01-09-2020, 01:23 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (146 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis) (fin)
- (Mathis) Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il faut que je te parle « Mat » !! C’est sérieux, mais je ne voudrais pas que tu m’en veuilles de ce que j’ai à te dire. Ce n’est en aucun cas porté contre toi et je veux juste que tu comprennes que cette conversation, c’est pour notre bien à tous.
Mathis voit bien le sérieux de son cousin et comprend qu’il lui faut prêter attention à ses paroles, même s’il commence à avoir l’estomac qui se serre en en devinant quel en sera le sujet.
Thomas le prend par les épaules et rapproche son visage pour n’être plus qu’à quelques centimètres du sien.
Il commence par lui faire une bise sur le front, lui montrant ainsi tout ce qu’il éprouve pour lui et d’une voix grave lui dit :
- Florian n’est et ne sera toujours qu’un ami ou un frère pour toi, ne gâche pas tout avec lui en le faisant s’éloigner de toi. Je sais ce qu’il s’est passé dernièrement et si tu restes dans cet état d’esprit, tu vas perdre ceux qui t’aiment et que tu aimes. C’est ce que tu veux ?
- (Mathis baisse les yeux) Non bien sûr !!
- Alors réfléchis et prends la bonne décision !! Tu es avec un garçon merveilleux qui t’aime et que tu aimes, alors ne gâche pas tout !! Je sais que c’est facile pour moi de te dire ça et que si j’étais à ta place je serai malheureux, mais crois-moi c’est le mieux à faire et je l’aurai fait par amour pour mon compagnon.
Mathis tremble et ses larmes perlent de ses yeux du même bleu magnifique que ceux de son cousin.
Thomas est troublé de le voir aussi triste et se rend compte seulement à cet instant à quel point l’attachement de son cousin envers Florian est sincère.
- Il le faut « Mat » !! Je vois bien que tes sentiments sont profonds et que ce ne sera pas facile pour toi. Parle avec Florian et vide ton cœur, il saura peut-être mieux que moi te convaincre. Allons !! Sèche tes larmes et retournons rejoindre les autres. Il ne faut pas que tu gardes tout ça à l’intérieur de toi, je suis là aussi si tu as besoin de parler.
Mathis hoquette sous les sentiments de tristesses qui l’assaillent.
- C’est trop dur « Thom », je sais que tu as raison mais c’est plus fort que moi !! J’étais bien hier tu sais ? Je pouvais le toucher et le caresser. Maintenant tu me demandes d’oublier alors que moi je voudrais le prendre dans mes bras avec « Dami » et leur faire l’amour !!
- Tu sais bien que Florian ne fera jamais une chose pareille sans moi et que nous deux c’est impossible. Tu accepterais qu’on fasse l’amour tous les quatre ?
- Bah non quand même !!
- Alors tu vois bien que cette histoire nous amène tout droit dans le mur et qu’il vaut mieux l’oublier ou tout du moins la mettre profondément au fond de ta mémoire. Je t’aime « Mat » !! Mais pas comme ça, pas pour ça !! Nous sommes trop proches et trop semblables. Tu imagines un peu !! J’aurais l’impression de me sodomiser moi-même Hi ! Hi ! Beurk !!
Mathis renifle fort mais ne peut s’empêcher de sourire à mesure que l’image engendrée par les paroles de son cousin se forme dans sa tête.
- T’es vraiment con quand tu t’y mets !!
- Je sais mais je vois bien à ton sourire que tu deviens plus raisonnable. Parle à Florian et à Damien, ils t’écouteront et te seront reconnaissants d’être aussi sincère avec eux.
Mathis tente un dernier argument avant de rendre les armes.
- Et s’ils étaient d’accord pour qu’on soit comme vous avec « Riquet » et « Raphi » ? Tu nous en voudrais ?
Thomas lui ébouriffe les cheveux en soupirant.
- Tu ne lâches pas le morceau hein ?
Mathis plonge une nouvelle fois ses yeux humides dans ceux de son cousin.
- Tu n’as pas répondu à ma question !!
- Parce qu’il n’y a pas de réponse.
- Tu crois que je n’ai aucune chance, c’est ça ?
