01-09-2020, 04:20 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (122 / 150) (Afrique) (Le nouveau gardien)
Akim entre dans la case en hurlant de joie, Okoumé se retourne vers son fils avec le sourire, de le voir aussi joyeux et s’empresse de lui demander ce qui peut bien le rendre comme ça.
- Taha revient bientôt avec le père Antoine et « Kinou » !!
- (Okoumé surpris) Tu en es sûr ?
- Oh oui p’pa !! C’est Taha qui vient de me le dire et il était content en disant qu’il avait terminé sa mission et qu’ils allaient bientôt tous rentrer chez nous.
- (Okoumé) Voilà une bonne nouvelle que tu devrais aller répéter au nouveau gardien des pierres du ciel.
- Maintenant p’pa ?
- Tu as le temps d’y aller, le soleil est encore haut dans le ciel ; sûrement qu’il voudra en savoir plus et si les dieux rentreront bientôt parmi eux.
- Taha dit que le garçon aux cheveux de feu est d’accord pour venir mais pas avant plusieurs lunes encore, mais le père Antoine lui a fait savoir qu’il l’aiderait à construire un nouveau dispensaire pour aider ceux des nôtres qui sont malades et qu’il serait plus grand que notre village. Taha dit aussi que c’est un grand homme médecine et qu’il restera ici pour aider le père Antoine avec beaucoup de monde pour l’aider.
- Tes paroles réchauffent mon cœur, va prévenir le gardien et rappelle-toi que tu ne dois pas être surpris de sa nouvelle apparence.
Akim fait un signe de tête à son père pour lui signifier qu’il a bien compris et part en courant dans la jungle rejoindre ce lieu qu’il connaît maintenant par cœur.
Les dix kilomètres sont avalés en un temps record, ce n’est qu’à quelques dizaines de mètres de l’orée des arbres tordus qu’il ralentit et commence à ressentir l’appréhension de ce qu’il va bien pouvoir y découvrir.
Akim entre précautionneusement dans la trouée d’arbre et n’apercevant rien d’autre que la souche où il a pris l’habitude de s’asseoir tout comme son père par le passé, s’y rend et s’installe en attendant le nouveau gardien qui ne devrait pas être long à apparaître à ses yeux.
Le silence depuis que les hommes blancs sont repartis après avoir replanté la piste qu’ils avaient créée dans la jungle, est impressionnant et le jeune Massaï en a des frissons bien qu’il ne ressente aucun danger dirigé contre lui.
Un craquement lui fait tourner la tête et ses yeux s’arrondissent en comprenant qu’elle est la nouvelle apparence qu’a prise le dieu venant du ciel.
Un énorme gorille mâle entre dans la clairière et se dirige vers lui lentement sans aucune marque de méchanceté dans sa démarche, prouvant ainsi qu’il est bien celui qu’Akim doit rencontrer.
L’animal imposant aux petits yeux brillants d’intelligence vient s’asseoir près de l’enfant et le fixe avec intensité, un petit son sort de sa gorge qui fait revenir Akim à la réalité et le décider à transmettre son message.
- Tu es le nouveau gardien ?
Un signe d’acquiescement de l’animal lui fait pousser un énorme soupir de soulagement et Akim reprend la parole.
- Le message a été donné au garçon et celui-ci viendra pour entendre et comprendre le lien qu’il y a entre vous. Mon frère et « Kinou » rentreront avant la prochaine lune et cheveux de feu quelques lunes plus tard, mais peut-être (Akim se tape doucement le crâne) le sais-tu déjà ?
Le gorille acquiesce de nouveau avec une ébauche de sourire, il prend alors une baguette et trace quelques mots au sol qu’Akim bien sûr ne comprend pas.
- Ça ressemble aux signes à l’intérieur des livres du père Antoine ? Il devait m’apprendre à les comprendre mais depuis quelque temps, beaucoup de choses sont arrivées et ne nous ont plus laissé l’occasion de le faire.
L’animal visiblement contrarié efface le message et fixe l’enfant semblant chercher un autre moyen de se faire comprendre de lui, il se redresse alors et tente quelques mimes qui malgré l’importance du message ne font que faire éclater de rires l’enfant qui ne voit que des pitreries dans ses gestes faits avec ses grands bras poilus.
