01-09-2020, 03:28 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (76/150) (Aix) (Septième jour) (Yuan) (fin)
Le soleil inonde la roulotte quand la porte s’ouvre et que Patricia entre et découvre les trois garçons enlacés et endormis, enroulés sous la couette.
La jeune femme sourit tendrement devant le spectacle qu’ils lui offrent de toute cette tendresse qu’ils ressentent et qui marque leurs visages épanouis et heureux.
Elle n’est pas surprise de voir là son petit copain car elle était au courant et avait donné son accord à Florian, qui la veille en revenant de sa première visite du matin à la DBIFC est venu lui en parler d’une façon si naturelle qu’elle en sourit encore rien que d’y repenser.
***/***
« La veille juste avant midi »
Patricia voit Yuan et ses deux compères sortir du grand chapiteau, Florian l’a regardé comme s’il venait juste de prendre une décision et s’est dirigé immédiatement vers elle sans en avertir ses deux amis.
- Je peux te parler cinq minutes en privé « Pat » ?
- (Patricia surprise) Depuis quand tu as besoin de mon autorisation pour me parler toi ?
- Depuis à l’instant Hi ! Hi !
Patricia sourit devant la mimique comique de son ami.
- Alors vas-y je t’écoute ?
- Si « Yu » passait la nuit prochaine avec nous, ça ne te dérangerait pas ?
- Je suis au courant pour votre sortie de ce soir figure toi et je ne vois pas en quoi ça me dérangerait !!
- Heu !! Je parlais d’après !! Tu te souviens de notre discussion ? Oui ? Eh bien voilà !! C’est pour ce soir Hi ! Hi ! Je voudrais lui en faire la surprise mais si ça te dérange tu me le dis.
- Et qu’est-ce que tu ferais si c’était le cas ?
Florian se retrouve tout bête d’un seul coup et ne sait plus sur quel pied danser, Patricia ne peut s’empêcher de sourire à la vision qu’il lui donne alors, celle d’un petit garçon timide loin du jeune homme si sûr de lui qu’elle connaissait jusqu’à présent.
- Alors ?
- (D’une voix timide) On s’aime tu sais ?
- Moi aussi !!
- On ne veut pas te le prendre !! Juste que tu le partages de temps en temps avec nous, tu étais d’accord il me semble ?
Patricia craque devant l’air malheureux et suppliant de Florian.
- Oui mais !! Et moi dans tout ça ?
- Quoi toi ?
- Vous ne m’aimez pas c’est ça ?
- Bien sûr que si !! Où tu vas chercher un truc pareil !! C’est parce que tu voudrais être aussi avec nous ? C’est ça ?
- Et si c’était pour ça en effet, tu répondrais quoi ?
- Que tu risques tout simplement d’être déçue et que c’est simplement à cause de ça que nous ne t’en avons jamais parlé.
- C’est mon problème, non ?
- C’est un peu le nôtre aussi tu ne crois pas ?
- Je ne vous plais pas ? Dis-le-moi franchement si c’est le cas !!
Patricia voit Florian la fixer dans les yeux et sourire, sa bouille est si craquante qu’elle en a le cœur qui s’accélère.
Elle comprend très bien les sentiments qu’ils peuvent avoir pour Yuan alors qu’ils sont déjà en couple lui et Thomas qui la fait tout autant craquer d’ailleurs, car elle éprouve exactement les mêmes sentiments envers eux alors qu’elle est avec Yuan.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Parce que tu connais très bien la réponse, le hic, ce n’est pas de savoir si nous t’aimons et que tu nous plais parce que je peux déjà te dire que c’est le cas. Ce serait plutôt de savoir si nous pourrions avoir une relation avec toi qui te comblerais ou si nous serions minables Hi ! Hi ! Ni moi ni Thomas n’avons jamais même imaginé coucher avec une fille alors imagine le stress Hi ! Hi !
Patricia est surprise de cet aveu.
- Vous m’aimez aussi tous les deux ?
- Bien sûr « Pat » !! Sinon nous ne t’aurions pas confié notre Yuan et surtout fait en sorte que ce soit toi qui l’aies en premier. C’est pour ça que nous avons attendu et que je te demande maintenant si tu veux bien qu’il reste avec nous cette nuit.
- Tu me promets qu’on essayera tous les quatre ?
