01-09-2020, 04:24 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (125 / 150) (Vingt ans plus tôt) (Arabie Saoudite) (Un secrétaire très particulier)
Hassan range son dernier dossier et soupire de contentement d’en avoir terminé avec les tracasseries administratives qui réclament son attention et qui font le quotidien de ses matinées de travail.
Il repense à la conversation qu’il a eue avec Christophe et c’est le sourire aux lèvres que lui reviennent les images vingt ans plus tôt de sa prise de fonction en remplacement de son père vaincu par la maladie, aux affaires de son pays.
Il se revoit alors, jeune prince de tout juste vingt-trois ans et succédant à son défunt père sans y en avoir été suffisamment préparé, mais bien obligé d’en prendre la succession quoique bien trop tôt à son gré.
***/***
Les premiers mois furent difficiles, l’apprentissage de gouvernant n’étant pas chose aussi aisé que de lutiner les jeunes femmes qui ne demandaient d’ailleurs qu’à entrer dans le harem du futur prince.
Petit à petit il s’y est pourtant mis, beaucoup soutenu au début par son « oncle » Amed qui l’aida du mieux qu’il put jusqu’à ce que lui aussi rejoigne celui dont la perte était trop dure à supporter et qui se laissa très rapidement mourir de chagrin.
Hassan avait alors vingt-quatre ans et il venait de prendre Fatima comme première épouse.
Il regardait également d’un œil gourmand celle qui deviendrait sa première concubine, sa réputation d’homme à femmes commençant tranquillement à se répandre ainsi que son goût prononcé pour les affaires et plusieurs réussites commerciales de haut niveau, qui lui permirent d’asseoir sa notoriété auprès de son peuple.
C’est à cette période qu’il éprouva à son tour le besoin d’avoir une personne de confiance sur qui s’appuyer et qu’il fit passer cette fameuse annonce d’appel à candidature pour le poste de secrétaire particulier dans tout l’émirat.
Ses services administratifs firent le nécessaire et quelques semaines plus tard, la dizaine de personnes qui en firent la démarche, furent retenus pour un rendez-vous et se virent convoquer pour un premier entretien avec le prince et quelques personnes dont l’avis comptait beaucoup pour lui.
Parmi ses personnes, il y avait comme il se doit son cousin Youssef qui fraîchement diplômé de médecine était revenu vivre au palais auprès d’Hassan sur la demande expresse de celui-ci qui le considérait déjà alors comme son meilleur ami.
Les entretiens eurent lieu il s’en rappelle comme si c’était hier, un mardi après-midi et les personnes qu’il rencontra alors lui faisaient ressentir un ennui sans nom jusqu’au moment où un jeune homme entra dans le bureau et changea sans le savoir, en un instant le cours de sa vie.
Hassan le revoit se présenter devant lui tout intimidé et n’arrivant même plus à prononcer son propre nom sans bafouiller misérablement, au point qu’il lui a fallu lui demander de s’asseoir et de respirer calmement le temps qu’il se reprenne suffisamment pour que l’entretien puisse avoir lieu.
Il eut alors tout le loisir de le détailler de plus près et de ressentir au fur et à mesure l’énorme attirance qu’exerçait sur lui ce jeune homme de tout juste dix-huit ans, aux grands yeux noisette et aux cheveux bruns coupés très court, dont la timidité et la façon gauche de se tenir les mains crispées sur ses genoux le rendaient craquant comme ce n’est pas possible.
Hassan connaissant l’étrange particularité de sa famille, comprit tout de suite qu’il venait de se faire prendre à son tour et demanda donc aux autres personnes présentes dans son bureau de les laisser seuls en donnant pour excuse qu’il ne voulait pas troubler plus que nécessaire ce jeune garçon visiblement impressionné par autant de monde et qui de toute évidence en perdait tous ses moyens.
Ce n’est qu’une fois se retrouvant seul avec lui, qu’ils purent avoir cet entretien et que le jeune Omar posa réellement pour la première fois ses yeux dans ceux d’Hassan, c’est aussi à cet instant qu’il lui donna son premier sourire empli de gratitude et de déjà autre chose de beaucoup plus fort, qui envoya un long frisson dans l’épine dorsale du prince.
