02-09-2020, 08:38 AM
Au matin, nous avions été réveillés par Alexis. En effet nous n’avions pas entendu Béatrice et Alain nous appeler. Alexis était en slip. Je lui avais demandé si sa douche était chaude car en ce qui concernait la nôtre ce n’était pas le cas. Il nous avait répondu qu’hier soir l’eau de sa douche était bien chaude. J’avais alors proposé à Jacques d’aller se doucher dans la salle de bain de son frère. Jacques avait approuvé et Alexis avait lui aussi accepté.
Nous étions donc descendus au premier étage pour prendre notre douche. Nous étions Jacques et moi, nus pour aller et venir entre les deux étages.
Une fois dans la douche de la salle de bain d’Alexis, nous avions pu nous rendre compte que l’eau était à très bonne température. Nous étions contents d’avoir un peu plus chaud. Alexis avait souhaité nous rejoindre, c’était la première fois que je le voyais nu à nos côtés, hormis la séance de piscine. Il était bien monté, un pénis de 14 cm au repos et quelques poils pubiens bien taillés. J’avais osé demander à Alexis s’il se taillait souvent la toison, il m’avait répondu qu’il se taillait les poils pubiens une fois par mois. Le fait de parler de ça m’avait mis le sexe à l’horizontal. Jacques et Alexis l’avaient bien vu, et Alexis m’avait dit :
Alex : Alors Phil, on dirait que ça te fait de l’effet de parler taille de poils pubiens !
Moi : Mais non, c’est juste parce que l’eau est chaude !
Jac : Oui, c’est ça, c’est mon frère qui te fait cet effet-là ?
Moi : Mais non Jacques, mais non.
Alex : Tu ne dois pas t’inquiéter, ça m’est déjà arrivé dans les douches au foot.
Jac : Oui, mais on n’est pas au foot ici ! »
Moi : Oui, je suis avec deux frères et puis basta !
Je continuais à me savonner sans m’occuper de Jacques et d’Alexis. C’est vrai que mon sexe avait pris de l’ampleur mais bon je ne bandais quand même pas. Mais c’était sans compter sur l’espièglerie d’Alexis. Il disait :
Alex : Je suppose qu’hier soir ton vermicelle était en meilleur forme pour satisfaire mon frère.
Jac : Eh Alex, tu es fou oui quoi.
Moi : Je ne sais pas, mais je pense qu’Alex n’a pas eu l’occasion de sa satisfaire lui-même. Il pensait peut-être avoir une main salvatrice qui aurait pu le soulager !
Alex : Oui, c’est ça Phil, peut-être ta main !
Moi : Mais non, je pense que tu préfères la main d’une fille !
Alex : Tu n’as pas tort, j’imagine bien une belle demoiselle qui viendrait me titiller le serpent !
Nous avions poursuivis notre douche comme si de rien n’était ! Je savais qu’Alexis n’était pas complexé pour un sou. Nous avions donc fini de nous laver. Une fois séché Jacques et moi nous remontions vers notre chambre. Nous avions croisé Alain qui se demandait ce que nous avions fait dans la chambre d’Alexis. C’est Jacques qui lui avait dit que la douche était trop froide au deuxième étage et que nous étions allés nous doucher chez Alexis.
Une fois habillés nous avions mangé les petits pains et les croissants qui avaient été déposés par le boulanger au pas de la porte de la maison. Nous avions aussi pris un bon bol de cacao chaud.
Alain avait prévu de faire une autre activité physique en cette matinée. Nous allions faire une balade en raquettes. J’étais enthousiaste, car je n’avais jamais pratiqué la marche en raquettes. Jacques lui aussi été partant pour cette activité. Hop nous avions rejoint l’auto d’Alain et nous étions partis en direction des pistes de promenades en raquettes.
Cette matinée s’était très bien passée. Nous nous étions amusés comme des fous sur les pistes. En tout cas on pouvait dire que cet exercice donnait mal aux mollets.