Florian se rapproche de Patricia et l’enlace tendrement, la jeune femme est surprise d’un tel élan dont il ne l’avait certainement pas habituée et qui est entièrement différent de sa façon habituelle d’être avec elle.
Patricia comprend alors qu’il est sincère et que son seul blocage vient de la peur que son corps ne suive pas ses pensées.
- Promis « Pat » !! Laisse-nous juste un peu de temps. (Il l’embrasse sur la joue)
- (Patricia sourit) Hum !! Pour un amoureux tu aurais pu faire un effort.
- Quand Thomas sera là, je n’ai jamais embrassé ni touché intimement personne sans qu’il ne soit présent mais je te promets que tu auras droit à un vrai baiser.
Patricia comprend mieux maintenant le lien extraordinaire qui lie les deux garçons, elle aussi d’ailleurs ne verrait pas d’un bon œil d’embrasser quelqu’un sans la présence de son chéri bien que lui va le faire sans elle.
Mais ce sont des garçons et elle reconnaît que ce n’est pas tout à fait pareil et rend son baiser sur la joue du jeune rouquin.
- Amusez-vous bien !!
- Merci « Pat ».
***/***
C’est donc avec une petite arrière-pensée coquine, qu’elle s’approche d’eux dans la contemplation admirative de leurs visages qu’elle trouve si parfait quoique complètement différents.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (77/150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (suite)
Hassan est dans son bureau comme chaque matin, il termine rapidement ses affaires courantes car c’est ce matin que son fils est autorisé à sortir et qu’il va donc aller le chercher à l’hôpital pour le ramener ici où il va encore passer une ou plusieurs semaines avant leur retour au pays.
Hassan n’est de toute évidence pas plus pressé que ça de rentrer, pourtant l’incident diplomatique entre son émirat et la Russie réclame toute son attention.
La France a envoyé son soutien officiel et a commencé elle-même un recours international à l’encontre des agissements terroristes envers un de ses ressortissants sur son propre territoire.
Ce nouveau dossier a fait réfléchir quelques pays qui jusqu’alors avaient condamné la rupture diplomatique de l’émirat et la pression internationale commence à faire son effet sur l’attitude belliqueuse du dirigeant Russe dont les ambassades de par le monde n’arrivent plus à gérer cette crise et commencent à se retrouver isolées avec de moins en moins de soutiens.
La chine et mystérieusement l’Inde qui viennent ce matin même de durcir le ton, montre à quel point le gouvernement Russe va devoir être conciliant et revoir ses orientations.
Les différentes frontières ont vu leurs surveillances renforcées et la Russie commence à se retrouver isolée suite aux exactions de plus en plus inconsidérées et étalées au grand jour de son dirigeant actuel.
Partout les extraditions des agents de l’ex KGB se multiplient au grand dam de Vladimir et à la grande joie des médias qui en font leurs choux gras en mettant toutes ses informations à la une de leurs colonnes de presse, faisant oublier un instant les chiens écrasés et autres torchons insipides qu’ils sont obligés de pondre pour vendre leurs quotidiens ou maintenir leurs audiences télévisées.
Hassan se frotte les mains de satisfaction, il a mis toute sa puissance économique dans cette histoire pour que tout ce « barouf » perdure jusqu’au moment où Vladimir devra faire tête basse et cesser pour un temps ses complots et autres manigances du même ordre.
« Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
Omar ouvre la porte, entre et referme derrière lui.
- Il va être bientôt l’heure de se mettre en route pour aller rechercher le jeune prince, altesse.
Hassan soupire quelque peu exaspéré, depuis qu’Omar s’est relâché dans la cour de l’hôpital, il en est devenu de plus en plus parano au point qu’il lui balance de l’altesse à la figure même quand ils sont seuls.
- Mais ce n’est pas bientôt fini oui !! Tu ne peux pas savoir comme ça m’énerve que tu m’appelles tout le temps comme ça !!
Omar sourit malgré le ton cinglant d’Hassan.
- Je n’y peux rien, c’est plus fort que moi !! Depuis l’autre jour où je me suis laissé aller en public, je n’arrête pas de me demander ce qu’il serait arrivé si quelqu’un nous avait surpris.
- Je t’ai pourtant expliqué pour Youssef !! Alors arrête de faire ton parano !!
- Toi tu le savais mais pas moi et si ça avait été un autre que lui, j’aurais fait la même boulette.
Hassan comprend bien le stress de son ami.
- Relativise et dis-toi que c’était juste une erreur, la seule en presque vingt ans et qu’elle ne se reproduira plus !!
