01-09-2020, 03:46 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (95 / 150) (Aix) (Septième jour) (Retour au cirque)
Patrice jette régulièrement un coup d’œil dans le miroir de courtoisie du véhicule qui les ramène chez eux.
Il voit bien combien même s’il tente de le cacher, tous ses derniers événements ont marqué les traits du jeune garçon endormi à l’arrière.
Ses vêtements salis et les frissons qui de temps en temps lui traversent le corps malgré que le chauffage de la voiture soit poussé à fond.
Patrice a un sourire triste à contempler son ami qui paraît juste sorti de l’enfance avec son physique frêle et son visage lisse dépourvu de tout duvet pouvant annoncer une barbe naissante.
Il en est là dans ses pensées quand les yeux de Florian s’ouvrent et captent les siens lui donnant un long frisson involontaire qui lui fait se frotter vigoureusement la nuque.
- On est bientôt arrivé « Pat » ?
Patrice tourne la tête pour lui faire face.
- Encore quelques minutes et tu pourras prendre une bonne douche et te coucher bien au chaud.
- Tu m’emmènes où ?
- (Patrice surpris) Au cirque !! Quelle question !!
- Je voudrais voir mes grands-parents pour les rassurer, tu peux m’y conduire s’il te plaît ?
Patrice lui envoie un sourire amical.
- Ils sont certainement encore là-bas, tu sais Florian ? Ta disparition a fait beaucoup de bruit et je ne pense pas que beaucoup soient partis de sous le chapiteau depuis que ton chat nous a alertés.
- (D’une petite voix) Tu m’y emmèneras s’ils n’y sont plus ?
- Bien sûr !!
Patrice refait face à la route en entendant le clignotant.
- D’ailleurs nous allons vite le savoir, nous sommes arrivés.
L’auto se gare et le chauffeur descend ouvrir la porte arrière pour aider Florian toujours emballé dans ses deux couvertures, à en sortir.
Patrice le prend par la taille et tous deux prennent tranquillement la direction du grand chapiteau dont les lumières sont toutes allumées.
Les murmures de voix se taisent soudainement quand tous les voit arriver, la joie d’abord de le voir sain et sauf puis pour beaucoup le trouble de constater son état vestimentaire qui prouve les conditions particulièrement cruelles de son enfermement.
Michel et Maryse poussent un cri déchirant mêlant le bonheur de le voir en vie et la peine de constater son état accentué par les traces de terre tachant encore son visage à la pâleur lunaire.
Patrice se recule, le cœur serré par l’émotion pendant qu’ils le pressent dans leurs bras, donnant une scène particulièrement difficile à vivre et qui amène les larmes sur beaucoup de visages.
Instant merveilleux de retrouvailles intenses entre ce garçon à l’apparence en cet instant si vulnérable et ses deux anciens aux traits marquant tout l’amour qu’ils lui portent et combien un malheur s’il avait eu lieu, leur aurait sans aucun doute porté un coup fatal.
Le chapiteau se vide rapidement, les laissant dans l’intimité de ces retrouvailles poignantes.
Personne ne se sentant l’envie d’un voyeurisme mal venu et rassurer d’une fin somme toute heureuse de cette sombre histoire.
Seule Mireille entourée par Frédéric et Annie qui la soutienne reste elle aussi, attendant les yeux rougis de larmes de pouvoir à son tour serrer le jeune homme contre son cœur.
Michel s’aperçoit de sa présence et lui cède sa place, ému lui aussi par cette femme qui en quelques mois est devenue comme la deuxième grand-mère que Florian n’a jamais connue.
Frédéric et Annie viennent à leur tour embrasser Florian et signalent gentiment aux grands-parents qu’il vaudrait mieux le laisser-aller se coucher et qu’ils auront tout le temps le lendemain pour revenir près de lui.
Patrice s’essuie les yeux quand il les voit quitter le chapiteau non sans se retourner plusieurs fois pour s’emplir les yeux du jeune homme souriant qu’ils ont tellement eu peur d’avoir perdu.
Florian revient vers lui et ses yeux d’un coup deviennent avides de la question qui lui brûle les lèvres.
- Je n’ai pas vu Thomas ni mes autres amis ? Il ne lui est rien arrivé dis ??
- Il n’était vraiment pas bien tu t’en doutes un peu et tes trois amis s’occupent de lui depuis qu’ils se sont rendu compte de ta disparition. Ils doivent toujours se trouver dans votre roulotte si personne ne les a prévenus de ton retour.
- Je peux prendre une douche chez toi avant d’aller les rejoindre ? Je ne voudrais pas qu’ils me voient comme ça, tu comprends ? Ça ne sert à rien de les inquiéter plus qu’ils n’y sont déjà en voyant dans quel état je suis.
- Bien sûr !! On trouvera bien quelque chose qui te va pour que tu aies moins l’air de sortir d’une tombe. Thomas a été suffisamment marqué par tout ça sans en rajouter une couche.
