01-09-2020, 02:55 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (47 / 150) (Afrique) (Le père Antoine)
Antoine attend avec le sourire le véhicule qui doit venir le chercher lui et Joseph pour les emmener à l’aéroport.
Il sera attendu là-bas par Philippe qui va l’accueillir chez lui le temps de son séjour car lui a-t-il dit en riant : « c’est pire qu’un hôtel dans le quartier avec tous les amis de Florian qui déboulent presque chaque jour ».
Akim est près de lui et lui donne les dernières nouvelles de son frère dès que Joseph est suffisamment loin pour ne pas l’entendre.
Joseph lui, rentre en Arabie pour faire son rapport et toucher sa paye, une nouvelle mission l’attend là-bas qui lui a-t-on dit ne sera pas aussi facile que celle-ci.
La jeep arrive et Antoine sort pour accueillir le couple de la croix rouge qui va le remplacer pendant son absence.
Il remercie Michel qui a réussi cet exploit alors que lui pendant des années n’a jamais eu gain de cause auprès d’un quelconque organisme de ce genre.
Le temps de leur montrer l’installation du dispensaire et de les présenter aux sœurs avec qui ils vont devoir travailler pendant la semaine qu’il compte passer en France et le voilà dans la jeep avec Joseph à faire des signes d’au revoir, non sans un petit pincement au cœur à quitter son petit monde même pour une aussi courte période.
Maintenant il est en pleine forme et conscient que ce miracle lui a été offert par cet homme étrange venant de l’autre bout de l’univers.
Il préfère cette idée à celle d’un dieu comme le nomme Okoumé, même si la vision qu’il lui a donnée le laisse toujours avec une foi renforcée, qu’un être ultime existe et gouverne tout dans l’immensité de l’espace.
Joseph est lui aussi dans ses pensées et bien sûr son passage par la clairière l’a beaucoup marqué également.
Maintenant il n’a rien vu ni n’a eu droit comme pour le père Antoine à la prodigalité des pierres et à la vision ultime.
Pourtant il ne met pas en doute les paroles de celui qui était là, celles-ci lui ayant semblé sincères même s’il n’en a pas compris toute la portée.
Ce que retient Joseph, c’est qu’il faut prévenir son employeur que le jeune Florian doit à tout prix revenir dans ce lieu et qu’il est vital que ce soit le plus rapidement possible.
Tout ceci ne l’empêche pas de se rappeler qu’il était ici en mission et qu’il ne faut pas qu’il oublie son identité d’emprunt au risque de se faire arrêter s’il n’était plus aussi vigilant.
Joseph sourit en entendant le père Antoine chantonner près de lui.
Il repense à la surprise quand il a réapparu de le voir aussi changer physiquement, comme si le vieil homme avait perdu quelques années.
- Comment vous sentez-vous mon père ?
- Si je te répondais comme un jeune homme ? Me croirais-tu ?
- Bien obligé mon père, vous n’êtes plus le même depuis notre retour de cette clairière. Je m’en faisais justement la remarque, votre corps paraît plus jeune.
- C’est un don de dieu Joseph ! Pour que je puisse accomplir la mission qui m’a été donnée.
- Que se passera-t-il ensuite ? En avez-vous la moindre idée ?
- Tout ce que j’ai compris Joseph, c’est qu’il est important voire vital qu’une rencontre ait lieu !! Ensuite je suis comme toi, les questions s’embrouillent dans ma tête et les réponses qui me viennent à l’esprit me semblent tellement délirantes que je n’ose y croire moi-même.
- Pouvez-vous m’en dire plus mon père ?
- Guère plus Joseph !! Un bébé de trois ou quatre mois m’a été amené il y a plus de dix-huit ans de ça par le jeune chasseur qu’était alors Okoumé ; cet enfant quand je l’ai pris dans mes bras était nu et couvert de brûlures profondes sur tout le corps. Le lendemain elles avaient disparu quand la police est venue le chercher. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite pendant presque dix-huit ans et soudainement j’ai de nouveau entendu parler de cet enfant. Okoumé d’abord, puis son aîné Taha m’ont raconté avoir rencontré un dieu et que ce dieu les avaient investis d’une mission, celle de faire revenir ce garçon devenu homme.
- Et c’est tout mon père ?
- Le reste est tellement incroyable qu’il est préférable que je le garde pour moi, sache seulement que ma foi a failli basculer à maintes reprises et que ce n’est que depuis notre retour qu’elle est revenue encore plus forte que précédemment.
- Croyez-vous au paranormal mon père ?
- Avant j’aurais sans doute ri au nez d’une personne me posant ce genre de question, mais vois-tu maintenant je ne sais plus. Qu’entend-on par paranormal ? Si c’est quelque chose qui reste incompréhensible à notre esprit alors oui maintenant j’y crois ! Mais toi Joseph ? Qu’as-tu retenu de ces dernières heures ?
