02-09-2020, 11:39 AM
2eme ANNÉE avant Pâques : (14 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Raymond)
Luka voit le trouble de Raymond et se lève rapidement pour lui prendre gentiment le bras afin de le faire asseoir à sa place, il prend ensuite un autre siège qu’il vient placer près de l’inspecteur et y prend place à son tour.
Raymond n’arrive pas à détacher son regard du jeune homme qui s’empresse autour de lui, il est exactement comme la photo qu’il n’a cessé de regarder depuis qu’il l’a imprimé.
Devant lui, il retrouve les mêmes cheveux châtain clair un peu rebelles ainsi que le nez légèrement en trompette qui lui donne un air encore enfantin.
Ses yeux noisette bien sûr et sa bouche aux lèvres charnues ou du moins qui devraient l’être car son passage dans le coma lui a émacié ses traits.
Aussi grand que lui, le mètre soixante-dix-sept et le corps musclé qui manque également des quelques kilos perdus depuis son agression.
Luka en est au même point de comparaison même s’il a eu plusieurs fois l’occasion de détailler l’inspecteur, il le trouve particulièrement agréable à regarder avec ses cheveux bruns très courts piquetés de blanc, presque en brosse ainsi que ses yeux marron pourtant des plus communs mais qui lui donne l’air si viril.
Une barbe de trois jours que l’inspecteur garde et taille depuis déjà plusieurs années lui donne encore plus cet aspect masculin et sûr de lui qui l’a impressionné la première fois qu’il l’a vu.
Maurice depuis que Raymond est entré, se contente d’observer avec un sourire en coin leurs comportements réciproques et a déjà rejeté dans sa tête plusieurs des options discutées juste avant pour rester indécis sur deux possibilités que leurs comportements depuis qu’ils sont devant lui, lui ont fait retenir.
Maintenant il ne serait pas plus étonné que ça d’apprendre très vite que sa première idée eut été la bonne même s’il reste une possibilité d’erreur de sa part.
Maurice les laisse encore un instant se dévisager à satiété, puis toussote discrètement pour les faire revenir à la raison de leurs présences dans son bureau.
- Hum !!! Je vois beaucoup d’incompréhension sur votre visage inspecteur, je vous y avais pourtant plus ou moins préparés il me semble ?
Raymond décroche avec difficulté ses yeux de ceux de Luka pour se tourner enfin vers son interlocuteur.
- Pas à un tel miracle quand même !! Comment est-ce possible, il n’y a aucune cicatrice sur son visage !!
- (Luka gentiment) Ni ailleurs non plus rassure-toi.
- Mais !! Les photos ? Tous ses coups de couteau ? Toutes ses lacérations ? C’est impossible qu’il n’en reste rien !!!
- (Maurice) C’est pourtant le cas !! Comme c’est également le cas que Luka se trouve devant nous conscient et en parfaite santé. Maintenant j’espère que vous garderez cette information pour vous, officiellement l’inconnu trouvé par la police est décédé lors de son transfert à l’hôpital d’Aix en Provence. Heureusement l’identité de Luka a été préservée, ce qui a permis cette mise en scène. Seules quelques personnes connaissent la réalité, il y a nous trois ainsi que quelques agents de la DST et bien sûr le jeune homme qui a permis ce miracle avec ses amis qui ne le trahirons jamais soyez en sûr.
- Ça n’explique pas… (Il montre Luka)… cette guérison incroyable !!!
- (Luka ironique) Tu aurais préféré que je reste infirme peut-être ?
Raymond répond avec véhémence :
- Mais non !!! Je n’ai jamais dit ni pensé une chose pareille !!! C’est juste que… c’est tellement… incroyable !!!
- (Maurice) Pour faire court et pour ne pas y passer la journée, sachez que le garçon qui s’est si bien occupé de Luka est quelqu’un de très particulier comme il n’en existe aucun autre à notre connaissance, il a un « don » et ce « don », il s’en est servi à ma demande et avec l’accord de mon supérieur.
Raymond dont l’ahurissement il le voit bien, fait sourire son « patron », pose la question qu’attendait bien sûr Maurice.
- Un « don » ? Quel « don » ?