- Merci « Pat » !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (96 / 150) (Aix) (Septième jour) (Retour au cirque) (fin)
La douche me fait un bien fou, comme quoi il ne faut parfois pas grand-chose pour se sentir redevenir soi-même, Dorian me tend une serviette et vient me serrer contre lui dès que je me suis essuyé et que je me la suis enroulée autour de la taille.
- Tu nous as foutu une trouille bleue « Flo » !!
- Je n’en menais pas large non plus mais c’est du passé maintenant, j’espère juste ne pas revivre ce genre de situation. Je ne comprends pas trop comment tout ça s’est passé, je lisais tranquillement et j’ai dû m’endormir, après ça je me suis réveillé frigorifié dans cette cave.
Dorian le relâche et lui tend des vêtements.
- Faire ça en plein jour !! C’était culotté de leurs parts, ils ont quand même mis deux de nos gars à l’hosto et un troisième a vu trente-six chandelles avec le coup qu’il a pris au crâne.
- (Je le regarde inquiet) C’est grave ?
- Ils devraient se remettre assez vite d’après les dernières nouvelles.
- J’irai les voir demain et si je peux faire quelque chose pour eux…
- (Dorian avec le sourire) Tu verras ça avec le toubib qui les a pris en charge, te voilà tout beau pour retrouver ton Thomas Hi ! Hi !
Je jette un coup d’œil dans la grande glace et je ne peux m’empêcher de sourire à l’allure que j’ai dans ces vêtements je ne sais combien de tailles trop grands.
- J’ai l’air d’un épouvantail maintenant Hi ! Hi !
- T’inquiète !! À mon avis il ne s’en rendra même pas compte !! Allez !! File rassurer ton chéri, je pense qu’il va y avoir du câlin d’ici pas longtemps.
***/***
Raphaël regarde depuis un moment par la fenêtre, ses yeux se plissent soudainement quand une silhouette apparaît et se rapproche rapidement vers eux.
Son cœur fait un bond et il pousse un cri qui fait sursauter ses amis qui étaient plongés depuis un long moment dans leurs pensées morbides.
Le manque d’informations est pour eux le plus dur à vivre, se demandant où en sont les recherches.
Chacun s’imaginant le pire mais n’osant en parler aux autres de peur de les plonger encore plus profondément dans le désespoir et le chagrin.
Depuis la venue d’Aurélien et de l’annonce par celui-ci du retour de « Tic » suivit presque aussitôt du départ des hommes de Maurice à la suite du siamois qui semblait avoir l’air de savoir où les mener, ils passent tous par des moments de calmes ponctués par quelques crises de larmes qu’ils essaient de retenir le plus possible car mettant à chaque fois Thomas dans un état de crise nerveuse impressionnante.
Le cri de Raphaël les surprend donc alors qu’ils rongent leurs freins de cette attente stressante.
- C’est « Flo » !!! Il est vivant !!!
Ils se précipitent tous les quatre en se bousculant vers la porte qu’ils ouvrent à la volée juste au moment où Florian s’apprête à monter les marches ; il est comme happé à l’intérieur et se retrouve dans les bras de ses amis qui le palpent en cherchant d’éventuelles blessures pour s’assurer qu’il est en bonne santé et qu’il ne lui est rien arrivé de grave.
C’en est trop pour Thomas qui s’effondre en larmes à leurs pieds, ses nerfs venant soudainement de le lâcher après avoir eu l’assurance que tout va pour le mieux et ne tenant jusqu’alors le jeune homme sur pied qu’à cause de l’angoisse de l’attente.
Florian s’agenouille aussitôt et l’aide à se relever en lui parlant doucement, ils se serrent dans les bras en tremblant des émotions enfin libérées.
Raphaël fait signe à Yuan et Éric qu’il est temps de les laisser seuls, même s’ils n’éprouvent que l’envie de demeurer auprès d’eux et de rester ensemble après cette épreuve.
Florian les voit se diriger vers la porte.
- Vous allez où comme ça ?
- (Éric) Ben !! On vous laisse, tu dois avoir envie de te retrouver seul avec « Thom » après tout ça.
- J’ai envie d’être avec vous tous, voilà ce dont j’ai envie.
- (Thomas) Moi aussi j’ai besoin de vous les gars, restez s’il vous plaît.
Yuan dégluti avec difficulté quand il les regarde tous les quatre, il ne sait pas pourquoi mais il a la sensation d’être de trop et une immense tristesse déforme alors son visage déjà marqué par les heures précédentes à vivre avec eux cette dure épreuve.
Raphaël s’en aperçoit et vient lui prendre doucement le bras.
- Reste « Yu » !!
Éric comprend à son tour et lui prend l’autre bras.
- Tu fais partie de notre groupe maintenant alors reste, tu veux bien ?
- (Yuan) Mais !! Vous…
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (97 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Le réveil)
Dix heures du matin, Maxime et Julien décident qu’il est temps de rentrer dans leur roulotte qu’ils ont encore laissée à leurs amis quand ils se sont aperçus en rentrant dans la nuit qu’elle était une nouvelle fois squattée.
