01-09-2020, 01:20 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (143 /150) (Aix) (Quatrième jour) (Taha) (Prouesse au tir)
Taha comme à son habitude dès qu’il le peut, va s’asseoir sur les gradins pour regarder les artistes s’entraîner sur une des trois pistes.
Ce matin-là, il est particulièrement intéressé par un couple en particulier.
La femme est debout contre un grand panneau de bois et l’homme s’exerce à envoyer des couteaux tout autour d’elle.
Ensuite il décoche avec assurance des flèches dans des objets de plus en plus petits qu’elle tient dans ses mains.
Taha sourit car la distance lui paraît faible et les risques complètement nuls.
Malgré tout à la fin de l’exercice, il démontre son plaisir en poussant un cri d’encouragement.
- Wouaihhh !!!!
Le couple se retourne et détaille un instant le jeune homme emballé comme à son habitude depuis qu’il est ici dans plusieurs couches d’épais vêtements.
Ils discutent brièvement entre eux et l’homme lui fait signe de venir les rejoindre, ce que s’empresse de faire le jeune Massaï en se demandant ce qu’ils lui veulent.
Il marche beaucoup mieux depuis que Tony lui a donné une paire de chaussures bien souple et sans talon.
Malgré tout, Taha a quand même du mal à s’y faire et a toujours une démarche plus ou moins saccadée quand il se déplace.
Une fois près d’eux, l’homme sourit en lui serrant la main.
- Bonjour ! C’est toi qui t’es servi de mon arc l’autre nuit ?
- Oui monsieur !!
- Pour quoi faire ?
Taha comprend qu’il n’est pas au courant de ce qu’il s’est passé réellement.
- Je voulais juste l’essayer, chez nous ils sont fabriqués de nos mains et je n’ai pas pu résister en le voyant.
- (La femme) Tu es donc rentré dans notre roulotte ?
- Oui madame, j’ai aidé les gens qui vous ont ramenés chez vous lorsque vous étiez endormis.
- (L’homme) C’est ce que nous a dit Tony quand nous ne l’avons pas retrouvé à sa place hier matin. Tu sais donc t’en servir ? Ça te plairait de nous montrer tes talents ?
- (La femme) D’après Tony tu serais très habile, nous aimerions voir ça.
Vous n’aurez pas peur madame ?
- (L’homme surpris) Ah !! Parce que tu voudrais faire comme moi ?
- Ce n’est pas ce que vous vouliez ?
- (L’homme amusé) On va déjà voir ce que ça donne sur une cible si tu veux bien.
- Comme vous voudrez, mais d’aussi près c’était facile pourtant.
- Ah oui !! Vraiment ?
Il prend une cible en carton et va la fixer sur le panneau épais qui leur sert pour l’entraînement.
Il revient ensuite en lui tendant son arc et son carquois.
- Tiens !! Montre-nous ce que tu sais faire mon garçon.
- Juste un instant que je me mette plus à l’aise.
- Mais je t’en prie !!
Taha enlève les vêtements qui gêneraient ses mouvements puis prend le carquois qu’il place derrière son dos en réglant la sangle à la hauteur idéale pour lui.
L’homme le regarde faire et commence à croire qu’il n’a pas affaire à un débutant.
Le couple s’écarte un peu pour ne pas prendre de risques inutiles au cas où et regarde attentivement le jeune garçon qui a pris l’arme en mains et qui en teste la souplesse de la corde comme d’autres le feraient d’une guitare.
Taha recule alors jusqu’à trois fois la distance qu’avait pris l’homme pendant son exercice et d’un mouvement fluide décoche flèches sur flèches sans discontinuer et surtout sans presque viser.
Les traits se suivent et entrent avec régularité dans le cercle central de la cible.
Taha recule encore d’une dizaine de mètres avant de décocher la dernière qui vient sans problème se figer en vibrant au beau milieu entre toutes les autres.
Tout ça s’est fait en très peu de temps et laisse le couple de saltimbanque effaré d’autant d’adresse de la part d’un aussi jeune homme.
L’homme se dirige vers la cible et récupère ses flèches profondément plantées dans le panneau démontrant la force avec laquelle elles ont été envoyées. Il vient les remettre dans le carquois et pose amicalement sa main sur l’épaule du jeune Massaï.
- Tu es très habile, depuis quand t’exerces-tu au tir à l’arc pour en avoir une telle maîtrise ?
