01-09-2020, 03:55 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (102 / 150) (Aix) (Résidence d’Hassan) (suite)
Christophe acquiesce car il comprend très bien le statut social d’Hassan et que celui-ci va également pour Amid ; il suit alors l’émir jusqu’à son bureau, intimidé malgré tout d’y être ainsi convoqué même s’il est rassuré sur le fait que ce n’est pas dû à un quelconque impair de sa part.
Une fois la porte refermée derrière eux, Hassan lui fait signe de s’installer dans un des fauteuils en cuir au luxe raffiné qui fait coin salon dans la pièce et va s’asseoir juste en face de lui avec un sourire rassurant aux lèvres qui déstresse le jeune infirmier et fini par le détendre suffisamment pour le lui rendre.
- Voilà qui est mieux mon garçon !! Ce que j’ai à te dire est très difficile pour moi mais nécessaire pour que tu comprennes bien ta position ainsi que ton statut parmi nous. Je connais la vraie raison de votre « amitié » entre mon fils et toi, il ne sera jamais prononcé d’autres mots que celui-ci et tu te rendras compte du pourquoi quand je t’aurai expliqué les mœurs et les tabous de mon pays. Les hommes et les femmes n’ont pas le même statut, tant social que familial qu’en Europe ou quasiment partout ailleurs, les femmes sont considérées comme inférieurs et les hommes ont certains droits qui mêmes si je ne les approuve pas forcément, font partie de nos traditions et donc en tant que dirigeant, je me dois de les faire respecter. Nous pouvons prendre autant de femmes ou de concubines que notre puissance ou notre fortune nous permet d’entretenir, plus nous sommes placés hauts dans la hiérarchie et plus nous nous devons d’en avoir. C’est ce qu’en France vous nommez un harem, tu comprendras alors qu’Amid devra s’y plier s’il veut prendre un jour ma succession. J’ai moi-même de nombreuses épouses et d’encore plus nombreuses concubines que je me dois d’honorer même si mon cœur ne voit que deux êtres chers. En premier il y a la mère d’Amid, ma première femme qui de ce fait a un statut supérieur aux autres et en deuxième, mais je ne le mets en second que par respect pour Fatima car il pèse autant dans mes pensées qu’elle. Il y a tu l’auras bien compris je pense, Omar mon « secrétaire » que je chéris plus que tout.
Hassan voit que Christophe s’apprête à répondre et le stoppe d’un geste de la main avec un sourire entendu.
- Laisse-moi terminer tu veux bien ? Si je te dis tout ça, c’est parce que je veux que tu saches que je ne désavouerai jamais ce qu’il y a entre toi et Amid. La discrétion sera le maître mot de votre relation et s’il prend femme lui aussi et il devra le faire, tu ne devras par contre pas en prendre ombrage ni lui en vouloir. Cette mise au point sera la seule que nous n’aurons jamais et je te fais suffisamment confiance comme tu as pu le remarquer, pour t’avouer ma relation avec celui que j’aime. Il faut aussi que tu graves dans ta mémoire que c’est chez nous un crime puni de l’exil et pour nous qui sommes les dirigeant, de la mort si ça venait à éclater au grand jour. Par principe de précaution, tu ne devras jamais en faire allusion ou montrer un quelconque geste infime soit-il qui pourrait amener le doute sur ce que vous éprouvez l’un pour l’autre, même devant ceux qui sont au courant et ce afin d’en prendre l’habitude et de ne pas risquer de te couper un jour en te croyant en confiance alors qu’il y aurait quelqu’un dont tu ne te serais pas aperçu de sa présence à qui tu révélerais ainsi ce qui vous lie l’un à l’autre. As-tu bien compris ?
- Oui votre altesse !! Mais vous devez faire erreur, je ne suis ici que pour servir le jeune prince.
Hassan se lève avec un sourire satisfait aux lèvres.
- Je vois que tu es un garçon très intelligent et je te souhaite tout le bonheur possible au sein de notre famille. Maintenant tu peux aller retrouver mon fils et t’installer dans la suite que je t’ai fait préparer, une fois chez nous, je te ferai installer dans l’aile réservée aux personnes ayant de hautes responsabilités. Omar y a ses appartements ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de mon émirat et qui doivent rester à la disposition de l’état vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tu conviendras avec mon fils de tes moments de loisirs et je ne doute pas un instant que vous trouverez les arrangements qui vous iront à tous deux.
