01-09-2020, 12:25 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (98 / 150) (Aix) (Paul Cézanne) (Troisième jour)
Youssef Al Malouf est le cousin d’Hassan et aussi le chirurgien le plus compétent de l’émirat, il arrive au centre hospitalier en début d’après-midi accompagné comme la veille d’un traducteur.
Il fait demander un local pour pouvoir revoir les examens transmis lors du crash aérien et ensuite réclame des examens complémentaires pour vérifier l’état actuel du jeune prince avant son réveil.
Le jeune garçon est donc transporté en salle d’IRM et de radio où il y reste une bonne demi-heure, son corps entier est scanné et radiographié par les médecins du centre et les résultats sont immédiatement transmis à Youssef qui aussitôt les compare aux précédents.
Toutes les cassures annexes et les différentes coupures et ecchymoses se remettent normalement et le chirurgien apprécie la façon dont les os ont été remis en place ainsi que les points de sutures quasiment invisibles qui ne laisseront pour ainsi dire aucune trace sur le jeune homme.
C’est quand il arrive aux radios des vertèbres qu’il fronce les sourcils d’étonnement.
Pour s’assurer qu’il ne se trompe pas et que ce n’est pas juste un effet des radios qui l’ont interpellé, il passe les coupes de l’IRM sur l’informatique qui lui a été mis à disposition et ne peut que constater qu’il avait vu juste.
La fine ligne légèrement plus sombre de la cassure parfaitement visible sur la première radiographie et qu’ils avaient pris au début pour une simple fêlure, n’apparaît plus ni sur les nouvelles radios ni sur l’IRM.
Il lui faut revérifier plusieurs fois pour qu’enfin il accepte le fait qui pourtant est complètement impossible par rapport aux connaissances actuelles de la chirurgie.
La marque délimitant la cassure a complètement disparu ne laissant sur la radio que la continuité naturelle de l’os.
Youssef reste un long moment songeur avant de se lever et de quitter la pièce.
Deux hommes l’attendent dans le couloir avec son traducteur et l’interpellent avec délicatesse mais fermeté.
Paroles traduites.
- (Un des deux hommes) Veuillez nous remettre les dossiers que vous avez en votre possession s’il vous plaît ?
- (Youssef) Il n’en est pas question !! Ce dossier concerne l’état de santé d’un de nos ressortissants, il doit donc le suivre pendant toute sa convalescence et pouvoir être consulté par les différents médecins qui suivront sa rééducation.
- (L’homme) La personne qui vous les a transmis n’avait pas l’autorisation de le faire, si vous refusez de nous les remettre, je vous prie d’attendre dans cette pièce que mon supérieur arrive.
- (Youssef) Je vais devoir en référer à son altesse Hassan Al Malouf !! Êtes-vous conscient des conséquences que ça implique ?
- (L’homme sûr de lui) Parfaitement monsieur, vous pouvez demander à l’émir Hassan s’il veut également être présent mais sans vouloir vous offenser croyez le bien !! Vous ne quitterez pas cette pièce avec ces documents sans l’accord de mon patron.
Youssef comprend que ça ne sert à rien d’engager une polémique avec cet homme qui ne fait assurément que son travail.
- Je vais voir avec son altesse s’il est disposé à se déplacer et je vous ferai part de sa réponse.
- (L’homme avec un ouf de soulagement) Merci de votre compréhension monsieur. Maintenant veuillez retourner dans cette pièce et si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites nous le savoir par votre interprète et nous vous le ferons porter rapidement.
Youssef ne répond pas et rentre dans la salle en refermant la porte derrière lui et en laissant son traducteur dans le couloir avec les deux hommes qui il n’en doute pas un instant, doivent appartenir aux services secrets de ce pays.
Il s’assoit et pose ses coudes sur la table, la tête entre les deux mains pour réfléchir à tout ça.
Le doute n’est plus permis de savoir que quelque chose a été fait au jeune prince pour qu’il reste en vie, quelque chose dont le secret n’est pas près d’être publié et dont les autorités Françaises veulent le garder pour eux.
Qu’est-ce que ça peut être ? Une nouvelle molécule ? Un laser expérimental ? Une innovation médicale encore en phase de test ? Youssef se perd en conjectures et soupire bruyamment.
Quel que soit ce secret, il est suffisamment révolutionnaire pour prendre le risque d’un incident diplomatique.
