02-09-2020, 11:36 AM
2eme ANNÉE avant Pâques : (11 / 150) (Aix) (Quinzième jour) (Résidence d’Hassan) (Joseph)
Hassan en plisse les yeux et se retient de rire, même si l’envie s’en fait expressément sentir à la vue de l’homme qui se tient debout attendant qu’il l’autorise à s’asseoir.
Joseph comprend parfaitement les grimaces du prince qui s’efforce ainsi à garder son sérieux, il sourit en se souvenant de ses premières impressions quand il s’est vu dans un miroir et ne s’offusque absolument pas de la réaction du prince depuis qu’il est entré dans son bureau.
- J’ai conscience votre altesse que mon apparence que j’espère provisoire puisse prêter à étonnement voire même à sourire.
- Cette couleur vous va très bien, toutefois je vous avoue que c’est des plus surprenants. Quant à la durée qu’aura l’effet du produit, vous pourrez poser la question directement à celui qui en est l’instigateur et qui ne devrait plus tarder à arriver. Mais je vous en prie, asseyez-vous !! Nous avons à parler longuement.
Joseph ne se le fait pas répéter deux fois et s’installe dans un des fauteuils en cuir sur lequel il louchait depuis son arrivée.
Hassan quitte son bureau et vient s’asseoir en face de lui pour pouvoir converser plus confortablement.
- Déjà, je tiens à vous féliciter encore une fois pour votre habileté et votre fidélité envers l’émirat.
- Il ne saurait en être autrement votre altesse, vous connaissez mon attachement à ce pays qui nous a recueillis mes parents et moi quand notre vie était en grave danger lors des guerres ethniques qui ravageaient notre région.
- Je ne peux également que m’en féliciter, beaucoup m’envieraient d’avoir un agent tel que vous s’ils savaient seulement que vous existiez. Mais trêve de politesses même si elles sont sincères et venant s’en aux résultats de votre mission, passons sur les choses connues et préoccupons-nous que de ce qu’il risque encore de se produire.
- Poutine est un homme étrange, il est roublard, cruel, mais malgré ça il reste quelqu’un de très intelligent et ne s’en laissera pas conter aussi facilement sans preuves irréfutables.
- Mais a-t-il réellement cru à cette histoire que nous avons montée ?
- J’en suis persuadé et en cela fortement aider par son nouveau directeur des renseignements qui avait déjà envisagé cette hypothèse.
- Malgré tout, il veut toujours rencontrer Florian ?
- En effet votre altesse, mais je pense que son but n’est plus le même. Il ne convoite plus de s’en emparer à ses propres fins, mais il reste une immense curiosité que j’ai pu lire dans ses yeux pendant que nous parlions de ce garçon. Si je peux me permettre votre altesse, j’avoue que pour moi aussi cette curiosité me ronge. J’ai entendu trop de choses à son sujet, des choses invraisemblables pour certaines mais où j’ai senti les personnes qui en parlaient tellement convaincues que ça m’interpelle vous comprenez ?
- (Hassan sourit) Vous ne feriez pas ce métier si ce n’était pas le cas, mais vous allez bientôt faire sa connaissance et je vous prédis sans trop m’avancer, que ça va vous marquer pour longtemps. Revenons à l’objet de notre entrevue, qu’avez-vous d’autre à me dire ?
- J’ai fait passer le message pour Kyoto et c’est d’ailleurs suite à cette dernière entrevue que j’ai ressenti ce danger pour ma vie et que j’ai demandé de l’aide, d’ailleurs à ce sujet, je me sens redevable envers votre altesse.
- Bah !! C’est tout à fait normal !! Mais poursuivez votre rapport.
- Il reste encore une vingtaine d’agents infiltrés Russe ou travaillant pour eux sur le sol Français, exactement vingt et un.
- Avez-vous pu les situer ?
- Je n’ai pas eu beaucoup de temps, mais je pense pouvoir en indiquer leurs zones de couvertures. Par contre je connais plus précisément où agissent trois d’entre eux, il me faudrait une carte de la ville de Paris pour vous indiquer où ils sont exactement.