Une fois rentrés à la location, Jacques, Alexis et moi nous étions allés faire une séance de sauna. Nous étions restés presque 20 minutes dans la chaleur du sauna. Ensuite nous avions été piqués une tête dans la piscine, tout cela en tenue d’Adam. Nous nous étions séchés avant de nous habiller pour le repas.
Béatrice avait préparé un buffet pain – vin – fromages. Il y avait longtemps que nous n’avions pas mangé ce genre de repas !
Le début d’après-midi avait été consacré à faire une partie de billard. Nous avions ensuite refait les valises pour le retour. Nous avions quand même Jacques, Alexis et moi fait une petite balade dans le village alors que la neige recommençait à tomber. C’étaient les derniers moments passés ensemble. Personne ne disait mot. Nous restions silencieux en marchant. Je voyais qu’Alexis avait lui aussi gros sur la patate. Nous étions tous en train de penser à la séparation qui allait arriver dans les heures à venir. Puis j’avais vu des larmes couler sur les joues d’Alexis. Il était très triste de devoir quitter ses amis, ses copains de classe pour aller au Canada. Je pense aussi qu’il avait mal au cœur de voir son grand frère triste de me quitter. Il n’en fallait pas plus pour que Jacques et moi ne commencions à pleurer. Nous avions l’air un peu con tous les trois à braire au milieu de la route enneigée qui menait à la maison.
Une fois de retour, nous avions chargé la voiture des bagages. La porte verrouillée, la clé déposée chez la préposée, nous avions repris le chemin de retour vers Bruxelles. A part la musique de l’autoradio, il n’y avait aucune parole de prononcée. Alain m’avait déposé chez moi, j’avais alors embrassé Jacques à pleine bouche. J’avais envie de pleurer mais je me retenais. J’avais attendu que la voiture ait passé le coin de la rue pour m’effondrer en larme.
En entrant dans la maison maman avait vu que je pleurais, elle ne disait rien car elle savait ce qui se passait. Je venais peut-être de voir pour la dernière fois mon ami avant longtemps ! Maman m’avait pris dans ses bras pour me faire un gros câlin !
Delphine venait de sa chambre et elle aussi m’avait vu en pleurs dans les bras de maman. Elle m’avait juste donné un bisou sur la joue sans rien dire, elle avait aussi compris ce qui se passait. J’étais ensuite monté dans ma chambre pour me coucher sur mon lit.
Je m’étais endormi sur mon lit. Maman était montée pour me demander de venir manger. Je n’avais pas faim. Je m’étais levé pour prendre une douche et aller dormir.
Le réveil sonnait, il était déjà sept heures. Je m’étais levé car il y avait école. Une douche, un bol de café et une tartine de confiture et hop je m’étais habillé pour aller prendre le bus.
Arrivé à l’école, je voyais Amandine au loin, elle était avec Joseph. Je les avais rejoints. J’avais la miné défaite. J’étais toujours en train de penser à Jacques. Il devait faire ses bagages car il devait prendre l’avion dans deux jours. Amandine me voyait l’air attristé et elle me demandait :
Aman : Bonjour Phil, tu n’as pas l’air bien !
Moi : Oh Amandine, non je ne suis pas bien, Jacques part dans deux jours au Canada et je ne le verrai plus !
Aman : Ah oui, c’est vrai, je n’y pensais plus. Je comprends pourquoi tu fais cette tête-là.
Moi : Tu connais la meilleure, je viens de passer deux jours avec Jacques, son frère Alexis et ses parents dans les Fagnes. Je n’arrêtais pas de penser au départ imminent de Jacques et de sa famille, c’était une véritable torture !
Aman : Je te comprends mon Philou, je sais que vous vous aimez et que ce ne sera pas facile, ni pour l’un ni pour l’autre.
Moi : Merci Amandine, je vais devoir aller de l’avant et ce ne sera pas facile. Et toi tes vacances de Noël, ça a été ?
Aman : Oui, j’ai été une semaine chez mes grands-parents et l’autre je suis restée à la maison.