- Je ne trouve pas les mots qui vont bien, je dirai juste que cette affaire est pour le moins inhabituelle et je serai même porté à croire que des forces dont nous ne connaissons ni la puissance ni les véritables intentions sont en jeux et je vous avoue mon père que je ne suis pas plus rassuré que ça, pourtant croyez-moi, je ne suis pas du genre couard.
- Je te comprends et crois-moi, beaucoup qui se disent courageux n’auraient pas eu ton calme face à ce que nous venons de vivre. Maintenant prions pour que tout ceci se termine de la meilleure des façons pour le plus grand nombre, même si mon intime conviction me laisse à penser le contraire.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (48 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE)
Le repas ce midi-là est des plus conviviales, il se termine vers quatorze heures et Thomas s’éclipse un moment pour revêtir une tenue plus appropriée à la réunion qui va suivre et où il est convoqué.
Il sait qu’elle est déjà commencée mais que sa présentation n’est prévue qu’après les bilans annuels et qu’il est attendu aux alentours de seize heures.
C’est donc sereinement et sans se presser qu’il compte s’y rendre une fois prêt.
Il se bat avec sa cravate devant la glace de la petite salle de bains de la roulotte quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir et qu’il jette un œil curieux vers le coin salon, il sourit en reconnaissant Florian et termine de se préparer en se disant qu’il va avoir droit au « pingouin » que sa tenue inspire à chaque fois à son ami.
Quand il sort enfin, c’est pour voir Florian installé tranquillement dans un des fauteuils, un bouquin à la main et plongé dans sa lecture.
Thomas se dit qu’il va sûrement passer son après-midi à lire comme ça lui arrive bien souvent et ne voulant pas le déranger, s’apprête à sortir de la roulotte pour aller à son rendez-vous.
- Tu te sauves où comme ça ?
- Allons « Flo » !! Tu le sais bien ? Je n’en ai normalement pas pour longtemps et je reviens aussitôt, tu viens toujours avec moi pour la fête de ce soir ? Au fait !! Je ne t’ai pas dit ? Ils cherchent un père Noël !
Je lève mon nez du bouquin.
- Ah oui ?? Demande à Ming !
- (Thomas étonné) J’aurais plutôt pensé que tu voudrais le faire ?
- Allons Thomas !! Je suis bien trop jeune pour que ça paraisse crédible et je suis sûr que Ming sera super-content de le faire, je m’occupe de lui demander si tu veux ?
- Tiens moi au courant, s’agirait pas qu’on n’en ait pas un pour ce soir. Tu vas faire quoi en attendant ?
- Je termine mon livre et j’irai sûrement me balader un peu ensuite.
Thomas soulagé qu’il ne veuille plus l’accompagner comme il le lui avait fait plus ou moins comprendre la veille, s’approche de lui et l’embrasse avec passion.
- Hum !! Tu ferais mieux de te sauver tu sais !! Sinon ça risque d’être vite le désordre dans ta tenue Hi ! Hi !
Thomas avec un grand sourire :
- Tout de suite !! Bon !! J’y vais, souhaite-moi bonne chance.
- Bah !! Tu te fais du mouron pour pas grand-chose.
- Je suis comme ça que veux-tu ?
Florian regarde son ami sortir et replonge dans son livre.
Comme il ne veut pas lui mentir, il le termine rapidement et quelques minutes plus tard se lève et sort à son tour pour prendre la même direction que Thomas en faisant surtout attention à ne pas le rattraper.
Un coup de fil à Ming qui bien sûr accepte avec joie de participer à la fête et de distraire les enfants en se déguisant, un autre coup de fil à Thomas pour lui dire que c’est bon et le voilà quittant le cirque en direction de la DBIFC.
Un bruit de pas derrière lui le fait se retourner, Yuan lui tombe dessus en riant.
- Je peux venir avec toi ?
- Bien sûr !!
- On va où ?
- A la DBIFC, je veux m’assurer que tout ira bien pour Thomas.
- Ah oui ! Comment ça ?
Florian explique en quelques mots à son ami le but de sa visite et ses intentions au cas où il y aurait un souci venant des délégués si des fois ceux-ci faisaient des remarques désobligeantes sur la future nomination de Thomas à la tête de l’entreprise.
Yuan l’écoute tout sourire devant la détermination manifeste de son ami et se dit qu’il ne voudrait rater ça pour rien au monde sans bien sûr aller jusqu’à souhaiter que son intervention soit nécessaire.
- Tu leur dirais vraiment qui tu es ?
- De toute façon il le faudra bien tôt ou tard, déjà qu’il y ait certains papiers qu’il va me falloir signer maintenant qu’officiellement je suis en âge de le faire.
- Je connais !! Mon père m’y prépare aussi depuis quelque temps et je t’avouerai que j’aime beaucoup me plonger dans tout ça, c’est grisant de penser que les décisions importantes dépendront de nous un jour tu ne trouves pas ?
- Pas vraiment non !!
- Allons « Flo » !! Nous allons être amenés à brasser des millions !! Ne me dis pas que ça ne te fait ni chaud ni froid ?
