01-09-2020, 03:39 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (87 / 150) (Aix) (Septième jour) (Au cirque)
Le déjeuner se termine et comme d’habitude, c’est comme une nuée de moineau et tous partent seuls ou à plusieurs, passer cet après-midi froid mais ensoleillé où bon leur semble.
Thomas est allé voir ses parents qui lui manquent et compte passer un peu de temps avec eux, les filles tiennent toutes à partir en ville pour faire les dernières emplettes avant le réveillon qui est pour le lendemain soir et emmènent avec elles les deux mamies heureuses de l’aubaine.
Les garçons dans la grande majorité sont partants pour un ciné et après pourquoi pas, finir l’après-midi au bowling.
Florian lui éprouve l’envie de se plonger dans ses lectures et rentre tranquillement au chaud dans sa roulotte pour s’installer confortablement dans le canapé avec ses derniers achats de bouquins, qu’il dépose en pile à ses pieds.
Le reste du cirque vaque à ses occupations, que ce soit artistes ou ouvriers et le petit bruit de fond de toute cette agitation berce Florian qui bientôt sans vraiment s’en rendre compte, pique du nez et s’endort avec son livre ouvert sur les genoux.
***/***
Quelques heures plus tard.
Maxime et Julien sont les premiers à rappliquer et entrent dans la roulotte pour se servir un coup à boire et se préparer pour le dîner.
La vue du tas de livres au sol devant le canapé les fait sourire, comprenant à quel genre de loisir Florian a passé son après-midi.
Ce n’est qu’un peu plus tard, quand ils sont tous deux douchés et prêts à ressortir, que Thomas rentre à son tour de sa visite dans sa famille.
- (Thomas) C’est déjà l’heure de la bouffe ?
- (Maxime) Ça ne va pas tarder oui !!
Thomas aperçoit la pile de livre et sourit.
- Einstein dans ses œuvres.
- (Julien) C’est comme ça qu’il voit les vacances Hi ! Hi !
- (Thomas) Il n’est pas là ?
- (Maxime) Pas depuis que nous sommes revenus, il a dû en avoir marre et partir faire un tour.
Thomas fronce les sourcils.
- En laissant ses livres traîner par terre ? Bizarre !! Ce n’est pas dans ses habitudes.
- (Julien) Tu n’as qu’à l’appeler ?
Thomas ne se le fait pas dire deux fois, prenant son portable en main, il envoie l’appel sur la touche de raccourci qui lui montre l’image de son ami souriant pendant que l’appareil cherche la connexion.
Une sonnerie étouffée sort alors du canapé et Maxime d’un seul coup soucieux fonce à la recherche de l’appareil qu’il découvre, coincé entre les assises du canapé et les coussins.
Les trois garçons se regardent et un vent de panique commence à les prendre.
Thomas remarque alors un chiffon blanc, roulé en boule et qui est tombé au sol lorsque Maxime a soulevé le coussin, il le prend dans ses mains et le porte à son nez en faisant une grimace.
- Ça pue !! C’est quoi cette odeur ? Ça me rappelle quelque chose !!
Maxime le lui prend des mains et le porte à son nez à son tour, son visage devient livide quand il reporte son regard vers ses deux amis.
- C’est du chloroforme !! Qu’est-ce que ça fout là !!
Julien devient livide à son tour.
- Florian !!! Il s’est fait enlever !!!
Les deux garçons regardent Thomas qui contre toute attente garde un calme olympien et leur donne des ordres en même temps qu’il cherche un numéro dans son répertoire.
- « Max » !! Regarde s’il y a des hommes à Maurice dans le coin et fais les venir ici, vite !! « Ju » !! Fais le tour du cirque et voit si quelqu’un l’a vu récemment, ou s’il a remarqué un truc inhabituel !!
Les deux garçons sortent comme des flèches de la roulotte et commencent à alerter tout le monde autour d’eux.
Thomas entend le déclic de la communication.
- Allô Maurice ??
-…
- C’est « Flo » !! Je crois qu’il s’est fait enlever !!
-…
- C’est ce que nous sommes déjà en train de faire !!!
-…
- Tu vas le retrouver, dis ?? Ils ne lui ont rien fait de mal hein ??
-…
Thomas raccroche et laisse tomber l’appareil sur le lino du sol, les larmes s’échappent alors de ses yeux quand il craque soudainement.
Il ne voit pas revenir Maxime avec deux hommes de la DST dont un se tient la tête avec les doigts en sang et s’écroule à son tour sur le sol de la roulotte.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (88 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement)
***/***
Une heure plus tard.
Patricia et Carole sont auprès de Thomas qui a été allongé sur son lit et lui tamponnent les tempes avec un linge humide en lui prodiguant des paroles qui se veulent rassurantes.
