01-09-2020, 04:34 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (135 / 150) (Moscou) (Joseph)
Le bâillement dû au décalage horaire fait se retourner sur Joseph des yeux curieux de ce que peut bien venir faire en Russie un homme tel que lui.
Joseph est conscient que la couleur de sa peau n’est pas ce qui va le rendre discret dans ce pays et s’en arrange en souriant aux quelques personnes qui le dévisagent depuis qu’il est sorti de l’aéroport et qu’il a pris ce train en partance pour Moscou.
Faut dire aussi qu’il a bien choisi son jour pour arriver dans ce pays et que s’il l’a fait, c’est justement pour avoir plus de chances d’être mis en contact rapidement avec ceux qui ne manqueront pas de venir l’interroger sur les raisons de son voyage.
Maintenant, il est quand même étonné d’arriver si près de la capitale sans plus de contrôle que celui de vérifier son billet pour voir s’il était en règle et il commence à se poser la question sur la réalité de cette réputation de paranoïa sécuritaire qu’ils ont de par le monde.
Pourtant c’est justement là-dessus qu’il compte pour arriver au plus vite en contact avec son objectif et toute sa stratégie est basée justement sur cet aspect qui aurait dû déjà lui valoir au minimum un rapide interrogatoire.
L’idée pour approcher sa « cible » lui est venue subitement alors qu’il se torturait le cerveau pour trouver l’identité qu’il devra prendre pour réaliser sa mission et elle lui est apparue en regardant tout simplement un film d’espionnage, ce qui bien sûr l’a fait sourire en se disant que les concepts les plus éculés sont parfois ceux qui fonctionnent le mieux tellement personne n’irait penser qu’on puisse encore une fois avoir l’audace de les mettre en œuvre.
La sécurité Saoudienne l’a donc aidé à se créer ce personnage d’agent mercenaire qui se vend au plus offrant pour une ou plusieurs missions et dont les compétences ainsi que la discrétion ne sont plus à prouver.
Un second bâillement à lui décrocher la mâchoire le reprend et Joseph décide d’aller se dégourdir les jambes dans le couloir du train, c’est à ce moment-là qu’il repère l’homme qu’il a déjà croisé à la sortie de l’aéroport et qui tout comme lui s’accoude quelques mètres plus loin et semble regarder le paysage à travers la vitre pourtant embuée.
Joseph retient son sourire de contentement et se dit qu’il va bientôt entrer dans le vif du sujet et qu’il a tout intérêt à être des plus persuasifs s’il ne veut pas passer un sale quart d’heure, voire perdre sa liberté pour un bon bout de temps.
Des panneaux indiquent qu’il ne va plus tarder à arriver à destination et c’est avec une apparence détendue qu’il retourne dans son compartiment afin de récupérer ses bagages et revenir se positionner dans le couloir près de la porte au moment où il sent la décélération du train quand il entre en gare.
Il n’a pas mis le deuxième pied sur le sol du quai, qu’il est interpellé dans sa langue d’adoption.
Rien que ce fait prouve qu’ils en savent déjà beaucoup sur lui et que sa mission vient de démarrer sur les chapeaux de roues.
- Monsieur Joseph Diokouré ?
Joseph sent la présence du troisième homme dans son dos comme celle de celui qu’il avait déjà repéré, il fait mine d’être surpris en répondant à la personne qui vient de l’interpeller.
- C’est bien moi en effet !!
- Veuillez nous suivre, nous avons quelques questions à vous poser.
Joseph sourit aux deux hommes en face de lui.
- Certainement !!
- Notre présence ne semble pas vous surprendre ?
Joseph est toujours souriant.
- C’est plutôt le contraire qui m’aurait beaucoup surpris.
L’homme est visiblement étonné.
- Vraiment ?? Alors suivez-nous et vous nous expliquerez ça une fois dans nos bureaux.
Les trois hommes l’encadrent jusqu’à la sortie où ils le font passer par un détecteur de métaux avant de le faire monter en voiture une fois ses bagages récupérés.
Le trajet est silencieux et laisse le temps à Joseph de peaufiner son personnage pour qu’il soit à leurs yeux le plus crédible possible car au moindre doute de leurs parts, il est conscient que ça risquerait de chauffer pour ses abattis et il tient par-dessus tout à en ressortir sans casse, voire si tout va bien avec tous les honneurs, leurs bénédictions et cerise sur le gâteau, leur argent.
Déjà ce qui est rassurant pour lui, c’est que les trois hommes ne font acte d’aucune agressivité à son égard.
Ce qui est déjà un bon signe pour la suite des évènements à venir, lui laissant à penser que comme il l’espérait, ils voudront en savoir plus sur ses anciens employeurs et qui sait, sûrement l’utiliser à son tour connaissant sa réputation.
Le véhicule se gare enfin et ils en descendent pour se diriger directement à l’intérieur d’une grande bâtisse en pierre sur laquelle une plaque indique qu’il s’agit d’un commissariat de police.
Ils montent un escalier et entrent dans une grande pièce servant incontestablement de bureau, à peine à l’intérieur, l’homme lui fait signe de s’asseoir et reprend la parole, semblant être le seul qui connaisse sa langue.