- Bah si justement !! Toi tu trouves ça bien parce que c’est ce pourquoi tu te destines, moi par contre ce n’est pas du tout le cas et tu le sais parfaitement, mon but est de soigner le plus de gens possible et de juguler les maladies qui déciment certaines contrées sous l’œil concupiscent et les bras croisés des plus riches.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (49 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)
« Réunion du CCE »
Franck aidé de son expert-comptable donne les bilans agence par agence ainsi qu’une synthèse des contrats acquis ou en chiffrage pour l’année à venir.
Les coûts de main-d’œuvre et les marges qu’ils devraient dégager leur permettant de mettre en place la nouvelle politique insufflée par Florian qui consistera sur le long terme à gérer des exploitations forestières appartenant en propre à l’entreprise.
Le délégué syndical se lève :
- Vous prévoyez de bloquer des fonds colossaux au risque d’avoir à emprunter ?
Franck sans se démonter :
- Nos fonds propres nous le permettent !! De plus nous n’aurons plus à négocier avec les propriétaires des terrains comme nous le faisons actuellement et qui deviennent de plus en plus gourmands dans leurs prétentions financières.
- Ce n’était pas les paroles que vous teniez jusqu’alors ?
- En effet je le reconnais !! La nouvelle direction m’a convaincu de la nécessité pour la pérennité financière de l’entreprise de faire ce changement d’orientation.
- (Le délégué vitupère) La nouvelle direction ? Quelle nouvelle direction ? Vous êtes encore pour plusieurs années à la tête de l’entreprise il nous semble, non ?
- C’est encore une fois exact !! Seulement je ne suis plus que le directeur général, la présidence revenant depuis sa majorité au fils de Pierre De Bierne qui je vous le rappelle est le propriétaire de la DBIFC.
- Qu’est-ce qu’il connaît de l’entreprise ? À part vouloir caser son gigolo en le mettant à la direction générale ?
Franck se lève d’un bond en frappant sur la table, faisant sursauter l’assistance qui visiblement est aussi surprise que lui des paroles crues du délégué syndical.
- Je ne vous permets pas d’insulter Thomas Louvain de la sorte !! Ce garçon a toutes les qualités requises pour me remplacer en temps et en heure à la tête de la société !! De plus ce sont les parents de Pierre De Bierne qui l’ont choisi et non leur petit-fils qui ignorait jusqu’à il n’y a pas longtemps cette décision.
- (Le délégué) Admettons !! Seulement pour l’instant il ne nous a rien prouvé du tout de ses fameuses « compétences » si ce n’est de montrer son physique de mannequin en vous suivant partout où vous allez !!
- (Un homme visiblement outré) Je ne suis pas d’accord !!
- (Une femme plus posée) Moi non plus !! Ce garçon n’a donné jusqu’à présent que des satisfactions à ceux avec qui il a travaillé.
- (Le délégué syndical) Ah oui !! Vraiment !! Faire des photocopies et servir le café en souriant à tout le monde ne donne pas l’aptitude à prendre en main une entreprise, qu’a-t-il fait qui vaille cette promotion ? Ah oui !! Je sais !! Il couche avec le patron !! En voilà une belle affaire !! Un patron qui en plus ne se montre pas et reste dans l’anonymat le plus total, comme s’il avait honte de se présenter devant nous et qui n’y connaît sans doute absolument rien des affaires et de comment les mener !! Profitant sans doute de l’argent du travail de tous pour vivre grassement à nos dépens !!
- (Franck livide) Ah !! Parce que vous vous savez ce qui est le mieux pour l’entreprise ? C’est nouveau ça !! À part vous entendre continuellement déblatérer vos insultes, c’est tout ce que vous êtes capable de faire depuis que vous avez été élu !! Enfin élu !! Je devrais plutôt dire imposer !! Vous êtes pourtant censé représenter l’ensemble du personnel et non vos propres petits problèmes personnels !! Voilà maintenant que vous proférez des propos que je qualifierais d’homophobes et de calomnieux envers des personnes que vous ne connaissez même pas !!
L’expert-comptable en posant sa main sur l’épaule de Franck :
- Nous devrions faire une pause afin de nous calmer tous !!
Franck tremblant de rage contenue :
- C’est le mieux en effet, nous reprendrons l’ordre du jour de cette réunion dans un quart d’heure.
Franck se lève et sort de la salle pour aller directement s’enfermer dans son bureau ; les délégués sortent à leur tour le visage défait de tout ce qu’ils viennent d’entendre et qui s’amplifie davantage à chaque réunion depuis l’imposition du délégué syndical par le syndicat du bois qui trouvait anormal de ne pas être représenté jusqu’alors dans cette société internationale.
Le délégué syndical reste dans la salle le téléphone à l’oreille, demandant les instructions qu’il a besoin pour savoir si oui ou non il peut faire capoter le plan de développement qui leur est présenté.
Un sourire satisfait orne son visage, heureux d’avoir une nouvelle fois fait sortir de ses gonds devant tous les représentants du personnel ce patron si imbu de sa personne.