- Disons pour généraliser ce qu’est ce garçon, qu’il a celui de guérir. Pas de soigner ni de rafistoler !! Non !! C’est beaucoup plus que ça, la guérison complète et entière des patients que nous lui confions et qui comme Luka ressortent de ses mains sans plus aucunes traces autant internes qu’externes de leurs lésions, un corps remis à neuf en quelque sorte. Je comprends parfaitement ce que mes paroles peuvent avoir d’étranges pour quelqu’un les entendant pour la première fois sans avoir assisté de visu à ses miracles dont ce jeune homme est capable, mais c’est une réalité et force vous est de le constater. Nous aurions pu tout vous cachez vous savez ? Il suffisait pour ça de vous faire savoir comme à ceux de la Salpêtrière qu’il n’avait pas survécu à son transfert et si nous avons décidé de n’en rien faire c’est parce que l’empathie que vous ressentiez alors m’a été rapportée et m’a poussé à vous faire confiance ainsi que de m’apporter votre aide, tout n’est pas encore résolu et Luka a encore besoin de vous, si bien entendu vous êtes toujours partants dans cette affaire ?
Raymond ne retient plus qu’une chose dans cette longue tirade, Luka a besoin de lui et son regard se tourne vers le jeune homme attentif depuis le début à ses réactions et dont les yeux encore une fois se noient dans les siens, y mettant toute la solitude qu’il a connue et l’anxiété que l’attente de ses prochaines paroles va lui révéler de ses intentions.
- Bien sûr que je suis partant !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (15 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan) (Présentations)
Le véhicule rentre dans la cour de la résidence et vient se garer près de la limousine, Florian et Thomas en sortent et remercient les deux agents de les avoir amenés jusqu’ici.
- Vous pouvez rentrer vous savez !! Je demanderais à Hassan de me faire ramener au cirque quand nous voudrons repartir.
- Comme vous voulez les gars !! Je préviens quand même le patron avant de partir.
Je leur souris en faisant un petit signe de la main, j’attrape mon « Thom Thom » en passant et nous nous dirigeons vers l’impressionnante demeure que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir.
- (Thomas) Ça sent le pognon ici !!
- C’est ce qu’Hassan appelle un petit pied-à-terre, c’est aussi grand que la résidence des Viala tout entière. Ça te dirait qu’on se fasse inviter pour cette nuit ? J’ai envie qu’on soit un peu tous les deux au calme.
- Tu aurais pu le dire avant, on n’a pas de rechange.
- Bah !! Ça te changera de sentir autre chose que le pingouin Hi ! Hi !
- J’apprendrais à monsieur le rouquin que son odeur domine largement la mienne en temps normal, alors s’il y en a un qui va sentir le fennec, ce ne sera certainement pas moi.
- Hum !! Tu vas kiffer grave alors parce qu’en temps normal tu adores plutôt fourrer ton nez sur moi.
Thomas sourit en sachant très bien que c’est l’exacte vérité, son excitation monte d’un cran déjà rien qu’à l’idée et il préfère changer pour l’instant de sujet avant que ce soit trop visible.
- Faudrait déjà qu’on soit invité, tu ne manques pas d’air quand même.
J’aperçois un des domestiques venir vers nous.
- Relaxe beau blond ou je te fais conduire direct au harem pour que tu te fasses violer par toutes ces femmes en furies devant ton corps d’apollon.
***/***
« Dans le bureau d’Hassan »
Omar entre quelque peu gêné d’arriver si tard, il salue le visiteur et s’adresse à son prince comme à chaque fois qu’ils ne sont pas seuls.
- Excusez-moi votre altesse mais je viens juste d’être prévenu que votre altesse requérait ma présence.
- Détends-toi, il n’y avait aucune urgence. Tu te rappelles de Joseph ?
- Bien sûr votre altesse, j’ai appris qu’il avait quelques difficultés et j’espère que ça va très vite s’arranger.
Il s’adresse à l’autre personne.
- Sans doute nous apportez-vous de ses nouvelles, je serai désolé si elles n’étaient pas bonnes.
Joseph tout d’abord surpris, comprend qu’Omar ne l’a pas reconnu et s’en amuse à ses dépens.