- Je le pense aussi votre altesse.
- Quant à ton travail !!! Et bien au début il consistera à la rééducation nécessaire à sa remise en forme, ensuite nous te donnerons les formations adéquates pour que tu prennes la même place vis-à-vis d’Amid qu’a Omar à mes côtés et au vu de cet entretien, je ne doute pas un instant que tu sauras prouver toutes tes compétences en la matière.
- Je ferai l’impossible en ce sens votre altesse.
- Très bien mon garçon, je ne vais pas te retenir plus longtemps car sinon j’en connais un qui va m’en vouloir et finir par penser que j’ai des vues sur toi Hi ! Hi !
Christophe répond du tac au tac avec un petit sourire en coin.
- Je serai désolé qu’Omar puisse avoir une telle pensée votre altesse.
- (Hassan en riant) Salade et loukoum Christophe Hi ! Hi !
- Pardon !!!
- Une petite traduction "Florianesque" que je n’ai pas pu retenir Hi ! Hi ! Excuse-moi Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (103 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Luka) (fin)
Maurice retrouve son bureau provisoire au poste de police ce matin-là.
Il lit les différents rapports lui arrivant du siège parisien et le tenant au courant au jour le jour des autres affaires de son service.
Son adjoint gère parfaitement la situation et il peut reprendre rapidement le cours de sa mission spéciale qui consiste à apporter toute l’énergie et la puissance de l’État Français à la protection de ce jeune surdoué qui est devenu comme un second fils au cours des années et encore plus depuis qu’il le côtoie.
Les informations reçues sur le jeune Luka, lui laissent à penser qu’il n’a pas menti cette nuit mais son esprit toujours suspicieux lui souffle de pousser plus loin dans ses recherches et il envoie plusieurs demandes de renseignements à quelques agents infiltrés dans certains milieux proches des dirigeants Russes.
Il existe bien un Luka inscrit en fac de droit à Paris et il attend les copies des pièces d’identité fournies lors de son inscription l’année précédente.
Il fait également vérifier l’adresse postale que lui a indiquée le jeune Russe et reçoit rapidement une réponse confirmant qu’elle a été ouverte récemment et qu’aucun courrier ni a été jusqu’à présent mis en dépôt.
Maurice regarde sa montre et soupire en allant se resservir un café, la convocation n’est pour que dans une heure et il a hâte de connaître la réponse de Luka quant à son éventuelle aide à contrecarrer les plans en acceptant de donner les informations erronées mais suffisamment crédibles pour obtenir le délai nécessaire afin que les pressions diplomatiques de plus en plus nombreuses fassent reculer Vladimir dans ses propensions envers Florian.
Un dernier rapport lui amène un froncement de sourcils, l’état des quatre kidnappeurs n’est pas aussi simple qu’il n’y paraissait et leurs maintiens en hospitalisation retardent les interrogatoires prévus par les services spéciaux.
Danger d’infections dues aux morsures et griffures multiples qu’ils ont reçus, des examens complémentaires ainsi qu’une vaccination préventive va les retenir encore au moins toute la journée avant qu’ils ne puissent être transférés en cellules.
Déjà, leurs identités ne font aucun doute car ils sont fichés et connus de ses services pour d’autres exactions commises depuis plusieurs décennies sur le territoire.
Les faux papiers n’ont pas tenu bien longtemps, juste celui de prendre leurs empreintes et de faire tourner l’informatique qui en moins d’une minute a fait apparaître leurs faciès en gros plans.
Maurice a un frisson en repensant à ce qu’il a assisté cette nuit et à cette nuée de rats qui tapissaient le sol en se jetant avec férocités sur eux.
« Toc ! Toc ! »
- (Maurice sursaute) Oui !! Entrez !!
Un policier en uniforme entre alors et salue.
- Oui ??
- Le garçon que vous attendiez est arrivé monsieur !!
- Ah !! Très bien !! Faites entrer !!