- Tu m’en veux ?
- Bien sûr que non !! Au lieu de dire des conneries tu ferais mieux de venir m’embrasser.
Chose qu’Omar s’empresse de faire, en ayant au moins autant envie qu’Hassan.
Quelques longues, très longues minutes plus tard, ils sortent tous les deux du bureau les yeux pétillants de bonheur, visiblement la réconciliation sur l’oreiller ou du moins sur le canapé ayant porté ses fruits.
Sa première épouse est déjà dans la limousine quand les deux hommes y pénètrent à leur tour.
Hassan attend que les portières soient refermées et va embrasser sa femme en lui ôtant son voile, Omar détourne la tête discrètement en souriant devant les manquements manifestes aux mœurs et à la tradition de son patron et amant.
La route maintenant bien connue passe assez rapidement et c’est en pleine discussion entre les deux hommes que la limousine se gare comme à son habitude en condamnant trois places d’un parking en étant avare.
- (Hassan) Pour Christophe, tu as tout préparé ?
- Bien sûr votre altesse, j’ai pris avec moi le contrat que vous pourrez lui proposer
- Fais-moi voir ça !!
Hassan parcourt rapidement le contrat et le rend à Omar avec un petit sourire en coin.
- Tu as été généreux à ce que je vois, ce serait étonnant qu’il refuse une offre aussi rémunératrice.
- Votre excellence doit remettre cette offre dans le contexte, vu le nombre d’heures que va passer ce jeune homme auprès de votre fils.
- (Hassan en riant) C’est vrai Hi ! Hi ! Ça risque d’être du vingt-quatre / vingt-quatre comme avec toi Hi ! Hi !
Fatima prend la parole :
- Mon époux voudrait-il bien me mettre au courant ? Qui est ce Christophe ?
Hassan se tourne vers sa première épouse visiblement pas choqué qu’elle lui ait adressé la parole sans y être conviée comme le veut la coutume de son pays.
- C’est un jeune infirmier ma chérie !! Il est devenu ami avec Amid et comme il va lui falloir quelqu’un pour sa rééducation, nous avons pensé qu’il ferait très bien l’affaire.
- (Fatima) Il restera longtemps ?
- Hum !! Je pense que oui car déjà ton fils envisage d’en faire ensuite son secrétaire particulier.
- (Fatima surprise) En aura-t-il la compétence ?
Hassan regarde Omar en souriant :
- Il apprendra sur le tas comme j’en ai connu un autre Hi ! Hi ! Et lui n’était même pas infirmier Hi ! Hi !
Omar faussement blessé par ses paroles :
- Altesse si vous parlez de moi, j’avais toutes les recommandations nécessaires.
Fatima remet son voile pour qu’ils ne voient pas son sourire.
- Et ce sont ses compétences qui ont su séduire mon époux très certainement.
Hassan se retient difficilement d’éclater de rire devant la tête que fait son « secrétaire. »
- J’ai une épouse très perspicace et c’est aussi pour ça que je l’aime autant, maintenant souhaitons que le dénommé « Chri » acceptera notre proposition d’avoir à s’occuper de notre fils et de ses particularités « navales » Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (78/150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (suite)
Amid est comme un lion en cage depuis qu’il s’est réveillé, son départ de l’hôpital ne l’enchante pas plus que ça et il voit bien que son ami fait grise mine pour ne pas dire plus depuis qu’il est venu lui faire sa toilette et ses soins.
En effet, les deux jeunes hommes n’ont quasiment pas échangé une parole ; la demi-heure qu’ils ont passée ensemble restant toute professionnelle et c’est avec une énorme tristesse dans les yeux, que Christophe lui a fait ses adieux avant de s’en retourner la tête basse à ses occupations auprès des autres patients dont il a la charge ce matin-là.
Le jeune prince n’a pas osé lui parler de la conversation à son sujet qu’il a eu la veille avec son père, de peur de trop s’avancer sur les réelles intentions qui l’ont poussé à faire une telle requête.
Intentions, qui Amid le reconnaît volontiers, ne sont pas et de loin dues qu’à des raisons professionnelles, son cœur est devenu soudainement trop triste à la seule pensée qu’ils pourraient ne plus se voir.
