01-09-2020, 03:34 PM
(Modification du message : 01-09-2020, 03:36 PM par laurentdu51100.)
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (83 / 150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (suite)
Pendant que le deuxième infirmier commence à se changer, l’autre fait le même chemin qu’Hassan quelques minutes plus tôt et bien sûr découvre la même chose que lui.
Hassan entend alors les paroles du garçon qui s’inquiète de voir son ami prostré sur lui-même.
- Et bien « Christo » ?? Qu’est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
Une voix triste lui répond :
- Si t’inquiète !! Ça va aller !! Juste un coup de blues !!
- C’est parce que ton copain s’en va ? C’est ça ? Tu devrais te lever car il me semble que c’est son père qui t’attend à-côté, dans les vestiaires.
- De quoi !!!
- Si je te le dis !! En plus ça fiche un coup de le voir là !! Putain !! Mais regarde tes yeux ?? Va falloir que tu te forges une carapace mon pote, ça t’arrivera encore tu sais de t’attacher à un patient particulièrement sympathique. Faut pas te mettre dans des états pareils à chaque fois ou alors change de métier.
- Laisse-moi tu veux bien ? Tu ne comprendrais pas de toute façon, dis à son père que j’arrive dans cinq minutes.
- OK ne te fâche pas !! Houlà !! Je disais juste ça pour ton bien !! Le prochain coup je fermerai ma gueule !!
L’infirmier revient près de son copain, le visage visiblement contrarié.
Il s’adresse à Hassan en ôtant sa blouse nerveusement.
- Il arrive dans cinq minutes, vous pourriez l’attendre dans le couloir s’il vous plaît ?
- Bien sûr, excusez-moi encore.
- Bah !! Ce n’est rien, juste que je n’aime pas me désaper devant des inconnus.
Hassan comprend très bien même si la façon de le dire était à la limite de la politesse, il a entendu néanmoins la conversation qu’ont eue les deux garçons et comprend l’énervement de celui qui s’est fait rabrouer plutôt vertement alors qu’il n’avait pas l’intention d’être désobligeant avec son ami et ne cherchait qu’à le réconforter.
Hassan attend donc dans le couloir comme n’importe qui et il sursaute en voyant apparaître Maurice Désmaré avec sa femme bientôt suivit par Florian et Thomas qui se dirigent de toute évidence vers la chambre de son fils, sans doute pour lui donner ses dernières consignes avant qu’il ne quitte le centre hospitalier.
Florian indique à ses amis la salle d’attente, voulant apparemment y aller seul et s’apprête à frapper à la porte quand il reconnaît Hassan et le regarde d’un air étonné, se demandant bien ce qu’il peut faire à attendre comme ça à l’autre bout du couloir.
Hassan voit le jeune rouquin sourire et changer d’avis pour se diriger vers lui et lui faire les deux bises qui maintenant semblent tout à fait naturelles pour l’émir.
- Bonjour ton altesse ! Ils ont changé le jeune prince de chambre ?
- Heu non !! J’attends juste que Christophe sorte des vestiaires.
Je l’observe un moment.
- C’est quoi le lézard ?
Hassan hésite puis en soupirant se lance dans des explications rapides sur le pourquoi de sa présence ici et de ce qu’il a pu être témoin ses dix dernières minutes.
- Pourquoi Amid ne lui a rien demandé ?
- Il a eu peur d’un refus et du coup c’est moi qui m’y colle !! Je t’avouerai que je ne sais pas trop comment faire après ce que je viens de voir, tu comprends Florian ? Ce genre d’histoire chez nous est jugé comme un délit et peut aller jusqu’à la peine de mort.
- Pourquoi tu ne changes pas cette loi ? Après tout c’est toi le prince, non ?
- (Hassan sourit) Tu résous vite les problèmes toi !! Si seulement c’était aussi simple, malheureusement ça ne l’est pas et mon peuple n’est pas prêt à ce genre de changement et n’hésiterait pas à me lapider si j’envisageai un tel changement.
- Pourtant ça existe aussi chez vous pas vrai ?
- Bien sûr !! Mais c’est un tabou trop puissant dans nos coutumes pour pouvoir changer les choses comme ça.
- Pfff !! C’est bien la peine de construire des villes sur l’océan si c’est pour y vivre comme au temps des hommes des cavernes !!
- C’est comme ça Florian et crois-moi, j’en suis le premier désolé.
- C’est pour ça que tu ne tiens jamais Omar par la main alors ?
Hassan devient crayeux d’un seul coup et fixe Florian abasourdi.
- Qu’est-ce que tu viens de dire ???
- Tu m’as très bien entendu alors ne fais pas celui qui ne comprend pas !!
- (Hassan hésitant) Tu as vu ça où ??
- Suffit de vous regarder quand vous êtes ensemble Hi ! Hi !
Je lui mime alors son expression quand il est devant son « secrétaire ».
- Plutôt ressemblant, pas vrai !!! Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (84 / 150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (fin)
Hassan stupéfait mais retenant difficilement son envie de rire devant la tête de merlan frit que vient de prendre le jeune homme.
- Je ne suis pas comme ça, rassure-moi !!