Jos : Et toi Phil, tu as fait quoi ?
Moi : Et bien Jacques a passé le réveillon à la maison. Puis il est venu avec nous au ski durant une semaine. Puis j’ai été le dernier week-end dans les Fagnes avec sa famille.
Aman : J’espère que tu en garderas de bons souvenirs.
Moi : Oui, je vais les garder ses souvenirs dans ma mémoire.
Jos : Tu sais Phil si tu veux parler ou quoi, je suis là pour t’écouter.
Aman : Moi aussi mon Philou, tu sais que tu peux compter sur moi.
La sonnerie annonçant le début des cours retentissait. Jean lui arrivait seulement en courant. Il avait le teint livide. Nous n’avions pas eu le temps de lui parler, nous allions lui demander comment il allait lors des intercours.
A dix heures nous avions la récréation. J’avais demandé à Jean comment ça allait. Il m’avait dit qu’il était un peu fatigué. Les vacances s’étaient bien passées et qu’il était resté chez lui. Puis il m’avait demandé où était Jacques. Il avait oublié que Jacques partait pour cinq ans au Canada.
Je me demandais ce que Jean cachait, il n’était visiblement pas bien.
Le reste de la journée s’était passé sans problème. Je rentrais à la maison ayant encore le bourdon. Je ne faisais que de penser à Jacques. Je ne savais pas si je devais lui téléphoner, si je devais aller chez lui, où je ne sais pas quoi d’autre.
J’avais fait mes devoirs dans ma chambre. J’avais mis un disque de Simon et Garfunkel. Puis c’était le moment de manger.
Papa tentait bien de détendre l’atmosphère, mais je n’étais pas trop d’humeur. Je sais que ça partait d’une bonne intention, j’avais affiché un petit sourire de complaisance à papa, il avait tout de suite compris. La soirée c’était télévision, juste pour rester auprès de ma famille plutôt que me retrouver seul dans ma chambre.
Le lendemain, école, discussion avec Amandine, Joseph et Jean. Jean semblait aller un peu mieux. Puis la semaine s’était écoulée sans avoir de nouvelle de Jacques. De toute façon je n’aurai jamais su aller à l’aéroport pour le saluer une dernière fois. Nous nous étions quittés après le week-end dans les Fagnes et je croyais que c’était mieux ainsi !
Delphine m’avait dit que Stéphanie et ses parents voulaient nous avoir à manger le samedi soir. Je ne savais si j’allais y aller, je n’avais pas envie de quitter la maison. Elle m’avait finalement convaincu d’y aller avec elle, elle me disait que ça me changerait les idées.
Ce samedi soir papa nous avait déposé chez Stéphanie. Nous avions un cadeau à offrir à Béatrice et à Pierre pour les remercier de l’invitation. Pour Béatrice il y avait un bouquet de fleurs et un ballotin de pralines et pour Pierre une bouteille de whisky de 12 ans d’âge !
Toute la famille de Stéphanie était là. Julien était venu me saluer en me faisant la bise. Au début nous ne nous parlions pas beaucoup, juste quelques amabilités, sans plus.
Au fur et à mesure de la soirée Julien et moi nous parlions d’un peu de tout. Je voyais que Delphine était contente de voir que je m’étais un peu déridé !
A la fin de l’apéritif, Pierre avait pris la parole. Il avait dit qu’il était content que Stéphanie ait passé une semaine au ski avec notre famille. Pierre voulait ainsi remercier Delphine et moi aussi, pour le séjour de Stéphanie avec nous. Pierre nous disait aussi qu’il voulait à son tour organiser quelque chose. Il avait pensé que pour les congés du carnaval il serait possible de partir peut-être au soleil. Il avait dit qu’il nous en reparlerait plus tard.
Durant le repas j’étais assis à côté de Julien. Il faisait tout pour être aimable. Il m’avait dit qu’il serait prêt à me soutenir si j’avais besoin de parler ou autre chose à la suite du départ de mon ami Jacques. Je l’avais remercié. Finalement Julien était toujours le même, je crois qu’il veut tenter de faire la paix avec moi et peut-être retenter sa chance auprès de moi. Pour ma part c’était bien trop tôt et puis j’aimais Jacques !