C’est donc dans cet état d’esprit perturbé, qu’il voit entrer ses parents accompagnés de son "oncle" Omar dans sa chambre ; Hassan comprend instantanément au regard de chien battu que pose son fils sur eux, qu’il n’a pas de bonnes nouvelles à lui annoncer et étant donné le peu de raison qu’il a de tirer une mine pareille, fait le rapprochement sans trop se forcer que c’est lié au fameux Christophe.
- En voilà une façon de nous accueillir !!! Tu ne te sens pas bien mon garçon ?
- Ça va p’pa !! C’est juste que ça me fait tout drôle de quitter cet endroit.
- (Fatima) D’habitude c’est plutôt le contraire, c’est d’y entrer qui nous met dans un état pareil.
Hassan voit les yeux suppliants qu’Amid porte sur lui.
- Omar !! Emmène ma femme quelques instants dans la salle de repos, j’ai à parler en tête à tête avec mon fils.
- Bien votre altesse !!
Une fois la porte refermée et qu’ils se retrouvent plus que tous les deux, Hassan prend son fils dans ses bras et lui parle d’une voix douce qui immédiatement amène les larmes sur le visage du jeune prince.
- Il n’a pas voulu te suivre ? C’est ça ?
Amid avec des sanglots dans la voix :
- Je n’ai pas osé lui demander p’pa !!
- (Hassan surpris) Mais !! Qu’est ce qui t’en a empêché ?
- J’en sais rien p’pa !! Peut-être que j’ai eu peur qu’il refuse de nous suivre aussi loin de chez lui.
Hassan prend un ton réconfortant :
- Comment veux-tu le savoir si tu ne lui as pas posé la question ? Ne rien dire, c’est pire qu’un refus. Parce que tu comprends bien que si Christophe avait accepté, tu n’en aurais jamais rien su.
Amid se retourne soudainement et enlace son père qui s’en retrouve ému et se contente de lui caresser le dos un long moment avant de reprendre suffisamment ses esprits pour reprendre la parole.
- Tu veux que j’aille lui parler ?
- Tu veux bien ?
- Si je te le propose c’est que je suis d’accord !! Je comprends ta détresse fiston, j’ai eu moi aussi les mêmes questionnements. Il y a longtemps de ça, mais je me rappelle très bien le mal que ça fait.
Amid s’essuie les yeux et fixe son père avec adoration.
- Avec « Tonton Omar » ?
Hassan hésite puis sourit confiant en son fils.
- Avec lui, oui !! Tu sais fiston ? Les relations qu’a depuis toujours notre famille avec leurs « secrétaires particuliers » ont été de tout temps comme le nom l’indique, « particulières ».
Amid comprend alors que son père se dévoile enfin à lui et un grand sourire apparaît sur son visage avant qu’il ne revienne se serrer contre lui.
- Je t’aime papa !!
- Moi aussi fiston, tu ne peux pas t’imaginer à quel point je t’aime. J’ai cru t’avoir perdu et je n’en serai pas sorti indemne, tout comme ta mère et ton « oncle » Omar.
Un long silence s’installe dans la chambre, seule les petites caresses et gestes d’affections montrent à quel point ils ont été marqués tous les deux par cette conversation.
Amid repense à ce que son père vient de lui avouer en sous-entendu et se détache de lui pour le fixer de nouveau dans les yeux avec un air complètement ahuri dans le regard.
- Mais alors !! Grand-père ???
- (Hassan sourit) Ton « grand-oncle » Amed comptait beaucoup pour lui, ainsi que mais lui, tu ne l’as pas connu non plus, ton « arrière-grand-oncle » Karim pour mon grand-père. Comme je te l’ai dit, c’est une étrange tradition dans notre famille et tu ne m’as surpris qu’à moitié quand tu as dit vouloir que ton infirmier suive la voie toute tracée de ses prédécesseurs.
- Wouahhh !!!
Hassan redevient très sérieux.
- C’est le secret le mieux gardé de notre famille mon fils, tu devais le savoir mais tu ne devras jamais y faire allusion durant toute ta vie ; Sauf à ton fils bien sûr, si comme des générations d’Al Malouf, il suit la voie de ses ancêtres.
- Et s’il ne la suit pas ?
- Alors ce secret sera enterré à tout jamais.
Hassan embrasse affectueusement son fils et prend le chemin de la porte.
- (Amid curieux) Tu vas où, p’pa ?
Hassan se retourne et sourit :
- Parler à ce jeune homme car j’ai bien compris que ce n’est pas encore ta génération qui enterrera notre secret.