Il compte bien faire donner un avis défavorable sur cette histoire d’achat de terrains mais surtout faire plier le patron dans son idée qu’il trouve grotesque de mettre ce blondinet juste bon à faire des photos de mode à la tête de l’entreprise.
Si malgré tout la décision est avalisée, il ne doute pas qu’il sera alors en position de force pour réclamer les cinq pour cent d’augmentation générale demandés en contrepropositions des malheureux deux pour cent proposés par la direction.
S’il arrive à ses fins, nul doute que sa notoriété sera encore plus forte au niveau du personnel et qu’il pourra organiser plus tard d’autres manifestations en défaveur de ce Louvain qui pour lui n’a rien à faire dans l’entreprise et encore moins à sa tête.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (50 /150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)
Les délégués se retrouvent dans le bureau paysagé avec le reste du personnel appartenant à l’agence ou étant là pour discuter et retrouver des amis en attendant la soirée organisée par l’entreprise.
Ils ont tous une mine de déterré et bien sûr les questions fusent à leur encontre sur la raison de cette tête qu’ils font et si c’est dû aux réponses de l’ordre du jour de la direction.
Ceux-ci expliquent alors leurs troubles sur les paroles acerbes du délégué syndical et de la mauvaise ambiance qu’il installe depuis qu’il a été imposé par son syndicat.
- (Une personne dans la salle) Il n’y a pas moyen de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes ? S’il continue comme ça, il va foutre en l’air tout ce que nous nous sommes efforcés de faire pour que ce travail reste un plaisir de tous les jours.
- (Une autre personne) Il doit bien y avoir un moyen, non ?
- C’est de notre faute aussi !! Franck nous avait bien dit qu’il fallait que l’un d’entre nous se présente pour leur couper l’herbe sous le pied !!
- (Un délégué en regardant sa montre) Il faut y retourner !! Nous verrons plus tard quelle action nous pouvons légalement mener pour le destituer de sa fonction, j’espère juste qu’il va se calmer et pas tout foutre en l’air aujourd’hui. J’ai bien vu que Franck avait l’air à bout et nous l’aimons tous pas vrai ?
- Faudrait que le fils De Bierne se montre, comme ça, nous pourrons juger s’il a raison ou pas à son sujet.
- (Mickaël) J’y crois pas qu’il ait traité Thomas de gigolo !! Il est complètement con ou quoi ce mec !!
- (Catherine) J’espère que vous allez l’empêcher de continuer à dire ses conneries ?
- (Une déléguée) On fera pour le mieux !! Allons y maintenant, il est l’heure de reprendre la réunion.
Comme un fait exprès, c’est quand la porte de la salle se referme derrière eux que Thomas entre à son tour dans l’agence avec son habituel sourire qui fait se retourner les regards sur lui.
Mickaël lui explique alors en quelques mots la réunion houleuse qui a lieu depuis le début de l’après-midi.
Thomas déjà en stress rien que pour la présentation sent alors une boule douloureuse grossir dans son estomac.
Catherine s’en aperçoit et l’emmène aux toilettes pour qu’il puisse se passer un peu d’eau sur le visage et tente de le réconforter du mieux qu’elle peut.
C’est un Thomas livide qui se représente devant ses collègues, qui en le voyant dans un tel état se pressent autour de lui en lui parlant gentiment.
Ils entendent les voix qui enflent dans la salle de réunion, visiblement les choses sont loin de s’être calmées et ils essaient tous d’entendre ce qu’il se dit sans y arriver vraiment.
Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que les voix se calment et que la porte s’ouvre pendant que Franck en sort contenant difficilement son mécontentement.
Il regarde dans la salle et repère rapidement Thomas au milieu du personnel, il lui fait signe de venir vers lui et quand il peut enfin attraper son bras, le lui sert en lui parlant à l’oreille.
- Essaie de rester calme Thomas, ce que tu vas entendre risque de te choquer mais sache que ça ne changera en rien la décision qui a été prise quant à ton avenir dans la société. Il te faudra juste faire fi d’une certaine personne qui va tout faire pour te faire péter un boulon. J’ai d’ailleurs failli en péter un moi aussi tout à l’heure, reste calme c’est tout ce que je te demande d’accord ?
Thomas en avalant sa salive d’un coup.
- Entendu !!
Franck tente un petit sourire.
- Allez mon garçon !! Tu en verras d’autres crois-moi sur paroles, c’est pas ce connard qui va avoir raison de nous !!
Ils entrent alors dans la salle sous l’œil compatissant du personnel qui maintenant se regarde en sentant monter en eux une colère sourde prête à éclater à la moindre étincelle.
La porte d’entrée s’ouvre de nouveau et apparaît alors un grand brun magnifique aux yeux en amande démontrant de quel continent il vient, accompagné d’un petit rouquin au sourire comique qu’ils commencent tous à connaître et à apprécier au plus haut point.
Mickaël fonce sur eux pour les accueillir, Florian quitte son sourire en se rendant compte qu’il y a un problème car l’ambiance de la salle est loin d’être ce qu’elle était le matin même.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- C’est Thomas !!
Je regarde Mickaël avec surprise :
- Quoi Thomas ?