Ils les trouvent exactement comme quelques heures plus tôt et ne peuvent s’empêcher de se fendre d’un petit sourire ému devant le spectacle qu’ils ont sous les yeux.
Les deux grands lits sont réunis et les cinq garçons sont serrés l’un contre l’autre, enlacés sagement, les visages épanouis dans un même sourire bienheureux
Florian au milieu avec Thomas et Raphaël l’enserrant dans leurs bras, Yuan derrière le grand blond soudé à lui de tout son corps et Éric dans la même position contre Raphaël.
- Debout là-dedans !!! Allez les feignasses !!!
- (J’ouvre un œil) S’t’eu plaît « Maxou » !!! Encore cinq minutes !!
- Écoute-moi l’autre flemmard « Ju » !!
- (Julien en souriant) Il trône au milieu de son harem comme un Sultan Hi ! Hi ! Mais dis-moi ? Je rêve ou il y en a un de plus ?
Maxime amusé en regardant Yuan endormi, ses cheveux noirs lui couvrant les yeux.
- Faut croire que l’essai de l’autre nuit a été concluant, remarque je le comprends le rouquin Hi ! Hi !
J’ai bien compris qu’ils n’avaient pas l’intention de m’accorder les cinq minutes demandées, je me redresse sur les coudes et le regarde, amusé.
- Pourquoi ? Tu veux passer l’examen ?
Maxime sans se démonter.
- Monsieur est blagueur ce matin.
- (Julien) Ou alors il vient de remarquer que ses « mignons » faisaient pâle figure face à deux super beaux gosses.
Maxime repère le mouvement qui s’annonce du côté des fameux « mignons » et entraîne en riant son copain vers la sortie.
- Sauve qui peut !!! Je crois qu’ils sont bien réveillés ce coup-ci !!
***/***
Philippe range les deux bols et les couverts dans le lave-vaisselle, il se tourne ensuite vers le vieil homme en soutane surannée et sourit en s’adressant à lui.
- Prêt pour la rencontre avec notre petit Florian père Antoine ?
- Après la conversation que nous avons eue depuis mon arrivée hier, j’ai l’impression que ma démarche n’aboutit qu’à un avis de non-recevoir de sa part.
- Florian n’est pas comme ça mon père, il vous entendra poliment et ensuite seulement il vous donnera ses impressions et le connaissant, j’ai bien peur qu’en effet il ne donne pas suite à votre requête.
- J’aurais du moins essayé mon cher Philippe, de toute façon je ne serai pas venu pour rien. Déjà le plaisir de passer Noël en France avec des amis devenus très chers et ensuite de ramener Taha à sa famille, son père même s’il n’en parle pas, attend avec impatience son retour auprès de lui.
- L’étude psychologique de ces tribus reculées, vous le comprendrez sans difficultés, attise fortement ma curiosité.
- Qu’à cela ne tienne mon ami !! Venez passer quelques jours au dispensaire ? Je serais heureux de vous y recevoir.
- Hélas mon père, mon travail ici ne me permet pas de m’éloigner aussi longtemps de mes patients. Bien !! Si nous y allions ? Demain soir nous sommes les invités du cirque, les Gruss ont voulu marquer l’amitié qu’ils ressentent pour leurs jeunes vacanciers pensionnaires chez eux en nous invitant pour passer cette soirée de fête tous ensemble.
***/***
Bureau de Maurice, commissariat d’Aix en Provence.
- Que faisiez-vous ligoter dans cette cave ? Connaissez-vous vos agresseurs ?
- Désolé monsieur, j’ignore complètement qui ils sont ? Des Russes je présume.
- Ah oui !!! Et qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
- Pour qu’ils s’en soient pris à moi, je ne vois que cette possibilité.
- Si vous m’expliquiez tout ça ?
- J’ai appris dernièrement la mort de mon oncle et de sa famille, mort qui voulait passer pour accidentelle mais je ne suis pas dupe et mon oncle Nicolaï pressentait que ça pourrait arriver et m’en avait fait part dernièrement.
Maurice plus surpris qu’il veut bien le laisser paraître :
- Continuez !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (98 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Luka)
- Avant-hier, deux hommes sont venus chez moi et m’ont demandé de les accompagner. Au début je ne voulais pas les suivre, alors ils m’ont menacé et c’est là que j’ai appris pour mon oncle et sa famille. Ils m’ont dit qu’ils avaient besoin de moi parce que je parle couramment le Français et ils m’ont conduit jusqu’à cette maison où vous m’avez trouvé, je suis resté enfermé dans une chambre jusqu’à cette nuit où ils m’ont descendu à la cave. Et puis j’ai entendu de drôles de bruits et de grands cris, ensuite vos hommes sont arrivés et m’ont délivré.
Maurice prend note de ses paroles et fixe de nouveau le jeune homme.
- Vous ne me dites pas tout !! Que voulaient-ils de vous ?
Le jeune Russe reprend son histoire.