- Mon père m’a fabriqué mon premier arc pour mes six étés monsieur et à mes douze étés, il m’emmenait avec ses hommes à la chasse.
- Je comprends mieux !! Pourtant tu étais très loin de la cible et ça ne doit pas être facile de faire un tel carton plein, je sais de quoi je parle car je dois m’entraîner tous les jours pour que tout se passe bien pendant le spectacle.
- Au contraire !! Ce n’était pas compliqué !! Déjà j’étais près et ensuite la cible était fixe, le gibier attend rarement sans bouger vous savez ?
L’homme ébahi regarde un instant sa femme puis refixe le jeune homme.
- Tu veux dire qu’avec une cible mouvante tu fais aussi bien ?
- Bien sûr monsieur et de plus loin encore sinon nous ne ramènerions pas souvent de quoi nourrir la tribu.
- (La femme) Chéri !! Tu penses à la même chose que moi ?
- Ça me trotte dans la tête depuis tout à l’heure figure toi !! Voudrais-tu t’entraîner avec nous et faire partie du spectacle de Noël ?
- Si je suis toujours là ce sera avec plaisir.
- Alors reviens demain matin de bonne heure, je préparerai ce qu’il faut pour juger de ton habileté sur cible mouvante et je te parlerai ensuite de ma petite idée de spectacle, il faut que je voie si une certaine personne serait d’accord pour te servir de cible Hi ! Hi !
- (Taha curieux) Qui c’est ? Je le connais ?
- Oh oui !! Tu ne connais même que lui Hi ! Hi ! Je crois qu’on va faire un truc exceptionnel ce soir-là Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (144 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Le test de santé)
Damien, Guillaume et leurs chéris arrivent non loin du cirque quand ils reparlent du fameux test « HIV » et autres « MST » que leur a conseillé de passer André le père de Léa et de Mathis.
Léa elle aussi à des examens sanguins à passer pour que son médecin de famille qui l’a reçu la veille avec sa mère, lui délivre la bonne molécule qui lui conviendra le mieux comme contraceptif et qui lui évitera d’éventuelles troubles secondaires comme certaines jeunes filles ou femmes ressentent souvent.
Léa fouille dans son sac à la recherche de l’ordonnance.
- Vous venez avec moi ? Pour ma prise de sang.
- (Guillaume) Ce sera long tu crois ? Je veux dire pour avoir les résultats.
- Quelques jours je pense, nous leur poserons la question. Alors vous venez ?
- (Mathis) Bien sûr sœurette, on pourra même en profiter pour se renseigner s’ils font le test gratuit. On ne sait jamais et si c’est bon et bien comme ça, on sera peinard et les parents verront que nous les avons écoutés et que nous sommes conscients du problème.
Damien ironique en écoutant la fratrie :
- Vous êtes bien des blonds tous les deux Hi ! Hi ! Et c’est moi que vous appelez le père la boulette ?
Guillaume se retourne visiblement en colère vers son cadet :
- Tu ne vas pas remettre ça !! Ça suffit maintenant !! Un peu c’est amusant mais trop ça devient lourd !!
Damien peu habitué pour ne dire pas du tout à se faire rembarrer aussi sèchement par son frère, devient blanc comme un linge.
Ce qui bien sûr n’échappe à personne et c’est Mathis qui vient le prendre par la taille en le secouant un peu pour le réconforter.
- (Mathis à Guillaume) Pourquoi tu lui cries après comme ça ?
Léa fait le rapprochement avec la question précédente de son chéri.
- C’est parce qu’on va encore devoir attendre quelques jours ?
- (Guillaume énervé) Mais non !! Où tu vas chercher un truc pareil !! C’est juste qu’il m’a énervé avec ses histoires de blonds, il n’avait qu’à choisir un copain brun ou rouquin si c’est toujours pour envoyer des piques à la con !!
Léa monte à son tour le ton :
- Tu dis n’importe quoi là !! Je suis certaine que c’est parce que je t’ai dit qu’il faudrait attendre quelques jours pour avoir les résultats. « Dami » n’y est pour rien et tu n’as pas à lui parler comme tu viens de le faire. Si ses histoires de blonds comme tu dis ne nous plaisent pas, nous sommes assez grands crois-moi pour le lui faire comprendre.
Guillaume comprend bien qu’elle a sans doute raison et baisse la tête sous la remontrance méritée.