Antoine attend avec le sourire le véhicule qui doit venir le chercher lui et Joseph pour les emmener à l’aéroport.
Il sera attendu là-bas par Philippe qui va l’accueillir chez lui le temps de son séjour car lui a-t-il dit en riant : « c’est pire qu’un hôtel dans le quartier avec tous les amis de Florian qui déboulent presque chaque jour ».
Akim est près de lui et lui donne les dernières nouvelles de son frère dès que Joseph est suffisamment loin pour ne pas l’entendre.
Joseph lui, rentre en Arabie pour faire son rapport et toucher sa paye, une nouvelle mission l’attend là-bas qui lui a-t-on dit ne sera pas aussi facile que celle-ci.
La jeep arrive et Antoine sort pour accueillir le couple de la croix rouge qui va le remplacer pendant son absence.
Il remercie Michel qui a réussi cet exploit alors que lui pendant des années n’a jamais eu gain de cause auprès d’un quelconque organisme de ce genre.
Le temps de leur montrer l’installation du dispensaire et de les présenter aux sœurs avec qui ils vont devoir travailler pendant la semaine qu’il compte passer en France et le voilà dans la jeep avec Joseph à faire des signes d’au revoir, non sans un petit pincement au cœur à quitter son petit monde même pour une aussi courte période.
Maintenant il est en pleine forme et conscient que ce miracle lui a été offert par cet homme étrange venant de l’autre bout de l’univers.
Il préfère cette idée à celle d’un dieu comme le nomme Okoumé, même si la vision qu’il lui a donnée le laisse toujours avec une foi renforcée, qu’un être ultime existe et gouverne tout dans l’immensité de l’espace.
Joseph est lui aussi dans ses pensées et bien sûr son passage par la clairière l’a beaucoup marqué également.
Maintenant il n’a rien vu ni n’a eu droit comme pour le père Antoine à la prodigalité des pierres et à la vision ultime.
Pourtant il ne met pas en doute les paroles de celui qui était là, celles-ci lui ayant semblé sincères même s’il n’en a pas compris toute la portée.
Ce que retient Joseph, c’est qu’il faut prévenir son employeur que le jeune Florian doit à tout prix revenir dans ce lieu et qu’il est vital que ce soit le plus rapidement possible.
Tout ceci ne l’empêche pas de se rappeler qu’il était ici en mission et qu’il ne faut pas qu’il oublie son identité d’emprunt au risque de se faire arrêter s’il n’était plus aussi vigilant.
Joseph sourit en entendant le père Antoine chantonner près de lui.
Il repense à la surprise quand il a réapparu de le voir aussi changer physiquement, comme si le vieil homme avait perdu quelques années.
- Comment vous sentez-vous mon père ?
- Si je te répondais comme un jeune homme ? Me croirais-tu ?
- Bien obligé mon père, vous n’êtes plus le même depuis notre retour de cette clairière. Je m’en faisais justement la remarque, votre corps paraît plus jeune.
- C’est un don de dieu Joseph ! Pour que je puisse accomplir la mission qui m’a été donnée.
- Que se passera-t-il ensuite ? En avez-vous la moindre idée ?
- Tout ce que j’ai compris Joseph, c’est qu’il est important voire vital qu’une rencontre ait lieu !! Ensuite je suis comme toi, les questions s’embrouillent dans ma tête et les réponses qui me viennent à l’esprit me semblent tellement délirantes que je n’ose y croire moi-même.
- Pouvez-vous m’en dire plus mon père ?
- Guère plus Joseph !! Un bébé de trois ou quatre mois m’a été amené il y a plus de dix-huit ans de ça par le jeune chasseur qu’était alors Okoumé ; cet enfant quand je l’ai pris dans mes bras était nu et couvert de brûlures profondes sur tout le corps. Le lendemain elles avaient disparu quand la police est venue le chercher. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite pendant presque dix-huit ans et soudainement j’ai de nouveau entendu parler de cet enfant. Okoumé d’abord, puis son aîné Taha m’ont raconté avoir rencontré un dieu et que ce dieu les avaient investis d’une mission, celle de faire revenir ce garçon devenu homme.
- Et c’est tout mon père ?
- Le reste est tellement incroyable qu’il est préférable que je le garde pour moi, sache seulement que ma foi a failli basculer à maintes reprises et que ce n’est que depuis notre retour qu’elle est revenue encore plus forte que précédemment.
- Croyez-vous au paranormal mon père ?
- Avant j’aurais sans doute ri au nez d’une personne me posant ce genre de question, mais vois-tu maintenant je ne sais plus. Qu’entend-on par paranormal ? Si c’est quelque chose qui reste incompréhensible à notre esprit alors oui maintenant j’y crois ! Mais toi Joseph ? Qu’as-tu retenu de ces dernières heures ?
- Je ne trouve pas les mots qui vont bien, je dirai juste que cette affaire est pour le moins inhabituelle et je serai même porté à croire que des forces dont nous ne connaissons ni la puissance ni les véritables intentions sont en jeux et je vous avoue mon père que je ne suis pas plus rassuré que ça, pourtant croyez-moi, je ne suis pas du genre couard.
