01-09-2020, 02:02 PM
(Modification du message : 01-09-2020, 02:04 PM par laurentdu51100.)
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (05/ 150) (Aix) (Quatrième jour) (Un rappel de la vraie vie)
Sylvain entre dans le centre commercial en tenant comme de coutume son compagnon par la main, ils sont tellement habitués maintenant à toujours être dans leur groupe d’amis qu’ils en perdent une certaine retenue et s’imaginent que tout le monde prêche la même tolérance qu’eux.
Il y a bien sur des gens qui sourient devant le couple qu’ils forment mais d’autres aussi qui sont visiblement choqués pour ne pas dire hostiles à ce genre de comportement en public, voire même dans la vie en général.
C’est en plein milieu d’une boutique de fringues quand ils s’embrassent, qu’ils en font la triste constatation. Le vigile s’approche d’eux l’air renfrogné.
- Messieurs !! Vous voudrez bien vous tenir plus correctement et éviter de vous afficher en public s’il vous plaît ?
- (Sylvain surpris) Mais de quoi parlez-vous ?
- Votre sexualité ne regarde que vous et vous gênez nos clients avec votre comportement !!
« Séb » attrape Sylvain par la manche et le tire vers la sortie.
- Viens !! Ce n’est pas la peine de chercher des histoires.
- (Sylvain revêche) Je ne cherche pas d’histoire, où est-ce que tu as vu jouer ça toi ? Depuis quand embrasser quelqu’un est interdit ?
- (Le vigile) Vous feriez mieux d’écouter votre ami.
- (Sylvain furax) Sinon quoi ?
- (Le vigile énervé) Jusqu’à présent il me semble que je suis resté courtois !! Ne m’obligez pas à utiliser d’autres moyens !! Veuillez sortir d’ici sans faire de scandale s’il vous plaît.
- (« Séb ») Allez viens !! Inutile de se donner en spectacle !!
Sylvain hésite un instant puis soupire et suit son copain en dehors de la boutique, un couple de personnes âgées s’approche alors du vigile.
- (La femme) Vous avez eu bien fait monsieur, ils se croient tout permis et si nous les laissons faire, ils viendront faire leurs cochonneries jusque sous nos fenêtres.
- (L’homme) Faudrait rouvrir les camps et y balancer toute cette sale engeance !!
Le vigile acquiesce de la tête, il n’irait pas jusque-là mais ne peut pas blairer les pédés.
Si ça ne tenait qu’à lui, c’est à coups de pompes dans le cul qu’il les virerait séance tenante.
Un autre couple qui a tout entendu, s’approche du premier et l’homme prend la parole.
- Excusez-moi monsieur, mais j’ai entendu vos paroles. Moi et ma femme sommes juifs et je me demandais si vous rouvririez également les camps pour nous ? Ce sont des personnes comme vous qui ont été les acteurs passifs de l’acceptation du génocide pendant la dernière guerre. Voudriez-vous vraiment que ça recommence ?
- (L’autre homme vexé) De quoi je me mêle ? Ses tantouzes n’ont qu’à faire leurs cochonneries chez eux et arrêter de s’afficher devant les gens normaux.
- Ils n’ont fait que s’embrasser !! Je ne vois pas quel mal il y a à ça !!
- Et vous trouvez ça normal que des garçons s’embrassent de cette façon ? Vous ne seriez pas un peu pédé vous aussi ?
Le vigile revient vers eux en constatant que le ton monte et que d’autres clients commencent à s’approcher des deux couples de vieillards.
- Calmez-vous s’il vous plaît !! Allez régler vos affaires ailleurs qu’ici je vous prie !!
***/***
Sylvain est blanc comme un linge d’avoir été traité de la sorte, il vient de se prendre en pleine figure la réalité des choses et peste contre ces gens qui les jugent sans les connaître.
- C’est dégueulasse !!
- (« Séb ») Je le sais bien mais c’est comme ça !! Nous sommes trop familiarisés à être entre nous et nous en avons perdu l’habitude. Beaucoup de gens nous prennent toujours pour des pestiférés et ce n’est pas encore demain que ça changera, nous avons simplement oublié d’en tenir compte et de faire plus attention quand nous sommes en public.
- (Sylvain) Tu parles de vieux cons !!
- Allez !! N’y pense plus !! De toute façon ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on refera le monde. Rentrons !! Je n’ai plus envie de rester ici plus longtemps.
Les deux garçons reprennent le chemin du cirque, la claque qu’ils viennent de se prendre les laisse dégoûter de la vie.
Ils ne se parlent quasiment pas pendant tout le trajet, pris qu’ils le sont dans leurs réflexions.
Ce n’est qu’une fois en vue du cirque, qu’ils retrouvent un semblant de sourire et recommencent à prendre la vie positivement.
Sylvain reprend timidement la main de « Séb » dans la sienne en se disant qu’en fin de compte tout ça n’aura servi qu’à leur remettre les pieds sur terre et se rappeler qu’autour d’eux tous ne sont pas prêts à la tolérance et qu’ils devront continuer à s’en souvenir dorénavant s’ils ne veulent pas un jour en subir une nouvelle fois les conséquences.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (06 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)
Amid voit alors entrer deux personnes, un homme d’une quarantaine d’années vêtu d’une blouse blanche suivit par un garçon de son âge au visage rieur.