La deuxième question qui perturbe le chirurgien, c’est pourquoi avoir mis un tel secret dans les mains d’un si jeune chirurgien ? L’habileté manifeste que le jeune homme a démontrée lors de l’opération en explique une part, mais certainement pas tout.
Il appelle alors son cousin sur son numéro privé et il ne lui faut que quelques secondes pour que celui-ci réponde.
Il lui explique alors sa découverte et l’obstruction dont il a été l’objet afin de ne pas garder en sa possession les preuves irréfutables de la remise en état quasi miraculeuse de la colonne vertébrale de son fils.
***/***
Hassan raccroche pensif. Encore une question qui se rajoute à toutes celles qu’il se pose déjà et celle-là n’est pas la moindre, loin de là.
Seulement voilà !! À quelle place d’importance doit-il la mettre ? Certainement en première place pense-t-il en se levant pour rejoindre au plus vite le centre hospitalier.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (99 / 150) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour)
Frédéric, sa femme, Mireille et Maurice sont installés sous le barnum du cirque où toutes les folies de la nuit se sont passées.
Leurs discussions bien sûres sont tournées exclusivement sur les craintes qu’ils ont que l’on tente à nouveau quelque chose contre Florian et Maurice commence à se poser la question qui le turlupine depuis quelque temps de mettre Florian en sécurité quelque part où personne n’irait le chercher.
Frédéric comme les deux femmes avec lui est encore effaré des événements qui se sont produits cette nuit, d’apprendre la mort d’autant de personnes le marque profondément.
Mireille et Annie ont les yeux cernés d’avoir trop pleuré et restent prostrées dans leur coin, écoutant les deux hommes chercher la meilleure solution au problème qui se pose à eux.
Ceux-ci cherchent le moyen le plus sécuritaire qui soit pour Florian sans que celui-ci ne se sente privé de sa liberté, ils en viennent aussi à discuter des motivations qui ont poussé les six hommes à cet enlèvement pour le moins improvisé et dont ils ne sont pas sortis vivants.
- (Maurice) Si seulement nous avions trouvé leur quartier général !! Peut-être y ont-ils laissé des informations ou quelqu’un qui pourrait nous mettre sur la piste, nous savons déjà que le patron du KGB est personnellement impliqué dans cette histoire.
- (Frédéric) Ça viendrait de Moscou alors ? Qu’ont-ils bien pu apprendre sur Florian pour agir de la sorte ?
- (Maurice) C’est bien ce que j’aimerais découvrir, c’est peut-être aussi le fait de Nicolaï en personne. Il aurait découvert un secret de Florian et l’aurait joué cavalier seul pour son propre intérêt.
- (Frédéric) Hum !! Ce serait étonnant tu ne trouves pas ?
- (Maurice circonspect) Pas plus que ce qu’il s’est passé chez nous, maintenant comment le savoir ?
- (Frédéric) Il suffit peut être de l’empêcher de franchir la frontière ?
Maurice en rage tape sur la table :
- C’est ce qui était prévu !! Mais il y a fallu qu’on le perde en route !!
- (Frédéric plus calme) Les recherches sur le « QG » qu’ils auraient eu ici se poursuivent, non ?
- Bien sûr mais le temps qu’on le trouve, il risque de s’être évanoui dans la nature.
- (Frédéric) Ça ne doit pas être si loin que ça, ils devaient surveiller le coin pour connaître les habitudes du cirque.
- Nous connaissons la zone mais elle est essentiellement couverte de barres de logements et nous n’avançons pas assez rapidement à mon goût.
« Miaou !!! »
Les quatre adultes sursautent quand « Tic » et « Tac » bondissent sur la table juste devant eux et miaulent sans discontinuer.
« Miaou !! »
Frédéric les regarde et ceux-ci le fixent dans les yeux sans ciller, une étrange impression prend alors le chirurgien qui ne peut s’empêcher de poser la question même si elle paraît d’une débilité manifeste.
- Vous ne sauriez pas où c’est vous deux, par hasard ?
Devant les quatre personnes médusées, « Tic » et « Tac » sautent de la table et vont d’un bond jusqu’à l’entrée du barnum.
« Miaou !! »
- (Frédéric en souriant) Ils savent quelque chose c’est sûr !!
- (Maurice incrédule) Allons !! Ce ne sont que des chats !!