- Meu non !! Vous deux c’est pire Hi ! Hi ! La prochaine fois que tu vois Omar, regarde ses yeux, ils parlent mieux que tout le reste. Bon !! De toute façon ce ne sont pas mes affaires et je suis plutôt mal placé pour te faire la morale Hi ! Hi ! Tu veux que je t’aide pour Christophe ? Donne-moi le contrat et laisse-moi faire, je suis certain qu’il va retrouver son sourire avant pas longtemps.
- (Hassan hésitant) Qu’est-ce que tu vas lui dire ?
Je lui tends la main pour qu’il me donne le contrat.
- Ça, c’est mon affaire et si j’ai bien compris votre façon de procéder, ce que vous ne savez pas n’existe pas, c’est bien comme ça qu’il faut le voir pas vrai ?
Hassan ne peut s’empêcher de sourire, impressionné par l’esprit vif qu’a ce jeune garçon à comprendre les choses qui pourtant ne sont pas dans sa culture ; il met sa main dans sa veste et en sort plusieurs feuillets qu’il lui tend en soupirant de la satisfaction de lui laisser mener les négociations à sa façon.
Façon dont il ne doute pas qu’elle sera beaucoup plus franche que celle qu’il aurait lui-même utilisée pour convaincre ou du moins essayer de le faire, l’infirmier de son fils à accepter son offre.
La porte des vestiaires s’ouvre et trois gars en civil en sortent. Christophe se fige et n’ose plus faire un pas, Hassan et Florian voient bien ses yeux rougis et gonflés qui montrent bien que le jeune homme ne va pas bien et que sa tristesse n’est pas feinte.
Florian s’approche de lui rapidement et le prend par la manche en l’entraînant dans le couloir jusqu’à la chambre d’Amid qu’il ouvre sans frapper et dans laquelle il pousse le jeune homme avant de le suivre et refermer derrière lui.
Hassan est étonné de cette façon assez brusque qu’a eue Florian et revoit l’expression de surprise de Christophe quand il s’est laissé entraîner tel un pantin sans qu’une parole ne soit prononcée.
Maintenant c’était peut-être ce dont avait besoin le jeune infirmier pour le suivre sans trop se poser de question, indiquant par-là combien la manière employée démontre le degré de connaissance de la psychologie humaine que maîtrise parfaitement le jeune chirurgien.
La lumière au-dessus de la porte s’allume et Hassan se dit que maintenant il n’a plus qu’à croiser les doigts et attendre.
***/***
Amid voit la porte s’ouvrir brusquement et Christophe y entrer comme propulsé par quelque chose ou quelqu’un, il voit ensuite entrer à sa suite Florian qui referme la porte et actionne l’inter signalant les soins en cours et que personne ne doit pénétrer dans la chambre.
Christophe reste sans réaction et Amid remarque aussitôt l’état dévasté de son visage, il comprend alors que son ami tout comme lui vit un drame émotionnel et sursaute quand le jeune rouquin attrape son copain et le pousse sans aménité jusqu’à ce qu’il s’asseye sur le lit juste en face de lui toujours confortablement installé dans son fauteuil.
- Bon !!! Comme c’est moi qui m’y colle, écoutez-moi bien tous les deux !!! Interrompez-moi juste si je me trompe !!
Je pointe mon doigt vers Amid qui me regarde incrédule en se demandant ce qu’il me prend soudainement.
- Toi !! Tu as besoin d’un infirmier ? D’un secrétaire ? Qu’il vienne avec toi dans ton pays ? Et tu l’aimes !!
Je ne leur laisse pas le temps de réagir même si je vois bien qu’ils ne se lâchent plus du regard, je pointe mon doigt cette fois-ci vers Christophe.
- Et toi !! Tu es infirmier ? L’idée d’être son secrétaire ne te rebute pas ? Tu es d’accord pour le suivre dans son pays ? Et tu l’aimes !!
Je leur laisse le temps de bien comprendre mes paroles, je dépose le contrat sur la table en sortant un stylo de ma poche.
- Très bien !! Je vois que nous sommes tous d’accord !! Il ne reste plus maintenant à Christophe qu’à lire et signer ce contrat !! Ensuite je vous laisserai tranquille et vous pourrez vous faire un gros câlin, que j’ai au moins le plaisir de vous revoir souriant et heureux avant que vous nous quittiez. Ce n’était quand même pas compliqué !! Non mais !! Ah oui !! Une dernière chose !! Bien sûr ce n’est pas Hassan qui m’envoie, alors maintenez la tradition les gars Hi ! Hi ! Qui ignore ne juge pas !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (85 / 150) (Aix) (Septième jour) (Patricia) (suite)
Hassan voit Florian ressortir de la chambre quelques minutes après y être entré, il le regarde refermer la porte et s’aperçoit que la lumière est restée allumée.
Florian capte son regard et sourit en lui tendant les papiers qu’Hassan parcourt avidement pour vérifier qu’ils sont bien signés.
- Voilà le travail ton altesse !! Amid sera aux petits soins tu peux me croire sur parole et d’ailleurs je crois bien que tu vas devoir encore poireauter un moment avant de récupérer le fiston Hi ! Hi ! Faut dire qu’après tous ses événements, ils ont besoin de se « remonter » le moral.