L’homme qu’il prend pour le chirurgien s’étant occupé de lui vient serrer la main des occupants de la chambre tandis que le jeune rouquin le regarde amusé et lui décoche un grand sourire qu’Amid lui rend par sympathie.
Frédéric en se tournant vers Amid.
- Alors voilà le jeune homme qui a échappé au pire ? Tu pourras remercier Florian d’avoir été là pour s’occuper de toi.
- (Amid surpris) Je croyais que c’était vous ?
- J’en aurais été bien incapable.
Amid ne comprend plus rien, que vient-il faire dans sa chambre avec le jeune rouquin si ce n’est pas lui ?
- (En Saoudien à son père) Je croyais que ça devait être le médecin qui m’a soigné qui devait venir ? Qui est cet homme alors ?
Hassan sourit et lui répond dans sa langue.
- C’est le chirurgien qui devait s’occuper de toi à l’origine ; mais quand il s’est rendu compte de la gravité de ton état, il a préféré faire appel à Florian De Bierne, le médecin qui t’a opéré.
Amid voit le jeune rouquin sourire et se diriger tranquillement vers la feuille de soins journalière accrochée au pied de son lit.
Il le regarde un moment lire la fiche en se demandant bien ce qu’il peut y comprendre, c’est avec un regard marqué d’incrédulité devant sa façon de faire qu’il pose la question à son père, voyant que celui-ci ainsi qu’Omar et son oncle le regardent sans rien dire.
- C’est qui lui ?
Hassan le plus sérieusement du monde.
- Qui ? Florian ? Eh bien comme je te l’ai dit, c’est le chirurgien « vénérable » aux cheveux blancs qui t’a sauvé la vie.
Amid en regardant son père :
- Tu te moques de moi là ?
Hassan se retient de rire.
- Pas du tout !!
Amid regarde Florian qui lui tire la langue en se moquant de lui.
Il sursaute devant un tel comportement de la part d’un inconnu mais garde le sourire devant le comique de la tête du jeune rouquin.
- Allez !! Sérieux papa !! C’est qui lui ?
- Je viens de te le dire !! Tu ne me crois pas ?
- Tu sais bien qu’il est beaucoup trop jeune et en plus regarde-le !! Il s’amuse à se foutre de moi comme s’il comprenait notre langue.
La porte s’ouvre avant qu’Hassan n’ait le temps de répondre, le chef de service du centre hospitalier regarde les personnes présentes dans la salle et entre en souriant.
- Ah !! Docteur De Bierne !! On m’a prévenu que vous étiez là !! C’est un vrai miracle que vous avez réalisé vous savez ? Quand vous aurez un moment, j’aimerais que nous ayons une conversation sur vos méthodes opératoires. Je suis sûr qu’elles me seront utiles, ça ne vous dérange pas j’espère ?
Je me tourne vers lui amical.
- J’en serais enchanté ! Mais je dois encore ausculter mon patient et ensuite je serai pris, mais un autre jour pourquoi pas.
Amid n’en croit pas ses oreilles et sa tête vaut le coup d’œil au point que son père et ses compagnons éclatent de rires.
En voyant ses yeux s’exorbiter de stupeur.
Je vais actionner le bouton pour indiquer qu’il y a des soins en cours dans la chambre.
- Si vous voulez bien me laisser seul avec lui ?
J’attends que tout le monde soit sorti et je referme la porte derrière eux puis me tourne vers le jeune homme.
- (Dans sa langue) Bon ! Nous nous sommes assez amusés à tes dépens, voyons voir comment va ton dos !
Amid est tellement scié qu’il se laisse enlever sa veste et son corset sans rien dire, se contentant de fixer des yeux le jeune gars qui maintenant lui palpe la colonne vertébrale avec ses doigts agiles.
- Et bien ! C’est du tout bon tout ça !! Quelques séances de kiné et tout devrait rentrer dans l’ordre. Allonge-toi sur le ventre, je vais contrôler quelques points de pressions. Tu me dis si tu ressens une douleur, d’accord ?
- Heuuu !!! Oui bien sûr !! Mais alors !! Tu es vraiment toubib ?
- Ça en a l’air en tout cas Hi ! Hi !
- Mais quel âge as-tu ?
- (Amusé) J’aurai trente ans dans… (Je le vois sursauter à mes paroles)… Une douzaine d’années Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (07 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)
Le père Antoine entend la voiture s’approcher, il se lève difficilement de son fauteuil pour accueillir son visiteur et arrive à la porte au moment où celui-ci s’apprête à y frapper.
Les deux hommes se retrouvent quasiment nez à nez et le père Antoine voit un visage souriant qui ne lui semble pas inconnu.
Il cherche dans sa mémoire et son visage s’éclaire soudainement en se souvenant du jeune garçon qui a passé plusieurs semaines dans ce lieu pour soigner une grave infection.
- Joseph !!! C’est bien toi mon garçon ??
Joseph sourit et serre le vieux père dans ses bras.
- C’est bien moi mon père.