Frédéric lui explique rapidement les diverses fois où il a eu l’occasion de juger de leurs extrêmes intelligences et ses raisons de croire qu’ils comprennent parfaitement ce qu’on leur dit.
Il lui propose un petit test que Maurice accepte en hochant la tête sceptique.
Frédéric en s’adressant aux félins :
- « Tic » !! Va me chercher quelque chose qui appartient à Florian et toi « Tac » un truc à Thomas !! Allez !! Montrez à Maurice que vous comprenez ce qu’on vous dit !!
Les deux félins s’éclipsent sans demander leurs restes, ils foncent à toutes pattes jusqu’à la caravane où dorment leur maître et son ami.
La porte étant fermée, ils sautent par la fenêtre et en ressortent tout aussi rapidement avec dans la gueule chacun un vêtement appartenant aux garçons.
Ils rejoignent tout aussi vite les quatre adultes qui les voient arriver avec un énorme étonnement dans les yeux. Les siamois sautent à nouveau sur la table et déposent devant Frédéric les "fruits" de leurs recherches, les deux boxers de par leur taille ne prêtent pas à confusion et c’est un Maurice qui se lève d’un bond pour rameuter plusieurs de ses hommes qui sort de la tente.
Frédéric attrape les deux sous-vêtements par le bout des doigts et sourit en faisant une petite mimique comique de dégoût.
- Vous auriez pu en prendre des propres les gars !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (100 / 150) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour) (Dans l’appartement des kidnappeurs)
C’est arrivés devant la porte de l’appartement que les deux chats s’assoient et regardent les hommes qui les ont suivis en courant depuis le cirque.
« Miaou !! »
Maurice les regarde gentiment et les attrape par le cou pour les soulever de terre et frotter son visage contre leurs têtes, il reste quelques secondes ainsi avant de les reposer au sol.
- Allez retrouver votre maître et surveillez-le !!
« Miaou !! »
Il les voit reprendre le chemin inverse sans se faire prier et soupire encore une fois devant ce nouveau mystère qu’ils sont devenus pour lui. Il se tourne ensuite vers ses hommes et d’une voix sans appel.
- Ouvrez-moi cette porte !! Bon sang !! Qu’est-ce que vous attendez !!
Il ne faut que quelques secondes aux experts qu’ils sont pour venir à bout de la serrure, chacun enfile des gants en latex avant de pénétrer à l’intérieur de l’appartement armes aux poings et une fouille en règle débute alors ne laissant rien échapper à leurs vigilances.
Déjà, ils se rendent vite compte que l’appartement est inoccupé et qu’il a été « emprunté » à son légitime propriétaire.
En effet l’ameublement et tout le reste montrent qu’il est occupé normalement à l’année et que sans doute les gens qui y vivent ont dû s’absenter pour « x » raisons.
Sauf qu’ils reviennent vite sur cette idée quand ils découvrent le cadavre de deux personnes âgées dans le grand placard au fond du couloir, les traces de strangulation et les visages encore marqués par la terreur ne laissent aucun doute sur la mort horrible dont ils ont été les tristes victimes.
Maurice en rage détourne le regard de ce triste spectacle et poursuit la fouille pendant qu’un de ses hommes prévient les autorités de ce sinistre drame.
- Chef !!! Venez voir ça !!!
Maurice se précipite dans la chambre d’où vient l’appel de son subordonné, celui-ci lui montre un trépied sur lequel est encore installée une paire de jumelles très puissante ainsi qu’un carnet de notes posé juste à côté sur une table de chevet.
- (L’homme) Ils avaient l’intention de revenir ici, cela indiquerait donc qu’ils n’étaient que six !!
- (Maurice) Ou que celui ou ceux qui sont restés ont assisté au carnage et sont partis en laissant tout en plan !!
L’homme en lui montrant du doigt un bidon posé près de la fenêtre.
- Hum !! Ce serait étonnant, mon avis qu’ils avaient prévu de faire disparaître les traces de leur passage en mettant le feu à l’appartement.
- (Maurice frissonne) Avec tous ces gens qui vivent ici ? Ce sont vraiment des criminels !! Passe-moi le carnet s’il te plaît.
Maurice lit attentivement les notes inscrites en russe et soupire du retard que ça va prendre à les faire traduire.