- Hi ! Hi ! T’es trop drôle Hi ! Hi !
Le grand singe arrête ce qu’Akim prend de toute évidence pour un amusement mais que lui essaye de lui faire entendre, il prend doucement le bras du jeune garçon pour ne pas l’effrayer et l’amène au milieu des pierres pour s’y asseoir et poser son énorme front contre celui de l’enfant abasourdi par son geste.
Akim ressent alors comme un appel et une image se forme dans sa tête, image où il se voit prendre par la main un jeune blanc souriant aux cheveux couleur de feu et l’emmener en courant jusqu’à cet endroit précis où il se trouve actuellement.
- Il faut que je l’amène ici auprès de vous dès son arrivée ?
Le gardien décolle son front de celui du jeune Massaï et s’écarte de lui avec comme un étrange sourire déformant son faciès simien, il reprend le bras d’Akim et l’emmène cette fois jusqu’à l’orée de la clairière en le poussant doucement pour lui faire comprendre qu’il est temps de repartir.
Akim se retourne juste à temps pour le voir disparaître dans les arbres et reprend le chemin du retour le cœur encore palpitant de cette étrange rencontre.
Rencontre dont il n’oubliera jamais tout au long de sa vie et qu’elle a eue lieu un jour alors qu’il n’était qu’un enfant, mais qu’il sait très bien qu’il la gardera confidentielle de peur de ne pas être cru s’il en faisait mention à quiconque d’autre que ceux partageant le même secret et qui seuls pourraient le croire.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (123 / 150) (Paris) (Hôpital de la Salpêtrière)
Bip ! Bip ! Bip !
Le son lancinant est le seul qui résonne dans la chambre de soins intensifs et l’homme couvert de pansements, allongé sur le lit semble dormir alors que ça fait plusieurs jours maintenant qu’il est dans un coma profond.
Un passant l’a trouvé en promenant son chien tard ce soir-là le long de la Seine, il a aussitôt appelé la police qui a fait ensuite le nécessaire pour qu’il soit transporté d’urgence alors que son souffle et les battements de son cœur étaient presque imperceptibles.
Son arrivée a fait grand bruit au vu de l’état dans lequel il se trouvait et les chirurgiens se sont relayés toute la nuit et une grande partie de la matinée pour stabiliser son état et tenter de lui redonner une apparence humaine.
L’homme âgé entre vingt et vingt-cinq ans, est arrivé complètement méconnaissable, comme si son agresseur avait sciemment et intentionnellement fait en sorte que personne ne puisse donner un nom à son cadavre, car il ne fait aucun doute que c’est bien en le croyant mort qu’il l’a laissé en bordure du fleuve.
Ses vêtements d’abord qui ne laissent que des traces de ciseaux là où étaient cousues les différentes étiquettes notant leurs provenances.
Ses lacérations ensuite qui n’ont laissé aucune chance de mettre un visage sur cette bouillie sanguinolente qui lui en tenait lieu quand il a été découvert et enfin ses traces de brûlures sur les doigts ôtant toutes possibilités d’en prendre les empreintes pour faire les recherches sur son identité.
Qu’il soit en vie tient du pur miracle et à la jeunesse du sujet qui lui a permis de braver le froid incisif de cette nuit-là et de résister à ses multiples coups de couteau censés lui être fatal.
Depuis plusieurs jours les services de police cherchent l’identité du jeune homme, aussi bien auprès des personnes signalées disparues que lors des différentes interpellations réalisées dans ce sens dans le milieu parisien.
Les recherches restent désespérément vaines et il ne reste plus qu’à attendre un éventuel réveil du patient.
Réveil qui n’est pas gagné d’avance aux dires des différents chirurgiens s’étant déjà penchés sur son cas et ne donnant qu’un très faible espoir de le voir s’en sortir.
Le cas étant particulièrement barbare, les services de la police nationale décident de faire appel à des confrères d’autres services plus spécialisés et surtout plus aptes à s’occuper d’un cas tel que celui-là.