- C’est déjà très bien, en si peu de temps, je ne peux que vous féliciter une nouvelle fois. Nous verrons au plus tôt à porter ces informations à qui de droit et je suis certain qu’il sera apte à les utiliser. Je ferai virer au plus vite votre salaire que vous avez amplement mérité.
- Merci votre altesse !!
- J’aurais autre chose à vous confier, après je pense les quelques jours de congé dont vous avez grandement besoin.
- Puis-je en savoir plus sur cette mission ?
- Elle sera simple !! Je dois bientôt repartir, les affaires de l’émirat me réclament et je me suis déjà beaucoup trop absenté, mon fils restera encore quelques semaines avant d’être autorisé à pouvoir prendre un avion.
- Je serai honoré de surveiller à ce qu’il ne lui arrive rien pendant le reste de son séjour ici votre altesse.
- Merci mais ce n’est pas le but de cette mission, Amid a déjà son service de surveillance et je ne pense pas qu’il craigne quoi que ce soit dans ce pays ami.
- (Joseph surpris) Quelle sera cette mission alors ?
- Je vous l’expliquerai plus en détail plus tard mais sachez toutefois qu’il s’agira d’aider à ce qu’un certain projet puisse se réaliser en faisant en sorte de faire disparaître les obstacles qui pourraient le ralentir.
- Où doit se réaliser ce projet votre altesse ?
- En Afrique !! Plus précisément à l’endroit où se trouve actuellement le dispensaire du père Antoine, le père sera bien sûr au courant puisque vous serez là-bas pour l’aider, réfléchissez-y car cette mission devrait prendre plusieurs années, quatre au maximum. Bien sûr votre prix sera le mien ainsi qu’un bonus non négligeable à chaque trimestre de temps gagné sur les délais.
- Quand devrais-je vous donnez ma réponse votre altesse ?
Hassan réfléchit à tout ce qu’il en connaît avant de répondre.
- Je pense qu’il devrait débuter dans les prochains mois, cela vous laisse donc disons… Un mois pour me donner votre réponse, d’ici là je vous aurai donné tous les éléments nécessaires pour que vous compreniez ce que j’attends exactement de vous.
- Entendu votre altesse, mais je me dois d’être honnête avec vous et que si j’accepte ce contrat, ce sera le dernier avant que je quitte la profession.
Hassan sourit et lui répond de façon énigmatique qui laisse Joseph songeur.
- Croyez-vous que je n’en étais pas conscient ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (12 / 150) (CHU) (Les problèmes d’André)
« L’avant-veille dans la journée »
Robert Mercier est depuis quelques jours un homme préoccupé.
L’hôpital comme tout lieu où travaillent ensemble un nombre conséquent de personnes et ce vingt-quatre heures sur vingt-quatre, a sa vie propre que chacun aime à reconnaître et quand quelque chose si infime soit-il perturbe le bon ordre établi, la machine grince et l’ambiance générale se porte alors de plus en plus mal.
La rumeur grandit depuis un moment déjà sur un éminent chirurgien de l’établissement qui serait de plus en plus « négligent » voire même « dangereux » dans ses actes, restant parfois devant dans de longues phases d’indécisions aux moments bien sûr les moins opportuns et avec les risques intrinsèques qui en découlent quant à la sécurité du patient qu’il opère.
Le directeur du CHU a donc convoqué faisant suite à ses rumeurs de plus en plus persistantes, les responsables de services afin de connaître leurs opinions sur les suites à donner s’il doit y en avoir.
Robert les attend donc ce jour-là avec le front soucieux d’avoir à prendre une décision disciplinaire à l’encontre d’un ami de longue date, il ne pourra en être autrement s’il s’avère que les bruits sont fondés et il ne s’y résoudra qu’avec l’aval de ses collègues.
Ils arrivent tous, seuls ou à plusieurs, la mine préoccupée par les événements récents qui ont fait l’objet de cette convocation.