- Exactement !!
Mathis s’écarte de Thomas et lui tourne le dos sans plus une parole, il reprend le chemin du barnum en redressant les épaules pour ne montrer à personne tout le mal que vient de lui faire cette discussion.
Thomas est déchiré par ce qu’il croit comprendre, son cœur saigne des conséquences désastreuses qu’il pressent si Mathis s’entête dans cette voie.
- Ne fais pas ça « Mat » !! Pour nous deux !! (D’une voix presque inaudible) S’il te plaît !!
Mathis s’arrête comme tétanisé et se retourne lentement, un pâle sourire apparaît enfin quand il entend et comprend le désespoir dans la voix de Thomas et qu’il y lit toute sa détresse sur son visage.
Il lui tend la main et attend qu’il la lui prenne puis l’entraîne avec lui vers la cacophonie de sons joyeux qui s’échappe du chapiteau.
Son cœur se libère alors au contact de cette main ferme et chaude dans la sienne, c’est à ce moment précis que sa décision se prend et qu’il se rend compte de ce qu’il a failli perdre.
- T’inquiète « Thomi » j’ai « Dami » et toi tu as « Flo », c’est comme ça. C’est dans la nature des choses et rien tu m’entends ? Rien ne me fera te perdre.
Malgré tout, Mathis se force à sourire et se dit qu’il saura bien un jour ou l’autre faire en sorte de conquérir le cœur de Florian car au plus profond de lui, il sait bien que l’amour qu’il lui porte ne peut s’effacer simplement en paroles, même si celles-ci sont pleines de sagesses.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (147 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan)
L’homme qui sort de l’aéroport ressemble à s’y méprendre à un originaire du pays, ce qui d’ailleurs n’est pas étonnant puisque ses deux parents y sont nés et ont émigré très jeunes en orient.
Sa prestance démontre son éducation et son entraînement le fait se sentir de toute façon bien n’importe où.
Il tend ses papiers au fonctionnaire nonchalant en ayant pris soin d’y glisser une grosse coupure à l’intérieur.
Quand l’homme les lui rend en faisant un signe de tête lui signifiant que tout était en ordre, le billet comme par magie avait disparu démontrant par là l’habitude du policier à ce genre de manœuvre.
La trentaine à peine, portant beau et habillé avec soins ; il hèle un taxi et indique l’adresse au chauffeur qui opine du chef et démarre aussitôt.
Le trajet est court quand il arrive devant l’entrée principale d’une immense bâtisse datant des années coloniales d’un pur style Victorien ; l’homme paye le taxi en ne manquant pas d’y ajouter le pourboire attendu et entre dans la fraîcheur du hall pour se diriger directement vers l’accueil derrière lequel un homme somnole la tête dirigée vers un énorme ventilateur.
- Humm !!!
L’homme ouvre un œil sans se démonter plus que ça.
- Oui ?
- Inspecteur chef N’Goumbou ! Joseph N’Goumbou ! Je suis envoyé par la présidence pour un audit et je demande à voir un responsable.
L’homme à ses paroles sursaute et se lève d’un coup, soudainement gêné d’avoir été surpris à faire la sieste devant un représentant du gouvernement.
- J’aurais besoin de vérifier votre identité monsieur N’Goumbou !
Joseph lui tend ses accréditations.
- Les voilà, tenez !!!
Le préposé les examine quelques instants et les lui rend, il décroche ensuite le téléphone et discute quelques minutes avant de raccrocher.
- Veuillez patienter quelques instants monsieur, quelqu’un va venir vous prendre en charge.
- Entendu ! Merci !
Joseph s’assoit un peu plus loin en souriant, il farfouille dans son attaché-case et en sort une petite liasse de documents qu’il se remet une fois encore en mémoire afin de ne pas être pris en défaut en cas de questionnement un peu plus poussé.
Ce n’est pas la première fois qu’il revient dans son pays d’origine avec une mission précise mais cette fois-ci, il doit bien admettre qu’elle est pour le moins spéciale et inhabituelle.
Il travaille pour les services de l’émirat depuis déjà presque cinq ans et ne s’est jamais plaint de ses émoluments plus que confortables qu’il ne manque pas de recevoir au terme de chacune d’elles.