- Pendant deux jours, ils ne m’ont parlé que de la trahison de mon oncle et ont tenté de me bourrer le crâne avec leurs idées : que je devais laver la honte qu’il y a maintenant sur notre famille en les aidant.
- Quel genre d’aide ?
- Me rapprocher d’un jeune homme qu’ils ont fait prisonnier et faire en sorte de devenir suffisamment proche de lui pour lui soutirer des renseignements, ils appelaient ça le « plan B ». Je pense que le « plan A » était de le conduire directement en Russie pour lui faire avouer je ne sais quel secret qu’il détiendrait.
- Et vous avez accepté ?
Le garçon fixe Maurice dans les yeux :
- Comment faire autrement !! Vous savez qui ils sont et de quoi ils sont capables ? Ils m’ont menacé de me rapatrier au pays et de m’envoyer dans un camp en Sibérie si je refusais.
- Pourquoi nous dire tout ça alors ?
- Pourquoi !!! Tout simplement parce que de toute façon, que je réussisse ou non la mission ; ils n’en auront jamais fini avec moi et ne me laisseront jamais tranquille, mon oncle était mon dernier lien parental avec la Russie que j’ai quitté à l’âge de six ans pour venir vivre en France, à Paris chez ma grand-mère qui est décédée depuis.
- Vous vivez donc à Paris ?
- Oui monsieur, je suis étudiant en droit et c’est mon oncle Nicolaï qui m’aidait à financer mes études depuis la mort de sa mère. Maintenant je ne sais plus si je dois y retourner ou pas, ils me rechercheront quand ils comprendront que je vous ai tout raconté et alors là…
Le jeune homme met ses mains sur son visage et Maurice comprend la peur qui ne le lâchera plus maintenant, Florian avait en partie bon dans son raisonnement et Maurice se demande si au final, ce ne serait pas plus simple de faire participer ce garçon au plan qui était le leur.
- Encore quelques questions et après nous verrons pour vous et votre sécurité.
Le garçon s’essuie les yeux.
- Je n’ai plus grand-chose d’autre à vous dire, c’est à peu près tout ce que je sais sur tout ce micmac.
- Ça !! C’est moi qui en suis seul juge !! Une petite chose qui cloche et dont j’aimerais vraiment connaître la réponse, qui est ce qui vous a attaché les pieds ?
- C’est moi une fois dans la cave, quand j’y suis entré je n’avais que les mains d’attachées.
- (Maurice ronchonne) Les hommes qui vous ont retrouvé auraient dû le noter dans leurs rapports.
- (Surpris) Comment pouvaient-ils le savoir ?
- Ce n’est pas le fait qu’ils vous aient découvert attaché qui m’énerve !! C’est qu’ils n’ont pas noté que vous auriez pu facilement défaire vos liens et que vous ne l’ayez pas fait !!
- Ah !!!
- Parfaitement, Ah !!! Enfin, passons !! Votre nom est bien Luka Sergeyevich Leonov, 23 ans ?
- Oui Monsieur, mais mes papiers d’identité sont au nom de Luka Leonov.
- Bien !! En contrepartie de votre aide, l’État Français serait prêt à changer votre identité et à vous garantir une bourse d’étude ainsi que votre inscription dans une autre université. Seriez-vous d’accord ? Nous garantirions également votre sécurité le temps nécessaire à ce que toute cette sombre affaire se tasse.
Luka avec un sourire timide mais plein d’espoirs.
- Vous feriez ça pour moi ?
- Sous réserve de votre aide dans les prochains mois, oui.
- Que devrais-je faire ?
- Rien de plus que ce qui était prévu par vos compatriotes, devenir proche de ce jeune homme qui était enfermé avec vous et leur faire parvenir les rapports que nous préparerons pour eux. D’ailleurs ça me fait penser !! Comment deviez-vous les contacter ?
- Une boîte postale dont j’ai appris l’adresse par cœur.
- Ukrainienne ?
- Heu !! Oui !! Comment le savez-vous monsieur ?
Maurice avec un petit sourire.
- J’ai mes sources moi aussi, alors ?? Pouvons-nous compter sur votre aide ??
- (Luka hésite) Ai-je le choix ?
- Bien sûr que oui !! En cas de refus, nous vous fournirons un billet d’avion et un visa pour la destination de votre choix et vous devrez vous débrouiller par vous-même ensuite.
- Et s’ils s’aperçoivent que je travaille pour vous ?
- Nous aurons toujours gagné quelques semaines, voire quelques mois et c’est ce que nous avons le plus besoin pour l’instant : du temps pour envisager d’autres options.
- Ce garçon est vraiment si important pour vous ?
- Ah ça jeune homme !! Moins vous en saurez et mieux ce sera pour vous, je vous laisse réfléchir à ma proposition. Je vous reposerai la question disons, demain !! En attendant, nous allons vous loger près d’ici et je mettrai quelques hommes à votre surveillance.
Maurice se lève et lui tend la main.