- Bon d’accord !! Excuse-moi petit frère mais c’est vrai que j’ai un peu les boules en ce moment.
Damien regarde Guillaume et voit celui-ci tendre les bras vers lui, il sourit et se précipite vers son frère avec un plaisir évident qui fait sourire Léa et Mathis conscients de l’énorme amour fraternel qui les lie et qu’ils ne pourraient pas se fâcher plus longtemps.
- (Léa) Bon !! Ça va mieux ? On peut y aller maintenant ? Sinon nous n’arriverons au cirque que pour le repas.
Damien revenant sur son idée :
- Il faudrait peut-être attendre pour le test et en parler à quelqu’un avant.
Guillaume en se détachant de son frère :
- Dis-nous plutôt pourquoi tu as peur, ce n’est qu’une petite prise de sang de rien du tout tu sais ?
- Justement c’est pour ça, imagine qu’ils découvrent quelque chose de bizarre au moment de l’analyse ?
- (Mathis) Allons !! Tu sais bien que grâce à « Flo » tu ne cours aucun risque de maladies, je croyais que tu le savais pourtant.
- C’est bien ça le souci, tu le sais toi d’où nous vient cette protection ? Et si c’était justement dans le sang ?
- (Mathis) Putain !! Le blond !! Mais tu as raison !!
Damien regarde son frère avec un petit sourire ironique.
- Là !! Tu vois !! Ce n’est pas moi qui l’ai dit cette fois !!
- (Guillaume pensif) J’admets que ça se tient !! Parlons-en à papa et il nous dira quoi faire.
***/***
Un quart d’heure plus tard, au cirque.
Frédéric écoute ses fils avec attention et prend des mains de Léa son ordonnance pour y lire les différents examens sanguins demandés.
Il regarde ensuite son cadet en hochant la tête.
- Tu as eu raison fiston, nous irons cet après-midi au centre hospitalier avec Florian. Il avait prévu d’y aller de toute façon pour voir si tout va bien pour son patient. Il y aura sans doute moyen pour que nous nous occupions nous-même des analyses, je ne sais pas ce que nous trouverons ou même si nous trouverons quelque chose mais j’avoue que ça m’intéresse d’en savoir un peu plus à ce sujet.
- (Guillaume) Ça sera long P’pa ?
- (Frédéric sourit à son fils) Quelques heures tout au plus, mais pourquoi donc sembles-tu si pressé avec ses examens ? (Il relit l’ordonnance) Ah oui !! Je vois !! C’est pour que Léa prenne un contraceptif, peut être que ton médecin aurait dû te proposer d’autres alternatives comme le stérilet. Pour ma part je préfère conseiller ce moyen plutôt que de faire ingurgiter régulièrement des produits qui à long terme n’ont pas toujours donné que des bons résultats et parfois même détraquent l’organisme plus qu’autre chose.
- (Guillaume) Le stérilet, c’est le truc en cuivre avec la ficelle ?
- (Frédéric amusé) C’est exactement ça oui.
- (Guillaume curieux) A quoi elle sert la ficelle ? Ça doit être gênant des fois, non ?
Damien qui ne peut se retenir :
- C’est pour quand tu prends l’option éclairage.
Il est mort de rire en mimant le geste de la main.
- Tu tires dessus pour que ça s’allume Hi ! Hi ! « Clic clac !! Clic, jour !! Clac, nuit !! » Hi ! Hi ! Ça peut être pratique si popole a peur du noir Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (145 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis)
Bien sûr en imaginant la scène, tous éclatent de rires et du coup n’ont pas la vraie réponse à cette question.
L’heure du repas approchant, ils vont s’installer à leur bout de table habituel et discutent avec leurs amis au fur et à mesure que ceux-ci arrivent à leur tour.
Mathis plus conscient de son physique que son cousin, capte très bien toutes les œillades brèves ou appuyées, lancées sur lui par ceux qui sont déjà assis ou qui entrent et ne faisant pas partie de la bande qui depuis le temps n’y fait plus aussi attention.
Hommes ou femmes, jeunes ou vieux ; personne ne manque d’apprécier son physique avantageux qui comme pour Thomas ne laisse personne indifférent.
Mathis plonge son regard sur Damien et s’étonne qu’il n’en soit pas de même pour lui.
Mathis aime tout de ce garçon qu’il trouve si craquant, ne serait-ce Florian que Mathis aime depuis toujours, il serait le seul à faire battre son cœur.