- Saviez-vous que des lunettes vous iraient très bien mon cher Omar ? Et qu’en plus elles me semblent fortement recommandées !!
- Joseph !!! Mais je ne comprends pas !!! C’est bien toi ? Comment est-ce possible ?
- Ne va jamais te baigner en Russie mon ami Hi ! Hi ! Ils doivent trop forcer sur l’eau de javel comme tu peux le constater Hi ! Hi !
Hassan amusé de l’air ahuri de son ami.
- Un truc à Florian pour que notre ami passe la frontière.
Joseph sourit à son tour.
- C’est à peine s’ils ont jeté un regard sur moi, va falloir qu’il me donne la recette parce que c’est assez bluffant son truc.
- (Omar) Wouah !! C’est vraiment un garçon surprenant qui ne manque pas de ressources !! Et pourtant à le voir on serait loin de penser qu’il soit si spécial Hi ! Hi !
Un bruit de voix arrive du couloir et fait sourire Hassan qui en reconnaît bien le timbre.
- Je crois bien que c’est lui qui arrive, préparez-vous à un choc mon cher Joseph !
- Un choc votre altesse ?
- Je ne connais pas l’image que vous vous en êtes fait, mais je vous assure que ce ne sera certainement pas la bonne Hi ! Hi ! Ah oui !! Autre chose !! Pensez à ne pas rester la bouche ouverte Hi ! Hi !
Joseph reste incrédule devant le changement soudain d’expression de l’émir qui de l’homme posé qu’il montre habituellement, s’est transformé en quelques secondes à peine et arbore une gaieté qui le transfigure.
Une voix de l’autre côté de la porte.
- C’est là ?
- Je vais annoncer ces messieurs à son altesse, si ces messieurs veulent bien patien….
L’homme n’a pas le temps de finir sa phrase que la porte s’ouvre à moitié, Joseph en a les yeux en soucoupe d’ahurissement devant un tel culot mais surtout en apercevant la personne qui passe la tête de l’autre côté de la porte et dont le regard se fixe sur eux.
Un visage rond couvert de taches de rousseur, souriant jusqu’aux oreilles et l’œil vif marquant l’amusement, surmonter d’une coupe en pétard d’un roux flamboyant et qui lance à la cantonade…
- Coucou ton altesse !!! C’est nous !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (16 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Raymond) (fin)
- Comment puis-je encore vous aider ?
Luka sent son corps tout entier se relâcher de la pression qu’il ressentait, un sourire enfantin lui vient alors que Maurice ne manque pas de remarquer en souriant à son tour.
- Il va falloir pendant encore quelque temps laisser croire à la personne qui a usurpé l’identité de Luka, que nous nous sommes laissé duper et qu’il va pouvoir mener sa mission à bien. Nous devons le conforter dans notre détermination à mettre hors service la cellule d’espionnage mise en place dans notre pays et je vous avoue que ça m’arrange bien de m’en débarrasser pour de bon.
Raymond hoche la tête.
- Je comprends bien vos raisons, mais je ne vois vraiment pas en quoi je puis vous être utile. Le fait que j’enquête sur l’identité d’une personne agressée ne ferait que le rendre plus méfiant de peur que sa couverture ne soit découverte et étalée au grand jour.
- Il n’est absolument pas question de ça bien entendu, vous ne devez en aucun cas avoir le moindre contact avec cet homme pour les motifs que vous venez de citer avec raisons.
- Alors je vous repose ma question, en quoi puis je vous être utile ?
- Tout simplement en gardant un œil sur Luka et quand je dis garder un œil, c’est au sens strict du terme comprenez-vous ? Il ne faut pas que celui qui se fait passer pour lui ait le moindre doute et il doit continuer à pouvoir lire dans les médias que l’enquête continue, vous devrez faire en sorte qu’il s’imagine que la police s’englue sur des fausses pistes et qu’elle ne risque pas d’arriver jusqu’à lui.
- (Luka) Je vais faire quoi moi pendant ce temps-là ? Je dois reprendre mes cours de fac et trouver un boulot, en plus je vais loger où ?
- C’est aussi pour cette aide-là que je compte sur l’inspecteur Baltot !!