Robert une fois qu’il constate la présence de tous, prend la parole d’un ton qui dénote bien de l’aspect inhabituel de cette convocation.
- Messieurs !! Depuis plusieurs jours, j’entends dire des choses qui m’interpellent !! Elles concernent notre collègue et ami André Bastien, responsable du service neurologique et jusqu’alors exempt de toutes critiques. Mon intention bien sûr et c’est le but de cette réunion, est d’apprendre le fin mot de ses rumeurs et surtout de savoir si elles sont fondées, auquel cas, je me devrais d’intervenir.
- (Denis le père de Julien) J’allais venir t’en parler !! D’après mes sources, ses rumeurs seraient justifiées.
- (René) J’en entends régulièrement parler moi aussi et la première fois j’ai appris que c’est grâce à l’intervention de Florian si le patient en a réchappé.
- (Robert) C’est Florian qui t’en a parlé ?
René en souriant malgré tout :
- Non !! C’est une des membres de l’équipe d’André qui m’en a touché deux mots en sortant du bloc, pour « Flo », tout allait aux petits oignons comme il dit.
Suis alors tout un tas d’histoires survenues aux fils de ces derniers jours, tous ayant à un moment ou un autre entendu ou constaté un problème dans le comportement du chirurgien.
Anodins voire amusants pour certains, mais qui mis bout à bout commence à faire beaucoup et surtout, à les inquiéter sérieusement.
- (Robert) Il me va donc falloir lui parler !!
- (René) Je pense qu’il serait judicieux de lui faire passer quelques examens, jusque-là André a toujours pratiqué sans qu’aucun reproche ne lui soit fait et je trouve quand même bizarre que tout se déclenche d’un coup, comme ça, sans raison.
- (Jordan) Il a peut-être un problème familial ou autre qu’il garderait pour lui et qui le rendrait moins attentif à son travail !
- (Denis) C’est une possibilité en effet mais pour ma part, je penche plutôt vers un souci de santé. Je connais assez bien sa famille et je suis certain que cela ne vient pas de là, quand à ce que ce soit un autre facteur extérieur ? Connaissant André ? Je n’y crois pas non plus.
Robert écoute tout avec attention.
- Tu as raison René !! Je vais le convoquer pour lui expliquer tout ce que nous venons de dire et si ça ne te fait rien de t’en occuper, j’aimerais que ce soit toi qui lui fasses passer les examens. Nous nous reverrons après coup.
Constatant que tout le monde semble d’accord, Robert clôt la séance et s’empresse de ce pas à aller persuader son ami pour qu’il accepte leurs demandes.
***/***
« Retour au présent »
Robert signe avec lassitude et ennuie les éternelles paperasseries administratives dont il ne peut pas se décharger sur sa secrétaire.
« Toc ! Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (13 / 150) (CHU) (Les problèmes d’André) (fin)
René accompagné de Denis entre alors dans le bureau la mine sombre.
Robert comprend tout de suite la raison de leur visite.
- Alors !!!
René lui tend son rapport médical.
- C’est bien ce que je pensais !!
Robert prend le document la main tremblante.
- C’est grave ?
- (René) Je crains que oui et qu’il doive immédiatement cesser toutes activités professionnelles !!
Robert parcourt rapidement le rapport et reprend la parole d’une voix blanche.
- Vous êtes sûr ??
- (René) Hélas oui !! Nous allons encore vérifier quelques points mais je ne pense pas m’être trompé, il va falloir également prévenir sa famille pour qu’ils se préparent.
Denis est encore perturbé d’avoir appris quelque temps plus tôt la nouvelle et comme l’amitié qu’il porte à André n’est plus à prouver.
- Je ferai tout mon possible pour retarder l’échéance, mais les recherches actuelles n’avancent pas vite sur cette maladie, tout juste pouvons-nous en retarder les effets trop marqués.
- (Robert) Refaites les examens, il faut être certain que c’est bien d’Alzheimer qu’il s’agit. Il y a d’autres possibilités et je ne voudrais pas affoler tout le monde s’il s’avère que ce n’est pas de ça qu’il souffre.