Jamais depuis qu’ils sont ensemble, Mathis n’a éprouvé le besoin ou l’envie de regarder un autre garçon.
Même les longues séparations qui le privent de sa présence régulièrement n’y font rien, seul le visage, le corps et la gentillesse de Damien trouve grâce à ses yeux.
Enfin presque car l’image de Florian n’est jamais bien loin non plus dans ses pensées et il envie souvent Raphaël et Éric d’avoir la chance de partager avec lui des moments si forts.
Il n’en veut pas à son cousin d’avoir pris le cœur du jeune rouquin qui à l’époque, avant de connaître Damien, était l’objet de tous ses fantasmes.
Peut-être leur en a-t-il voulu un peu au tout début de leur relation, mais ça n’a pas duré longtemps car Thomas est comme un frère pour lui.
L’amour fraternel qu’il éprouve pour son cousin est tel qu’il a très vite pris le dessus sur la pointe de jalousie qu’il ressentait envers Thomas quand il l’a vu se mettre avec Florian.
Mathis revient de ses pensées à la réalité et sourit tendrement à Damien qui l’observait depuis plusieurs minutes en se demandant qu’elle était la cause de cet air si sérieux marquant ses traits.
L’arrivée de Florian tenant le bras des deux grands-mères visiblement ravies d’avoir passé quelques heures ce matin avec lui, stoppe un bref instant les conversations.
Tous sourient au jeune homme qui par l’affection qu’ils lui portent a permis ces vacances que tous apprécient et qui est le ciment de cette communauté exceptionnelle dont l’amitié indéfectible est le maître mot.
Frédéric lui fait signe de venir près de lui et le jeune homme aide les deux mamies à s’installer avant de le rejoindre à la place que son « père » de cœur lui a réservée.
Mathis cache la petite larme qui souvent lui vient quand il voit son ami et pendant que celui-ci converse avec Frédéric, il repense aux quelques instants où il a pu le toucher.
Les paroles de Florian très claires pourtant dans leurs finalités n’empêchent pas Mathis d’en retenir certaines qu’il a tournées et retournées sans cesse depuis lors.
Son ami allait jouir sous ses caresses, il lui a avoué qu’il ressemblait trop à son cousin pour qu’il ne lui fasse pas cet effet et c’est à ça qu’il s’accroche depuis avec l’espoir qu’un jour peut-être, il lui sera possible de lui prouver tout l’amour qu’il lui porte.
Thomas partage un coin de la tablée avec Flavien et Anthony et voit d’une tout autre façon depuis que Florian l’a prévenu, les regards que Mathis porte sur son « petit » copain.
Il était sceptique des paroles que Florian lui a rapportées, mais il doit bien reconnaître que c’est un fait et que cette discussion qu’il hésitait à avoir avec son cousin devient inévitable.
Damien risque d’en souffrir s’il tarde trop à avoir cette discussion avec Mathis alors que Thomas sait l’immense attachement qui lie les deux garçons ensemble.
Il ne voudrait pas qu’ils brisent leur relation sur une mauvaise interprétation des sentiments qu’éprouve Mathis.
La question que se pose Thomas n’est pas que Mathis préfère Florian, car ça, il l’a bien compris, mais ce que son cousin attend de Florian exactement.
Vivre la même histoire qu’eux vivent avec Éric et Raphaël sans nul doute ; Thomas sait que Florian a été honnête cette nuit et qu’il n’a aucune envie d’avoir cette relation avec "Mat", Thomas a pensé au début qu’il avait juste dit ça parce qu’il savait qu’il serait impensable pour lui Thomas de vivre une telle histoire avec Mathis et voulait de ce fait éviter les conflits qui n’auraient pas manqué entre les deux cousins.
Mathis s’aperçoit enfin du regard insistant que porte sur lui Thomas et lui sourit en se demandant toutefois ce qu’il lui veut.
Thomas soupire et se lève en faisant un petit signe pour qu’il le rejoigne et sort du barnum sans se faire remarquer, en prévenant quand même ses voisins de table qu’il n’en a pas pour longtemps et qu’ils lui gardent sa place.
Mathis sort à son tour et rejoint son cousin, la vue des deux garçons se faisant face aurait troublé plus d’une personne qui les aurait aperçus ainsi, aussi semblable avec juste peut être une petite différence de taille et de maturité.