Maurice voit bien l’incompréhension dans le regard de Luka qui le fixe du regard, il lui décoche un petit clin d’œil discret qui fait sursauter le jeune homme, se demandant ce qu’il peut bien vouloir dire.
- (Maurice) Il serait trop dangereux que je mette mes services à la surveillance de Luka, on ne sait jamais et il y a peut-être une taupe parmi eux.
- (Raymond surpris) Qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
- Déjà la façon dont ils ont mené leurs actions, tout s’est fait rapidement et ils semblaient bien connaître tous nos mouvements, maintenant je ne suis sûr de rien et je me trompe sûrement, mais au point où en est l’affaire, je ne veux prendre aucun risque. Vous n’êtes pas connu de mes services inspecteur et donc si vous acceptez de prendre notre jeune ami sous votre aile le temps que cette histoire trouve son terme, je serai plus serein et je pourrai me monopoliser entièrement à mon travail.
Maurice fait un deuxième clin d’œil discret à Luka qui comprend enfin où il veut en venir et lui donne un sourire reconnaissant en retour.
Raymond n’a bien sûr rien remarqué et cogite déjà dans sa tête à savoir comment il va organiser tout ça, un petit sourire montre à Maurice que tout se décante et qu’une idée est sur le point de germer dont il va bientôt en connaître les grandes lignes.
Il croit néanmoins bon de préciser.
- Bien sûr comme vous êtes affecté à mon service, les frais qui en découleraient seront entièrement pris en charge. Qu’ils soient vestimentaires ou autres car je me doute bien des besoins pressants de notre jeune ami qui n’a pas la possibilité de rentrer pour le moment chez lui.
Raymond capte le regard de Luka qui attend anxieusement sa réponse et envoie un sourire rassurant au jeune homme. Sa décision étant prise bien qu’elle va être il ne s’en fait pas d’illusion, un véritable déchirement pour lui quand il leur faudra y mettre fin.
- J’habite en proche banlieue et je connais une université à un quart d’heure de RER tout au plus où Luka pourra poursuivre ses études le temps de retrouver ses habitudes et s’il est d’accord pour accepter mon hospitalité, ce sera avec plaisir qu’il pourra y passer le temps qu’il faudra.
Maurice se redresse visiblement satisfait par cette solution.
- Tu as entendu Luka ? L’inspecteur te propose de venir vivre quelque temps chez lui, qu’en penses-tu mon garçon ? Cette solution me paraît idéale, mais c’est à toi de prendre la décision d’accepter.
Maintenant il a posé cette question par pure forme car le sourire resplendissant de Luka ne fait aucun doute sur sa décision et il n’est d’ailleurs pas détrompé par la réponse de celui-ci qui en a les yeux qui brillent des larmes de reconnaissance à être ainsi pris en charge alors que quelques instants plus tôt, il ne savait même pas ou il coucherait le soir même.
- Je ne sais pas comment vous remercier de tout ce que vous faites pour moi.
- (Maurice ému) En acceptant tout simplement.
Raymond lui prend la main qui triture depuis un moment son genou en geste de nervosité dans la sienne et la serre gentiment.
- Tu es d’accord ?
Luka d’une voix si basse qu’elle en est à peine audible malgré le silence devenu pesant de la pièce.
- Bien sûr !
Maurice satisfait se lève :
- Parfait !!! Nous nous revoyons à Paris après le réveillon pour mettre les modalités au point, en attendant je vous conseille de faire quelques courses pour trouver des vêtements à Luka et je vous laisse inspecteur lui trouver une chambre à votre hôtel. Officiellement le blessé a quitté l’hôpital pour rejoindre une maison de repos et je vais vous faire parvenir un duplicata des papiers nécessaires à son inscription en fac. Bien sûr pendant la durée de cette affaire, il te sera donné une identité d’emprunt alors tâche de ne pas faire d’impair.
Luka attend que Raymond quitte en premier le bureau pour se jeter dans les bras de Maurice le cœur noué par la reconnaissance qu’il éprouve envers cet homme.
- Merci pour tout !!
Maurice gêné lui tapote amicalement l’épaule.
- Rappelle-toi ce que je t’ai dit, tu seras le bienvenu chez moi quand tu voudras et surtout souviens-toi que tu n’es plus seul.