Le soleil inonde la roulotte quand la porte s’ouvre et que Patricia entre et découvre les trois garçons enlacés et endormis, enroulés sous la couette.
La jeune femme sourit tendrement devant le spectacle qu’ils lui offrent de toute cette tendresse qu’ils ressentent et qui marque leurs visages épanouis et heureux.
Elle n’est pas surprise de voir là son petit copain car elle était au courant et avait donné son accord à Florian, qui la veille en revenant de sa première visite du matin à la DBIFC est venu lui en parler d’une façon si naturelle qu’elle en sourit encore rien que d’y repenser.
***/***
« La veille juste avant midi »
Patricia voit Yuan et ses deux compères sortir du grand chapiteau, Florian l’a regardé comme s’il venait juste de prendre une décision et s’est dirigé immédiatement vers elle sans en avertir ses deux amis.
- Je peux te parler cinq minutes en privé « Pat » ?
- (Patricia surprise) Depuis quand tu as besoin de mon autorisation pour me parler toi ?
- Depuis à l’instant Hi ! Hi !
Patricia sourit devant la mimique comique de son ami.
- Alors vas-y je t’écoute ?
- Si « Yu » passait la nuit prochaine avec nous, ça ne te dérangerait pas ?
- Je suis au courant pour votre sortie de ce soir figure toi et je ne vois pas en quoi ça me dérangerait !!
- Heu !! Je parlais d’après !! Tu te souviens de notre discussion ? Oui ? Eh bien voilà !! C’est pour ce soir Hi ! Hi ! Je voudrais lui en faire la surprise mais si ça te dérange tu me le dis.
- Et qu’est-ce que tu ferais si c’était le cas ?
Florian se retrouve tout bête d’un seul coup et ne sait plus sur quel pied danser, Patricia ne peut s’empêcher de sourire à la vision qu’il lui donne alors, celle d’un petit garçon timide loin du jeune homme si sûr de lui qu’elle connaissait jusqu’à présent.
- Alors ?
- (D’une voix timide) On s’aime tu sais ?
- Moi aussi !!
- On ne veut pas te le prendre !! Juste que tu le partages de temps en temps avec nous, tu étais d’accord il me semble ?
Patricia craque devant l’air malheureux et suppliant de Florian.
- Oui mais !! Et moi dans tout ça ?
- Quoi toi ?
- Vous ne m’aimez pas c’est ça ?
- Bien sûr que si !! Où tu vas chercher un truc pareil !! C’est parce que tu voudrais être aussi avec nous ? C’est ça ?
- Et si c’était pour ça en effet, tu répondrais quoi ?
- Que tu risques tout simplement d’être déçue et que c’est simplement à cause de ça que nous ne t’en avons jamais parlé.
- C’est mon problème, non ?
- C’est un peu le nôtre aussi tu ne crois pas ?
- Je ne vous plais pas ? Dis-le-moi franchement si c’est le cas !!
Patricia voit Florian la fixer dans les yeux et sourire, sa bouille est si craquante qu’elle en a le cœur qui s’accélère.
Elle comprend très bien les sentiments qu’ils peuvent avoir pour Yuan alors qu’ils sont déjà en couple lui et Thomas qui la fait tout autant craquer d’ailleurs, car elle éprouve exactement les mêmes sentiments envers eux alors qu’elle est avec Yuan.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Parce que tu connais très bien la réponse, le hic, ce n’est pas de savoir si nous t’aimons et que tu nous plais parce que je peux déjà te dire que c’est le cas. Ce serait plutôt de savoir si nous pourrions avoir une relation avec toi qui te comblerais ou si nous serions minables Hi ! Hi ! Ni moi ni Thomas n’avons jamais même imaginé coucher avec une fille alors imagine le stress Hi ! Hi !
Patricia est surprise de cet aveu.
- Vous m’aimez aussi tous les deux ?
- Bien sûr « Pat » !! Sinon nous ne t’aurions pas confié notre Yuan et surtout fait en sorte que ce soit toi qui l’aies en premier. C’est pour ça que nous avons attendu et que je te demande maintenant si tu veux bien qu’il reste avec nous cette nuit.
- Tu me promets qu’on essayera tous les quatre ?
Florian se rapproche de Patricia et l’enlace tendrement, la jeune femme est surprise d’un tel élan dont il ne l’avait certainement pas habituée et qui est entièrement différent de sa façon habituelle d’être avec elle.