Le choix d’Omar comme secrétaire particulier fit beaucoup parler dans le palais, étant et de très loin celui, parmi ceux qui se présentèrent ce jour-là, qui en avait le moins les aptitudes et maintenant qu’il y repense, Hassan sourit en revoyant le sourire de Youssef qui à cette époque fut le seul à ne jamais lui en faire la moindre réflexion.
***/***
Hassan tout dans ces pensées, a le visage rayonnant et se cale encore plus confortablement dans son siège avec un soupir de contentement, il revoit alors quelques semaines plus tard comment les choses ont soudainement évolué et furent l’occasion de leur premier baiser qui scella leur couple si particulier.
***/***
Omar comme chaque matin, se présenta à lui alors qu’il était déjà plongé depuis un long moment déjà dans ses dossiers et qu’il n’attendait que sa venue pour égayer cette nouvelle journée.
Il l’a senti ce jour-là exceptionnellement troublé, du moins plus que d’habitude en sa présence et que ce qu’il allait lui annoncer ne lui ferait certainement pas plaisir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (126 / 150) (Vingt ans plus tôt) (Arabie Saoudite) (Un secrétaire très particulier) (fin)
Comprenant qu’il doit rompre le silence qui commence à s’instaurer entre eux.
- Bonjour Omar !
- Bonjour votre altesse.
- Quelque chose te trouble ce matin ? Tu veux bien m’en parler ?
Omar lève les yeux vers Hassan et la tristesse qu’il y voit lui noue l’estomac.
- Je ne pense pas correspondre à cet emploi votre altesse, je me rends bien compte de mes lacunes et je prierai votre altesse d’accepter ma démission.
- (Hassan livide) Tu ne te plais pas à mon service ?
Omar réagit avec fougue.
- Ce n’est pas ça le problème votre altesse, si je m’en sentais les capacités je serais trop heureux de rester avec vous et si j’ai pris cette décision, croyez bien que c’est après y avoir beaucoup réfléchi.
Hassan d’une voix blanche.
- Je ne t’ai jamais fait de reproches il me semble et ton travail me satisfait beaucoup, je ne comprends pas d’où te vient cette idée que tu n’es pas à ta place et si c’était le cas, ne crois-tu pas que je devrais en être le seul juge ?
Les yeux d’Omar se brouillent et les premières larmes apparaissent et s’écoulent lentement sur ses joues, l’estomac d’Hassan devient encore plus douloureux et il ne contrôle plus rien en se levant de son siège et en s’approchant suffisamment du jeune homme troublé pour lui prendre le menton d’une main et le fixer dans les yeux.
- Tu y arriveras j’en suis sûr !! J’ai moi-même douté de mes capacités à tenir mon rôle quand mon père m’a quitté et j’y suis arrivé, il ne faut pas s’avouer vaincu au moindre obstacle, mais au contraire le passer le plus vite possible et persévérer. Je sais que tu as les capacités nécessaires pour faire un bon secrétaire et je ne te demande pas d’être parfait dès le début, si tu ne sais pas quelque chose et bien tu m’en parles et nous ferons en sorte que tu apprennes pour qu’ensuite tout se passe bien.
Omar est surpris d’entendre ces paroles si bienveillantes à son égard alors qu’il sait pertinemment qu’il ne les mérite pas.
Depuis qu’il est au service d’Hassan, il rame en ne comprenant pas la majeure partie de ce qu’on lui demande et c’est le prince qui fait quasiment tout le travail alors que c’est à lui de le faire et de s’occuper de toute cette paperasse qui fait se lever son prince aux aurores alors que ce n’est certainement pas son rôle.
Hassan tremble de tout son corps, l’idée qu’il s’en aille et le quitte lui semble insupportable et il le lui dit sans réfléchir.
- Je ne veux pas que tu partes !! (Il lui serre plus fortement le menton) Tu m’as bien compris ?
- (Omar troublé) Mais enfin pourquoi ? Je ne suis bon à rien dans ce travail et vous le savez aussi bien que moi, sinon vous ne seriez pas déjà si tôt le matin à votre bureau !!