Luka voit le trouble de Raymond et se lève rapidement pour lui prendre gentiment le bras afin de le faire asseoir à sa place, il prend ensuite un autre siège qu’il vient placer près de l’inspecteur et y prend place à son tour.
Raymond n’arrive pas à détacher son regard du jeune homme qui s’empresse autour de lui, il est exactement comme la photo qu’il n’a cessé de regarder depuis qu’il l’a imprimé.
Devant lui, il retrouve les mêmes cheveux châtain clair un peu rebelles ainsi que le nez légèrement en trompette qui lui donne un air encore enfantin.
Ses yeux noisette bien sûr et sa bouche aux lèvres charnues ou du moins qui devraient l’être car son passage dans le coma lui a émacié ses traits.
Aussi grand que lui, le mètre soixante-dix-sept et le corps musclé qui manque également des quelques kilos perdus depuis son agression.
Luka en est au même point de comparaison même s’il a eu plusieurs fois l’occasion de détailler l’inspecteur, il le trouve particulièrement agréable à regarder avec ses cheveux bruns très courts piquetés de blanc, presque en brosse ainsi que ses yeux marron pourtant des plus communs mais qui lui donne l’air si viril.
Une barbe de trois jours que l’inspecteur garde et taille depuis déjà plusieurs années lui donne encore plus cet aspect masculin et sûr de lui qui l’a impressionné la première fois qu’il l’a vu.
Maurice depuis que Raymond est entré, se contente d’observer avec un sourire en coin leurs comportements réciproques et a déjà rejeté dans sa tête plusieurs des options discutées juste avant pour rester indécis sur deux possibilités que leurs comportements depuis qu’ils sont devant lui, lui ont fait retenir.
Maintenant il ne serait pas plus étonné que ça d’apprendre très vite que sa première idée eut été la bonne même s’il reste une possibilité d’erreur de sa part.
Maurice les laisse encore un instant se dévisager à satiété, puis toussote discrètement pour les faire revenir à la raison de leurs présences dans son bureau.
- Hum !!! Je vois beaucoup d’incompréhension sur votre visage inspecteur, je vous y avais pourtant plus ou moins préparés il me semble ?
Raymond décroche avec difficulté ses yeux de ceux de Luka pour se tourner enfin vers son interlocuteur.
- Pas à un tel miracle quand même !! Comment est-ce possible, il n’y a aucune cicatrice sur son visage !!
- (Luka gentiment) Ni ailleurs non plus rassure-toi.
- Mais !! Les photos ? Tous ses coups de couteau ? Toutes ses lacérations ? C’est impossible qu’il n’en reste rien !!!
- (Maurice) C’est pourtant le cas !! Comme c’est également le cas que Luka se trouve devant nous conscient et en parfaite santé. Maintenant j’espère que vous garderez cette information pour vous, officiellement l’inconnu trouvé par la police est décédé lors de son transfert à l’hôpital d’Aix en Provence. Heureusement l’identité de Luka a été préservée, ce qui a permis cette mise en scène. Seules quelques personnes connaissent la réalité, il y a nous trois ainsi que quelques agents de la DST et bien sûr le jeune homme qui a permis ce miracle avec ses amis qui ne le trahirons jamais soyez en sûr.
- Ça n’explique pas… (Il montre Luka)… cette guérison incroyable !!!
- (Luka ironique) Tu aurais préféré que je reste infirme peut-être ?
Raymond répond avec véhémence :
- Mais non !!! Je n’ai jamais dit ni pensé une chose pareille !!! C’est juste que… c’est tellement… incroyable !!!
- (Maurice) Pour faire court et pour ne pas y passer la journée, sachez que le garçon qui s’est si bien occupé de Luka est quelqu’un de très particulier comme il n’en existe aucun autre à notre connaissance, il a un « don » et ce « don », il s’en est servi à ma demande et avec l’accord de mon supérieur.
Raymond dont l’ahurissement il le voit bien, fait sourire son « patron », pose la question qu’attendait bien sûr Maurice.
- Un « don » ? Quel « don » ?