- A vos ordres !!
Le planton ressort après un dernier salut et quelques secondes plus tard, Luka apparaît devant la porte en n’osant pas la franchir ; Maurice s’aperçoit de son hésitation et sourit en prenant une voix plus avenante.
- Entre Luka !!
- Bonjour monsieur !
- La nuit n’a pas été trop difficile ?
- Ce serait mentir que vous dire que non monsieur.
- As-tu pris ta décision par rapport à l’offre que je t’ai faite ?
- Vous me garantissez une autre identité par la suite ?
- Je ferai exactement ce que je t’ai promis.
- Alors j’accepte monsieur, je ne me vois pas vraiment refaire ma vie ailleurs qu’en France.
- Très bonne décision jeune homme !! Nous allons donc mettre au point une organisation qui te permettra de rester crédible tout en ne portant à leurs connaissances que ce que je déciderai de leur faire savoir. Ensuite je te conduirai auprès de Florian et je te renverrai chez toi, ta mission ne commencera vraiment qu’à la reprise des cours après les fêtes.
- Bien monsieur.
- Maintenant écoute-moi bien !!!
***/***
Igor sort du bureau de Vladimir avec un visage circonspect, le demi-succès de son plan le trouble plus qu’il ne voudrait le reconnaître et la façon magistrale dont ses hommes ont été mis hors courses lui amène beaucoup de questions dont il n’a pour le moment pas toutes les réponses.
Pourtant tout avait bien débuté et l’occasion en or de s’emparer du gamin alors qu’il était seul, n’aurait pas dû aboutir à cette arrestation bien trop rapide pour lui et qui n’a pas permis de mettre le « plan B » en place dans les meilleures conditions.
Les deux garçons auraient dû faire connaissance pendant leurs enfermements qui devaient durer plusieurs jours et au lieu de ça, ils ne se sont pas vus et la cible doit même certainement ignorer l’existence de son agent.
Igor compte sur la « motivation » de son espion pour reprendre les choses rapidement en mains, il sourit néanmoins d’amusement en pensant à ce « cher » Désmaré qui d’après sa cellule psychologique devrait entrer dans son jeu sans même s’en apercevoir.
- Tel sera pris qui croyait prendre Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (104 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Le père Antoine) (fin)
La longue discussion explicative se termine et comme l’avait prévenu Philippe, Florian l’a écouté avec politesse et lui a même demandé quelques précisions fort judicieuses, prouvant l’intelligence pointue de ce garçon dont le père Antoine ne se lasse pas de contempler les traits et d’en ressentir une forte attirance paternelle.
- Je commence à bien cerner le sujet mon père soyez en sûr, mais je n’ai pas l’intention de vous suivre là-bas pour le moment. Je vous promets de limiter au maximum l’utilisation de mon « don » en attendant d’avoir eu cette explication de la part de cet être qu’importe son nom et d’où il vient.
Le père Antoine est visiblement déçu de sa décision.
- J’étais prévenu et je n’insisterai donc pas plus, je ne pense pas malgré tout que ce soit l’utilisation de ce don par une seule personne qui soit un danger en soi mon garçon, mais plutôt la transmission de celui-ci à un nombre de plus en plus grand et qui à ce moment-là risquerait de menacer l’équilibre délicat, surtout de nos jours de l’écosystème de cette planète où nous vivons tous.
- Je ne pense pas l’avoir transmis à quiconque jusqu’à maintenant ?
- (Philippe) Dans son intégralité tu as raison, mais nous en avons tous plus ou moins une parcelle en nous. Mon asthme n’est jamais revenu et pourtant je ne profite plus de ta présence qu’en de trop rares occasions et c’est pareil pour tous ceux d’Aix qui profitent encore maintenant d’une santé sans commune mesure avec le commun des mortels.
- (Michel) Et puis il y a Ludovic !
Je regarde mon grand-père, surpris.
- Qu’est-ce qu’il a « Ludo » ?
- Depuis les quelques jours où il est chez nous, je remarque bien qu’il est presque comme toi à son âge. Son intelligence est de loin supérieure à un gamin de dix ans et je soupçonne même qu’il comprend les langues étrangères presque aussi bien que toi.