Encore une dizaine d’années et il aura mis suffisamment de côté pour prendre sa retraite et faire ce qu’il veut ensuite du reste de sa vie.
Joseph aime beaucoup ce pays et pense de plus en plus sérieusement à venir s’y installer à ce moment-là.
Mais pour le moment il a une mission et son esprit y est plongé à cent pour cent.
Il doit retrouver le village d’origine d’un certain Taha et trouver la raison de sa venue en France ainsi que si possible ses implications avec un jeune Français du nom de "De Bierne", "Florian De Bierne" !
Ça paraît simple à première vue et Joseph a été très étonné que ce soit à lui qu’elle soit confiée.
Néanmoins il ne va pas cracher sur les deux cent mille dollars qui lui ont été promis une fois celle-ci terminée.
C’est donc de très bonne humeur avec l’impression d’être en vacances, qu’il se retrouve ici dans ce lieu qui en Europe correspondrait à une préfecture.
Joseph se redresse quand il aperçoit un homme d’un certain âge au visage dégoulinant la peur, qui se dirige vers lui.
- Monsieur M’Goumbou ? Je suis le responsable de cette administration et je me mets à votre service.
Joseph lui serre la main en le fixant dans les yeux, ce qui ne manque pas d’impressionner son interlocuteur qui se demande bien pourquoi il a été envoyé ici et par qui.
C’est la crainte d’une dénonciation sur ses différents petits trafics qui rend cet homme d’habitude dur, fourbe et intransigeant aussi doux qu’un agneau tétant sous sa mère.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (148 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)
- (Joseph) Je voudrais voir vos fichiers récents sur la délivrance des passeports !! Il nous est remonté en haut lieu qu’un jeune garçon d’une tribu protégée s’en serait fait délivrer un alors que vous ne l’ignorez certainement pas, cette pratique n’est pas autorisée.
L’homme soupire de soulagement car si cette histoire lui est connue, les autorisations ne viennent pas de lui et c’est avec un grand sourire qu’il prie Joseph de le suivre.
Il compte bien ainsi faire tomber son collègue qui commençait justement à devenir trop curieux sur ses petites affaires.
- Vous parlez certainement d’un jeune Massaï du nom de Taha ? J’ai eu vent de sa demande de sortie temporaire pour l’Europe, cela s’est passé la semaine dernière si je me souviens bien !! C’est un de mes collègues qui s’est occupé des formalités.
- Pourrais-je le rencontrer ?
- Désolé mais il est absent cette semaine !!
Joseph feint l’impatience.
- Montrez-moi les registres et je veux connaître de quelle tribu il venait et à quel endroit je pourrai la trouver !! Des personnes devront endosser cette faute et j’irai jusqu’au bout de cette affaire.
L’homme avec un rictus mal dissimulé :
- La corruption doit être sanctionnée, notre pays ne s’en portera que mieux.
Ils traversent quelques couloirs pour enfin entrer dans un grand bureau rempli d’armoires métalliques à tiroirs.
L’homme cherche quelques instants dans un grand cahier placé sur l’écritoire, il met le doigt sur une des pages en s’exclamant fier de lui.
- Ha !! Voilà !! Je le tiens !!
Il se dirige alors vers une des armoires, ouvre un des tiroirs numéroté et en sort un dossier emballé dans une chemise en carton bleue.
- Voilà ce que vous cherchez !! Allons-nous installer à une table pour consulter tout ça si vous le voulez bien !! Ses documents ne doivent pas quitter cette pièce sauf avec un ordre spécial.
Joseph ouvre son attaché-case en un tournemain et sort le fameux document l’autorisant à emmener toutes preuves qu’il juge utile pour son enquête.
L’homme reste quelques secondes sans réagir tellement il ne s’attendait pas à ce qu’il ait une telle autorisation habituellement plutôt rare, sur lui.
Il prend toutefois le temps de vérifier visuellement sa validité et c’est avec empressement qu’il lui rend le document en même temps que la chemise comportant la demande de visa du jeune Massaï.
Joseph les lui prend des mains et il les range dans sa sacoche.