Maurice et Patrice sont là également et mettent tous les moyens en œuvres pour retrouver les agresseurs.
Deux des hommes de Maurice ont été retrouvés gisants dans leur sang, salement amochés mais toujours vivants et le troisième, celui qui est rentré avec son collègue à l’appel de Maxime arbore un énorme pansement sur son crâne.
Pansement que lui a fait Julien et qu’il maintient fermement de sa main droite, toujours à moitié sonné pour le compte.
L’ambulance repart avec les deux blessés plus un autre homme les accompagnant sur l’ordre de Maurice qui tient à avoir des nouvelles de leurs états de santé rapidement.
Patrice tourne comme un lion en cage.
- Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ?
- (Maurice) Attendre !! Tous les services de polices sont avertis et patrouillent. Les routes, les gares et les aéroports sont sous surveillance, nous ne pouvons plus faire grand-chose d’autre que d’attendre.
Patrice sursaute, pensant tout d’un coup à quelque chose :
- Les chats !!! Où sont les chats !!
Maxime d’une voix blanche :
- Je les ai envoyés à la recherche de leur maître dès que je les ai vus !!
Maurice vient lui tapoter fièrement l’épaule :
- Tu as très bien réagi mon garçon.
***/***
Quelque part.
Je sens mon crâne qui va exploser !! J’ouvre les yeux et je me demande où je suis, j’étais tranquillement en train de lire et me voilà dans cet endroit humide sans lumière.
Mes yeux commencent à y voir plus clair et j’aperçois les murs et la porte métallique, je suis allongé sur le sol en terre battue et mes membres sont entravés par des liens, une corde qui de toute évidence est trop serrée, et me coupe la circulation sanguine.
J’ai froid, l’humidité du sol a détrempé mon pantalon et mon pull, je commence à claquer des dents en tentant de réfléchir à ma situation.
« Kidnappé » !!! C’est la première chose qui me vient à l’esprit, j’ai été kidnappé !! Une onde de panique manque de me submerger, j’arrive non sans mal à la juguler et à garder une certaine lucidité, mon crâne tape toujours autant et une odeur de chloroforme reste accrocher à mes narines.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermé dans ce qui ressemble à une cave, mais je ne doute pas un instant que quelqu’un va très vite s’apercevoir de ma disparition et va donner l’alerte, il me suffit d’être suffisamment patient et d’économiser mes forces au cas où une occasion se présenterait de pouvoir m’échapper.
Maintenant je ne rends très bien compte que j’ai affaire à des professionnels et que la tâche n’est pas gagnée d’avance.
Je referme les yeux en pensant qu’autant vaut mieux continuer à faire celui qui dort et que ça laissera plus de temps aux recherches s’ils attendent mon réveil pour m’emmener ailleurs.
***/***
Igor raccroche satisfait, son plan pour l’instant se déroule comme prévu et le gamin est entre leurs mains.
Il sait très bien que le plus difficile reste à faire et que le sortir du pays voire même du département ne va pas être une chose facile.
Maintenant son esprit tourne à plein et il commence à se demander si c’est la bonne idée et si c’est une bonne chose de continuer l’opération, ou s’il doit rapidement changer son fusil d’épaule et enclencher une autre phase de son plan qu’il a mis en place également au cas où il ne lui serait pas possible de le faire sortir du pays avec suffisamment de chances d’y arriver.
Il a un peu de temps pour prendre sa décision et préfère donc attendre pour voir, après tout peut être que la première solution est encore réalisable.
Il envoie un message à ses hommes sur place ou juste une phrase suffira à leur faire comprendre les nouvelles instructions.
Un sourire jubilatoire plisse ses bajoues graisseuses et ses petits yeux porcins brillent de contentement de ce qu’il s’apprête ensuite d’annoncer à son chef.
Le message terminé, il le relit et l’envoie ; Il quitte ensuite son bureau et d’un pas qu’il voudrait plus agile, se dirige vers celui de Vladimir dont il ne doute pas un instant que l’annonce de ce succès rapide va le réjouir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (89 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement) (suite)
En haut des escaliers menant à la cave, quatre hommes sont installés à une table et jouent aux cartes pour passer le temps.
Un bip annonçant un message leur fait relever les yeux vers leur chef qui le lit et le leur fait passer afin qu’ils puissent prendre eux-mêmes connaissance des nouvelles instructions.
« Continuer le plan A et mettre en route en parallèle le plan B »
Celui qui est le chef fait un signe de tête à un de ses hommes qui monte à l’étage, il ouvre une porte et secoue la personne étendue sur le lit, visiblement en plein sommeil.