Hassan retient avec peine les paroles qu’il a envie de lui dire, il sait très bien pourquoi il ne veut pas le laisser s’éloigner de lui mais il est suffisamment intelligent pour comprendre qu’il ne connaît rien des sentiments s’il en a qu’Omar a pour lui et qu’il ne peut lui imposer sa présence si celui-ci n’est là que pour gagner sa vie.
- Pourquoi est-ce si difficile alors ?
Omar ferme les yeux, ne pouvant plus soutenir le regard qu’Hassan pose sur lui, doit-il tout lui dire ou rester sur ses positions et le quitter sans que jamais il ne sache la vraie raison.
Bien sûr qu’il pourrait apprendre, bien sûr qu’avec le temps il arriverait à se rendre suffisamment utile pour que le garçon en face de lui apprécie un jour de l’avoir à ses côtés.
Mais qu’en sera-t-il pour le reste ? Pourra-t-il passer autant de temps près de lui sans jamais se dévoiler et lui dire combien sa présence lui est de plus en plus nécessaire et qu’il passe toutes ses nuits depuis leur première rencontre à ne penser qu’à être comme en ce moment en contact avec sa peau et à vouloir le serrer dans ses bras.
Omar tremble à son tour et ses bras viennent enserrer la taille d’Hassan pendant que son cœur se brise et que ses larmes reprennent de plus belle, il s’aperçoit alors de ce qu’il vient de faire et s’écarte précipitamment de son prince qui le regarde maintenant avec surprise et une lueur dans les yeux qu’il ne comprend pas.
- (Hassan d’une voix rauque) Il y a autre chose qui te pousse à agir ainsi ? Serait-ce possible que tu aies les mêmes sentiments que ceux que j’éprouve envers toi ?
Omar se raidit à ses paroles, a-t-il bien entendu ? Son regard ose alors revenir sur le visage d’Hassan et le découvre au moins aussi perturbé que lui, l’étincelle qui s’allume alors dans les yeux du prince lui fait bondir le cœur et se jeter de nouveau dans ses bras.
Cette fois-ci il y est attendu et il se sent ceinturer à son tour par deux bras protecteurs qui l’enserrent tendrement, les lèvres d’Omar sont prises alors comme dans un excès de folies et couvrent de bisous en riant, la joue d’abord, puis le visage tout entier de son prince qui commence à être pris à son tour d’un rire de pur bonheur jusqu’à ce que leurs lèvres se scellent dans un baiser passionné qui prouve l’attirance et les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre et ça mieux que n’importe quelle parole.
***/***
Hassan essuie ses yeux d’un geste viril, d’avoir revécu cet instant pourtant déjà si lointain lui a fait remonter toutes ses émotions qui y sont profondément attachées et quand la porte de son bureau s’ouvre en laissant apparaître son secrétaire, il vient le prendre dans ses bras et l’embrasser comme ils l’ont fait cette fois-là.
Omar d’abord surpris d’un tel accueil, glousse et se moque gentiment d’Hassan, comprenant que celui-ci était encore une fois dans ses souvenirs.
- Je n’avais pas l’intention de démissionner tu sais !!! Enfin !! Cette fois-là sans doute, mais plus aujourd’hui.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (127 / 150) (Aix) (Neuvième jour) (Luka) (fin)
Après cette présentation de Florian et avoir passé quelques heures avec eux, Luka est reparti avec Maurice jusqu’à son bureau où il y avait laissé ses quelques affaires et après plusieurs recommandations, Maurice l’a fait raccompagner jusqu’à la gare pour qu’il y prenne comme prévu son train pour Paris.
Pendant tout le trajet, Luka fait le point des derniers jours et de comment il va pouvoir poursuivre sa mission, il a été convenu qu’il verrait Florian quand celui-ci viendrait à Paris et qu’il lui donnerait suffisamment d’informations pour qu’ils puissent faire ses rapports.
Cette demande de Maurice à faire en sorte de gagner du temps, lui laisse entrevoir que quelque chose se prépare et qu’il fait partie d’un plan beaucoup plus vaste dont il n’a pas suffisamment d’éléments pour en comprendre le sens mais duquel il se doute bien, la protection du jeune rouquin n’en est qu’une facette.