- Je te comprends et crois-moi, beaucoup qui se disent courageux n’auraient pas eu ton calme face à ce que nous venons de vivre. Maintenant prions pour que tout ceci se termine de la meilleure des façons pour le plus grand nombre, même si mon intime conviction me laisse à penser le contraire.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (48 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE)
Le repas ce midi-là est des plus conviviales, il se termine vers quatorze heures et Thomas s’éclipse un moment pour revêtir une tenue plus appropriée à la réunion qui va suivre et où il est convoqué.
Il sait qu’elle est déjà commencée mais que sa présentation n’est prévue qu’après les bilans annuels et qu’il est attendu aux alentours de seize heures.
C’est donc sereinement et sans se presser qu’il compte s’y rendre une fois prêt.
Il se bat avec sa cravate devant la glace de la petite salle de bains de la roulotte quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir et qu’il jette un œil curieux vers le coin salon, il sourit en reconnaissant Florian et termine de se préparer en se disant qu’il va avoir droit au « pingouin » que sa tenue inspire à chaque fois à son ami.
Quand il sort enfin, c’est pour voir Florian installé tranquillement dans un des fauteuils, un bouquin à la main et plongé dans sa lecture.
Thomas se dit qu’il va sûrement passer son après-midi à lire comme ça lui arrive bien souvent et ne voulant pas le déranger, s’apprête à sortir de la roulotte pour aller à son rendez-vous.
- Tu te sauves où comme ça ?
- Allons « Flo » !! Tu le sais bien ? Je n’en ai normalement pas pour longtemps et je reviens aussitôt, tu viens toujours avec moi pour la fête de ce soir ? Au fait !! Je ne t’ai pas dit ? Ils cherchent un père Noël !
Je lève mon nez du bouquin.
- Ah oui ?? Demande à Ming !
- (Thomas étonné) J’aurais plutôt pensé que tu voudrais le faire ?
- Allons Thomas !! Je suis bien trop jeune pour que ça paraisse crédible et je suis sûr que Ming sera super-content de le faire, je m’occupe de lui demander si tu veux ?
- Tiens moi au courant, s’agirait pas qu’on n’en ait pas un pour ce soir. Tu vas faire quoi en attendant ?
- Je termine mon livre et j’irai sûrement me balader un peu ensuite.
Thomas soulagé qu’il ne veuille plus l’accompagner comme il le lui avait fait plus ou moins comprendre la veille, s’approche de lui et l’embrasse avec passion.
- Hum !! Tu ferais mieux de te sauver tu sais !! Sinon ça risque d’être vite le désordre dans ta tenue Hi ! Hi !
Thomas avec un grand sourire :
- Tout de suite !! Bon !! J’y vais, souhaite-moi bonne chance.
- Bah !! Tu te fais du mouron pour pas grand-chose.
- Je suis comme ça que veux-tu ?
Florian regarde son ami sortir et replonge dans son livre.
Comme il ne veut pas lui mentir, il le termine rapidement et quelques minutes plus tard se lève et sort à son tour pour prendre la même direction que Thomas en faisant surtout attention à ne pas le rattraper.
Un coup de fil à Ming qui bien sûr accepte avec joie de participer à la fête et de distraire les enfants en se déguisant, un autre coup de fil à Thomas pour lui dire que c’est bon et le voilà quittant le cirque en direction de la DBIFC.
Un bruit de pas derrière lui le fait se retourner, Yuan lui tombe dessus en riant.
- Je peux venir avec toi ?
- Bien sûr !!
- On va où ?
- A la DBIFC, je veux m’assurer que tout ira bien pour Thomas.
- Ah oui ! Comment ça ?
Florian explique en quelques mots à son ami le but de sa visite et ses intentions au cas où il y aurait un souci venant des délégués si des fois ceux-ci faisaient des remarques désobligeantes sur la future nomination de Thomas à la tête de l’entreprise.
Yuan l’écoute tout sourire devant la détermination manifeste de son ami et se dit qu’il ne voudrait rater ça pour rien au monde sans bien sûr aller jusqu’à souhaiter que son intervention soit nécessaire.
- Tu leur dirais vraiment qui tu es ?
- De toute façon il le faudra bien tôt ou tard, déjà qu’il y ait certains papiers qu’il va me falloir signer maintenant qu’officiellement je suis en âge de le faire.
- Je connais !! Mon père m’y prépare aussi depuis quelque temps et je t’avouerai que j’aime beaucoup me plonger dans tout ça, c’est grisant de penser que les décisions importantes dépendront de nous un jour tu ne trouves pas ?
- Pas vraiment non !!
- Allons « Flo » !! Nous allons être amenés à brasser des millions !! Ne me dis pas que ça ne te fait ni chaud ni froid ?