- Prépare-toi !! Plan B !!
- Pourquoi ? Vous avez le garçon ?
- Ce sont les ordres du Kremlin, ils doivent bien savoir ce qu’ils font. N’oublie pas ce qu’on attend de toi !!
- OK !! Je descends !!
L’homme ressort et referme la porte, il redescend ensuite rejoindre ses complices et fait un signe de tête à son chef en signe que le message est passé.
***/***
Les gens qui bravent encore ce froid sec et pénétrant en ce début de soirée, s’arrêtent étonnés et regardent d’un œil admiratif les deux magnifiques siamois qui courent à toutes pattes vers un but que seuls ils semblent connaître.
À chaque carrefour, ils ont un petit moment d’hésitation avant de repartir de plus belle.
Ils s’arrêtent aussi fréquemment quand ils croisent un de leurs semblables, qui quelques brèves minutes après ça, les suivent au même rythme endiablé.
Dans la partie ouest de la ville, quand ils y arrivent enfin et s’arrêtent à l’approche d’un quartier de vieilles maisons datant toutes du siècle dernier, ils sont déjà une bonne vingtaine derrière « Tic » et « Tac » qui miaulent doucement comme s’ils leur donnaient des instructions.
Les deux siamois se regardent un instant et « Tic » après un dernier miaulement, fait demi-tour et s’en retourne à vive allure, laissant son frère avec leurs nouveaux amis pour retourner seul au cirque et prévenir les humains qu’ils ont retrouvé la trace de leur maître.
« Tac » suivi des autres matous, s’approchent d’une des bâtisses et en sautent lestement le muret qui sépare le terrain de la route.
Ensuite toujours suivit de ses congénères, ils en font le tour jusqu’à une grille fermant une petite fenêtre d’aération de la cave.
« Miaou »
***/***
Je rouvre les yeux au bout d’un moment qui me semble très long, j’entends bien des bruits au-dessus de ma tête mais personne apparemment ne se préoccupe de moi et de savoir si je vais bien.
Un son me fait dresser les oreilles, une porte s’ouvre et des pas descendent rapidement les escaliers.
Aux bruits qui me parviennent, je dirais qu’il y a trois personnes qui descendent.
Au lieu de venir devant la porte derrière laquelle je me trouve enfermé, ils tournent sur la droite et j’entends une autre porte s’ouvrir et des bruits de l’autre côté du mur.
La porte se referme et les pas remontent lentement les marches, bizarrement je ne compte plus que deux personnes et je me demande bien ce qu’ils ont fait du troisième.
Une plainte me renseigne alors et je crois comprendre qu’une autre personne a eu « l’immense privilège » comme moi d’être enfermé.
La porte du haut claque en se refermant et me sachant seul, je tente de me redresser malgré les liens qui m’entravent les membres.
Le froid se fait de plus en plus sentir et mes vêtements imbibés d’eau me donnent des frissons, j’arrive à m’asseoir et je scanne la cave car s’en est bien une où on me retient prisonnier.
Deux petits yeux brillant sont fixés sur moi et dès que mon regard se pose sur eux, ils disparaissent dans un trou minuscule en poussant un petit couinement visiblement effrayé.
Ma gorge laisse alors échapper un son aigu presque inaudible à l’oreille humaine et bientôt je vois un petit museau moustachu pointé à l’entrée du trou.
C’est à ce moment-là que j’entends le miaulement au-dessus de ma tête et que mon regard part direct en direction du soupirail où une tête elle aussi moustachue mais bien connue celle-là, apparaît à ma vue et me donne le sourire ainsi qu’un grand « ouf » de soulagement.
« Miaou » !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (90 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement) (suite)
Maurice est retourné au commissariat d’Aix en Provence, où il dirige les recherches et la mise en place des barrages depuis le bureau qui lui a été attribué.
Surveillance accrue du fret et des passagers de toutes partances aux aéroports les plus proches, les gares des alentours ont droit à la même surveillance ainsi que les routes où des camionnettes de gendarmeries placées aux endroits stratégiques vérifient l’identité et le contenu des coffres de tout véhicule, voiture ou camion qui sort de la ville.
Heureusement que l’heure et le temps ne prêtent pas aux déplacements ce soir-là, le lendemain sera beaucoup plus difficile s’ils ne retrouvent pas Florian d’ici là.
Maintenant ils peuvent très bien également attendre tranquillement dans la planque qu’ils se sont trouvés et là c’est une autre histoire et Maurice sait très bien qu’ils ne peuvent pas fouiller toute la ville maison par maison.