- (Denis) Je connais bien cette maladie pour avoir dans mon service plusieurs patients qui en sont atteints et crois-moi, malgré toute l’envie que j’ai de dire le contraire, c’est bien de cette saloperie que nous parlons.
- (René) Maintenant il n’en est qu’au début et si nous lui donnons le bon traitement, il devrait encore pouvoir vivre assez normalement quelques années.
- (Robert) Son métier est toute sa vie, lui interdire de l’exercer ne va pas aider à ce qu’il aille bien.
- (René) Peut-être pourrions-nous attendre encore un peu avant de prendre une telle décision ?
- (Robert incrédule) Et mettre la vie de personnes en danger ? Tu n’y penses pas sérieusement quand même ?
René qui a de toute évidence une idée en tête.
- Nous pourrions le mettre en inaptitude temporaire le temps de faire vérifier mon diagnostic par « qui tu sais », vous m’avez l’air de tous avoir oublié qu’il existe ?
Denis prend René dans ses bras à la plus grande surprise des deux autres hommes.
- Faut que je t’embrasse toi !!! Comment n’y ai-je pas pensé !!
- (René amusé) Oups !! Du calme !! Si ta femme te voyait, tu imagines ?
Robert retrouvant également le sourire.
- La semaine prochaine, Florian sera là et nous verrons avec lui s’il peut faire quelque chose, en attendant je vais faire comme René vient de nous le conseiller et je vais mettre André en arrêt maladie après lui avoir expliqué mes raisons.
- (Denis) Tu ne vas pas lui parler d’Alzheimer quand même ?
- Pas pour l’instant, non !! J’attendrais d’avoir discuté avec « Flo » avant de prendre ce genre de décision.
- (Denis) Tu pourrais peut-être l’appeler et lui en toucher deux mots ?
- (Robert) Nous ne sommes pas à quelques jours près, laissons le terminer tranquillement ses vacances. En attendant par contre, rien ne t’empêche de lui préparer un dossier sur tout ce qui est connu sur cette maladie, je ne doute pas un instant que ça lui sera utile.
- (René) Ce serait étonnant qu’il n’en sache pas déjà tout ce qu’il y a dans tes bouquins, mais ça ne coûte rien de lui préparer ça pour le cas où.
Les trois hommes discutent encore un moment avant que deux d’entre eux ressortent du bureau le visage complètement différend qu’à leurs entrées.
Denis rentre chez lui visiblement soulagé, ce que ne manque pas de remarquer sa femme qui s’active plus qu’à l’habitude dans sa cuisine.
- On dirait que ça va mieux à ton travail chéri ?
Denis sourit à sa femme :
- On peut dire ça oui !! En fait je suis soulagé d’un grand poids, mais dis-moi ? Nous attendons quelqu’un ce soir pour que ça sente déjà aussi bon ?
- (Simone étonnée) Il fallait que ton travail te perturbe vraiment pour que tu oublies quel jour nous sommes.
Denis regarde le calendrier :
- Je ne sais pas qui est le plus perturbé de nous deux chérie, le réveillon n’est que demain soir Hi ! Hi !
- Ah oui !!! Et c’est tout ce que tu as trouvé ? Tu te rappelles quand même que tu as un fils et un gendre ?
Denis percute enfin :
- Ils rentrent ce soir ?
- Exact !! Et comme ils n’auront pas le temps de faire des courses vu l’heure où ils vont arriver, ton fils m’a appelé et s’est invité avec « Maxou » parce que soi-disant, la cuisine de « maman » lui manquait. Tu te rends compte depuis plus d’un mois qu’on ne les a pas vus !! J’espère qu’ils se sont bien remis de leur accident et qu’ils n’en garderont pas trop de séquelles. Julien n’a rien voulu me dire quand je lui ai posé la question et j’entendais Maxime se bidonner à côté de lui, tu ne trouves pas ça bizarre ? J’espère que ce n’est pas à cause du coup sur leur tête ?