Luka sourit en revivant les quelques heures qu’il a passées en compagnie de cette bande de jeunes dont l’amitié très forte ne fait aucun doute.
Il a beaucoup ri des plaisanteries de Florian et en y repensant, il se demande bien pourquoi il y a un tel intérêt porté autour de lui.
S’il fallait le définir, Luka dirait que c’est un garçon ne manquant pas d’attraits, plutôt beau gosse même si pour lui un garçon n’est pas plus attirant que ça et qu’il préfère et de loin les quelques filles qui étaient présentes et qui ne manquaient pas d’atouts beaucoup plus attrayants pour lui.
Beau gosse donc, ça ne fait aucun doute mais aussi extraverti, amusant, enjoué, plaisant et avec une aura particulière qui fait qu’on doit ressentir très vite le besoin de faire partie de son groupe d’amis.
Luka sourit malgré lui car sa mission qui n’en est plus vraiment une aux yeux de beaucoup, n’en sera que plus facile et agréable à mener à bien et ce sans trop se forcer, en y prenant même un certain plaisir.
L’arrivée dans la capitale le fait revenir au présent et il quitte la gare avec son sac à dos qu’il a dû acheter ainsi que quelques affaires de rechange car il était censé avoir été lui aussi kidnappé et il n’avait pris que le strict nécessaire à cet effet.
La première chose qu’il fait est d’aller s’acheter un téléphone à bas coût car il ne compte pas le garder et dès qu’il le met en service, il envoie un SMS avec un code en indiquant juste quelques mots.
« Tout va bien et je t’envoie bientôt une lettre, j’espère que ton voyage se passe bien. Bisous, Luka »
Il l’envoie et attend le message confirmant qu’il a bien été reçu. Ensuite et seulement après avoir ouvert l’appareil pour récupérer la carte SIM, il jette le portable dans la première poubelle venue.
Il détruit la carte en la frottant vigoureusement contre un mur et en la pliant en plusieurs endroits pour la jeter à son tour dans une bouche d’égout.
Luka hèle ensuite un taxi et lui donne l’adresse de son appartement.
Une fois ses affaires déposées chez lui, il redescend faire quelques courses et rentre ensuite pour ne plus en sortir de la journée.
***/***
« Frontière suisse »
L’homme efface le message et vient se poser devant son ordinateur portable, il écrit un mail et utilise ensuite un logiciel de cryptage avant de l’envoyer à son destinataire.
Il efface ensuite toute trace de son envoi et retourne à ses occupations sans plus se soucier de quoi que ce soit, son travail étant pour le moment terminé.
***/***
« Kremlin »
Igor réceptionne le mail et son sourire cruel orne encore une fois son visage bouffi par la bonne chère et les boissons fortes, il se précipite alors vers le bureau de Vladimir car il préfère lui annoncer la nouvelle de vive voix, en espérant cette fois-ci que son plan fonctionnera et qu’il n’y aura pas encore d’anicroches venant on ne sait d’où mais qui ont la fâcheuse tendance à faire capoter ses plans depuis qu’il est sur cette affaire.
Vladimir tempête après tout le monde depuis que l’embargo dont son pays est l’objet, commence par déstabiliser complètement ses approvisionnements en matières premières et autres importations vitales, mettant plusieurs régions en pénuries et qui lui demandent des explications sur les causes de tout ce cirque.
Il commence à craindre sérieusement de devoir revenir sur ses décisions et d’avoir à faire machine arrière afin de calmer les médias internationaux sur leurs accusations quant à ses agissements illégaux envers d’autres pays.
Vladimir sent bien que le vent tourne et qu’il pourrait très vite en subir les conséquences, conséquences forcément désastreuses pour son avenir et il envisage de plus en plus sérieusement de lâcher du lest quitte même à faire des excuses et faire le mea-culpa sur certains de ses actes.
Il pense même à revenir un temps dans l’ombre et de mettre à sa place aux prochaines élections un pantin certes à sa solde mais qui donnerait le souffle nécessaire à une reprise des alliances diplomatiques.