- Bordel de merde !! Trouvez-moi un traducteur, il y a bien quelqu’un qui parle le russe dans le coin, non ?
En même temps qu’il prononce ses paroles, Maurice a un flash et se mettrait des baffes à ne pas y avoir pensé tout de suite.
- Florian !!
- (Son subordonné surpris) Quoi Florian ???
- Il saura me traduire ça, j’en suis certain !! Continuez la fouille et attendez les légistes pour s’occuper de ses pauvres gens, ensuite rejoignez-moi au cirque. En attendant, faites-moi disparaître toutes ces preuves.
- Bien chef !!
Il ne faut pas longtemps à Maurice pour rejoindre le cirque au pas de course, c’est quand même légèrement essoufflé qu’il arrive devant Florian qui le voit venir vers lui avec étonnement.
Maurice lui tend le carnet.
- Tu peux me traduire ça « Flo » ?
***/***
Je le lui prends des mains et le feuillette rapidement puis je lui rends, il fait la grimace en croyant que je n’ai rien compris à ce qui y était écrit.
Je sors alors mon petit calepin qui ne me quitte jamais et je recopie en Français page par page la traduction des annotations en Russe.
Maurice tient bêtement son carnet dans la main avant de comprendre ce que je suis en train de faire, il lève alors les yeux sur moi qui marquent toute sa stupéfaction.
Je termine les dernières annotations, déchire les quelques pages de mon calepin et les lui tends.
- Voilà le travail !! Ça parle d’un bateau, le « Moskova » qui devait amarrer au port de Marseille la nuit dernière dans l’attente d’un colis et repartir aussitôt au-devant d’un autre navire le « Leningrad ».
Le tout dans les eaux internationales, le « Leningrad » doit arriver cette nuit pour le transbordement et amener le colis dans un port en Ukraine.
- (Maurice sursaute) Le « Leningrad » tu es sûr ?
- Oui pourquoi ? Tu le connais ?
- Un peu oui !! C’est un sous-marin d’active classe « Typhoon » de l’armée Russe.
- Ouah !!! C’est qu’il doit être important pour eux ce colis !!
- C’était toi le colis Florian !! Ou plutôt Raphaël, qu’ils avaient pris pour toi.
Youssef Al Malouf est le cousin d’Hassan et aussi le chirurgien le plus compétent de l’émirat, il arrive au centre hospitalier en début d’après-midi accompagné comme la veille d’un traducteur.
Il fait demander un local pour pouvoir revoir les examens transmis lors du crash aérien et ensuite réclame des examens complémentaires pour vérifier l’état actuel du jeune prince avant son réveil.
Le jeune garçon est donc transporté en salle d’IRM et de radio où il y reste une bonne demi-heure, son corps entier est scanné et radiographié par les médecins du centre et les résultats sont immédiatement transmis à Youssef qui aussitôt les compare aux précédents.
Toutes les cassures annexes et les différentes coupures et ecchymoses se remettent normalement et le chirurgien apprécie la façon dont les os ont été remis en place ainsi que les points de sutures quasiment invisibles qui ne laisseront pour ainsi dire aucune trace sur le jeune homme.
C’est quand il arrive aux radios des vertèbres qu’il fronce les sourcils d’étonnement.
Pour s’assurer qu’il ne se trompe pas et que ce n’est pas juste un effet des radios qui l’ont interpellé, il passe les coupes de l’IRM sur l’informatique qui lui a été mis à disposition et ne peut que constater qu’il avait vu juste.
La fine ligne légèrement plus sombre de la cassure parfaitement visible sur la première radiographie et qu’ils avaient pris au début pour une simple fêlure, n’apparaît plus ni sur les nouvelles radios ni sur l’IRM.
Il lui faut revérifier plusieurs fois pour qu’enfin il accepte le fait qui pourtant est complètement impossible par rapport aux connaissances actuelles de la chirurgie.
La marque délimitant la cassure a complètement disparu ne laissant sur la radio que la continuité naturelle de l’os.
Youssef reste un long moment songeur avant de se lever et de quitter la pièce.
Deux hommes l’attendent dans le couloir avec son traducteur et l’interpellent avec délicatesse mais fermeté.
Paroles traduites.
- (Un des deux hommes) Veuillez nous remettre les dossiers que vous avez en votre possession s’il vous plaît ?