L’inspecteur Raymond Baltot de la police scientifique arrive donc ce matin-là devant l’entrée de l’hôpital et se présente à l’accueil, à l’heure pour le rendez-vous qu’il a pris avec le directeur de l’établissement.
Celui-ci le reçoit immédiatement et après une brève mais sincère poignée de main, ils en viennent directement au but de sa visite.
- Je n’avais encore jamais assisté à de telles atrocités sur un être humain inspecteur !!
Raymond est troublé par ce début de conversation.
- C’est à ce point-là ?
Le directeur sort un dossier et le dépose devant l’inspecteur en grimaçant.
- Faites-vous vous-même une opinion avec ces photos prises à son arrivée !!
Raymond ouvre le dossier et étale devant lui les différents clichés qu’il contient, son visage devient livide devant ce que ses yeux ont du mal à accepter et l’exclamation qu’il pousse alors prouve combien sont difficiles à regarder ces photos pourtant démontrant la réalité de la barbarie avec laquelle s’est acharné l’agresseur contre le jeune homme lui ayant servi de victime.
- Mon Dieu !!! Et il est encore en vie après tout ça ?
- Heureusement ou malheureusement pour lui car s’il en réchappe, je me demande comment il pourra accepter de vivre avec un visage aussi défiguré qu’il l’est à présent.
Le médecin observe avec attention l’homme qui se trouve maintenant en face de lui et il compatit lui aussi devant le masque livide dont il se pare devant autant d’atrocités gratuites.
L’inspecteur est un homme d’une trentaine d’années aux cheveux déjà grisonnant, il le voit alors lever les yeux sur lui et comprend qu’il ira sans faillir jusqu’au bout de sa mission et n’aura de cesse d’avoir découvert l’auteur de tels actes.
- Pouvez-vous me faire un prélèvement d’ADN sur votre patient et m’amener jusqu’à lui ?
- Sans problème inspecteur, vous n’avez qu’à me suivre.
Raymond range les photos dans le dossier et le met dans sa mallette pour pouvoir le faire étudier par son service et voir si quelque chose dans les clichés ou le rapport qui y a été joint, aurait échappé à ceux qui ont instruit l’enquête jusqu’alors.
Il suit le directeur dans les méandres de l’hôpital jusqu’à une chambre où celui-ci le prie d’entrer et où il se retrouve en présence du jeune homme dont le visage, le corps et les mains sont presque entièrement recouverts par des bandages.
Raymond reste un moment figé, son cœur lui faisant mal devant un tel spectacle et il attend que le médecin le laisse un moment seul pour marmonner dans ses dents une phrase qui dit bien ce qu’il pense de tout ça.
- Je te promets que j’attraperai le salop qui t’a fait ça !! Devrais-je y passer le restant de ma carrière !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (124 / 150) (Aix) (Neuvième jour) (Au cirque)
Patricia se remet doucement de sa frayeur d’avoir rencontré la « fameuse » Mistie et en rit maintenant qu’elle voit l’animal manger tranquillement son petit morceau de fromage comme si de rien n’était.
Elle ne peut s’empêcher malgré tout d’avoir des petits frissons sur tout le corps et en veut un peu aux garçons de s’être moqué d’elle comme ils l’ont fait après qu’elle ait poussé ce cri qu’elle n’a pu retenir tellement elle a été surprise et effrayée.
- C’est malin !! Vous allez arrêter tous les trois de vous moquer sinon ça va barder pour vos matricules, je vous le dis !!
- (Aurélien) Reviens en ma belle, ce n’est pas la peine de te fâcher après nous parce que tu as eu peur d’une si petite chose inoffensive Hi ! Hi !
- (Taha) Chez nous elles sont au moins dix fois plus grosses et les femmes n’y font même pas attention.
Patricia regarde le jeune Massaï les yeux ronds.
- Tu dis ça pour te moquer encore une fois de moi ?
- (Taha surpris) Non !! Je t’assure que c’est la vérité.
- Et bien si c’est comme ça chez vous, je ne suis pas près d’y mettre les pieds, parole !!!
Je la regarde amusé.
- Tu vas nous manquer alors !!
Patricia cille en regardant son ami.
- Comment ça ? Explique-toi tu veux bien ?