« Toc ! Toc ! »
- Oui !!!
Hassan range son dernier dossier et soupire de contentement d’en avoir terminé avec les tracasseries administratives qui réclament son attention et qui font le quotidien de ses matinées de travail.
Il repense à la conversation qu’il a eue avec Christophe et c’est le sourire aux lèvres que lui reviennent les images vingt ans plus tôt de sa prise de fonction en remplacement de son père vaincu par la maladie, aux affaires de son pays.
Il se revoit alors, jeune prince de tout juste vingt-trois ans et succédant à son défunt père sans y en avoir été suffisamment préparé, mais bien obligé d’en prendre la succession quoique bien trop tôt à son gré.
***/***
Les premiers mois furent difficiles, l’apprentissage de gouvernant n’étant pas chose aussi aisé que de lutiner les jeunes femmes qui ne demandaient d’ailleurs qu’à entrer dans le harem du futur prince.
Petit à petit il s’y est pourtant mis, beaucoup soutenu au début par son « oncle » Amed qui l’aida du mieux qu’il put jusqu’à ce que lui aussi rejoigne celui dont la perte était trop dure à supporter et qui se laissa très rapidement mourir de chagrin.
Hassan avait alors vingt-quatre ans et il venait de prendre Fatima comme première épouse.
Il regardait également d’un œil gourmand celle qui deviendrait sa première concubine, sa réputation d’homme à femmes commençant tranquillement à se répandre ainsi que son goût prononcé pour les affaires et plusieurs réussites commerciales de haut niveau, qui lui permirent d’asseoir sa notoriété auprès de son peuple.
C’est à cette période qu’il éprouva à son tour le besoin d’avoir une personne de confiance sur qui s’appuyer et qu’il fit passer cette fameuse annonce d’appel à candidature pour le poste de secrétaire particulier dans tout l’émirat.
Ses services administratifs firent le nécessaire et quelques semaines plus tard, la dizaine de personnes qui en firent la démarche, furent retenus pour un rendez-vous et se virent convoquer pour un premier entretien avec le prince et quelques personnes dont l’avis comptait beaucoup pour lui.
Parmi ses personnes, il y avait comme il se doit son cousin Youssef qui fraîchement diplômé de médecine était revenu vivre au palais auprès d’Hassan sur la demande expresse de celui-ci qui le considérait déjà alors comme son meilleur ami.
Les entretiens eurent lieu il s’en rappelle comme si c’était hier, un mardi après-midi et les personnes qu’il rencontra alors lui faisaient ressentir un ennui sans nom jusqu’au moment où un jeune homme entra dans le bureau et changea sans le savoir, en un instant le cours de sa vie.
Hassan le revoit se présenter devant lui tout intimidé et n’arrivant même plus à prononcer son propre nom sans bafouiller misérablement, au point qu’il lui a fallu lui demander de s’asseoir et de respirer calmement le temps qu’il se reprenne suffisamment pour que l’entretien puisse avoir lieu.
Il eut alors tout le loisir de le détailler de plus près et de ressentir au fur et à mesure l’énorme attirance qu’exerçait sur lui ce jeune homme de tout juste dix-huit ans, aux grands yeux noisette et aux cheveux bruns coupés très court, dont la timidité et la façon gauche de se tenir les mains crispées sur ses genoux le rendaient craquant comme ce n’est pas possible.
Hassan connaissant l’étrange particularité de sa famille, comprit tout de suite qu’il venait de se faire prendre à son tour et demanda donc aux autres personnes présentes dans son bureau de les laisser seuls en donnant pour excuse qu’il ne voulait pas troubler plus que nécessaire ce jeune garçon visiblement impressionné par autant de monde et qui de toute évidence en perdait tous ses moyens.
Ce n’est qu’une fois se retrouvant seul avec lui, qu’ils purent avoir cet entretien et que le jeune Omar posa réellement pour la première fois ses yeux dans ceux d’Hassan, c’est aussi à cet instant qu’il lui donna son premier sourire empli de gratitude et de déjà autre chose de beaucoup plus fort, qui envoya un long frisson dans l’épine dorsale du prince.