- (Philippe étonné) Ah oui !!
- (Michel) Mélanie m’a posé quelques questions sur une conversation que normalement ils n’auraient pas dû comprendre car dite en Anglais.
- (Philippe) C’est peut-être dans son programme scolaire et comme il est en avance sur son âge…
- (Michel) Peut être en effet mais peut-être pas et ce garçon m’étonne de jour en jour davantage je vous assure.
Le père Antoine après réflexion :
- Je pensais plutôt à ce don de régénérescence qu’a Florian et non à des capacités d’apprentissages même exceptionnelles, quand je parlais des risques majeurs que nous encourions.
- Je vous promets à l’avenir de limiter l’utilisation de ce don, quant à sa transmission, je ne pense pas qu’avec moi il y ait de grands risques.
- (Philippe) Tu peux développer ton idée ?
- Je pensais plutôt qu’il pouvait être d’ordre filial et vu que je ne compte pas avoir de descendance, ça devrait limiter les risques. Sinon il n’y a qu’à faire comprendre à ses « êtres » qu’ils ne doivent plus entrer en nous et je pense réellement que tout rentrera très vite dans l’ordre des choses.
- (Le père Antoine) Taha et Akim en ont un en eux ainsi que « Kinou », ça fait déjà quatre !!
- Vous repartirez avec eux et les conduirez à cette mystérieuse clairière pour qu’ils réintègrent leurs enveloppes minérales et comme si j’ai bien tout compris, le mien ne le peut plus, il restera donc le seul et je ne pense pas qu’il y ait des craintes à avoir pour notre survie.
- (Philippe) Tu oublies juste une chose Florian et pas des moindres, les éventuelles avancées que permettront tes recherches.
- Elles ne sont justes que médicales et ne serviront qu’à éradiquer certaines maladies.
- (Philippe) Espérons-le en tout cas !!
Maryse qui jusqu’ici s’était contentée d’écouter, reviens sur une phrase de Florian qui lui a fait dresser les sourcils.
- Quand tu as dit au père Antoine qu’il devra repartir avec eux, tu pensais aussi à « Kinou » ?
- Bien sûr !! Il n’a rien à faire ici et même si je l’aime beaucoup, je pense qu’il sera beaucoup mieux auprès des siens si c’est encore possible. Au pire, il pourra rester aux alentours du dispensaire ou encore dans cette clairière où sa mère ne doit pas être bien loin.
L’animal comme s’il comprenait a les yeux fixés dans ceux de Florian, il se redresse alors et vient s’allonger aux pieds du vieux père qui sourit en lui caressant la tête.
- Il sera bien avec nous si c’est vraiment ce que tu veux mon garçon.
- Il me manquera c’est certain mais moins qu’à vous mon père, j’ai bien vu combien il vous aime tout à l’heure et d’ailleurs, je crois que son choix est fait. Maintenant je vous mets en garde quand même, c’est un animal qui va très vite devenir adulte et retrouver ses instincts quand il n’aura plus cette chose dans la tête.
- Merci de cette mise en garde, je prendrai les dispositions qui conviendront quand nous serons rentrés. Mon intension première est de le rendre à son milieu naturel et ce n’est que s’il ne s’y intègre plus que j’envisagerai une autre solution.
- (Michel) N’hésitez pas à nous en parler, nous pourrions financer un parc pour qu’il y vive tranquille.
- (Le père Antoine) Vous m’aviez également parlé d’un projet d’hôpital il me semble ? Où en êtes-vous dans son avancement ? Les tribus comme celles de Taha ne survivront plus très longtemps si nous ne leur venons pas en aide rapidement.
- Il se fera !!!
La voix qui vient de prononcer ses dernières paroles est si tranchante, que tous les visages se tournent vers celui qui les a prononcées.
Je suis surpris moi-même de ma décision soudaine, mais mon cœur a parlé à ma place et je ne pourrai pas laisser celui qui m’a sauvé la vie au risque de perdre la sienne, voir disparaître ce pour quoi il vit et qu’il n’a qu’une hâte de retrouver.
- Il se fera mon père !! Ce peuple fier ne mérite pas de disparaître et je m’y opposerai autant que faire se peut.