- (Aurélien) C’est là où vit Taha que Florian va faire construire son centre de soins et beaucoup d’entre nous partiront avec lui tu peux en être sûr.
Patricia comprend aussitôt toutes les implications des paroles d’Aurélien et se sent soudainement toute bête d’avoir prononcé sa dernière phrase, elle regarde à nouveau la petite souris qui maintenant qu’elle a terminé son repas se nettoie les moustaches de ses deux pattes avant.
La jeune femme sourit en se disant qu’elle n’a vraiment pas l’air si terrible que ça après tout et que sa peur d’un tel animal si minuscule est vraiment irraisonnée.
Maintenant avoir à faire à dix fois plus gros sera une autre paire de manches pense-t-elle en ne pouvant retenir un frisson, mais rien ne la fera rester en France si ses amis décident d’en partir et il faudra bien qu’elle fasse l’effort nécessaire pour dépasser ses inhibitions si elle veut les suivre où qu’ils aillent.
Florian s’amuse des expressions de Patricia qui lui font comprendre son cheminement de pensées, quand elle reporte enfin son regard sur lui et qu’elle lui sourit, il sait que sa décision est prise et qu’elle trouvera la volonté nécessaire pour surmonter toutes ses éventuelles phobies à venir, ne serait-ce qu’à l’idée de tout ce qu’elle pourra bien rencontrer comme animaux petits ou grands dans un tel pays.
- Tu veux la caresser ?
Patricia plisse les yeux en regardant son ami.
- Heu !!! Laisse-moi d’abord m’y habituer tu veux bien ?
- Dis-toi pour te rassurer que tous les animaux sont mes amis et qu’ils ne te feront jamais de mal Hi ! Hi !
- (Patricia incrédule) Tous !! Tu es sûr ??
- Non mais c’est juste pour te rassurer Hi ! Hi !
La porte s’ouvre de nouveau et c’est Thomas qui entre cette fois-ci et est surpris mais rassuré de les voir tous là.
- (Thomas) Ouf !! Je vous cherchais dans tout le cirque !!
- (Aurélien surpris) Pourquoi donc ? Un problème ?
- (Yuan) Après ce qui est arrivé à « Flo », nous sommes sûrement devenus un peu paranos et dès qu’on ne le trouve pas et bien on s’inquiète quoi !!
- Je vais bien les gars, nous étions juste passés pour nourrir « Mistie » et nous allions vous rejoindre. Et puis arrêtez de vous faire du mouron comme ça pour moi, sinon vous n’avez pas fini.
Thomas vient se coller contre son petit rouquin et sourit bêtement maintenant qu’il est près de lui et surtout rassuré, il ne dit rien pour ne pas se faire une nouvelle fois moquer de son anxiété quand il se demande où il est.
Yuan s’en rend bien compte et préfère lui aussi ne pas en rajouter malgré son envie de le faire et de passer lui aussi pour quelqu’un qui se fait du souci pour un oui ou pour un non, mais ce qui est arrivé à son ami est encore si présent dans sa mémoire qu’il s’inquiète tout comme Thomas dès qu’il ne sait pas où le trouver.
Taha apprécie l’inquiétude des deux garçons même si elle n’était pas réellement nécessaire dans le cas présent et comprend très bien leurs attitudes, mais surtout combien ils tiennent à lui pour se mettre dans tous leurs états dès qu’il n’est plus près d’eux.
Ils ne sont pas les seuls apparemment car le portable de Florian vibre et il remarque le sourire amusé de son nouvel ami quand celui-ci répond à la question qu’il est seul à entendre.
- Vous aussi !! Décidément, c’est une épidémie ou quoi ?? Je suis dans la roulotte de Patricia et « Yu ».
-…
- OK on vous y attend !!
-…
Florian raccroche en souriant mais tous voient bien que de sentir ses amis s’inquiéter de la sorte maintenant sans arrêt le perturbent plus qu’il ne voudrait l’avouer.
- Vous vous êtes donné le mot ou quoi ? C’était « Raphi » et Éric qui me cherchent aussi partout, va falloir oublier un peu toutes ses histoires les gars, je vous le dis pour notre bien à tous.