- Mais entre donc !! Depuis tout ce temps, la dernière fois que je t’ai vu tu ne devais pas avoir seize ans !! Comment vont tes parents ?
Joseph s’assoit sur le canapé que lui indique Antoine.
- Très bien !! Ils vieillissent eux aussi mais la santé est bonne.
- Que viens-tu faire par ici ? Ce n’est pas juste pour rendre visite au vieux médecin que je suis devenu ?
- En effet mon père, je cherche des renseignements pour mon employeur et j’ai eu l’agréable surprise de lire votre nom dans les documents qui sont tombés entre mes mains récemment.
- C’est une heureuse coïncidence alors ? En quoi pourrais-je t’être utile ?
- Je dois en apprendre plus sur un jeune homme et des raisons qui l’ont poussé à quitter sa tribu pour rejoindre l’Europe.
Joseph remarque tout de suite le trouble du vieux père quand celui-ci se lève et arpente la pièce de long en large.
Il ne doute pas un instant qu’il a fait le rapprochement avec le jeune Taha que le père a aidé dans ses « démarches » pour quitter le pays.
- (Le père Antoine) Que veux-tu à ce garçon ?
- Juste ce que j’ai dit, des renseignements sur ses motivations !
- Qui t’envoie ?
Joseph hésite mais il ne se voit pas mentir à cet homme si bon qu’il ne peut considérer comme ceux qu’il mène en bateau lors de ses missions.
- Je ne connais pas les motivations de mon employeur mon père, juste qu’il s’intéresse à ce jeune Massaï parce qu’il est arrivé au bon moment pour sauver la vie de quelqu’un de particulier et que pour l’homme qui m’emploie ce ne peut être une coïncidence. Je cherche juste à comprendre le motif de ce voyage et ce qui a poussé ce jeune homme à le réaliser. Je connais votre implication dans l’obtention des visas nécessaires à son séjour en France et c’est pour cette raison que je suis passé vous rendre visite.
- Je t’avouerai franchement que les personnes qui m’ont demandé de servir d’intermédiaire sont des amis et je ne voudrais pas te paraître irrespectueux en te refusant ses renseignements. Maintenant je ne pense pas les trahir de leur confiance en t’indiquant sa tribu et en t’envoyant parler à son père.
- Je ne vous en demanderais donc pas plus mon père.
- Il se fait tard, accepte mon hospitalité pour cette nuit et demain je t’indiquerai comment rejoindre le village dont il est le chef. Okoumé est un homme droit, il acceptera de t’écouter et te protégera si le besoin s’en fait sentir.
- (Joseph curieux) La région est sûre pourtant ?
- Il y a eu des disparitions inquiétantes dernièrement et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose.
Le père Antoine lui raconte les recherches menées pour retrouver six hommes disparus dans la région et qui n’ont pas encore été retrouvé malgré des recherches très poussées de la part de la police et de leur employeur.
Joseph note le renseignement dans un coin de sa mémoire en se promettant d’aller creuser un peu plus de ce côté au cas où il y aurait corrélation avec sa mission.
Les deux hommes reparlent ensuite jusqu’à l’heure du repas du passé qui les a fait se rencontrer.
La fatigue du voyage aidant, Joseph demande à se coucher tôt et c’est avec un immense plaisir qu’il retrouve l’ambiance et les senteurs de ce lieu qui lui rappelle une étape importante de sa vie et de son adolescence.
Le lendemain matin, après avoir accepté l’offre du père Antoine de l’accompagner, Joseph reprend sa route en empruntant le chemin chaotique qui mène au village Massaï, le silence entre les deux hommes lui pèse énormément et il commence à se dire que cette mission ressemble de moins en moins à la sinécure dont il avait pensé avoir à faire au premier abord.
Le père Antoine lui fait stopper son véhicule quelques centaines de mètres avant d’arriver en vue du village.
- Nous continuerons à pied !! Ces gens ne sont pas habitués à la civilisation et nous devons respecter leurs façons de vivre.
- Je comprends mon père, peut-être voudrez-vous passer devant pour les avertir de ma venue ?
Le père Antoine acquiesce de la tête et c’est le dos courbé par les rhumatismes qu’il prend le sentier menant au village.
Quelques minutes plus tard, il est accueilli avec des cris de joies par des enfants reconnaissant sa silhouette fluette.
Akim est un des premiers à venir se serrer dans ses bras, Antoine le prend un peu à part des autres et lui demande.
- Tu peux toujours entrer en relation mentale avec ton frère ?
- Bien sûr mon père !
Le père Antoine se signe rapidement.
- Alors fais-le !! Il faut absolument que je lui parle.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (08 / 150) (Aix) (Au cirque) (Quatrième jour) (Aléxie et Baptiste) (L’explication)
Une voix l’interpelle alors que Baptiste revient en courant vers sa roulotte pour un besoin plus qu’urgent, c’est en se trémoussant d’impatience sur place qu’il se retourne et aperçoit celui qui vient de l’appeler.
- Ça ne peut pas attendre ? ! J’ai une envie de chier qui me dresse les poils du cul !!
- (Aléxie en riant) OK vas-y Hi ! Hi ! Mais il faut que je te parle après.