- Christophe a accepté de nous suivre alors ?
- Bien sûr !! Il n’attendait juste que quelqu’un le lui demande, j’ai idée qu’il n’y avait pas grand-chose qui le retenait ici tu sais ?
- Qu’est ce qui te fait penser ça ?
- Je ne sais pas !! Une impression !! Je ne serai pas étonné plus que ça s’il n’y avait pas grand-chose à déménager, ce garçon se sentait manifestement aussi seul que ton fils et n’attendait que de trouver l’âme sœur pour s’échapper de son quotidien.
Hassan hoche la tête.
- Je ne préfère mieux pas savoir quels ont été tes arguments mais ils ont été de toute évidence très efficaces.
- Bah !! Je les ai juste mis devant leurs vérités, ensuite le reste s’est fait tout seul. Pour Amid ne le laisse pas trop forcer au début, il peut marcher mais progressivement et pour le reste c’est pareil, qu’il fasse attention au début car sa colonne même si elle est remise en place est encore fragile.
- (Hassan étonné) Le reste ?
- Bah oui quoi !! Tu crois peut-être qu’ils vont jouer aux cartes quand ils seront seuls Hi ! Hi !
- Oh !!
- Relaxe papa !! Tu as été jeune toi aussi Hi ! Hi !
***/***
Pendant ce temps-là, au cirque.
Patricia ne quitte pas des yeux Yuan depuis qu’il s’est levé ce matin, elle le trouve épanoui et comprend qui ne lui manque plus rien pour exprimer comme il le fait sa joie de vivre.
Quand ils ont ouvert les yeux et l’ont vue debout près du lit à les regarder, elle a été agréablement surprise de ne constater aucune gêne sur leurs visages et qu’au contraire, ils étaient de toute évidence heureux de la surprise qu’elle leur faisait d’être passée les voir.
Florian et Thomas étant pressés car ils avaient pas mal de choses de prévues ce matin, elle s’est vite retrouvée en tête à tête avec son chéri et depuis ils ne cessent de discuter gaiement sans non plus que Yuan s’étale plus que nécessaire sur la fin de nuit qu’il vient de passer avec ses deux amis.
Il lui a juste fait comprendre que c’était tout simplement trop bien et qu’il ne la remercierait jamais assez d’être aussi compréhensive et de lui permettre d’être lui-même sans chercher à le changer.
Ils marchent main dans la main depuis plus d’une heure sans réel but précis, profitant juste d’une matinée ensoleillée et du plaisir de n’être que tous les deux en amoureux.
- (Patricia) Tu sais ce qui bloque Florian et Thomas pour que je sois avec vous ?
- (Yuan) Ils te l’ont dit ?
- Florian oui, hier matin quand il m’a demandé s’ils pouvaient te garder avec eux cette nuit.
Yuan en plissant les yeux d’amusement.
- Ils avaient tout prévu alors !!
Patricia s’arrête et pointe son doigt sur le torse de Yuan.
- C’est une chose que toi aussi tu aurais pu faire !!
- Mais !! Comment veux-tu ? Je n’étais pas au courant de leurs intentions, c’était une surprise qu’ils voulaient me faire !!
- Ouaihh !! Mais quand même !! J’aurais pourtant bien pensé que tu m’aurais appelée pour me prévenir !!
Yuan baisse la tête car il sait bien qu’elle n’a pas tort.
- J’étais comme dans un nuage tu comprends et je n’ai pensé à rien d’autre qu’à la nuit que nous allions passer.
- Tu n’es pas un mec pour rien !! Comme tous, il n’y a que la queue qui vous gouverne et le reste ne compte plus.
- (Yuan piteux) Tu m’en veux ?
- Bien sûr que je t’en veux, qu’est-ce que tu crois !! C’est encore bon que « Flo » ait eu plus de considérations pour moi et qu’il m’en ait parlé, maintenant il ne te reste plus qu’à essayer de te faire pardonner.
- Je ferai ce que tu veux, je t’aime « Pat » !! Tu es la seule fille à qui j’ai envie de dire ça et tu le sais bien.
- Bien sûr que je le sais, mais comme tu le dis si bien : Je suis la seule « fille » mais il y a Florian et Thomas.
Yuan s’essaie à la plaisanterie.
- Ce ne sont pas des filles Hi ! Hi !
- Tu m’as très bien compris !! Je suis certaine qu’à eux aussi tu dois leur dire que tu les aimes.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (86 / 150) (Aix) (Septième jour) (Patricia) (fin)
Yuan en baissant une nouvelle fois la tête sentant bien que l’orage n’est encore pas passé.
- Oui mais ce sont les seuls eux aussi !!
- Encore heureux !! Quand j’ai eu envie de mieux te connaître, je savais pertinemment qu’ils comptaient beaucoup pour toi et je l’ai accepté, maintenant je n’en accepterai pas d’autres que ce soit clair entre nous !!
- Je n’ai pas envie qu’ils y en aient d’autres, j’aime à la fois une fille et deux garçons !! Aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est un fait et j’en ai pris mon parti !!
- Alors c’est bien !! Tu m’as bien dit que je pouvais te demander ce que je voulais pour me faire te pardonner ?
- Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Me mettre à genoux et te demander pardon ?
- Trop facile ça !! Ne crois pas t’en tirer à si bon compte !!
- Alors quoi ?
- Tu m’as dit aimer deux garçons et une fille et moi j’aime trois garçons donc ce n’est pas compliqué, tu sais ce que j’attends de vous à présent.
- Tu en as parlé à « Flo » ? Je sais qu’ils ne sont pas contre cette idée, quelque chose semble les retenir pourtant. Il ne t’en a pas parlé ? Lui qui est aussi franc, ce serait étonnant qu’il ne l’ait pas fait.
- Et bien si justement il m’en a touché deux mots.
Yuan fixe sa chérie avec impatience.
- Alors quoi ?
- Il m’a dit qu’ils avaient peur de ne pas bander avec une fille, mais je suis certaine qu’il se trompe.
- Comment peux-tu en être si sûr ?
Patricia sourit avec malice.
- Sinon il ne m’aurait pas dit qu’il m’aime et que Thomas aussi.
Yuan est sur le cul les yeux ronds.
- Il t’a dit ça comme ça ?
- Traite-moi de menteuse pendant que tu y es !!
- Mais non enfin !!! C’est juste… énorme !!! Tu comprends !!!
- (Patricia en souriant) Si tu le dis, il ne te reste plus qu’à organiser notre première soirée mon grand et n’essaie même pas de me donner une raison bidon pour te défiler.
Yuan est surpris de ses dernières paroles.
- Pourquoi veux-tu que je fasse ça ?
- Ça ne te fait rien si je couche avec d’autres garçons que toi ?
- (Yuan choqué) D’autres garçons ?? Ha !! Tu parles de Florian et Thomas ?? (Se voulant rassurant) J’aurais mauvaise presse à être jaloux d’eux après la nuit que je viens de passer en leur compagnie, reconnais-le !!
Patricia a senti le changement de ton dans la voix de son chéri.
- Oui mais tu m’aimeras toujours autant après ?
Yuan prend le temps avant de répondre, ils continuent un long moment à marcher main dans la main en silence et la jeune femme le surveille du coin de l’œil et guettant ses expressions, se demandant bien qu’elles sont ses pensées actuelles.
Yuan s’arrête et se tourne vers elle en lui prenant la main qu’il serre alors suffisamment fort pour contrecarrer les tremblements dont les siennes sont prises.
- Honnêtement ? Je n’ai pas de réponse à ta question, j’espère de tout mon cœur que ça ne changera rien ni pour nous deux ni pour Florian et Thomas.
- Mais !! De quoi as-tu peur ?
Yuan hésite avant de reprendre la parole.
- Ils sont homos tu comprends !! J’ai peur qu’ils se détachent de moi s’il faut que tu sois là chaque fois que nous aurons envie d’intimités et je ne suis pas prêt à ce genre de choix alors j’ai peur de t’en vouloir un jour si ça arrivait et je ne veux pas que ça arrive, je t’aime et je les aime.
Patricia sent bien les tiraillements affectifs du jeune asiatique, voudra-t-elle prendre le risque de les perdre tous les trois ? Tient-elle suffisamment à Thomas et à Florian, ou n’est ce juste qu’une façon inconsciente qu’elle a trouvée pour garder toujours un œil sur Yuan ?
Thomas est d’une grande beauté, l’attirant autant pour son aspect physique que pour sa gentillesse et ses sourires à couper le souffle.
Florian ? (Patricia ne peut s’empêcher de sourire.) C’est le petit frère qu’elle aurait toujours rêvé d’avoir, l’ami qui sait l’écouter et la faire rire, le confident avec qui elle peut se dévoiler sans complexes.
Patricia en se répétant ses trois mots, « frère » « ami » « confident », comprend alors qu’il n’y a pas eu le mot amour dans le sens charnel mais bien dans tous les autres sens qu’il peut avoir et qu’elle s’apprêtait à faire un amalgame dont elle ne serait pas sortie indemne elle non plus.
C’est à son tour cette fois-ci de serrer plus fort les mains de Yuan pour arrêter ses tremblements, le grand brun la fixe avec intensité, cherchant à comprendre le trouble qu’il peut y lire et la serre rapidement contre lui quand il aperçoit deux grosses larmes perler et s’écouler sur ses joues.
Yuan s’imagine alors que ce sont ses dernières paroles et s’en veut de les avoir prononcées, même si c’était ses vraies interrogations qu’il lui avait données honnêtement.
- Allons « Pat » chérie !! Si c’est ce que tu veux vraiment, je leur en parlerai. Ce n’est pas la peine de te mettre dans des états pareils.
Patricia l’embrasse avec passion :
- C’est moi qui avais tort, je viens juste de me rendre compte que l’amour que j’ai pour eux n’est pas le même que celui que j’ai pour toi.
Yuan est visiblement à l’ouest :
- Voua !!! Je croyais pourtant bien connaître votre langue, mais là c’est du pur charabia Hi ! Hi ! L’amour c’est l’amour non ?
- Est-ce que tu aimes ton père ?
- Bien sûr oui !!
- Comme Florian, Thomas ou moi ?
- Bien sûr que non Hi ! Hi ! Manquerait plus que ça !!