Patricia comprend alors qu’il est sincère et que son seul blocage vient de la peur que son corps ne suive pas ses pensées.
- Promis « Pat » !! Laisse-nous juste un peu de temps. (Il l’embrasse sur la joue)
- (Patricia sourit) Hum !! Pour un amoureux tu aurais pu faire un effort.
- Quand Thomas sera là, je n’ai jamais embrassé ni touché intimement personne sans qu’il ne soit présent mais je te promets que tu auras droit à un vrai baiser.
Patricia comprend mieux maintenant le lien extraordinaire qui lie les deux garçons, elle aussi d’ailleurs ne verrait pas d’un bon œil d’embrasser quelqu’un sans la présence de son chéri bien que lui va le faire sans elle.
Mais ce sont des garçons et elle reconnaît que ce n’est pas tout à fait pareil et rend son baiser sur la joue du jeune rouquin.
- Amusez-vous bien !!
- Merci « Pat ».
***/***
C’est donc avec une petite arrière-pensée coquine, qu’elle s’approche d’eux dans la contemplation admirative de leurs visages qu’elle trouve si parfait quoique complètement différents.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (77/150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (suite)
Hassan est dans son bureau comme chaque matin, il termine rapidement ses affaires courantes car c’est ce matin que son fils est autorisé à sortir et qu’il va donc aller le chercher à l’hôpital pour le ramener ici où il va encore passer une ou plusieurs semaines avant leur retour au pays.
Hassan n’est de toute évidence pas plus pressé que ça de rentrer, pourtant l’incident diplomatique entre son émirat et la Russie réclame toute son attention.
La France a envoyé son soutien officiel et a commencé elle-même un recours international à l’encontre des agissements terroristes envers un de ses ressortissants sur son propre territoire.
Ce nouveau dossier a fait réfléchir quelques pays qui jusqu’alors avaient condamné la rupture diplomatique de l’émirat et la pression internationale commence à faire son effet sur l’attitude belliqueuse du dirigeant Russe dont les ambassades de par le monde n’arrivent plus à gérer cette crise et commencent à se retrouver isolées avec de moins en moins de soutiens.
La chine et mystérieusement l’Inde qui viennent ce matin même de durcir le ton, montre à quel point le gouvernement Russe va devoir être conciliant et revoir ses orientations.
Les différentes frontières ont vu leurs surveillances renforcées et la Russie commence à se retrouver isolée suite aux exactions de plus en plus inconsidérées et étalées au grand jour de son dirigeant actuel.
Partout les extraditions des agents de l’ex KGB se multiplient au grand dam de Vladimir et à la grande joie des médias qui en font leurs choux gras en mettant toutes ses informations à la une de leurs colonnes de presse, faisant oublier un instant les chiens écrasés et autres torchons insipides qu’ils sont obligés de pondre pour vendre leurs quotidiens ou maintenir leurs audiences télévisées.
Hassan se frotte les mains de satisfaction, il a mis toute sa puissance économique dans cette histoire pour que tout ce « barouf » perdure jusqu’au moment où Vladimir devra faire tête basse et cesser pour un temps ses complots et autres manigances du même ordre.
« Toc ! Toc ! »
- Oui !! Entrez !!
Omar ouvre la porte, entre et referme derrière lui.
- Il va être bientôt l’heure de se mettre en route pour aller rechercher le jeune prince, altesse.
Hassan soupire quelque peu exaspéré, depuis qu’Omar s’est relâché dans la cour de l’hôpital, il en est devenu de plus en plus parano au point qu’il lui balance de l’altesse à la figure même quand ils sont seuls.
- Mais ce n’est pas bientôt fini oui !! Tu ne peux pas savoir comme ça m’énerve que tu m’appelles tout le temps comme ça !!
Omar sourit malgré le ton cinglant d’Hassan.
- Je n’y peux rien, c’est plus fort que moi !! Depuis l’autre jour où je me suis laissé aller en public, je n’arrête pas de me demander ce qu’il serait arrivé si quelqu’un nous avait surpris.
- Je t’ai pourtant expliqué pour Youssef !! Alors arrête de faire ton parano !!
- Toi tu le savais mais pas moi et si ça avait été un autre que lui, j’aurais fait la même boulette.
Hassan comprend bien le stress de son ami.
- Relativise et dis-toi que c’était juste une erreur, la seule en presque vingt ans et qu’elle ne se reproduira plus !!