Baptiste en reprenant sa route en courant :
- OK !!
Aléxie marche tranquillement pour lui laisser le temps de faire sa petite affaire.
Il sourit tout seul des paroles de Baptiste en se faisant la réflexion qu’il avait trouvé là un mec super avec lequel il se sent particulièrement bien et à l’aise.
Ce qui d’ailleurs a l’air d’être réciproque au vu de ce qui vient de se passer.
Il entre alors dans la roulotte et va se servir une boisson.
- (Aléxie) Je te sers un verre ?
- Je veux bien oui !! Un coca light s’il te plaît.
Aléxie emmène les boissons dans la partie salon et s’assoit tranquillement pour siroter sa boisson.
Un bruit métallique de ceinture qui se boucle puis de chasse d’eau lui fait tourner la tête vers la porte des toilettes d’où Baptiste ressort visiblement satisfait de sa prestation.
- Et bien !! Il était temps !! J’ai bien cru arriver trop tard !!
- Pouah l’odeur !! Tu as bouffé des œufs pourris ou quoi ?
Baptiste rouvre la porte et renifle un grand coup.
- Ça ne sent rien !!
- Ouaih et bien ferme la porte quand même et viens t’asseoir, j’ai un truc à te montrer mais avant j’aimerais qu’on discute un peu.
Baptiste prend place à côté de lui et boit une gorgée.
- De quoi tu veux parler ?
- De toi et de Rémi !
- (Baptiste surpris) Ah !! Comment ça ?
Aléxie le fixe quelques secondes.
- Pourquoi tu ne lui dis pas la vérité ?
Baptiste plisse les yeux en essayant de comprendre où il veut en venir.
- Quelle vérité ?
Aléxie soupire un grand coup et se lance.
- Tout le monde est au courant tu sais !! Faut pas être sorti de Saint-Cyr pour voir que tu es dingue de lui et que toute cette histoire avec les meufs c’est juste par peur qu’il te rejette.
Baptiste en tremblant légèrement.
- Où as-tu été cherché ça toi ?? Et d’abord c’est qui tout le monde ?
Aléxie lui prend le bras gentiment.
- Arrête de mentir ! Dis-moi plutôt ce qui t’arrête à le lui dire ?
- (Baptiste en balbutiant) Mais enfin de quoi parles-tu ? Rémi et moi sommes de bons amis et c’est tout !!
- Bon !! Je vois que tu n’as pas confiance en moi, d’ailleurs c’est un peu normal puisque nous ne nous connaissons pas vraiment. Tu préfères peut-être que ce soit quelqu’un d’autre qui parle avec toi ? Je ne sais pas moi !! Flavien par exemple ?
Aléxie termine son verre et se lève pour le laisser seul.
Baptiste le regarde faire en se mordant la lèvre, seul son frère ou du moins c’est ce qu’il croyait jusque-là, est au courant de son penchant pour les garçons et plus particulièrement pour Rémi.
- Attends !!
Aléxie sourit en faisant demi-tour et en venant se camper devant Baptiste.
- Oui ??
Baptiste d’une voix presque imperceptible en baissant les yeux sur son verre de coca.
- C’est si visible que ça ?
Aléxie se rassoit près de lui.
- Je pense qu’à part Rémi, tout le monde s’en est aperçu tu sais ! Tu devrais lui en parler, ce n’est pas honnête si vous êtes vraiment amis de lui faire croire que tu es intéressé par les filles et puis ce n’est pas en balançant ce genre de trucs que tu sauras un jour ce qu’il pense réellement de toi.
- Rémi est hétéro et il va me jeter c’est sûr !!
- Et pourquoi donc ? Il y a aussi des hétéros dans notre groupe et personne ne rejette personne !!
- Oui mais tu sais bien que ce n’est pas pareil, ils ne se sentent pas directement concernés eux !!
- Et qui te dit d’abord que Rémi est hétéro ? Tu l’as déjà vu avec une fille ?
- Heu !! Non !! Mais il n’arrête pas d’en parler je te signale, c’est quand même un signe, non ?
- Il fait peut-être comme toi ?
- Pfff !!! N’importe quoi !!
- Et si tu te trompais ?
Baptiste relève les yeux vers Aléxie et le fixe intensément, soudainement curieux.
- Il t’a donné cette impression-là lui aussi ?
- Pour être honnête, jusqu’à hier soir ? Non !!
- Ha !! Tu vois bien !!
- (Aléxie sourit) Mais après ce que j’ai pu voir cette nuit et ce matin je ne dirais plus pareil.
Baptiste rive son regard dans celui d’Aléxie.
- Raconte !!
- Déjà quand je me suis couché et qu’Arnault s’est branlé devant lui et d’une !!
- Quoi !! Il a fait quoi ??
- Branlé !! Tu sais le truc qui consiste à se prendre la queue pour bien la secouer et se faire du bien ?
- Mais enfin !! Pourquoi il a fait un truc pareil devant Rémi ? Il est malade ou quoi ?
- Disons que c’était un pari qu’il a perdu, en gage il devait se palucher devant une des personnes qui partagerait notre roulotte.