Il sort ensuite un stylo et un calepin et va s’asseoir à la table indiquée précédemment en invitant l’homme à le rejoindre.
J’ai encore besoin de vous quelques instants, il me faut le nom de la personne qui s’est chargé de ce dossier ainsi que son adresse et son rang dans votre administration.
La joie manifeste de l’homme quand il le renseigne manque de faire sourire Joseph qui grâce à son entraînement, garde une mine impassible.
Il note tout d’une écriture fine et déliée montrant ainsi son éducation et relève ensuite la tête vers le fonctionnaire devenu plus sûr de lui depuis qu’il sait ne pas être concerné dans cette affaire qui le dépasse.
- Voulez-vous que je cite votre nom dans mon rapport ?
L’homme se fige un bref instant, pesant de toute évidence le pour et le contre ainsi que l’intérêt personnel que ça pourrait lui rapporter.
Préférant prendre le moins de risque possible, il répond d’une voix manquant toutefois d’assurance.
- Comme je vous l’ai dit, je n’ai rien à voir dans cette affaire et je ne vois pas en quoi mon nom apportera quelque chose de plus s’il était cité.
Joseph referme son carnet et le range dans son porte-documents qu’il referme ensuite en se levant.
- Comme vous voudrez !! Je vous remercie d’avoir pris de votre temps pour vous occuper de moi et je vais vous laisser.
- C’était avec plaisir !!
- J’ai hâte d’interroger votre collègue, je ne doute pas qu’il vous soit reconnaissant de m’avoir apporté toute votre aide en son absence.
Joseph voit l’homme devenir livide et se dit que s’il avait vraiment été celui qu’il prétend être, cet homme aurait lui aussi du souci à se faire.
Ce n’est qu’une fois seul dans sa chambre d’hôtel que Joseph prend connaissance du dossier.
Il comprend en lisant, la pression qu’a faite le gouvernement Français pour obtenir ce visa et il tique en souriant sur le nom de la personne qui a servi d’intermédiaire.
- Tiens donc !! Si je m’attendais !! Père Antoine ? Comme quoi le monde est petit….
- (Mathis) Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il faut que je te parle « Mat » !! C’est sérieux, mais je ne voudrais pas que tu m’en veuilles de ce que j’ai à te dire. Ce n’est en aucun cas porté contre toi et je veux juste que tu comprennes que cette conversation, c’est pour notre bien à tous.
Mathis voit bien le sérieux de son cousin et comprend qu’il lui faut prêter attention à ses paroles, même s’il commence à avoir l’estomac qui se serre en en devinant quel en sera le sujet.
Thomas le prend par les épaules et rapproche son visage pour n’être plus qu’à quelques centimètres du sien.
Il commence par lui faire une bise sur le front, lui montrant ainsi tout ce qu’il éprouve pour lui et d’une voix grave lui dit :
- Florian n’est et ne sera toujours qu’un ami ou un frère pour toi, ne gâche pas tout avec lui en le faisant s’éloigner de toi. Je sais ce qu’il s’est passé dernièrement et si tu restes dans cet état d’esprit, tu vas perdre ceux qui t’aiment et que tu aimes. C’est ce que tu veux ?
- (Mathis baisse les yeux) Non bien sûr !!
- Alors réfléchis et prends la bonne décision !! Tu es avec un garçon merveilleux qui t’aime et que tu aimes, alors ne gâche pas tout !! Je sais que c’est facile pour moi de te dire ça et que si j’étais à ta place je serai malheureux, mais crois-moi c’est le mieux à faire et je l’aurai fait par amour pour mon compagnon.
Mathis tremble et ses larmes perlent de ses yeux du même bleu magnifique que ceux de son cousin.
Thomas est troublé de le voir aussi triste et se rend compte seulement à cet instant à quel point l’attachement de son cousin envers Florian est sincère.
- Il le faut « Mat » !! Je vois bien que tes sentiments sont profonds et que ce ne sera pas facile pour toi. Parle avec Florian et vide ton cœur, il saura peut-être mieux que moi te convaincre. Allons !! Sèche tes larmes et retournons rejoindre les autres. Il ne faut pas que tu gardes tout ça à l’intérieur de toi, je suis là aussi si tu as besoin de parler.