Sinon ça va vite devenir invivable pour tout le monde, moi y compris.
Akim entre dans la case en hurlant de joie, Okoumé se retourne vers son fils avec le sourire, de le voir aussi joyeux et s’empresse de lui demander ce qui peut bien le rendre comme ça.
- Taha revient bientôt avec le père Antoine et « Kinou » !!
- (Okoumé surpris) Tu en es sûr ?
- Oh oui p’pa !! C’est Taha qui vient de me le dire et il était content en disant qu’il avait terminé sa mission et qu’ils allaient bientôt tous rentrer chez nous.
- (Okoumé) Voilà une bonne nouvelle que tu devrais aller répéter au nouveau gardien des pierres du ciel.
- Maintenant p’pa ?
- Tu as le temps d’y aller, le soleil est encore haut dans le ciel ; sûrement qu’il voudra en savoir plus et si les dieux rentreront bientôt parmi eux.
- Taha dit que le garçon aux cheveux de feu est d’accord pour venir mais pas avant plusieurs lunes encore, mais le père Antoine lui a fait savoir qu’il l’aiderait à construire un nouveau dispensaire pour aider ceux des nôtres qui sont malades et qu’il serait plus grand que notre village. Taha dit aussi que c’est un grand homme médecine et qu’il restera ici pour aider le père Antoine avec beaucoup de monde pour l’aider.
- Tes paroles réchauffent mon cœur, va prévenir le gardien et rappelle-toi que tu ne dois pas être surpris de sa nouvelle apparence.
Akim fait un signe de tête à son père pour lui signifier qu’il a bien compris et part en courant dans la jungle rejoindre ce lieu qu’il connaît maintenant par cœur.
Les dix kilomètres sont avalés en un temps record, ce n’est qu’à quelques dizaines de mètres de l’orée des arbres tordus qu’il ralentit et commence à ressentir l’appréhension de ce qu’il va bien pouvoir y découvrir.
Akim entre précautionneusement dans la trouée d’arbre et n’apercevant rien d’autre que la souche où il a pris l’habitude de s’asseoir tout comme son père par le passé, s’y rend et s’installe en attendant le nouveau gardien qui ne devrait pas être long à apparaître à ses yeux.
Le silence depuis que les hommes blancs sont repartis après avoir replanté la piste qu’ils avaient créée dans la jungle, est impressionnant et le jeune Massaï en a des frissons bien qu’il ne ressente aucun danger dirigé contre lui.
Un craquement lui fait tourner la tête et ses yeux s’arrondissent en comprenant qu’elle est la nouvelle apparence qu’a prise le dieu venant du ciel.
Un énorme gorille mâle entre dans la clairière et se dirige vers lui lentement sans aucune marque de méchanceté dans sa démarche, prouvant ainsi qu’il est bien celui qu’Akim doit rencontrer.
L’animal imposant aux petits yeux brillants d’intelligence vient s’asseoir près de l’enfant et le fixe avec intensité, un petit son sort de sa gorge qui fait revenir Akim à la réalité et le décider à transmettre son message.
- Tu es le nouveau gardien ?
Un signe d’acquiescement de l’animal lui fait pousser un énorme soupir de soulagement et Akim reprend la parole.
- Le message a été donné au garçon et celui-ci viendra pour entendre et comprendre le lien qu’il y a entre vous. Mon frère et « Kinou » rentreront avant la prochaine lune et cheveux de feu quelques lunes plus tard, mais peut-être (Akim se tape doucement le crâne) le sais-tu déjà ?
Le gorille acquiesce de nouveau avec une ébauche de sourire, il prend alors une baguette et trace quelques mots au sol qu’Akim bien sûr ne comprend pas.
- Ça ressemble aux signes à l’intérieur des livres du père Antoine ? Il devait m’apprendre à les comprendre mais depuis quelque temps, beaucoup de choses sont arrivées et ne nous ont plus laissé l’occasion de le faire.
L’animal visiblement contrarié efface le message et fixe l’enfant semblant chercher un autre moyen de se faire comprendre de lui, il se redresse alors et tente quelques mimes qui malgré l’importance du message ne font que faire éclater de rires l’enfant qui ne voit que des pitreries dans ses gestes faits avec ses grands bras poilus.