Malgré tout le temps joue pour eux pense-t-il avec un maigre sourire d’espoir, Florian s’ils l’approchent de trop près pourrait avec son empathie retourner tout ou partie de ses kidnappeurs à sa cause et c’est aussi un des espoirs de Maurice qui se raccroche à tout ce qui pourrait le rassurer sur le devenir du garçon.
***/***
Le chapiteau est plein, les billets pourtant ont été remboursés car personne n’avait à cœur de faire son spectacle alors qu’ils se demandent tous avec anxiété ce qu’il a pu advenir de celui qui est devenu tout naturellement au fil des jours plus qu’un simple ami.
Le chapiteau est donc plein de ses amis, ceux d’Aix, du cirque ou l’ayant suivi en vacances jusqu’ici.
Par petits groupes suivant les appétences où l’on retrouve aussi bien les grands-parents de Florian, Hassan et ses hommes, jongleurs et autres artistes ainsi que les ouvriers du cirque, tous le visage défait à attendre des nouvelles qui leur feraient retrouver le sourire.
Ils y sont tous sauf ceux, regroupés dans une roulotte et qui tentent par tous les moyens de réconforter Thomas ainsi qu’eux-mêmes par la même occasion.
Comme à s’y attendre, ils sont trois autour du jeune homme, Raphaël tout comme son ami dans un état de détresse à briser le cœur des plus insensibles ; Éric qui n’est, on le comprendra sûrement pas mieux dans sa peau que son chéri et enfin Yuan qui tient Thomas dans ses bras comme si sa vie en dépendait et qui cache derrière la chevelure blonde de son ami, la terrible épreuve qu’il vit pour la première fois de sa vie ; Épreuve qui le brise petit à petit au fur et à mesure que le temps passe sans nouvelles.
« Tic » arrive dans l’enceinte du cirque, il s’arrête, les oreilles aux aguets et s’élance à nouveau vers l’endroit où est certainement la personne qu’il cherche.
Il entre sous le chapiteau et saute dans les bras de Frédéric qui en a un sursaut de frayeur en se demandant ce qui pouvait bien lui tomber dessus, comme ça sans prévenir.
- « Tic » ?? Où est ton frère ??
- Miaou !!!
Frédéric ressent comme une flèche qui lui traverse le cœur, il cherche immédiatement Patrice des yeux et une fois qu’il l’a visualisé, se dirige vers lui en criant à pleins poumons tellement il est soulagé.
- Patrice !!!! Ici !!! « Tic » est rentré !!!
- (Patrice) Il sait où est « Flo » ??
- Je suis certain que oui !! En plus c’est la première fois que je le voie sans son frère !!
Patrice regarde le chat dans les yeux :
- Florian !! Tu comprends ?? Je cherche Florian !!!
« Tic » saute des bras de Frédéric et se dirige vers la sortie du chapiteau sous le regard captivé de ceux qui se sont rendu compte de sa présence.
- Miaou !!!
Patrice réagit aussitôt et alerte ses hommes.
- Préparez les voitures !!! Nous allons suivre le chat !!! Frédéric ? Préviens Maurice et dis-lui qu’il n’aura qu’à suivre la balise que je vais lui mettre à son collier, code bleu !! Tu te rappelleras ?
- Bien sûr !! La balise, code bleu !!
- C’est ça !! Allez les gars, on fait fissa !! Pas de temps à perdre, on ne sait pas ce qu’ils sont en train de faire au gamin !!
Quelques minutes plus tard dans la roulotte.
« Toc ! Toc ! »
Éric va ouvrir et se retrouve nez à nez avec Aurélien qui entre tranquillement en ôtant ses chaussures, les quatre garçons tournent leurs visages ravagés par le chagrin vers lui en attendant de connaître les raisons de sa venue.
Aurélien se frotte les mains en grelottant.
- Brrr !! Fait frisquet dehors les gars !!
Il remarque enfin les regards attentifs qu’ils posent sur lui.
- Eh bien quoi ? J’amène les nouvelles !!
Voyant qu’il se tait et va tranquillement s’asseoir dans un des fauteuils ; Éric n’y tient plus.
- Alors !!! Tu accouches oui !!
Aurélien le regarde surpris :
- Hé !! Doucement !! Mais c’est qu’il mordrait, j’étais juste venu vous donnez des nouvelles de Florian, en fait je crois qu’ils ont retrouvé sa trace, c’est « Tic » qui est venu chercher Patrice et ils sont tous partis à le suivre. Tiens ?? Il m’a l’air bien ce bouquin !!
Les quatre garçons se lèvent d’un bond et se regardent plein d’espoirs, Éric leur montre Aurélien qui prend un des livres de Florian et commence à en lire le titre.
- Bon les gars !! Qu’est-ce qu’on fait ?? On l’étripe !!