- Pourtant c’est de l’amour aussi, non ?
Pendant que le deuxième infirmier commence à se changer, l’autre fait le même chemin qu’Hassan quelques minutes plus tôt et bien sûr découvre la même chose que lui.
Hassan entend alors les paroles du garçon qui s’inquiète de voir son ami prostré sur lui-même.
- Et bien « Christo » ?? Qu’est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
Une voix triste lui répond :
- Si t’inquiète !! Ça va aller !! Juste un coup de blues !!
- C’est parce que ton copain s’en va ? C’est ça ? Tu devrais te lever car il me semble que c’est son père qui t’attend à-côté, dans les vestiaires.
- De quoi !!!
- Si je te le dis !! En plus ça fiche un coup de le voir là !! Putain !! Mais regarde tes yeux ?? Va falloir que tu te forges une carapace mon pote, ça t’arrivera encore tu sais de t’attacher à un patient particulièrement sympathique. Faut pas te mettre dans des états pareils à chaque fois ou alors change de métier.
- Laisse-moi tu veux bien ? Tu ne comprendrais pas de toute façon, dis à son père que j’arrive dans cinq minutes.
- OK ne te fâche pas !! Houlà !! Je disais juste ça pour ton bien !! Le prochain coup je fermerai ma gueule !!
L’infirmier revient près de son copain, le visage visiblement contrarié.
Il s’adresse à Hassan en ôtant sa blouse nerveusement.
- Il arrive dans cinq minutes, vous pourriez l’attendre dans le couloir s’il vous plaît ?
- Bien sûr, excusez-moi encore.
- Bah !! Ce n’est rien, juste que je n’aime pas me désaper devant des inconnus.
Hassan comprend très bien même si la façon de le dire était à la limite de la politesse, il a entendu néanmoins la conversation qu’ont eue les deux garçons et comprend l’énervement de celui qui s’est fait rabrouer plutôt vertement alors qu’il n’avait pas l’intention d’être désobligeant avec son ami et ne cherchait qu’à le réconforter.
Hassan attend donc dans le couloir comme n’importe qui et il sursaute en voyant apparaître Maurice Désmaré avec sa femme bientôt suivit par Florian et Thomas qui se dirigent de toute évidence vers la chambre de son fils, sans doute pour lui donner ses dernières consignes avant qu’il ne quitte le centre hospitalier.
Florian indique à ses amis la salle d’attente, voulant apparemment y aller seul et s’apprête à frapper à la porte quand il reconnaît Hassan et le regarde d’un air étonné, se demandant bien ce qu’il peut faire à attendre comme ça à l’autre bout du couloir.
Hassan voit le jeune rouquin sourire et changer d’avis pour se diriger vers lui et lui faire les deux bises qui maintenant semblent tout à fait naturelles pour l’émir.
- Bonjour ton altesse ! Ils ont changé le jeune prince de chambre ?
- Heu non !! J’attends juste que Christophe sorte des vestiaires.
Je l’observe un moment.
- C’est quoi le lézard ?
Hassan hésite puis en soupirant se lance dans des explications rapides sur le pourquoi de sa présence ici et de ce qu’il a pu être témoin ses dix dernières minutes.
- Pourquoi Amid ne lui a rien demandé ?
- Il a eu peur d’un refus et du coup c’est moi qui m’y colle !! Je t’avouerai que je ne sais pas trop comment faire après ce que je viens de voir, tu comprends Florian ? Ce genre d’histoire chez nous est jugé comme un délit et peut aller jusqu’à la peine de mort.
- Pourquoi tu ne changes pas cette loi ? Après tout c’est toi le prince, non ?
- (Hassan sourit) Tu résous vite les problèmes toi !! Si seulement c’était aussi simple, malheureusement ça ne l’est pas et mon peuple n’est pas prêt à ce genre de changement et n’hésiterait pas à me lapider si j’envisageai un tel changement.
- Pourtant ça existe aussi chez vous pas vrai ?
- Bien sûr !! Mais c’est un tabou trop puissant dans nos coutumes pour pouvoir changer les choses comme ça.
- Pfff !! C’est bien la peine de construire des villes sur l’océan si c’est pour y vivre comme au temps des hommes des cavernes !!
- C’est comme ça Florian et crois-moi, j’en suis le premier désolé.
- C’est pour ça que tu ne tiens jamais Omar par la main alors ?
Hassan devient crayeux d’un seul coup et fixe Florian abasourdi.
- Qu’est-ce que tu viens de dire ???
- Tu m’as très bien entendu alors ne fais pas celui qui ne comprend pas !!
- (Hassan hésitant) Tu as vu ça où ??
- Suffit de vous regarder quand vous êtes ensemble Hi ! Hi !
Je lui mime alors son expression quand il est devant son « secrétaire ».
- Plutôt ressemblant, pas vrai !!! Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (84 / 150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (fin)
Hassan stupéfait mais retenant difficilement son envie de rire devant la tête de merlan frit que vient de prendre le jeune homme.
- Je ne suis pas comme ça, rassure-moi !!