Taha comme à son habitude dès qu’il le peut, va s’asseoir sur les gradins pour regarder les artistes s’entraîner sur une des trois pistes.
Ce matin-là, il est particulièrement intéressé par un couple en particulier.
La femme est debout contre un grand panneau de bois et l’homme s’exerce à envoyer des couteaux tout autour d’elle.
Ensuite il décoche avec assurance des flèches dans des objets de plus en plus petits qu’elle tient dans ses mains.
Taha sourit car la distance lui paraît faible et les risques complètement nuls.
Malgré tout à la fin de l’exercice, il démontre son plaisir en poussant un cri d’encouragement.
- Wouaihhh !!!!
Le couple se retourne et détaille un instant le jeune homme emballé comme à son habitude depuis qu’il est ici dans plusieurs couches d’épais vêtements.
Ils discutent brièvement entre eux et l’homme lui fait signe de venir les rejoindre, ce que s’empresse de faire le jeune Massaï en se demandant ce qu’ils lui veulent.
Il marche beaucoup mieux depuis que Tony lui a donné une paire de chaussures bien souple et sans talon.
Malgré tout, Taha a quand même du mal à s’y faire et a toujours une démarche plus ou moins saccadée quand il se déplace.
Une fois près d’eux, l’homme sourit en lui serrant la main.
- Bonjour ! C’est toi qui t’es servi de mon arc l’autre nuit ?
- Oui monsieur !!
- Pour quoi faire ?
Taha comprend qu’il n’est pas au courant de ce qu’il s’est passé réellement.
- Je voulais juste l’essayer, chez nous ils sont fabriqués de nos mains et je n’ai pas pu résister en le voyant.
- (La femme) Tu es donc rentré dans notre roulotte ?
- Oui madame, j’ai aidé les gens qui vous ont ramenés chez vous lorsque vous étiez endormis.
- (L’homme) C’est ce que nous a dit Tony quand nous ne l’avons pas retrouvé à sa place hier matin. Tu sais donc t’en servir ? Ça te plairait de nous montrer tes talents ?
- (La femme) D’après Tony tu serais très habile, nous aimerions voir ça.
Vous n’aurez pas peur madame ?
- (L’homme surpris) Ah !! Parce que tu voudrais faire comme moi ?
- Ce n’est pas ce que vous vouliez ?
- (L’homme amusé) On va déjà voir ce que ça donne sur une cible si tu veux bien.
- Comme vous voudrez, mais d’aussi près c’était facile pourtant.
- Ah oui !! Vraiment ?
Il prend une cible en carton et va la fixer sur le panneau épais qui leur sert pour l’entraînement.
Il revient ensuite en lui tendant son arc et son carquois.
- Tiens !! Montre-nous ce que tu sais faire mon garçon.
- Juste un instant que je me mette plus à l’aise.
- Mais je t’en prie !!
Taha enlève les vêtements qui gêneraient ses mouvements puis prend le carquois qu’il place derrière son dos en réglant la sangle à la hauteur idéale pour lui.
L’homme le regarde faire et commence à croire qu’il n’a pas affaire à un débutant.
Le couple s’écarte un peu pour ne pas prendre de risques inutiles au cas où et regarde attentivement le jeune garçon qui a pris l’arme en mains et qui en teste la souplesse de la corde comme d’autres le feraient d’une guitare.
Taha recule alors jusqu’à trois fois la distance qu’avait pris l’homme pendant son exercice et d’un mouvement fluide décoche flèches sur flèches sans discontinuer et surtout sans presque viser.
Les traits se suivent et entrent avec régularité dans le cercle central de la cible.
Taha recule encore d’une dizaine de mètres avant de décocher la dernière qui vient sans problème se figer en vibrant au beau milieu entre toutes les autres.
Tout ça s’est fait en très peu de temps et laisse le couple de saltimbanque effaré d’autant d’adresse de la part d’un aussi jeune homme.
L’homme se dirige vers la cible et récupère ses flèches profondément plantées dans le panneau démontrant la force avec laquelle elles ont été envoyées. Il vient les remettre dans le carquois et pose amicalement sa main sur l’épaule du jeune Massaï.
- Tu es très habile, depuis quand t’exerces-tu au tir à l’arc pour en avoir une telle maîtrise ?