- Très bien !! Maintenant si vous nous indiquiez la raison de votre venue.
- Je viens vous proposer mes services !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (136 / 150) (Moscou) (Joseph) (suite)
Apparemment cette réponse le déconcerte et il la traduit à ses deux « camarades » qui prennent eux aussi un regard ahuri assez comique pour que Joseph manque d’en perdre son sérieux.
Voyant bien que ça ne va pas être de la tarte s’il faut à chaque phrase en faire une traduction pour que tous comprennent, Joseph prend la parole pour leur demander.
- Parlez-vous Anglais ? Je parle cette langue couramment ce qui vous l’imaginez bien est nécessaire dans nos spécialités.
Les trois hommes visiblement soulagés acquiescent et celui qui semble être leur chef reprend la parole.
- Ce sera en effet beaucoup plus pratique, alors comme ça, vous êtes seulement venu pour nous proposer vos services ?
- C’est bien ce que j’ai dit à l’instant.
- Et vous n’aviez pas l’air surpris de notre présence à votre sortie du train ?
- En fait je pensais plutôt vous voir à la sortie de l’aéroport, je suis libre car j’ai terminé mon dernier contrat et comme j’ai eu vent d’une certaine tension internationale qui s’installe contre votre gouvernement, je me suis dit que vous seriez peut-être intéressés et que j’aurais sans doute l’opportunité d’un bonus financier au cas où je pourrais me rendre utile pour vos services.
- Si vous nous parliez de vos derniers contrats ? D’après nos renseignements, vous travaillez beaucoup avec les pays arabes ?
Joseph sent qu’il marche sur des œufs.
- Ce sont mes plus gros clients il est vrai, d’ailleurs je rentre d’Afrique suite à la demande d’un service de sécurité Saoudien.
- L’objet de ce déplacement ?
- Allons messieurs !! Si ma réputation est celle qu’elle est, vous vous doutez bien que ce n’est certainement pas en dévoilant quoique ce soit sur les missions qui me sont confiées.
- Nous pourrions vous faire parler !
- L’honnêteté envers mes employeurs est mon maître mot et même si mes paroles vous paraissent incroyables, c’est cet état de fait qui a forgé ma réputation.
- Vous ne nous direz donc rien ?
- Pas un mot en effet !!
- Hum !! Votre venue n’est donc qu’un hasard si je comprends bien ?
- Pas tout à fait quand même ! Comme je vous l’ai dit, j’ai senti l’opportunité à venir vous proposer mes services au vu des bruits qui courent dans le milieu et comme j’étais libre !!!!!
Les trois agents russes se concertent un moment, Joseph sent la pression qu’il ressentait jusque-là se relâcher petit à petit et il n’est pas vraiment surpris quand l’homme se tourne de nouveau vers lui après avoir de toute évidence pris une décision le concernant.
- Nous allons vous conduire à votre hôtel et nous vous convoquerons ultérieurement pour vous faire part de la décision qui sera prise à votre proposition pour le moins inhabituelle. Bien sûr vous serez sous surveillance et nous vous déconseillons d’aller fouiner dans nos affaires en attendant votre convocation, je vous sais peu nombreux dans votre cas à ne pas avoir d’allégeances envers un pays particulier et nos renseignements sur vous reconnaissent votre habileté et votre fiabilité.
- Il ne pouvait en être autrement sinon il y a longtemps que je ne serais plus dans le métier.
L’homme est visiblement curieux.
- Puis je me permettre une question ?
- Certainement !! Si elle n’est pas en rapport avec un de mes contrats bien sûr !!
- Ça vous rapporte beaucoup ?
- Financièrement ?
- Oui !!
- Suffisamment pour que j’envisage de prendre ma retraite d’ici quelques années.
- Ah !! Quand même !!
- Les risques en valent la chandelle si c’est le but de cette question.
L’homme hoche la tête en signe de compréhension et lui fait signe que l’entretien est terminé et qu’il peut suivre un de ses hommes qui va le raccompagner.
- À bientôt monsieur Diokouré !
- À bientôt oui !
Ce n’est qu’une fois dans la voiture que Joseph s’autorise un sourire, le premier volet de sa mission s’est déroulé encore mieux qu’il ne l’espérait et il se dit que c’est plutôt bien parti pour la suite, la mise en place de son plan en étant l’aspect le plus aléatoire et s’étant parfaitement déroulé, malgré tout le danger qu’il pouvait réserver au cas où son histoire aurait prêté à suspicion.
De toute évidence son personnage créé de toutes pièces avec les services de l’émirat, a passé avec succès à travers les recherches menées à son encontre et va lui permettre d’entrer en contact avec le fameux nouveau patron des services secrets Russes.
Joseph grimace quand même à l’idée d’avoir à le supprimer si cet Igor n’adhère pas au rapport qu’il lui soumettra quant au résultat de la mission qu’il ne manquera pas de lui donner à la suite de l’entretien qu’ils auront prochainement.