Le choix d’Omar comme secrétaire particulier fit beaucoup parler dans le palais, étant et de très loin celui, parmi ceux qui se présentèrent ce jour-là, qui en avait le moins les aptitudes et maintenant qu’il y repense, Hassan sourit en revoyant le sourire de Youssef qui à cette époque fut le seul à ne jamais lui en faire la moindre réflexion.
***/***
Hassan tout dans ces pensées, a le visage rayonnant et se cale encore plus confortablement dans son siège avec un soupir de contentement, il revoit alors quelques semaines plus tard comment les choses ont soudainement évolué et furent l’occasion de leur premier baiser qui scella leur couple si particulier.
***/***
Omar comme chaque matin, se présenta à lui alors qu’il était déjà plongé depuis un long moment déjà dans ses dossiers et qu’il n’attendait que sa venue pour égayer cette nouvelle journée.
Il l’a senti ce jour-là exceptionnellement troublé, du moins plus que d’habitude en sa présence et que ce qu’il allait lui annoncer ne lui ferait certainement pas plaisir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (126 / 150) (Vingt ans plus tôt) (Arabie Saoudite) (Un secrétaire très particulier) (fin)
Comprenant qu’il doit rompre le silence qui commence à s’instaurer entre eux.
- Bonjour Omar !
- Bonjour votre altesse.
- Quelque chose te trouble ce matin ? Tu veux bien m’en parler ?
Omar lève les yeux vers Hassan et la tristesse qu’il y voit lui noue l’estomac.
- Je ne pense pas correspondre à cet emploi votre altesse, je me rends bien compte de mes lacunes et je prierai votre altesse d’accepter ma démission.
- (Hassan livide) Tu ne te plais pas à mon service ?
Omar réagit avec fougue.
- Ce n’est pas ça le problème votre altesse, si je m’en sentais les capacités je serais trop heureux de rester avec vous et si j’ai pris cette décision, croyez bien que c’est après y avoir beaucoup réfléchi.
Hassan d’une voix blanche.
- Je ne t’ai jamais fait de reproches il me semble et ton travail me satisfait beaucoup, je ne comprends pas d’où te vient cette idée que tu n’es pas à ta place et si c’était le cas, ne crois-tu pas que je devrais en être le seul juge ?
Les yeux d’Omar se brouillent et les premières larmes apparaissent et s’écoulent lentement sur ses joues, l’estomac d’Hassan devient encore plus douloureux et il ne contrôle plus rien en se levant de son siège et en s’approchant suffisamment du jeune homme troublé pour lui prendre le menton d’une main et le fixer dans les yeux.
- Tu y arriveras j’en suis sûr !! J’ai moi-même douté de mes capacités à tenir mon rôle quand mon père m’a quitté et j’y suis arrivé, il ne faut pas s’avouer vaincu au moindre obstacle, mais au contraire le passer le plus vite possible et persévérer. Je sais que tu as les capacités nécessaires pour faire un bon secrétaire et je ne te demande pas d’être parfait dès le début, si tu ne sais pas quelque chose et bien tu m’en parles et nous ferons en sorte que tu apprennes pour qu’ensuite tout se passe bien.
Omar est surpris d’entendre ces paroles si bienveillantes à son égard alors qu’il sait pertinemment qu’il ne les mérite pas.
Depuis qu’il est au service d’Hassan, il rame en ne comprenant pas la majeure partie de ce qu’on lui demande et c’est le prince qui fait quasiment tout le travail alors que c’est à lui de le faire et de s’occuper de toute cette paperasse qui fait se lever son prince aux aurores alors que ce n’est certainement pas son rôle.
Hassan tremble de tout son corps, l’idée qu’il s’en aille et le quitte lui semble insupportable et il le lui dit sans réfléchir.
- Je ne veux pas que tu partes !! (Il lui serre plus fortement le menton) Tu m’as bien compris ?
- (Omar troublé) Mais enfin pourquoi ? Je ne suis bon à rien dans ce travail et vous le savez aussi bien que moi, sinon vous ne seriez pas déjà si tôt le matin à votre bureau !!