- Mon père m’a fabriqué mon premier arc pour mes six étés monsieur et à mes douze étés, il m’emmenait avec ses hommes à la chasse.
- Je comprends mieux !! Pourtant tu étais très loin de la cible et ça ne doit pas être facile de faire un tel carton plein, je sais de quoi je parle car je dois m’entraîner tous les jours pour que tout se passe bien pendant le spectacle.
- Au contraire !! Ce n’était pas compliqué !! Déjà j’étais près et ensuite la cible était fixe, le gibier attend rarement sans bouger vous savez ?
L’homme ébahi regarde un instant sa femme puis refixe le jeune homme.
- Tu veux dire qu’avec une cible mouvante tu fais aussi bien ?
- Bien sûr monsieur et de plus loin encore sinon nous ne ramènerions pas souvent de quoi nourrir la tribu.
- (La femme) Chéri !! Tu penses à la même chose que moi ?
- Ça me trotte dans la tête depuis tout à l’heure figure toi !! Voudrais-tu t’entraîner avec nous et faire partie du spectacle de Noël ?
- Si je suis toujours là ce sera avec plaisir.
- Alors reviens demain matin de bonne heure, je préparerai ce qu’il faut pour juger de ton habileté sur cible mouvante et je te parlerai ensuite de ma petite idée de spectacle, il faut que je voie si une certaine personne serait d’accord pour te servir de cible Hi ! Hi !
- (Taha curieux) Qui c’est ? Je le connais ?
- Oh oui !! Tu ne connais même que lui Hi ! Hi ! Je crois qu’on va faire un truc exceptionnel ce soir-là Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (144 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Le test de santé)
Damien, Guillaume et leurs chéris arrivent non loin du cirque quand ils reparlent du fameux test « HIV » et autres « MST » que leur a conseillé de passer André le père de Léa et de Mathis.
Léa elle aussi à des examens sanguins à passer pour que son médecin de famille qui l’a reçu la veille avec sa mère, lui délivre la bonne molécule qui lui conviendra le mieux comme contraceptif et qui lui évitera d’éventuelles troubles secondaires comme certaines jeunes filles ou femmes ressentent souvent.
Léa fouille dans son sac à la recherche de l’ordonnance.
- Vous venez avec moi ? Pour ma prise de sang.
- (Guillaume) Ce sera long tu crois ? Je veux dire pour avoir les résultats.
- Quelques jours je pense, nous leur poserons la question. Alors vous venez ?
- (Mathis) Bien sûr sœurette, on pourra même en profiter pour se renseigner s’ils font le test gratuit. On ne sait jamais et si c’est bon et bien comme ça, on sera peinard et les parents verront que nous les avons écoutés et que nous sommes conscients du problème.
Damien ironique en écoutant la fratrie :
- Vous êtes bien des blonds tous les deux Hi ! Hi ! Et c’est moi que vous appelez le père la boulette ?
Guillaume se retourne visiblement en colère vers son cadet :
- Tu ne vas pas remettre ça !! Ça suffit maintenant !! Un peu c’est amusant mais trop ça devient lourd !!
Damien peu habitué pour ne dire pas du tout à se faire rembarrer aussi sèchement par son frère, devient blanc comme un linge.
Ce qui bien sûr n’échappe à personne et c’est Mathis qui vient le prendre par la taille en le secouant un peu pour le réconforter.
- (Mathis à Guillaume) Pourquoi tu lui cries après comme ça ?
Léa fait le rapprochement avec la question précédente de son chéri.
- C’est parce qu’on va encore devoir attendre quelques jours ?
- (Guillaume énervé) Mais non !! Où tu vas chercher un truc pareil !! C’est juste qu’il m’a énervé avec ses histoires de blonds, il n’avait qu’à choisir un copain brun ou rouquin si c’est toujours pour envoyer des piques à la con !!
Léa monte à son tour le ton :
- Tu dis n’importe quoi là !! Je suis certaine que c’est parce que je t’ai dit qu’il faudrait attendre quelques jours pour avoir les résultats. « Dami » n’y est pour rien et tu n’as pas à lui parler comme tu viens de le faire. Si ses histoires de blonds comme tu dis ne nous plaisent pas, nous sommes assez grands crois-moi pour le lui faire comprendre.
Guillaume comprend bien qu’elle a sans doute raison et baisse la tête sous la remontrance méritée.
- Bon d’accord !! Excuse-moi petit frère mais c’est vrai que j’ai un peu les boules en ce moment.