Rapport dont l’idée lui a été amenée juste avant qu’il quitte l’émirat et venant de l’émir Hassan lui-même avec qui il a eu une longue conversation en visioconférence et qui lui a assuré que les services de la DST mettraient tout en œuvre pour le conforter dans sa crédibilité.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (137 / 150) (Aix) (Au cirque) (Neuvième jour) (Réveillon de Noël) (fin)
Le spectacle étant terminé et tout le monde rassuré sur les conséquences du dernier tir de Taha qui en fait n’était qu’une farce, mais servait à démontrer également l’immense adresse du jeune Massaï ainsi que l’incroyable sang-froid de son complice au vu de la difficulté d’atteindre ce petit carré de bois sur une cible mouvante.
Le retour à la musique et la danse fut accueilli avec un énorme plaisir par tous les invités.
Anthony dès le premier morceau pousse un cri de surprise et sa joie peut se lire sur son visage quand il se tourne vers le groupe et qu’il reconnaît à l’oreille le toucher spécial de ses deux meilleurs amis.
Les larmes s’écoulent sur ses joues quand il prend le micro en main et qu’il entame de sa voix encore tremblante d’émotion, la première chanson de leur répertoire.
Comme à chaque fois qu’il est sur scène et qu’il chante, son auditoire reste subjuguer par l’immense talent de ce jeune aveugle qui les emmène avec lui dans son monde et qui les fait vibrer au point que de longs frissons hérissent leurs peaux devenues grumeleuses.
Le groupe est au complet et pour la première fois se donne en spectacle devant une bonne centaine de personnes, l’ambiance monte très vite et la piste commence à recevoir les danseurs, seuls ou en couples qui se démènent sous les rythmes fous qui s’enchaînent au plus grand bonheur de tous.
Certains préfèrent écouter et restent assis sur les gradins, hypnotisés par la voix d’Anthony qui au moment des séries de slows leur fait verser des larmes d’émotions intenses et fait s’embraser et s’embrasser les couples enlacés sur la piste, pris eux aussi dans l’énorme affectif que leur fait ressentir les intonations vocales du jeune aveugle.
Le temps passe beaucoup trop vite et pour terminer une soirée riche en émotions, le groupe envoie une série country qui emmène alors chaque personne dans un autre temps et clôture magnifiquement cette fête où tous ont apporté quelque chose d’eux-mêmes et se quittent le cœur joyeux et les yeux rougis de fatigue.
Thomas regarde sa montre qui lui indique qu’il est quand même six heures du matin et qu’il est grand temps d’aller se glisser sous la couette, il jette un œil vers Florian qui aide ses amis à ranger les instruments et sourit malgré la fatigue en pensant qu’il va l’avoir tout chaud contre lui d’ici pas longtemps.
La mère d’Anthony s’approche de Florian et le prend à l’écart, ce qui ne manque pas de piquer la curiosité de Thomas mais qui préfère rester où il est pour ne pas paraître indiscret et sachant bien que de toute façon son copain lui racontera certainement ce que de toute évidence elle a à lui dire.
La conversation a l’air de les passionner en plus d’être confidentielle car ils s’éloignent quelque peu des autres musiciens pour pouvoir la continuer en toute tranquillité.
Thomas voit Florian devenir grave et donner des explications que la mère d’Anthony écoute avec une évidente avidité, ce n’est que quand Baptiste s’approche d’eux curieux à son tour de savoir ce qu’ils peuvent bien se dire, que Florian avec un petit sourire les embrasse et revient vers lui la mine troublée.
- Qu’est-ce qu’elle te voulait la mère d’« Antho » ?
- Baptiste a mal rangé le dossier médical de son frère et il a été forcé de lui avouer pourquoi il l’avait emprunté.
Thomas fait la grimace.
- Aie !! Pas bon ça !!
- Tu peux dire ça oui !!
- Alors ?
- Elle m’a demandé pourquoi et je lui ai répondu que c’était lié à mes études et que je m’intéressais à des cas comme celui de son fils.
- Et elle t’a cru ?
- Hum !! Je ne sais pas trop en fait, j’ai eu la nette impression qu’elle sait des choses à mon sujet.
- Comment tu peux dire ça ?
- Ses yeux !! Ils étaient pleins d’espoirs et j’ai dû lui promettre qu’on en reparlerait une fois rentré à Reims.
- Tu vas tout lui dire ?
- Il va bien le falloir !! De toute façon j’en avais déjà touché deux mots à Frédéric et nous devions aller la voir, alors un peu plus tôt que prévu ne changera pas grand-chose.
- (Thomas intrigué) Tu as pris ta décision ?
- Il y a un moment déjà, oui !
- Et ????
- Je juge qu’il est préférable qu’Anthony reste comme il est, ce serait trop traumatisant pour lui et les risques sont suffisamment importants pour sa santé mentale pour que je n’intervienne pas.
- Et si elle te demandait le contraire ?
- J’espère qu’elle ne le fera pas et qu’elle comprendra mes arguments.
- D’accord, mais si elle insiste quand même ?