La soirée s’est achevée et c’est Pierre qui nous avait reconduits à la maison.
La journée de dimanche était morne, je n’avais pas envie de grand-chose. Papa avait décidé de faire une grande balade en forêt en famille. Nous avions donc été marché en famille dans la forêt de Soignes. Je pouvais me changer un peu les idées.
Je pensais à la soirée d’hier, soirée durant laquelle Julien s’était montré très avenant envers moi. Je me demandais si ça ne cachait pas quelque chose. Je pense que Julien voudrait que nous soyons à nouveau amis. Je ne savais palus quoi penser. De toute façon j’allais voir comment les choses allaient évoluer, d’ailleurs j’avais toujours mon Jacques en tête. Je pensais à lui presque tout le temps.
J’avais fini par m’endormir en pensant à Jacques, mais parfois des images de Julien me venaient à l’esprit ! Était-ce un signe ou quoi ! J’étais un peu perdu.
Le lundi matin c’était retour à l’école. Comme d’habitude Jean était arrivé juste au moment de la sonnerie marquant le début des cours. Jean avait la lèvre inférieure gonflée, je me demandais ce qu’il avait. A la récréation j’avais demandé à Jean ce qui s’était passé pour qu’il ait la lèvre enflée. Il m’avait répondu qu’il s’était cogné à un meuble chez lui. Pour ma part je ne l’avais pas cru. J’en avais parlé à Amandine et à Joseph, ils ne savaient que penser.
Le reste de la semaine s’était déroulée de la même manière. Jean était de plus en plus taiseux. Il avait souvent le regard vide. On était le vendredi à la pause de midi et j’avais pris Jean à part. Je lui avais demandé :
Moi : Dis Jean, je vois que tu ne vas pas bien, je t’en supplie, dis-moi ce qui se passe, j’ai peur pour toi, j’ai peur pour ta santé.
Jean : Ce n’est rien Phil, c’est juste un passage à vide !
Moi : Tu sais Jean, tu peux me dire n’importe quoi, je pense que c’est plus important qu’un moment de fatigue !
Jean : C’est très gentil à toi Phil de t’inquiéter pour moi, mais je t’assure, ça va.
Moi : Jean, si tu veux je suis là pour t’écouter. Si tu as le moindre problème tu peux venir me trouver, je serai là pour toi, en toute amitié !
Jean : Merci Phil, je m’en souviendrai. Ne t’inquiète pas.
Nous avions ensuite repris les cours. L’après-midi avait été longue, le temps ne passait pas. Il y a des moments comme ça où le temps semble s’écouler tellement lentement qu’on a l’impression qu’il s’est arrêté. Puis enfin cette sonnerie qui marque la fin des cours et le début du week-end.
En rentrant à la maison, il y avait une lettre à mon nom. Elle avait été cachetée au Canada, à Saint-Lambert-de-Lauzon. C’était la première lettre de Jacques depuis son départ et son séjour au Québec. J’étais monté dans ma chambre pour la lire. Jacques expliquait que le voyage s’était bien déroulé. Il était installé avec sa famille dans une belle maison à Saint-Lambert-de-Lauzon. Il était à l’école à Québec et qu’il s’était fait deux copains. Il m’expliquait les cours qu’il avait, les trajets en bus et la vie sur place. Puis en fin de lettre il me disait qu’il avait été pris à partie par deux élèves qui l’avaient traité de pédale. Il avait eu en fait des regards dans un vestiaire lors d’un cours de sport. Il me disait sa crainte de devoir subir des humiliations répétées.
Je n’en revenais pas, j’avais peur pour Jacques, sachant que nous n’avions jamais eu de problème dans notre bahut à Bruxelles. J’avais les larmes aux yeux et en plus j’avais la rage !