Christophe acquiesce car il comprend très bien le statut social d’Hassan et que celui-ci va également pour Amid ; il suit alors l’émir jusqu’à son bureau, intimidé malgré tout d’y être ainsi convoqué même s’il est rassuré sur le fait que ce n’est pas dû à un quelconque impair de sa part.
Une fois la porte refermée derrière eux, Hassan lui fait signe de s’installer dans un des fauteuils en cuir au luxe raffiné qui fait coin salon dans la pièce et va s’asseoir juste en face de lui avec un sourire rassurant aux lèvres qui déstresse le jeune infirmier et fini par le détendre suffisamment pour le lui rendre.
- Voilà qui est mieux mon garçon !! Ce que j’ai à te dire est très difficile pour moi mais nécessaire pour que tu comprennes bien ta position ainsi que ton statut parmi nous. Je connais la vraie raison de votre « amitié » entre mon fils et toi, il ne sera jamais prononcé d’autres mots que celui-ci et tu te rendras compte du pourquoi quand je t’aurai expliqué les mœurs et les tabous de mon pays. Les hommes et les femmes n’ont pas le même statut, tant social que familial qu’en Europe ou quasiment partout ailleurs, les femmes sont considérées comme inférieurs et les hommes ont certains droits qui mêmes si je ne les approuve pas forcément, font partie de nos traditions et donc en tant que dirigeant, je me dois de les faire respecter. Nous pouvons prendre autant de femmes ou de concubines que notre puissance ou notre fortune nous permet d’entretenir, plus nous sommes placés hauts dans la hiérarchie et plus nous nous devons d’en avoir. C’est ce qu’en France vous nommez un harem, tu comprendras alors qu’Amid devra s’y plier s’il veut prendre un jour ma succession. J’ai moi-même de nombreuses épouses et d’encore plus nombreuses concubines que je me dois d’honorer même si mon cœur ne voit que deux êtres chers. En premier il y a la mère d’Amid, ma première femme qui de ce fait a un statut supérieur aux autres et en deuxième, mais je ne le mets en second que par respect pour Fatima car il pèse autant dans mes pensées qu’elle. Il y a tu l’auras bien compris je pense, Omar mon « secrétaire » que je chéris plus que tout.
Hassan voit que Christophe s’apprête à répondre et le stoppe d’un geste de la main avec un sourire entendu.
- Laisse-moi terminer tu veux bien ? Si je te dis tout ça, c’est parce que je veux que tu saches que je ne désavouerai jamais ce qu’il y a entre toi et Amid. La discrétion sera le maître mot de votre relation et s’il prend femme lui aussi et il devra le faire, tu ne devras par contre pas en prendre ombrage ni lui en vouloir. Cette mise au point sera la seule que nous n’aurons jamais et je te fais suffisamment confiance comme tu as pu le remarquer, pour t’avouer ma relation avec celui que j’aime. Il faut aussi que tu graves dans ta mémoire que c’est chez nous un crime puni de l’exil et pour nous qui sommes les dirigeant, de la mort si ça venait à éclater au grand jour. Par principe de précaution, tu ne devras jamais en faire allusion ou montrer un quelconque geste infime soit-il qui pourrait amener le doute sur ce que vous éprouvez l’un pour l’autre, même devant ceux qui sont au courant et ce afin d’en prendre l’habitude et de ne pas risquer de te couper un jour en te croyant en confiance alors qu’il y aurait quelqu’un dont tu ne te serais pas aperçu de sa présence à qui tu révélerais ainsi ce qui vous lie l’un à l’autre. As-tu bien compris ?
- Oui votre altesse !! Mais vous devez faire erreur, je ne suis ici que pour servir le jeune prince.
Hassan se lève avec un sourire satisfait aux lèvres.
- Je vois que tu es un garçon très intelligent et je te souhaite tout le bonheur possible au sein de notre famille. Maintenant tu peux aller retrouver mon fils et t’installer dans la suite que je t’ai fait préparer, une fois chez nous, je te ferai installer dans l’aile réservée aux personnes ayant de hautes responsabilités. Omar y a ses appartements ainsi que d’autres hauts fonctionnaires de mon émirat et qui doivent rester à la disposition de l’état vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tu conviendras avec mon fils de tes moments de loisirs et je ne doute pas un instant que vous trouverez les arrangements qui vous iront à tous deux.