- (Denis sourit) Ça aura eu peut être un effet salutaire sur eux qui sait Hi ! Hi !
Hassan en plisse les yeux et se retient de rire, même si l’envie s’en fait expressément sentir à la vue de l’homme qui se tient debout attendant qu’il l’autorise à s’asseoir.
Joseph comprend parfaitement les grimaces du prince qui s’efforce ainsi à garder son sérieux, il sourit en se souvenant de ses premières impressions quand il s’est vu dans un miroir et ne s’offusque absolument pas de la réaction du prince depuis qu’il est entré dans son bureau.
- J’ai conscience votre altesse que mon apparence que j’espère provisoire puisse prêter à étonnement voire même à sourire.
- Cette couleur vous va très bien, toutefois je vous avoue que c’est des plus surprenants. Quant à la durée qu’aura l’effet du produit, vous pourrez poser la question directement à celui qui en est l’instigateur et qui ne devrait plus tarder à arriver. Mais je vous en prie, asseyez-vous !! Nous avons à parler longuement.
Joseph ne se le fait pas répéter deux fois et s’installe dans un des fauteuils en cuir sur lequel il louchait depuis son arrivée.
Hassan quitte son bureau et vient s’asseoir en face de lui pour pouvoir converser plus confortablement.
- Déjà, je tiens à vous féliciter encore une fois pour votre habileté et votre fidélité envers l’émirat.
- Il ne saurait en être autrement votre altesse, vous connaissez mon attachement à ce pays qui nous a recueillis mes parents et moi quand notre vie était en grave danger lors des guerres ethniques qui ravageaient notre région.
- Je ne peux également que m’en féliciter, beaucoup m’envieraient d’avoir un agent tel que vous s’ils savaient seulement que vous existiez. Mais trêve de politesses même si elles sont sincères et venant s’en aux résultats de votre mission, passons sur les choses connues et préoccupons-nous que de ce qu’il risque encore de se produire.
- Poutine est un homme étrange, il est roublard, cruel, mais malgré ça il reste quelqu’un de très intelligent et ne s’en laissera pas conter aussi facilement sans preuves irréfutables.
- Mais a-t-il réellement cru à cette histoire que nous avons montée ?
- J’en suis persuadé et en cela fortement aider par son nouveau directeur des renseignements qui avait déjà envisagé cette hypothèse.
- Malgré tout, il veut toujours rencontrer Florian ?
- En effet votre altesse, mais je pense que son but n’est plus le même. Il ne convoite plus de s’en emparer à ses propres fins, mais il reste une immense curiosité que j’ai pu lire dans ses yeux pendant que nous parlions de ce garçon. Si je peux me permettre votre altesse, j’avoue que pour moi aussi cette curiosité me ronge. J’ai entendu trop de choses à son sujet, des choses invraisemblables pour certaines mais où j’ai senti les personnes qui en parlaient tellement convaincues que ça m’interpelle vous comprenez ?
- (Hassan sourit) Vous ne feriez pas ce métier si ce n’était pas le cas, mais vous allez bientôt faire sa connaissance et je vous prédis sans trop m’avancer, que ça va vous marquer pour longtemps. Revenons à l’objet de notre entrevue, qu’avez-vous d’autre à me dire ?
- J’ai fait passer le message pour Kyoto et c’est d’ailleurs suite à cette dernière entrevue que j’ai ressenti ce danger pour ma vie et que j’ai demandé de l’aide, d’ailleurs à ce sujet, je me sens redevable envers votre altesse.
- Bah !! C’est tout à fait normal !! Mais poursuivez votre rapport.
- Il reste encore une vingtaine d’agents infiltrés Russe ou travaillant pour eux sur le sol Français, exactement vingt et un.
- Avez-vous pu les situer ?
- Je n’ai pas eu beaucoup de temps, mais je pense pouvoir en indiquer leurs zones de couvertures. Par contre je connais plus précisément où agissent trois d’entre eux, il me faudrait une carte de la ville de Paris pour vous indiquer où ils sont exactement.