- (J’hésite) Les risques sont trop grands et j’aime trop Anthony pour les prendre, si encore je le sentais malheureux et mal dans sa peau ! Mais c’est loin d’être le cas, regarde-le, il est heureux là ! Une petite amie qui l’aime, des amis fidèles et tu voudrais que je prenne le risque qu’il perde tout ça ? Qu’on l’enferme parce qu’il ne supporterait pas ce que son cerveau serait bien incapable de traduire et de comprendre ? Non Thomas, crois-moi et ce n’est pas facile pour moi de dire une chose pareille, mais il vaut mieux qu’« Antho » continue à vivre sa vie comme il l’a toujours vécu.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (138 / 150) (Aix) (Dixième jour) (Les fiancé « e » s)
Alice et Carole sont les premières à se lever en ce début d’après-midi, les deux jeunes femmes s’habillent sans bruit et sortent rapidement pour laisser leurs hommes se reposer encore un peu.
Elles se dirigent directement vers le réfectoire où très peu de personnes s’y trouvent encore ou déjà.
Une fois s’être servies d’un bol de café, elles s’installent à un bout de table pour prendre le temps d’avoir les idées claires et pouvoir discuter tranquillement des bouleversements qu’elles ont ressentis la veille.
Carole repose son bol fumant et regarde sa bague avec un grand sourire ému, son regard se porte sur son amie qui vient de faire exactement le même geste qu’elle.
- Et bien !! Si je m’étais attendue à ça !!
- Nous voilà officiellement fiancées maintenant, il ne reste plus qu’à prévenir les parents et les amis.
- Ça va leur faire un choc c’est certain !
- (Alice amusée) Pas autant qu’à nous Hi ! Hi !
Carole a les yeux brillants elle aussi.
- Surtout à la façon dont ils nous ont fait leurs déclarations, j’ai vraiment cru un moment qu’ils parlaient de faire des choses ensemble et je n’en menais pas large sur le coup.
- Et moi donc Hi ! Hi ! J’avais quand même du mal à les imaginer se bécoter et tout le reste, tu imagines un peu ce que ça aurait donné ?
- En plus avec tous ses couples de mecs autour de nous, j’ai quand même eu un petit moment de doute, tu sais ? Le pire c’est que je suis quasiment certaine qu’ils ne le faisaient pas exprès.
- Ils étaient trop sérieux et je voyais bien la boule d’émotion sur le visage d’Anthony, il était trop chou !!
- (Carole sérieuse) Tu as vraiment trouvé un garçon super, d’une gentillesse rare et avec des qualités certaines.
Alice hoche la tête en reconnaissant que ce que son amie vient de lui dire est ce qu’elle pense elle-même de son chéri.
C’est la même chose pour Flavien comme pour nos autres ami (e) s et c’est ce que je trouve merveilleux dans tout ça, trop peut-être si on regarde ce qu’il se passe autour de nous.
Carole reconnaît volontiers qu’elle a raison.
- Tu crois que…
Alice avec un clin d’œil.
- Bien sûr !! D’ailleurs à part toi et Flavien, quasiment tous les autres ne se seraient pas connus sans lui.
Carole opine de la tête.
- Pour les garçons c’est pareil, à part mon frère et Sylvain, je pense que les autres n’auraient jamais eu l’occasion de se connaître. Quoique avec Marc aussi en y réfléchissant, puisqu’il était déjà copain avec Flavien avant de connaître « Flo ».
- (Alice) Il serait toujours avec Aléxie et Arnault alors !! Puisque c’est à cause de l’opération de Mélanie que les parents de Sébastien ont fait le trajet jusqu’à Reims pour voir ce qu’il en était.
Elles discutent encore un moment sur ce sujet des rencontres qui ne se seraient certainement pas produites sans Florian quand celui-ci arrive à son tour les yeux encore dans le pâté et qu’il les fait rire de bon cœur à sa vue.
Elles le voient se diriger au radar vers la table où trônent les cafetières et se servir à son tour une grande bolée du breuvage qui va certainement lui remettre très vite les idées en place.
Les filles s’amusent beaucoup à le regarder faire ces gestes pourtant anodins mais qui fait par Florian sont assez comiques.
Ce n’est qu’après plusieurs gorgées ingurgitées avidement, qu’il regarde enfin autour de lui et les aperçoit se moquant gentiment de sa personne, il se dirige alors vers elles et s’assoit à leurs côtés.
- Quelle soirée !!!
- (Carole) Ça, tu peux le dire Hi ! Hi ! Et à voir ta tête, elle ne s’est pas arrêtée une fois sortie du chapiteau.
Je leur fais un grand sourire.
- Hé !! Vous devriez dire ça à Thomas, moi je voulais juste dormir.
- (Alice) Chante beau merle !! Comme si on ne vous connaissait pas tous les deux.
Je préfère reprendre une gorgée de café plutôt que de relancer la machine et c’est là que je capte les bagues qu’elles ont au doigt.
- Waouhhh !!! Dites donc vous deux !! Vous n’auriez pas quelque chose à me dire ?
Carole voit bien où est porté son regard.
- Tu es jaloux, hein !! Avoue !!
- Bah non pourquoi ?
- (Alice) Parce qu’on est les premières Hi ! Hi !
Je sors la chaîne autour de mon cou et leur montre le demi-cœur qui y est suspendu.
Moqueur, je le leur mets sous le nez.