Hassan retient avec peine les paroles qu’il a envie de lui dire, il sait très bien pourquoi il ne veut pas le laisser s’éloigner de lui mais il est suffisamment intelligent pour comprendre qu’il ne connaît rien des sentiments s’il en a qu’Omar a pour lui et qu’il ne peut lui imposer sa présence si celui-ci n’est là que pour gagner sa vie.
- Pourquoi est-ce si difficile alors ?
Omar ferme les yeux, ne pouvant plus soutenir le regard qu’Hassan pose sur lui, doit-il tout lui dire ou rester sur ses positions et le quitter sans que jamais il ne sache la vraie raison.
Bien sûr qu’il pourrait apprendre, bien sûr qu’avec le temps il arriverait à se rendre suffisamment utile pour que le garçon en face de lui apprécie un jour de l’avoir à ses côtés.
Mais qu’en sera-t-il pour le reste ? Pourra-t-il passer autant de temps près de lui sans jamais se dévoiler et lui dire combien sa présence lui est de plus en plus nécessaire et qu’il passe toutes ses nuits depuis leur première rencontre à ne penser qu’à être comme en ce moment en contact avec sa peau et à vouloir le serrer dans ses bras.
Omar tremble à son tour et ses bras viennent enserrer la taille d’Hassan pendant que son cœur se brise et que ses larmes reprennent de plus belle, il s’aperçoit alors de ce qu’il vient de faire et s’écarte précipitamment de son prince qui le regarde maintenant avec surprise et une lueur dans les yeux qu’il ne comprend pas.
- (Hassan d’une voix rauque) Il y a autre chose qui te pousse à agir ainsi ? Serait-ce possible que tu aies les mêmes sentiments que ceux que j’éprouve envers toi ?
Omar se raidit à ses paroles, a-t-il bien entendu ? Son regard ose alors revenir sur le visage d’Hassan et le découvre au moins aussi perturbé que lui, l’étincelle qui s’allume alors dans les yeux du prince lui fait bondir le cœur et se jeter de nouveau dans ses bras.
Cette fois-ci il y est attendu et il se sent ceinturer à son tour par deux bras protecteurs qui l’enserrent tendrement, les lèvres d’Omar sont prises alors comme dans un excès de folies et couvrent de bisous en riant, la joue d’abord, puis le visage tout entier de son prince qui commence à être pris à son tour d’un rire de pur bonheur jusqu’à ce que leurs lèvres se scellent dans un baiser passionné qui prouve l’attirance et les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre et ça mieux que n’importe quelle parole.
***/***
Hassan essuie ses yeux d’un geste viril, d’avoir revécu cet instant pourtant déjà si lointain lui a fait remonter toutes ses émotions qui y sont profondément attachées et quand la porte de son bureau s’ouvre en laissant apparaître son secrétaire, il vient le prendre dans ses bras et l’embrasser comme ils l’ont fait cette fois-là.
Omar d’abord surpris d’un tel accueil, glousse et se moque gentiment d’Hassan, comprenant que celui-ci était encore une fois dans ses souvenirs.
- Je n’avais pas l’intention de démissionner tu sais !!! Enfin !! Cette fois-là sans doute, mais plus aujourd’hui.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (127 / 150) (Aix) (Neuvième jour) (Luka) (fin)
Après cette présentation de Florian et avoir passé quelques heures avec eux, Luka est reparti avec Maurice jusqu’à son bureau où il y avait laissé ses quelques affaires et après plusieurs recommandations, Maurice l’a fait raccompagner jusqu’à la gare pour qu’il y prenne comme prévu son train pour Paris.
Pendant tout le trajet, Luka fait le point des derniers jours et de comment il va pouvoir poursuivre sa mission, il a été convenu qu’il verrait Florian quand celui-ci viendrait à Paris et qu’il lui donnerait suffisamment d’informations pour qu’ils puissent faire ses rapports.
Cette demande de Maurice à faire en sorte de gagner du temps, lui laisse entrevoir que quelque chose se prépare et qu’il fait partie d’un plan beaucoup plus vaste dont il n’a pas suffisamment d’éléments pour en comprendre le sens mais duquel il se doute bien, la protection du jeune rouquin n’en est qu’une facette.