Le soir, à table lors du repas, j’avais expliqué à mes parents et à Delphine ce qui s’était passé au Québec avec Jacques. Tous étaient outrés d’apprendre cette forme d’homophobie envers Jacques. Bref nous avions terminé le repas en parlant de la montée continuelle de l’homophobe même chez nous en Belgique.
Nous étions donc descendus au premier étage pour prendre notre douche. Nous étions Jacques et moi, nus pour aller et venir entre les deux étages.
Une fois dans la douche de la salle de bain d’Alexis, nous avions pu nous rendre compte que l’eau était à très bonne température. Nous étions contents d’avoir un peu plus chaud. Alexis avait souhaité nous rejoindre, c’était la première fois que je le voyais nu à nos côtés, hormis la séance de piscine. Il était bien monté, un pénis de 14 cm au repos et quelques poils pubiens bien taillés. J’avais osé demander à Alexis s’il se taillait souvent la toison, il m’avait répondu qu’il se taillait les poils pubiens une fois par mois. Le fait de parler de ça m’avait mis le sexe à l’horizontal. Jacques et Alexis l’avaient bien vu, et Alexis m’avait dit :
Alex : Alors Phil, on dirait que ça te fait de l’effet de parler taille de poils pubiens !
Moi : Mais non, c’est juste parce que l’eau est chaude !
Jac : Oui, c’est ça, c’est mon frère qui te fait cet effet-là ?
Moi : Mais non Jacques, mais non.
Alex : Tu ne dois pas t’inquiéter, ça m’est déjà arrivé dans les douches au foot.
Jac : Oui, mais on n’est pas au foot ici ! »
Moi : Oui, je suis avec deux frères et puis basta !
Je continuais à me savonner sans m’occuper de Jacques et d’Alexis. C’est vrai que mon sexe avait pris de l’ampleur mais bon je ne bandais quand même pas. Mais c’était sans compter sur l’espièglerie d’Alexis. Il disait :
Alex : Je suppose qu’hier soir ton vermicelle était en meilleur forme pour satisfaire mon frère.
Jac : Eh Alex, tu es fou oui quoi.
Moi : Je ne sais pas, mais je pense qu’Alex n’a pas eu l’occasion de sa satisfaire lui-même. Il pensait peut-être avoir une main salvatrice qui aurait pu le soulager !
Alex : Oui, c’est ça Phil, peut-être ta main !
Moi : Mais non, je pense que tu préfères la main d’une fille !
Alex : Tu n’as pas tort, j’imagine bien une belle demoiselle qui viendrait me titiller le serpent !
Nous avions poursuivis notre douche comme si de rien n’était ! Je savais qu’Alexis n’était pas complexé pour un sou. Nous avions donc fini de nous laver. Une fois séché Jacques et moi nous remontions vers notre chambre. Nous avions croisé Alain qui se demandait ce que nous avions fait dans la chambre d’Alexis. C’est Jacques qui lui avait dit que la douche était trop froide au deuxième étage et que nous étions allés nous doucher chez Alexis.
Une fois habillés nous avions mangé les petits pains et les croissants qui avaient été déposés par le boulanger au pas de la porte de la maison. Nous avions aussi pris un bon bol de cacao chaud.
Alain avait prévu de faire une autre activité physique en cette matinée. Nous allions faire une balade en raquettes. J’étais enthousiaste, car je n’avais jamais pratiqué la marche en raquettes. Jacques lui aussi été partant pour cette activité. Hop nous avions rejoint l’auto d’Alain et nous étions partis en direction des pistes de promenades en raquettes.
Cette matinée s’était très bien passée. Nous nous étions amusés comme des fous sur les pistes. En tout cas on pouvait dire que cet exercice donnait mal aux mollets.
Une fois rentrés à la location, Jacques, Alexis et moi nous étions allés faire une séance de sauna. Nous étions restés presque 20 minutes dans la chaleur du sauna. Ensuite nous avions été piqués une tête dans la piscine, tout cela en tenue d’Adam. Nous nous étions séchés avant de nous habiller pour le repas.