- À demain mon garçon et que la journée et la nuit te portent conseil.
Patrice jette régulièrement un coup d’œil dans le miroir de courtoisie du véhicule qui les ramène chez eux.
Il voit bien combien même s’il tente de le cacher, tous ses derniers événements ont marqué les traits du jeune garçon endormi à l’arrière.
Ses vêtements salis et les frissons qui de temps en temps lui traversent le corps malgré que le chauffage de la voiture soit poussé à fond.
Patrice a un sourire triste à contempler son ami qui paraît juste sorti de l’enfance avec son physique frêle et son visage lisse dépourvu de tout duvet pouvant annoncer une barbe naissante.
Il en est là dans ses pensées quand les yeux de Florian s’ouvrent et captent les siens lui donnant un long frisson involontaire qui lui fait se frotter vigoureusement la nuque.
- On est bientôt arrivé « Pat » ?
Patrice tourne la tête pour lui faire face.
- Encore quelques minutes et tu pourras prendre une bonne douche et te coucher bien au chaud.
- Tu m’emmènes où ?
- (Patrice surpris) Au cirque !! Quelle question !!
- Je voudrais voir mes grands-parents pour les rassurer, tu peux m’y conduire s’il te plaît ?
Patrice lui envoie un sourire amical.
- Ils sont certainement encore là-bas, tu sais Florian ? Ta disparition a fait beaucoup de bruit et je ne pense pas que beaucoup soient partis de sous le chapiteau depuis que ton chat nous a alertés.
- (D’une petite voix) Tu m’y emmèneras s’ils n’y sont plus ?
- Bien sûr !!
Patrice refait face à la route en entendant le clignotant.
- D’ailleurs nous allons vite le savoir, nous sommes arrivés.
L’auto se gare et le chauffeur descend ouvrir la porte arrière pour aider Florian toujours emballé dans ses deux couvertures, à en sortir.
Patrice le prend par la taille et tous deux prennent tranquillement la direction du grand chapiteau dont les lumières sont toutes allumées.
Les murmures de voix se taisent soudainement quand tous les voit arriver, la joie d’abord de le voir sain et sauf puis pour beaucoup le trouble de constater son état vestimentaire qui prouve les conditions particulièrement cruelles de son enfermement.
Michel et Maryse poussent un cri déchirant mêlant le bonheur de le voir en vie et la peine de constater son état accentué par les traces de terre tachant encore son visage à la pâleur lunaire.
Patrice se recule, le cœur serré par l’émotion pendant qu’ils le pressent dans leurs bras, donnant une scène particulièrement difficile à vivre et qui amène les larmes sur beaucoup de visages.
Instant merveilleux de retrouvailles intenses entre ce garçon à l’apparence en cet instant si vulnérable et ses deux anciens aux traits marquant tout l’amour qu’ils lui portent et combien un malheur s’il avait eu lieu, leur aurait sans aucun doute porté un coup fatal.
Le chapiteau se vide rapidement, les laissant dans l’intimité de ces retrouvailles poignantes.
Personne ne se sentant l’envie d’un voyeurisme mal venu et rassurer d’une fin somme toute heureuse de cette sombre histoire.
Seule Mireille entourée par Frédéric et Annie qui la soutienne reste elle aussi, attendant les yeux rougis de larmes de pouvoir à son tour serrer le jeune homme contre son cœur.
Michel s’aperçoit de sa présence et lui cède sa place, ému lui aussi par cette femme qui en quelques mois est devenue comme la deuxième grand-mère que Florian n’a jamais connue.
Frédéric et Annie viennent à leur tour embrasser Florian et signalent gentiment aux grands-parents qu’il vaudrait mieux le laisser-aller se coucher et qu’ils auront tout le temps le lendemain pour revenir près de lui.
Patrice s’essuie les yeux quand il les voit quitter le chapiteau non sans se retourner plusieurs fois pour s’emplir les yeux du jeune homme souriant qu’ils ont tellement eu peur d’avoir perdu.
Florian revient vers lui et ses yeux d’un coup deviennent avides de la question qui lui brûle les lèvres.
- Je n’ai pas vu Thomas ni mes autres amis ? Il ne lui est rien arrivé dis ??
- Il n’était vraiment pas bien tu t’en doutes un peu et tes trois amis s’occupent de lui depuis qu’ils se sont rendu compte de ta disparition. Ils doivent toujours se trouver dans votre roulotte si personne ne les a prévenus de ton retour.
- Je peux prendre une douche chez toi avant d’aller les rejoindre ? Je ne voudrais pas qu’ils me voient comme ça, tu comprends ? Ça ne sert à rien de les inquiéter plus qu’ils n’y sont déjà en voyant dans quel état je suis.
- Bien sûr !! On trouvera bien quelque chose qui te va pour que tu aies moins l’air de sortir d’une tombe. Thomas a été suffisamment marqué par tout ça sans en rajouter une couche.