Le déjeuner se termine et comme d’habitude, c’est comme une nuée de moineau et tous partent seuls ou à plusieurs, passer cet après-midi froid mais ensoleillé où bon leur semble.
Thomas est allé voir ses parents qui lui manquent et compte passer un peu de temps avec eux, les filles tiennent toutes à partir en ville pour faire les dernières emplettes avant le réveillon qui est pour le lendemain soir et emmènent avec elles les deux mamies heureuses de l’aubaine.
Les garçons dans la grande majorité sont partants pour un ciné et après pourquoi pas, finir l’après-midi au bowling.
Florian lui éprouve l’envie de se plonger dans ses lectures et rentre tranquillement au chaud dans sa roulotte pour s’installer confortablement dans le canapé avec ses derniers achats de bouquins, qu’il dépose en pile à ses pieds.
Le reste du cirque vaque à ses occupations, que ce soit artistes ou ouvriers et le petit bruit de fond de toute cette agitation berce Florian qui bientôt sans vraiment s’en rendre compte, pique du nez et s’endort avec son livre ouvert sur les genoux.
***/***
Quelques heures plus tard.
Maxime et Julien sont les premiers à rappliquer et entrent dans la roulotte pour se servir un coup à boire et se préparer pour le dîner.
La vue du tas de livres au sol devant le canapé les fait sourire, comprenant à quel genre de loisir Florian a passé son après-midi.
Ce n’est qu’un peu plus tard, quand ils sont tous deux douchés et prêts à ressortir, que Thomas rentre à son tour de sa visite dans sa famille.
- (Thomas) C’est déjà l’heure de la bouffe ?
- (Maxime) Ça ne va pas tarder oui !!
Thomas aperçoit la pile de livre et sourit.
- Einstein dans ses œuvres.
- (Julien) C’est comme ça qu’il voit les vacances Hi ! Hi !
- (Thomas) Il n’est pas là ?
- (Maxime) Pas depuis que nous sommes revenus, il a dû en avoir marre et partir faire un tour.
Thomas fronce les sourcils.
- En laissant ses livres traîner par terre ? Bizarre !! Ce n’est pas dans ses habitudes.
- (Julien) Tu n’as qu’à l’appeler ?
Thomas ne se le fait pas dire deux fois, prenant son portable en main, il envoie l’appel sur la touche de raccourci qui lui montre l’image de son ami souriant pendant que l’appareil cherche la connexion.
Une sonnerie étouffée sort alors du canapé et Maxime d’un seul coup soucieux fonce à la recherche de l’appareil qu’il découvre, coincé entre les assises du canapé et les coussins.
Les trois garçons se regardent et un vent de panique commence à les prendre.
Thomas remarque alors un chiffon blanc, roulé en boule et qui est tombé au sol lorsque Maxime a soulevé le coussin, il le prend dans ses mains et le porte à son nez en faisant une grimace.
- Ça pue !! C’est quoi cette odeur ? Ça me rappelle quelque chose !!
Maxime le lui prend des mains et le porte à son nez à son tour, son visage devient livide quand il reporte son regard vers ses deux amis.
- C’est du chloroforme !! Qu’est-ce que ça fout là !!
Julien devient livide à son tour.
- Florian !!! Il s’est fait enlever !!!
Les deux garçons regardent Thomas qui contre toute attente garde un calme olympien et leur donne des ordres en même temps qu’il cherche un numéro dans son répertoire.
- « Max » !! Regarde s’il y a des hommes à Maurice dans le coin et fais les venir ici, vite !! « Ju » !! Fais le tour du cirque et voit si quelqu’un l’a vu récemment, ou s’il a remarqué un truc inhabituel !!
Les deux garçons sortent comme des flèches de la roulotte et commencent à alerter tout le monde autour d’eux.
Thomas entend le déclic de la communication.
- Allô Maurice ??
-…
- C’est « Flo » !! Je crois qu’il s’est fait enlever !!
-…
- C’est ce que nous sommes déjà en train de faire !!!
-…
- Tu vas le retrouver, dis ?? Ils ne lui ont rien fait de mal hein ??
-…
Thomas raccroche et laisse tomber l’appareil sur le lino du sol, les larmes s’échappent alors de ses yeux quand il craque soudainement.
Il ne voit pas revenir Maxime avec deux hommes de la DST dont un se tient la tête avec les doigts en sang et s’écroule à son tour sur le sol de la roulotte.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (88 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement)
***/***
Une heure plus tard.
Patricia et Carole sont auprès de Thomas qui a été allongé sur son lit et lui tamponnent les tempes avec un linge humide en lui prodiguant des paroles qui se veulent rassurantes.