- Rater les filles !!!
Le bâillement dû au décalage horaire fait se retourner sur Joseph des yeux curieux de ce que peut bien venir faire en Russie un homme tel que lui.
Joseph est conscient que la couleur de sa peau n’est pas ce qui va le rendre discret dans ce pays et s’en arrange en souriant aux quelques personnes qui le dévisagent depuis qu’il est sorti de l’aéroport et qu’il a pris ce train en partance pour Moscou.
Faut dire aussi qu’il a bien choisi son jour pour arriver dans ce pays et que s’il l’a fait, c’est justement pour avoir plus de chances d’être mis en contact rapidement avec ceux qui ne manqueront pas de venir l’interroger sur les raisons de son voyage.
Maintenant, il est quand même étonné d’arriver si près de la capitale sans plus de contrôle que celui de vérifier son billet pour voir s’il était en règle et il commence à se poser la question sur la réalité de cette réputation de paranoïa sécuritaire qu’ils ont de par le monde.
Pourtant c’est justement là-dessus qu’il compte pour arriver au plus vite en contact avec son objectif et toute sa stratégie est basée justement sur cet aspect qui aurait dû déjà lui valoir au minimum un rapide interrogatoire.
L’idée pour approcher sa « cible » lui est venue subitement alors qu’il se torturait le cerveau pour trouver l’identité qu’il devra prendre pour réaliser sa mission et elle lui est apparue en regardant tout simplement un film d’espionnage, ce qui bien sûr l’a fait sourire en se disant que les concepts les plus éculés sont parfois ceux qui fonctionnent le mieux tellement personne n’irait penser qu’on puisse encore une fois avoir l’audace de les mettre en œuvre.
La sécurité Saoudienne l’a donc aidé à se créer ce personnage d’agent mercenaire qui se vend au plus offrant pour une ou plusieurs missions et dont les compétences ainsi que la discrétion ne sont plus à prouver.
Un second bâillement à lui décrocher la mâchoire le reprend et Joseph décide d’aller se dégourdir les jambes dans le couloir du train, c’est à ce moment-là qu’il repère l’homme qu’il a déjà croisé à la sortie de l’aéroport et qui tout comme lui s’accoude quelques mètres plus loin et semble regarder le paysage à travers la vitre pourtant embuée.
Joseph retient son sourire de contentement et se dit qu’il va bientôt entrer dans le vif du sujet et qu’il a tout intérêt à être des plus persuasifs s’il ne veut pas passer un sale quart d’heure, voire perdre sa liberté pour un bon bout de temps.
Des panneaux indiquent qu’il ne va plus tarder à arriver à destination et c’est avec une apparence détendue qu’il retourne dans son compartiment afin de récupérer ses bagages et revenir se positionner dans le couloir près de la porte au moment où il sent la décélération du train quand il entre en gare.
Il n’a pas mis le deuxième pied sur le sol du quai, qu’il est interpellé dans sa langue d’adoption.
Rien que ce fait prouve qu’ils en savent déjà beaucoup sur lui et que sa mission vient de démarrer sur les chapeaux de roues.
- Monsieur Joseph Diokouré ?
Joseph sent la présence du troisième homme dans son dos comme celle de celui qu’il avait déjà repéré, il fait mine d’être surpris en répondant à la personne qui vient de l’interpeller.
- C’est bien moi en effet !!
- Veuillez nous suivre, nous avons quelques questions à vous poser.
Joseph sourit aux deux hommes en face de lui.
- Certainement !!
- Notre présence ne semble pas vous surprendre ?
Joseph est toujours souriant.
- C’est plutôt le contraire qui m’aurait beaucoup surpris.
L’homme est visiblement étonné.
- Vraiment ?? Alors suivez-nous et vous nous expliquerez ça une fois dans nos bureaux.
Les trois hommes l’encadrent jusqu’à la sortie où ils le font passer par un détecteur de métaux avant de le faire monter en voiture une fois ses bagages récupérés.
Le trajet est silencieux et laisse le temps à Joseph de peaufiner son personnage pour qu’il soit à leurs yeux le plus crédible possible car au moindre doute de leurs parts, il est conscient que ça risquerait de chauffer pour ses abattis et il tient par-dessus tout à en ressortir sans casse, voire si tout va bien avec tous les honneurs, leurs bénédictions et cerise sur le gâteau, leur argent.
Déjà ce qui est rassurant pour lui, c’est que les trois hommes ne font acte d’aucune agressivité à son égard.
Ce qui est déjà un bon signe pour la suite des évènements à venir, lui laissant à penser que comme il l’espérait, ils voudront en savoir plus sur ses anciens employeurs et qui sait, sûrement l’utiliser à son tour connaissant sa réputation.
Le véhicule se gare enfin et ils en descendent pour se diriger directement à l’intérieur d’une grande bâtisse en pierre sur laquelle une plaque indique qu’il s’agit d’un commissariat de police.
Ils montent un escalier et entrent dans une grande pièce servant incontestablement de bureau, à peine à l’intérieur, l’homme lui fait signe de s’asseoir et reprend la parole, semblant être le seul qui connaisse sa langue.