Béatrice avait préparé un buffet pain – vin – fromages. Il y avait longtemps que nous n’avions pas mangé ce genre de repas !
Le début d’après-midi avait été consacré à faire une partie de billard. Nous avions ensuite refait les valises pour le retour. Nous avions quand même Jacques, Alexis et moi fait une petite balade dans le village alors que la neige recommençait à tomber. C’étaient les derniers moments passés ensemble. Personne ne disait mot. Nous restions silencieux en marchant. Je voyais qu’Alexis avait lui aussi gros sur la patate. Nous étions tous en train de penser à la séparation qui allait arriver dans les heures à venir. Puis j’avais vu des larmes couler sur les joues d’Alexis. Il était très triste de devoir quitter ses amis, ses copains de classe pour aller au Canada. Je pense aussi qu’il avait mal au cœur de voir son grand frère triste de me quitter. Il n’en fallait pas plus pour que Jacques et moi ne commencions à pleurer. Nous avions l’air un peu con tous les trois à braire au milieu de la route enneigée qui menait à la maison.
Une fois de retour, nous avions chargé la voiture des bagages. La porte verrouillée, la clé déposée chez la préposée, nous avions repris le chemin de retour vers Bruxelles. A part la musique de l’autoradio, il n’y avait aucune parole de prononcée. Alain m’avait déposé chez moi, j’avais alors embrassé Jacques à pleine bouche. J’avais envie de pleurer mais je me retenais. J’avais attendu que la voiture ait passé le coin de la rue pour m’effondrer en larme.
En entrant dans la maison maman avait vu que je pleurais, elle ne disait rien car elle savait ce qui se passait. Je venais peut-être de voir pour la dernière fois mon ami avant longtemps ! Maman m’avait pris dans ses bras pour me faire un gros câlin !
Delphine venait de sa chambre et elle aussi m’avait vu en pleurs dans les bras de maman. Elle m’avait juste donné un bisou sur la joue sans rien dire, elle avait aussi compris ce qui se passait. J’étais ensuite monté dans ma chambre pour me coucher sur mon lit.
Je m’étais endormi sur mon lit. Maman était montée pour me demander de venir manger. Je n’avais pas faim. Je m’étais levé pour prendre une douche et aller dormir.
Le réveil sonnait, il était déjà sept heures. Je m’étais levé car il y avait école. Une douche, un bol de café et une tartine de confiture et hop je m’étais habillé pour aller prendre le bus.
Arrivé à l’école, je voyais Amandine au loin, elle était avec Joseph. Je les avais rejoints. J’avais la miné défaite. J’étais toujours en train de penser à Jacques. Il devait faire ses bagages car il devait prendre l’avion dans deux jours. Amandine me voyait l’air attristé et elle me demandait :
Aman : Bonjour Phil, tu n’as pas l’air bien !
Moi : Oh Amandine, non je ne suis pas bien, Jacques part dans deux jours au Canada et je ne le verrai plus !
Aman : Ah oui, c’est vrai, je n’y pensais plus. Je comprends pourquoi tu fais cette tête-là.
Moi : Tu connais la meilleure, je viens de passer deux jours avec Jacques, son frère Alexis et ses parents dans les Fagnes. Je n’arrêtais pas de penser au départ imminent de Jacques et de sa famille, c’était une véritable torture !
Aman : Je te comprends mon Philou, je sais que vous vous aimez et que ce ne sera pas facile, ni pour l’un ni pour l’autre.
Moi : Merci Amandine, je vais devoir aller de l’avant et ce ne sera pas facile. Et toi tes vacances de Noël, ça a été ?
Aman : Oui, j’ai été une semaine chez mes grands-parents et l’autre je suis restée à la maison.
Jos : Et toi Phil, tu as fait quoi ?
Moi : Et bien Jacques a passé le réveillon à la maison. Puis il est venu avec nous au ski durant une semaine. Puis j’ai été le dernier week-end dans les Fagnes avec sa famille.