- Tu m’en veux ?
- Bien sûr que non !! Au lieu de dire des conneries tu ferais mieux de venir m’embrasser.
Chose qu’Omar s’empresse de faire, en ayant au moins autant envie qu’Hassan.
Quelques longues, très longues minutes plus tard, ils sortent tous les deux du bureau les yeux pétillants de bonheur, visiblement la réconciliation sur l’oreiller ou du moins sur le canapé ayant porté ses fruits.
Sa première épouse est déjà dans la limousine quand les deux hommes y pénètrent à leur tour.
Hassan attend que les portières soient refermées et va embrasser sa femme en lui ôtant son voile, Omar détourne la tête discrètement en souriant devant les manquements manifestes aux mœurs et à la tradition de son patron et amant.
La route maintenant bien connue passe assez rapidement et c’est en pleine discussion entre les deux hommes que la limousine se gare comme à son habitude en condamnant trois places d’un parking en étant avare.
- (Hassan) Pour Christophe, tu as tout préparé ?
- Bien sûr votre altesse, j’ai pris avec moi le contrat que vous pourrez lui proposer
- Fais-moi voir ça !!
Hassan parcourt rapidement le contrat et le rend à Omar avec un petit sourire en coin.
- Tu as été généreux à ce que je vois, ce serait étonnant qu’il refuse une offre aussi rémunératrice.
- Votre excellence doit remettre cette offre dans le contexte, vu le nombre d’heures que va passer ce jeune homme auprès de votre fils.
- (Hassan en riant) C’est vrai Hi ! Hi ! Ça risque d’être du vingt-quatre / vingt-quatre comme avec toi Hi ! Hi !
Fatima prend la parole :
- Mon époux voudrait-il bien me mettre au courant ? Qui est ce Christophe ?
Hassan se tourne vers sa première épouse visiblement pas choqué qu’elle lui ait adressé la parole sans y être conviée comme le veut la coutume de son pays.
- C’est un jeune infirmier ma chérie !! Il est devenu ami avec Amid et comme il va lui falloir quelqu’un pour sa rééducation, nous avons pensé qu’il ferait très bien l’affaire.
- (Fatima) Il restera longtemps ?
- Hum !! Je pense que oui car déjà ton fils envisage d’en faire ensuite son secrétaire particulier.
- (Fatima surprise) En aura-t-il la compétence ?
Hassan regarde Omar en souriant :
- Il apprendra sur le tas comme j’en ai connu un autre Hi ! Hi ! Et lui n’était même pas infirmier Hi ! Hi !
Omar faussement blessé par ses paroles :
- Altesse si vous parlez de moi, j’avais toutes les recommandations nécessaires.
Fatima remet son voile pour qu’ils ne voient pas son sourire.
- Et ce sont ses compétences qui ont su séduire mon époux très certainement.
Hassan se retient difficilement d’éclater de rire devant la tête que fait son « secrétaire. »
- J’ai une épouse très perspicace et c’est aussi pour ça que je l’aime autant, maintenant souhaitons que le dénommé « Chri » acceptera notre proposition d’avoir à s’occuper de notre fils et de ses particularités « navales » Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (78/150) (Amid et Christophe) (L’embauche) (suite)
Amid est comme un lion en cage depuis qu’il s’est réveillé, son départ de l’hôpital ne l’enchante pas plus que ça et il voit bien que son ami fait grise mine pour ne pas dire plus depuis qu’il est venu lui faire sa toilette et ses soins.
En effet, les deux jeunes hommes n’ont quasiment pas échangé une parole ; la demi-heure qu’ils ont passée ensemble restant toute professionnelle et c’est avec une énorme tristesse dans les yeux, que Christophe lui a fait ses adieux avant de s’en retourner la tête basse à ses occupations auprès des autres patients dont il a la charge ce matin-là.
Le jeune prince n’a pas osé lui parler de la conversation à son sujet qu’il a eu la veille avec son père, de peur de trop s’avancer sur les réelles intentions qui l’ont poussé à faire une telle requête.
Intentions, qui Amid le reconnaît volontiers, ne sont pas et de loin dues qu’à des raisons professionnelles, son cœur est devenu soudainement trop triste à la seule pensée qu’ils pourraient ne plus se voir.