- Très bien !! Maintenant si vous nous indiquiez la raison de votre venue.
- Je viens vous proposer mes services !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (136 / 150) (Moscou) (Joseph) (suite)
Apparemment cette réponse le déconcerte et il la traduit à ses deux « camarades » qui prennent eux aussi un regard ahuri assez comique pour que Joseph manque d’en perdre son sérieux.
Voyant bien que ça ne va pas être de la tarte s’il faut à chaque phrase en faire une traduction pour que tous comprennent, Joseph prend la parole pour leur demander.
- Parlez-vous Anglais ? Je parle cette langue couramment ce qui vous l’imaginez bien est nécessaire dans nos spécialités.
Les trois hommes visiblement soulagés acquiescent et celui qui semble être leur chef reprend la parole.
- Ce sera en effet beaucoup plus pratique, alors comme ça, vous êtes seulement venu pour nous proposer vos services ?
- C’est bien ce que j’ai dit à l’instant.
- Et vous n’aviez pas l’air surpris de notre présence à votre sortie du train ?
- En fait je pensais plutôt vous voir à la sortie de l’aéroport, je suis libre car j’ai terminé mon dernier contrat et comme j’ai eu vent d’une certaine tension internationale qui s’installe contre votre gouvernement, je me suis dit que vous seriez peut-être intéressés et que j’aurais sans doute l’opportunité d’un bonus financier au cas où je pourrais me rendre utile pour vos services.
- Si vous nous parliez de vos derniers contrats ? D’après nos renseignements, vous travaillez beaucoup avec les pays arabes ?
Joseph sent qu’il marche sur des œufs.
- Ce sont mes plus gros clients il est vrai, d’ailleurs je rentre d’Afrique suite à la demande d’un service de sécurité Saoudien.
- L’objet de ce déplacement ?
- Allons messieurs !! Si ma réputation est celle qu’elle est, vous vous doutez bien que ce n’est certainement pas en dévoilant quoique ce soit sur les missions qui me sont confiées.
- Nous pourrions vous faire parler !
- L’honnêteté envers mes employeurs est mon maître mot et même si mes paroles vous paraissent incroyables, c’est cet état de fait qui a forgé ma réputation.
- Vous ne nous direz donc rien ?
- Pas un mot en effet !!
- Hum !! Votre venue n’est donc qu’un hasard si je comprends bien ?
- Pas tout à fait quand même ! Comme je vous l’ai dit, j’ai senti l’opportunité à venir vous proposer mes services au vu des bruits qui courent dans le milieu et comme j’étais libre !!!!!
Les trois agents russes se concertent un moment, Joseph sent la pression qu’il ressentait jusque-là se relâcher petit à petit et il n’est pas vraiment surpris quand l’homme se tourne de nouveau vers lui après avoir de toute évidence pris une décision le concernant.
- Nous allons vous conduire à votre hôtel et nous vous convoquerons ultérieurement pour vous faire part de la décision qui sera prise à votre proposition pour le moins inhabituelle. Bien sûr vous serez sous surveillance et nous vous déconseillons d’aller fouiner dans nos affaires en attendant votre convocation, je vous sais peu nombreux dans votre cas à ne pas avoir d’allégeances envers un pays particulier et nos renseignements sur vous reconnaissent votre habileté et votre fiabilité.
- Il ne pouvait en être autrement sinon il y a longtemps que je ne serais plus dans le métier.
L’homme est visiblement curieux.
- Puis je me permettre une question ?
- Certainement !! Si elle n’est pas en rapport avec un de mes contrats bien sûr !!
- Ça vous rapporte beaucoup ?
- Financièrement ?
- Oui !!
- Suffisamment pour que j’envisage de prendre ma retraite d’ici quelques années.
- Ah !! Quand même !!
- Les risques en valent la chandelle si c’est le but de cette question.
L’homme hoche la tête en signe de compréhension et lui fait signe que l’entretien est terminé et qu’il peut suivre un de ses hommes qui va le raccompagner.
- À bientôt monsieur Diokouré !
- À bientôt oui !
Ce n’est qu’une fois dans la voiture que Joseph s’autorise un sourire, le premier volet de sa mission s’est déroulé encore mieux qu’il ne l’espérait et il se dit que c’est plutôt bien parti pour la suite, la mise en place de son plan en étant l’aspect le plus aléatoire et s’étant parfaitement déroulé, malgré tout le danger qu’il pouvait réserver au cas où son histoire aurait prêté à suspicion.
De toute évidence son personnage créé de toutes pièces avec les services de l’émirat, a passé avec succès à travers les recherches menées à son encontre et va lui permettre d’entrer en contact avec le fameux nouveau patron des services secrets Russes.
Joseph grimace quand même à l’idée d’avoir à le supprimer si cet Igor n’adhère pas au rapport qu’il lui soumettra quant au résultat de la mission qu’il ne manquera pas de lui donner à la suite de l’entretien qu’ils auront prochainement.