Mathis hoquette sous les sentiments de tristesses qui l’assaillent.
- C’est trop dur « Thom », je sais que tu as raison mais c’est plus fort que moi !! J’étais bien hier tu sais ? Je pouvais le toucher et le caresser. Maintenant tu me demandes d’oublier alors que moi je voudrais le prendre dans mes bras avec « Dami » et leur faire l’amour !!
- Tu sais bien que Florian ne fera jamais une chose pareille sans moi et que nous deux c’est impossible. Tu accepterais qu’on fasse l’amour tous les quatre ?
- Bah non quand même !!
- Alors tu vois bien que cette histoire nous amène tout droit dans le mur et qu’il vaut mieux l’oublier ou tout du moins la mettre profondément au fond de ta mémoire. Je t’aime « Mat » !! Mais pas comme ça, pas pour ça !! Nous sommes trop proches et trop semblables. Tu imagines un peu !! J’aurais l’impression de me sodomiser moi-même Hi ! Hi ! Beurk !!
Mathis renifle fort mais ne peut s’empêcher de sourire à mesure que l’image engendrée par les paroles de son cousin se forme dans sa tête.
- T’es vraiment con quand tu t’y mets !!
- Je sais mais je vois bien à ton sourire que tu deviens plus raisonnable. Parle à Florian et à Damien, ils t’écouteront et te seront reconnaissants d’être aussi sincère avec eux.
Mathis tente un dernier argument avant de rendre les armes.
- Et s’ils étaient d’accord pour qu’on soit comme vous avec « Riquet » et « Raphi » ? Tu nous en voudrais ?
Thomas lui ébouriffe les cheveux en soupirant.
- Tu ne lâches pas le morceau hein ?
Mathis plonge une nouvelle fois ses yeux humides dans ceux de son cousin.
- Tu n’as pas répondu à ma question !!
- Parce qu’il n’y a pas de réponse.
- Tu crois que je n’ai aucune chance, c’est ça ?
- Exactement !!
Mathis s’écarte de Thomas et lui tourne le dos sans plus une parole, il reprend le chemin du barnum en redressant les épaules pour ne montrer à personne tout le mal que vient de lui faire cette discussion.
Thomas est déchiré par ce qu’il croit comprendre, son cœur saigne des conséquences désastreuses qu’il pressent si Mathis s’entête dans cette voie.
- Ne fais pas ça « Mat » !! Pour nous deux !! (D’une voix presque inaudible) S’il te plaît !!
Mathis s’arrête comme tétanisé et se retourne lentement, un pâle sourire apparaît enfin quand il entend et comprend le désespoir dans la voix de Thomas et qu’il y lit toute sa détresse sur son visage.
Il lui tend la main et attend qu’il la lui prenne puis l’entraîne avec lui vers la cacophonie de sons joyeux qui s’échappe du chapiteau.
Son cœur se libère alors au contact de cette main ferme et chaude dans la sienne, c’est à ce moment précis que sa décision se prend et qu’il se rend compte de ce qu’il a failli perdre.
- T’inquiète « Thomi » j’ai « Dami » et toi tu as « Flo », c’est comme ça. C’est dans la nature des choses et rien tu m’entends ? Rien ne me fera te perdre.
Malgré tout, Mathis se force à sourire et se dit qu’il saura bien un jour ou l’autre faire en sorte de conquérir le cœur de Florian car au plus profond de lui, il sait bien que l’amour qu’il lui porte ne peut s’effacer simplement en paroles, même si celles-ci sont pleines de sagesses.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (147 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan)
L’homme qui sort de l’aéroport ressemble à s’y méprendre à un originaire du pays, ce qui d’ailleurs n’est pas étonnant puisque ses deux parents y sont nés et ont émigré très jeunes en orient.
Sa prestance démontre son éducation et son entraînement le fait se sentir de toute façon bien n’importe où.
Il tend ses papiers au fonctionnaire nonchalant en ayant pris soin d’y glisser une grosse coupure à l’intérieur.
Quand l’homme les lui rend en faisant un signe de tête lui signifiant que tout était en ordre, le billet comme par magie avait disparu démontrant par là l’habitude du policier à ce genre de manœuvre.