- Mais enfin !! Pourquoi devant Rémi s’il savait que j’étais homo ?
Sylvain entre dans le centre commercial en tenant comme de coutume son compagnon par la main, ils sont tellement habitués maintenant à toujours être dans leur groupe d’amis qu’ils en perdent une certaine retenue et s’imaginent que tout le monde prêche la même tolérance qu’eux.
Il y a bien sur des gens qui sourient devant le couple qu’ils forment mais d’autres aussi qui sont visiblement choqués pour ne pas dire hostiles à ce genre de comportement en public, voire même dans la vie en général.
C’est en plein milieu d’une boutique de fringues quand ils s’embrassent, qu’ils en font la triste constatation. Le vigile s’approche d’eux l’air renfrogné.
- Messieurs !! Vous voudrez bien vous tenir plus correctement et éviter de vous afficher en public s’il vous plaît ?
- (Sylvain surpris) Mais de quoi parlez-vous ?
- Votre sexualité ne regarde que vous et vous gênez nos clients avec votre comportement !!
« Séb » attrape Sylvain par la manche et le tire vers la sortie.
- Viens !! Ce n’est pas la peine de chercher des histoires.
- (Sylvain revêche) Je ne cherche pas d’histoire, où est-ce que tu as vu jouer ça toi ? Depuis quand embrasser quelqu’un est interdit ?
- (Le vigile) Vous feriez mieux d’écouter votre ami.
- (Sylvain furax) Sinon quoi ?
- (Le vigile énervé) Jusqu’à présent il me semble que je suis resté courtois !! Ne m’obligez pas à utiliser d’autres moyens !! Veuillez sortir d’ici sans faire de scandale s’il vous plaît.
- (« Séb ») Allez viens !! Inutile de se donner en spectacle !!
Sylvain hésite un instant puis soupire et suit son copain en dehors de la boutique, un couple de personnes âgées s’approche alors du vigile.
- (La femme) Vous avez eu bien fait monsieur, ils se croient tout permis et si nous les laissons faire, ils viendront faire leurs cochonneries jusque sous nos fenêtres.
- (L’homme) Faudrait rouvrir les camps et y balancer toute cette sale engeance !!
Le vigile acquiesce de la tête, il n’irait pas jusque-là mais ne peut pas blairer les pédés.
Si ça ne tenait qu’à lui, c’est à coups de pompes dans le cul qu’il les virerait séance tenante.
Un autre couple qui a tout entendu, s’approche du premier et l’homme prend la parole.
- Excusez-moi monsieur, mais j’ai entendu vos paroles. Moi et ma femme sommes juifs et je me demandais si vous rouvririez également les camps pour nous ? Ce sont des personnes comme vous qui ont été les acteurs passifs de l’acceptation du génocide pendant la dernière guerre. Voudriez-vous vraiment que ça recommence ?
- (L’autre homme vexé) De quoi je me mêle ? Ses tantouzes n’ont qu’à faire leurs cochonneries chez eux et arrêter de s’afficher devant les gens normaux.
- Ils n’ont fait que s’embrasser !! Je ne vois pas quel mal il y a à ça !!
- Et vous trouvez ça normal que des garçons s’embrassent de cette façon ? Vous ne seriez pas un peu pédé vous aussi ?
Le vigile revient vers eux en constatant que le ton monte et que d’autres clients commencent à s’approcher des deux couples de vieillards.
- Calmez-vous s’il vous plaît !! Allez régler vos affaires ailleurs qu’ici je vous prie !!
***/***
Sylvain est blanc comme un linge d’avoir été traité de la sorte, il vient de se prendre en pleine figure la réalité des choses et peste contre ces gens qui les jugent sans les connaître.
- C’est dégueulasse !!
- (« Séb ») Je le sais bien mais c’est comme ça !! Nous sommes trop familiarisés à être entre nous et nous en avons perdu l’habitude. Beaucoup de gens nous prennent toujours pour des pestiférés et ce n’est pas encore demain que ça changera, nous avons simplement oublié d’en tenir compte et de faire plus attention quand nous sommes en public.
- (Sylvain) Tu parles de vieux cons !!
- Allez !! N’y pense plus !! De toute façon ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on refera le monde. Rentrons !! Je n’ai plus envie de rester ici plus longtemps.
Les deux garçons reprennent le chemin du cirque, la claque qu’ils viennent de se prendre les laisse dégoûter de la vie.
Ils ne se parlent quasiment pas pendant tout le trajet, pris qu’ils le sont dans leurs réflexions.
Ce n’est qu’une fois en vue du cirque, qu’ils retrouvent un semblant de sourire et recommencent à prendre la vie positivement.
Sylvain reprend timidement la main de « Séb » dans la sienne en se disant qu’en fin de compte tout ça n’aura servi qu’à leur remettre les pieds sur terre et se rappeler qu’autour d’eux tous ne sont pas prêts à la tolérance et qu’ils devront continuer à s’en souvenir dorénavant s’ils ne veulent pas un jour en subir une nouvelle fois les conséquences.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (06 / 150) (La visite au jeune prince et le test sanguin) (Quatrième jour) (suite)
Amid voit alors entrer deux personnes, un homme d’une quarantaine d’années vêtu d’une blouse blanche suivit par un garçon de son âge au visage rieur.