- C’est déjà très bien, en si peu de temps, je ne peux que vous féliciter une nouvelle fois. Nous verrons au plus tôt à porter ces informations à qui de droit et je suis certain qu’il sera apte à les utiliser. Je ferai virer au plus vite votre salaire que vous avez amplement mérité.
- Merci votre altesse !!
- J’aurais autre chose à vous confier, après je pense les quelques jours de congé dont vous avez grandement besoin.
- Puis-je en savoir plus sur cette mission ?
- Elle sera simple !! Je dois bientôt repartir, les affaires de l’émirat me réclament et je me suis déjà beaucoup trop absenté, mon fils restera encore quelques semaines avant d’être autorisé à pouvoir prendre un avion.
- Je serai honoré de surveiller à ce qu’il ne lui arrive rien pendant le reste de son séjour ici votre altesse.
- Merci mais ce n’est pas le but de cette mission, Amid a déjà son service de surveillance et je ne pense pas qu’il craigne quoi que ce soit dans ce pays ami.
- (Joseph surpris) Quelle sera cette mission alors ?
- Je vous l’expliquerai plus en détail plus tard mais sachez toutefois qu’il s’agira d’aider à ce qu’un certain projet puisse se réaliser en faisant en sorte de faire disparaître les obstacles qui pourraient le ralentir.
- Où doit se réaliser ce projet votre altesse ?
- En Afrique !! Plus précisément à l’endroit où se trouve actuellement le dispensaire du père Antoine, le père sera bien sûr au courant puisque vous serez là-bas pour l’aider, réfléchissez-y car cette mission devrait prendre plusieurs années, quatre au maximum. Bien sûr votre prix sera le mien ainsi qu’un bonus non négligeable à chaque trimestre de temps gagné sur les délais.
- Quand devrais-je vous donnez ma réponse votre altesse ?
Hassan réfléchit à tout ce qu’il en connaît avant de répondre.
- Je pense qu’il devrait débuter dans les prochains mois, cela vous laisse donc disons… Un mois pour me donner votre réponse, d’ici là je vous aurai donné tous les éléments nécessaires pour que vous compreniez ce que j’attends exactement de vous.
- Entendu votre altesse, mais je me dois d’être honnête avec vous et que si j’accepte ce contrat, ce sera le dernier avant que je quitte la profession.
Hassan sourit et lui répond de façon énigmatique qui laisse Joseph songeur.
- Croyez-vous que je n’en étais pas conscient ?
2eme ANNÉE avant Pâques : (12 / 150) (CHU) (Les problèmes d’André)
« L’avant-veille dans la journée »
Robert Mercier est depuis quelques jours un homme préoccupé.
L’hôpital comme tout lieu où travaillent ensemble un nombre conséquent de personnes et ce vingt-quatre heures sur vingt-quatre, a sa vie propre que chacun aime à reconnaître et quand quelque chose si infime soit-il perturbe le bon ordre établi, la machine grince et l’ambiance générale se porte alors de plus en plus mal.
La rumeur grandit depuis un moment déjà sur un éminent chirurgien de l’établissement qui serait de plus en plus « négligent » voire même « dangereux » dans ses actes, restant parfois devant dans de longues phases d’indécisions aux moments bien sûr les moins opportuns et avec les risques intrinsèques qui en découlent quant à la sécurité du patient qu’il opère.
Le directeur du CHU a donc convoqué faisant suite à ses rumeurs de plus en plus persistantes, les responsables de services afin de connaître leurs opinions sur les suites à donner s’il doit y en avoir.
Robert les attend donc ce jour-là avec le front soucieux d’avoir à prendre une décision disciplinaire à l’encontre d’un ami de longue date, il ne pourra en être autrement s’il s’avère que les bruits sont fondés et il ne s’y résoudra qu’avec l’aval de ses collègues.
Ils arrivent tous, seuls ou à plusieurs, la mine préoccupée par les événements récents qui ont fait l’objet de cette convocation.
Robert une fois qu’il constate la présence de tous, prend la parole d’un ton qui dénote bien de l’aspect inhabituel de cette convocation.