- Bah si justement !! Toi tu trouves ça bien parce que c’est ce pourquoi tu te destines, moi par contre ce n’est pas du tout le cas et tu le sais parfaitement, mon but est de soigner le plus de gens possible et de juguler les maladies qui déciment certaines contrées sous l’œil concupiscent et les bras croisés des plus riches.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (49 / 150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)
« Réunion du CCE »
Franck aidé de son expert-comptable donne les bilans agence par agence ainsi qu’une synthèse des contrats acquis ou en chiffrage pour l’année à venir.
Les coûts de main-d’œuvre et les marges qu’ils devraient dégager leur permettant de mettre en place la nouvelle politique insufflée par Florian qui consistera sur le long terme à gérer des exploitations forestières appartenant en propre à l’entreprise.
Le délégué syndical se lève :
- Vous prévoyez de bloquer des fonds colossaux au risque d’avoir à emprunter ?
Franck sans se démonter :
- Nos fonds propres nous le permettent !! De plus nous n’aurons plus à négocier avec les propriétaires des terrains comme nous le faisons actuellement et qui deviennent de plus en plus gourmands dans leurs prétentions financières.
- Ce n’était pas les paroles que vous teniez jusqu’alors ?
- En effet je le reconnais !! La nouvelle direction m’a convaincu de la nécessité pour la pérennité financière de l’entreprise de faire ce changement d’orientation.
- (Le délégué vitupère) La nouvelle direction ? Quelle nouvelle direction ? Vous êtes encore pour plusieurs années à la tête de l’entreprise il nous semble, non ?
- C’est encore une fois exact !! Seulement je ne suis plus que le directeur général, la présidence revenant depuis sa majorité au fils de Pierre De Bierne qui je vous le rappelle est le propriétaire de la DBIFC.
- Qu’est-ce qu’il connaît de l’entreprise ? À part vouloir caser son gigolo en le mettant à la direction générale ?
Franck se lève d’un bond en frappant sur la table, faisant sursauter l’assistance qui visiblement est aussi surprise que lui des paroles crues du délégué syndical.
- Je ne vous permets pas d’insulter Thomas Louvain de la sorte !! Ce garçon a toutes les qualités requises pour me remplacer en temps et en heure à la tête de la société !! De plus ce sont les parents de Pierre De Bierne qui l’ont choisi et non leur petit-fils qui ignorait jusqu’à il n’y a pas longtemps cette décision.
- (Le délégué) Admettons !! Seulement pour l’instant il ne nous a rien prouvé du tout de ses fameuses « compétences » si ce n’est de montrer son physique de mannequin en vous suivant partout où vous allez !!
- (Un homme visiblement outré) Je ne suis pas d’accord !!
- (Une femme plus posée) Moi non plus !! Ce garçon n’a donné jusqu’à présent que des satisfactions à ceux avec qui il a travaillé.
- (Le délégué syndical) Ah oui !! Vraiment !! Faire des photocopies et servir le café en souriant à tout le monde ne donne pas l’aptitude à prendre en main une entreprise, qu’a-t-il fait qui vaille cette promotion ? Ah oui !! Je sais !! Il couche avec le patron !! En voilà une belle affaire !! Un patron qui en plus ne se montre pas et reste dans l’anonymat le plus total, comme s’il avait honte de se présenter devant nous et qui n’y connaît sans doute absolument rien des affaires et de comment les mener !! Profitant sans doute de l’argent du travail de tous pour vivre grassement à nos dépens !!
- (Franck livide) Ah !! Parce que vous vous savez ce qui est le mieux pour l’entreprise ? C’est nouveau ça !! À part vous entendre continuellement déblatérer vos insultes, c’est tout ce que vous êtes capable de faire depuis que vous avez été élu !! Enfin élu !! Je devrais plutôt dire imposer !! Vous êtes pourtant censé représenter l’ensemble du personnel et non vos propres petits problèmes personnels !! Voilà maintenant que vous proférez des propos que je qualifierais d’homophobes et de calomnieux envers des personnes que vous ne connaissez même pas !!
L’expert-comptable en posant sa main sur l’épaule de Franck :
- Nous devrions faire une pause afin de nous calmer tous !!
Franck tremblant de rage contenue :
- C’est le mieux en effet, nous reprendrons l’ordre du jour de cette réunion dans un quart d’heure.
Franck se lève et sort de la salle pour aller directement s’enfermer dans son bureau ; les délégués sortent à leur tour le visage défait de tout ce qu’ils viennent d’entendre et qui s’amplifie davantage à chaque réunion depuis l’imposition du délégué syndical par le syndicat du bois qui trouvait anormal de ne pas être représenté jusqu’alors dans cette société internationale.
Le délégué syndical reste dans la salle le téléphone à l’oreille, demandant les instructions qu’il a besoin pour savoir si oui ou non il peut faire capoter le plan de développement qui leur est présenté.
Un sourire satisfait orne son visage, heureux d’avoir une nouvelle fois fait sortir de ses gonds devant tous les représentants du personnel ce patron si imbu de sa personne.
Il compte bien faire donner un avis défavorable sur cette histoire d’achat de terrains mais surtout faire plier le patron dans son idée qu’il trouve grotesque de mettre ce blondinet juste bon à faire des photos de mode à la tête de l’entreprise.