C’est donc dans cet état d’esprit perturbé, qu’il voit entrer ses parents accompagnés de son "oncle" Omar dans sa chambre ; Hassan comprend instantanément au regard de chien battu que pose son fils sur eux, qu’il n’a pas de bonnes nouvelles à lui annoncer et étant donné le peu de raison qu’il a de tirer une mine pareille, fait le rapprochement sans trop se forcer que c’est lié au fameux Christophe.
- En voilà une façon de nous accueillir !!! Tu ne te sens pas bien mon garçon ?
- Ça va p’pa !! C’est juste que ça me fait tout drôle de quitter cet endroit.
- (Fatima) D’habitude c’est plutôt le contraire, c’est d’y entrer qui nous met dans un état pareil.
Hassan voit les yeux suppliants qu’Amid porte sur lui.
- Omar !! Emmène ma femme quelques instants dans la salle de repos, j’ai à parler en tête à tête avec mon fils.
- Bien votre altesse !!
Une fois la porte refermée et qu’ils se retrouvent plus que tous les deux, Hassan prend son fils dans ses bras et lui parle d’une voix douce qui immédiatement amène les larmes sur le visage du jeune prince.
- Il n’a pas voulu te suivre ? C’est ça ?
Amid avec des sanglots dans la voix :
- Je n’ai pas osé lui demander p’pa !!
- (Hassan surpris) Mais !! Qu’est ce qui t’en a empêché ?
- J’en sais rien p’pa !! Peut-être que j’ai eu peur qu’il refuse de nous suivre aussi loin de chez lui.
Hassan prend un ton réconfortant :
- Comment veux-tu le savoir si tu ne lui as pas posé la question ? Ne rien dire, c’est pire qu’un refus. Parce que tu comprends bien que si Christophe avait accepté, tu n’en aurais jamais rien su.
Amid se retourne soudainement et enlace son père qui s’en retrouve ému et se contente de lui caresser le dos un long moment avant de reprendre suffisamment ses esprits pour reprendre la parole.
- Tu veux que j’aille lui parler ?
- Tu veux bien ?
- Si je te le propose c’est que je suis d’accord !! Je comprends ta détresse fiston, j’ai eu moi aussi les mêmes questionnements. Il y a longtemps de ça, mais je me rappelle très bien le mal que ça fait.
Amid s’essuie les yeux et fixe son père avec adoration.
- Avec « Tonton Omar » ?
Hassan hésite puis sourit confiant en son fils.
- Avec lui, oui !! Tu sais fiston ? Les relations qu’a depuis toujours notre famille avec leurs « secrétaires particuliers » ont été de tout temps comme le nom l’indique, « particulières ».
Amid comprend alors que son père se dévoile enfin à lui et un grand sourire apparaît sur son visage avant qu’il ne revienne se serrer contre lui.
- Je t’aime papa !!
- Moi aussi fiston, tu ne peux pas t’imaginer à quel point je t’aime. J’ai cru t’avoir perdu et je n’en serai pas sorti indemne, tout comme ta mère et ton « oncle » Omar.
Un long silence s’installe dans la chambre, seule les petites caresses et gestes d’affections montrent à quel point ils ont été marqués tous les deux par cette conversation.
Amid repense à ce que son père vient de lui avouer en sous-entendu et se détache de lui pour le fixer de nouveau dans les yeux avec un air complètement ahuri dans le regard.
- Mais alors !! Grand-père ???
- (Hassan sourit) Ton « grand-oncle » Amed comptait beaucoup pour lui, ainsi que mais lui, tu ne l’as pas connu non plus, ton « arrière-grand-oncle » Karim pour mon grand-père. Comme je te l’ai dit, c’est une étrange tradition dans notre famille et tu ne m’as surpris qu’à moitié quand tu as dit vouloir que ton infirmier suive la voie toute tracée de ses prédécesseurs.
- Wouahhh !!!
Hassan redevient très sérieux.
- C’est le secret le mieux gardé de notre famille mon fils, tu devais le savoir mais tu ne devras jamais y faire allusion durant toute ta vie ; Sauf à ton fils bien sûr, si comme des générations d’Al Malouf, il suit la voie de ses ancêtres.
- Et s’il ne la suit pas ?
- Alors ce secret sera enterré à tout jamais.
Hassan embrasse affectueusement son fils et prend le chemin de la porte.
- (Amid curieux) Tu vas où, p’pa ?
Hassan se retourne et sourit :
- Parler à ce jeune homme car j’ai bien compris que ce n’est pas encore ta génération qui enterrera notre secret.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li