- Messieurs !! Depuis plusieurs jours, j’entends dire des choses qui m’interpellent !! Elles concernent notre collègue et ami André Bastien, responsable du service neurologique et jusqu’alors exempt de toutes critiques. Mon intention bien sûr et c’est le but de cette réunion, est d’apprendre le fin mot de ses rumeurs et surtout de savoir si elles sont fondées, auquel cas, je me devrais d’intervenir.
- (Denis le père de Julien) J’allais venir t’en parler !! D’après mes sources, ses rumeurs seraient justifiées.
- (René) J’en entends régulièrement parler moi aussi et la première fois j’ai appris que c’est grâce à l’intervention de Florian si le patient en a réchappé.
- (Robert) C’est Florian qui t’en a parlé ?
René en souriant malgré tout :
- Non !! C’est une des membres de l’équipe d’André qui m’en a touché deux mots en sortant du bloc, pour « Flo », tout allait aux petits oignons comme il dit.
Suis alors tout un tas d’histoires survenues aux fils de ces derniers jours, tous ayant à un moment ou un autre entendu ou constaté un problème dans le comportement du chirurgien.
Anodins voire amusants pour certains, mais qui mis bout à bout commence à faire beaucoup et surtout, à les inquiéter sérieusement.
- (Robert) Il me va donc falloir lui parler !!
- (René) Je pense qu’il serait judicieux de lui faire passer quelques examens, jusque-là André a toujours pratiqué sans qu’aucun reproche ne lui soit fait et je trouve quand même bizarre que tout se déclenche d’un coup, comme ça, sans raison.
- (Jordan) Il a peut-être un problème familial ou autre qu’il garderait pour lui et qui le rendrait moins attentif à son travail !
- (Denis) C’est une possibilité en effet mais pour ma part, je penche plutôt vers un souci de santé. Je connais assez bien sa famille et je suis certain que cela ne vient pas de là, quand à ce que ce soit un autre facteur extérieur ? Connaissant André ? Je n’y crois pas non plus.
Robert écoute tout avec attention.
- Tu as raison René !! Je vais le convoquer pour lui expliquer tout ce que nous venons de dire et si ça ne te fait rien de t’en occuper, j’aimerais que ce soit toi qui lui fasses passer les examens. Nous nous reverrons après coup.
Constatant que tout le monde semble d’accord, Robert clôt la séance et s’empresse de ce pas à aller persuader son ami pour qu’il accepte leurs demandes.
***/***
« Retour au présent »
Robert signe avec lassitude et ennuie les éternelles paperasseries administratives dont il ne peut pas se décharger sur sa secrétaire.
« Toc ! Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
2eme ANNÉE avant Pâques : (13 / 150) (CHU) (Les problèmes d’André) (fin)
René accompagné de Denis entre alors dans le bureau la mine sombre.
Robert comprend tout de suite la raison de leur visite.
- Alors !!!
René lui tend son rapport médical.
- C’est bien ce que je pensais !!
Robert prend le document la main tremblante.
- C’est grave ?
- (René) Je crains que oui et qu’il doive immédiatement cesser toutes activités professionnelles !!
Robert parcourt rapidement le rapport et reprend la parole d’une voix blanche.
- Vous êtes sûr ??
- (René) Hélas oui !! Nous allons encore vérifier quelques points mais je ne pense pas m’être trompé, il va falloir également prévenir sa famille pour qu’ils se préparent.
Denis est encore perturbé d’avoir appris quelque temps plus tôt la nouvelle et comme l’amitié qu’il porte à André n’est plus à prouver.
- Je ferai tout mon possible pour retarder l’échéance, mais les recherches actuelles n’avancent pas vite sur cette maladie, tout juste pouvons-nous en retarder les effets trop marqués.
- (Robert) Refaites les examens, il faut être certain que c’est bien d’Alzheimer qu’il s’agit. Il y a d’autres possibilités et je ne voudrais pas affoler tout le monde s’il s’avère que ce n’est pas de ça qu’il souffre.