La trentaine à peine, portant beau et habillé avec soins ; il hèle un taxi et indique l’adresse au chauffeur qui opine du chef et démarre aussitôt.
Le trajet est court quand il arrive devant l’entrée principale d’une immense bâtisse datant des années coloniales d’un pur style Victorien ; l’homme paye le taxi en ne manquant pas d’y ajouter le pourboire attendu et entre dans la fraîcheur du hall pour se diriger directement vers l’accueil derrière lequel un homme somnole la tête dirigée vers un énorme ventilateur.
- Humm !!!
L’homme ouvre un œil sans se démonter plus que ça.
- Oui ?
- Inspecteur chef N’Goumbou ! Joseph N’Goumbou ! Je suis envoyé par la présidence pour un audit et je demande à voir un responsable.
L’homme à ses paroles sursaute et se lève d’un coup, soudainement gêné d’avoir été surpris à faire la sieste devant un représentant du gouvernement.
- J’aurais besoin de vérifier votre identité monsieur N’Goumbou !
Joseph lui tend ses accréditations.
- Les voilà, tenez !!!
Le préposé les examine quelques instants et les lui rend, il décroche ensuite le téléphone et discute quelques minutes avant de raccrocher.
- Veuillez patienter quelques instants monsieur, quelqu’un va venir vous prendre en charge.
- Entendu ! Merci !
Joseph s’assoit un peu plus loin en souriant, il farfouille dans son attaché-case et en sort une petite liasse de documents qu’il se remet une fois encore en mémoire afin de ne pas être pris en défaut en cas de questionnement un peu plus poussé.
Ce n’est pas la première fois qu’il revient dans son pays d’origine avec une mission précise mais cette fois-ci, il doit bien admettre qu’elle est pour le moins spéciale et inhabituelle.
Il travaille pour les services de l’émirat depuis déjà presque cinq ans et ne s’est jamais plaint de ses émoluments plus que confortables qu’il ne manque pas de recevoir au terme de chacune d’elles.
Encore une dizaine d’années et il aura mis suffisamment de côté pour prendre sa retraite et faire ce qu’il veut ensuite du reste de sa vie.
Joseph aime beaucoup ce pays et pense de plus en plus sérieusement à venir s’y installer à ce moment-là.
Mais pour le moment il a une mission et son esprit y est plongé à cent pour cent.
Il doit retrouver le village d’origine d’un certain Taha et trouver la raison de sa venue en France ainsi que si possible ses implications avec un jeune Français du nom de "De Bierne", "Florian De Bierne" !
Ça paraît simple à première vue et Joseph a été très étonné que ce soit à lui qu’elle soit confiée.
Néanmoins il ne va pas cracher sur les deux cent mille dollars qui lui ont été promis une fois celle-ci terminée.
C’est donc de très bonne humeur avec l’impression d’être en vacances, qu’il se retrouve ici dans ce lieu qui en Europe correspondrait à une préfecture.
Joseph se redresse quand il aperçoit un homme d’un certain âge au visage dégoulinant la peur, qui se dirige vers lui.
- Monsieur M’Goumbou ? Je suis le responsable de cette administration et je me mets à votre service.
Joseph lui serre la main en le fixant dans les yeux, ce qui ne manque pas d’impressionner son interlocuteur qui se demande bien pourquoi il a été envoyé ici et par qui.
C’est la crainte d’une dénonciation sur ses différents petits trafics qui rend cet homme d’habitude dur, fourbe et intransigeant aussi doux qu’un agneau tétant sous sa mère.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (148 / 150) (Afrique) (L’espion d’Hassan) (suite)
- (Joseph) Je voudrais voir vos fichiers récents sur la délivrance des passeports !! Il nous est remonté en haut lieu qu’un jeune garçon d’une tribu protégée s’en serait fait délivrer un alors que vous ne l’ignorez certainement pas, cette pratique n’est pas autorisée.
L’homme soupire de soulagement car si cette histoire lui est connue, les autorisations ne viennent pas de lui et c’est avec un grand sourire qu’il prie Joseph de le suivre.