L’homme qu’il prend pour le chirurgien s’étant occupé de lui vient serrer la main des occupants de la chambre tandis que le jeune rouquin le regarde amusé et lui décoche un grand sourire qu’Amid lui rend par sympathie.
Frédéric en se tournant vers Amid.
- Alors voilà le jeune homme qui a échappé au pire ? Tu pourras remercier Florian d’avoir été là pour s’occuper de toi.
- (Amid surpris) Je croyais que c’était vous ?
- J’en aurais été bien incapable.
Amid ne comprend plus rien, que vient-il faire dans sa chambre avec le jeune rouquin si ce n’est pas lui ?
- (En Saoudien à son père) Je croyais que ça devait être le médecin qui m’a soigné qui devait venir ? Qui est cet homme alors ?
Hassan sourit et lui répond dans sa langue.
- C’est le chirurgien qui devait s’occuper de toi à l’origine ; mais quand il s’est rendu compte de la gravité de ton état, il a préféré faire appel à Florian De Bierne, le médecin qui t’a opéré.
Amid voit le jeune rouquin sourire et se diriger tranquillement vers la feuille de soins journalière accrochée au pied de son lit.
Il le regarde un moment lire la fiche en se demandant bien ce qu’il peut y comprendre, c’est avec un regard marqué d’incrédulité devant sa façon de faire qu’il pose la question à son père, voyant que celui-ci ainsi qu’Omar et son oncle le regardent sans rien dire.
- C’est qui lui ?
Hassan le plus sérieusement du monde.
- Qui ? Florian ? Eh bien comme je te l’ai dit, c’est le chirurgien « vénérable » aux cheveux blancs qui t’a sauvé la vie.
Amid en regardant son père :
- Tu te moques de moi là ?
Hassan se retient de rire.
- Pas du tout !!
Amid regarde Florian qui lui tire la langue en se moquant de lui.
Il sursaute devant un tel comportement de la part d’un inconnu mais garde le sourire devant le comique de la tête du jeune rouquin.
- Allez !! Sérieux papa !! C’est qui lui ?
- Je viens de te le dire !! Tu ne me crois pas ?
- Tu sais bien qu’il est beaucoup trop jeune et en plus regarde-le !! Il s’amuse à se foutre de moi comme s’il comprenait notre langue.
La porte s’ouvre avant qu’Hassan n’ait le temps de répondre, le chef de service du centre hospitalier regarde les personnes présentes dans la salle et entre en souriant.
- Ah !! Docteur De Bierne !! On m’a prévenu que vous étiez là !! C’est un vrai miracle que vous avez réalisé vous savez ? Quand vous aurez un moment, j’aimerais que nous ayons une conversation sur vos méthodes opératoires. Je suis sûr qu’elles me seront utiles, ça ne vous dérange pas j’espère ?
Je me tourne vers lui amical.
- J’en serais enchanté ! Mais je dois encore ausculter mon patient et ensuite je serai pris, mais un autre jour pourquoi pas.
Amid n’en croit pas ses oreilles et sa tête vaut le coup d’œil au point que son père et ses compagnons éclatent de rires.
En voyant ses yeux s’exorbiter de stupeur.
Je vais actionner le bouton pour indiquer qu’il y a des soins en cours dans la chambre.
- Si vous voulez bien me laisser seul avec lui ?
J’attends que tout le monde soit sorti et je referme la porte derrière eux puis me tourne vers le jeune homme.
- (Dans sa langue) Bon ! Nous nous sommes assez amusés à tes dépens, voyons voir comment va ton dos !
Amid est tellement scié qu’il se laisse enlever sa veste et son corset sans rien dire, se contentant de fixer des yeux le jeune gars qui maintenant lui palpe la colonne vertébrale avec ses doigts agiles.
- Et bien ! C’est du tout bon tout ça !! Quelques séances de kiné et tout devrait rentrer dans l’ordre. Allonge-toi sur le ventre, je vais contrôler quelques points de pressions. Tu me dis si tu ressens une douleur, d’accord ?
- Heuuu !!! Oui bien sûr !! Mais alors !! Tu es vraiment toubib ?
- Ça en a l’air en tout cas Hi ! Hi !
- Mais quel âge as-tu ?
- (Amusé) J’aurai trente ans dans… (Je le vois sursauter à mes paroles)… Une douzaine d’années Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (07 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)
Le père Antoine entend la voiture s’approcher, il se lève difficilement de son fauteuil pour accueillir son visiteur et arrive à la porte au moment où celui-ci s’apprête à y frapper.
Les deux hommes se retrouvent quasiment nez à nez et le père Antoine voit un visage souriant qui ne lui semble pas inconnu.
Il cherche dans sa mémoire et son visage s’éclaire soudainement en se souvenant du jeune garçon qui a passé plusieurs semaines dans ce lieu pour soigner une grave infection.
- Joseph !!! C’est bien toi mon garçon ??
Joseph sourit et serre le vieux père dans ses bras.
- C’est bien moi mon père.