- Je le pense aussi votre altesse.
- Quant à ton travail !!! Et bien au début il consistera à la rééducation nécessaire à sa remise en forme, ensuite nous te donnerons les formations adéquates pour que tu prennes la même place vis-à-vis d’Amid qu’a Omar à mes côtés et au vu de cet entretien, je ne doute pas un instant que tu sauras prouver toutes tes compétences en la matière.
- Je ferai l’impossible en ce sens votre altesse.
- Très bien mon garçon, je ne vais pas te retenir plus longtemps car sinon j’en connais un qui va m’en vouloir et finir par penser que j’ai des vues sur toi Hi ! Hi !
Christophe répond du tac au tac avec un petit sourire en coin.
- Je serai désolé qu’Omar puisse avoir une telle pensée votre altesse.
- (Hassan en riant) Salade et loukoum Christophe Hi ! Hi !
- Pardon !!!
- Une petite traduction "Florianesque" que je n’ai pas pu retenir Hi ! Hi ! Excuse-moi Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (103 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Luka) (fin)
Maurice retrouve son bureau provisoire au poste de police ce matin-là.
Il lit les différents rapports lui arrivant du siège parisien et le tenant au courant au jour le jour des autres affaires de son service.
Son adjoint gère parfaitement la situation et il peut reprendre rapidement le cours de sa mission spéciale qui consiste à apporter toute l’énergie et la puissance de l’État Français à la protection de ce jeune surdoué qui est devenu comme un second fils au cours des années et encore plus depuis qu’il le côtoie.
Les informations reçues sur le jeune Luka, lui laissent à penser qu’il n’a pas menti cette nuit mais son esprit toujours suspicieux lui souffle de pousser plus loin dans ses recherches et il envoie plusieurs demandes de renseignements à quelques agents infiltrés dans certains milieux proches des dirigeants Russes.
Il existe bien un Luka inscrit en fac de droit à Paris et il attend les copies des pièces d’identité fournies lors de son inscription l’année précédente.
Il fait également vérifier l’adresse postale que lui a indiquée le jeune Russe et reçoit rapidement une réponse confirmant qu’elle a été ouverte récemment et qu’aucun courrier ni a été jusqu’à présent mis en dépôt.
Maurice regarde sa montre et soupire en allant se resservir un café, la convocation n’est pour que dans une heure et il a hâte de connaître la réponse de Luka quant à son éventuelle aide à contrecarrer les plans en acceptant de donner les informations erronées mais suffisamment crédibles pour obtenir le délai nécessaire afin que les pressions diplomatiques de plus en plus nombreuses fassent reculer Vladimir dans ses propensions envers Florian.
Un dernier rapport lui amène un froncement de sourcils, l’état des quatre kidnappeurs n’est pas aussi simple qu’il n’y paraissait et leurs maintiens en hospitalisation retardent les interrogatoires prévus par les services spéciaux.
Danger d’infections dues aux morsures et griffures multiples qu’ils ont reçus, des examens complémentaires ainsi qu’une vaccination préventive va les retenir encore au moins toute la journée avant qu’ils ne puissent être transférés en cellules.
Déjà, leurs identités ne font aucun doute car ils sont fichés et connus de ses services pour d’autres exactions commises depuis plusieurs décennies sur le territoire.
Les faux papiers n’ont pas tenu bien longtemps, juste celui de prendre leurs empreintes et de faire tourner l’informatique qui en moins d’une minute a fait apparaître leurs faciès en gros plans.
Maurice a un frisson en repensant à ce qu’il a assisté cette nuit et à cette nuée de rats qui tapissaient le sol en se jetant avec férocités sur eux.
« Toc ! Toc ! »
- (Maurice sursaute) Oui !! Entrez !!
Un policier en uniforme entre alors et salue.
- Oui ??
- Le garçon que vous attendiez est arrivé monsieur !!
- Ah !! Très bien !! Faites entrer !!
- A vos ordres !!