- Merci « Pat » !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (96 / 150) (Aix) (Septième jour) (Retour au cirque) (fin)
La douche me fait un bien fou, comme quoi il ne faut parfois pas grand-chose pour se sentir redevenir soi-même, Dorian me tend une serviette et vient me serrer contre lui dès que je me suis essuyé et que je me la suis enroulée autour de la taille.
- Tu nous as foutu une trouille bleue « Flo » !!
- Je n’en menais pas large non plus mais c’est du passé maintenant, j’espère juste ne pas revivre ce genre de situation. Je ne comprends pas trop comment tout ça s’est passé, je lisais tranquillement et j’ai dû m’endormir, après ça je me suis réveillé frigorifié dans cette cave.
Dorian le relâche et lui tend des vêtements.
- Faire ça en plein jour !! C’était culotté de leurs parts, ils ont quand même mis deux de nos gars à l’hosto et un troisième a vu trente-six chandelles avec le coup qu’il a pris au crâne.
- (Je le regarde inquiet) C’est grave ?
- Ils devraient se remettre assez vite d’après les dernières nouvelles.
- J’irai les voir demain et si je peux faire quelque chose pour eux…
- (Dorian avec le sourire) Tu verras ça avec le toubib qui les a pris en charge, te voilà tout beau pour retrouver ton Thomas Hi ! Hi !
Je jette un coup d’œil dans la grande glace et je ne peux m’empêcher de sourire à l’allure que j’ai dans ces vêtements je ne sais combien de tailles trop grands.
- J’ai l’air d’un épouvantail maintenant Hi ! Hi !
- T’inquiète !! À mon avis il ne s’en rendra même pas compte !! Allez !! File rassurer ton chéri, je pense qu’il va y avoir du câlin d’ici pas longtemps.
***/***
Raphaël regarde depuis un moment par la fenêtre, ses yeux se plissent soudainement quand une silhouette apparaît et se rapproche rapidement vers eux.
Son cœur fait un bond et il pousse un cri qui fait sursauter ses amis qui étaient plongés depuis un long moment dans leurs pensées morbides.
Le manque d’informations est pour eux le plus dur à vivre, se demandant où en sont les recherches.
Chacun s’imaginant le pire mais n’osant en parler aux autres de peur de les plonger encore plus profondément dans le désespoir et le chagrin.
Depuis la venue d’Aurélien et de l’annonce par celui-ci du retour de « Tic » suivit presque aussitôt du départ des hommes de Maurice à la suite du siamois qui semblait avoir l’air de savoir où les mener, ils passent tous par des moments de calmes ponctués par quelques crises de larmes qu’ils essaient de retenir le plus possible car mettant à chaque fois Thomas dans un état de crise nerveuse impressionnante.
Le cri de Raphaël les surprend donc alors qu’ils rongent leurs freins de cette attente stressante.
- C’est « Flo » !!! Il est vivant !!!
Ils se précipitent tous les quatre en se bousculant vers la porte qu’ils ouvrent à la volée juste au moment où Florian s’apprête à monter les marches ; il est comme happé à l’intérieur et se retrouve dans les bras de ses amis qui le palpent en cherchant d’éventuelles blessures pour s’assurer qu’il est en bonne santé et qu’il ne lui est rien arrivé de grave.
C’en est trop pour Thomas qui s’effondre en larmes à leurs pieds, ses nerfs venant soudainement de le lâcher après avoir eu l’assurance que tout va pour le mieux et ne tenant jusqu’alors le jeune homme sur pied qu’à cause de l’angoisse de l’attente.
Florian s’agenouille aussitôt et l’aide à se relever en lui parlant doucement, ils se serrent dans les bras en tremblant des émotions enfin libérées.
Raphaël fait signe à Yuan et Éric qu’il est temps de les laisser seuls, même s’ils n’éprouvent que l’envie de demeurer auprès d’eux et de rester ensemble après cette épreuve.
Florian les voit se diriger vers la porte.
- Vous allez où comme ça ?
- (Éric) Ben !! On vous laisse, tu dois avoir envie de te retrouver seul avec « Thom » après tout ça.
- J’ai envie d’être avec vous tous, voilà ce dont j’ai envie.
- (Thomas) Moi aussi j’ai besoin de vous les gars, restez s’il vous plaît.
Yuan dégluti avec difficulté quand il les regarde tous les quatre, il ne sait pas pourquoi mais il a la sensation d’être de trop et une immense tristesse déforme alors son visage déjà marqué par les heures précédentes à vivre avec eux cette dure épreuve.
Raphaël s’en aperçoit et vient lui prendre doucement le bras.
- Reste « Yu » !!
Éric comprend à son tour et lui prend l’autre bras.
- Tu fais partie de notre groupe maintenant alors reste, tu veux bien ?
- (Yuan) Mais !! Vous…
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (97 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Le réveil)
Dix heures du matin, Maxime et Julien décident qu’il est temps de rentrer dans leur roulotte qu’ils ont encore laissée à leurs amis quand ils se sont aperçus en rentrant dans la nuit qu’elle était une nouvelle fois squattée.