- (Denis) Je connais bien cette maladie pour avoir dans mon service plusieurs patients qui en sont atteints et crois-moi, malgré toute l’envie que j’ai de dire le contraire, c’est bien de cette saloperie que nous parlons.
- (René) Maintenant il n’en est qu’au début et si nous lui donnons le bon traitement, il devrait encore pouvoir vivre assez normalement quelques années.
- (Robert) Son métier est toute sa vie, lui interdire de l’exercer ne va pas aider à ce qu’il aille bien.
- (René) Peut-être pourrions-nous attendre encore un peu avant de prendre une telle décision ?
- (Robert incrédule) Et mettre la vie de personnes en danger ? Tu n’y penses pas sérieusement quand même ?
René qui a de toute évidence une idée en tête.
- Nous pourrions le mettre en inaptitude temporaire le temps de faire vérifier mon diagnostic par « qui tu sais », vous m’avez l’air de tous avoir oublié qu’il existe ?
Denis prend René dans ses bras à la plus grande surprise des deux autres hommes.
- Faut que je t’embrasse toi !!! Comment n’y ai-je pas pensé !!
- (René amusé) Oups !! Du calme !! Si ta femme te voyait, tu imagines ?
Robert retrouvant également le sourire.
- La semaine prochaine, Florian sera là et nous verrons avec lui s’il peut faire quelque chose, en attendant je vais faire comme René vient de nous le conseiller et je vais mettre André en arrêt maladie après lui avoir expliqué mes raisons.
- (Denis) Tu ne vas pas lui parler d’Alzheimer quand même ?
- Pas pour l’instant, non !! J’attendrais d’avoir discuté avec « Flo » avant de prendre ce genre de décision.
- (Denis) Tu pourrais peut-être l’appeler et lui en toucher deux mots ?
- (Robert) Nous ne sommes pas à quelques jours près, laissons le terminer tranquillement ses vacances. En attendant par contre, rien ne t’empêche de lui préparer un dossier sur tout ce qui est connu sur cette maladie, je ne doute pas un instant que ça lui sera utile.
- (René) Ce serait étonnant qu’il n’en sache pas déjà tout ce qu’il y a dans tes bouquins, mais ça ne coûte rien de lui préparer ça pour le cas où.
Les trois hommes discutent encore un moment avant que deux d’entre eux ressortent du bureau le visage complètement différend qu’à leurs entrées.
Denis rentre chez lui visiblement soulagé, ce que ne manque pas de remarquer sa femme qui s’active plus qu’à l’habitude dans sa cuisine.
- On dirait que ça va mieux à ton travail chéri ?
Denis sourit à sa femme :
- On peut dire ça oui !! En fait je suis soulagé d’un grand poids, mais dis-moi ? Nous attendons quelqu’un ce soir pour que ça sente déjà aussi bon ?
- (Simone étonnée) Il fallait que ton travail te perturbe vraiment pour que tu oublies quel jour nous sommes.
Denis regarde le calendrier :
- Je ne sais pas qui est le plus perturbé de nous deux chérie, le réveillon n’est que demain soir Hi ! Hi !
- Ah oui !!! Et c’est tout ce que tu as trouvé ? Tu te rappelles quand même que tu as un fils et un gendre ?
Denis percute enfin :
- Ils rentrent ce soir ?
- Exact !! Et comme ils n’auront pas le temps de faire des courses vu l’heure où ils vont arriver, ton fils m’a appelé et s’est invité avec « Maxou » parce que soi-disant, la cuisine de « maman » lui manquait. Tu te rends compte depuis plus d’un mois qu’on ne les a pas vus !! J’espère qu’ils se sont bien remis de leur accident et qu’ils n’en garderont pas trop de séquelles. Julien n’a rien voulu me dire quand je lui ai posé la question et j’entendais Maxime se bidonner à côté de lui, tu ne trouves pas ça bizarre ? J’espère que ce n’est pas à cause du coup sur leur tête ?
- (Denis sourit) Ça aura eu peut être un effet salutaire sur eux qui sait Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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