- Mais entre donc !! Depuis tout ce temps, la dernière fois que je t’ai vu tu ne devais pas avoir seize ans !! Comment vont tes parents ?
Joseph s’assoit sur le canapé que lui indique Antoine.
- Très bien !! Ils vieillissent eux aussi mais la santé est bonne.
- Que viens-tu faire par ici ? Ce n’est pas juste pour rendre visite au vieux médecin que je suis devenu ?
- En effet mon père, je cherche des renseignements pour mon employeur et j’ai eu l’agréable surprise de lire votre nom dans les documents qui sont tombés entre mes mains récemment.
- C’est une heureuse coïncidence alors ? En quoi pourrais-je t’être utile ?
- Je dois en apprendre plus sur un jeune homme et des raisons qui l’ont poussé à quitter sa tribu pour rejoindre l’Europe.
Joseph remarque tout de suite le trouble du vieux père quand celui-ci se lève et arpente la pièce de long en large.
Il ne doute pas un instant qu’il a fait le rapprochement avec le jeune Taha que le père a aidé dans ses « démarches » pour quitter le pays.
- (Le père Antoine) Que veux-tu à ce garçon ?
- Juste ce que j’ai dit, des renseignements sur ses motivations !
- Qui t’envoie ?
Joseph hésite mais il ne se voit pas mentir à cet homme si bon qu’il ne peut considérer comme ceux qu’il mène en bateau lors de ses missions.
- Je ne connais pas les motivations de mon employeur mon père, juste qu’il s’intéresse à ce jeune Massaï parce qu’il est arrivé au bon moment pour sauver la vie de quelqu’un de particulier et que pour l’homme qui m’emploie ce ne peut être une coïncidence. Je cherche juste à comprendre le motif de ce voyage et ce qui a poussé ce jeune homme à le réaliser. Je connais votre implication dans l’obtention des visas nécessaires à son séjour en France et c’est pour cette raison que je suis passé vous rendre visite.
- Je t’avouerai franchement que les personnes qui m’ont demandé de servir d’intermédiaire sont des amis et je ne voudrais pas te paraître irrespectueux en te refusant ses renseignements. Maintenant je ne pense pas les trahir de leur confiance en t’indiquant sa tribu et en t’envoyant parler à son père.
- Je ne vous en demanderais donc pas plus mon père.
- Il se fait tard, accepte mon hospitalité pour cette nuit et demain je t’indiquerai comment rejoindre le village dont il est le chef. Okoumé est un homme droit, il acceptera de t’écouter et te protégera si le besoin s’en fait sentir.
- (Joseph curieux) La région est sûre pourtant ?
- Il y a eu des disparitions inquiétantes dernièrement et je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose.
Le père Antoine lui raconte les recherches menées pour retrouver six hommes disparus dans la région et qui n’ont pas encore été retrouvé malgré des recherches très poussées de la part de la police et de leur employeur.
Joseph note le renseignement dans un coin de sa mémoire en se promettant d’aller creuser un peu plus de ce côté au cas où il y aurait corrélation avec sa mission.
Les deux hommes reparlent ensuite jusqu’à l’heure du repas du passé qui les a fait se rencontrer.
La fatigue du voyage aidant, Joseph demande à se coucher tôt et c’est avec un immense plaisir qu’il retrouve l’ambiance et les senteurs de ce lieu qui lui rappelle une étape importante de sa vie et de son adolescence.
Le lendemain matin, après avoir accepté l’offre du père Antoine de l’accompagner, Joseph reprend sa route en empruntant le chemin chaotique qui mène au village Massaï, le silence entre les deux hommes lui pèse énormément et il commence à se dire que cette mission ressemble de moins en moins à la sinécure dont il avait pensé avoir à faire au premier abord.
Le père Antoine lui fait stopper son véhicule quelques centaines de mètres avant d’arriver en vue du village.
- Nous continuerons à pied !! Ces gens ne sont pas habitués à la civilisation et nous devons respecter leurs façons de vivre.
- Je comprends mon père, peut-être voudrez-vous passer devant pour les avertir de ma venue ?
Le père Antoine acquiesce de la tête et c’est le dos courbé par les rhumatismes qu’il prend le sentier menant au village.
Quelques minutes plus tard, il est accueilli avec des cris de joies par des enfants reconnaissant sa silhouette fluette.
Akim est un des premiers à venir se serrer dans ses bras, Antoine le prend un peu à part des autres et lui demande.
- Tu peux toujours entrer en relation mentale avec ton frère ?
- Bien sûr mon père !
Le père Antoine se signe rapidement.
- Alors fais-le !! Il faut absolument que je lui parle.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (08 / 150) (Aix) (Au cirque) (Quatrième jour) (Aléxie et Baptiste) (L’explication)
Une voix l’interpelle alors que Baptiste revient en courant vers sa roulotte pour un besoin plus qu’urgent, c’est en se trémoussant d’impatience sur place qu’il se retourne et aperçoit celui qui vient de l’appeler.
- Ça ne peut pas attendre ? ! J’ai une envie de chier qui me dresse les poils du cul !!
- (Aléxie en riant) OK vas-y Hi ! Hi ! Mais il faut que je te parle après.
Baptiste en reprenant sa route en courant :
- OK !!