- Disons pour généraliser ce qu’est ce garçon, qu’il a celui de guérir. Pas de soigner ni de rafistoler !! Non !! C’est beaucoup plus que ça, la guérison complète et entière des patients que nous lui confions et qui comme Luka ressortent de ses mains sans plus aucunes traces autant internes qu’externes de leurs lésions, un corps remis à neuf en quelque sorte. Je comprends parfaitement ce que mes paroles peuvent avoir d’étranges pour quelqu’un les entendant pour la première fois sans avoir assisté de visu à ses miracles dont ce jeune homme est capable, mais c’est une réalité et force vous est de le constater. Nous aurions pu tout vous cachez vous savez ? Il suffisait pour ça de vous faire savoir comme à ceux de la Salpêtrière qu’il n’avait pas survécu à son transfert et si nous avons décidé de n’en rien faire c’est parce que l’empathie que vous ressentiez alors m’a été rapportée et m’a poussé à vous faire confiance ainsi que de m’apporter votre aide, tout n’est pas encore résolu et Luka a encore besoin de vous, si bien entendu vous êtes toujours partants dans cette affaire ?
Raymond ne retient plus qu’une chose dans cette longue tirade, Luka a besoin de lui et son regard se tourne vers le jeune homme attentif depuis le début à ses réactions et dont les yeux encore une fois se noient dans les siens, y mettant toute la solitude qu’il a connue et l’anxiété que l’attente de ses prochaines paroles va lui révéler de ses intentions.
- Bien sûr que je suis partant !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (15 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan) (Présentations)
Le véhicule rentre dans la cour de la résidence et vient se garer près de la limousine, Florian et Thomas en sortent et remercient les deux agents de les avoir amenés jusqu’ici.
- Vous pouvez rentrer vous savez !! Je demanderais à Hassan de me faire ramener au cirque quand nous voudrons repartir.
- Comme vous voulez les gars !! Je préviens quand même le patron avant de partir.
Je leur souris en faisant un petit signe de la main, j’attrape mon « Thom Thom » en passant et nous nous dirigeons vers l’impressionnante demeure que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir.
- (Thomas) Ça sent le pognon ici !!
- C’est ce qu’Hassan appelle un petit pied-à-terre, c’est aussi grand que la résidence des Viala tout entière. Ça te dirait qu’on se fasse inviter pour cette nuit ? J’ai envie qu’on soit un peu tous les deux au calme.
- Tu aurais pu le dire avant, on n’a pas de rechange.
- Bah !! Ça te changera de sentir autre chose que le pingouin Hi ! Hi !
- J’apprendrais à monsieur le rouquin que son odeur domine largement la mienne en temps normal, alors s’il y en a un qui va sentir le fennec, ce ne sera certainement pas moi.
- Hum !! Tu vas kiffer grave alors parce qu’en temps normal tu adores plutôt fourrer ton nez sur moi.
Thomas sourit en sachant très bien que c’est l’exacte vérité, son excitation monte d’un cran déjà rien qu’à l’idée et il préfère changer pour l’instant de sujet avant que ce soit trop visible.
- Faudrait déjà qu’on soit invité, tu ne manques pas d’air quand même.
J’aperçois un des domestiques venir vers nous.
- Relaxe beau blond ou je te fais conduire direct au harem pour que tu te fasses violer par toutes ces femmes en furies devant ton corps d’apollon.
***/***
« Dans le bureau d’Hassan »
Omar entre quelque peu gêné d’arriver si tard, il salue le visiteur et s’adresse à son prince comme à chaque fois qu’ils ne sont pas seuls.
- Excusez-moi votre altesse mais je viens juste d’être prévenu que votre altesse requérait ma présence.
- Détends-toi, il n’y avait aucune urgence. Tu te rappelles de Joseph ?
- Bien sûr votre altesse, j’ai appris qu’il avait quelques difficultés et j’espère que ça va très vite s’arranger.
Il s’adresse à l’autre personne.
- Sans doute nous apportez-vous de ses nouvelles, je serai désolé si elles n’étaient pas bonnes.
Joseph tout d’abord surpris, comprend qu’Omar ne l’a pas reconnu et s’en amuse à ses dépens.
- Saviez-vous que des lunettes vous iraient très bien mon cher Omar ? Et qu’en plus elles me semblent fortement recommandées !!