Damien regarde Guillaume et voit celui-ci tendre les bras vers lui, il sourit et se précipite vers son frère avec un plaisir évident qui fait sourire Léa et Mathis conscients de l’énorme amour fraternel qui les lie et qu’ils ne pourraient pas se fâcher plus longtemps.
- (Léa) Bon !! Ça va mieux ? On peut y aller maintenant ? Sinon nous n’arriverons au cirque que pour le repas.
Damien revenant sur son idée :
- Il faudrait peut-être attendre pour le test et en parler à quelqu’un avant.
Guillaume en se détachant de son frère :
- Dis-nous plutôt pourquoi tu as peur, ce n’est qu’une petite prise de sang de rien du tout tu sais ?
- Justement c’est pour ça, imagine qu’ils découvrent quelque chose de bizarre au moment de l’analyse ?
- (Mathis) Allons !! Tu sais bien que grâce à « Flo » tu ne cours aucun risque de maladies, je croyais que tu le savais pourtant.
- C’est bien ça le souci, tu le sais toi d’où nous vient cette protection ? Et si c’était justement dans le sang ?
- (Mathis) Putain !! Le blond !! Mais tu as raison !!
Damien regarde son frère avec un petit sourire ironique.
- Là !! Tu vois !! Ce n’est pas moi qui l’ai dit cette fois !!
- (Guillaume pensif) J’admets que ça se tient !! Parlons-en à papa et il nous dira quoi faire.
***/***
Un quart d’heure plus tard, au cirque.
Frédéric écoute ses fils avec attention et prend des mains de Léa son ordonnance pour y lire les différents examens sanguins demandés.
Il regarde ensuite son cadet en hochant la tête.
- Tu as eu raison fiston, nous irons cet après-midi au centre hospitalier avec Florian. Il avait prévu d’y aller de toute façon pour voir si tout va bien pour son patient. Il y aura sans doute moyen pour que nous nous occupions nous-même des analyses, je ne sais pas ce que nous trouverons ou même si nous trouverons quelque chose mais j’avoue que ça m’intéresse d’en savoir un peu plus à ce sujet.
- (Guillaume) Ça sera long P’pa ?
- (Frédéric sourit à son fils) Quelques heures tout au plus, mais pourquoi donc sembles-tu si pressé avec ses examens ? (Il relit l’ordonnance) Ah oui !! Je vois !! C’est pour que Léa prenne un contraceptif, peut être que ton médecin aurait dû te proposer d’autres alternatives comme le stérilet. Pour ma part je préfère conseiller ce moyen plutôt que de faire ingurgiter régulièrement des produits qui à long terme n’ont pas toujours donné que des bons résultats et parfois même détraquent l’organisme plus qu’autre chose.
- (Guillaume) Le stérilet, c’est le truc en cuivre avec la ficelle ?
- (Frédéric amusé) C’est exactement ça oui.
- (Guillaume curieux) A quoi elle sert la ficelle ? Ça doit être gênant des fois, non ?
Damien qui ne peut se retenir :
- C’est pour quand tu prends l’option éclairage.
Il est mort de rire en mimant le geste de la main.
- Tu tires dessus pour que ça s’allume Hi ! Hi ! « Clic clac !! Clic, jour !! Clac, nuit !! » Hi ! Hi ! Ça peut être pratique si popole a peur du noir Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (145 / 150) (Aix) (Quatrième jour) (Mathis)
Bien sûr en imaginant la scène, tous éclatent de rires et du coup n’ont pas la vraie réponse à cette question.
L’heure du repas approchant, ils vont s’installer à leur bout de table habituel et discutent avec leurs amis au fur et à mesure que ceux-ci arrivent à leur tour.
Mathis plus conscient de son physique que son cousin, capte très bien toutes les œillades brèves ou appuyées, lancées sur lui par ceux qui sont déjà assis ou qui entrent et ne faisant pas partie de la bande qui depuis le temps n’y fait plus aussi attention.
Hommes ou femmes, jeunes ou vieux ; personne ne manque d’apprécier son physique avantageux qui comme pour Thomas ne laisse personne indifférent.
Mathis plonge son regard sur Damien et s’étonne qu’il n’en soit pas de même pour lui.
Mathis aime tout de ce garçon qu’il trouve si craquant, ne serait-ce Florian que Mathis aime depuis toujours, il serait le seul à faire battre son cœur.