Rapport dont l’idée lui a été amenée juste avant qu’il quitte l’émirat et venant de l’émir Hassan lui-même avec qui il a eu une longue conversation en visioconférence et qui lui a assuré que les services de la DST mettraient tout en œuvre pour le conforter dans sa crédibilité.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (137 / 150) (Aix) (Au cirque) (Neuvième jour) (Réveillon de Noël) (fin)
Le spectacle étant terminé et tout le monde rassuré sur les conséquences du dernier tir de Taha qui en fait n’était qu’une farce, mais servait à démontrer également l’immense adresse du jeune Massaï ainsi que l’incroyable sang-froid de son complice au vu de la difficulté d’atteindre ce petit carré de bois sur une cible mouvante.
Le retour à la musique et la danse fut accueilli avec un énorme plaisir par tous les invités.
Anthony dès le premier morceau pousse un cri de surprise et sa joie peut se lire sur son visage quand il se tourne vers le groupe et qu’il reconnaît à l’oreille le toucher spécial de ses deux meilleurs amis.
Les larmes s’écoulent sur ses joues quand il prend le micro en main et qu’il entame de sa voix encore tremblante d’émotion, la première chanson de leur répertoire.
Comme à chaque fois qu’il est sur scène et qu’il chante, son auditoire reste subjuguer par l’immense talent de ce jeune aveugle qui les emmène avec lui dans son monde et qui les fait vibrer au point que de longs frissons hérissent leurs peaux devenues grumeleuses.
Le groupe est au complet et pour la première fois se donne en spectacle devant une bonne centaine de personnes, l’ambiance monte très vite et la piste commence à recevoir les danseurs, seuls ou en couples qui se démènent sous les rythmes fous qui s’enchaînent au plus grand bonheur de tous.
Certains préfèrent écouter et restent assis sur les gradins, hypnotisés par la voix d’Anthony qui au moment des séries de slows leur fait verser des larmes d’émotions intenses et fait s’embraser et s’embrasser les couples enlacés sur la piste, pris eux aussi dans l’énorme affectif que leur fait ressentir les intonations vocales du jeune aveugle.
Le temps passe beaucoup trop vite et pour terminer une soirée riche en émotions, le groupe envoie une série country qui emmène alors chaque personne dans un autre temps et clôture magnifiquement cette fête où tous ont apporté quelque chose d’eux-mêmes et se quittent le cœur joyeux et les yeux rougis de fatigue.
Thomas regarde sa montre qui lui indique qu’il est quand même six heures du matin et qu’il est grand temps d’aller se glisser sous la couette, il jette un œil vers Florian qui aide ses amis à ranger les instruments et sourit malgré la fatigue en pensant qu’il va l’avoir tout chaud contre lui d’ici pas longtemps.
La mère d’Anthony s’approche de Florian et le prend à l’écart, ce qui ne manque pas de piquer la curiosité de Thomas mais qui préfère rester où il est pour ne pas paraître indiscret et sachant bien que de toute façon son copain lui racontera certainement ce que de toute évidence elle a à lui dire.
La conversation a l’air de les passionner en plus d’être confidentielle car ils s’éloignent quelque peu des autres musiciens pour pouvoir la continuer en toute tranquillité.
Thomas voit Florian devenir grave et donner des explications que la mère d’Anthony écoute avec une évidente avidité, ce n’est que quand Baptiste s’approche d’eux curieux à son tour de savoir ce qu’ils peuvent bien se dire, que Florian avec un petit sourire les embrasse et revient vers lui la mine troublée.
- Qu’est-ce qu’elle te voulait la mère d’« Antho » ?
- Baptiste a mal rangé le dossier médical de son frère et il a été forcé de lui avouer pourquoi il l’avait emprunté.
Thomas fait la grimace.
- Aie !! Pas bon ça !!
- Tu peux dire ça oui !!
- Alors ?
- Elle m’a demandé pourquoi et je lui ai répondu que c’était lié à mes études et que je m’intéressais à des cas comme celui de son fils.
- Et elle t’a cru ?
- Hum !! Je ne sais pas trop en fait, j’ai eu la nette impression qu’elle sait des choses à mon sujet.
- Comment tu peux dire ça ?
- Ses yeux !! Ils étaient pleins d’espoirs et j’ai dû lui promettre qu’on en reparlerait une fois rentré à Reims.
- Tu vas tout lui dire ?
- Il va bien le falloir !! De toute façon j’en avais déjà touché deux mots à Frédéric et nous devions aller la voir, alors un peu plus tôt que prévu ne changera pas grand-chose.
- (Thomas intrigué) Tu as pris ta décision ?
- Il y a un moment déjà, oui !
- Et ????
- Je juge qu’il est préférable qu’Anthony reste comme il est, ce serait trop traumatisant pour lui et les risques sont suffisamment importants pour sa santé mentale pour que je n’intervienne pas.
- Et si elle te demandait le contraire ?
- J’espère qu’elle ne le fera pas et qu’elle comprendra mes arguments.
- D’accord, mais si elle insiste quand même ?