- Hi ! Hi ! T’es trop drôle Hi ! Hi !
Le grand singe arrête ce qu’Akim prend de toute évidence pour un amusement mais que lui essaye de lui faire entendre, il prend doucement le bras du jeune garçon pour ne pas l’effrayer et l’amène au milieu des pierres pour s’y asseoir et poser son énorme front contre celui de l’enfant abasourdi par son geste.
Akim ressent alors comme un appel et une image se forme dans sa tête, image où il se voit prendre par la main un jeune blanc souriant aux cheveux couleur de feu et l’emmener en courant jusqu’à cet endroit précis où il se trouve actuellement.
- Il faut que je l’amène ici auprès de vous dès son arrivée ?
Le gardien décolle son front de celui du jeune Massaï et s’écarte de lui avec comme un étrange sourire déformant son faciès simien, il reprend le bras d’Akim et l’emmène cette fois jusqu’à l’orée de la clairière en le poussant doucement pour lui faire comprendre qu’il est temps de repartir.
Akim se retourne juste à temps pour le voir disparaître dans les arbres et reprend le chemin du retour le cœur encore palpitant de cette étrange rencontre.
Rencontre dont il n’oubliera jamais tout au long de sa vie et qu’elle a eue lieu un jour alors qu’il n’était qu’un enfant, mais qu’il sait très bien qu’il la gardera confidentielle de peur de ne pas être cru s’il en faisait mention à quiconque d’autre que ceux partageant le même secret et qui seuls pourraient le croire.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (123 / 150) (Paris) (Hôpital de la Salpêtrière)
Bip ! Bip ! Bip !
Le son lancinant est le seul qui résonne dans la chambre de soins intensifs et l’homme couvert de pansements, allongé sur le lit semble dormir alors que ça fait plusieurs jours maintenant qu’il est dans un coma profond.
Un passant l’a trouvé en promenant son chien tard ce soir-là le long de la Seine, il a aussitôt appelé la police qui a fait ensuite le nécessaire pour qu’il soit transporté d’urgence alors que son souffle et les battements de son cœur étaient presque imperceptibles.
Son arrivée a fait grand bruit au vu de l’état dans lequel il se trouvait et les chirurgiens se sont relayés toute la nuit et une grande partie de la matinée pour stabiliser son état et tenter de lui redonner une apparence humaine.
L’homme âgé entre vingt et vingt-cinq ans, est arrivé complètement méconnaissable, comme si son agresseur avait sciemment et intentionnellement fait en sorte que personne ne puisse donner un nom à son cadavre, car il ne fait aucun doute que c’est bien en le croyant mort qu’il l’a laissé en bordure du fleuve.
Ses vêtements d’abord qui ne laissent que des traces de ciseaux là où étaient cousues les différentes étiquettes notant leurs provenances.
Ses lacérations ensuite qui n’ont laissé aucune chance de mettre un visage sur cette bouillie sanguinolente qui lui en tenait lieu quand il a été découvert et enfin ses traces de brûlures sur les doigts ôtant toutes possibilités d’en prendre les empreintes pour faire les recherches sur son identité.
Qu’il soit en vie tient du pur miracle et à la jeunesse du sujet qui lui a permis de braver le froid incisif de cette nuit-là et de résister à ses multiples coups de couteau censés lui être fatal.
Depuis plusieurs jours les services de police cherchent l’identité du jeune homme, aussi bien auprès des personnes signalées disparues que lors des différentes interpellations réalisées dans ce sens dans le milieu parisien.
Les recherches restent désespérément vaines et il ne reste plus qu’à attendre un éventuel réveil du patient.
Réveil qui n’est pas gagné d’avance aux dires des différents chirurgiens s’étant déjà penchés sur son cas et ne donnant qu’un très faible espoir de le voir s’en sortir.
Le cas étant particulièrement barbare, les services de la police nationale décident de faire appel à des confrères d’autres services plus spécialisés et surtout plus aptes à s’occuper d’un cas tel que celui-là.
L’inspecteur Raymond Baltot de la police scientifique arrive donc ce matin-là devant l’entrée de l’hôpital et se présente à l’accueil, à l’heure pour le rendez-vous qu’il a pris avec le directeur de l’établissement.