Maurice et Patrice sont là également et mettent tous les moyens en œuvres pour retrouver les agresseurs.
Deux des hommes de Maurice ont été retrouvés gisants dans leur sang, salement amochés mais toujours vivants et le troisième, celui qui est rentré avec son collègue à l’appel de Maxime arbore un énorme pansement sur son crâne.
Pansement que lui a fait Julien et qu’il maintient fermement de sa main droite, toujours à moitié sonné pour le compte.
L’ambulance repart avec les deux blessés plus un autre homme les accompagnant sur l’ordre de Maurice qui tient à avoir des nouvelles de leurs états de santé rapidement.
Patrice tourne comme un lion en cage.
- Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ?
- (Maurice) Attendre !! Tous les services de polices sont avertis et patrouillent. Les routes, les gares et les aéroports sont sous surveillance, nous ne pouvons plus faire grand-chose d’autre que d’attendre.
Patrice sursaute, pensant tout d’un coup à quelque chose :
- Les chats !!! Où sont les chats !!
Maxime d’une voix blanche :
- Je les ai envoyés à la recherche de leur maître dès que je les ai vus !!
Maurice vient lui tapoter fièrement l’épaule :
- Tu as très bien réagi mon garçon.
***/***
Quelque part.
Je sens mon crâne qui va exploser !! J’ouvre les yeux et je me demande où je suis, j’étais tranquillement en train de lire et me voilà dans cet endroit humide sans lumière.
Mes yeux commencent à y voir plus clair et j’aperçois les murs et la porte métallique, je suis allongé sur le sol en terre battue et mes membres sont entravés par des liens, une corde qui de toute évidence est trop serrée, et me coupe la circulation sanguine.
J’ai froid, l’humidité du sol a détrempé mon pantalon et mon pull, je commence à claquer des dents en tentant de réfléchir à ma situation.
« Kidnappé » !!! C’est la première chose qui me vient à l’esprit, j’ai été kidnappé !! Une onde de panique manque de me submerger, j’arrive non sans mal à la juguler et à garder une certaine lucidité, mon crâne tape toujours autant et une odeur de chloroforme reste accrocher à mes narines.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis enfermé dans ce qui ressemble à une cave, mais je ne doute pas un instant que quelqu’un va très vite s’apercevoir de ma disparition et va donner l’alerte, il me suffit d’être suffisamment patient et d’économiser mes forces au cas où une occasion se présenterait de pouvoir m’échapper.
Maintenant je ne rends très bien compte que j’ai affaire à des professionnels et que la tâche n’est pas gagnée d’avance.
Je referme les yeux en pensant qu’autant vaut mieux continuer à faire celui qui dort et que ça laissera plus de temps aux recherches s’ils attendent mon réveil pour m’emmener ailleurs.
***/***
Igor raccroche satisfait, son plan pour l’instant se déroule comme prévu et le gamin est entre leurs mains.
Il sait très bien que le plus difficile reste à faire et que le sortir du pays voire même du département ne va pas être une chose facile.
Maintenant son esprit tourne à plein et il commence à se demander si c’est la bonne idée et si c’est une bonne chose de continuer l’opération, ou s’il doit rapidement changer son fusil d’épaule et enclencher une autre phase de son plan qu’il a mis en place également au cas où il ne lui serait pas possible de le faire sortir du pays avec suffisamment de chances d’y arriver.
Il a un peu de temps pour prendre sa décision et préfère donc attendre pour voir, après tout peut être que la première solution est encore réalisable.
Il envoie un message à ses hommes sur place ou juste une phrase suffira à leur faire comprendre les nouvelles instructions.
Un sourire jubilatoire plisse ses bajoues graisseuses et ses petits yeux porcins brillent de contentement de ce qu’il s’apprête ensuite d’annoncer à son chef.
Le message terminé, il le relit et l’envoie ; Il quitte ensuite son bureau et d’un pas qu’il voudrait plus agile, se dirige vers celui de Vladimir dont il ne doute pas un instant que l’annonce de ce succès rapide va le réjouir.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (89 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement) (suite)
En haut des escaliers menant à la cave, quatre hommes sont installés à une table et jouent aux cartes pour passer le temps.
Un bip annonçant un message leur fait relever les yeux vers leur chef qui le lit et le leur fait passer afin qu’ils puissent prendre eux-mêmes connaissance des nouvelles instructions.
« Continuer le plan A et mettre en route en parallèle le plan B »
Celui qui est le chef fait un signe de tête à un de ses hommes qui monte à l’étage, il ouvre une porte et secoue la personne étendue sur le lit, visiblement en plein sommeil.
- Prépare-toi !! Plan B !!