- (Youssef) Il n’en est pas question !! Ce dossier concerne l’état de santé d’un de nos ressortissants, il doit donc le suivre pendant toute sa convalescence et pouvoir être consulté par les différents médecins qui suivront sa rééducation.
- (L’homme) La personne qui vous les a transmis n’avait pas l’autorisation de le faire, si vous refusez de nous les remettre, je vous prie d’attendre dans cette pièce que mon supérieur arrive.
- (Youssef) Je vais devoir en référer à son altesse Hassan Al Malouf !! Êtes-vous conscient des conséquences que ça implique ?
- (L’homme sûr de lui) Parfaitement monsieur, vous pouvez demander à l’émir Hassan s’il veut également être présent mais sans vouloir vous offenser croyez le bien !! Vous ne quitterez pas cette pièce avec ces documents sans l’accord de mon patron.
Youssef comprend que ça ne sert à rien d’engager une polémique avec cet homme qui ne fait assurément que son travail.
- Je vais voir avec son altesse s’il est disposé à se déplacer et je vous ferai part de sa réponse.
- (L’homme avec un ouf de soulagement) Merci de votre compréhension monsieur. Maintenant veuillez retourner dans cette pièce et si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites nous le savoir par votre interprète et nous vous le ferons porter rapidement.
Youssef ne répond pas et rentre dans la salle en refermant la porte derrière lui et en laissant son traducteur dans le couloir avec les deux hommes qui il n’en doute pas un instant, doivent appartenir aux services secrets de ce pays.
Il s’assoit et pose ses coudes sur la table, la tête entre les deux mains pour réfléchir à tout ça.
Le doute n’est plus permis de savoir que quelque chose a été fait au jeune prince pour qu’il reste en vie, quelque chose dont le secret n’est pas près d’être publié et dont les autorités Françaises veulent le garder pour eux.
Qu’est-ce que ça peut être ? Une nouvelle molécule ? Un laser expérimental ? Une innovation médicale encore en phase de test ? Youssef se perd en conjectures et soupire bruyamment.
Quel que soit ce secret, il est suffisamment révolutionnaire pour prendre le risque d’un incident diplomatique.
La deuxième question qui perturbe le chirurgien, c’est pourquoi avoir mis un tel secret dans les mains d’un si jeune chirurgien ? L’habileté manifeste que le jeune homme a démontrée lors de l’opération en explique une part, mais certainement pas tout.
Il appelle alors son cousin sur son numéro privé et il ne lui faut que quelques secondes pour que celui-ci réponde.
Il lui explique alors sa découverte et l’obstruction dont il a été l’objet afin de ne pas garder en sa possession les preuves irréfutables de la remise en état quasi miraculeuse de la colonne vertébrale de son fils.
***/***
Hassan raccroche pensif. Encore une question qui se rajoute à toutes celles qu’il se pose déjà et celle-là n’est pas la moindre, loin de là.
Seulement voilà !! À quelle place d’importance doit-il la mettre ? Certainement en première place pense-t-il en se levant pour rejoindre au plus vite le centre hospitalier.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (99 / 150) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour)
Frédéric, sa femme, Mireille et Maurice sont installés sous le barnum du cirque où toutes les folies de la nuit se sont passées.
Leurs discussions bien sûres sont tournées exclusivement sur les craintes qu’ils ont que l’on tente à nouveau quelque chose contre Florian et Maurice commence à se poser la question qui le turlupine depuis quelque temps de mettre Florian en sécurité quelque part où personne n’irait le chercher.
Frédéric comme les deux femmes avec lui est encore effaré des événements qui se sont produits cette nuit, d’apprendre la mort d’autant de personnes le marque profondément.
Mireille et Annie ont les yeux cernés d’avoir trop pleuré et restent prostrées dans leur coin, écoutant les deux hommes chercher la meilleure solution au problème qui se pose à eux.
Ceux-ci cherchent le moyen le plus sécuritaire qui soit pour Florian sans que celui-ci ne se sente privé de sa liberté, ils en viennent aussi à discuter des motivations qui ont poussé les six hommes à cet enlèvement pour le moins improvisé et dont ils ne sont pas sortis vivants.
- (Maurice) Si seulement nous avions trouvé leur quartier général !! Peut-être y ont-ils laissé des informations ou quelqu’un qui pourrait nous mettre sur la piste, nous savons déjà que le patron du KGB est personnellement impliqué dans cette histoire.