Si malgré tout la décision est avalisée, il ne doute pas qu’il sera alors en position de force pour réclamer les cinq pour cent d’augmentation générale demandés en contrepropositions des malheureux deux pour cent proposés par la direction.
S’il arrive à ses fins, nul doute que sa notoriété sera encore plus forte au niveau du personnel et qu’il pourra organiser plus tard d’autres manifestations en défaveur de ce Louvain qui pour lui n’a rien à faire dans l’entreprise et encore moins à sa tête.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (50 /150) (Aix) (Sixième jour) (DBIFC) (Le CCE) (suite)
Les délégués se retrouvent dans le bureau paysagé avec le reste du personnel appartenant à l’agence ou étant là pour discuter et retrouver des amis en attendant la soirée organisée par l’entreprise.
Ils ont tous une mine de déterré et bien sûr les questions fusent à leur encontre sur la raison de cette tête qu’ils font et si c’est dû aux réponses de l’ordre du jour de la direction.
Ceux-ci expliquent alors leurs troubles sur les paroles acerbes du délégué syndical et de la mauvaise ambiance qu’il installe depuis qu’il a été imposé par son syndicat.
- (Une personne dans la salle) Il n’y a pas moyen de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes ? S’il continue comme ça, il va foutre en l’air tout ce que nous nous sommes efforcés de faire pour que ce travail reste un plaisir de tous les jours.
- (Une autre personne) Il doit bien y avoir un moyen, non ?
- C’est de notre faute aussi !! Franck nous avait bien dit qu’il fallait que l’un d’entre nous se présente pour leur couper l’herbe sous le pied !!
- (Un délégué en regardant sa montre) Il faut y retourner !! Nous verrons plus tard quelle action nous pouvons légalement mener pour le destituer de sa fonction, j’espère juste qu’il va se calmer et pas tout foutre en l’air aujourd’hui. J’ai bien vu que Franck avait l’air à bout et nous l’aimons tous pas vrai ?
- Faudrait que le fils De Bierne se montre, comme ça, nous pourrons juger s’il a raison ou pas à son sujet.
- (Mickaël) J’y crois pas qu’il ait traité Thomas de gigolo !! Il est complètement con ou quoi ce mec !!
- (Catherine) J’espère que vous allez l’empêcher de continuer à dire ses conneries ?
- (Une déléguée) On fera pour le mieux !! Allons y maintenant, il est l’heure de reprendre la réunion.
Comme un fait exprès, c’est quand la porte de la salle se referme derrière eux que Thomas entre à son tour dans l’agence avec son habituel sourire qui fait se retourner les regards sur lui.
Mickaël lui explique alors en quelques mots la réunion houleuse qui a lieu depuis le début de l’après-midi.
Thomas déjà en stress rien que pour la présentation sent alors une boule douloureuse grossir dans son estomac.
Catherine s’en aperçoit et l’emmène aux toilettes pour qu’il puisse se passer un peu d’eau sur le visage et tente de le réconforter du mieux qu’elle peut.
C’est un Thomas livide qui se représente devant ses collègues, qui en le voyant dans un tel état se pressent autour de lui en lui parlant gentiment.
Ils entendent les voix qui enflent dans la salle de réunion, visiblement les choses sont loin de s’être calmées et ils essaient tous d’entendre ce qu’il se dit sans y arriver vraiment.
Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que les voix se calment et que la porte s’ouvre pendant que Franck en sort contenant difficilement son mécontentement.
Il regarde dans la salle et repère rapidement Thomas au milieu du personnel, il lui fait signe de venir vers lui et quand il peut enfin attraper son bras, le lui sert en lui parlant à l’oreille.
- Essaie de rester calme Thomas, ce que tu vas entendre risque de te choquer mais sache que ça ne changera en rien la décision qui a été prise quant à ton avenir dans la société. Il te faudra juste faire fi d’une certaine personne qui va tout faire pour te faire péter un boulon. J’ai d’ailleurs failli en péter un moi aussi tout à l’heure, reste calme c’est tout ce que je te demande d’accord ?
Thomas en avalant sa salive d’un coup.
- Entendu !!
Franck tente un petit sourire.
- Allez mon garçon !! Tu en verras d’autres crois-moi sur paroles, c’est pas ce connard qui va avoir raison de nous !!
Ils entrent alors dans la salle sous l’œil compatissant du personnel qui maintenant se regarde en sentant monter en eux une colère sourde prête à éclater à la moindre étincelle.
La porte d’entrée s’ouvre de nouveau et apparaît alors un grand brun magnifique aux yeux en amande démontrant de quel continent il vient, accompagné d’un petit rouquin au sourire comique qu’ils commencent tous à connaître et à apprécier au plus haut point.
Mickaël fonce sur eux pour les accueillir, Florian quitte son sourire en se rendant compte qu’il y a un problème car l’ambiance de la salle est loin d’être ce qu’elle était le matin même.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- C’est Thomas !!
Je regarde Mickaël avec surprise :
- Quoi Thomas ?
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