Le planton ressort après un dernier salut et quelques secondes plus tard, Luka apparaît devant la porte en n’osant pas la franchir ; Maurice s’aperçoit de son hésitation et sourit en prenant une voix plus avenante.
- Entre Luka !!
- Bonjour monsieur !
- La nuit n’a pas été trop difficile ?
- Ce serait mentir que vous dire que non monsieur.
- As-tu pris ta décision par rapport à l’offre que je t’ai faite ?
- Vous me garantissez une autre identité par la suite ?
- Je ferai exactement ce que je t’ai promis.
- Alors j’accepte monsieur, je ne me vois pas vraiment refaire ma vie ailleurs qu’en France.
- Très bonne décision jeune homme !! Nous allons donc mettre au point une organisation qui te permettra de rester crédible tout en ne portant à leurs connaissances que ce que je déciderai de leur faire savoir. Ensuite je te conduirai auprès de Florian et je te renverrai chez toi, ta mission ne commencera vraiment qu’à la reprise des cours après les fêtes.
- Bien monsieur.
- Maintenant écoute-moi bien !!!
***/***
Igor sort du bureau de Vladimir avec un visage circonspect, le demi-succès de son plan le trouble plus qu’il ne voudrait le reconnaître et la façon magistrale dont ses hommes ont été mis hors courses lui amène beaucoup de questions dont il n’a pour le moment pas toutes les réponses.
Pourtant tout avait bien débuté et l’occasion en or de s’emparer du gamin alors qu’il était seul, n’aurait pas dû aboutir à cette arrestation bien trop rapide pour lui et qui n’a pas permis de mettre le « plan B » en place dans les meilleures conditions.
Les deux garçons auraient dû faire connaissance pendant leurs enfermements qui devaient durer plusieurs jours et au lieu de ça, ils ne se sont pas vus et la cible doit même certainement ignorer l’existence de son agent.
Igor compte sur la « motivation » de son espion pour reprendre les choses rapidement en mains, il sourit néanmoins d’amusement en pensant à ce « cher » Désmaré qui d’après sa cellule psychologique devrait entrer dans son jeu sans même s’en apercevoir.
- Tel sera pris qui croyait prendre Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (104 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Le père Antoine) (fin)
La longue discussion explicative se termine et comme l’avait prévenu Philippe, Florian l’a écouté avec politesse et lui a même demandé quelques précisions fort judicieuses, prouvant l’intelligence pointue de ce garçon dont le père Antoine ne se lasse pas de contempler les traits et d’en ressentir une forte attirance paternelle.
- Je commence à bien cerner le sujet mon père soyez en sûr, mais je n’ai pas l’intention de vous suivre là-bas pour le moment. Je vous promets de limiter au maximum l’utilisation de mon « don » en attendant d’avoir eu cette explication de la part de cet être qu’importe son nom et d’où il vient.
Le père Antoine est visiblement déçu de sa décision.
- J’étais prévenu et je n’insisterai donc pas plus, je ne pense pas malgré tout que ce soit l’utilisation de ce don par une seule personne qui soit un danger en soi mon garçon, mais plutôt la transmission de celui-ci à un nombre de plus en plus grand et qui à ce moment-là risquerait de menacer l’équilibre délicat, surtout de nos jours de l’écosystème de cette planète où nous vivons tous.
- Je ne pense pas l’avoir transmis à quiconque jusqu’à maintenant ?
- (Philippe) Dans son intégralité tu as raison, mais nous en avons tous plus ou moins une parcelle en nous. Mon asthme n’est jamais revenu et pourtant je ne profite plus de ta présence qu’en de trop rares occasions et c’est pareil pour tous ceux d’Aix qui profitent encore maintenant d’une santé sans commune mesure avec le commun des mortels.
- (Michel) Et puis il y a Ludovic !
Je regarde mon grand-père, surpris.
- Qu’est-ce qu’il a « Ludo » ?
- Depuis les quelques jours où il est chez nous, je remarque bien qu’il est presque comme toi à son âge. Son intelligence est de loin supérieure à un gamin de dix ans et je soupçonne même qu’il comprend les langues étrangères presque aussi bien que toi.