- Joseph !!! Mais je ne comprends pas !!! C’est bien toi ? Comment est-ce possible ?
- Ne va jamais te baigner en Russie mon ami Hi ! Hi ! Ils doivent trop forcer sur l’eau de javel comme tu peux le constater Hi ! Hi !
Hassan amusé de l’air ahuri de son ami.
- Un truc à Florian pour que notre ami passe la frontière.
Joseph sourit à son tour.
- C’est à peine s’ils ont jeté un regard sur moi, va falloir qu’il me donne la recette parce que c’est assez bluffant son truc.
- (Omar) Wouah !! C’est vraiment un garçon surprenant qui ne manque pas de ressources !! Et pourtant à le voir on serait loin de penser qu’il soit si spécial Hi ! Hi !
Un bruit de voix arrive du couloir et fait sourire Hassan qui en reconnaît bien le timbre.
- Je crois bien que c’est lui qui arrive, préparez-vous à un choc mon cher Joseph !
- Un choc votre altesse ?
- Je ne connais pas l’image que vous vous en êtes fait, mais je vous assure que ce ne sera certainement pas la bonne Hi ! Hi ! Ah oui !! Autre chose !! Pensez à ne pas rester la bouche ouverte Hi ! Hi !
Joseph reste incrédule devant le changement soudain d’expression de l’émir qui de l’homme posé qu’il montre habituellement, s’est transformé en quelques secondes à peine et arbore une gaieté qui le transfigure.
Une voix de l’autre côté de la porte.
- C’est là ?
- Je vais annoncer ces messieurs à son altesse, si ces messieurs veulent bien patien….
L’homme n’a pas le temps de finir sa phrase que la porte s’ouvre à moitié, Joseph en a les yeux en soucoupe d’ahurissement devant un tel culot mais surtout en apercevant la personne qui passe la tête de l’autre côté de la porte et dont le regard se fixe sur eux.
Un visage rond couvert de taches de rousseur, souriant jusqu’aux oreilles et l’œil vif marquant l’amusement, surmonter d’une coupe en pétard d’un roux flamboyant et qui lance à la cantonade…
- Coucou ton altesse !!! C’est nous !!!
2eme ANNÉE avant Pâques : (16 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Raymond) (fin)
- Comment puis-je encore vous aider ?
Luka sent son corps tout entier se relâcher de la pression qu’il ressentait, un sourire enfantin lui vient alors que Maurice ne manque pas de remarquer en souriant à son tour.
- Il va falloir pendant encore quelque temps laisser croire à la personne qui a usurpé l’identité de Luka, que nous nous sommes laissé duper et qu’il va pouvoir mener sa mission à bien. Nous devons le conforter dans notre détermination à mettre hors service la cellule d’espionnage mise en place dans notre pays et je vous avoue que ça m’arrange bien de m’en débarrasser pour de bon.
Raymond hoche la tête.
- Je comprends bien vos raisons, mais je ne vois vraiment pas en quoi je puis vous être utile. Le fait que j’enquête sur l’identité d’une personne agressée ne ferait que le rendre plus méfiant de peur que sa couverture ne soit découverte et étalée au grand jour.
- Il n’est absolument pas question de ça bien entendu, vous ne devez en aucun cas avoir le moindre contact avec cet homme pour les motifs que vous venez de citer avec raisons.
- Alors je vous repose ma question, en quoi puis je vous être utile ?
- Tout simplement en gardant un œil sur Luka et quand je dis garder un œil, c’est au sens strict du terme comprenez-vous ? Il ne faut pas que celui qui se fait passer pour lui ait le moindre doute et il doit continuer à pouvoir lire dans les médias que l’enquête continue, vous devrez faire en sorte qu’il s’imagine que la police s’englue sur des fausses pistes et qu’elle ne risque pas d’arriver jusqu’à lui.
- (Luka) Je vais faire quoi moi pendant ce temps-là ? Je dois reprendre mes cours de fac et trouver un boulot, en plus je vais loger où ?
- C’est aussi pour cette aide-là que je compte sur l’inspecteur Baltot !!