Aman : J’espère que tu en garderas de bons souvenirs.
Moi : Oui, je vais les garder ses souvenirs dans ma mémoire.
Jos : Tu sais Phil si tu veux parler ou quoi, je suis là pour t’écouter.
Aman : Moi aussi mon Philou, tu sais que tu peux compter sur moi.
La sonnerie annonçant le début des cours retentissait. Jean lui arrivait seulement en courant. Il avait le teint livide. Nous n’avions pas eu le temps de lui parler, nous allions lui demander comment il allait lors des intercours.
A dix heures nous avions la récréation. J’avais demandé à Jean comment ça allait. Il m’avait dit qu’il était un peu fatigué. Les vacances s’étaient bien passées et qu’il était resté chez lui. Puis il m’avait demandé où était Jacques. Il avait oublié que Jacques partait pour cinq ans au Canada.
Je me demandais ce que Jean cachait, il n’était visiblement pas bien.
Le reste de la journée s’était passé sans problème. Je rentrais à la maison ayant encore le bourdon. Je ne faisais que de penser à Jacques. Je ne savais pas si je devais lui téléphoner, si je devais aller chez lui, où je ne sais pas quoi d’autre.
J’avais fait mes devoirs dans ma chambre. J’avais mis un disque de Simon et Garfunkel. Puis c’était le moment de manger.
Papa tentait bien de détendre l’atmosphère, mais je n’étais pas trop d’humeur. Je sais que ça partait d’une bonne intention, j’avais affiché un petit sourire de complaisance à papa, il avait tout de suite compris. La soirée c’était télévision, juste pour rester auprès de ma famille plutôt que me retrouver seul dans ma chambre.
Le lendemain, école, discussion avec Amandine, Joseph et Jean. Jean semblait aller un peu mieux. Puis la semaine s’était écoulée sans avoir de nouvelle de Jacques. De toute façon je n’aurai jamais su aller à l’aéroport pour le saluer une dernière fois. Nous nous étions quittés après le week-end dans les Fagnes et je croyais que c’était mieux ainsi !
Delphine m’avait dit que Stéphanie et ses parents voulaient nous avoir à manger le samedi soir. Je ne savais si j’allais y aller, je n’avais pas envie de quitter la maison. Elle m’avait finalement convaincu d’y aller avec elle, elle me disait que ça me changerait les idées.
Ce samedi soir papa nous avait déposé chez Stéphanie. Nous avions un cadeau à offrir à Béatrice et à Pierre pour les remercier de l’invitation. Pour Béatrice il y avait un bouquet de fleurs et un ballotin de pralines et pour Pierre une bouteille de whisky de 12 ans d’âge !
Toute la famille de Stéphanie était là. Julien était venu me saluer en me faisant la bise. Au début nous ne nous parlions pas beaucoup, juste quelques amabilités, sans plus.
Au fur et à mesure de la soirée Julien et moi nous parlions d’un peu de tout. Je voyais que Delphine était contente de voir que je m’étais un peu déridé !
A la fin de l’apéritif, Pierre avait pris la parole. Il avait dit qu’il était content que Stéphanie ait passé une semaine au ski avec notre famille. Pierre voulait ainsi remercier Delphine et moi aussi, pour le séjour de Stéphanie avec nous. Pierre nous disait aussi qu’il voulait à son tour organiser quelque chose. Il avait pensé que pour les congés du carnaval il serait possible de partir peut-être au soleil. Il avait dit qu’il nous en reparlerait plus tard.
Durant le repas j’étais assis à côté de Julien. Il faisait tout pour être aimable. Il m’avait dit qu’il serait prêt à me soutenir si j’avais besoin de parler ou autre chose à la suite du départ de mon ami Jacques. Je l’avais remercié. Finalement Julien était toujours le même, je crois qu’il veut tenter de faire la paix avec moi et peut-être retenter sa chance auprès de moi. Pour ma part c’était bien trop tôt et puis j’aimais Jacques !
La soirée s’est achevée et c’est Pierre qui nous avait reconduits à la maison.