- Meu non !! Vous deux c’est pire Hi ! Hi ! La prochaine fois que tu vois Omar, regarde ses yeux, ils parlent mieux que tout le reste. Bon !! De toute façon ce ne sont pas mes affaires et je suis plutôt mal placé pour te faire la morale Hi ! Hi ! Tu veux que je t’aide pour Christophe ? Donne-moi le contrat et laisse-moi faire, je suis certain qu’il va retrouver son sourire avant pas longtemps.
- (Hassan hésitant) Qu’est-ce que tu vas lui dire ?
Je lui tends la main pour qu’il me donne le contrat.
- Ça, c’est mon affaire et si j’ai bien compris votre façon de procéder, ce que vous ne savez pas n’existe pas, c’est bien comme ça qu’il faut le voir pas vrai ?
Hassan ne peut s’empêcher de sourire, impressionné par l’esprit vif qu’a ce jeune garçon à comprendre les choses qui pourtant ne sont pas dans sa culture ; il met sa main dans sa veste et en sort plusieurs feuillets qu’il lui tend en soupirant de la satisfaction de lui laisser mener les négociations à sa façon.
Façon dont il ne doute pas qu’elle sera beaucoup plus franche que celle qu’il aurait lui-même utilisée pour convaincre ou du moins essayer de le faire, l’infirmier de son fils à accepter son offre.
La porte des vestiaires s’ouvre et trois gars en civil en sortent. Christophe se fige et n’ose plus faire un pas, Hassan et Florian voient bien ses yeux rougis et gonflés qui montrent bien que le jeune homme ne va pas bien et que sa tristesse n’est pas feinte.
Florian s’approche de lui rapidement et le prend par la manche en l’entraînant dans le couloir jusqu’à la chambre d’Amid qu’il ouvre sans frapper et dans laquelle il pousse le jeune homme avant de le suivre et refermer derrière lui.
Hassan est étonné de cette façon assez brusque qu’a eue Florian et revoit l’expression de surprise de Christophe quand il s’est laissé entraîner tel un pantin sans qu’une parole ne soit prononcée.
Maintenant c’était peut-être ce dont avait besoin le jeune infirmier pour le suivre sans trop se poser de question, indiquant par-là combien la manière employée démontre le degré de connaissance de la psychologie humaine que maîtrise parfaitement le jeune chirurgien.
La lumière au-dessus de la porte s’allume et Hassan se dit que maintenant il n’a plus qu’à croiser les doigts et attendre.
***/***
Amid voit la porte s’ouvrir brusquement et Christophe y entrer comme propulsé par quelque chose ou quelqu’un, il voit ensuite entrer à sa suite Florian qui referme la porte et actionne l’inter signalant les soins en cours et que personne ne doit pénétrer dans la chambre.
Christophe reste sans réaction et Amid remarque aussitôt l’état dévasté de son visage, il comprend alors que son ami tout comme lui vit un drame émotionnel et sursaute quand le jeune rouquin attrape son copain et le pousse sans aménité jusqu’à ce qu’il s’asseye sur le lit juste en face de lui toujours confortablement installé dans son fauteuil.
- Bon !!! Comme c’est moi qui m’y colle, écoutez-moi bien tous les deux !!! Interrompez-moi juste si je me trompe !!
Je pointe mon doigt vers Amid qui me regarde incrédule en se demandant ce qu’il me prend soudainement.
- Toi !! Tu as besoin d’un infirmier ? D’un secrétaire ? Qu’il vienne avec toi dans ton pays ? Et tu l’aimes !!
Je ne leur laisse pas le temps de réagir même si je vois bien qu’ils ne se lâchent plus du regard, je pointe mon doigt cette fois-ci vers Christophe.
- Et toi !! Tu es infirmier ? L’idée d’être son secrétaire ne te rebute pas ? Tu es d’accord pour le suivre dans son pays ? Et tu l’aimes !!
Je leur laisse le temps de bien comprendre mes paroles, je dépose le contrat sur la table en sortant un stylo de ma poche.
- Très bien !! Je vois que nous sommes tous d’accord !! Il ne reste plus maintenant à Christophe qu’à lire et signer ce contrat !! Ensuite je vous laisserai tranquille et vous pourrez vous faire un gros câlin, que j’ai au moins le plaisir de vous revoir souriant et heureux avant que vous nous quittiez. Ce n’était quand même pas compliqué !! Non mais !! Ah oui !! Une dernière chose !! Bien sûr ce n’est pas Hassan qui m’envoie, alors maintenez la tradition les gars Hi ! Hi ! Qui ignore ne juge pas !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (85 / 150) (Aix) (Septième jour) (Patricia) (suite)
Hassan voit Florian ressortir de la chambre quelques minutes après y être entré, il le regarde refermer la porte et s’aperçoit que la lumière est restée allumée.
Florian capte son regard et sourit en lui tendant les papiers qu’Hassan parcourt avidement pour vérifier qu’ils sont bien signés.
- Voilà le travail ton altesse !! Amid sera aux petits soins tu peux me croire sur parole et d’ailleurs je crois bien que tu vas devoir encore poireauter un moment avant de récupérer le fiston Hi ! Hi ! Faut dire qu’après tous ses événements, ils ont besoin de se « remonter » le moral.
- Christophe a accepté de nous suivre alors ?