- (Frédéric) Ça viendrait de Moscou alors ? Qu’ont-ils bien pu apprendre sur Florian pour agir de la sorte ?
- (Maurice) C’est bien ce que j’aimerais découvrir, c’est peut-être aussi le fait de Nicolaï en personne. Il aurait découvert un secret de Florian et l’aurait joué cavalier seul pour son propre intérêt.
- (Frédéric) Hum !! Ce serait étonnant tu ne trouves pas ?
- (Maurice circonspect) Pas plus que ce qu’il s’est passé chez nous, maintenant comment le savoir ?
- (Frédéric) Il suffit peut être de l’empêcher de franchir la frontière ?
Maurice en rage tape sur la table :
- C’est ce qui était prévu !! Mais il y a fallu qu’on le perde en route !!
- (Frédéric plus calme) Les recherches sur le « QG » qu’ils auraient eu ici se poursuivent, non ?
- Bien sûr mais le temps qu’on le trouve, il risque de s’être évanoui dans la nature.
- (Frédéric) Ça ne doit pas être si loin que ça, ils devaient surveiller le coin pour connaître les habitudes du cirque.
- Nous connaissons la zone mais elle est essentiellement couverte de barres de logements et nous n’avançons pas assez rapidement à mon goût.
« Miaou !!! »
Les quatre adultes sursautent quand « Tic » et « Tac » bondissent sur la table juste devant eux et miaulent sans discontinuer.
« Miaou !! »
Frédéric les regarde et ceux-ci le fixent dans les yeux sans ciller, une étrange impression prend alors le chirurgien qui ne peut s’empêcher de poser la question même si elle paraît d’une débilité manifeste.
- Vous ne sauriez pas où c’est vous deux, par hasard ?
Devant les quatre personnes médusées, « Tic » et « Tac » sautent de la table et vont d’un bond jusqu’à l’entrée du barnum.
« Miaou !! »
- (Frédéric en souriant) Ils savent quelque chose c’est sûr !!
- (Maurice incrédule) Allons !! Ce ne sont que des chats !!
Frédéric lui explique rapidement les diverses fois où il a eu l’occasion de juger de leurs extrêmes intelligences et ses raisons de croire qu’ils comprennent parfaitement ce qu’on leur dit.
Il lui propose un petit test que Maurice accepte en hochant la tête sceptique.
Frédéric en s’adressant aux félins :
- « Tic » !! Va me chercher quelque chose qui appartient à Florian et toi « Tac » un truc à Thomas !! Allez !! Montrez à Maurice que vous comprenez ce qu’on vous dit !!
Les deux félins s’éclipsent sans demander leurs restes, ils foncent à toutes pattes jusqu’à la caravane où dorment leur maître et son ami.
La porte étant fermée, ils sautent par la fenêtre et en ressortent tout aussi rapidement avec dans la gueule chacun un vêtement appartenant aux garçons.
Ils rejoignent tout aussi vite les quatre adultes qui les voient arriver avec un énorme étonnement dans les yeux. Les siamois sautent à nouveau sur la table et déposent devant Frédéric les "fruits" de leurs recherches, les deux boxers de par leur taille ne prêtent pas à confusion et c’est un Maurice qui se lève d’un bond pour rameuter plusieurs de ses hommes qui sort de la tente.
Frédéric attrape les deux sous-vêtements par le bout des doigts et sourit en faisant une petite mimique comique de dégoût.
- Vous auriez pu en prendre des propres les gars !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (100 / 150) (Aix) (Tic & Tac) (Troisième jour) (Dans l’appartement des kidnappeurs)
C’est arrivés devant la porte de l’appartement que les deux chats s’assoient et regardent les hommes qui les ont suivis en courant depuis le cirque.
« Miaou !! »
Maurice les regarde gentiment et les attrape par le cou pour les soulever de terre et frotter son visage contre leurs têtes, il reste quelques secondes ainsi avant de les reposer au sol.
- Allez retrouver votre maître et surveillez-le !!
« Miaou !! »
Il les voit reprendre le chemin inverse sans se faire prier et soupire encore une fois devant ce nouveau mystère qu’ils sont devenus pour lui. Il se tourne ensuite vers ses hommes et d’une voix sans appel.