- (J’hésite) Les risques sont trop grands et j’aime trop Anthony pour les prendre, si encore je le sentais malheureux et mal dans sa peau ! Mais c’est loin d’être le cas, regarde-le, il est heureux là ! Une petite amie qui l’aime, des amis fidèles et tu voudrais que je prenne le risque qu’il perde tout ça ? Qu’on l’enferme parce qu’il ne supporterait pas ce que son cerveau serait bien incapable de traduire et de comprendre ? Non Thomas, crois-moi et ce n’est pas facile pour moi de dire une chose pareille, mais il vaut mieux qu’« Antho » continue à vivre sa vie comme il l’a toujours vécu.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (138 / 150) (Aix) (Dixième jour) (Les fiancé « e » s)
Alice et Carole sont les premières à se lever en ce début d’après-midi, les deux jeunes femmes s’habillent sans bruit et sortent rapidement pour laisser leurs hommes se reposer encore un peu.
Elles se dirigent directement vers le réfectoire où très peu de personnes s’y trouvent encore ou déjà.
Une fois s’être servies d’un bol de café, elles s’installent à un bout de table pour prendre le temps d’avoir les idées claires et pouvoir discuter tranquillement des bouleversements qu’elles ont ressentis la veille.
Carole repose son bol fumant et regarde sa bague avec un grand sourire ému, son regard se porte sur son amie qui vient de faire exactement le même geste qu’elle.
- Et bien !! Si je m’étais attendue à ça !!
- Nous voilà officiellement fiancées maintenant, il ne reste plus qu’à prévenir les parents et les amis.
- Ça va leur faire un choc c’est certain !
- (Alice amusée) Pas autant qu’à nous Hi ! Hi !
Carole a les yeux brillants elle aussi.
- Surtout à la façon dont ils nous ont fait leurs déclarations, j’ai vraiment cru un moment qu’ils parlaient de faire des choses ensemble et je n’en menais pas large sur le coup.
- Et moi donc Hi ! Hi ! J’avais quand même du mal à les imaginer se bécoter et tout le reste, tu imagines un peu ce que ça aurait donné ?
- En plus avec tous ses couples de mecs autour de nous, j’ai quand même eu un petit moment de doute, tu sais ? Le pire c’est que je suis quasiment certaine qu’ils ne le faisaient pas exprès.
- Ils étaient trop sérieux et je voyais bien la boule d’émotion sur le visage d’Anthony, il était trop chou !!
- (Carole sérieuse) Tu as vraiment trouvé un garçon super, d’une gentillesse rare et avec des qualités certaines.
Alice hoche la tête en reconnaissant que ce que son amie vient de lui dire est ce qu’elle pense elle-même de son chéri.
C’est la même chose pour Flavien comme pour nos autres ami (e) s et c’est ce que je trouve merveilleux dans tout ça, trop peut-être si on regarde ce qu’il se passe autour de nous.
Carole reconnaît volontiers qu’elle a raison.
- Tu crois que…
Alice avec un clin d’œil.
- Bien sûr !! D’ailleurs à part toi et Flavien, quasiment tous les autres ne se seraient pas connus sans lui.
Carole opine de la tête.
- Pour les garçons c’est pareil, à part mon frère et Sylvain, je pense que les autres n’auraient jamais eu l’occasion de se connaître. Quoique avec Marc aussi en y réfléchissant, puisqu’il était déjà copain avec Flavien avant de connaître « Flo ».
- (Alice) Il serait toujours avec Aléxie et Arnault alors !! Puisque c’est à cause de l’opération de Mélanie que les parents de Sébastien ont fait le trajet jusqu’à Reims pour voir ce qu’il en était.
Elles discutent encore un moment sur ce sujet des rencontres qui ne se seraient certainement pas produites sans Florian quand celui-ci arrive à son tour les yeux encore dans le pâté et qu’il les fait rire de bon cœur à sa vue.
Elles le voient se diriger au radar vers la table où trônent les cafetières et se servir à son tour une grande bolée du breuvage qui va certainement lui remettre très vite les idées en place.
Les filles s’amusent beaucoup à le regarder faire ces gestes pourtant anodins mais qui fait par Florian sont assez comiques.
Ce n’est qu’après plusieurs gorgées ingurgitées avidement, qu’il regarde enfin autour de lui et les aperçoit se moquant gentiment de sa personne, il se dirige alors vers elles et s’assoit à leurs côtés.
- Quelle soirée !!!
- (Carole) Ça, tu peux le dire Hi ! Hi ! Et à voir ta tête, elle ne s’est pas arrêtée une fois sortie du chapiteau.
Je leur fais un grand sourire.
- Hé !! Vous devriez dire ça à Thomas, moi je voulais juste dormir.
- (Alice) Chante beau merle !! Comme si on ne vous connaissait pas tous les deux.
Je préfère reprendre une gorgée de café plutôt que de relancer la machine et c’est là que je capte les bagues qu’elles ont au doigt.
- Waouhhh !!! Dites donc vous deux !! Vous n’auriez pas quelque chose à me dire ?
Carole voit bien où est porté son regard.
- Tu es jaloux, hein !! Avoue !!
- Bah non pourquoi ?
- (Alice) Parce qu’on est les premières Hi ! Hi !
Je sors la chaîne autour de mon cou et leur montre le demi-cœur qui y est suspendu.
Moqueur, je le leur mets sous le nez.
- Rater les filles !!!
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