Ils les trouvent exactement comme quelques heures plus tôt et ne peuvent s’empêcher de se fendre d’un petit sourire ému devant le spectacle qu’ils ont sous les yeux.
Les deux grands lits sont réunis et les cinq garçons sont serrés l’un contre l’autre, enlacés sagement, les visages épanouis dans un même sourire bienheureux
Florian au milieu avec Thomas et Raphaël l’enserrant dans leurs bras, Yuan derrière le grand blond soudé à lui de tout son corps et Éric dans la même position contre Raphaël.
- Debout là-dedans !!! Allez les feignasses !!!
- (J’ouvre un œil) S’t’eu plaît « Maxou » !!! Encore cinq minutes !!
- Écoute-moi l’autre flemmard « Ju » !!
- (Julien en souriant) Il trône au milieu de son harem comme un Sultan Hi ! Hi ! Mais dis-moi ? Je rêve ou il y en a un de plus ?
Maxime amusé en regardant Yuan endormi, ses cheveux noirs lui couvrant les yeux.
- Faut croire que l’essai de l’autre nuit a été concluant, remarque je le comprends le rouquin Hi ! Hi !
J’ai bien compris qu’ils n’avaient pas l’intention de m’accorder les cinq minutes demandées, je me redresse sur les coudes et le regarde, amusé.
- Pourquoi ? Tu veux passer l’examen ?
Maxime sans se démonter.
- Monsieur est blagueur ce matin.
- (Julien) Ou alors il vient de remarquer que ses « mignons » faisaient pâle figure face à deux super beaux gosses.
Maxime repère le mouvement qui s’annonce du côté des fameux « mignons » et entraîne en riant son copain vers la sortie.
- Sauve qui peut !!! Je crois qu’ils sont bien réveillés ce coup-ci !!
***/***
Philippe range les deux bols et les couverts dans le lave-vaisselle, il se tourne ensuite vers le vieil homme en soutane surannée et sourit en s’adressant à lui.
- Prêt pour la rencontre avec notre petit Florian père Antoine ?
- Après la conversation que nous avons eue depuis mon arrivée hier, j’ai l’impression que ma démarche n’aboutit qu’à un avis de non-recevoir de sa part.
- Florian n’est pas comme ça mon père, il vous entendra poliment et ensuite seulement il vous donnera ses impressions et le connaissant, j’ai bien peur qu’en effet il ne donne pas suite à votre requête.
- J’aurais du moins essayé mon cher Philippe, de toute façon je ne serai pas venu pour rien. Déjà le plaisir de passer Noël en France avec des amis devenus très chers et ensuite de ramener Taha à sa famille, son père même s’il n’en parle pas, attend avec impatience son retour auprès de lui.
- L’étude psychologique de ces tribus reculées, vous le comprendrez sans difficultés, attise fortement ma curiosité.
- Qu’à cela ne tienne mon ami !! Venez passer quelques jours au dispensaire ? Je serais heureux de vous y recevoir.
- Hélas mon père, mon travail ici ne me permet pas de m’éloigner aussi longtemps de mes patients. Bien !! Si nous y allions ? Demain soir nous sommes les invités du cirque, les Gruss ont voulu marquer l’amitié qu’ils ressentent pour leurs jeunes vacanciers pensionnaires chez eux en nous invitant pour passer cette soirée de fête tous ensemble.
***/***
Bureau de Maurice, commissariat d’Aix en Provence.
- Que faisiez-vous ligoter dans cette cave ? Connaissez-vous vos agresseurs ?
- Désolé monsieur, j’ignore complètement qui ils sont ? Des Russes je présume.
- Ah oui !!! Et qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
- Pour qu’ils s’en soient pris à moi, je ne vois que cette possibilité.
- Si vous m’expliquiez tout ça ?
- J’ai appris dernièrement la mort de mon oncle et de sa famille, mort qui voulait passer pour accidentelle mais je ne suis pas dupe et mon oncle Nicolaï pressentait que ça pourrait arriver et m’en avait fait part dernièrement.
Maurice plus surpris qu’il veut bien le laisser paraître :
- Continuez !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (98 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Luka)
- Avant-hier, deux hommes sont venus chez moi et m’ont demandé de les accompagner. Au début je ne voulais pas les suivre, alors ils m’ont menacé et c’est là que j’ai appris pour mon oncle et sa famille. Ils m’ont dit qu’ils avaient besoin de moi parce que je parle couramment le Français et ils m’ont conduit jusqu’à cette maison où vous m’avez trouvé, je suis resté enfermé dans une chambre jusqu’à cette nuit où ils m’ont descendu à la cave. Et puis j’ai entendu de drôles de bruits et de grands cris, ensuite vos hommes sont arrivés et m’ont délivré.
Maurice prend note de ses paroles et fixe de nouveau le jeune homme.
- Vous ne me dites pas tout !! Que voulaient-ils de vous ?
Le jeune Russe reprend son histoire.