Jamais depuis qu’ils sont ensemble, Mathis n’a éprouvé le besoin ou l’envie de regarder un autre garçon.
Même les longues séparations qui le privent de sa présence régulièrement n’y font rien, seul le visage, le corps et la gentillesse de Damien trouve grâce à ses yeux.
Enfin presque car l’image de Florian n’est jamais bien loin non plus dans ses pensées et il envie souvent Raphaël et Éric d’avoir la chance de partager avec lui des moments si forts.
Il n’en veut pas à son cousin d’avoir pris le cœur du jeune rouquin qui à l’époque, avant de connaître Damien, était l’objet de tous ses fantasmes.
Peut-être leur en a-t-il voulu un peu au tout début de leur relation, mais ça n’a pas duré longtemps car Thomas est comme un frère pour lui.
L’amour fraternel qu’il éprouve pour son cousin est tel qu’il a très vite pris le dessus sur la pointe de jalousie qu’il ressentait envers Thomas quand il l’a vu se mettre avec Florian.
Mathis revient de ses pensées à la réalité et sourit tendrement à Damien qui l’observait depuis plusieurs minutes en se demandant qu’elle était la cause de cet air si sérieux marquant ses traits.
L’arrivée de Florian tenant le bras des deux grands-mères visiblement ravies d’avoir passé quelques heures ce matin avec lui, stoppe un bref instant les conversations.
Tous sourient au jeune homme qui par l’affection qu’ils lui portent a permis ces vacances que tous apprécient et qui est le ciment de cette communauté exceptionnelle dont l’amitié indéfectible est le maître mot.
Frédéric lui fait signe de venir près de lui et le jeune homme aide les deux mamies à s’installer avant de le rejoindre à la place que son « père » de cœur lui a réservée.
Mathis cache la petite larme qui souvent lui vient quand il voit son ami et pendant que celui-ci converse avec Frédéric, il repense aux quelques instants où il a pu le toucher.
Les paroles de Florian très claires pourtant dans leurs finalités n’empêchent pas Mathis d’en retenir certaines qu’il a tournées et retournées sans cesse depuis lors.
Son ami allait jouir sous ses caresses, il lui a avoué qu’il ressemblait trop à son cousin pour qu’il ne lui fasse pas cet effet et c’est à ça qu’il s’accroche depuis avec l’espoir qu’un jour peut-être, il lui sera possible de lui prouver tout l’amour qu’il lui porte.
Thomas partage un coin de la tablée avec Flavien et Anthony et voit d’une tout autre façon depuis que Florian l’a prévenu, les regards que Mathis porte sur son « petit » copain.
Il était sceptique des paroles que Florian lui a rapportées, mais il doit bien reconnaître que c’est un fait et que cette discussion qu’il hésitait à avoir avec son cousin devient inévitable.
Damien risque d’en souffrir s’il tarde trop à avoir cette discussion avec Mathis alors que Thomas sait l’immense attachement qui lie les deux garçons ensemble.
Il ne voudrait pas qu’ils brisent leur relation sur une mauvaise interprétation des sentiments qu’éprouve Mathis.
La question que se pose Thomas n’est pas que Mathis préfère Florian, car ça, il l’a bien compris, mais ce que son cousin attend de Florian exactement.
Vivre la même histoire qu’eux vivent avec Éric et Raphaël sans nul doute ; Thomas sait que Florian a été honnête cette nuit et qu’il n’a aucune envie d’avoir cette relation avec "Mat", Thomas a pensé au début qu’il avait juste dit ça parce qu’il savait qu’il serait impensable pour lui Thomas de vivre une telle histoire avec Mathis et voulait de ce fait éviter les conflits qui n’auraient pas manqué entre les deux cousins.
Mathis s’aperçoit enfin du regard insistant que porte sur lui Thomas et lui sourit en se demandant toutefois ce qu’il lui veut.
Thomas soupire et se lève en faisant un petit signe pour qu’il le rejoigne et sort du barnum sans se faire remarquer, en prévenant quand même ses voisins de table qu’il n’en a pas pour longtemps et qu’ils lui gardent sa place.
Mathis sort à son tour et rejoint son cousin, la vue des deux garçons se faisant face aurait troublé plus d’une personne qui les aurait aperçus ainsi, aussi semblable avec juste peut être une petite différence de taille et de maturité.
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