- Pourquoi ? Vous avez le garçon ?
- Ce sont les ordres du Kremlin, ils doivent bien savoir ce qu’ils font. N’oublie pas ce qu’on attend de toi !!
- OK !! Je descends !!
L’homme ressort et referme la porte, il redescend ensuite rejoindre ses complices et fait un signe de tête à son chef en signe que le message est passé.
***/***
Les gens qui bravent encore ce froid sec et pénétrant en ce début de soirée, s’arrêtent étonnés et regardent d’un œil admiratif les deux magnifiques siamois qui courent à toutes pattes vers un but que seuls ils semblent connaître.
À chaque carrefour, ils ont un petit moment d’hésitation avant de repartir de plus belle.
Ils s’arrêtent aussi fréquemment quand ils croisent un de leurs semblables, qui quelques brèves minutes après ça, les suivent au même rythme endiablé.
Dans la partie ouest de la ville, quand ils y arrivent enfin et s’arrêtent à l’approche d’un quartier de vieilles maisons datant toutes du siècle dernier, ils sont déjà une bonne vingtaine derrière « Tic » et « Tac » qui miaulent doucement comme s’ils leur donnaient des instructions.
Les deux siamois se regardent un instant et « Tic » après un dernier miaulement, fait demi-tour et s’en retourne à vive allure, laissant son frère avec leurs nouveaux amis pour retourner seul au cirque et prévenir les humains qu’ils ont retrouvé la trace de leur maître.
« Tac » suivi des autres matous, s’approchent d’une des bâtisses et en sautent lestement le muret qui sépare le terrain de la route.
Ensuite toujours suivit de ses congénères, ils en font le tour jusqu’à une grille fermant une petite fenêtre d’aération de la cave.
« Miaou »
***/***
Je rouvre les yeux au bout d’un moment qui me semble très long, j’entends bien des bruits au-dessus de ma tête mais personne apparemment ne se préoccupe de moi et de savoir si je vais bien.
Un son me fait dresser les oreilles, une porte s’ouvre et des pas descendent rapidement les escaliers.
Aux bruits qui me parviennent, je dirais qu’il y a trois personnes qui descendent.
Au lieu de venir devant la porte derrière laquelle je me trouve enfermé, ils tournent sur la droite et j’entends une autre porte s’ouvrir et des bruits de l’autre côté du mur.
La porte se referme et les pas remontent lentement les marches, bizarrement je ne compte plus que deux personnes et je me demande bien ce qu’ils ont fait du troisième.
Une plainte me renseigne alors et je crois comprendre qu’une autre personne a eu « l’immense privilège » comme moi d’être enfermé.
La porte du haut claque en se refermant et me sachant seul, je tente de me redresser malgré les liens qui m’entravent les membres.
Le froid se fait de plus en plus sentir et mes vêtements imbibés d’eau me donnent des frissons, j’arrive à m’asseoir et je scanne la cave car s’en est bien une où on me retient prisonnier.
Deux petits yeux brillant sont fixés sur moi et dès que mon regard se pose sur eux, ils disparaissent dans un trou minuscule en poussant un petit couinement visiblement effrayé.
Ma gorge laisse alors échapper un son aigu presque inaudible à l’oreille humaine et bientôt je vois un petit museau moustachu pointé à l’entrée du trou.
C’est à ce moment-là que j’entends le miaulement au-dessus de ma tête et que mon regard part direct en direction du soupirail où une tête elle aussi moustachue mais bien connue celle-là, apparaît à ma vue et me donne le sourire ainsi qu’un grand « ouf » de soulagement.
« Miaou » !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (90 / 150) (Aix) (Septième jour) (L’enlèvement) (suite)
Maurice est retourné au commissariat d’Aix en Provence, où il dirige les recherches et la mise en place des barrages depuis le bureau qui lui a été attribué.
Surveillance accrue du fret et des passagers de toutes partances aux aéroports les plus proches, les gares des alentours ont droit à la même surveillance ainsi que les routes où des camionnettes de gendarmeries placées aux endroits stratégiques vérifient l’identité et le contenu des coffres de tout véhicule, voiture ou camion qui sort de la ville.
Heureusement que l’heure et le temps ne prêtent pas aux déplacements ce soir-là, le lendemain sera beaucoup plus difficile s’ils ne retrouvent pas Florian d’ici là.
Maintenant ils peuvent très bien également attendre tranquillement dans la planque qu’ils se sont trouvés et là c’est une autre histoire et Maurice sait très bien qu’ils ne peuvent pas fouiller toute la ville maison par maison.