La journée de dimanche était morne, je n’avais pas envie de grand-chose. Papa avait décidé de faire une grande balade en forêt en famille. Nous avions donc été marché en famille dans la forêt de Soignes. Je pouvais me changer un peu les idées.
Je pensais à la soirée d’hier, soirée durant laquelle Julien s’était montré très avenant envers moi. Je me demandais si ça ne cachait pas quelque chose. Je pense que Julien voudrait que nous soyons à nouveau amis. Je ne savais palus quoi penser. De toute façon j’allais voir comment les choses allaient évoluer, d’ailleurs j’avais toujours mon Jacques en tête. Je pensais à lui presque tout le temps.
J’avais fini par m’endormir en pensant à Jacques, mais parfois des images de Julien me venaient à l’esprit ! Était-ce un signe ou quoi ! J’étais un peu perdu.
Le lundi matin c’était retour à l’école. Comme d’habitude Jean était arrivé juste au moment de la sonnerie marquant le début des cours. Jean avait la lèvre inférieure gonflée, je me demandais ce qu’il avait. A la récréation j’avais demandé à Jean ce qui s’était passé pour qu’il ait la lèvre enflée. Il m’avait répondu qu’il s’était cogné à un meuble chez lui. Pour ma part je ne l’avais pas cru. J’en avais parlé à Amandine et à Joseph, ils ne savaient que penser.
Le reste de la semaine s’était déroulée de la même manière. Jean était de plus en plus taiseux. Il avait souvent le regard vide. On était le vendredi à la pause de midi et j’avais pris Jean à part. Je lui avais demandé :
Moi : Dis Jean, je vois que tu ne vas pas bien, je t’en supplie, dis-moi ce qui se passe, j’ai peur pour toi, j’ai peur pour ta santé.
Jean : Ce n’est rien Phil, c’est juste un passage à vide !
Moi : Tu sais Jean, tu peux me dire n’importe quoi, je pense que c’est plus important qu’un moment de fatigue !
Jean : C’est très gentil à toi Phil de t’inquiéter pour moi, mais je t’assure, ça va.
Moi : Jean, si tu veux je suis là pour t’écouter. Si tu as le moindre problème tu peux venir me trouver, je serai là pour toi, en toute amitié !
Jean : Merci Phil, je m’en souviendrai. Ne t’inquiète pas.
Nous avions ensuite repris les cours. L’après-midi avait été longue, le temps ne passait pas. Il y a des moments comme ça où le temps semble s’écouler tellement lentement qu’on a l’impression qu’il s’est arrêté. Puis enfin cette sonnerie qui marque la fin des cours et le début du week-end.
En rentrant à la maison, il y avait une lettre à mon nom. Elle avait été cachetée au Canada, à Saint-Lambert-de-Lauzon. C’était la première lettre de Jacques depuis son départ et son séjour au Québec. J’étais monté dans ma chambre pour la lire. Jacques expliquait que le voyage s’était bien déroulé. Il était installé avec sa famille dans une belle maison à Saint-Lambert-de-Lauzon. Il était à l’école à Québec et qu’il s’était fait deux copains. Il m’expliquait les cours qu’il avait, les trajets en bus et la vie sur place. Puis en fin de lettre il me disait qu’il avait été pris à partie par deux élèves qui l’avaient traité de pédale. Il avait eu en fait des regards dans un vestiaire lors d’un cours de sport. Il me disait sa crainte de devoir subir des humiliations répétées.
Je n’en revenais pas, j’avais peur pour Jacques, sachant que nous n’avions jamais eu de problème dans notre bahut à Bruxelles. J’avais les larmes aux yeux et en plus j’avais la rage !
Le soir, à table lors du repas, j’avais expliqué à mes parents et à Delphine ce qui s’était passé au Québec avec Jacques. Tous étaient outrés d’apprendre cette forme d’homophobie envers Jacques. Bref nous avions terminé le repas en parlant de la montée continuelle de l’homophobe même chez nous en Belgique.