Celui-ci le reçoit immédiatement et après une brève mais sincère poignée de main, ils en viennent directement au but de sa visite.
- Je n’avais encore jamais assisté à de telles atrocités sur un être humain inspecteur !!
Raymond est troublé par ce début de conversation.
- C’est à ce point-là ?
Le directeur sort un dossier et le dépose devant l’inspecteur en grimaçant.
- Faites-vous vous-même une opinion avec ces photos prises à son arrivée !!
Raymond ouvre le dossier et étale devant lui les différents clichés qu’il contient, son visage devient livide devant ce que ses yeux ont du mal à accepter et l’exclamation qu’il pousse alors prouve combien sont difficiles à regarder ces photos pourtant démontrant la réalité de la barbarie avec laquelle s’est acharné l’agresseur contre le jeune homme lui ayant servi de victime.
- Mon Dieu !!! Et il est encore en vie après tout ça ?
- Heureusement ou malheureusement pour lui car s’il en réchappe, je me demande comment il pourra accepter de vivre avec un visage aussi défiguré qu’il l’est à présent.
Le médecin observe avec attention l’homme qui se trouve maintenant en face de lui et il compatit lui aussi devant le masque livide dont il se pare devant autant d’atrocités gratuites.
L’inspecteur est un homme d’une trentaine d’années aux cheveux déjà grisonnant, il le voit alors lever les yeux sur lui et comprend qu’il ira sans faillir jusqu’au bout de sa mission et n’aura de cesse d’avoir découvert l’auteur de tels actes.
- Pouvez-vous me faire un prélèvement d’ADN sur votre patient et m’amener jusqu’à lui ?
- Sans problème inspecteur, vous n’avez qu’à me suivre.
Raymond range les photos dans le dossier et le met dans sa mallette pour pouvoir le faire étudier par son service et voir si quelque chose dans les clichés ou le rapport qui y a été joint, aurait échappé à ceux qui ont instruit l’enquête jusqu’alors.
Il suit le directeur dans les méandres de l’hôpital jusqu’à une chambre où celui-ci le prie d’entrer et où il se retrouve en présence du jeune homme dont le visage, le corps et les mains sont presque entièrement recouverts par des bandages.
Raymond reste un moment figé, son cœur lui faisant mal devant un tel spectacle et il attend que le médecin le laisse un moment seul pour marmonner dans ses dents une phrase qui dit bien ce qu’il pense de tout ça.
- Je te promets que j’attraperai le salop qui t’a fait ça !! Devrais-je y passer le restant de ma carrière !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (124 / 150) (Aix) (Neuvième jour) (Au cirque)
Patricia se remet doucement de sa frayeur d’avoir rencontré la « fameuse » Mistie et en rit maintenant qu’elle voit l’animal manger tranquillement son petit morceau de fromage comme si de rien n’était.
Elle ne peut s’empêcher malgré tout d’avoir des petits frissons sur tout le corps et en veut un peu aux garçons de s’être moqué d’elle comme ils l’ont fait après qu’elle ait poussé ce cri qu’elle n’a pu retenir tellement elle a été surprise et effrayée.
- C’est malin !! Vous allez arrêter tous les trois de vous moquer sinon ça va barder pour vos matricules, je vous le dis !!
- (Aurélien) Reviens en ma belle, ce n’est pas la peine de te fâcher après nous parce que tu as eu peur d’une si petite chose inoffensive Hi ! Hi !
- (Taha) Chez nous elles sont au moins dix fois plus grosses et les femmes n’y font même pas attention.
Patricia regarde le jeune Massaï les yeux ronds.
- Tu dis ça pour te moquer encore une fois de moi ?
- (Taha surpris) Non !! Je t’assure que c’est la vérité.
- Et bien si c’est comme ça chez vous, je ne suis pas près d’y mettre les pieds, parole !!!
Je la regarde amusé.
- Tu vas nous manquer alors !!
Patricia cille en regardant son ami.
- Comment ça ? Explique-toi tu veux bien ?