- (Philippe étonné) Ah oui !!
- (Michel) Mélanie m’a posé quelques questions sur une conversation que normalement ils n’auraient pas dû comprendre car dite en Anglais.
- (Philippe) C’est peut-être dans son programme scolaire et comme il est en avance sur son âge…
- (Michel) Peut être en effet mais peut-être pas et ce garçon m’étonne de jour en jour davantage je vous assure.
Le père Antoine après réflexion :
- Je pensais plutôt à ce don de régénérescence qu’a Florian et non à des capacités d’apprentissages même exceptionnelles, quand je parlais des risques majeurs que nous encourions.
- Je vous promets à l’avenir de limiter l’utilisation de ce don, quant à sa transmission, je ne pense pas qu’avec moi il y ait de grands risques.
- (Philippe) Tu peux développer ton idée ?
- Je pensais plutôt qu’il pouvait être d’ordre filial et vu que je ne compte pas avoir de descendance, ça devrait limiter les risques. Sinon il n’y a qu’à faire comprendre à ses « êtres » qu’ils ne doivent plus entrer en nous et je pense réellement que tout rentrera très vite dans l’ordre des choses.
- (Le père Antoine) Taha et Akim en ont un en eux ainsi que « Kinou », ça fait déjà quatre !!
- Vous repartirez avec eux et les conduirez à cette mystérieuse clairière pour qu’ils réintègrent leurs enveloppes minérales et comme si j’ai bien tout compris, le mien ne le peut plus, il restera donc le seul et je ne pense pas qu’il y ait des craintes à avoir pour notre survie.
- (Philippe) Tu oublies juste une chose Florian et pas des moindres, les éventuelles avancées que permettront tes recherches.
- Elles ne sont justes que médicales et ne serviront qu’à éradiquer certaines maladies.
- (Philippe) Espérons-le en tout cas !!
Maryse qui jusqu’ici s’était contentée d’écouter, reviens sur une phrase de Florian qui lui a fait dresser les sourcils.
- Quand tu as dit au père Antoine qu’il devra repartir avec eux, tu pensais aussi à « Kinou » ?
- Bien sûr !! Il n’a rien à faire ici et même si je l’aime beaucoup, je pense qu’il sera beaucoup mieux auprès des siens si c’est encore possible. Au pire, il pourra rester aux alentours du dispensaire ou encore dans cette clairière où sa mère ne doit pas être bien loin.
L’animal comme s’il comprenait a les yeux fixés dans ceux de Florian, il se redresse alors et vient s’allonger aux pieds du vieux père qui sourit en lui caressant la tête.
- Il sera bien avec nous si c’est vraiment ce que tu veux mon garçon.
- Il me manquera c’est certain mais moins qu’à vous mon père, j’ai bien vu combien il vous aime tout à l’heure et d’ailleurs, je crois que son choix est fait. Maintenant je vous mets en garde quand même, c’est un animal qui va très vite devenir adulte et retrouver ses instincts quand il n’aura plus cette chose dans la tête.
- Merci de cette mise en garde, je prendrai les dispositions qui conviendront quand nous serons rentrés. Mon intension première est de le rendre à son milieu naturel et ce n’est que s’il ne s’y intègre plus que j’envisagerai une autre solution.
- (Michel) N’hésitez pas à nous en parler, nous pourrions financer un parc pour qu’il y vive tranquille.
- (Le père Antoine) Vous m’aviez également parlé d’un projet d’hôpital il me semble ? Où en êtes-vous dans son avancement ? Les tribus comme celles de Taha ne survivront plus très longtemps si nous ne leur venons pas en aide rapidement.
- Il se fera !!!
La voix qui vient de prononcer ses dernières paroles est si tranchante, que tous les visages se tournent vers celui qui les a prononcées.
Je suis surpris moi-même de ma décision soudaine, mais mon cœur a parlé à ma place et je ne pourrai pas laisser celui qui m’a sauvé la vie au risque de perdre la sienne, voir disparaître ce pour quoi il vit et qu’il n’a qu’une hâte de retrouver.
- Il se fera mon père !! Ce peuple fier ne mérite pas de disparaître et je m’y opposerai autant que faire se peut.
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