son froc.
***/***
- (Hassan) Ah ! Celui-là, je vous jure Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li