- Pendant deux jours, ils ne m’ont parlé que de la trahison de mon oncle et ont tenté de me bourrer le crâne avec leurs idées : que je devais laver la honte qu’il y a maintenant sur notre famille en les aidant.
- Quel genre d’aide ?
- Me rapprocher d’un jeune homme qu’ils ont fait prisonnier et faire en sorte de devenir suffisamment proche de lui pour lui soutirer des renseignements, ils appelaient ça le « plan B ». Je pense que le « plan A » était de le conduire directement en Russie pour lui faire avouer je ne sais quel secret qu’il détiendrait.
- Et vous avez accepté ?
Le garçon fixe Maurice dans les yeux :
- Comment faire autrement !! Vous savez qui ils sont et de quoi ils sont capables ? Ils m’ont menacé de me rapatrier au pays et de m’envoyer dans un camp en Sibérie si je refusais.
- Pourquoi nous dire tout ça alors ?
- Pourquoi !!! Tout simplement parce que de toute façon, que je réussisse ou non la mission ; ils n’en auront jamais fini avec moi et ne me laisseront jamais tranquille, mon oncle était mon dernier lien parental avec la Russie que j’ai quitté à l’âge de six ans pour venir vivre en France, à Paris chez ma grand-mère qui est décédée depuis.
- Vous vivez donc à Paris ?
- Oui monsieur, je suis étudiant en droit et c’est mon oncle Nicolaï qui m’aidait à financer mes études depuis la mort de sa mère. Maintenant je ne sais plus si je dois y retourner ou pas, ils me rechercheront quand ils comprendront que je vous ai tout raconté et alors là…
Le jeune homme met ses mains sur son visage et Maurice comprend la peur qui ne le lâchera plus maintenant, Florian avait en partie bon dans son raisonnement et Maurice se demande si au final, ce ne serait pas plus simple de faire participer ce garçon au plan qui était le leur.
- Encore quelques questions et après nous verrons pour vous et votre sécurité.
Le garçon s’essuie les yeux.
- Je n’ai plus grand-chose d’autre à vous dire, c’est à peu près tout ce que je sais sur tout ce micmac.
- Ça !! C’est moi qui en suis seul juge !! Une petite chose qui cloche et dont j’aimerais vraiment connaître la réponse, qui est ce qui vous a attaché les pieds ?
- C’est moi une fois dans la cave, quand j’y suis entré je n’avais que les mains d’attachées.
- (Maurice ronchonne) Les hommes qui vous ont retrouvé auraient dû le noter dans leurs rapports.
- (Surpris) Comment pouvaient-ils le savoir ?
- Ce n’est pas le fait qu’ils vous aient découvert attaché qui m’énerve !! C’est qu’ils n’ont pas noté que vous auriez pu facilement défaire vos liens et que vous ne l’ayez pas fait !!
- Ah !!!
- Parfaitement, Ah !!! Enfin, passons !! Votre nom est bien Luka Sergeyevich Leonov, 23 ans ?
- Oui Monsieur, mais mes papiers d’identité sont au nom de Luka Leonov.
- Bien !! En contrepartie de votre aide, l’État Français serait prêt à changer votre identité et à vous garantir une bourse d’étude ainsi que votre inscription dans une autre université. Seriez-vous d’accord ? Nous garantirions également votre sécurité le temps nécessaire à ce que toute cette sombre affaire se tasse.
Luka avec un sourire timide mais plein d’espoirs.
- Vous feriez ça pour moi ?
- Sous réserve de votre aide dans les prochains mois, oui.
- Que devrais-je faire ?
- Rien de plus que ce qui était prévu par vos compatriotes, devenir proche de ce jeune homme qui était enfermé avec vous et leur faire parvenir les rapports que nous préparerons pour eux. D’ailleurs ça me fait penser !! Comment deviez-vous les contacter ?
- Une boîte postale dont j’ai appris l’adresse par cœur.
- Ukrainienne ?
- Heu !! Oui !! Comment le savez-vous monsieur ?
Maurice avec un petit sourire.
- J’ai mes sources moi aussi, alors ?? Pouvons-nous compter sur votre aide ??
- (Luka hésite) Ai-je le choix ?
- Bien sûr que oui !! En cas de refus, nous vous fournirons un billet d’avion et un visa pour la destination de votre choix et vous devrez vous débrouiller par vous-même ensuite.
- Et s’ils s’aperçoivent que je travaille pour vous ?
- Nous aurons toujours gagné quelques semaines, voire quelques mois et c’est ce que nous avons le plus besoin pour l’instant : du temps pour envisager d’autres options.
- Ce garçon est vraiment si important pour vous ?
- Ah ça jeune homme !! Moins vous en saurez et mieux ce sera pour vous, je vous laisse réfléchir à ma proposition. Je vous reposerai la question disons, demain !! En attendant, nous allons vous loger près d’ici et je mettrai quelques hommes à votre surveillance.
Maurice se lève et lui tend la main.
- À demain mon garçon et que la journée et la nuit te portent conseil.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li