- Ouvrez-moi cette porte !! Bon sang !! Qu’est-ce que vous attendez !!
Il ne faut que quelques secondes aux experts qu’ils sont pour venir à bout de la serrure, chacun enfile des gants en latex avant de pénétrer à l’intérieur de l’appartement armes aux poings et une fouille en règle débute alors ne laissant rien échapper à leurs vigilances.
Déjà, ils se rendent vite compte que l’appartement est inoccupé et qu’il a été « emprunté » à son légitime propriétaire.
En effet l’ameublement et tout le reste montrent qu’il est occupé normalement à l’année et que sans doute les gens qui y vivent ont dû s’absenter pour « x » raisons.
Sauf qu’ils reviennent vite sur cette idée quand ils découvrent le cadavre de deux personnes âgées dans le grand placard au fond du couloir, les traces de strangulation et les visages encore marqués par la terreur ne laissent aucun doute sur la mort horrible dont ils ont été les tristes victimes.
Maurice en rage détourne le regard de ce triste spectacle et poursuit la fouille pendant qu’un de ses hommes prévient les autorités de ce sinistre drame.
- Chef !!! Venez voir ça !!!
Maurice se précipite dans la chambre d’où vient l’appel de son subordonné, celui-ci lui montre un trépied sur lequel est encore installée une paire de jumelles très puissante ainsi qu’un carnet de notes posé juste à côté sur une table de chevet.
- (L’homme) Ils avaient l’intention de revenir ici, cela indiquerait donc qu’ils n’étaient que six !!
- (Maurice) Ou que celui ou ceux qui sont restés ont assisté au carnage et sont partis en laissant tout en plan !!
L’homme en lui montrant du doigt un bidon posé près de la fenêtre.
- Hum !! Ce serait étonnant, mon avis qu’ils avaient prévu de faire disparaître les traces de leur passage en mettant le feu à l’appartement.
- (Maurice frissonne) Avec tous ces gens qui vivent ici ? Ce sont vraiment des criminels !! Passe-moi le carnet s’il te plaît.
Maurice lit attentivement les notes inscrites en russe et soupire du retard que ça va prendre à les faire traduire.
- Bordel de merde !! Trouvez-moi un traducteur, il y a bien quelqu’un qui parle le russe dans le coin, non ?
En même temps qu’il prononce ses paroles, Maurice a un flash et se mettrait des baffes à ne pas y avoir pensé tout de suite.
- Florian !!
- (Son subordonné surpris) Quoi Florian ???
- Il saura me traduire ça, j’en suis certain !! Continuez la fouille et attendez les légistes pour s’occuper de ses pauvres gens, ensuite rejoignez-moi au cirque. En attendant, faites-moi disparaître toutes ces preuves.
- Bien chef !!
Il ne faut pas longtemps à Maurice pour rejoindre le cirque au pas de course, c’est quand même légèrement essoufflé qu’il arrive devant Florian qui le voit venir vers lui avec étonnement.
Maurice lui tend le carnet.
- Tu peux me traduire ça « Flo » ?
***/***
Je le lui prends des mains et le feuillette rapidement puis je lui rends, il fait la grimace en croyant que je n’ai rien compris à ce qui y était écrit.
Je sors alors mon petit calepin qui ne me quitte jamais et je recopie en Français page par page la traduction des annotations en Russe.
Maurice tient bêtement son carnet dans la main avant de comprendre ce que je suis en train de faire, il lève alors les yeux sur moi qui marquent toute sa stupéfaction.
Je termine les dernières annotations, déchire les quelques pages de mon calepin et les lui tends.
- Voilà le travail !! Ça parle d’un bateau, le « Moskova » qui devait amarrer au port de Marseille la nuit dernière dans l’attente d’un colis et repartir aussitôt au-devant d’un autre navire le « Leningrad ».
Le tout dans les eaux internationales, le « Leningrad » doit arriver cette nuit pour le transbordement et amener le colis dans un port en Ukraine.
- (Maurice sursaute) Le « Leningrad » tu es sûr ?
- Oui pourquoi ? Tu le connais ?
- Un peu oui !! C’est un sous-marin d’active classe « Typhoon » de l’armée Russe.
- Ouah !!! C’est qu’il doit être important pour eux ce colis !!
- C’était toi le colis Florian !! Ou plutôt Raphaël, qu’ils avaient pris pour toi.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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