Aléxie marche tranquillement pour lui laisser le temps de faire sa petite affaire.
Il sourit tout seul des paroles de Baptiste en se faisant la réflexion qu’il avait trouvé là un mec super avec lequel il se sent particulièrement bien et à l’aise.
Ce qui d’ailleurs a l’air d’être réciproque au vu de ce qui vient de se passer.
Il entre alors dans la roulotte et va se servir une boisson.
- (Aléxie) Je te sers un verre ?
- Je veux bien oui !! Un coca light s’il te plaît.
Aléxie emmène les boissons dans la partie salon et s’assoit tranquillement pour siroter sa boisson.
Un bruit métallique de ceinture qui se boucle puis de chasse d’eau lui fait tourner la tête vers la porte des toilettes d’où Baptiste ressort visiblement satisfait de sa prestation.
- Et bien !! Il était temps !! J’ai bien cru arriver trop tard !!
- Pouah l’odeur !! Tu as bouffé des œufs pourris ou quoi ?
Baptiste rouvre la porte et renifle un grand coup.
- Ça ne sent rien !!
- Ouaih et bien ferme la porte quand même et viens t’asseoir, j’ai un truc à te montrer mais avant j’aimerais qu’on discute un peu.
Baptiste prend place à côté de lui et boit une gorgée.
- De quoi tu veux parler ?
- De toi et de Rémi !
- (Baptiste surpris) Ah !! Comment ça ?
Aléxie le fixe quelques secondes.
- Pourquoi tu ne lui dis pas la vérité ?
Baptiste plisse les yeux en essayant de comprendre où il veut en venir.
- Quelle vérité ?
Aléxie soupire un grand coup et se lance.
- Tout le monde est au courant tu sais !! Faut pas être sorti de Saint-Cyr pour voir que tu es dingue de lui et que toute cette histoire avec les meufs c’est juste par peur qu’il te rejette.
Baptiste en tremblant légèrement.
- Où as-tu été cherché ça toi ?? Et d’abord c’est qui tout le monde ?
Aléxie lui prend le bras gentiment.
- Arrête de mentir ! Dis-moi plutôt ce qui t’arrête à le lui dire ?
- (Baptiste en balbutiant) Mais enfin de quoi parles-tu ? Rémi et moi sommes de bons amis et c’est tout !!
- Bon !! Je vois que tu n’as pas confiance en moi, d’ailleurs c’est un peu normal puisque nous ne nous connaissons pas vraiment. Tu préfères peut-être que ce soit quelqu’un d’autre qui parle avec toi ? Je ne sais pas moi !! Flavien par exemple ?
Aléxie termine son verre et se lève pour le laisser seul.
Baptiste le regarde faire en se mordant la lèvre, seul son frère ou du moins c’est ce qu’il croyait jusque-là, est au courant de son penchant pour les garçons et plus particulièrement pour Rémi.
- Attends !!
Aléxie sourit en faisant demi-tour et en venant se camper devant Baptiste.
- Oui ??
Baptiste d’une voix presque imperceptible en baissant les yeux sur son verre de coca.
- C’est si visible que ça ?
Aléxie se rassoit près de lui.
- Je pense qu’à part Rémi, tout le monde s’en est aperçu tu sais ! Tu devrais lui en parler, ce n’est pas honnête si vous êtes vraiment amis de lui faire croire que tu es intéressé par les filles et puis ce n’est pas en balançant ce genre de trucs que tu sauras un jour ce qu’il pense réellement de toi.
- Rémi est hétéro et il va me jeter c’est sûr !!
- Et pourquoi donc ? Il y a aussi des hétéros dans notre groupe et personne ne rejette personne !!
- Oui mais tu sais bien que ce n’est pas pareil, ils ne se sentent pas directement concernés eux !!
- Et qui te dit d’abord que Rémi est hétéro ? Tu l’as déjà vu avec une fille ?
- Heu !! Non !! Mais il n’arrête pas d’en parler je te signale, c’est quand même un signe, non ?
- Il fait peut-être comme toi ?
- Pfff !!! N’importe quoi !!
- Et si tu te trompais ?
Baptiste relève les yeux vers Aléxie et le fixe intensément, soudainement curieux.
- Il t’a donné cette impression-là lui aussi ?
- Pour être honnête, jusqu’à hier soir ? Non !!
- Ha !! Tu vois bien !!
- (Aléxie sourit) Mais après ce que j’ai pu voir cette nuit et ce matin je ne dirais plus pareil.
Baptiste rive son regard dans celui d’Aléxie.
- Raconte !!
- Déjà quand je me suis couché et qu’Arnault s’est branlé devant lui et d’une !!
- Quoi !! Il a fait quoi ??
- Branlé !! Tu sais le truc qui consiste à se prendre la queue pour bien la secouer et se faire du bien ?
- Mais enfin !! Pourquoi il a fait un truc pareil devant Rémi ? Il est malade ou quoi ?
- Disons que c’était un pari qu’il a perdu, en gage il devait se palucher devant une des personnes qui partagerait notre roulotte.
- Mais enfin !! Pourquoi devant Rémi s’il savait que j’étais homo ?
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