- Bien sûr !! Il n’attendait juste que quelqu’un le lui demande, j’ai idée qu’il n’y avait pas grand-chose qui le retenait ici tu sais ?
- Qu’est ce qui te fait penser ça ?
- Je ne sais pas !! Une impression !! Je ne serai pas étonné plus que ça s’il n’y avait pas grand-chose à déménager, ce garçon se sentait manifestement aussi seul que ton fils et n’attendait que de trouver l’âme sœur pour s’échapper de son quotidien.
Hassan hoche la tête.
- Je ne préfère mieux pas savoir quels ont été tes arguments mais ils ont été de toute évidence très efficaces.
- Bah !! Je les ai juste mis devant leurs vérités, ensuite le reste s’est fait tout seul. Pour Amid ne le laisse pas trop forcer au début, il peut marcher mais progressivement et pour le reste c’est pareil, qu’il fasse attention au début car sa colonne même si elle est remise en place est encore fragile.
- (Hassan étonné) Le reste ?
- Bah oui quoi !! Tu crois peut-être qu’ils vont jouer aux cartes quand ils seront seuls Hi ! Hi !
- Oh !!
- Relaxe papa !! Tu as été jeune toi aussi Hi ! Hi !
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Pendant ce temps-là, au cirque.
Patricia ne quitte pas des yeux Yuan depuis qu’il s’est levé ce matin, elle le trouve épanoui et comprend qui ne lui manque plus rien pour exprimer comme il le fait sa joie de vivre.
Quand ils ont ouvert les yeux et l’ont vue debout près du lit à les regarder, elle a été agréablement surprise de ne constater aucune gêne sur leurs visages et qu’au contraire, ils étaient de toute évidence heureux de la surprise qu’elle leur faisait d’être passée les voir.
Florian et Thomas étant pressés car ils avaient pas mal de choses de prévues ce matin, elle s’est vite retrouvée en tête à tête avec son chéri et depuis ils ne cessent de discuter gaiement sans non plus que Yuan s’étale plus que nécessaire sur la fin de nuit qu’il vient de passer avec ses deux amis.
Il lui a juste fait comprendre que c’était tout simplement trop bien et qu’il ne la remercierait jamais assez d’être aussi compréhensive et de lui permettre d’être lui-même sans chercher à le changer.
Ils marchent main dans la main depuis plus d’une heure sans réel but précis, profitant juste d’une matinée ensoleillée et du plaisir de n’être que tous les deux en amoureux.
- (Patricia) Tu sais ce qui bloque Florian et Thomas pour que je sois avec vous ?
- (Yuan) Ils te l’ont dit ?
- Florian oui, hier matin quand il m’a demandé s’ils pouvaient te garder avec eux cette nuit.
Yuan en plissant les yeux d’amusement.
- Ils avaient tout prévu alors !!
Patricia s’arrête et pointe son doigt sur le torse de Yuan.
- C’est une chose que toi aussi tu aurais pu faire !!
- Mais !! Comment veux-tu ? Je n’étais pas au courant de leurs intentions, c’était une surprise qu’ils voulaient me faire !!
- Ouaihh !! Mais quand même !! J’aurais pourtant bien pensé que tu m’aurais appelée pour me prévenir !!
Yuan baisse la tête car il sait bien qu’elle n’a pas tort.
- J’étais comme dans un nuage tu comprends et je n’ai pensé à rien d’autre qu’à la nuit que nous allions passer.
- Tu n’es pas un mec pour rien !! Comme tous, il n’y a que la queue qui vous gouverne et le reste ne compte plus.
- (Yuan piteux) Tu m’en veux ?
- Bien sûr que je t’en veux, qu’est-ce que tu crois !! C’est encore bon que « Flo » ait eu plus de considérations pour moi et qu’il m’en ait parlé, maintenant il ne te reste plus qu’à essayer de te faire pardonner.
- Je ferai ce que tu veux, je t’aime « Pat » !! Tu es la seule fille à qui j’ai envie de dire ça et tu le sais bien.
- Bien sûr que je le sais, mais comme tu le dis si bien : Je suis la seule « fille » mais il y a Florian et Thomas.
Yuan s’essaie à la plaisanterie.
- Ce ne sont pas des filles Hi ! Hi !
- Tu m’as très bien compris !! Je suis certaine qu’à eux aussi tu dois leur dire que tu les aimes.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (86 / 150) (Aix) (Septième jour) (Patricia) (fin)
Yuan en baissant une nouvelle fois la tête sentant bien que l’orage n’est encore pas passé.
- Oui mais ce sont les seuls eux aussi !!
- Encore heureux !! Quand j’ai eu envie de mieux te connaître, je savais pertinemment qu’ils comptaient beaucoup pour toi et je l’ai accepté, maintenant je n’en accepterai pas d’autres que ce soit clair entre nous !!
- Je n’ai pas envie qu’ils y en aient d’autres, j’aime à la fois une fille et deux garçons !! Aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est un fait et j’en ai pris mon parti !!
- Alors c’est bien !! Tu m’as bien dit que je pouvais te demander ce que je voulais pour me faire te pardonner ?
- Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Me mettre à genoux et te demander pardon ?