Maurice voit bien l’incompréhension dans le regard de Luka qui le fixe du regard, il lui décoche un petit clin d’œil discret qui fait sursauter le jeune homme, se demandant ce qu’il peut bien vouloir dire.
- (Maurice) Il serait trop dangereux que je mette mes services à la surveillance de Luka, on ne sait jamais et il y a peut-être une taupe parmi eux.
- (Raymond surpris) Qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
- Déjà la façon dont ils ont mené leurs actions, tout s’est fait rapidement et ils semblaient bien connaître tous nos mouvements, maintenant je ne suis sûr de rien et je me trompe sûrement, mais au point où en est l’affaire, je ne veux prendre aucun risque. Vous n’êtes pas connu de mes services inspecteur et donc si vous acceptez de prendre notre jeune ami sous votre aile le temps que cette histoire trouve son terme, je serai plus serein et je pourrai me monopoliser entièrement à mon travail.
Maurice fait un deuxième clin d’œil discret à Luka qui comprend enfin où il veut en venir et lui donne un sourire reconnaissant en retour.
Raymond n’a bien sûr rien remarqué et cogite déjà dans sa tête à savoir comment il va organiser tout ça, un petit sourire montre à Maurice que tout se décante et qu’une idée est sur le point de germer dont il va bientôt en connaître les grandes lignes.
Il croit néanmoins bon de préciser.
- Bien sûr comme vous êtes affecté à mon service, les frais qui en découleraient seront entièrement pris en charge. Qu’ils soient vestimentaires ou autres car je me doute bien des besoins pressants de notre jeune ami qui n’a pas la possibilité de rentrer pour le moment chez lui.
Raymond capte le regard de Luka qui attend anxieusement sa réponse et envoie un sourire rassurant au jeune homme. Sa décision étant prise bien qu’elle va être il ne s’en fait pas d’illusion, un véritable déchirement pour lui quand il leur faudra y mettre fin.
- J’habite en proche banlieue et je connais une université à un quart d’heure de RER tout au plus où Luka pourra poursuivre ses études le temps de retrouver ses habitudes et s’il est d’accord pour accepter mon hospitalité, ce sera avec plaisir qu’il pourra y passer le temps qu’il faudra.
Maurice se redresse visiblement satisfait par cette solution.
- Tu as entendu Luka ? L’inspecteur te propose de venir vivre quelque temps chez lui, qu’en penses-tu mon garçon ? Cette solution me paraît idéale, mais c’est à toi de prendre la décision d’accepter.
Maintenant il a posé cette question par pure forme car le sourire resplendissant de Luka ne fait aucun doute sur sa décision et il n’est d’ailleurs pas détrompé par la réponse de celui-ci qui en a les yeux qui brillent des larmes de reconnaissance à être ainsi pris en charge alors que quelques instants plus tôt, il ne savait même pas ou il coucherait le soir même.
- Je ne sais pas comment vous remercier de tout ce que vous faites pour moi.
- (Maurice ému) En acceptant tout simplement.
Raymond lui prend la main qui triture depuis un moment son genou en geste de nervosité dans la sienne et la serre gentiment.
- Tu es d’accord ?
Luka d’une voix si basse qu’elle en est à peine audible malgré le silence devenu pesant de la pièce.
- Bien sûr !
Maurice satisfait se lève :
- Parfait !!! Nous nous revoyons à Paris après le réveillon pour mettre les modalités au point, en attendant je vous conseille de faire quelques courses pour trouver des vêtements à Luka et je vous laisse inspecteur lui trouver une chambre à votre hôtel. Officiellement le blessé a quitté l’hôpital pour rejoindre une maison de repos et je vais vous faire parvenir un duplicata des papiers nécessaires à son inscription en fac. Bien sûr pendant la durée de cette affaire, il te sera donné une identité d’emprunt alors tâche de ne pas faire d’impair.
Luka attend que Raymond quitte en premier le bureau pour se jeter dans les bras de Maurice le cœur noué par la reconnaissance qu’il éprouve envers cet homme.
- Merci pour tout !!
Maurice gêné lui tapote amicalement l’épaule.
- Rappelle-toi ce que je t’ai dit, tu seras le bienvenu chez moi quand tu voudras et surtout souviens-toi que tu n’es plus seul.
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