- (Aurélien) C’est là où vit Taha que Florian va faire construire son centre de soins et beaucoup d’entre nous partiront avec lui tu peux en être sûr.
Patricia comprend aussitôt toutes les implications des paroles d’Aurélien et se sent soudainement toute bête d’avoir prononcé sa dernière phrase, elle regarde à nouveau la petite souris qui maintenant qu’elle a terminé son repas se nettoie les moustaches de ses deux pattes avant.
La jeune femme sourit en se disant qu’elle n’a vraiment pas l’air si terrible que ça après tout et que sa peur d’un tel animal si minuscule est vraiment irraisonnée.
Maintenant avoir à faire à dix fois plus gros sera une autre paire de manches pense-t-elle en ne pouvant retenir un frisson, mais rien ne la fera rester en France si ses amis décident d’en partir et il faudra bien qu’elle fasse l’effort nécessaire pour dépasser ses inhibitions si elle veut les suivre où qu’ils aillent.
Florian s’amuse des expressions de Patricia qui lui font comprendre son cheminement de pensées, quand elle reporte enfin son regard sur lui et qu’elle lui sourit, il sait que sa décision est prise et qu’elle trouvera la volonté nécessaire pour surmonter toutes ses éventuelles phobies à venir, ne serait-ce qu’à l’idée de tout ce qu’elle pourra bien rencontrer comme animaux petits ou grands dans un tel pays.
- Tu veux la caresser ?
Patricia plisse les yeux en regardant son ami.
- Heu !!! Laisse-moi d’abord m’y habituer tu veux bien ?
- Dis-toi pour te rassurer que tous les animaux sont mes amis et qu’ils ne te feront jamais de mal Hi ! Hi !
- (Patricia incrédule) Tous !! Tu es sûr ??
- Non mais c’est juste pour te rassurer Hi ! Hi !
La porte s’ouvre de nouveau et c’est Thomas qui entre cette fois-ci et est surpris mais rassuré de les voir tous là.
- (Thomas) Ouf !! Je vous cherchais dans tout le cirque !!
- (Aurélien surpris) Pourquoi donc ? Un problème ?
- (Yuan) Après ce qui est arrivé à « Flo », nous sommes sûrement devenus un peu paranos et dès qu’on ne le trouve pas et bien on s’inquiète quoi !!
- Je vais bien les gars, nous étions juste passés pour nourrir « Mistie » et nous allions vous rejoindre. Et puis arrêtez de vous faire du mouron comme ça pour moi, sinon vous n’avez pas fini.
Thomas vient se coller contre son petit rouquin et sourit bêtement maintenant qu’il est près de lui et surtout rassuré, il ne dit rien pour ne pas se faire une nouvelle fois moquer de son anxiété quand il se demande où il est.
Yuan s’en rend bien compte et préfère lui aussi ne pas en rajouter malgré son envie de le faire et de passer lui aussi pour quelqu’un qui se fait du souci pour un oui ou pour un non, mais ce qui est arrivé à son ami est encore si présent dans sa mémoire qu’il s’inquiète tout comme Thomas dès qu’il ne sait pas où le trouver.
Taha apprécie l’inquiétude des deux garçons même si elle n’était pas réellement nécessaire dans le cas présent et comprend très bien leurs attitudes, mais surtout combien ils tiennent à lui pour se mettre dans tous leurs états dès qu’il n’est plus près d’eux.
Ils ne sont pas les seuls apparemment car le portable de Florian vibre et il remarque le sourire amusé de son nouvel ami quand celui-ci répond à la question qu’il est seul à entendre.
- Vous aussi !! Décidément, c’est une épidémie ou quoi ?? Je suis dans la roulotte de Patricia et « Yu ».
-…
- OK on vous y attend !!
-…
Florian raccroche en souriant mais tous voient bien que de sentir ses amis s’inquiéter de la sorte maintenant sans arrêt le perturbent plus qu’il ne voudrait l’avouer.
- Vous vous êtes donné le mot ou quoi ? C’était « Raphi » et Éric qui me cherchent aussi partout, va falloir oublier un peu toutes ses histoires les gars, je vous le dis pour notre bien à tous.
Sinon ça va vite devenir invivable pour tout le monde, moi y compris.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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