- Trop facile ça !! Ne crois pas t’en tirer à si bon compte !!
- Alors quoi ?
- Tu m’as dit aimer deux garçons et une fille et moi j’aime trois garçons donc ce n’est pas compliqué, tu sais ce que j’attends de vous à présent.
- Tu en as parlé à « Flo » ? Je sais qu’ils ne sont pas contre cette idée, quelque chose semble les retenir pourtant. Il ne t’en a pas parlé ? Lui qui est aussi franc, ce serait étonnant qu’il ne l’ait pas fait.
- Et bien si justement il m’en a touché deux mots.
Yuan fixe sa chérie avec impatience.
- Alors quoi ?
- Il m’a dit qu’ils avaient peur de ne pas bander avec une fille, mais je suis certaine qu’il se trompe.
- Comment peux-tu en être si sûr ?
Patricia sourit avec malice.
- Sinon il ne m’aurait pas dit qu’il m’aime et que Thomas aussi.
Yuan est sur le cul les yeux ronds.
- Il t’a dit ça comme ça ?
- Traite-moi de menteuse pendant que tu y es !!
- Mais non enfin !!! C’est juste… énorme !!! Tu comprends !!!
- (Patricia en souriant) Si tu le dis, il ne te reste plus qu’à organiser notre première soirée mon grand et n’essaie même pas de me donner une raison bidon pour te défiler.
Yuan est surpris de ses dernières paroles.
- Pourquoi veux-tu que je fasse ça ?
- Ça ne te fait rien si je couche avec d’autres garçons que toi ?
- (Yuan choqué) D’autres garçons ?? Ha !! Tu parles de Florian et Thomas ?? (Se voulant rassurant) J’aurais mauvaise presse à être jaloux d’eux après la nuit que je viens de passer en leur compagnie, reconnais-le !!
Patricia a senti le changement de ton dans la voix de son chéri.
- Oui mais tu m’aimeras toujours autant après ?
Yuan prend le temps avant de répondre, ils continuent un long moment à marcher main dans la main en silence et la jeune femme le surveille du coin de l’œil et guettant ses expressions, se demandant bien qu’elles sont ses pensées actuelles.
Yuan s’arrête et se tourne vers elle en lui prenant la main qu’il serre alors suffisamment fort pour contrecarrer les tremblements dont les siennes sont prises.
- Honnêtement ? Je n’ai pas de réponse à ta question, j’espère de tout mon cœur que ça ne changera rien ni pour nous deux ni pour Florian et Thomas.
- Mais !! De quoi as-tu peur ?
Yuan hésite avant de reprendre la parole.
- Ils sont homos tu comprends !! J’ai peur qu’ils se détachent de moi s’il faut que tu sois là chaque fois que nous aurons envie d’intimités et je ne suis pas prêt à ce genre de choix alors j’ai peur de t’en vouloir un jour si ça arrivait et je ne veux pas que ça arrive, je t’aime et je les aime.
Patricia sent bien les tiraillements affectifs du jeune asiatique, voudra-t-elle prendre le risque de les perdre tous les trois ? Tient-elle suffisamment à Thomas et à Florian, ou n’est ce juste qu’une façon inconsciente qu’elle a trouvée pour garder toujours un œil sur Yuan ?
Thomas est d’une grande beauté, l’attirant autant pour son aspect physique que pour sa gentillesse et ses sourires à couper le souffle.
Florian ? (Patricia ne peut s’empêcher de sourire.) C’est le petit frère qu’elle aurait toujours rêvé d’avoir, l’ami qui sait l’écouter et la faire rire, le confident avec qui elle peut se dévoiler sans complexes.
Patricia en se répétant ses trois mots, « frère » « ami » « confident », comprend alors qu’il n’y a pas eu le mot amour dans le sens charnel mais bien dans tous les autres sens qu’il peut avoir et qu’elle s’apprêtait à faire un amalgame dont elle ne serait pas sortie indemne elle non plus.
C’est à son tour cette fois-ci de serrer plus fort les mains de Yuan pour arrêter ses tremblements, le grand brun la fixe avec intensité, cherchant à comprendre le trouble qu’il peut y lire et la serre rapidement contre lui quand il aperçoit deux grosses larmes perler et s’écouler sur ses joues.
Yuan s’imagine alors que ce sont ses dernières paroles et s’en veut de les avoir prononcées, même si c’était ses vraies interrogations qu’il lui avait données honnêtement.
- Allons « Pat » chérie !! Si c’est ce que tu veux vraiment, je leur en parlerai. Ce n’est pas la peine de te mettre dans des états pareils.
Patricia l’embrasse avec passion :
- C’est moi qui avais tort, je viens juste de me rendre compte que l’amour que j’ai pour eux n’est pas le même que celui que j’ai pour toi.
Yuan est visiblement à l’ouest :
- Voua !!! Je croyais pourtant bien connaître votre langue, mais là c’est du pur charabia Hi ! Hi ! L’amour c’est l’amour non ?
- Est-ce que tu aimes ton père ?
- Bien sûr oui !!
- Comme Florian, Thomas ou moi ?
- Bien sûr que non Hi ! Hi ! Manquerait plus que ça !!
- Pourtant c’est de l’amour aussi, non ?
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