Malgré tout le temps joue pour eux pense-t-il avec un maigre sourire d’espoir, Florian s’ils l’approchent de trop près pourrait avec son empathie retourner tout ou partie de ses kidnappeurs à sa cause et c’est aussi un des espoirs de Maurice qui se raccroche à tout ce qui pourrait le rassurer sur le devenir du garçon.
***/***
Le chapiteau est plein, les billets pourtant ont été remboursés car personne n’avait à cœur de faire son spectacle alors qu’ils se demandent tous avec anxiété ce qu’il a pu advenir de celui qui est devenu tout naturellement au fil des jours plus qu’un simple ami.
Le chapiteau est donc plein de ses amis, ceux d’Aix, du cirque ou l’ayant suivi en vacances jusqu’ici.
Par petits groupes suivant les appétences où l’on retrouve aussi bien les grands-parents de Florian, Hassan et ses hommes, jongleurs et autres artistes ainsi que les ouvriers du cirque, tous le visage défait à attendre des nouvelles qui leur feraient retrouver le sourire.
Ils y sont tous sauf ceux, regroupés dans une roulotte et qui tentent par tous les moyens de réconforter Thomas ainsi qu’eux-mêmes par la même occasion.
Comme à s’y attendre, ils sont trois autour du jeune homme, Raphaël tout comme son ami dans un état de détresse à briser le cœur des plus insensibles ; Éric qui n’est, on le comprendra sûrement pas mieux dans sa peau que son chéri et enfin Yuan qui tient Thomas dans ses bras comme si sa vie en dépendait et qui cache derrière la chevelure blonde de son ami, la terrible épreuve qu’il vit pour la première fois de sa vie ; Épreuve qui le brise petit à petit au fur et à mesure que le temps passe sans nouvelles.
« Tic » arrive dans l’enceinte du cirque, il s’arrête, les oreilles aux aguets et s’élance à nouveau vers l’endroit où est certainement la personne qu’il cherche.
Il entre sous le chapiteau et saute dans les bras de Frédéric qui en a un sursaut de frayeur en se demandant ce qui pouvait bien lui tomber dessus, comme ça sans prévenir.
- « Tic » ?? Où est ton frère ??
- Miaou !!!
Frédéric ressent comme une flèche qui lui traverse le cœur, il cherche immédiatement Patrice des yeux et une fois qu’il l’a visualisé, se dirige vers lui en criant à pleins poumons tellement il est soulagé.
- Patrice !!!! Ici !!! « Tic » est rentré !!!
- (Patrice) Il sait où est « Flo » ??
- Je suis certain que oui !! En plus c’est la première fois que je le voie sans son frère !!
Patrice regarde le chat dans les yeux :
- Florian !! Tu comprends ?? Je cherche Florian !!!
« Tic » saute des bras de Frédéric et se dirige vers la sortie du chapiteau sous le regard captivé de ceux qui se sont rendu compte de sa présence.
- Miaou !!!
Patrice réagit aussitôt et alerte ses hommes.
- Préparez les voitures !!! Nous allons suivre le chat !!! Frédéric ? Préviens Maurice et dis-lui qu’il n’aura qu’à suivre la balise que je vais lui mettre à son collier, code bleu !! Tu te rappelleras ?
- Bien sûr !! La balise, code bleu !!
- C’est ça !! Allez les gars, on fait fissa !! Pas de temps à perdre, on ne sait pas ce qu’ils sont en train de faire au gamin !!
Quelques minutes plus tard dans la roulotte.
« Toc ! Toc ! »
Éric va ouvrir et se retrouve nez à nez avec Aurélien qui entre tranquillement en ôtant ses chaussures, les quatre garçons tournent leurs visages ravagés par le chagrin vers lui en attendant de connaître les raisons de sa venue.
Aurélien se frotte les mains en grelottant.
- Brrr !! Fait frisquet dehors les gars !!
Il remarque enfin les regards attentifs qu’ils posent sur lui.
- Eh bien quoi ? J’amène les nouvelles !!
Voyant qu’il se tait et va tranquillement s’asseoir dans un des fauteuils ; Éric n’y tient plus.
- Alors !!! Tu accouches oui !!
Aurélien le regarde surpris :
- Hé !! Doucement !! Mais c’est qu’il mordrait, j’étais juste venu vous donnez des nouvelles de Florian, en fait je crois qu’ils ont retrouvé sa trace, c’est « Tic » qui est venu chercher Patrice et ils sont tous partis à le suivre. Tiens ?? Il m’a l’air bien ce bouquin !!
Les quatre garçons se lèvent d’un bond et se regardent plein d’espoirs, Éric leur montre Aurélien qui prend un des livres de Florian et commence à en lire le titre.
- Bon les gars !! Qu’est-ce qu’on fait ?? On l’étripe !!
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