Il compte bien ainsi faire tomber son collègue qui commençait justement à devenir trop curieux sur ses petites affaires.
- Vous parlez certainement d’un jeune Massaï du nom de Taha ? J’ai eu vent de sa demande de sortie temporaire pour l’Europe, cela s’est passé la semaine dernière si je me souviens bien !! C’est un de mes collègues qui s’est occupé des formalités.
- Pourrais-je le rencontrer ?
- Désolé mais il est absent cette semaine !!
Joseph feint l’impatience.
- Montrez-moi les registres et je veux connaître de quelle tribu il venait et à quel endroit je pourrai la trouver !! Des personnes devront endosser cette faute et j’irai jusqu’au bout de cette affaire.
L’homme avec un rictus mal dissimulé :
- La corruption doit être sanctionnée, notre pays ne s’en portera que mieux.
Ils traversent quelques couloirs pour enfin entrer dans un grand bureau rempli d’armoires métalliques à tiroirs.
L’homme cherche quelques instants dans un grand cahier placé sur l’écritoire, il met le doigt sur une des pages en s’exclamant fier de lui.
- Ha !! Voilà !! Je le tiens !!
Il se dirige alors vers une des armoires, ouvre un des tiroirs numéroté et en sort un dossier emballé dans une chemise en carton bleue.
- Voilà ce que vous cherchez !! Allons-nous installer à une table pour consulter tout ça si vous le voulez bien !! Ses documents ne doivent pas quitter cette pièce sauf avec un ordre spécial.
Joseph ouvre son attaché-case en un tournemain et sort le fameux document l’autorisant à emmener toutes preuves qu’il juge utile pour son enquête.
L’homme reste quelques secondes sans réagir tellement il ne s’attendait pas à ce qu’il ait une telle autorisation habituellement plutôt rare, sur lui.
Il prend toutefois le temps de vérifier visuellement sa validité et c’est avec empressement qu’il lui rend le document en même temps que la chemise comportant la demande de visa du jeune Massaï.
Joseph les lui prend des mains et il les range dans sa sacoche.
Il sort ensuite un stylo et un calepin et va s’asseoir à la table indiquée précédemment en invitant l’homme à le rejoindre.
J’ai encore besoin de vous quelques instants, il me faut le nom de la personne qui s’est chargé de ce dossier ainsi que son adresse et son rang dans votre administration.
La joie manifeste de l’homme quand il le renseigne manque de faire sourire Joseph qui grâce à son entraînement, garde une mine impassible.
Il note tout d’une écriture fine et déliée montrant ainsi son éducation et relève ensuite la tête vers le fonctionnaire devenu plus sûr de lui depuis qu’il sait ne pas être concerné dans cette affaire qui le dépasse.
- Voulez-vous que je cite votre nom dans mon rapport ?
L’homme se fige un bref instant, pesant de toute évidence le pour et le contre ainsi que l’intérêt personnel que ça pourrait lui rapporter.
Préférant prendre le moins de risque possible, il répond d’une voix manquant toutefois d’assurance.
- Comme je vous l’ai dit, je n’ai rien à voir dans cette affaire et je ne vois pas en quoi mon nom apportera quelque chose de plus s’il était cité.
Joseph referme son carnet et le range dans son porte-documents qu’il referme ensuite en se levant.
- Comme vous voudrez !! Je vous remercie d’avoir pris de votre temps pour vous occuper de moi et je vais vous laisser.
- C’était avec plaisir !!
- J’ai hâte d’interroger votre collègue, je ne doute pas qu’il vous soit reconnaissant de m’avoir apporté toute votre aide en son absence.
Joseph voit l’homme devenir livide et se dit que s’il avait vraiment été celui qu’il prétend être, cet homme aurait lui aussi du souci à se faire.
Ce n’est qu’une fois seul dans sa chambre d’hôtel que Joseph prend connaissance du dossier.
Il comprend en lisant, la pression qu’a faite le gouvernement Français pour obtenir ce visa et il tique en souriant sur le nom de la personne qui a servi d’intermédiaire.
- Tiens donc !! Si je m’attendais !! Père Antoine ? Comme quoi le monde est petit….
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