Luka sourit en revivant les quelques heures qu’il a passées en compagnie de cette bande de jeunes dont l’amitié très forte ne fait aucun doute.
Il a beaucoup ri des plaisanteries de Florian et en y repensant, il se demande bien pourquoi il y a un tel intérêt porté autour de lui.
S’il fallait le définir, Luka dirait que c’est un garçon ne manquant pas d’attraits, plutôt beau gosse même si pour lui un garçon n’est pas plus attirant que ça et qu’il préfère et de loin les quelques filles qui étaient présentes et qui ne manquaient pas d’atouts beaucoup plus attrayants pour lui.
Beau gosse donc, ça ne fait aucun doute mais aussi extraverti, amusant, enjoué, plaisant et avec une aura particulière qui fait qu’on doit ressentir très vite le besoin de faire partie de son groupe d’amis.
Luka sourit malgré lui car sa mission qui n’en est plus vraiment une aux yeux de beaucoup, n’en sera que plus facile et agréable à mener à bien et ce sans trop se forcer, en y prenant même un certain plaisir.
L’arrivée dans la capitale le fait revenir au présent et il quitte la gare avec son sac à dos qu’il a dû acheter ainsi que quelques affaires de rechange car il était censé avoir été lui aussi kidnappé et il n’avait pris que le strict nécessaire à cet effet.
La première chose qu’il fait est d’aller s’acheter un téléphone à bas coût car il ne compte pas le garder et dès qu’il le met en service, il envoie un SMS avec un code en indiquant juste quelques mots.
« Tout va bien et je t’envoie bientôt une lettre, j’espère que ton voyage se passe bien. Bisous, Luka »
Il l’envoie et attend le message confirmant qu’il a bien été reçu. Ensuite et seulement après avoir ouvert l’appareil pour récupérer la carte SIM, il jette le portable dans la première poubelle venue.
Il détruit la carte en la frottant vigoureusement contre un mur et en la pliant en plusieurs endroits pour la jeter à son tour dans une bouche d’égout.
Luka hèle ensuite un taxi et lui donne l’adresse de son appartement.
Une fois ses affaires déposées chez lui, il redescend faire quelques courses et rentre ensuite pour ne plus en sortir de la journée.
***/***
« Frontière suisse »
L’homme efface le message et vient se poser devant son ordinateur portable, il écrit un mail et utilise ensuite un logiciel de cryptage avant de l’envoyer à son destinataire.
Il efface ensuite toute trace de son envoi et retourne à ses occupations sans plus se soucier de quoi que ce soit, son travail étant pour le moment terminé.
***/***
« Kremlin »
Igor réceptionne le mail et son sourire cruel orne encore une fois son visage bouffi par la bonne chère et les boissons fortes, il se précipite alors vers le bureau de Vladimir car il préfère lui annoncer la nouvelle de vive voix, en espérant cette fois-ci que son plan fonctionnera et qu’il n’y aura pas encore d’anicroches venant on ne sait d’où mais qui ont la fâcheuse tendance à faire capoter ses plans depuis qu’il est sur cette affaire.
Vladimir tempête après tout le monde depuis que l’embargo dont son pays est l’objet, commence par déstabiliser complètement ses approvisionnements en matières premières et autres importations vitales, mettant plusieurs régions en pénuries et qui lui demandent des explications sur les causes de tout ce cirque.
Il commence à craindre sérieusement de devoir revenir sur ses décisions et d’avoir à faire machine arrière afin de calmer les médias internationaux sur leurs accusations quant à ses agissements illégaux envers d’autres pays.
Vladimir sent bien que le vent tourne et qu’il pourrait très vite en subir les conséquences, conséquences forcément désastreuses pour son avenir et il envisage de plus en plus sérieusement de lâcher du lest quitte même à faire des excuses et faire le mea-culpa sur certains de ses actes.
Il pense même à revenir un temps dans l’ombre et de mettre à sa place aux prochaines élections un pantin certes à sa solde mais qui donnerait le souffle nécessaire à une reprise des alliances diplomatiques.
« Toc ! Toc ! »
- Oui !!!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
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